En images: Sommet Saint-Sauveur, 19 novembre

Prévision hivernale pour le Québec, saison de ski 2024-25
Nous sommes déjà bien engagés dans le mois de novembre et même si on s’en rend compte par la luminosité, le temps froid et les quelques flocons reçus, les plus gros signes avant-coureurs de l’hiver tardent un peu à s’amener. Indicateur ou pas d’une tendance pour l’hiver à venir? Voici le temps de vous présenter ce que Météo Laurentides anticipe pour l’hiver 2024-2025.
Comment procède-t-on pour réaliser des prévisions saisonnières?
Lorsqu’on prépare une prévision saisonnière, on s’attarde beaucoup à ce qu’on appelle les années analogues, ainsi que les prévisions climatiques des différents modèles. Par années analogues, on veut dire ce qui se produit généralement avec telle ou telle configuration météorologique ou climatique. Et puis, les modèles viennent confirmer ou infirmer nos hypothèses. Lorsque les deux sont en concordance, on peut déduire que notre prévision risque de se vérifier assez bien. Lorsque la concordance est moins évidente ou encore que les années analogues deviennent de moins bonnes références en raison des changements climatiques, on s’arrache les cheveux de la tête et on se dit que notre prévision revient à jouer à pile ou face. Malheureusement, pour l’hiver à venir, c’est un peu le cas!
En effet, la présence d’un faible La Niña dans le Pacifique Est est généralement annonciateur d’un hiver neigeux. La disponibilité d’air arctique sur le centre-nord du continent rendue possible par l’instabilité du vortex polaire permet à de nombreux systèmes de nous apporter surtout de la neige et des températures quand même au-dessus des normales, causées par une prédominance de temps nuageux. Lorsque des vagues de froid surviennent, elles sont assez courtes et elle ne font que maintenir la qualité de notre couvert neigeux avant l’arrivée d’un autre système. C’est principalement ce scénario qu’annonce la configuration météorologique qui prend actuellement place et ce que montrent les années analogues.
Cependant, la concordance entre les modèles climatiques est beaucoup moins claires. Alors que les modèles européens les plus fiables donnaient plus de neige que la normale le mois dernier, ils montrent moins de neige aujourd’hui en raison de températures, mais aussi des précipitations liquides au-dessus de la normale. Cela laisserait donc présager davantage de pluie et de mélanges pour un grand nombre de citoyens du Québec. À l’autre spectre des possibilités, les modèles américains prévoient des conditions plus sèches et plus froides que la normale.

Entre espoir et contradictions
Cet ensemble de contradictions dans les signaux climatiques sont très difficiles à interpréter et requiert de grandes compétences en climatologie qui est une branche assez distincte de la météorologie courante. Il est possible, en arrondissant un peu les contours, que cette variation dans la prévision des modèles soit le reflet de la présence de froid au nord-ouest du Québec qui pourrait (ou pas!) nous toucher de manière répétée ou encore que les systèmes qui viendront nous toucher soient juste un tantinet trop chauds pour nous amener uniquement de la neige.
Au final, puisqu’il faut se «mouiller» et qu’on espère quand même que le passé soit garant de l’avenir, Météo Laurentides prévoit un hiver moins doux et plus neigeux que l’année dernière. Les régions au nord du fleuve ont davantage de chances de connaitre des quantités de neige supérieures à la normale que les régions le long et au sud du fleuve. Cela est particulièrement vrai pour le sud de la province. Il faut également s’attendre à connaitre des épisodes de froid plus fréquents et plus prononcés que les dernières années, même si les températures sur l’ensemble de l’hiver devraient être près ou légèrement au-dessus de la normale. Une autre chose à noter est que l’hiver devrait mettre du temps à s’installer. Les plus fortes accumulations et systèmes neigeux/tempêtes pourraient ne se pointer que vers le cœur de l’hiver, soit en janvier ou février pour plusieurs d’entre nous.
Comme toujours, cela reste une prévision long terme à prendre avec un grain de sel, voire même une bonne pincée! Il est donc préférable de ne pas prendre de décisions importantes basées sur celle-ci car, en réalité, même si ce scénario a davantage de chances de se réaliser qu’un autre, nous ne sommes pas loin d’un cas où tout se joue sur un coup de dé. Bon hiver!
Vous voulez en apprendre davantage sur les phénomènes météo du Québec, et améliorer votre capacité à choisir LA journée de ski parfaite selon vos critères? Météo Laurentides offre un cours sur mesure pour vous!
Dates d’ouverture des stations de ski du Québec, saison 2024-2025

