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    En images: Mont Rigaud, 2 janvier

    Oui, on skie malgré la pluie et le redoux d’hier. Il s’agit même de bonnes conditions. Surpris? Pas les centaines de visiteurs présents à Mont Rigaud aujourd’hui. Sur la photo, deux jeunes intrépides s’apprêtent à s’engouffrer dans la Schenley afin de mater le parc à neige. Ailleurs sur la montagne, toutes les pistes sont ouvertes. La randonnée alpine doit attendre davantage de précipitations avant de prendre son envol.

    Toujours en congé, les familles sont nombreuses à profiter du temps doux. Temps doux ai-je écrit? Au thermomètre, oui en effet. Au ressenti, pas du tout; le vent soutenu et très intense incite à porter une deuxième p’tite laine sous le manteau. Malgré cela, nous sommes beaucoup à profiter des conditions somme toute très acceptable. L’école de glisse, quant à elle, est en pleine opération.

    Dans la Siffleux, on s’amuse dans un mini-parcours de slalom balisé avec de petites brosses de couleur. Ainsi, il n’y a aucun risque d’accrocher une « gate ». De manière générale, les surfaces sont très fermes. Cependant, aucune glace ne vient déranger le ski. Des skis affûtés aident à mieux profiter des descentes.

    Aujourd’hui, la pente école est l’une des pistes les plus exposées au vent fort. Ça n’empêche pas un grand nombre de visiteurs de vivre leur première expérience de glisse.

    Le « pitch » de départ étroit, court et pentu de la Qui-sait-tout (marqué Expert) est moins fréquenté. Pourtant, les quelques secondes prises pour l’emprunter donnent assez de vitesse pour bien continuer le reste de celle-ci (un passage étroit dans la ligne de pente).

    Le seul endroit protégé du vent en cette journée à écorner les beux, le tapis magique Sunkid.

    Bien que pas mal de visiteurs profitent de l’hiver encore aujourd’hui, il semble que beaucoup de skieurs et planchistes fuient ce qu’ils croient être une mauvaise saison de ski. Quelle erreur! À Mont Rigaud, l’enneigement des pistes est excellent. De plus, il faut redire combien les météorologues maîtrisent l’art du superlatif d’épouvante! Comme le dit l’adage des gens de plein air: Il n’y a pas de mauvais temps, que des mauvais choix de vêtements. Les prochains jours amèneront des températures plus froides, ce qui permettra aux équipes de damage de travailler une neige plus prévisible et moins capricieuse. Sortez vos skis et planches à neige!

    En images : Tremblant, 2 janvier 2025

    Vue sur le village et la montagne à partir du Cabriolet.

    14 cm en 48h, on les prend. Par contre, on aurait préféré que le vent ne s’invite pas.

    Deuxième visite à Tremblant, la dernière remonte à voilà 20 ans… C’est donc avec un peu de fébrilité que nous arrivons au Versant nord. Le sympathique employé nous informe que le télésiège Duncan Express menant au sommet est fermé, bris mécanique, et ils ne savent pas quand l’Expo Express ouvrira dû aux vents forts.

    Attente au bas du Versant nord.

    Nous décidons rapidement de nous rendre au stationnement P3 puis de prendre la navette. Au lieu d’attendre aux télécabines Express, nous avons suivi un groupe de skieurs locaux vers les télécabines Casino Express pour ENFIN monter vers le sommet du Versant Soleil.

    L’attente est déjà longue au télésiège Soleil…

    En montant, on découvre le beau terrain de jeu… fermé.

    Vue sur la Laurentienne et Porc-à-pic.

    On se dégourdit les jambes dans la Franc sud et Algonquin. La visibilité est plutôt mauvaise. Nous montons à nouveau à bord du télésiège Soleil.

    Franc sud.
    Fin de l’Algonquin.

    « Venteux » prend une autre ampleur à Tremblant.

    Au sommet…

    Descendre le « pitch » de la Mc Cullough tout droit devant, en ligne de pente, pour atteindre un peu de vitesse… Voilà ce que venteux signifie à Tremblant.

    Mc Cullough.

    Longue attente au télésiège TGV… Puis, nous descendons la Erik Guay. Au passage, on observe le beau dénivelé de la Zig Zag, fermée.

    Entrée de la Zig Zag.
    Fin de la Zig Zag.

    En descendant la Erik Guay, le vent nous repousse vers le haut ou presque ! Les surfaces hésitent entre glacées et lames de neige. Dans les sections plus faciles, on sent une belle texture de neige.

    Erik Guay.

    Dire que c’était la plus belle journée de ski de notre vie serait vous mentir. La météo a vraiment eu une grosse influence sur l’expérience, malheureusement. Nous avons pris le temps de nous balader dans le village et de dîner à la Maison de la crêpe.

