PLUS

    En images: Mont SUTTON, 11 janvier

    Déjà, dès la voiture, plus je m’approchais de la station, plus je savais que cette journée en serait une mémorable. La bordée de neige tombée cette semaine est venue mettre la table à mon envie de visiter cette station pour la toute première fois.

    Je suis toujours éblouie du paysage féérique qu’on peut observer des télésièges. Je ne me lasse pas d’observer ce paysage en hauteur et d’y voir des montagnes à perte de vue. Je reprends l’expression transmise par ma mère toutes les fois dans ce genre de circonstance: C’est féérique!

    Il fallait s’attendre à un achalandage croissant rapidement en matinée en ce samedi particulier. J’ai été si heureuse de pouvoir descendre en matinée en première trace. Aucune plaque de glace ou de fond durci n’a été remarquée de ma part.

    Mon accompagnateur m’avait lancé quelques défis sportifs et humoristiques pendant ma journée. L’un d’entre eux: dévaler la piste Bou-Bou… Après des Bou-Bous inquiets d’une durée de quelques secondes, je me suis engagée dans ce sous-bois. Je dois dire humblement que j’observe une belle progression de mon niveau de confiance! Les amoncellement naturels de neige moelleuse ont contribué à rendre mon expérience encore plus amusante. Voici mon accompagnateur en télémark.

    L’Alleganys et la Scarlet ont aussi permis de belles descentes peu achalandées en fin de matinée où je me suis retrouvée au chalet Altitude 420. Voici une des pistes utilisées pour m’y rendre.

    Sutton est une station comportant tout un éventail de belles pistes et je souhaite y retourner! Me voici donc pendant que mon accompagnateur a terminé sa journée en randonnée alpine. Sutton est un endroit nouveau pour moi, résidente dans les Laurentides. Sa visite vaut la route et le retour!

    En images: Mont Grand-Fonds, 11 janvier 2025

    Le vertige au sommet de la piste Les Braconniers

    ” Wow ! C’est dont ben beau !! ” Voilà ce que nos amis ont dit après leur première descente à Grand-Fonds.

    Au cœur de Charlevoix, le paysage est bien différent de sa station cousine de la région, Le Massif. Votre regard sera attiré par les sommets montagneux qui entourent Grand-Fonds. Ici, un paysage majestueux dans la piste La Charlevoix.

    Le mont des Éboulements se pointe au-dessus des nuages.

    Nos amis sont abonnés au Massif et en janvier, ils ont accès à Grand-Fonds gratuitement. En plus de la qualité de la neige et du damé, le nouveau télésiège Lynx Express les a impressionné. Nous sommes tous d’accords que l’expérience est transformée.

    Quatre descentes à l’heure !

    Aucun fond durci ! Une neige granuleuse légère. Bien sûr, on prendrait encore plusieurs centimètres supplémentaires. Treize centimètres sont tombés depuis 7 jours…

    Sous-bois Nagano.

    Nous n’avons skié que deux sous-bois. Cependant, le domaine skiable est ouvert à 100%.

    Sous-bois Petit Lynx.

    La piste du jour, Les Braconniers. Belle de la première à la dernière descente. Un pitch juste assez vertigineux pour vous demander de skier bien concentré.

    Les Braconniers.

    Dans la piste signature Les Bouleaux, attention aux deux tiers de la descente puisque de petites roches tapissent la piste.

    Les Bouleaux.

    Sous le Lynx Express, la Cascadeuse a été aplanie avec la construction du nouveau télésiège. Il faudra encore quelques bordées pour la descendre.

    Cascadeuse.

    Nous avons opté pour le plat du jour avant de savoir que le Manoir Richelieu offre un menu de paninis et planches au pub de 11 h à 18 h tous les samedis et dimanches. Ce n’est pas mentionné sur le site web.

    Si vous aimez les spiritueux et les bières de micro-brasseries, prenez le temps de vous arrêter chez Menaud situé à la sortie de La Malbaie. La salle de dégustation est splendide.

    Chez Menaud.