Voici les dates d’ouverture des stations de ski pour la saison 2024-2025
Cette liste a été mise à jour le 14 février 2025 et le sera au fur et à mesure des annonces des stations.
Abitibi
Centre plein air Mont Kanasuta : 14 décembre
Mont-Vidéo : 7 décembre
Ski Val d’Or : 21 décembre
Bas-St-Laurent
Centre de Cabano : 18 janvier
Mont Biencourt : 11 janvier
Parc du Mont Comi : 7 décembre
Parc du Mont Saint-Mathieu : 14 décembre
Cantons-de-l’Est
Baie-des-sables : 14 décembre
Bromont : Versant du Village : 9 décembre, Mont Soleil : 14 décembre, Versant du Lac et Versant des Cantons : 21 décembre, Versant des Épinettes : 26 décembre, Versant de la Côte Ouest et Versant du Midi : 18 janvier.
Mont Bellevue : 20 décembre
Mont Orford : 7 décembre
Owl’s Head : 7 décembre
Mont Sutton : 7 décembre
Centre-du-Québec
Mont Apic : 5 janvier
Mont Gleason : 13 décembre
Charlevoix
Massif de Charlevoix : 30 novembre
Mont Grand-Fonds : 7 décembre
Chaudière-Appalaches
Centre Plein Air Lévis : 26 décembre
Club Ski Beauce : 7 décembre
Massif du Sud : 20 décembre
Mont Adstock : 20 décembre
Mont-Orignal : 21 décembre
Ski Saint-Georges : 22 décembre
Côte-Nord
Gallix : 19 décembre
Mont Ti-Basse : 20 décembre
Gaspésie
Centre plein air Cap-Chat : 22 janvier
CPA Haute-Gaspésie : 11 janvier
Le Petit Chamonix : 21 décembre
Mont-Béchervaise : 14 février
Mont Castor : 10 janvier
Mont Miller : 7 décembre
Pin Rouge : 21 décembre
Val d’Irène : 14 décembre
Lanaudière
GPAT : 14 décembre
La Réserve : 14 décembre
Val-St-Côme : 7 décembre
Ski Garceau : 14 décembre
Ski Montcalm : 7 décembre
Laurentides
Mont Avalanche : 14 décembre
Sommet Saint-Sauveur, Versant Avila : 13 décembre
Belle Neige : 7 décembre
Ski Chantecler : 7 décembre
Sommet Gabriel : 7 décembre
Mont Habitant : 7 décembre
Mont-Blanc : 6 décembre
Sommet Morin Heights : 7 décembre
Sommet Olympia : 7 décembre
Sommet St-Sauveur : 14 novembre
Tremblant : 28 novembre
Vallée Bleue : 30 novembre
Mauricie
Ski La Tuque : 21 décembre
Vallée du Parc : 19 décembre
Val-Mauricie : 15 février
Montérégie
Mont-Rigaud : 7 décembre
Ski Saint-Bruno : 6 décembre
Outaouais
Camp Fortune : 6 décembre
Sommet Edelweiss : 7 décembre
Mont Cascades : 7 décembre
Ski Vorlage : 7 décembre
Mont Chilly : 1 mars
Mont Sainte-Marie : 14 décembre
Québec
Le Relais : 13 décembre
Mont Sainte-Anne : 7 décembre
Ski St-Raymond : 7 février
Stoneham : 6 décembre
Saguenay / Lac-St-Jean
Centre de plein air du Mont-Chalco : 11 janvier
Centre Plein air Do-mi-ski : 9 janvier
Mont Bélu : Fermeture pour la saison 2024/2025
Mont Édouard : 14 décembre
Mont Fortin : 21 décembre
Mont Lac-Vert : 20 décembre
Club Tobo-Ski : 20 décembre
Mont Villa Saguenay : 14 décembre
Le Valinouët : 6 décembre
Comparatifs entre les abonnements Mountain Collective, Epic Pass, Ikon Pass et Indy Pass, saison 2024-25
De plus en plus de stations adhèrent à des regroupements qui offrent des billets dans une foule de stations au Canada, aux États-Unis, et un peu partout dans le monde. La Epic Pass (Vail Resorts) fait figure de pionnière en offrant des accès à plus de 30 stations de ski, créée en 2008. Mountain Collective a suivi quelques années plus tard. Ikon Pass (Alterra Mountain Company) et Indy Pass (Mountain Rider’s Alliance) sont arrivées sur le marché un peu avant la pandémie. Nous avons répertoriés les principales distinctions entre les différentes cartes. À noter que les prix indiqués sont en dollars américains.
