Le mois de Mars continue de nous épater année après année avec des précipitations importantes et il semblerait que Dame Nature soit réglée comme une horloge avec la tempête de mi-Mars. Cette année ne faisait pas exception à la règle malgré que ce sont pas toutes les régions du Québec qui ont été gâtées par cet or blanc. On a même pris la peine de filmer notre journée pour vous rendre encore un peu plus jaloux 😉.

Cette tempête-là, ça faisait une bonne semaine que je commençais à avoir l’oeil dessus mais rien n’était certain jusqu’au matin avant de se rendre directement sur place ; neige ou pluie, vent à des vitesses terribles ou petite brise. Le Massif de Charlevoix reste cependant, la très grande majorité du temps, un pari sûre pour n’importe quel skieur. 8:15, on arrive au stationnement principal. Le P1 est à moitié de sa capacité, signe que peu de gens sont déjà rendus sur place.

Laissez-moi vous dire que le pari s’est avéré être payant finalement. Arrivé à Québec chez de la parentée la veille, j’étais déjà surpris de voir la quantité astronomique de neige qui recouvre la vieille capitale actuellement mais je n’étais pas au bout de mes surprises en arrivant dans le Charlevoix. Des bancs de neige encore plus hauts et un bon 30cm+ de neige légère supplémentaire nous attendait sur toutes les pentes de la montagne pour notre plus grand plaisir. Dieu merci également, la semaine de relâche étant officiellement terminée pour le Québec, la montagne était pratiquement vide sauf quelques irréductibles et des Ontariens qui commençaient leur semaine de vacances.

Des descentes sans presque aucune trace jusqu’à tard en avant-midi
Quand le soleil se pointe le bout du nez, on vient pencher les skis sur les pistes

Vers les 11:00 nous avons pris la route du Ligori, le secteur hors-piste du Massif, dans l’espoir de retrouver des lignes fraîches comme à l’ouverture. La montée pour se rendre au sommet du Ligori ne prend environ qu’une quinzaine de minutes à la marche et même moins si on garde un bon rythme, ce qui rend ce terrain balisé non patrouillé une place de choix pour les skieurs qui ont encore soif de neige fraîche… Du moins habituellement c’est le cas. Il semblerait qu’avec la popularité montante sans équivoque du hors-piste et ce, vraiment partout dans la province ce genre de terrain, qui n’était presque pas skié il n’y a pas si longtemps, était déjà aussi tracé que les sous-bois de la montagne. Détrompez-vous cependant ; il y avait moyen de trouver des belles lignes vierges sur plusieurs centaines de mètres lorsqu’on arrivait dans la partie inférieure du 4 par exemple mais encore là, beaucoup de signes de vies qui étaient déjà passées par là dans l’avant-midi.

Vers 13:00, la température atteignait déjà le 0 degré Celsius mais il continuait tout de même de neiger une belle petite neige légère. Tellement légère en fait que lorsqu’elle venait se mélanger à la neige déjà tombée, on se retrouvait avec un genre de couche de neige chauffée et une mince couche de neige légère sur le dessus. C’était notre signal de départ, après avoir eu le sentiment du devoir accompli. De manière générale, je qualifierais cette journée d’une des meilleures de ma saison au Québec jusqu’à présent et à voir la quantité de neige au sol pour un mi-mars, je suis de plus en plus porté à croire encore qu’on va probablement être en mesure de skier tard au mois de mai cette année. Du moins, c’est ce que j’espère encore!

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Félix est un passionné du ski, de la technologie et de l'art visuel. Curieux de nature, il se garde bien informé sur tout ce qui touche de près ou de loin ses passions et tout comme Ron Fournier, adore "donner son deux cents" à ses lecteurs. Chasseur de tempêtes pour tracer les plus beaux sous-bois de la province, sa maxime dans la vie est celle-ci : "Ta pire journée de ski est toujours meilleure qu'une journée ordinaire au travail".