Le Mont Édouard est un joyau enneigé perdu dans les montagnes du Bas-Saguenay. Peu connue de la masse mais très courue par les fins connaisseurs, cette station de ski a de quoi plaire à tous. Alors que l’éloignement de cette montagne peut en bloquer certains, la beauté de la route 170, qui serpente entre les sommets habillés de sapins garnis de neige, fait rapidement passer l’esprit à l’état d’émerveillement, faisant oublier les tracas du long chemin. La récompense de tout ce voyage apparaît en laissant la route principale au petit village pittoresque de l’Anse Saint-Jean pour monter vers le Mont Édouard: au détour d’un virage, entre les sapins, se dresse devant vous la montagne convoitée!
La fébrilité vous gagnera davantage dans le télésiège quadruple fixe qui transporte les skieurs jusqu’au sommet, surtout un matin où il y a de la neige fraîche. La remontée peut paraître longue pour atteindre le haut des 450 mètres de dénivelé; néanmoins, chaque descente vaut amplement le temps de la montée. Le Mont Édouard est configuré de la sorte qu’il est possible de varier son trajet à chaque descente. À gauche comme à droite, il est facile de s’imaginer toutes les possibilités de descentes, mais il est plus difficile de choisir dans quelle piste s’élancer en premier, surtout un matin de poudreuse. Suivez le guide!
1. Les pistes à neige naturelle du sommet : Clusaz, Sauvage, Trinité, Tableau…
LA piste à ne pas manquer, c’est la Clusaz. N’importe quand, mais encore plus une journée de poudreuse alors qu’il faut s’y élancer dès la première descente, cette piste à elle seule vaut le détour au Mont Édouard. La Clusaz se présente comme une série de petits couloirs pentus qui s’entrecoupent, permettant de sillonner à travers les multiples îlots de sapins bien espacés. Son charme n’a d’égal dans les stations de ski au Québec, et vous voudrez répéter l’expérience encore et encore.
Le sommet de la montagne étant assez abrupt, vous aurez également votre dose d’adrénaline dans les multiples autres pistes à neige naturelle et sous-bois. Que ce soit l’étroite Sauvage, l’inclinée Trinité qui se jette sous le télésiège, ou encore La Tableau avec ses cassures naturelles et le Robin des bois avec ses lignes de poudreuse entre les arbres, les skieurs en recherche de sensations fortes ne sont pas en reste ici!
2. Le versant Nord-Est
Le versant Nord-Est, accessible à la fin de l’abrupt du sommet grâce à un pont de bois, offre une bonne combinaison de descentes avec la majorité des pistes situées à droite du télésiège (lorsqu’on descend). Ce versant se divise en deux principaux secteurs: le long et large sous-bois Nord-Est, et le secteur hors-piste Quatre-Temps (non patrouillé) développé par la coopérative du même nom. Que l’on choisisse l’un ou l’autre des secteurs, le plaisir est garanti pour les skieurs aimant faire des virages rapides entre les arbres sur une pente à l’inclinaison relativement douce mais constante.
3. Les secteurs de haute route
Nouveauté de l’hiver 2014-2015, les secteurs dits de « haute route » permettent aux skieurs amateurs de randonnée alpine, ayant un niveau intermédiaire ou expert, d’effectuer des itinéraires en territoire hors-piste fortement enneigé. Cet hiver, deux domaines s’offrent au skieurs: le secteur Sacré-Cœur est accessible grâce à un sentier d’ascension de 1,2 km et permet une descente qui se termine dans les pistes de la station; plus loin, le secteur de la Vallée-des-Géants est escarpé et nécessite une approche totale de 2,6 km. Il est possible d’accéder à ces secteurs de façon autonome, ou encore de prendre les services d’un guide. Le Mont Édouard offre également la location d’équipement sur place pour ceux qui voudraient s’initier à cette activité.
4. Des pistes damées pour tous les goûts
Jusqu’ici, on a beaucoup parlé de pistes à neige naturelle, de sous-bois et de ski hors-piste; cependant, le Mont Édouard offre aussi de très belles descentes sur le damé pour tous les goûts. À partir du sommet, il est possible de descendre L’Ansejeannoise, une longue familiale, La Passe des roches, une intermédiaire sinueuse, ou encore La Falaise, une experte se terminant sur un long couloir assez étroit. De plus, le télésiège B, qui arrête à la mi-montagne, permet aux skieurs d’accéder à une panoplie de pistes damées débutantes et intermédiaires qui s’étendent sur un dénivelé de 225 mètres.
5. Au pied d’Édouard: village alpin et spa nordique
Après une superbe journée de ski, vous ne voudrez plus partir de l’endroit! Ça tombe bien, puisque le village alpin Au pied d’Édouard abrite toutes les commodités nécessaires – et même davantage – pour passer une agréable soirée et une nuit en toute quiétude. En plus des quelque 200 unités résidentielles et en location, le charmant « petit hôtel » La Maison de Vébron propose 18 chambres ainsi que des cuisines et salles à manger communes dans chacun de ses deux pavillons. On s’y sent comme chez soi, et après le ski les gens se rencontrent dans les aires communes et il y a beaucoup d’ambiance. Pour ceux qui ne désirent pas cuisiner un repas, les sympathiques elfes du bistro Les Elfes du Fjord vous accueillent avec une cuisine simple et réconfortante. Enfin, le Spa nordique Édouard-les-bains permet de prendre une pause-détente bien méritée grâce à ses multiples infrastructures, tels le hammam, le sauna, la maison dans les airs, la yourte et la grotte des demoiselles, de même que la possibilité de s’offrir une séance de massothérapie.
Bref, ne laissez pas l’éloignement vous incommoder! Au contraire, vous constaterez que le Mont Édouard consiste la meilleure thérapie anti-stress, justement dû au fait que cette station est blottie au sein des montagnes du Saguenay, dans un environnement qui porte à la contemplation. En plus, vous aurez l’impression de skier sur un joyau… enneigé!