    Charmant Vieux-Tremblant.

    Merci à Lise pour ses bons conseils ! Quand vous ne connaissez pas la montagne, n’hésitez pas à poser des questions à un skieur-euse de la place.

    Merci Lise !

    En images : Stoneham, 1er janvier 2025

    Pluie et grisaille dans la Bon vivant (1B), mais quand même le fun !

    C’est avec de la grisaille et de la pluie que la nouvelle année commence à Stoneham. On attendait environ 10 cm de neige durant la journée, mais elle ne sera pas au rendez-vous aujourd’hui. 

    Peu d’achalandage en ce premier de l’an !

    La station nous offrait 9 pistes sur deux sommets. Étant donné le peu d’achalandage, 3 remontées étaient quand même fonctionnelles et comme la plupart des stations en ce Jour de l’an, il n’y avait pas de ski de soirée.

    Le haut de La Rock’n Roll (4B)

    Nous avons eu droit à des conditions printanières avec une surface glissante par endroit et des amoncellements de neige un peu plus lourde et collante à d’autres endroits dans les pistes.

    La Laurentienne (19)

    Bien entendu, ces conditions parfois inégales peuvent nous demander un petit effort supplémentaire.

    La Gonnet (7)

    Peu importe les conditions météo, nous avons vraiment apprécié notre journée ! C’est avec nos manteaux et pantalons de ski détrempés que nous avons terminé cette première journée de ski 2025. Il a été possible de se procurer des imperméables « style poncho » offert par la station.

    Le Petit Champlain (8)

    Nos pistes coup de cœur ont été le haut de la 4B, soit la Rock’n Roll et le Petit Champlain, piste 8. Les prochains jours devraient être plus invitants avec une nouvelle neige !

    Bon ski ! ?

    En images: Ski Belle-Neige, 1er janvier 2025

    Heureux d’un printemps qui me chauffe la… wow minute là, on est pas rendu au printemps encore. Bien qu’hier nous avions l’impression d’être le printemps, l’hiver a repris ses droits aujourd’hui.

    La fine neige qui tombe depuis le début de l’après-midi en plus du temps doux font de cette journée une journée idéale pour aller faire quelques descentes à Belle-Neige.

    Très peu de gens sont présents sur les pistes. On peut même voir les traces de damages par endroit et ce même après le dîner vers 13h30.

    Les conditions sont parfaites: une grosse  couche de neige molle et collante recouvre l’entièreté des pistes, aucune trace de fond durci.

    Le gros parc à neige n’est pas encore ouvert, mais il y a un petit saut et quelques rails en bas de piste qui permettent de s’amuser un peu.

    Il est aussi possible de s’adonner à la randonnée alpine pour nous garder en forme pour lorsque le gros hors-piste sera enfin accessible.

    En images: Bromont montagne d’expériences, 31 décembre

    Veille du Jour de l’an, mon oeil! Pâques, cabane à sucre, débâcle peut-être. Cette journée de glisse a tout d’un heureux printemps, quoique un peu terne côté luminosité. Bromont montagne d’expériences a le tour de nous rendre ça parfait. L’état des pistes et l’ambiance à la station sont excellents.

    L’achalandage est résolument marginal. C’est du jamais vu pour le chroniqueur à cette station. Pourtant, les conditions sont tellement parfaites! Avec 6 remontées en opération, la variété de pistes a de quoi plaire à tous. On observe d’ailleurs « beaucoup » de novices venus passer les Fêtes à BME. La pente école est bien fréquentée.

    Randonnée alpine? Sous-bois? Nah, pas pour le moment. La neige prévue pour le Jour de l’an aidera à rafraîchir les pistes enneigées mécaniquement, mais il faudra patienter avant de pouvoir sortir des sentiers battus. Quand on y pense, le redoux actuel aurait pu annuler toute espérance de ski. Mais non, les pistes offertes sont parfaitement recouvertes.

    Les familles sont légion en cette période des Fêtes. Puisqu’il s’agit de la relève, c’est une bonne nouvelle.

    … Sans blague!

    Mon appareil a du mal à traiter cette lumière terne, mais je le jure sur la tête de ma fille: dans la vallée, le gazon est vert comme en été! Ce qui une fois de plus nous rappelle l’adage des skieurs et planchistes d’expérience: ne vous fiez pas à ce que vous ne voyez pas au sol en ville. Car en station, il y a de la neige et la glisse est excellente. O.K, je me répète…

    Tout près du vaste chantier de construction du projet hôtelier Alpinn, le café Julius propose une bonne tasse avant de prendre le chemin du retour. Le stationnement a été modifié afin d’accommoder les travaux de construction du complexe hôtelier. Rien de dérangeant.