En fouillant sur les sites des quatre abonnements, on constate que l’Epic Pass offre des stations très prestigieuses aux États-Unis; les seules participantes au Canada sont les stations de Resorts of the Canadian Rockies, dont Stoneham et le Mont Sainte-Anne. L’Indy Pass offre l’accès à plus de 230 stations de ski indépendantes à travers le monde, y compris trois stations au Québec: Camp Fortune, Mont Rigaud et le Massif du Sud. Mountain Collective est un compétiteur direct de l’Epic Pass avec des stations de la même grande renommée à l’international; au Québec, Le Massif de Charlevoix et Bromont, montagne d’expériences, font partie de l’offre de la passe. L’Ikon Pass quant à elle est également une réplique face à la Epic Pass par Alterra; au Québec, seule Tremblant en fait partie.
• Prix: Environ 600 US$ pour les adultes. À noter que les prix ont augmenté le 18 novembre 2024.
• Stations: plus de 25 stations de ski.
• Accès: 2 jours par destination.
• Blackout dates: Non.
• Destination: Principalement aux États-Unis et au Canada, mais inclut des stations au Japon, en Australie, en France et au Chili.
• Prix: Environ 1000 US$ pour les adultes. À noter que les prix ont augmenté le 17 novembre 2024.
• Stations: plus de 30 stations de ski.
• Accès illimité: Oui.
• Blackout dates: Oui.
• Destination: États-Unis, Canada, et quelques autres régions.
• Prix: Environ 1250 US$ pour les adultes.
• Accès illimité à 17 stations, jusqu’à 7 jours dans 42 autres destinations
• Blackout dates: Non.
• Destination: États-Unis, Canada, et plusieurs autres stations à travers le monde.
• Prix: 299 US$ pour la base, 399 US$ sans blackout dates. À noter que le site de l’Indy Pass indique que la vente des abonnements, toutes variantes confondues, est terminée pour la saison. Il est toutefois possible de s’inscrire sur une liste d’attente.
• Stations: plus de 100 stations de ski.
• Accès: 2 billets journaliers par station.
• Blackout dates: Oui pour la version de base, non pour la version sans blackout.
• Destination: Principalement aux États-Unis et au Canada, incluant trois stations au Québec.
Pour les skieurs globe-trotteurs, ces abonnements sont tous intéressants selon les stations qu’on souhaite visiter. Il faut également prendre le temps de comparer les différents avantages offerts autres que le ski: rabais à l’hébergement ou pour de la location de matériel, forfaits apprentissage, rabais additionnels lors de séjours prolongés, etc. Il n’y a pas que les skieurs qui gagnent à profiter de ces abonnements. Par exemple, pour une station du Québec comme Bromont, montagne d’expériences, Evelyne Déry affirme avec plaisir que d'”être membre d’un tel regroupement représente une mise en valeur exceptionnelle de nos montagnes et des hivers québécois. Bromont a la particularité d’être à moins de 60 minutes de Montréal ce qui rend la destination intéressante pour les Américains et les Européens qui voyagent vers la métropole.”
Sommet Saint-Sauveur – 14 novembre 2024, ouverture de la saison 2024-25 au Québec

