Si vous vous êtes déjà approché d’un kiosque Rossignol lors d’une journée démo en montagne, il y a fort à parier que vous ayez remarqué le grand sourire qu’arbore Marie Allaire sur la photo en en-tête de cet article. Vous avez peut-être eu la chance d’entamer une discussion avec cette amoureuse du ski, voire même de partager quelques descentes avec elle! Si c’est le cas, vous êtes un privilégié, car Marie est un flocon de neige difficile à attraper au vol -mais attention, elle choisit les vents qui la portent! Portrait d’une skieuse dont l’amour qu’elle voue à son sport est palpable dès le premier regard.
Lorsqu’on parle de ski avec Marie Allaire, le temps semble s’arrêter, comme chaque fois qu’on écoute un mordu parler de sa passion dévorante pour une activité quelconque. Pour Marie, le ski, c’est une question d’ADN. Élevée dans une fratrie de 5 enfants, elle a goûté au plaisir de la glisse dès qu’elle a pu être assez solide sur ses petites jambes… et sans le savoir, ses parents lui ont insufflé un tel enthousiasme que Marie en fait carrière! C’est donc dire que le ski n’est pas qu’un sport, c’est un mode de vie. On bouge, on prend l’air, on socialise, on passe du bon temps en famille… impossible d’imaginer une vie sans le ski!
Originaire de Québec, c’est au Mont-Sainte-Anne et à Stoneham que Marie Allaire a affûté ses carres professionnelles: après avoir enseigné le snowboard (vous avez bien lu!), elle a travaillé aux événements et au marketing pour ces deux stations. Et après la fonte des neiges, c’était le vélo de montagne qui l’attendait, alors qu’elle patrouillait les pistes. Active en montagne, vous avez dit? Cette activité s’est poursuivie pendant toutes ses études universitaires, dont la dernière année a été réalisée dans un environnement qui en rend plus d’un jaloux… les Alpes autrichiennes. Quoi de mieux quand on a l’idée fixe du ski? Revenir avec un diplôme béton en poche; un baccalauréat en administration des affaires, profil international, spécialisé en marketing. Ce n’est donc pas une surprise que Marie ait eu le coup de foudre pour Rossignol!
Dans son quotidien de Directrice Marketing pour le Groupe Rossignol (Canada), Marie jongle avec plus de balles qu’elle n’a de doigts, mais c’est justement ce qui lui plait! Sa réponse à la question « Qu’aimes-tu le plus de ton travail? » nous fait vite réaliser qu’elle répondrait « Rien! » à la question inverse! Les relations humaines, le lien avec les détaillants, les partenaires, les rencontres avec les skieurs de tout niveau, le processus créatif, les ententes, le développement… On en conclut que ce n’est pas réellement un travail, puisqu’elle semble y prendre tant de plaisir! Engagée chez Rossignol en 2004, elle en a pourtant vu passer, des saisons! Cette adrénaline est donc le carburant vital dont Marie ne peut se passer. De son propre aveu, avril est un mois très triste, puisque tout retombe: la saison de ski se termine, il n’est pas encore temps de planifier la suivante, aussi bien partir en vacances en vélo!
En regardant derrière elle -ce que Marie fait rarement, au rythme où va sa vie!- elle n’a qu’un regret, celui de constater que la consommation du ski ne se fait plus de la même manière qu’avant. « Avant », c’est quand elle était plus jeune, alors que toute sa famille articulait sa vie et organisait les déplacements en fonction du ski. La skieuse adulte se remémore les souvenirs classiques de ses hivers de jeunesse: le chalet, les innombrables descentes effectuées entre amis (avec la bénédiction des parents!), les joues rougies, la glissade avant le souper, le plaisir d’avoir eu une journée remplie, et surtout, la joie de savoir qu’elle allait pouvoir recommencer le lendemain. Cette nostalgie, on la partage tous un peu, avouons-le!
Ce texte de la série des Visages du ski n’est pas le premier portrait s’intéressant à Marie Allaire. Certains lecteurs auront vite fait de se rappeler d’une entrevue fort bien rédigée de Marie-Jo Lamarche, parue dans le Ski Presse (Volume 26 numéro 2, pré-saison 2011-2012). Ce texte, orienté sur le fait que Marie était une des rares femmes dans ce monde à forte représentation masculine, faisait déjà bien état de toute l’énergie et de tout l’amour que Marie voue au monde du ski alpin. Quatre ans plus tard, force est de constater que malgré l’évolution du marché, le contexte économique plus ou moins stable, les hivers en dents de scie et la compétition croissante entre les sorties en ski et les voyages dans le Sud, la directrice marketing n’a rien perdu de son enthousiasme!
Retenons que dans le monde de Marie Allaire, le ski se transmet comme un joyeux virus. Toute personne atteinte de la skinusite est désormais condamnée à passer du temps dehors, à bouger, mais surtout, à contaminer d’autres futurs skieurs! On peut d’ailleurs dire que dans son cas, c’est mission accomplie: il suffit d’avoir côtoyé Marie quelques minutes pour avoir reçu le virus du plaisir du ski. Et maintenant, à nous de transmettre la skinusite, histoire que le sourire contagieux de Marie s’illumine chaque jour de l’hiver à venir!