    En images: Sommet Morin-Heights,  31 décembre 2024

    Après quelques jours de mauvais temps nous avons décidé d’aller prendre l’air pour finir l’année en beauté. Notre choix s’est arrêté sur Sommet Morin-Heights avec 13 pistes ouvertes.

    Les conditions sur les pistes nous font croire à un printemps hâtif, en espérant que ce ne soit pas le cas.

    On peut même se permettre de skier le manteau ouvert et ne pas se geler le bout du nez, un assez bon contraste avec la semaine passée.

    Très peu de gens sur les pistes en ce 31 décembre

    La neige est molle ce qui permet une prise de carre exceptionnelle, journée idéale pour pratiquer son carving. C’est triste de voir si peu de neige à ce temps de l’année, mais ça offre de belles conditions sans fond durci.

    Quelques familles se sont risquées à venir skier; très bon choix. Malgré la météo capricieuse les stations nous offrent du beau ski et nous permettent de bouger.

    Faisons la danse de la neige pour avoir une année 2025 remplie de tempêtes.

    Pourquoi les stations ferment-elles lorsqu’il pleut?

    La question peut paraitre ridicule mais mérite qu’on s’y attarde! Le redoux qui sévit au moment d’écrire ces lignes a poussé plusieurs stations à prendre la décision de prendre une pause de leurs opérations alpines pour la journée de lundi, 30 décembre, ainsi que mardi, 31 décembre. Les mots qui reviennent le plus souvent dans les publications afin de justifier une fermeture sont « préserver les conditions ». Mais comment une fermeture permet-elle de préserver les conditions? Voici quelques explications, en lien avec différents secteurs d’opérations en montagne.

    Le sommet du versant du Village de Bromont, avec vue sur le Mont SUTTON. Photo M. Longpré, archives décembre 2023.

    L’effet de la pluie sur la neige

    Cette portion relève du gros bon sens physique et météorologique: la pluie et le temps doux qui l’accompagne ont pour premier effet de faire fondre la neige accumulée au sol. Le degré de fonte sera plus ou moins important selon la durée totale de l’événement, mais aussi selon le niveau de compactage de la neige. La meilleure illustration: les bancs de neige soufflée ou pelletée qui fondent lentement au printemps, alors que les endroits où la neige n’a pas été touchée se dégarnissent plus rapidement. Ainsi, en début de saison, dans les pistes de ski et secteurs montagneux où la neige n’a pas été très compactée, la fonte sera plus marquée.

    Le passage des skieurs a lui aussi son effet sur la surface neigeuse. Olivier Lévesque et Benoit Hubbard, responsables du damage et de l’enneigement à Ski Saint-Bruno, expliquent: « La pluie fait fondre la neige superficielle, ce qui rend la neige plus molle et plus instable. Lorsqu’un skieur passe sur une piste mouillée, il va écraser et déplacer la neige fondue, modifiant ainsi la structure de la surface. La neige devient collante et les skis créent des traces profondes, rendant la glisse plus difficile. […] Donc, le passage répété des skieurs dégrade la qualité de la neige en la rendant plus molle, plus humide, et parfois en formant de la glace ou une surface inégale. Cela nécessite des interventions régulières pour maintenir des conditions de ski sûres et agréables. »

    Le travail des pistes

    La neige mouillée par la pluie nécessite le même type de soins que la neige humide soufflée par les canons lors de la fabrication: elle a besoin d’un temps de repos afin de laisser l’eau s’écouler par gravité. Nicolas Léger-Loiselle, directeur des opérations du Mont SUTTON, indique que le damage de la neige par temps pluvieux demande beaucoup de délicatesse de la part des opérateurs: « Une neige chaude et humide se travaille plus difficilement pour offrir un fini souhaité, dans notre cas le corduroy. S’il fait chaud et que la neige a été travaillée peu avant l’ouverture, la qualité se maintiendra moins longtemps ».

    Le travail mécanique au Mont Blanc. Photo P. Teasdale archives novembre 2023

    De plus, les pluies peuvent provoquer la formation de ruisseaux ou l’accumulation d’eau à certains endroits en montagne, ce qui rendra le passage des skieurs et de la machinerie plus risqué, autant pour les humains que pour la nature. Ainsi, une fermeture préventive des stations évite d’avoir à travailler mécaniquement la neige, ce qui laisse suffisamment de temps à l’eau pour se drainer. Lors du gel suivant, la base se compactera, résultat: une base plus solide et un meilleur ski. David Grenier, directeur des opérations et du développement au Mont Gleason, rajoute: « Dans un monde idéal, la meilleure période pour remettre les conditions de ski en bon état est quand la température tourne autour de -2°C. À ce moment, nos dameuses sillonnent les pistes sans les damer, et une fois que la température atteint -4 ou -5°C, on repasse pour faire le damage. Le fait de passer une première fois sans damer crée de la neige moins compacte à brasser pour redonner la petite neige granuleuse. Si la température reste au-dessus du point de congélation, c’est plus difficile de déplacer la neige aux endroits plus minces. »

