Il ne fallait pas écouter la météo avant de partir. On nous disait que la température était à -25, ajoutant du bout des lèvres que c’était avec le facteur de refroidissement. Rendus à la station de la région de Québec, le mercure indiquait -6˚C. Le bon côté à ça, il n’y avait pas foule. Les chutes de neige étaient moins abondantes qu’en ville. À Québec et Lévis, nous avions reçu beaucoup plus de neige.
Toutefois, nous étions attendus de pied ferme, pour ne pas dire de neige ferme. Les pistes, sans être glacées, étaient sur fond dur. J’avais prévu le coup et mes skis étaient fraîchement aiguisés et cirés. Le bonheur à chaque virage. D’ailleurs, je vous suggère de passer voir votre boutique favorite afin de faire préparer vos skis pour les conditions actuelles. Mon ami Stéphane et son équipe de Performance Bégin font = un travail exceptionnel.
Rencontré à la boutique de la station, Michel de Ski Michel a appuyé ma démarche de faire aiguiser et à voir le technicien travailler, il avait beaucoup de pain sur la planche. J’étais avec mon ami Louis et nous avons débuté sur le versant nord avec la Mélanie-Turgeon, puis La Quanik, La Paradeuse et La Printanière. Cette dernière était la plus belle du groupe et la fine couche de neige rendait la descente plus silencieuse. L’attente aux remontées en cette journée de semaine était nulle.
Vers 11 h nous sommes arrêtés au chalet du sommet, où seulement une partie du chalet est ouverte pour la restauration. Le temps d’un café et nous étions de retour en piste, mais sur le versant sud. Le fond est proche, mais partout où les canons à neige ont craché, la surface est belle. Au sud, le soleil nous réchauffait la couenne et c’était agréable. J’ai fait 11 descentes, puis j’ai ajourné.
En partant, Michel revenait à sa boutique après quelques descentes, et il nous disait avoir skié la Super S qui était selon lui très belle. Voilà pour ma troisième sortie cette saison. On prévoit de la neige dans les prochains jours, c’est l’hiver, allez skier!
Voulant à tout prix de l’or blanc et voyant les précipitations s’accumuler au Mont SUTTON dans les derniers jours (une trentaine de centimètres en deux jours et 70cm en une semaine!), je ne pouvais pas rater cette occasion. Je suis donc parti des Laurentides très tôt pour être aux premières chaises.
La récompense était phénoménale. Un épais tapis blanc recouvrait la montagne. La neige tombait encore en matinée et à notre plus grand bonheur, elle n’a pas cessé de tomber tout au long de la journée.
Paysage féerique avec des arbres emplis de neige
Les virages silencieux s’enchaînent sous les cris de joies des skieurs. Le meilleur secteur étant à la chaise IV, où la neige ne faisait que s’accumuler. La chaise VII était fermée, mais une petite marche nous donnait accès à un terrain incroyable.
Le Mont SUTTON a un choix incroyable de sous-bois, chacun offrant un défi… certains sous-bois proposent des sorties avec des petits rochers à sauter, je ne me suis pas privé!
Même en fin de journée il était possible de trouver des lots de neige vierge et de faire de beaux virages dans du mou.
Comme il a neigé environ 10 à 15 centimètres de neige dans la journée, les conditions sont restées incroyables, comme le démontre cette photo prise en fin de journée.
C’était ma première visite à cette station et certainement pas la dernière. Pour l’amateur de sous-bois et pistes en neige naturelle que je suis, le Mont SUTTON est vraiment une destination de choix lors des tempêtes. Les conditions risquent d’être encore superbes ce week-end!
Pour notre première visite à vie à Stoneham, nous avons le bonheur d’être accompagné de Françoise. Une habituée de la station, elle nous fait une visite guidée que seuls les initiés peuvent offrir. Grâce à elle, je me sens moins seul en télémark. La station est magnifique; l’enneigement est bon, même si tout le terrain n’est pas encore ouvert. Surfaces durcies, voire glacées, et grosse granuleuse sont au menu. Malgré tout le ski est très bon, en préférant les skis bien affûtés et les matinées.
