Le vent du sud-ouest
Dès l’aube, je me préparais à passer une journée qui glace le sang. La température ressentie à Hébertville était à -31 alors que le mercure indiquait -25˚C en me levant… Je me suis dit au diable le vent et le froid, j’y vais ! Le vent à commencer en douceur le matin, mais par la suite, il soufflait entre 10 et 30 km/heure tout le reste de l’après-midi. À ma grande satisfaction une fois rendue, je fus surprise de voir que j’allais seulement subir ce temps frisquet en haut de la montagne. De temps à autre, je voyais les bourrasques déplacées la neige en un filet de fumé blanchâtre qui longeait le sol. Malgré cette température, les jeunes semblaient très heureux de suivre leur cour de ski avec leur moniteur. Le haut de la montagne était glacial, mais la visibilité était d’une clarté qu’on n’aurait pas trouver mieux par ce temps.
Championnat SEMAC
Cette fin de semaine le Mont Lac-Vert était pour une deuxième année consécutive, l’hôte du Championnat SEMAC qui compte environ 150 athlètes âgés entre 13 et 15 ans. « SEMAC » voulant ici décrire les régions d’où proviennent les jeunes, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’Est-du-Québec, la Mauricie, l’Abitibi et la Côte-Nord. Les 40 meilleurs garçons et les 40 meilleures filles de chaque région se sont présentés lors de cette compétition. Malgré le temps froid, cet événement à fait en sorte que le chalet était quand même bondé de gens. Avec leurs skis et leurs bâtons aux couleurs fluorescentes, les participants se faisaient facilement remarquer au travers des autres skieurs de la station. Ces athlètes ont commencé leur journée vêtus de leur tenue de compétition seulement. Brrrr… Durant l’après-midi on les voyaient portant la veste de leur club de compétition respective, du moins jusqu’au haut de la piste destinée pour le championnat « La gaillarde » ! Un grand chapiteau était installé au bas des pentes servant à nourrir les compétiteurs et à animer l’événement.
Le magnifique « corduroy »
Le magnifique velours côtelé présent dans les pistes damées étant moelleux comme un matelas de mousse. Ma planche à neige enfonçait dedans en laissant une trace minuscule derrière moi. La circulation dans les autres pistes que celle de la compétition était très discrète ce qui m’a permis de profiter de la douceur du « corduroy » jusqu’à 13h.
Chaleureux sous-bois
Pourquoi ne pas aller se réchauffer dans mon sous-bois préféré de la station « Le s5 » ! Vu que le vent était de provenance sud-ouest, la montagne servait de mur pour parer les rafales. Quand je me retrouvais dans un sous-bois, c’était comme si le froid avait disparu. La tempête de neige de cette semaine a bien fait son travail de remplissage, même en forêt. Les traces dans les sous-bois n’étaient pas glacées et me permettaient de même me retrouver dans de la belle poudreuse.