En effectuant ma routine quotidienne (pour ne pas dire horaire) de lecture de l’actualité, je visite différents médias, en plus d’écouter la radio. Je me tiens informée, d’abord par intérêt, mais aussi un peu par conscience sociale. Le savoir, c’est le pouvoir… je me compte chanceuse de vivre dans un pays où on a accès une information riche, variée, de qualité. Je n’ouvre pas le débat sur le contenu (polémistes, ce sera pour une autre fois, dans un autre blogue!), je dresse simplement un bref portrait de ma consommation d’actualité. En résumé: je me tiens informée, par plusieurs moyens, autant dans les médias plus généralistes que dans les médias de niche. Et je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde injustice lorsque je tombe sur des dossiers spéciaux « Ski dans l’ouest » publiés dans un grand quotidien québécois.
Pourquoi ce sentiment d’injustice?
Exception faite d’un cahier spécial « Vacances des Fêtes » dont j’ai vaguement souvenir (hiver 2011-2012?), de quelques articles ici et là du genre « Le ski au Québec va mal » et « La météo joue des mauvais tours aux skieurs », les médias généralistes (radio, télé, presse écrite) font globalement bien peu mention du ski alpin. Par contre, vas-y qu’on te met la dernière défaite crève-coeur du Canadien en Une!
Si je suis dans l’erreur, quelqu’un peut-il avoir la bonté de me remettre à ma place? Peut-être que je souffre d’un grave problème de mémoire, ou d’une capacité encore inconnue à ce jour de faire de la lecture sélective par omission inconsciente du mot « ski » dans les nouvelles? Si vous avez de quoi me contredire, j’en serais fort aise… Mais je ne crois malheureusement pas me tromper.
Je me permets ici un aparté: je ne vise pas les médias hebdomadaires et plus régionaux. Ceux-ci sont encore heureusement bien actifs dans leurs communautés respectives et lorsqu’une station de ski peut faire la nouvelle, ils répondent généralement « présent ». J’en ai eu plusieurs fois la preuve, autant en Mauricie qu’en Beauce ou dans les Laurentides. Par contre, la nouvelle ne va jamais plus loin que le territoire couvert par le journal! Dieu merci, en ce qui me concerne, j’ai l’info grâce « aux internets »… mais je dois parfois aller longtemps à la pêche! Imaginez alors l’accessibilité de la nouvelle quand le consommateur moyen (passif) prend ce qui lui passe sous la main! Si seulement les plus grands médias reprenaient ne serait-ce que le MÊME NOMBRE d’articles déjà publiés dans les hebdos régionaux, la visibilité du ski alpin serait à des années lumières de ce qu’elle est en ce moment.
Je reviens à mon sentiment d’injustice du début.
Je trouve DÉJÀ qu’on parle trop peu des stations de ski et des sports de glisse au Québec, et voilà-t’y-pas que je tombe sur un dossier « Le ski dans l’ouest ». J’ai pris trois grandes respirations… et j’ai ouvert mon logiciel de traitement de texte. Je n’ai rien contre l’ouest. J’y ai fait de beaux voyages. Trois grandes respirations. Oui, c’est à faire au moins une fois dans sa vie. Trois grandes respirations… au diable le yoga, je m’emporte!
Vous* êtes dans le déni, ou quoi?! Le Québec n’est pas assez bon pour attirer votre attention? Vous ne croyez pas les stations de ski québécoises dignes d’intérêt, ni pour vous, ni pour votre auditoire/lectorat? Vous pensez qu’il y a, parmi votre public cible, plus de gens qui voyagent en ski dans l’ouest qu’au Québec? Vous êtes convaincus que l’industrie du ski alpin n’a pas besoin de représentation dans les médias? Vous êtes d’avis que ce n’est pas votre boulot, que les stations de ski n’ont qu’à acheter des pages de publicité pour se faire voir? Pire, vous vous imaginez qu’elles en ont les moyens? Ou mieux, qu’elles n’ont pas besoin de vous??
*Vous: pronom personnel, 2e personne du pluriel. Désignant ici « les médias généralistes ».
À vous tous, journalistes, chroniqueurs, pigistes, recherchistes, rédacteurs, chefs de pupitre, et autres producteurs de contenu d’actualité: vous cherchez VRAIMENT des idées? Vous cherchez des sujets orientés vers le plaisir, les bons côtés de l’hiver et les bienfaits de l’activité physique, en plus d’être compatibles avec des enjeux d’actualité tels que l’environnement, les finances, la sécurité, le développement économique, le tourisme, les technologies? Pas besoin de chercher bien loin! Ouvrez un peu les yeux et les oreilles. Ôtez les oeillères « L’hiver c’est froid », mettez de côté les météorologues et leur facteur éolien, ignorez Occupation Trouble et autres Meat Loaf Story (d’ailleurs, de quoi parliez-vous avant que ça existe!?), et allez donc un peu voir du côté des stations de ski alpin du Québec! Je vous fais la promesse solennelle que vous trouverez AU MOINS UNE BONNE HISTOIRE à publier, pour chacune des stations de ski de votre Belle Province.
Mais pour avoir votre histoire… il faut répondre aux invitations qu’on vous lance. Habillez-vous comme il faut, sortez de votre zone de confort. Arrêtez de croire que le Québec-né-pour-un-petit-pain ne fait rien de vraiment énorme, qu’on se contente de survivre et qu’on n’a rien de bon pour épater la galerie. Si le gazon est plus vert dans la cour du voisin… la neige est plus blanche sur notre terrain.