L’an dernier, les cobayes collectifs ont testé le snowscoot. Cette année, un petit groupe de 7 skieurs volontaires a osé libérer ses talons et essayer le télémark! Voici, en images et en mots, le résumé de leur expérience.

Catherine Gibeau, 45 ans, niveau: avancé
À l’approche de cette journée d’initiation au télémark, j’avais plein d’interrogations. Serais-je capable de garder mon équilibre? Vais-je tomber? Est-ce que je vais être en mesure de suivre le groupe? Ces interrogations ce sont vite estompées avec l’approche « step by step » des moniteurs Michel et Luc qui nous ont mis en confiance dès la première descente. La génuflexion sur le plat, pas de problème! La génuflexion sur une diagonale, aucun souci. Mais la génuflexion en enchaînant des virages, là j’étais mêlée. Parfois, c’est le mauvais genou qui plie mais aucun souci encore une fois car on peut toujours revenir à la bonne vieille technique du ski alpin. Oui oui, il suffit de garder l’esprit ouvert, les talons libres c’est la liberté de choisir son style! Lorsqu’en confiance, c’est la souplesse du virage télémark qui se dessine et pour les passages plus compliqués, on se mets en mode ski alpin et le tour est joué.

Jean-Philippe Desrochers, 45 ans, niveau: expert en voie d’extinction
Je suis du genre à foncer tout droit vers le bas en ski alpin, le genre agressif, le couteau entre les dents, qui se faufile entre les arbres pour dénicher la poudreuse vierge. Aujourd’hui, j’ai mis mon agressivité de côté pour apprivoiser cette technique tout en souplesse qui m’a donné le goût de danser sur la neige. Et danser sur la neige, c’est exactement ce que Michel et Luc nous ont permis d’accomplir en seulement deux heures de glisse! Ils nous ont transmis l’esprit du télé; la liberté de choisir comment tu joues avec la montagne, la liberté de flotter sur la neige et de danser sur les pistes. Je ne m’imaginais pas que de danser avec des planches serait aussi facile en si peu de temps!

Alexandre C. Marcoux, 30 ans, niveau: expert
Ah le télémark, ce mélange de ski de fond et de ski alpin réservé aux amateurs de plein air et de nourriture biologique… Oui, j’avais, avec plus d’humour que de sérieux, certains préjugés envers cette discipline qui m’apparaissait plus contemplative qu’agressive. C’était peut-être par peur que mes jambes ne supportent pas toutes ces flexions. Dans tous les cas, ces préjugés ont duré trop longtemps! Il n’y avait rien de mieux que de l’expérimenter pour défaire tous ces mythes dans ma tête.

Cette expérimentation fut fort positive puisque nous avons eu la chance d’être bien encadrés, le tout dans un esprit libre. Oui, la liberté du talon, la liberté de descendre de la façon « ski traditionnel » ou d’y ajouter un peu de piquant. Dans cette leçon de télémark, je peux vous dire que le partage de connaissance et de passion était palpable. C’était facile d’oser les défis demandés par nos deux moniteurs. C’est encore plus évident lorsqu’on partage une expérience comme celle-ci, sous une neige abondante et sur une base soyeuse.

En résumé, ce fut une expérimentation plus qu’agréable. Je n’arrive pas encore à expliquer la sensation que cette liberté du talon a su créer chez moi, même en en discutant avec ceux qui me connaissent et qui font du ski. Je prends les mots de personnes plus expérimentées: « c’est comme si l’on voyait la montagne différemment ». J’ai renoué avec des sensations similaires à mes journées de ski d’enfance ou à ces journées de poudreuse profonde, et cela même sur un terrain qui normalement m’aurait ennuyé. Je ne le dirai pas trop fort, mais je ne crois pas que ça soit la dernière fois que je me libère le talon…

Frédéric Surprenant, 22 ans, niveau: avancé
Le télémark était un sport qui m’attirait depuis plusieurs années. C’est rare que nous ayons la chance d’essayer cette façon de glisser, donc lorsque l’occasion s’est présentée, j’ai embarqué dans l’aventure immédiatement. J’ai toujours été impressionné de voir des gens dévaler une pente en télémark. Un sport qui semble demander beaucoup d’agilité et une excellente condition physique. Un peu intimidant au départ mais une fois l’équipement à mes pieds j’ai trouvé rapidement ma confiance.

J’ai trouvé les bottes de télémark beaucoup plus confortables que des bottes de ski conventionnelles. Les deux moniteurs avaient une bonne méthode d’enseignement pour descendre la pente école tout en gardant le contrôle. À chaque descente, nous avons incorporé des nouvelles techniques pour progresser du ski alpin au télémark. J’ai fait trois descentes sur la grosse montagne et c’était remarquable! La sensation d’avoir le talon libre était vraiment plaisante. L’ensemble de l’équipe ZoneSki a même fait quelques virages dans un sous-bois et dans une piste à bosses. Lorsque j’ai rendu mon matériel, j’avais le gros sourire pour le très bel avant-midi sur les pentes du Mont Sutton en télémark! J’adore ! Je suis déjà à la recherche d’un équipement sur les sites de petites annonces…

David Lachance, 36 ans, niveau: expert
J’avais l’impression que le télémark était franchement difficile à pratiquer. Avant de l’essayer, ma seule expérience avec les talons libres se limitait au ski de fond classique. Inutile de mentionner que tourner avec ce type de skis demande une dextérité particulière. Je m’attendais aussi à un sport physiquement exigeant pour les jambes. Étant un skieur alpin qui utilise des bottes plus rigides que la moyenne des ours, le fait d’avoir le talon détaché ne coïncidait simplement pas avec la manière dont j’avais skié les 30 dernières années.