Il aura fallu attendre environ 6 mois (177 jours pour être exact) depuis la fermeture de la saison dernière ici-même pour rechausser nos skis et dévaler de nouveau la première piste ouverte au Québec sur le coup de midi, soit la côte 70 ouest.
En tant que tel, le 14 novembre est en soi une ouverture quelque peu tardive pour le Sommet Saint-Sauveur mais malgré une météo anormalement chaude ces dernières semaines, l’automatisation de l’enneigement sur la côte 70 ouest aura permis d’optimiser toutes les fenêtres, aussi petites soient-elles pour nous offrir ce beau tapis blanc aujourd’hui.

Les conditions sont de neige fabriquée durcie un peu raboteuse par endroits et la piste n’est pas ouverte pleine largeur mais comme pour toute première journée de la saison, on ne s’en plaindra pas évidemment!

Le ciel était un peu voilé aujourd’hui, ce qui nous a donné une excellente visibilité. Les cris de joie ont été nombreux tout au long de l’après-midi tout comme les sourires.


La première journée de ski ici est synonyme du traditionnel t-shirt commémoratif pour les 150 premiers skieurs!

S’en est suivi l’autre tradition d’ouverture, soit la photo de groupe au sommet du dernier pitch de la piste:

La station sera en opération aujourd’hui jusqu’à 20h et demain de 11h à 22h. Venez vous dégourdir les jambes, ça vaut la peine!
Bonne saison 2024-2025 et bon ski!
Entre vulnérabilité et mobilisation: l’industrie du ski face aux changements climatiques
Alors que les premiers flocons naturels apparaissent timidement dans les stations de ski favorablement situées, les canons à neige sont prêts à entrer en action afin de recouvrir les pentes, juste à temps pour les ouvertures prévues au calendrier. Les skieurs les plus impatients ont déjà préparé leur matériel, les autres attendent les « vraies » tempêtes avant de s’énerver. Le dernier hiver « El Niño » a laissé un goût amer chez plusieurs; les aléas météo font partie de la réalité avec laquelle les stations de ski -et les skieurs- doivent composer.
Après les constats, les pistes de solutions
Le 1er novembre dernier, Ouranos rendait public un rapport fort attendu par l’industrie du ski alpin, et plus largement, par tous les acteurs du tourisme hivernal: « Diagnostic de vulnérabilité du système ski alpin face aux changements climatiques ». Ce rapport, fruit d’une étude prolongée sur plusieurs années, brosse un portrait global des différents scénarios pointant à l’horizon des prochaines décennies pour les stations de ski de la province. Après s’être penché, en 2019, sur les impacts économiques actuels des mesures d’adaptation aux changements climatiques, le consortium de chercheurs présente une projection dans les années futures pour l’industrie du ski alpin de la province. L’étude est déclinée en trois projets de recherche: portrait des indices de neige au sol, impacts économiques futurs sur l’industrie, et stratégies pour renforcer l’adaptabilité des stations de ski.

Les scientifiques, qu’on a longtemps préféré traiter de prophètes de malheur, sont maintenant sollicités de toute part pour leurs recommandations: après la prise de conscience, c’est la quête de solutions afin d’être mieux armés face aux bouleversements vécus -et à venir. En quatre décennies, les « prophéties » qu’on repoussait du revers de la main se sont imposées à grands coups et coûts, des inondations aux vents violents en passant par les épisodes de gel-dégel, le tout rendant l’exploitation des stations de ski de plus en plus laborieuse. L’heure n’est plus aux constats mais aux actions concrètes et l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) a déjà entrepris ce vaste chantier, comme l’indique Yves Juneau, président-directeur général de l’ASSQ: « Dans un contexte de transformation et de priorisation des pratiques écoresponsables, l’ASSQ et ses stations membres sont déjà en action et convaincues que tout l’écosystème économique qui gravite autour des stations peut relever les défis liés aux changements climatiques afin de demeurer attractifs pour les mordus du ski et de la montagne, tant au Québec qu’ailleurs au Canada et à l’international ».
Le verre à moitié plein
Outre la diminution du nombre de jours sans couvert de neige naturelle, l’augmentation des quantités moyennes de précipitations liquides est la projection qui préoccupe davantage l’industrie. Toutefois, le rapport d’Ouranos stipule également qu’il n’y aura pas moins de précipitations solides dans les mêmes horizons. En clair: oui, il y aura davantage d’épisodes pluvieux qui affecteront le couvert neigeux, mais oui, il y aura toujours autant de neige qui tombera naturellement. (Pour les fervents de chiffres, un tableau fort intéressant développe ces projections à la page 24 du rapport. Prenez soin de bien lire les pages suivantes afin d’interpréter le tableau adéquatement.)

Loin de rester les bras ballants devant les signaux d’alarme qui résonnent de plus en plus fort, l’industrie du ski se mobilise à l’échelle des moyens disponibles pour s’adapter et prévenir les futures sautes d’humeur du climat. Depuis plusieurs années déjà, bon nombre de stations ont investi pour moderniser leurs systèmes d’enneigement et rendre leurs infrastructures plus résistantes. La clé du succès ne repose toutefois pas uniquement sur l’enneigement mécanique; chaque geste compte pour préserver la santé environnementale et la vitalité économique des entreprises. Dans les dernières années, nous avons vu plusieurs stations miser sur le développement d’activités quatre saisons, ce qui a non seulement un impact positif sur la rétention des employés mais aussi sur le rayonnement régional de chaque entreprise. Chaque station met en oeuvre les stratégies qui sont à sa portée.
Les efforts notables de l’industrie
S’attaquer à changer les comportements, actions, décisions et perceptions n’est pas une mince tâche, ni pour les citoyens, ni pour les entreprises. L’ASSQ fait figure de leader par sa réactivité et sa façon d’aborder les stratégies d’adaptation, ce qui donne confiance à ses membres, les stations de ski, dans la réalisation des différents projets. L’Association remet depuis près de quinze ans déjà un prix d’excellence qui récompense les efforts en développement durable. Parmi les récipiendaires, certaines stations obtiennent également des certifications de haut niveau, notamment Tremblant et Bromont, montagne d’expériences. Ces reconnaissances démontrent que les montagnes ne prennent pas les choses à la légère et souhaitent participer activement à assurer la pérennité des sports de glisse au Québec.