Nous aurions aimé pouvoir profiter de tout le domaine, mais seules 21 pistes (sur un total de 43) sont accessibles pour le moment. Malgré cela, la montagne offre des pistes de tous les calibres. Celles marquées Expert exigent de bonnes jambes si on veut soutenir l’angulation dans les virages! Habitués que nous sommes à des stations de moindre envergure, même les pistes intermédiaires nous en donnent pour notre argent.
Sise dans un cadre enchanteur, la station est magnifique. Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander pourquoi nous avons attendu si longtemps avant d’y venir. C’est fait; et nous reviendrons! D’ailleurs, l’accueil que nous réservent Françoise et Caro est de nature à nous ramener par ici très bientôt.
Un groupe d’écoliers vient passer la journée sur la pente école. S’ils savaient tout ce que recèle la station! Pour notre part, les pistes marquées intermédiaire et expert que nous avons skiées nous ont complètement satisfaits. Un coup de coeur: la Gonnet (#7 sur la carte des pistes) avec son dévers. Superbe, même une fois sa surface devenue très ferme.
Avec sa cafétéria qui sent bon le bacon et le café, ses multiples paliers et recoins, le chalet regorge d’espaces pour se changer et ranger nos sacs alors que l’on skie. La base de la station accueille un bon nombre d’infrastructures d’hébergement. Passer plusieurs jours de vacances de ski ici semble aller de soi.
Sur le conseil de nos amies, nous finissons la journée avec un café de chez Les Gamines, tout près de la station. Le parfum des gaufres fraîches et l’énergie de la Gamine qui nous accueille sont irrésistibles. Ailleurs dans le village de Stoneham, il y a de quoi se rassasier en pâtisseries fines et autres pains au levain artisanaux. Notre visite à cette station de ski est une découverte des plus agréables. Vivement plus de neige!
Je vous confirme que l’hiver est bien installé au Saguenay ! Le Mont Édouard sait nous surprendre avec ses multiples conditions dans les différentes pentes.
Le vent était particulièrement présent aujourd’hui, avec un facteur éolien fort qui a ajouté un défi supplémentaire sur les pistes.
Certaines parties des pentes au sommet étaient balayées par le vent, ce qui rendait la surface durcie et parfois même glacée à certains endroits.
Au sommet au grand vent!
Les sous-bois au milieu des pentes et les côtés des pistes avaient une bonne accumulation de neige poudreuse. Cela rendait la glisse très intéressante !
La montagne a reçu 96 cm de neige dans les sept derniers jours.
Il y avait 38/45 pistes ouvertes aujourd’hui et les deux remontées mécaniques étaient en opération.
La pluie du temps des Fêtes a fait en sorte qu’il manque une base dans les pentes. Malgré cela, la poudreuse s’est accumulée dans une bonne partie des pistes, surtout à partir de la mi-montagne.
Les sous-bois du versant Nord-Est étaient fermés aujourd’hui, par manque de neige.
Au sommet
En résumé, c’était une très belle journée entre amis, venteuse, mais nous avons su profiter de la poudreuse et la skier adéquatement ! Cette journée s’est terminée à l’après-ski bien entouré par les gens de la place et par le personnel chaleureux.
Comme la retraite est douce pour qui sait profiter des meilleures journées de ski en semaine à Grand-Fonds! Une légère neige est tombée durant la nuit; les descentes sont magnifiques. Quelques lames de neige ventées traversent les pistes. Gare aux surprises (jamais bien méchantes)!
La piste Les Bouleaux est un des beaux classiques québécois. Des ilôts d’arbres nous laissent croire qu’on est en forêt. Soumise au vent aujourd’hui, elle réserve quelques surprises sous forme d’amas de neige folle. Le fond quant à lui est ferme, mais jamais trop. Dans les pistes de niveau expert, on ressent la pure satisfaction des virages solides et profonds. Dans sa chronique du 3 janvier, mon collègue Jacques Boissinot (équipe Zone.Ski) fait état du même plaisir de skier à Grand-Fonds.