    En images: La Réserve, 11 janvier

    La nuit a déposé un timide 5-7 centimètres de neige. À une autre époque, on n’en parlait même pas. Cependant, ces temps-ci chaque atome de neige compte. Elle est est légère et bien sèche. Quand le chroniqueur devient tout excité pour si peu d’accumulation, l’ampleur de son sevrage est révélée!

    Le paysage, surtout près du sommet, est magnifique. Par chance, car les surfaces souffrent du temps variable des dernières semaines. Avec seulement 11 pistes, la station n’a pas encore atteint son offre véritable. La patience est de mise, comme partout dans la région. Presque tous les skieurs doivent emprunter la Familiale Centre avant de pouvoir accéder aux autres pistes; ça se répercute dans l’état de la neige sur une distance d’environ 150 mètres. Gare au dérapage quand on n’est pas prévenu.

    Les randonneurs alpins sont nombreux. Les descentes se font principalement en pistes. Plusieurs poussent leur chance: hors des pistes enneigées mécaniquement, c’est très mince et les obstacles sont très présents. Toute la station n’est pas encore skiable, mais elle est skiée partout de façon non officielle (des panneaux indiquent clairement ce qui est fermé, pour qui veut bien les voir…).

    Les Chute Libre Haut et Pirouette Centre sont ouvertes, mais elles défient les habiletés techniques de plusieurs. On y skie à ses risques et périls: l’enneigement est minimal. Peu d’adultes s’y risquent; mais les enfants et les ados ne s’en privent pas.

    Enneigement minimal, c’est clairement indiqué! Dans les sections où il y a des conifères, la neige est très mince.

    La sortie de la Lavoie Haut: parvenir à se rendre jusqu’ici sans arracher les carres de ses skis doit être un bon défi.

    Comme toujours quand Oberson se pointe le nez avec sa vaste panoplie de skis à tester gratuitement, je ne suis pas loin! C’est une excellente journée pour essayer des skis de piste raides. Les techniciens m’ont parfaitement conseillé sur les skis à préférer aujourd’hui. Les dates des journées de démo des différents fabricants se trouvent sur Zone.Ski.

    En images: Mont SUTTON, 10 janvier

    Les skieurs du Mont SUTTON doivent avoir un bon karma! Depuis le début de la semaine, c’est près d’un mètre de neige qui s’est lentement accumulé sur les pentes de la station. Avec douceur et nonchalance, une baguette magique a déposé les flocons sur la montagne, comme on fait des mandalas, en s’appliquant et en créant de jolis motifs.

    La pleine conscience se faisait parfois bousculer par l’urgence de vivre pleinement chaque virage: entre les “Oh, c’est magnifique…” on pouvait entendre des “YAHOO!”, créant l’équilibre parfait pour les skieurs et planchistes présents aujourd’hui.

    Du secteur IV au VII en passant par l’arrière pays et les pistes moins extrêmes, la luminosité changeait au gré de la progression du jour, nous offrant même un léger dégagement pour les dernières descentes.

    Si vous avez l’impression qu’il n’y avait qu’un skieur sur la montagne aujourd’hui, ce n’est qu’une illusion créée par mes photos: nous étions quand même nombreux à profiter des superbes conditions mais l’achalandage est devenu raisonnable lorsque le télésiège VII a enfin été ouvert, un peu après 11h00.

    Aujourd’hui, il fallait arborer nos plus larges palettes pour savourer le meilleur de ce que la station avait à offrir. Fidèle à son habitude, le Mont SUTTON laisse la neige s’accumuler sans la travailler inutilement, ce qui permettait des virages en poudreuse profonde à certains endroits.

    Le coup de grâce fut donné dans la Fantaisie, qui méritera toutefois au moins une autre bonne bordée avant que l’on ne puisse s’y aventurer en toute confiance. Le scénario est le même dans les pistes voisines de la Fantaisie, Extase et Séduction. Le retour est encore un peu laborieux, entre les souches traitres et les rochers pas encore recouverts: attention à vos bases et vos carres!

    C’est difficile de garder le nez au sol pour choisir nos virages lorsqu’un tel paysage s’offre à nous en levant les yeux!

    La station a légèrement modifié sa terrasse avec des petits foyers et un nouveau bar extérieur pour faciliter le service lors des après-ski plus achalandés. Gageons que ce sera fort occupé en fin de semaine!

