Sans blague!
Il y a quelques jours, je me suis mis à rêver de poudreuse fraîche et légère. Naïf, va! Les prévisions météo pour hier laissaient espérer une quinzaine de centimètres de nouvelle neige. Puis dès jeudi, une révision à la baisse s’est imposée pour le secteur des Laurentides. Ainsi donc, ce matin il n’y a rien de neuf au sol! Que du vieux. Et du vieux qui a vécu, si on peut dire. La neige sur laquelle nous skions a fondu, regelé, refondu et re-regelé. Il en a été ainsi depuis deux semaines. C’est dire comme elle a de l’expérience, cette vieille neige. On ne lui en veut pas, mais elle cache mal ses rides et ses accidents de parcours sous forme de granuleuse sévèrement cristallisée, triturée, fragmentée et retransformée. Mais ça c’est sans compter sur le travail des dameuses qui sauvent la donne. Les surfaces deviennent certes très dures en matinée, mais pour ceux qui arrivent tôt le damage est parfait; la glisse, superbe. Rapide, très rapide. Le thermomètre demeure sous zéro et les conditions sont hivernales. Le printemps c’est demain que ça (re)commence.
Aux remontées
Le passage aux remontées se fait assez bien. L’achalandage se fait croissant et la station finit par positionner quelques employés pour donner le rythme et s’assurer des mesures sanitaires. Par contre, je demeure perplexe devant cette employée qui semble davantage préoccupée par la présence de ses amis que de s’assurer du flot régulier et équitable des visiteurs… Dans ma file des skieurs seuls (singles), nous attendons de longues minutes alors que de nombreuses personnes sont dirigées vers la chaise sextuple dans un désordre relatif. Après plusieurs remontées, la cadence semble s’être régularisée. Cette frustration est vite pardonnée puisque Sommet Saint-Sauveur a su garder ouvert un bon nombre de pistes (23 selon le site web), et elles sont variées. Le ski (et la planche!) devrait durer jusqu’au début mai.
Des p’tites vites…
Cet hiver j’ai dû composer avec des contraintes physiques suite à un accident de ski l’année dernière. Ça a bien été, mais il m’a fallu progresser avec prudence. Ainsi j’ai découvert les vertus des p’tites vites. Coquin, va; je parle des sorties de ski. Respectant mon habitude vieille de plus de 35 ans, je me rends toujours sur les pentes dès l’ouverture. Même avant. Et je quitte autour de l’heure du lunch, quand les conditions commencent à se dégrader (et que mes vis se mettent à se faire sentir dans mon tibia…). Je veux la meilleure place de stationnement, être proche du chalet (toilette et périodes de repos obligent) et profiter du meilleur ski. Me lever à 5:30 pour arriver aux stations dès 7:30 n’est pas un sacrifice pour moi. À chacun ses manies! Les journées comme aujourd’hui, j’apporte deux paires de ski en prévision des conditions changeantes ou de celles que j’aurais pu sous-estimer. Ainsi, aujourd’hui est jour de ski de carving. Une chose que j’ai toujours faite c’est de jouer de la musique dans ma tête. Les pièces se choisissent d’elles-mêmes au gré du temps, des conditions et de mes humeurs. J’arrive donc ce matin avec des airs de la Compagnie Créole plein la caboche. Après deux virages, mon cortex préfrontal change la toune. Black Sabbath embarque avec Paranoid. C’est b’en pour dire… En tout cas, demain le printemps devrait se manifester en mi-journée. Jour de Bach ou de Doors? Le ski est très bon dans les stations encore ouvertes. Ne rangez pas vos “palettes” trop vite, car ce n’est pas fini!