Plus récemment, en marge de la publication du rapport d’Ouranos, l’ASSQ a produit un nouvel outil, le « Guide des bonnes pratiques pour le contrôle de l’érosion et du drainage en terrain montagneux ». Ce type d’accompagnement était nécessaire dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques car les pluies diluviennes de plus en plus fréquentes ont des effets majeurs sur les terrains aménagés en montagne tels que les pistes de ski, les sentiers de vélo et les sentiers de randonnée. Cet outil supplémentaire s’ajoute à l’ensemble de l’expertise disponible de même qu’aux nouvelles technologies en matière de fabrication de neige, d’entretien des pistes et d’aménagement des milieux naturels en terrain montagneux.
Et le skieur, dans tout ça?
Le skieur a aussi son bout de chemin à faire. Ajuster ses attentes, ses comportements et ses décisions en fonction des réalités climatiques et météo qui s’offrent à lui. S’informer aux bonnes sources, développer sa curiosité et améliorer sa compréhension des différents rouages qui se mettent en branle afin de lui offrir une descente remplie de virages satisfaisants, tant sur une neige poudreuse intacte que sur un corduroy impeccable. Parce qu’on n’en n’est plus aux prophéties, mais aux actions concrètes. Attendre que la situation se résorbe d’elle-même n’est pas une avenue. Comme le suggère le proverbe: puisque la montagne ne vient pas à Mahomet, Mahomet doit aller à la montagne…
Lectures complémentaires:
De nos archives:
Lumière sur l’enneigement mécanique
La fameuse question saisonnière « Quand surviendra la première neige? » apparait un peu moins fréquemment sur les réseaux sociaux, où l’on publie davantage des images des essais des canons à neige, qui provoquent tout de même de vives réactions. De l’enthousiasme à l’incompréhension en passant par les critiques, on voit de tout et il semble que le métier de neigiste soit encore plutôt méconnu!
La fabrication de neige, en bref
Nous avons déjà publié un article expliquant l’origine et le fonctionnement des canons à neige (lisez l’excellent texte de mon collègue Marc-Antoine en suivant ce lien). En résumé, peu importe le modèle de canon à neige, celui-ci demande de l’eau, de l’air, et des conditions gagnantes pour permettre la cristallisation des flocons dans l’air ambiant. À noter qu’il est erroné d’employer le terme « neige artificielle » pour parler de la neige de culture… car on skie bel et bien sur des gouttes d’eau cristallisées en flocons, qu’ils soient issus du ciel ou d’un canon!

Au Québec, sur les 75 stations de ski de la province, une soixantaine sont équipées de quelques unités jusqu’à quelques centaines de canons à neige pour préparer la saison de glisse. La fabrication de la neige ne permet pas que d’étirer la saison en provoquant un début hâtif mais assure également une répartition du couvert neigeux dans certains secteurs plus difficiles à recouvrir à cause de leur relief: on pense aux endroits traversés par des ruisseaux, à des secteurs rocheux ou encore à des pentes trop abruptes pour être praticables naturellement en début de saison.
Des équipes dévouées
Les neigistes -employés des stations attitrés à la fabrication de la neige- travaillent très souvent dans l’ombre, au sens propre comme au figuré: les meilleures fenêtres d’enneigement sont évidemment par temps froid, généralement la nuit. Certaines stations qui ont des équipes suffisamment nombreuses peuvent continuer la production de jour, lorsque les conditions le permettent. Les opérateurs de dameuse doivent travailler de concert avec les neigistes afin de « respecter le produit »: il faut attendre un certain délai avant d’entreprendre d’étaler un amoncellement de neige pour permettre à l’humidité et à l’eau résiduelles de s’échapper. Un travail mécanique trop hâtif provoque une neige durcie désagréable sous les spatules.