    La machinerie

    Les remontées mécaniques sont construites pour résister à tous les types d’intempéries que les opérations en station peuvent impliquer: des grands froids aux grandes chaleurs en passant par la pluie ou le vent, les composantes mécaniques des remontées ne risquent pas d’être affectées par les conditions météorologiques. Cependant, avec le perfectionnement technologique, certaines composantes électroniques peuvent générer un mauvais fonctionnement ou une panne. Peu importe le nombre de capteurs répartis le long d’une remontée mécanique, il suffit d’un seul qui envoie un signal fautif et la remontée est mise à l’arrêt, le temps de vérifier en détail ce qui a causé le signal. Il va sans dire que les remontées sont inspectées (et déglacées au besoin) à chaque démarrage le matin, et que la sécurité des skieurs qui empruntent ces remontées est la première préoccupation des opérateurs.

    Le verglas fait partie des conditions météo qui affectent les opérations des remontées mécaniques et demandent une attention supplémentaire lors du démarrage. Photo D. Martel archives janvier 2024

    Les dameuses quant à elles sont tout aussi résistantes que les remontées mécaniques. Par contre, la multitude de contrôles et composantes hydrauliques et électroniques n’est pas à l’abri de pépins, tout comme votre voiture qui n’apprécie pas un séjour prolongé dans un environnement trop humide. Les journées de pause sont donc une bonne occasion pour effectuer des inspections et entretiens préventifs.

    N’oublions toutefois pas les humains qui opèrent les machines: travailler à l’entretien des pistes ou à une remontée mécanique en pleine pluie n’est certes pas une partie de plaisir. Peu de gens seraient enclins à travailler dans ces conditions… et pensez aux patrouilleurs (souvent bénévoles!) qui sillonnent les pistes, bambous et pictogrammes aux bras, afin de baliser les pistes pour assurer la sécurité des skieurs: même si on est loin des tricots lainés, les propriétés isolantes et imperméables des vêtements de ski ont leurs limites encore aujourd’hui!

    Un patrouilleur fort occupé au Sommet Saint-Sauveur. Photo P. Teasdale archives novembre 2023

    La somme des décisions

    Les stations qui prennent la décision de fermer leurs opérations en cas de pluie ne le font évidemment pas à la légère. Au-delà des facteurs naturels et humains, beaucoup de chiffres se bousculent: perte de revenus générés par l’absence de vente de billets journaliers, dépenses supplémentaires pour prévenir ou minimiser les dommages, annulation d’événements ou de cours qui chamboulent un calendrier d’activités pour les jours et semaines suivants… tout cela est un casse-tête dont tout le monde se passerait bien! 

    En images: Mont Grand-Fonds, 28 décembre 2024

    Mon coup de cœur: Les Braconniers

    J’ai entendu parler de belles conditions de glisse toute la journée. Bref, toujours un peu les mêmes commentaires que plusieurs stations aimeraient avoir… Belle neige, pas de surface durcie, pas de plaque de glace, etc.

    Superbes conditions de glisse

    Nous sommes arrivés un peu tard, soit vers 9 h 30. Je viens skier au MGF depuis plusieurs années, et même si la billetterie et la remontée ouvrent à 9 h, il n’y a jamais eu d’attente comme ce matin. Nous avons eu droit à un café. J’ai embarqué pour ma première remontée vers 11 h.

    Le Lynx Express: 6 places

    Étant donné qu’il manquait un employé à la billetterie, il y avait juste un guichet d’ouvert ; ce n’était pas assez considérant le fort achalandage aujourd’hui.

    Il faut considérer que la nouvelle remontée attire probablement davantage les adeptes de glisse.

    La station de débarquement du Lynx Express

    Le Lynx Express nous amène en haut en moins de 5 minutes. Une superbe remontée silencieuse avec amortisseurs et vraiment confortable à six. La mise en marche de l’ancienne remontée aurait été apprécié en avant-midi dans la mesure du possible.

    Un chalet convivial où l’après-ski prend tout son sens !

    Peu importe le temps d’attente, l’important, c’est l’expérience globale du MGF ! Elle s’est concrétisée encore aujourd’hui ! 100 % du domaine est ouvert et accessible.

    Belles conditions et 100% du domaine skiable ouvert

    Encore une fois, la restauration de la station est venue nous satisfaire amplement avec une tourtière comme menu principal !