La station est ouverte dans son entièreté, incluant les sous-bois (que je n’ai pas explorés). Il nous a fallu 7 heures de route pour venir de Vaudreuil: neige, glace, poudrerie, recharge de l’auto. Passé Drummondville, ça allait déjà mieux. Peu importe les efforts requis, ce pèlerinage annuel nous est précieux. Encore une fois nous sommes pleinement heureux de notre visite!
La nouvelle remontée Lynx Express aurait tout aussi bien pu s’appeler La Royale! Rapide, confortable et en mode sextuple, elle est la Rolls Royce des remontées mécaniques. Cependant, rien n’est parfait: notre temps de repos en montée est bref! Vite, on redescend. Et cette barrière de sécurité qui se verrouille d’elle-même! Le gros luxe pour une tarification des plus raisonnables.
Aussitôt arrivés, nous ressentons l’excitation face à cette magnifique montagne. Avec plus de 20 pistes de ski et deux sentiers d’ascension, Grand-Fonds met en valeur ses 335 mètres de dénivelé. Le sommet, lui, domine les vallées avoisinantes grâce à une altitude de 735 mètres. Un micro-climat enneige généreusemnt la montagne. À 15 kilomètres d’ici, à La Malbaie, pas de neige; ici, tout y est! Cependant, davantage de précipitation est encore souhaité.
Achetés en ligne et récupérés aux bornes de retrait, les billets sont facilement acquis.
Le 11 février 1965, le domaine de ski Mont-Bruno commençait officiellement ses opérations. À l’époque, seul le versant Nord était exploité, avec cinq pistes et deux remontées mécaniques. Les créateurs de l’endroit, les frères Pierre et Marcel Dulude, connaissaient déjà les pentes du mont pour s’y être amusé bien avant que l’idée d’en faire un centre de ski ne naisse. Forts de l’esprit d’entrepreneur digne des Dulude, ils se sont lancés dans l’aventure avec l’ambition d’en faire un lieu de rassemblement pour les familles des environs, pour qui la pratique du ski alpin demandait de longs déplacements.
Premier remonte-pente lors de l’ouverture. 1965. Photo : Société d’histoire de Montarville.
Dans les années 1950, on faisait déjà du ski sur le Mont Royal, mais la vaste majorité des skieurs empruntait plutôt le train pour aller skier dans les Laurentides. Au sud du fleuve, la montagne équipée d’un remonte-pente située le plus près de Saint-Bruno était le mont Shefford, qui accueillait déjà des skieurs depuis les années 1940. Le mont Saint-Bruno allait donc jouir d’une forme d’exclusivité pour la clientèle en plein essor dans le Québec bouillonnant des années 1960. C’est la même décennie qui verra naitre entre autres les stations majeures des Cantons-de-l’Est, à part le Mont Orford, déjà en opération depuis 1938.
Le mont Saint-Bruno détonne dans le paysage plutôt plat de la Montérégie. Comme le mont Shefford, le mont Brome et le Mont Royal, il appartient à la chaine des collines Montérégiennes, constituées d’intrusions rocheuses réparties dans les basses-terres du Saint-Laurent. Ces collines représentent le seul relief skiable à proximité de Montréal. L’installation d’une station de ski sur les pentes du mont Saint-Bruno afin d’en exploiter le dénivelé pour les plaisirs de la glisse a donc coulé de source pour les frères Dulude. L’inauguration officielle a eu lieu le 27 janvier 1965, en présence du ministre Pierre Laporte. (Source: site Internet de Saint-Bruno-de-Montarville.)
Le paysage plat s’étend aux pieds du mont Saint-Bruno pendant que des moniteurs peaufinent leurs méthodes d’enseignement.