Dans un article de blogue très complet, Le Massif de Charlevoix donne quelques chiffres: il faut 45 jours entiers, à raison de deux équipes de cinq neigistes, pour arriver à enneiger toutes les pistes propices à la fabrication de la neige. Dans les Cantons-de-l’Est, à Bromont, montagne d’expériences, c’est une équipe de 12 neigistes de jour et 12 de nuit qui s’alternent sur des quarts de travail de 12 heures. (Apprenez-en davantage sur les préparatifs pré-saison dans ce super article sur le blogue de la station.)
Faire feu de tout… flocon
La période de la mi-octobre à la mi-novembre est à la fois cruciale et incertaine pour enclencher la production de neige et les équipes sont sur le qui-vive dès les premières fenêtres de froid. Bien sûr, pour générer de la curiosité, de la hâte et de l’engouement, les gestionnaires des réseaux sociaux publient de jolies images d’arbres encore habillés des couleurs d’automne, avec des canons à neige en fonction pour leur période de test. Ces tests sont primordiaux au bon fonctionnement des systèmes d’enneigement puisqu’ils permettent de détecter et réparer tout éventuel dommage ou fuite d’air ou d’eau, les deux ingrédients nécessaires à la fabrication de la neige. Effectuer les tests avant l’arrivée des périodes de production est donc tout à fait logique et normal.
Cette année particulièrement, plusieurs réactions plutôt négatives ont été vues sur les pages des stations ayant publié des photos des tests de canons à neige, allant des critiques sur la consommation d’énergie et d’eau jusqu’au choix d’effectuer ces tests alors que les températures étaient très douces, clairement non-propices à la fabrication de neige. D’abord, n’oublions pas que dès que la production commence, les employés travaillent dans le froid, à la noirceur… tous ces gens sont fort heureux de pouvoir profiter de températures plus clémentes pour réaliser les étapes de préparation à l’enneigement!

De plus, le bon fonctionnement de tous les systèmes garantit son efficacité énergétique, c’est donc aussi par souci d’économie que chaque composante des systèmes est soigneusement inspectée et testée. Evelyne Déry, de Bromont, montagne d’expériences, explique: « La vérification et les tests des tuyaux d’eau, des valves, des pompes et des compresseurs se fait au printemps, à la fin de la saison de ski. C’est le moment où on note tout ce qui doit être réparé. Nous effectuons ensuite les réparations durant l’été et nous faisons de nouveaux tests à l’automne sur l’ensemble du système d’enneigement. Nous avons, à Bromont, une équipe à la fabrication de neige qui travaille toute l’année et qui s’assure d’effectuer tous les entretiens des équipements dédiés en respectant les calendriers des manufacturiers. »

On voit de plus en plus les stations poursuivre l’enneigement jusqu’à tard en février; ces décisions ont un impact sur la dépense énergétique et les stations font face à un choix difficile: préserver et garantir un couvert neigeux suffisant et sécuritaire, ou réduire les dépenses, donc réduire l’offre de domaine skiable. C’est évidemment le genre de décision qui change grandement l’expérience ski en piste!
Contrôle et respect des ressources
Concernant l’utilisation de l’eau, il ne faut surtout pas s’imaginer que les stations pigent dans le réseau d’aqueduc municipal pour recouvrir les pistes de neige… Josée Cusson, directrice communications et marketing pour l’Association des stations de ski du Québec, explique simplement le processus: « L’eau utilisée est de l’eau d’emprunt; c’est-à-dire que les stations prélèvent de l’eau à la fin de l’automne et au début de l’hiver pour la transformer en flocon, à partir de différentes sources selon leur emplacement: rivière, lac, bassin de rétention, etc. Au printemps, lors de la fonte des neiges, l’eau ruisselle au bas de la montagne et retourne vers un cours d’eau et son bassin versant. »

