On aurait pu souhaiter une saison plus faste pour la station de Saint-David-de-Falardeau, dont la fierté, que dis-je, la marque de commerce, est la neige naturelle… Fondée il y a tout juste 40 ans, le Valinouët fait depuis sa création un pied de nez aux fabricants de canons à neige. Cette année, la richesse des Monts Valins, l’or blanc, fait cruellement défaut. Qu’à cela ne tienne, les pistes de la station sont presque toutes accessibles; certaines méritent toutefois les désormais célèbres pictogrammes “conditions minimales” et autres “obstacles naturels”. À notre grande déception, le versant Nord-Ouest, pourtant prévu à l’ouverture, n’était plus accessible en début de journée. C’était notre espoir d’avoir de la neige un peu moins collante sous les planches…

La neige naturelle du Valinouët

Me voilà bien déçue!

Alors qu’on planifiait notre séjour au Vali, les prévisions à moyen terme étaient déjà pessimistes. Gonflés par notre foi en le yéti et la magie des Monts Valins, on a quand même pris la route, en se disant: “Ça ne peut pas être pire que de la fabriquée mouillée!” Même les locaux renforçaient notre choix de destination: “ben non, ça va se changer en neige, faut pas s’fier à la météo par icitte!”… De toute évidence, nous n’étions pas en assez grand nombre pour que les incantations au yéti aient un impact positif! À notre arrivée, la station est déjà sous la pluie…

Le brouillard du sommet s’est étendu à une bonne partie de la montagne vers l’heure du diner.

Pour se motiver, alors que certains compatriotes skieurs s’affublaient de sacs plastique dans le chalet avant de sortir prendre place dans le télésiège, nous regardons cette magnifique capsule (cliquez sur l’image pour regarder la vidéo):

Les Tremblay, là-là!

On est rejoints par une Tremblay connue de l’équipe, qui s’est fait un plaisir de nous guider dans sa résidence secondaire. C’est toujours agréable de dévaler les pentes en compagnie de skieurs et planchistes fiers de leur station! Pour tout dire, aujourd’hui, ça a grandement contribué au fait qu’on a pu enfiler plusieurs descentes avant de se déclarer vaincus par l’humidité, le froid, le vent et les gants détrempés.

Le sous-bois La Fontaine, où le creux des bosses était plutôt traitrement mou…
Le sous-bois Gauthier, le plus agréable de tous ceux visités, offrait une descente constante sur une surface à la glisse généreuse sans coins sournois.

Séjourner au pied des pentes

Pour ne pas faire trop de route dans une même journée, nous avons opté pour un séjour en Coolbox. Ces Boites Chouettes sont très bien pensées et situées directement au pied des pentes au Valinouët, ainsi que dans d’autres stations du Québec (un autre article suivra à ce sujet). Ça nous a procuré un net avantage de pouvoir aller se changer en mi-journée, de faire sécher nos gants, cols et lunettes, tout en voyant la météo progresser devant nos yeux. Sans cette petite cabine de croisière hivernale, il y a fort à parier que notre journée aurait été plus courte!

Par contre, comme l’achalandage était très faible en station aujourd’hui, la Zone détente Desjardins du chalet était toujours accessible, avec un séchoir à gants gratuit. Un très bel ajout que toutes les stations gagneraient à faire à leur chalet, plutôt que d’offrir un bête séchoir payant (et souvent peu puissant) à la sortie des toilettes entre deux machines distributrices… un skieur au sec est un skieur qui skie plus longtemps!

La journée de la patrouille

Le 10 février est le International Ski Patrol Day, la journée internationale de la patrouille de ski. Célébrée depuis quelques années, cette journée est une occasion de rendre hommage et de remercier tous les membres des équipes de patrouille qui veillent à la sécurité des skieurs et planchistes en station et hors-piste. C’est facile d’envier les patrouilleurs: première chaise, premières traces, abonnement annuel fourni, 50 jours de ski par année (voire plus!)… mais on oublie: les heures de formation et re-certification, les soirées à patrouiller par temps glacial, les tâches de prévention, les journées sous la pluie, le transport de piquets en bambou et de pictogrammes variés, la fermeture de pistes qui fait rager les skieurs, les charges mentales qu’un cas lourd de premiers soins amène… et tout ça, majoritairement bénévolement! La prochaine fois que vous croiserez un patrouilleur, remerciez-le pour son travail, plutôt que de craindre qu’il vous sermonne comme un policier zélé!

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Adepte de plusieurs sports de glisse, Geneviève sépare son temps entre le plein-air, le tourisme, la production de contenu écrit et les photos de chats. En station, vous la retrouverez dans un sous-bois, occupée à contempler le paysage entre deux virages.