60 ans d’entreprenariat
Après une vingtaine d’années d’exploitation, la famille Dulude vend la station à une autre famille d’entrepreneurs: les Couture. En 1988, les nouveaux acquéreurs procèdent à l’installation d’un nouveau bâtiment et à l’expansion du domaine skiable. Les investissements et améliorations se succèdent, si bien qu’aujourd’hui, trois décennies plus tard, la station compte 18 pistes -toutes éclairées pour le ski de soirée- réparties sur deux versants, 9 remontées mécaniques dont 5 tapis magiques, plus de 1000 employés, 565 moniteurs, 100 patrouilleurs et tout autant d’ambassadeurs. (Source: site Internet de la station.)
La remontée en tapis convoyeur est une bonne occasion de renforcer les bases à mettre en application lors des descentes. Pas de temps morts!Sans surprise, la clientèle de la station est majoritairement jeune, et de niveau débutant. C’est bon pour la relève!
La famille Couture a laissé sa marque dans le monde du ski en dynamisant la station pour en faire une véritable pépinière de skieurs et planchistes, mais aussi en devenant des experts dans l’art de la fabrication et du travail mécanique de la neige. Serge Couture, patriarche longtemps aux commandes de la station, a pu compter sur son fils Michel pour continuer à emmener Ski Saint-Bruno vers de nouveaux sommets à partir de 2010. Celui-ci a occupé le poste de directeur général jusqu’à l’automne 2024, moment où le flambeau a été transmis à deux nouveaux copropriétaires, Stéphanie Grenier et Patrice Boire. Tout juste avant d’annoncer le transfert de propriété, la famille Couture a reçu le prix Grand bâtisseur de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec.
La programmation des célébrations entourant le 60e anniversaire de la station est disponible sur le site de la station.Épinglette de Skigolo, arborant le chapeau signature de Serge Couture. Collection de Jacques Poulin
60 ans de création de skieurs
Dès les premiers instants d’une visite à la station de ski, les couleurs vives et les affiches amusantes attirent l’oeil des grands et des petits. La mascotte, Skigolo, vient souvent rentre visite aux futurs passionnés de la glisse pour égayer leur sortie ou faire oublier une frayeur momentanée. Chaque année, c’est plus de 33 000 initiations qui se font sur les pentes de la station, que ce soit par le biais de cours privés, de groupe, ou via le parcours SKIGO/SNOGO. Récipiendaire du prix d’excellence Gestionnaire de la relève de l’ASSQ en 2019 et de la Conversion Cup de la NSAA en 2024, Ski Saint-Bruno contribue grandement à la pérennité des sports de glisse au Québec. Il ne faut donc pas être surpris si, lors de votre prochaine visite, vous constatez que vous êtes largement au-dessus de la moyenne d’âge des skieurs présents: on se sent vite vieux lorsqu’on regarde toute la jeunesse sur les pentes! Heureusement, Ski Saint-Bruno prouve que même à 60 ans, on est jeune de coeur…
La Forêt Enchantée est encore plus intéressante le soir, avec l’éclairage coloré qui change complètement l’ambiance.Le parcours SKIGO permet aux apprenants de progresser dans la découverte du sport à leur rythme.Les moniteurs de la station dispensent des centaines d’heures de cours par saison, et ce parfois dans plusieurs langues… dont certaines plutôt signées que parlées!Les adeptes de parcs à neige ne sont pas en reste à Ski Saint-Bruno. Les équipes d’entretien travaillent d’arrache-pied pour enneiger et construire les modules et sauts.
Journée idéale au Valinouët pour nous aujourd’hui, avec une météo adéquate affichant -8°C. Le ciel était couvert toute la journée avec une fine neige qui tombait.
À la suite d’une bordée de neige soudaine, des amis de la Mauricie sont arrivés très tôt ce matin pour profiter des conditions exceptionnelles qu’offre cette montagne. Ils ont été impressionnés par l’accumulation et par la qualité de neige naturelle du Valinouët.
Il y avait 20 pistes ouvertes aujourd’hui sur le versant principal. Tous les sous-bois sont ouverts sauf le Ruisseau.