Il est important de noter que les prélèvements d’eau au Québec sont réglementés par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Mme Cusson ajoute que la responsabilité de la saine gestion des ressources d’eau incombe aux stations: « Depuis 2010, les stations de ski doivent déclarer annuellement leur volume de prélèvement d’eau à leur bureau régional en environnement. »
La pensée ZoneSki
Au Québec, nous avons la chance de bénéficier d’une énergie dite verte, puisque renouvelable, par le biais de l’hydroélectricité. Cette énergie, disponible à peu de frais pour la clientèle résidentielle, a toutefois une facture beaucoup plus élevée pour les entreprises qui enregistrent de grandes demandes. Dans le cas qui nous occupe, la demande vient également de la pression de la clientèle, que les stations de ski chercheront toujours à satisfaire. Est-ce que l’atteinte de la satisfaction de cette clientèle ne passerait pas aussi par une bonne éducation sur les enjeux et coûts réels liés à la fabrication de la neige? Nous le croyons, et espérons de tout coeur que nos lecteurs en ont appris davantage grâce aux articles que nous produisons.
Lecture complémentaire
Testé par des skieurs: le simulateur Préski
Qui n’a jamais éprouvé cette étrange sensation d’être un peu « à côté de ses bottes » lors des premiers virages en début de saison? Le tout rentre rapidement dans l’ordre quand notre mémoire musculaire fait son travail: nous voilà reparti pour une belle saison de glisse! Cela dit, à certaines occasions, le corps a besoin d’un coup de main supplémentaire pour se souvenir des mouvements et de la force à appliquer. Si pour beaucoup d’entre vous il est impensable d’enfiler ses bottes de ski pour une séance de ski en simulateur intérieur, celui-ci devient un grand allié dans plusieurs situations, qu’il s’agisse de réadaptation suite à un accident, ou de progression pour corriger un défaut. Nous avons testé pour vous le simulateur Préski, situé dans le centre commercial Place Fleur de Lys. Suivez-nous en piste! [Article en rappel: ce texte a été publié à l’automne 2023 et il est toujours d’actualité. L’équipe ZoneSki le remet en valeur afin que son contenu continue à voyager.]
La genèse du projet
Les propriétaires du centre de ski intérieur Préski sont tous de vrais passionnés de ce sport. Deux d’entre eux ont enseigné le ski alpin en Australie et c’est lors de ce séjour qu’ils ont skié sur un simulateur et sont tombés en amour avec son réalisme. De retour au Québec, l’idée de démarrer un centre de ski intérieur sur simulateur a continué de germer dans leurs têtes. L’équipement choisi est hollandais et le fabricant, Ski Machine, est venu l’installer à Québec, accompagné de trois ingénieurs. C’est ainsi qu’est né Préski, le plus grand centre de ski intérieur sur simulateur en Amérique du Nord.

La technologie choisie
Il existe plusieurs fabricants de simulateurs de ski dans le monde. L’équipe de Préski a pris le soin de choisir celui qui offre la meilleure surface de glisse. Les critères étaient d’être capable de faire du carving et de ne pas avoir l’impression de glisser ou de déraper en skiant. Les deux tapis du centre intérieur ont les mêmes composantes techniques: variation de l’inclinaison 10 à 18 degrés et vitesse du simulateur 0 à 23 km/h. Ils n’ont cependant pas les mêmes dimensions. Un est plus grand avec une surface skiable de 6m x 11m et le second est plus petit avec une surface de 5m x 9m. Les dimensions ont été réfléchies afin d’offrir une meilleure expérience lors des différentes formules de séances d’entraînement et de cours de ski. Le tapis est humidifié avec des buses d’eau pendant environ 30 secondes afin d’obtenir une meilleure glisse au besoin pendant l’utilisation.


Notre expérience
Après s’être changés de vêtements et avoir enfilé nos bottes dans une salle prévue à cet effet, nous prenons possession de nos skis. Pour débuter, il faut s’approprier le contact du ski avec le tapis. C’est tout de même une nouvelle expérience, on perd un peu nos repères… mais ils reviendront assez vite! Nous commençons avec la position chasse-neige afin d’apprendre à bien contrôler notre vitesse et notre direction. Ensuite, peu à peu, il est possible de déplacer nos skis vers une position parallèle en tenant la barre d’apprentissage afin de garantir plus de stabilité. Le ski en parallèle demande plus de vitesse et de coordination et c’est à ce moment que nous comprenons que sur le tapis, on ne peut pas tricher! Nous remarquons que les petits défauts que nous avons en skiant ressortent rapidement et seront plus faciles à cerner et à corriger, surtout avec l’aide de l’entraîneur qui est en tout temps au bas du tapis. La présence d’un miroir nous permet de déceler directement ce qui doit être modifié dans notre positionnement ou notre appui. Il est aussi possible d’y valider la fluidité de nos mouvements. Chaque skieur ayant une courbe d’apprentissage différente, certains seront en mesure de lâcher la barre d’apprentissage après quelques leçons, d’autres auront besoin d’un peu plus de temps. Après la phase de familiarisation de quelques minutes, nous constatons que les sensations de glisse rejoignent de plus en plus celle du ski sur neige.