    La lumière tombe à peine que le travail des pistes commence, histoire de peaufiner le terrain skiable pour l’ouverture de samedi. Un petit oiseau m’a glissé à l’oreille que la station afficherait 100% d’ouverture… si vous ne savez pas par où commencer lors de votre prochaine visite, sachez que j’ai aujourd’hui-même mis en pratique tous mes conseils rassemblés dans ce texte: Suivez le guide au Mont SUTTON.

    En images : Mont-Sainte-Anne, 9 janvier 2025

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Il ne fallait pas écouter la météo avant de partir. On nous disait que la température était à -25, ajoutant du bout des lèvres que c’était avec le facteur de refroidissement. Rendus à la station de la région de Québec, le mercure indiquait -6˚C. Le bon côté à ça, il n’y avait pas foule. Les chutes de neige étaient moins abondantes qu’en ville. À Québec et Lévis, nous avions reçu beaucoup plus de neige.

    Toutefois, nous étions attendus de pied ferme, pour ne pas dire de neige ferme. Les pistes, sans être glacées, étaient sur fond dur. J’avais prévu le coup et mes skis étaient fraîchement aiguisés et cirés. Le bonheur à chaque virage. D’ailleurs, je vous suggère de passer voir votre boutique favorite afin de faire préparer vos skis pour les conditions actuelles. Mon ami Stéphane et son équipe de Performance Bégin font = un travail exceptionnel.

    Rencontré à la boutique de la station, Michel de Ski Michel a appuyé ma démarche de faire aiguiser et à voir le technicien travailler, il avait beaucoup de pain sur la planche. J’étais avec mon ami Louis et nous avons débuté sur le versant nord avec la Mélanie-Turgeon, puis La Quanik, La Paradeuse et La Printanière. Cette dernière était la plus belle du groupe et la fine couche de neige rendait la descente plus silencieuse. L’attente aux remontées en cette journée de semaine était nulle.

    Vers 11 h nous sommes arrêtés au chalet du sommet, où seulement une partie du chalet est ouverte pour la restauration. Le temps d’un café et nous étions de retour en piste, mais sur le versant sud. Le fond est proche, mais partout où les canons à neige ont craché, la surface est belle. Au sud, le soleil nous réchauffait la couenne et c’était agréable. J’ai fait 11 descentes, puis j’ai ajourné.

    En partant, Michel revenait à sa boutique après quelques descentes, et il nous disait avoir skié la Super S qui était selon lui très belle. Voilà pour ma troisième sortie cette saison. On prévoit de la neige dans les prochains jours, c’est l’hiver, allez skier!

    En images: Mont SUTTON, 9 janvier 2025

    Voulant à tout prix de l’or blanc et voyant les précipitations s’accumuler au Mont SUTTON dans les derniers jours (une trentaine de centimètres en deux jours et 70cm en une semaine!), je ne pouvais pas rater cette occasion. Je suis donc parti des Laurentides très tôt pour être aux premières chaises.

    La récompense était phénoménale. Un épais tapis blanc recouvrait la montagne. La neige tombait encore en matinée et à notre plus grand bonheur, elle n’a pas cessé de tomber tout au long de la journée.

    Paysage féerique avec des arbres emplis de neige

    Les virages silencieux s’enchaînent sous les cris de joies des skieurs. Le meilleur secteur étant à la chaise IV, où la neige ne faisait que s’accumuler. La chaise VII était fermée, mais une petite marche nous donnait accès à un terrain incroyable.

    Le Mont SUTTON a un choix incroyable de sous-bois, chacun offrant un défi… certains sous-bois proposent des sorties avec des petits rochers à sauter, je ne me suis pas privé!

    Même en fin de journée il était possible de trouver des lots de neige vierge et de faire de beaux virages dans du mou.

    Comme il a neigé environ 10 à 15 centimètres de neige dans la journée, les conditions sont restées incroyables, comme le démontre cette photo prise en fin de journée.