Ici, le ratio de la durée de la montée par rapport à l’effort et à la qualité des descentes est intéressant.
Avec ses pistes adaptées à tous les niveaux, du débutant aux skieurs plus expérimentés, le domaine permet une immersion dans la nature avec des panoramas époustouflants sur les montagnes environnantes.
Il n’y avait aucun temps d’attente à la remontée mécanique malgré les belles conditions enneigées.
Au total à cette date, la station a reçu une accumulation de 241 cm de neige.
« Pourquoi vas-tu si souvent au Mont Rigaud? » La réponse est courte: le ski y est toujours très bon! Simple comme ça. Une fois de plus aujourd’hui, et après avoir skié ici très souvent depuis plus de 30 ans, la promesse est tenue: le ski est en effet très bon! Sur la photo, la piste La Falaise (expert) est une micro-escapade dans un environnement alpin digne de l’Ouest. Les rochers aux arêtes vives et angulées côtoient les conifères centenaires. En prime, le doux chant d’Éole dans la cime des pins et des pruches.
Pas de foule, mais une fréquentation quand même soutenue en ce lundi de fin de congé des Fêtes. Les écoles de la région sont en pédago. Heureux sont ceux et celles qui sont sur les pentes de Mont Rigaud. À mi-piste de l’Express (expert), une courte pause permet d’apprécier la vallée de l’Outaouais avant de rejoindre la nouvelle remontée mécanique.
Déjà balisée et circonscrite, la Siffleux n’attend que Dame Nature avant de s’offrir des bosses. En attendant, on y skie comme ailleurs à la station: avec plaisir.
Un environnement alpin, certes, mais les « skinneux » (dont je suis) doivent prendre leur mal en patience. Sur la photo, cet étroit passage pentu du sentier d’ascension Éboulement (expert) est probablement le crux de la remontée. Deux autres passages sont également difficiles. N’y passe pas en ski qui veut! Ne vous fiez pas à la photo, la réalité est plus à pic et étroite que ne le suggère l’image. Les deux autres sentiers d’ascension, sur l’autre côté de la station, sont plus dociles!
En planche à neige ou en ski, les conditions permettent autant les virages dérapés que profondément « carvés ». Zone.Ski aime bien parler d’autre chose que des conditions de neige, mais cette saison en dent de scie nous force à en parler. En effet, plusieurs skieurs et planchistes se demandent encore si ça vaut la peine de venir. Réponse: OUI, totalement!
Dans la Schenley, le parc à neige est complet et n’attend que les aventuriers.
Première visite de la saison et non la moindre au Mont SUTTON situé dans la magnifique région des Cantons de l’Est. Sutton s’est bien repris du dernier redoux de la semaine dernière avec plus ou moins 40 centimètres de nouvelle neige!
Max en action dans le secteur IV
Sutton nous offrait aujourd’hui 45 pistes et sous-bois un peu partout sur son domaine skiable avec trois remontées mécaniques en service le télésiège de la pente école, le télésiège principal débrayable ainsi que la remontée quadruple du secteur IV. L’attentes aux remontées était pratiquement nulle!
Moi même en action dans un sous-bois du secteur IV
La couverture de neige était très bonne dans les pistes enneigées mécaniquement mais le base durcie et glacée faisait en sorte que nous skiions davantage les pistes à neige naturelle qui étaient beaucoup plus agréables à dévaler malgré une base plus mince et quelques endroits à découvert.
Sous le télésiège IV Ouest
Il fallait être habillé en conséquence aujourd’hui avec ce froid et un mercure oscillant à moins 15 degrés. Heureusement, aucun vent en cette journée et le soleil a même fait son apparition en après-midi pour nous donner une meilleure visibilité.
Julien ici qui dévale la piste Alleghanys
C’était une journée des plus féériques aujourd’hui au Mont SUTTON! Tous les arbres étaient givrés de neige et le paysage était tout simplement à couper le souffle! Sutton a sans doute l’un des plus beaux paysages au Québec et je ne m’habitue jamais à un tel spectacle!