Enfiler l’équipement m’a permis d’atténuer un peu mes craintes. Les bottes de télémark sont très confortables. De plus, j’ai l’impression d’avoir une botte aux pieds qui offre une certaine résistance en flexion. Une sensation beaucoup plus près de la chaussure de ski alpin que celle de ski de fond. Enfiler les skis a ajouté à mon sentiment de confiance. Certes, le talon est libre, mais la limite de la fixation est assez facilement atteignable. Pas si simple d’aller se coller le genou par terre en télémark!

En début de leçon, on nous enseigne à utiliser les skis exactement comme on le fait en alpin. Cette magnifique porte de sortie permet de faire grimper, encore une fois, le niveau de confiance. Les enseignants sont de vieux routiers. Ils savent bien transmettre les rudiments de base. Il ne faut que les appliquer et faire preuve d’un peu de patience. L’approche étant d’avantage basée sur la position du squelette que sur la résistance musculaire, l’apprentissage en est grandement facilité. La technique est aussi plus près des concepts qui sont enseignés en ski alpin.

Il neige à plein ciel et la neige s’accumule sur les pistes. Les premiers efforts, à basse vitesse, sont laborieux. Dès que l’on augmente le rythme, ça va beaucoup mieux et je commence à apprécier ce style. Facile de constater que la position doit être parfaitement centrée, car le moindre déséquilibre vers l’avant est sans pardon. Le télémark est définitivement un sport de sensation!

C’est sans trop d’anicroches que je passe à travers les deux heures de cours. Je suis heureux de constater que contrairement à ce que je pouvais croire, ce n’est pas si difficile. La fluidité que cette manière de skier peut apporter est sans égal. J’apprécie aussi beaucoup l’aspect gracieux des plus habiles. Nous avons emprunté des pistes avec quelques petits amoncellements et j’ai beaucoup aimé le rythme qu’imposent ces petites bosses en télémark. J’ai bien apprécié l’expérience et je me promets de l’essayer à nouveau prochainement!

Sarah-Anne Vidal, 31 ans, niveau: avancé
Depuis que je suis adolescente et que j’ai vu le père d’une amie faire du télémark, j’ai envie d’essayer ce sport. Je n’ai jamais osé faire le saut, je craignais que mes jambes protestent et ne tiennent pas le coup. Je n’avais pas envie de passer ma journée au sol à me relever, comme lorsque j’ai débuté le ski il y a plusieurs années! Je croyais également que le télémark s’adressait à des gens exceptionnellement en forme, des crinqués aux quads disproportionnés…

En acceptant de devenir cobaye, j’appréhendais les chutes à répétition, les pertes de contrôle, bref, je craignais de vivre une expérience assez traumatisante pour ne pas avoir envie de récidiver. Mais quand on me met au défi, je fonce! Une fois sur place, les moniteurs ont pris le temps de nous rassurer en nous faisant expérimenter divers exercices de stabilité et de familiarisation avec l’équipement.

J’ai été agréablement surprise de la rigidité et du contrôle qu’offrent les fixations et les bottes. Je m’attendais à avoir un contrôle semblable à celui du ski de fond, assez faible, ce qui aurait été passablement désastreux. Après quelques descentes dans la zone familiale où les moniteurs ont corrigé notre technique et nous ont donné quelques conseils personnalisés, nous sommes montés au sommet et le vrai plaisir a commencé! Quand on prend un peu de vitesse, l’équilibre devient plus facile, les virages prennent un peu d’aplomb et la magie opère. J’ai adoré l’expérience, la patience des moniteurs et le groupe de fous avec qui j’ai vécu mon initiation. Maintenant que j’ai (un peu trop) aimé ma première expérience, il ne reste plus qu’à me lancer à la recherche d’un équipement, peaufiner ma technique et réduire les moments où je triche en optant pour la rassurante position alpine au lieu de persévérer en télémark!

Alexandre Coulombe, 30 ans, niveau: expert
Avant cet essai, je croyais que le télémark était un sport impossible à faire ou à apprendre si on n’est pas très en forme. Je dois dire que je me suis royalement trompé! Évidemment, lorsqu’on le pratique de manière intense, le télémark nous brûle assurément les cuisses! Cependant, en suivant les conseils des moniteurs, je me suis aperçu qu’il y a moyen de bien développer notre technique sans trop se fatiguer, ce qui rend le sport encore plus agréable.

J’ai grandement aimé mon expérience. L’apprentissage de la technique de base s’est bien déroulé, ce qui fait que j’ai apprécié ce nouveau sport très rapidement. Le talon libre est un atout indéniable. On peut appliquer la technique typique du télémark avec la flexion du genou intérieur tout en retournant en mode ski alpin, en gardant les talons collés sur les skis. Cependant, il faut faire attention pour ne pas rester dans sa zone de confort en étant trop souvent en mode “ski alpin”. Nos deux moniteurs étaient extrêmement gentils et compétents. Ils nous ont montré la technique de base avec des exercices simples et facile à comprendre. Mais par-dessus tout, ils se sont assurés que nous ayons du plaisir en apprenant! Je vais assurément refaire du télémark dans un futur rapproché, principalement pour la grande versatilité que nous offre ce sport!

ZoneSki tient à remercier le personnel de l’école de glisse et la boutique de location du Mont SUTTON, Isabelle Émond, ainsi que les moniteurs Luc Delisle et Michel Camirand. Pour plus d’informations à propos des cours de télémark, visitez le site web de la station!

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