En regardant au travers de ma fenêtre de bureau, à Montréal, on pouvait définitivement dire que le printemps était arrivé. Petits souliers, petit manteau, disons que mes skis étaient très proches d’être entreposés pour l’été. C’est toutefois en regardant la météo des prochains jours que je me suis fait surprendre, en remarquant une tempête de neige qui allait s’abattre sur la région de Québec et tout ce qui se retrouve plus au Nord. L’Estrie est déjà sur le gazon, Montréal est en mode dégel, et les Laurentides sont en mode sloche. 

J’étais très loin de me douter que passé Drummondville sur la 20, c’était une toute autre saison qui m’attendait. Nous avons donc pris la route vendredi soir pour Québec, sommes restés chez de la famille et avons pris la route vers le sud pour la Beauce. Wow. Changement drastique. 

Déjà à Québec, environ un mètre et demi de neige était encore au sol, avec un bon 10 cm fraîchement tombé dans la Capitale Nationale entre jeudi et vendredi soir, mais arrivé sur la 73 en direction de la Beauce, ceux qui ont déjà fait la route savent qu’à mi-chemin vers le Massif du Sud, la route monte, monte, et monte encore jusqu’à ce qu’on atteigne la base de la montagne à une altitude d’environ 500m. Là, les bancs de neige avaient plus que triplé par rapport à Québec. On savait que la journée s’annonçait bien.

C’était ma première fois en ski à cette montagne, bien que j’en aie entendu parler bon nombre de fois, à chaque occasion c’était un mauvais timing. Pas cette fois-ci. En effet, le domaine skiable était ouvert à 100% et même si la montagne ferme le week-end du 23-24 avril, je peux m’avancer en disant qu’il devrait rester de la neige jusqu’à tard en avril sur l’essentiel de ses 36 pistes et sous-bois. 

Justement, parlons-en de ces sous-bois. Guidée avant mon arrivée par ma collègue Geneviève qui connaît la montagne de fond en comble, mes pistes préférées ont été les sous-bois 6-7 qui étaient magnifiques en début de journée et la fameuse 5 qui peut en surprendre plus d’un. Vers la fin de la journée, la neige avait tellement ramolli et allourdi, aidée par le soleil qui s’est pointé à plusieurs reprises, que nous avons décidé de privilégier les pistes plus ouvertes, comme la 13, 14 et 15 qui permettaient de faire un carving exceptionnel. 

En fin de journée, le Massif du Sud accueillait un événement satellite au iF3, le VideoQuest. Ce concours est organisé montagne par montagne, avec comme objectif de stimuler les riders locaux de se filmer, produire un petit montage et de le soumettre aux juges de l’événement avec vraiment de superbes prix à gagner je dois dire. Malheureusement les titres soumis cette année ne sont pas encore disponibles sur le site du iF3 mais la qualité augmente d’année en année et le concours attire définitivement de plus en plus de monde à chaque édition. Pour voir les vidéos de l’édition 2020-21, cliquez ici.

Si comme moi, votre saison est un peu écourtée à cause des conditions locales au sud de la province et que vous n’avez pas encore atteint vos objectifs de ski cet année, le Massif du Sud est définitivement une montagne avec un charme à découvrir et des conditions de ski encore tout à fait hivernales. On annonce même un peu de neige ce week-end, profitez-en!  Pour ma part, le Massif du Sud est définitivement une montagne que je n’ai pas terminé d’explorer, et je lui dis simplement, à la saison prochaine!

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Félix est un passionné du ski, de la technologie et de l'art visuel. Curieux de nature, il se garde bien informé sur tout ce qui touche de près ou de loin ses passions et tout comme Ron Fournier, adore "donner son deux cents" à ses lecteurs. Chasseur de tempêtes pour tracer les plus beaux sous-bois de la province, sa maxime dans la vie est celle-ci : "Ta pire journée de ski est toujours meilleure qu'une journée ordinaire au travail".