Julien en action dans la poudreuse du sous-bois VMax qui dévale la Surprise dans un décor des plus féériques
La semaine dernière, nous étions en quelque sorte découragés avec ce long et pénible redoux mais Dame Nature c’est bien reprise en gâtant le Mont SUTTON de toute cette nouvelle neige! Les conditions ne feront que s’améliorer lors des prochaines semaines et le meilleur reste à venir pour cette magnifique grosse montagne. L’hiver semble être commencé pour vrai et la station vous attend avec tout son charme.
Ce n’était pas une résolution du Nouvel An, mais bien un petit cadeau de moi à moi! J’avais une très bonne intention en m’équipant d’un splitboard, juste à temps pour les Fêtes, étant en vacances entre Noël et le Jour de l’an. Ma non-connaissance sur le sujet et la météo en ont décidé autrement mais j’ai enfin pu tester mon équipement! Je vous raconte mes défis et mes constats.
Avant de commander, j’ai fait le tour de plusieurs vidéos YouTube pour acquérir des connaissances. Je voulais créer mon kit sans réellement savoir tout ce qu’il fallait savoir… Mais dans ma tête, parfait, j’étais prête ! Il ne me restait qu’à commander tous les items suivants : le splitboard, les fixations spéciales, les peaux d’ascension, des bâtons pliables et un sac pour ski de randonnée.
D’abord, la première décision à prendre: la taille de la planche. Le choix recommandé par les fabricants et techniciens concernant le splitboard est de sélectionner une planche peu plus longue que notre choix habituel, car on espère rider un peu plus de poudreuse durant nos sorties qui seront idéalement en hors-piste, ce qui inclut donc des descentes dans un domaine skiable non-accessible en télésiège.
Pour les peaux, Rossignol offrait des peaux d’ascension pré-coupées parfaites pour la longueur de mon splitboard alors je n’ai pas eu à me casser la tête à savoir les couper ou installer les attaches aux extrémités.
Par contre ce n’est pas tout… Prenez en note que parfois les fixations peuvent venir sans le « kit de pucks ». Étant donné mes expériences antérieures d’achats de fixation pour planche à neige, pour lesquelles j’ai toujours eu plusieurs sortes de roulettes pour installer celles-ci sur ma planche, j’ai pensé que par défaut le « kit de pucks » allait venir avec la fixation et je n’ai pas fait attention du tout. Je dis alors un gros merci au Groupe Rossignol qui, malgré mon erreur, m’ont fait parvenir très rapidement les pièces qu’il me manquait pour me permettre de boucler la boucle !
L’autre petit défi que j’ai vécu pour le choix de mon équipement est relié à ma taille: je suis petite! J’ai donc des petits pieds… dans les choix de grandeurs pour la fixation que j’avais choisi, il n’y avait pas de Small, et les informations disponibles dans la fiche technique des fixations ne me permettaient pas d’être certaine à 100% que la taille allait convenir. J’étais dans l’inconnu, sans savoir si j’allais avoir un fit parfait. Si vous avez envie de faire confiance à l’intelligence artificielle pour savoir si une botte d’une grandeur donnée est compatible avec une fixation spécifique, j’ai testé pour vous… Selon Copilot (l’outil conversationnel de Microsoft), toutes les grandeurs et les sortes de bottes étaient compatibles avec la fixation de grandeur Médium alors je vous dirais de ne pas lui faire confiance pour le moment! Par contre, lorsque j’ai demandé la même chose à ChatGPT (OpenAI), il était capable de me répondre que ça allait fonctionner pour ma marque de bottes de grandeur 7 pour femme, car il a trouvé le nombre de centimètres que la fixation acceptait et il savait aussi les cm pour la longueur de ma botte.