    C’était ma première visite à cette station et certainement pas la dernière. Pour l’amateur de sous-bois et pistes en neige naturelle que je suis, le Mont SUTTON est vraiment une destination de choix lors des tempêtes. Les conditions risquent d’être encore superbes ce week-end!

    En images: Stoneham, 9 janvier

    Pour notre première visite à vie à Stoneham, nous avons le bonheur d’être accompagné de Françoise. Une habituée de la station, elle nous fait une visite guidée que seuls les initiés peuvent offrir. Grâce à elle, je me sens moins seul en télémark. La station est magnifique; l’enneigement est bon, même si tout le terrain n’est pas encore ouvert. Surfaces durcies, voire glacées, et grosse granuleuse sont au menu. Malgré tout le ski est très bon, en préférant les skis bien affûtés et les matinées.

    Nous aurions aimé pouvoir profiter de tout le domaine, mais seules 21 pistes (sur un total de 43) sont accessibles pour le moment. Malgré cela, la montagne offre des pistes de tous les calibres. Celles marquées Expert exigent de bonnes jambes si on veut soutenir l’angulation dans les virages! Habitués que nous sommes à des stations de moindre envergure, même les pistes intermédiaires nous en donnent pour notre argent.

    Sise dans un cadre enchanteur, la station est magnifique. Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander pourquoi nous avons attendu si longtemps avant d’y venir. C’est fait; et nous reviendrons! D’ailleurs, l’accueil que nous réservent Françoise et Caro est de nature à nous ramener par ici très bientôt.

    Un groupe d’écoliers vient passer la journée sur la pente école. S’ils savaient tout ce que recèle la station! Pour notre part, les pistes marquées intermédiaire et expert que nous avons skiées nous ont complètement satisfaits. Un coup de coeur: la Gonnet (#7 sur la carte des pistes) avec son dévers. Superbe, même une fois sa surface devenue très ferme.

    Avec sa cafétéria qui sent bon le bacon et le café, ses multiples paliers et recoins, le chalet regorge d’espaces pour se changer et ranger nos sacs alors que l’on skie. La base de la station accueille un bon nombre d’infrastructures d’hébergement. Passer plusieurs jours de vacances de ski ici semble aller de soi.

    Sur le conseil de nos amies, nous finissons la journée avec un café de chez Les Gamines, tout près de la station. Le parfum des gaufres fraîches et l’énergie de la Gamine qui nous accueille sont irrésistibles. Ailleurs dans le village de Stoneham, il y a de quoi se rassasier en pâtisseries fines et autres pains au levain artisanaux. Notre visite à cette station de ski est une découverte des plus agréables. Vivement plus de neige!

    En images : Mont Édouard, 8 janvier 2025

    Je vous confirme que l’hiver est bien installé au Saguenay ! Le Mont Édouard sait nous surprendre avec ses multiples conditions dans les différentes pentes.

    Le vent était particulièrement présent aujourd’hui, avec un facteur éolien fort qui a ajouté un défi supplémentaire sur les pistes.

    Certaines parties des pentes au sommet étaient balayées par le vent, ce qui rendait la surface durcie et parfois même glacée à certains endroits.

    Au sommet au grand vent!

    Les sous-bois au milieu des pentes et les côtés des pistes avaient une bonne accumulation de neige poudreuse. Cela rendait la glisse très intéressante !

    La montagne a reçu 96 cm de neige dans les sept derniers jours.

    Il y avait 38/45 pistes ouvertes aujourd’hui et les deux remontées mécaniques étaient en opération.

    La pluie du temps des Fêtes a fait en sorte qu’il manque une base dans les pentes. Malgré cela, la poudreuse s’est accumulée dans une bonne partie des pistes, surtout à partir de la mi-montagne. 

    Les sous-bois du versant Nord-Est étaient fermés aujourd’hui, par manque de neige.

    Au sommet

    En résumé, c’était une très belle journée entre amis, venteuse, mais nous avons su profiter de la poudreuse et la skier adéquatement ! Cette journée s’est terminée à l’après-ski bien entouré par les gens de la place et par le personnel chaleureux.

