Avant le froid, promenons-nous dans les bois! Il faut déjà fuir le pouvoir d’attraction de Planète 514… mais en remontant l’autoroute 15, les degrés descendent et les bancs de neige augmentent: plus de doute, l’hiver existe vraiment, il suffit de changer de code régional!

À mon arrivée dans le stationnement, une dizaine de voitures et autant de skieurs sont déjà arrivés, au départ ou en montagne. Les conditions s’annoncent belles: un stationnement parfaitement dégagé nous donne accès au refuge et au feu déjà allumé alors que le sentier d’ascension nous appelle pour la grimpe. Étant paresseuse, je suis déjà habillée pour la montée, sac et skis prêts.

Quand je grimpe à Alta, j’ai deux tactiques, selon mon niveau d’énergie et le vent. J’aime prendre mon temps pour la première montée, par le sentier facile qui emprunte l’ancienne piste familiale (Grand Jaune). Du stationnement au sommet, je mets 25 minutes sans me presser. La transition me prend toujours une dizaine de minutes, histoire de boire assez d’eau et de décider de ma descente. Comme elles sont moins nombreuses en hors-piste, on les choisit avec soin!

J’ai orienté mes spatules du côté est en espérant fuir le vent qui soufflait plutôt fort côté ouest. J’ai eu à moitié raison! Avec les sous-bois plus ouverts, le vent s’engouffre davantage dans les petits racoins qui étaient davantage protégés avant les grands travaux des bois. Comme le montre mon tracé GPS, j’ai visité le secteur Superspeed/Allen/Lanfer, pour transitionner au pied des Pentes Ouvertes. Ce petit bout de piste est souvent « boudé » puisque la plupart des visiteurs a le (bon) réflexe de revenir du côté du stationnement et du refuge… à moi les virages dans la poudreuse! Mais je devrai grimper les mètres supplémentaires dévalés…

À l’abri des pins devenus grands, j’ai commencé à réfléchir à ma prochaine montée. Puisque je partais de plus bas, étant déjà réchauffée, j’ai opté pour le sentier d’ascension, qui monte beaucoup plus directement au sommet. Il est un peu moins exposé au vent que la pente familiale mais mon objectif était surtout de tâter d’un terrain plus à l’ouest afin d’évaluer si ma deuxième descente serait bonne dans ce secteur. C’est finalement ce que j’ai décidé car j’avais en tête de finir par la Nouvelle Piste, ce sous-bois très dégagé qui mène directement au stationnement.

Partout sur la montagne, les conditions étaient similaires: de 10 à 15cm de neige poudreuse, traversée de quelques traces, décorée de lames sculptées par le vent dans les endroits les plus exposés -rien de durci ni de difficile à skier. Du plaisir à avoir partout, tout en demeurant méfiant: plusieurs arbres ont perdu des branches dans les forts vents des dernières semaines et malgré le couvert neigeux d’apparence abondante, le fond n’est pas loin et les souches, troncs d’arbres et rochers peuvent surprendre si on ne lit pas bien la piste avant de s’élancer!

Aucune neige n’est à prévoir pour les prochains jours: les conditions demeureront sensiblement identiques à celles auxquelles j’ai eu droit aujourd’hui, avec peut-être un peu de durcissement ici et là à cause du vent. Si vous bravez le froid et sortez à Alta, vous aurez sans doute la montagne pour vous, avec encore beaucoup d’occasions de faire des traces -le Grand Tour et la Demi-Lune sont souvent oubliés à cause de leur moindre inclinaison… bon ski!

Article précédentManque de main d’oeuvre: dans l’industrie du ski aussi!
Article suivantMassif de Charlevoix – “carve/jump/slash”, 10 janvier 2019
Adepte de plusieurs sports de glisse, Geneviève sépare son temps entre le plein-air, le tourisme, la production de contenu écrit et les photos de chats. En station, vous la retrouverez dans un sous-bois, occupée à contempler le paysage entre deux virages.