    Les coolbox

    Les Coolbox offrent toutes les commodités en offrant le confort d’une chambre d’hôtel. Une expérience unique pour les voyageurs.

    Quand on parle du MGF, on ne doit pas oublier de mentionner l’accueil et le dévouement du personnel de cette station.

    Les Bouleaux: une piste signature de la station !

    Nonobstant l’irritant de la billetterie, nous avons vécu une journée digne de mention dans une station incontournable de la belle région de Charlevoix !

    Bon ski ! ?

    En images: Stoneham, 28 décembre 2024

    En haut des bulles!

    L’année 2024 tire à sa fin… Allons-nous avoir droit au même cocktail du temps des Fêtes que les années précédentes? À mon grand désarroi, le redoux nous démontre que le Québec risque de passer un mauvais quart d’heure.

    À la croisée des chemins, dans La Gonnet

    La température est digne du printemps aujourd’hui à Stoneham. La production de neige est stoppée et les buttes déjà produites ne sont pas encore étendues. Est-ce mieux pour la protection de celle-ci? Seul l’avenir nous le dira!

    Plusieurs buttes ici et là!

    En ce temps doux, il est fort dommage que la nouvelle terrasse ne soit pas encore prête, car elle serait certainement pleine à craquer.

    Nouvelle terrasse!

    Les travaux se prolongent de l’extérieur jusqu’aux toilettes des femmes. Est-ce aussi le cas chez les hommes?

    Profiter de la solitude pour prendre une photo!

    Les conditions sont durcies avec beaucoup de plaques de glace. En tant que personne exilée de ma région de ski habituelle, je ne suis pas habituée à ces conditions, je dois redoubler de prudence.

    Attention à vous!

    Un petit samedi matin plus tranquille que la normale ici à Stoneham. C’est plaisant de ne pas attendre pour montrer au sommet.

    Il y a encore quelques heures pour venir apprendre à skier dans la pente école qui était quand même très prisée ce matin.

    Un dîner un peu moins achalandé!

    Qui, comme moi, profite de cette journée printanière pour skier? Bon ski!

    Hôtel Le Chantecler et le ski

    L’Hôtel Le Chantecler était situé à Sainte-Adèle, devant le lac Rond. Sa longue histoire commence le 18 décembre 1938, avec son inauguration. Dès le début, il était possible d’y faire des activités à longueur d’année, comme le ski alpin et de fond, les sports nautiques, la chasse et la pêche. Le bois était très présent dans l’hôtel, soit le cèdre, le pin, le frêne, l’érable et le merisier. L’hôtel comportait 25 chambres et 2 dortoirs. Alors qu’aujourd’hui on parle encore dans les journaux à propos des Résidences pour aînés sans système de gicleurs, l’hôtel avait un tel système. Peu après l’ouverture, les pistes de ski seront desservies par 2 fils-neige. L’école de ski pouvait profiter d’une pente école située directement à côté et en bas de l’hôtel. Cette pente était illuminée pour pouvoir continuer d’enseigner malgré le fait que la noirceur arrive tôt en hiver. L’hôtel appartenait à un groupe d’investisseurs dirigé par Edouard A. Goodeve.

    Une caractéristique de l’histoire de l’Hôtel Le Chantecler est le changement, autant au niveau des propriétaires, que de l’hôtel et du ski alpin. En novembre 1940, la propriété a été achetée par un autre groupe d’investisseurs ayant à sa tête A. B. Thompson. Pour l’hiver 1941-1942, le domaine avait augmenté de 400 acres et de nouvelles pistes de ski étaient disponibles. Tout en conservant son style, l’hôtel avait été agrandi. On avait aussi construit des maisonnettes et des bâtisses secondaires, de sorte qu’on pouvait maintenant accueillir 85 clients, soit à l’hôtel, soit dans des chalets.

    Sur cette photo de 1942, en haut à droite, on peut voir sur le toit de la petite maison un réflecteur pour la pente école. La publicité de 1942 et 1943 illustre bien le fait que l’après-ski était essentiel pour le succès d’un hôtel. Il était primordial d’offrir d’excellents repas, mais aussi des divertissements comme la danse et des salons avec foyer pour socialiser. Les divers propriétaires chercheront toujours à augmenter l’offre d’activités pour les clients. Durant la guerre, pouvoir dire qu’il y a un service de train quotidien était un important point de vente.

