Briser les habitudes et les routines requiert souvent des efforts. Comme il y a loin de la coupe aux lèvres, convertir les « il faudrait » et les « on devrait » en « on le fait » est plutôt rare dans les décisions pour des sorties de ski en semaine. Cependant, lorsque le ciel bleu pur et la neige fraiche sont au rendez-vous, le skieur en négociation avec lui-même parvient parfois à se convaincre: aujourd’hui, j’ai visité Adstock pour la première fois!

La signature visuelle de la station a été refaite, seule l’entrée du chalet montre encore l’ancien logo.

Je dois dire que je n’avais que très peu d’images mentales de cette station. Au fil des chroniques produites par mes collègues, j’en avais une vague impression, modifiée par ma connaissance de la région, celle-ci étant toutefois estivale. C’est donc sans attente que j’ai parcouru les kilomètres de route (attention, cahots) jusqu’à la station.

Bien cachée entre les vallons lorsqu’on arrive de Thetford Mines, la montagne est par contre visible très rapidement au sortir de Black Lake. Même si ces villes sont fusionnées, le paysage, lui, est tout en contrastes! Les haldes de résidus miniers ou de pierre stérile font partie intégrante du décor environnant du lac Noir, si bien qu’on en oublie la géomorphologie naturelle de l’endroit, plutôt accidentée. Pointant son antenne cellulaire bien droit dans les airs, le Mont Adstock nous rappelle qu’il est là, bien naturel et fort de ses 712 mètres. Le dénivelé skiable est de 335m; on y skie presque du sommet.

Entre Black Lake et la montagne, les haldes de résidus sont omniprésents dans le décor.

Les locaux connaissent par coeur le nom des lacs visibles du haut des pistes -pour ma part, j’ai seulement reconnu le Grand lac St-François (photo d’entête), hôte de plusieurs de mes séjours en kayak-camping. Cela dit, les étendues d’eau recouvertes de neige sont omniprésentes dans le décor: il faut aller se cacher au fond des bois pour les perdre de vue!

Le lac à la Truite en arrière-plan.

Pour découvrir la station, j’ai adopté la fameuse tactique du balayage radar: j’ai emprunté les pistes en ordre, d’une extrémité à l’autre. J’ai donc commencé par la Donat Grenier, et terminé l’exploration dans la Défi Adstock. Après avoir regretté mon choix de skis sur plusieurs virages (je n’avais que mes skis de carving!) j’ai décidé de rester dans les pistes damées pour les descentes subséquentes… mon coup de coeur fut la Coulée, pour ses multiples changements d’angle et virages.

Aujourd’hui, j’étais gâtée pour les conditions: mes gants chauffants et mon masque en néoprène m’ont fait oublier le -16 degrés ambiant de même que le refroidissement éolien au sommet. Tous les skieurs présents sur la montagne auront eu droit à de superbes pistes: aucun découvert, aucune plaque durcie, ça fait du bien de se lancer dans les pistes en toute confiance!

La montagne offre assurément du terrain pour tous les skieurs, qu’ils soient débutants ou experts, amateurs de pistes damées ou de sous-bois. J’ai repéré quelques pistes qui vaudront une future visite de ma part, armée de mes skis de sous-bois: l’Érable, la Caisse des Hauts-reliefs et la Bénévole sont très attirantes -elles ont été souffrantes aujourd’hui pour mes skis de pistes, mais ce n’est que partie remise! On se reverra, Adstock!

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Geneviève Larivière
Adepte de plusieurs sports de glisse, Geneviève sépare son temps entre le plein-air, le tourisme, la production de contenu écrit et les photos de chats. En station, vous la retrouverez dans un sous-bois, occupée à contempler le paysage entre deux virages.