Une vision d’horreur m’attend au réveil ce matin. Les trois enfants sont tous rivés devant un écran. Chacun isolé devant le sien. L’ainée clavarde sur son cellulaire. Son frère cadet est complètement obnubilé par un « youtubeur » insignifiant qui gesticule à l’ordinateur. Le benjamin est évaché devant Netflix pour regarder des bonhommes qui jacassent en japonais. Quelle plaie ces écrans ! Je propose une sortie à ski. Ça rouspète et ça baboune. Rapidement, je dois imposer le bâillon. Droit de veto patriarcal ! Je gagne tout le temps, donc direction le centre de ski Saint-Georges…  Et que ça saute !

Le ski n’est pas une punition. Je connais bien les enfants et l’effet abrutissant qu’ont les écrans sur leur vigueur. Dès notre arrivée à la station, les zombies reprennent vie. Il fait -3°C et une neige légère virevolte autour de nous. C’est étonnant comme une toute petite dose d’air pur peut revigorer un corps. La station est ouverte à 100%. Je suis content, car les enfants sont maintenant impatients de chausser les skis. Victoire !

Le sous-bois #8 est notre premier choix du jour. Étant originaire de Saint-Georges, j’ai skié la station à maintes reprises depuis un tout jeune âge. Plus jeune, il fallait se cacher des patrouilleurs pour parcourir ces bois, sous peine de perdre son billet. Les temps ont bien changé ! Heureusement, car bien que court, ce sous-bois est un coup de coeur avec ses passages et ses nombreux « jumps ». Il y a même moyen de trouver de la belle poudreuse oubliée des autres skieurs.

La Familiale était probablement la piste la plus occupée du jour. C’est une piste facile, mais avec un bon « pitch » à mi-parcours, dont une étroite partie est laissée en neige naturelle. Heureusement, la piste est large et la majeure partie est damée à la perfection.

Bien sûr, il y a aussi des pistes plus difficiles comme la Mario Bureau, une noire simple losange :

La Débâcle un peu plus « à pic », avec de la neige naturelle et quelques fardoches pour augmenter le degré de difficulté :

Le centre de ski Saint-Georges est avant tout une station familiale avec une clientèle constituée majoritairement de jeunes. Avec son dénivelé de 98 mètres et ses 11 pistes toutes différentes les unes des autres, il y a de quoi s’amuser longtemps. Situé en pleine ville, sur une rive escarpée de la rivière Famine, les parents ont relativement peu de route à parcourir pour venir y déposer leur marmaille (ou même les accompagner comme je l’ai fait aujourd’hui) ! Une petite station en pleine santé si j’en juge par l’achalandage du jour. En milieu d’après-midi, j’ai calculé jusqu’à 10 minutes d’attente pour attraper un t-bar.

Comme nos billets étaient aussi valides pour les glissades, nous avons décidé de quitter les files d’attente après une quinzaine de descentes. L’après-midi s’est donc terminé sur des tubes gonflables. Finalement, une journée trippante, dehors au grand air et loin des écrans. Une réussite sur toute la ligne pour la famille ! Bon ski !

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Christian Lacroix vit en Beauce et travaille en horticulture, ce qui lui laisse du temps pour les sports de glisse. Planchiste de longue date, récemment converti au ski, il pratique ce sport principalement en famille. Leur devise: une journée en ski, active, dehors et loin des écrans c’est une journée réussie!