Lorsque l’on apprend tout sport alpin, et même lorsqu’on le pratique régulièrement, il est possible de craindre certaines choses; le terrain boisé ou pentu, le risque de chutes et même les remontées mécaniques trop élevées, par exemple. Bien que le monde de la glisse ne soit pas sans danger, la plupart de ceux-ci sont facilement évitables et pour les autres craintes, peut-être créées par nous-mêmes, peuvent être travaillées par nous-mêmes. Ici, l’anxiété sera analysée à travers les possibles expériences vécues dans notre sport de glisse préféré. Puis, quelques trucs vous seront donnés afin de vous aider à surmonter vos craintes et couvrir plus de terrain lors de vos prochaines sorties.

Selon une école de pensée en psychologie, la peur (anxiété) peut se distinguer en trois pôles : les sensations physiques, les pensées et l’action. En utilisant ce référentiel dans une situation possible lors de la pratique du ski alpin, il sera plus facile de le visualiser. Prenons l’exemple d’une pente abrupte, étroite, avec quelques bosses. Vous la voyez et vous ressentez déjà quelque chose (sensation physique); certains auront une sensation agréable et stimulante; d’autres éprouveront plutôt un pincement au cœur ou auront l’estomac noué. Par la suite, vous aurez certainement une ou plusieurs pensées : « je ne peux pas descendre là », « je vais assurément tomber », « c’est certain que je me casse quelque chose », etc. Forcément, il sera difficile de descendre cette pente d’une façon confortable, soit de la même façon que vous avez l’habitude de prendre vos pistes préférées. Ainsi, vous aurez adopté une attitude de « soumission », ou encore, de « retrait » si vous avez décidé de changer de pente.

Si une de ses pensées catastrophiques survient lors d’une descente (ou d’une remontée), voici quelques petits trucs pour réussir à surmonter votre peur et vous permettre une incursion que vous ne croyiez jamais possible à nouveau.

Étape 1

Premièrement, prenez conscience de vos sensations physiques (jambes molles, cœur qui bat fort, mains qui tremblent, etc.) et cherchez à savoir leur but. Devant un terrain qui vous paraît trop accidenté, ses réactions physiques voudront sûrement vous dire que cerveau s’imagine plusieurs versions de comment vous allez tomber. Alors, prenez trois à cinq bonnes et profondes respirations. 

Étape 2

Énumérez les pensées catastrophiques qui surviennent lorsque vous êtes devant votre ou vos situations stressantes. Par la suite, il faudra vous demander quelles sont les preuves que ces scénarios négatifs surviennent. Quelle est la réalité ? Est-il véritable que vous allez inévitablement vous casser une jambe si vous vous aventurez dans tel sous-bois ? Est-ce que le télésiège dans lequel vous vous trouvez risque indubitablement de tomber ? Alors, puisez dans vos expériences de glisse antérieures, dans vos capacités athlétiques ou toute autre fait pertinent pour vous trouver des pensées aidantes. Ce genre de pensées peut très bien être : « le télésiège est entretenu tous les jours », « je n’ai qu’à descendre moins vite et à prendre des pauses », « si je suis capable de skier telle piste, je suis sûrement capable de descendre celle-ci ».

Étape 3

Par la suite, il ne vous restera qu’à trouver le « comment le faire », c’est-à-dire, le « comment descendre de façon à diminuer les risques ». C’est évident qu’à cette étape, certains amis peuvent vous aider en vous donnant des trucs, en vous montrant comment faire, etc. Il faudra quand même que vous leur demandiez de respecter votre rythme si vous voulez vivre une expérience agréable que vous voudrez revivre. 

Évidemment, les trucs donnés ici ne remplaceront jamais une bonne maîtrise de son sport alpin préféré. Ainsi, il ne faut pas non plus développer des pensées utopiques quant à ses propres performances. L’important c’est de raisonner les pensées qui vous habitent selon vos capacités. Pour vous aider, les cours de ski vous permettront d’avoir une meilleure opinion de votre expérience alpine et améliorera votre technique, ce qui ajoutent de belles pensées aidantes à votre arc. 

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Fasciné de manière égale par l'être humain et le ski, Alexandre prend grand plaisir à analyser l'Homme dans tous ses états -surtout dans les sous-bois!