    Ces photos datent du milieu des années 1940. Le complexe hôtelier était devenu assez important pour qu’en 1948, les propriétaires demandent au Ministère des Affaires municipales la permission de se séparer du Village de Sainte-Adèle et de créer une entité nouvelle, le ‘Village of Chantecler’. Ceci aurait eu un impact catastrophique pour Sainte-Adèle, et ce n’est pas une surprise si le Conseil du Village de Sainte-Adèle, et son maire, Claude-Henri Grignon, le célèbre écrivain, se sont fortement opposés à cette demande. On a certainement voulu imiter ce qui avait été fait en 1940 avec la création de la Municipalité de Mont-Tremblant. Ce qui est particulier est qu’en 2000, cette entité a absorbé 3 de ses voisines et est devenue la Ville de Mont-Tremblant.

    Frank Scofield a été directeur de l’école de ski du Chantecler plusieurs des années entre le début des années 1940 et le milieu des années 1960. Il était aussi un excellent photographe et cinéaste. Durant les années 1950 et 1960, il a été le photographe et l’éditeur de nombreuses cartes postales qui ont contribué à faire connaître les Laurentides, en hiver comme en été. Toutes ses cartes postales sont en couleur et sans date. Plusieurs de celles-ci se retrouvent dans l’article, identifiées par les lettres FSF dans le bas des photos.

    Je me suis demandé pourquoi le nom de l’hôtel était Le Chantecler et pourquoi un coq était l’emblème de l’endroit. Selon la famille Thompson, le coq vient de l’histoire du renard et du coq des Contes de Canterbury (écrits vers 1388-1400). En me basant sur des épinglettes de ski de ma collection, je pense que le nom Le Chantecler vient de la poule Chantecler. Créée en 1919 par croisement par le frère Wilfrid, moine trappiste de l’Abbaye d’Oka, la poule Chantecler résistait bien à notre climat, et était une bonne pondeuse avec une bonne chair. Elle a été très populaire au Québec jusqu’au milieu des années 1950. Une caractéristique importante de cette poule est qu’elle est blanche. La première épinglette est des années 1960 ou avant, la 2e date de l’hiver 1972-1973 et la dernière est de vers 1980.

    Sur la Carte-Guide des Laurentides de 1954, on montre pour l’Hôtel Le Chantecler une arbalète et un fil-neige. Certainement par manque d’espace, un 2e fil-neige n’est pas illustré, mais il est indiqué dans la liste des remontées au bas de la carte. On parle d’un dénivelé de 300 pieds (90 m), 200 pieds (61 m) et 150 pieds (45 m). De mémoire, je considère qu’un dénivelé maximum de 300 pieds est réaliste. Les lignes rouges sont des pistes de ski de fond, dont une passait près de l’hôtel. La photo de l’arbalète est également des années 1950.

    Ces 3 photos sont de différents moments dans les années 1950. On peut voir une bonne partie du domaine de ski alpin dans la région de l’hôtel. Sur la photo en été, les fenêtres du bas les plus à droite, ce sont celles de la piscine intérieure. On remarquera sur les 2 dernières photos qu’on a agrandi une 2e fois la partie gauche de l’hôtel.

    En 1953, la capacité de l’hôtel avait augmenté à 150 clients, et le développement résidentiel comportait une centaine de chalets. Pour offrir une autre activité aux clients, un curling était en construction. Une piscine intérieure sera construite en 1955-1956. Suite à des problèmes avec le système de refroidissement, on devra complètement rénover le plancher du curling en 1959-1960. La belle photo du curling date de 1959. On peut le savoir par la plaque d’immatriculation de l’automobile. D’une année à une autre, on ne changeait pas seulement la couleur de la plaque, mais aussi la disposition de l’information sur la plaque.

    La photo à la une venant de la même source que la photo du curling, je pense qu’elle date aussi de 1959, et a été faite du stationnement sur le Lac Rond. Elle montre l’Hôtel Le Chantecler au sommet de sa gloire, avec la piste devant l’hôtel pleine de skieurs et des spectateurs regardant l’action.

    Roger Couillard était un artiste québécois spécialisé dans les affiches de voyage. Dans les années 1950, il a créé ces 2 affiches.

    D’origine française, Jacques Le Flaguais était un dessinateur publicitaire. Après la guerre, il s’établit à Montréal, mais retourne en France en 1956. Le timbre est de 1950. Cette carte postale était donnée aux clients pour qu’ils l’envoient à leurs amis. À l’endo de la carte, on retrouvait des activités que l’on pouvait faire en automne à l’Hôtel Le Chantecler, et le prix de ces activités. On mentionne la chasse, la pêche, le golf et l’équitation. J’ai effacé le nom du destinataire, mais on remarquera que la carte postale est arrivée à bon port malgré la simplicité de l’adresse. Difficile de résister à l’appel des Laurentides en automne quand on regarde la 2e carte postale.

    Ces photos des années 1960 montrent le domaine skiable près du lac Rond. On voit en arrière de l’hôtel le toit rouge du curling. La dernière photo est de la patrouille canadienne de ski en 1969.