Vous cherchez quoi mettre dans votre sac de randonnée ? Voici quelques détails que j’ai rassemblés. En fonction de la température, vous allez peut-être vous mettre une veste légère puisque le cardio nous permet de suer notre vie en ascension. Il vous faudra tout le nécessaire pour faire votre descente : casque, gants plus chauds, lunettes de ski, doudoune plus chaude, etc. Pour votre sécurité, surtout en secteur hors-piste, n’oubliez pas votre cellulaire même si parfois la couverture du réseau n’est pas garantie, une gourde d’eau (isolée!), et comme on ne sait jamais combien de temps peut durer une sortie, prévoyez aussi une lampe, une couverture de sûreté et une pelle pliable ! (Pour d’autres conseils sur les préparatifs et la sécurité reliée au ski de randonnée, je vous invite à lire cet article de mon collègue: « La randonnée alpine en toute sécurité« .)
Ça monte !
Enfin, j’étais prête pour la montée ! Loin de me douter que ça monte autant, après 420 mètres, j’ai dû prendre une pause pour me recentrer l’esprit. Au Valinouët, j’ai fait l’ascension à flanc de montagne et la grimpe est impressionnante mais c’est tellement valorisant par la suite de s’être rendu jusqu’au sommet à l’aide de notre propre jus de jambes! Le paysage après la tempête était d’une beauté hors du commun. C’est comme être dans un sous-bois, mais en montée. J’ai eu un léger stress lorsque je suis tombée face à une descente un peu plus abrupte, car je ne savais pas comment les skis allaient réagir avec les peaux en descente. Deux bons samaritains m’ont aidé à prendre confiance en moi face à cette petite descente à skis, car je n’ai jamais fait de ski de ma vie !
Je l’ai dit d’emblée, je débute dans la randonnée alpine. Alors outre la découverte du matériel, je découvre aussi… l’ascension. Fait cocasse: en étudiant les cartes de sentiers d’ascension, j’avais prévu aboutir dans le versant Nord-Ouest du Valinouët, mais je me suis retrouvé complètement désorientée face au zigzag que le sentier fait par-ci-par-là, et la forêt autour de moi ne me permettait pas de me repérer! Je ne reconnaissais rien autour de moi, malgré ma connaissance énorme de cette montagne, alors que j’avais justement choisi de faire ma première expérience au Valinouët par sentiment de sécurité. Force est de constater que je me suis trompé de chemin quelque part, car j’ai fini sur le versant principal!
Quelle satisfaction lorsque j’ai franchi les derniers mètres qui me séparaient du sommet! Je ne pouvais pas réaliser que plusieurs skieurs de randonnée sont capables de faire plusieurs ascensions dans la même journée. J’étais exténuée, mais le changement que ce sport m’a apporté était ce que je recherchais. Il me restait encore la transformation de mon splitboard des « skis d’ascension » en planche à neige, cette étape m’avait beaucoup inquiété dans les jours précédents. Même à mains nues dans mon salon, je n’arrivais pas à changer mes fixations de place sans devoir m’appuyer fortement sur quelque chose de dur. Heureusement, tout s’est bien terminé, car avec la force que me permettaient mes mitaines et le fond de neige durci, j’ai pu les glisser plus facilement que dans mon salon… sans rayer mon plancher! Les gestes pour pivoter les pièces et imbriquer les mécanismes deviendront plus naturels pour moi au fur et à mesure de mon utilisation. Pas mal pour une première, quand même!
Moi qui adore passer du temps en forêt en général, l’hiver, c’était encore plus magnifique ! Je vous conseille de vous lancer dans l’aventure si vous hésitez encore. C’est une expérience des plus valorisantes !
Voici mon tracé d’ascension (à gauche) puis de descente.
Le sentier d’ascension croise aussi des sentiers de raquette. Je vous recommande de bien regarder la carte de tous les sentiers disponible sur le site du Valinouët pour mieux vous orienter avant d’entreprendre votre aventure! Et pour ceux qui se demandent, j’ai fait seulement 3 descentes en piste (avec le télésiège) après ma seule ascension… je n’avais plus de jambes pour continuer plus longtemps!