Sur une surface enneigée, il est toujours possible de tricher un peu sur notre position ou notre appui. La neige est une surface qui peut pardonner quelques erreurs de positionnement ou d’exécution. Le tapis ne permet pas ces erreurs et nous oblige à être constamment en équilibre sur notre ski extérieur et à avoir une bonne position. Les virages s’exécutent en « brossant » le tapis avec le ski extérieur, toujours en ayant un bon équilibre sur la carre intérieur au virage.
Après une séance d’une heure entrecoupée de pauses assez fréquentes, nous sommes en mesure d’affirmer qu’une heure sur le tapis équivaut à plusieurs heures de ski en montagne. Nous avons chaud, nos muscles crient et demandent du repos, mais nous constatons que la progression et les corrections sont rapides et efficaces grâce à la qualité de l’enseignement. Notre expérience est très positive et nous voyons les nombreuses possibilités d’entraînement pré-saison et post-blessures que Préski offre. Nous sortons très heureux de notre expérience et convaincus que nous y reviendrons.

Clientèle et services chez Préski
Préski, c’est pour qui? La réponse est simple: pour tout le monde! Les débutants y trouveront leur compte afin de se familiariser avec l’équipement et les bases du sport avant une première sortie en montagne. Les skieurs aguerris, eux, pourront préparer leur saison afin que la première sortie sur neige soit une vraie sortie et non une sortie pour réveiller les muscles. Aussi, les personnes qui veulent reprendre tranquillement l’entraînement après une blessure pourront le faire en toute sécurité. L’environnement contrôlé, la supervision par des entraîneurs certifiés et passionnés et l’accessibilité font de Préski la solution parfaite pour une clientèle très variée.

Les entraîneurs ont tous une formation universitaire en kinésiologie ou en physiothérapie. Cet aspect permet à Préski de se démarquer avec une offre de service complète et professionnelle tant au niveau de l’enseignement du sport lui-même que de l’accompagnement physique. Le service complet de physiothérapie spécialisée en ski alpin fait de Préski le centre le plus complet pour vous remettre sur pieds après une blessure à même une salle d’exercice sur place, qui est actuellement utilisée pour des entraînements de clubs de compétition venant s’entraîner en salle et sur les simulateurs.
Préski offre différentes activités et services. Outre les cours d’initiation de 15 minutes, il y a les cours à la carte et les abonnements pour les intermédiaires et les experts d’une durée de 60 minutes chacun. Il y a aussi des cours pour apprendre le ski et le service de physiothérapie pour reprendre confiance après une blessure. Vous pouvez consulter le site Internet de Préski afin de voir l’éventail de services offerts.
PARC DU MONT COMI, livrets de 8 billets partageables, jusqu’à 20% de rabais
Livrets de 8 billets prépayés
Permet une économie allant jusqu’à 20%
Billets prépayés valides en tout temps, partageables entre différentes personnes de la même catégorie d’âge et reportables d’une saison à l’autre (moyennant la différence de tarif). Notez qu’une pièce d’identité peut vous être demandée au moment d’échanger les billets. L’échange doit se faire la journée même aux guichets extérieurs de la billetterie.

Taxes non incluses
En comparatif (exemples)
1 billet adulte, journée complète de fin de semaine est 49,58 $
1 billet senior, journée complète de fin de semaine est 44,36 $
POUR PROFITER DE CES RABAIS, SUIVRE CE LIEN :
MONT BLANC/SKI SAINT-BRUNO, Promo interstation
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- Pour les détenteurs d’un abonnement de ski à SKI SAINT BRUNO, obtenez un billet d’accès journée complète à Ski Mont Blanc pour 19,99 $ + taxes (Frais de carte RFID : 5,00 $)
- Pour les détenteurs d’un abonnement de ski illimité à SKI MONT BLANC, obtenez un billet de ski à Ski Saint-Bruno pour 19.99$ + taxes (Frais de carte RFID : 5,00 $)
Vous devez vous présenter au comptoir du centre de service avec votre abonnement de l’autre station pour une validation.
POUR PLUS DE DÉTAILS ET POUR PROFITER DU RABAIS, SUIVRE CE LIEN :
SKI SAINT BRUNO/PRIVILÈGES (Cliquez sur le bouton + pour connaitre les privilèges, selon le type de passe)