    À la fin des années 1960, il devenait de plus en plus clair que l’offre de ski alpin ne faisait plus le poids devant l’offre grandissante dans les Laurentides. Pour l’hiver 1970-1971, on a développé les montagnes 2 et 3 afin de pouvoir se rendre de l’hôtel à la nouvelle montagne 4 d’un dénivelé de 201 mètres. On a installé 2 arbalètes à la montagne 2, 1 arbalète à la montagne 3 et 2 chaises doubles à la montagne 4. En ski de fond, on parle de 4 kilomètres entre l’hôtel et le nouveau chalet de la montagne 4. Ce qui m’impressionne au plus au point est que le personnel du Chantecler a réalisé au complet la conception et la construction de ce projet. Je vous recommande de lire l’extrait de cet article de journal. Les statistiques sont impressionnantes, encore plus quand on sait que le projet a été réalisé en respectant le budget d’un million de dollars. Je n’ose imaginer quel serait le prix aujourd’hui.

    J’ai skié cette station au début des années 1970 avec un bon ami, Yvon Bonnier. Heureusement que celui-ci aimait garder en souvenir un plan des pistes des stations de ski qu’il visitait. Clairement le nom des pistes a été inspiré par la série télévisée ‘Les Belles Histoires des pays d’en haut’ créée par Claude-Henri Grignon d’après son roman ‘Un homme et son péché’. Aucun de ces noms de piste n’existe aujourd’hui. La photo montre les 2 chaises doubles de la montagne 4.

    L’Hôtel Le Chantecler a toujours accordé une grande importance à la publicité. Cette publicité illustre parfaitement l’état d’esprit des jeunes skieurs au début des années 1970. Le ski ‘hot dog’ a été l’ancêtre du ski acrobatique d’aujourd’hui. Je me souviens très bien qu’un skieur pouvait faire une chute spectaculaire dans les bosses, se redresser, terminer sa descente et être déclaré gagnant de la course.
    J’ai malheureusement peu d’informations sur la mascotte de la station, l’ours. Je sais seulement qu’elle a existé des années 1950 aux années 1970. Cette illustration était la page couverture d’un dépliant publicitaire de 1973.

    On voit sur ces photos la réception de l’hôtel et son petit salon avec un foyer. C’était très chaleureux comme endroit.

    Les années 1980 ont été difficiles pour l’hôtel, au point qu’il sera fermé pendant 8 mois en 1984 pour cause de faillite. Au début de 1985, Jacques Giasson acheta l’hôtel et investira 13 millions $, dans l’hôtel et dans le ski. On rénovera entièrement l’hôtel et on entreprendra la construction dans l’ancien curling d’une salle de bal pour 600 personnes. Malheureusement en octobre 1985, un violent incendie détruisit le curling, les salles de récréation et de conférences. On reconstruira la salle de bal. L’hôtel se retrouvera avec 161 chambres au lieu des 224 qui avaient été prévues.

    Pour l’hiver 1985-1986, on a remplacé les 3 arbalètes par une chaise triple allant de la montagne 2 à la montagne 4. On la surnommait ‘La Corde à Linge’. Cette chaise était éclairée. De plus, on a installé deux chaises quadruples, soit une à la montagne 4, et une au lac Rond en remplacement de l’arbalète. En tout, on installera 6 nouvelles remontées mécaniques.
    Le fonctionnement de ‘La Corde à Linge’ était assez particulier, mais permettait de skier les pistes de la montagnes 2. Comme on le voit sur le plan des pistes, on ne faisait que passer dans le bas de la montagne 3, le sommet n’étant plus accessible.
    Le départ était à la mi- montagne 2, avec embarquement et débarquement possibles.
    Au sommet de la montagne 2, le débarquement était possible dans les 2 directions.
    Au bas de la montagne 3, l’embarquement était possible dans les 2 directions.
    Au sommet de la montagne 4, seulement le débarquement était possible.

    On a nommé la montagne 1 ‘La Girouette’, la montagne 2 ‘Le Picoq’, la montagne 3 ‘La Faïtière’, et la montagne 4 ‘La Crête’.
    Cette intéressante photo aérienne d’avril 1988 montre le lac Rond, les pistes devant celui-ci, et celles pour se rendre à La Crête au loin. Le plan des pistes est de l’hiver 1990-1991. Si j’ai trouvé une photo avec les 3 chaises de La Crête, je n’ai rien trouvé pour les montagnes 2 et 3.

    Avoir une excellente école de ski est un pôle d’attraction pour les skieurs. Cette photo de groupe date de l’hiver 1986-1987. L’écusson et l’épinglette d’instructeur seraient de la même époque. Qui dit école de ski dit club de compétition. La photo a été faite à la montagne 4 avant 2001.

    Autrichien de naissance, Helmut Langeder est arrivé au Québec en 1954. Il s’est spécialisé dans l’art commercial. Celui-ci s’est inspiré du nom de la montage 4, ‘La Crête’ pour ces 2 dessins. Le premier était dans le plan des pistes de l’hiver 1990-1991, et le deuxième est une affiche. Cette carte postale est de la même époque. On peut y voir l’hôtel et des condominiums près du lac Rond.

    En février 1995, le groupe Giasson a fait faillite et l’Hôtel Le Chantecler a été géré par un syndic. Il ne faut donc pas se surprendre si sur ce plan des pistes de l’hiver 1995-1996, on constate que la majorité des pistes des montagnes 2 et 3 avaient disparu. De plus, tout indique que l’hiver 1996-1997 a été le dernier hiver d’opération de la chaise ‘La Corde à Linge’. Pour l’hiver 1997-1998, un autobus faisait la navette entre l’hôtel et la montagne 4. En 1998, le syndic KPMG a vendu l’Hôtel Le Chantecler et son domaine ainsi que Ski Chantecler (la montagne 4) au groupe Hôtels Gouverneur.

    Pour l’hiver 2000-2001, à Ski Chantecler, on a remplacé les 2 chaises doubles par une chaise quadruple. On peut voir cela sur ce plan des pistes de 2003-2004. Même si on montre la chaise triple entre la montagne 2 et la 4, celle-ci n’était plus fonctionnelle. Pour ce qui est du poma indiqué à Ski Chantecler, il sera éventuellement remplacé par un tapis magique. L’hiver 2005-2006 sera le dernier pour les pistes de ski près de l’hôtel. Sur ces deux photos du début des années 2010, on voit les vestiges du débarcadère au sommet de la montagne 4 et ceux du bas de la montagne 3.

    Ces photos sont aussi de cette époque. On voit le chalet, et les 2 chaises quadruples. Ce n’est certainement pas un hasard si le bistro-bar du chalet se nomme Le Coq Blanc. La 2e photo montre quelques pistes de la station. En 2024, le groupe Hôtels Gouverneur a vendu les activités d’opérations de Ski Chantecler, et n’est donc plus impliqué dans le ski alpin. On peut trouver des informations sur la station Ski Chantecler dans le Guide des stations de ski du Québec. https://guide.zone.ski/ski-chantecler/

    On voit sur ces photos du milieu des années 2010, la salle à manger, la terrasse du Nämos Bistro Bar, et la piscine intérieure de l’hôtel. L’hôtel fermera en 2018, et les parties les plus anciennes seront démolies en 2021. En 2024, on a aussi démoli de vieux garages et une résidence pour les employés.

    L’intention était de construire une résidence de luxe pour personnes âgées et de développer les montagnes 2 et 3, mais la COVID a mis sur pause ces projets. L’avenir dira ce qu’il deviendra des terrains qui étaient occupés par Hôtel Le Chantecler. Ce plan de Google montre en bas à droite les anciennes pistes de ski de l’hôtel, et en haut à gauche les pistes de Ski Chantecler.

    Quand un article couvre une période de 85 ans, il est normal que la liste des collaborateurs à remercier soit longue. Je dois en premier lieu parler de Louiselle Saint-Laurent qui est l’auteure d’une étude très détaillée, ‘Quand les rêves se réalisent…’ sur le développement du nord du lac Rond à Sainte-Adèle, et allant du début des années 1900 jusqu’en 1963. Cette étude a été publiée en 3 volets, dans La Mémoire (Nos 160, 161 et 162) de la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut (SHGPH) à l’hiver 2021, printemps et été 2022. Sa collaboration m’a été d’une grande aide pour comprendre les débuts de l’histoire de l’Hôtel Le Chantecler.

    Le Dr Michel Allard, historien, m’a fourni des renseignements et des photos de cartes postales. C’est Louise Chartier qui m’a envoyé la très belle photo qui est à la une, ainsi que la photo du curling. Les documents et photos avec les lettres DL viennent de Dominique Lambert et ceux avec les lettres FM sont de François Massicotte. Certaines photos proviennent de la page Facebook : – Le Passé Vivant du Chantecler. Ces photos sont indiquées FB et 1 pour Dale Deirdre Robinson, 2 pour Victor Roxburgh, 3 pour Lisa Marsh et 4 pour Donna Robinson. Les photos indiquées JLA proviennent de J. Luc Allard, alors que celles avec les lettres MG m’ont été envoyées par Michel Gagnon. Robert Miron m’a fait connaître des sources d’informations très intéressantes. Les articles de journal ont été trouvés dans la section numérique de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Les photos venant de BAnQ sont identifiées par leur logo.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

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