    En images: Mont Grand-Fonds, 8 janvier

    Comme la retraite est douce pour qui sait profiter des meilleures journées de ski en semaine à Grand-Fonds! Une légère neige est tombée durant la nuit; les descentes sont magnifiques. Quelques lames de neige ventées traversent les pistes. Gare aux surprises (jamais bien méchantes)!

    La piste Les Bouleaux est un des beaux classiques québécois. Des ilôts d’arbres nous laissent croire qu’on est en forêt. Soumise au vent aujourd’hui, elle réserve quelques surprises sous forme d’amas de neige folle. Le fond quant à lui est ferme, mais jamais trop. Dans les pistes de niveau expert, on ressent la pure satisfaction des virages solides et profonds. Dans sa chronique du 3 janvier, mon collègue Jacques Boissinot (équipe Zone.Ski) fait état du même plaisir de skier à Grand-Fonds.

    La station est ouverte dans son entièreté, incluant les sous-bois (que je n’ai pas explorés). Il nous a fallu 7 heures de route pour venir de Vaudreuil: neige, glace, poudrerie, recharge de l’auto. Passé Drummondville, ça allait déjà mieux. Peu importe les efforts requis, ce pèlerinage annuel nous est précieux. Encore une fois nous sommes pleinement heureux de notre visite!

    La nouvelle remontée Lynx Express aurait tout aussi bien pu s’appeler La Royale! Rapide, confortable et en mode sextuple, elle est la Rolls Royce des remontées mécaniques. Cependant, rien n’est parfait: notre temps de repos en montée est bref! Vite, on redescend. Et cette barrière de sécurité qui se verrouille d’elle-même! Le gros luxe pour une tarification des plus raisonnables.

    Aussitôt arrivés, nous ressentons l’excitation face à cette magnifique montagne. Avec plus de 20 pistes de ski et deux sentiers d’ascension, Grand-Fonds met en valeur ses 335 mètres de dénivelé. Le sommet, lui, domine les vallées avoisinantes grâce à une altitude de 735 mètres. Un micro-climat enneige généreusemnt la montagne. À 15 kilomètres d’ici, à La Malbaie, pas de neige; ici, tout y est! Cependant, davantage de précipitation est encore souhaité.

    Achetés en ligne et récupérés aux bornes de retrait, les billets sont facilement acquis.

    Les 60 ans de Ski Saint-Bruno

    Le 11 février 1965, le domaine de ski Mont-Bruno commençait officiellement ses opérations. À l’époque, seul le versant Nord était exploité, avec cinq pistes et deux remontées mécaniques. Les créateurs de l’endroit, les frères Pierre et Marcel Dulude, connaissaient déjà les pentes du mont pour s’y être amusé bien avant que l’idée d’en faire un centre de ski ne naisse. Forts de l’esprit d’entrepreneur digne des Dulude, ils se sont lancés dans l’aventure avec l’ambition d’en faire un lieu de rassemblement pour les familles des environs, pour qui la pratique du ski alpin demandait de longs déplacements.

    Premier remonte-pente lors de l’ouverture. 1965. Photo : Société d’histoire de Montarville.

    Dans les années 1950, on faisait déjà du ski sur le Mont Royal, mais la vaste majorité des skieurs empruntait plutôt le train pour aller skier dans les Laurentides. Au sud du fleuve, la montagne équipée d’un remonte-pente située le plus près de Saint-Bruno était le mont Shefford, qui accueillait déjà des skieurs depuis les années 1940. Le mont Saint-Bruno allait donc jouir d’une forme d’exclusivité pour la clientèle en plein essor dans le Québec bouillonnant des années 1960. C’est la même décennie qui verra naitre entre autres les stations majeures des Cantons-de-l’Est, à part le Mont Orford, déjà en opération depuis 1938.

    Le mont Saint-Bruno détonne dans le paysage plutôt plat de la Montérégie. Comme le mont Shefford, le mont Brome et le Mont Royal, il appartient à la chaine des collines Montérégiennes, constituées d’intrusions rocheuses réparties dans les basses-terres du Saint-Laurent. Ces collines représentent le seul relief skiable à proximité de Montréal. L’installation d’une station de ski sur les pentes du mont Saint-Bruno afin d’en exploiter le dénivelé pour les plaisirs de la glisse a donc coulé de source pour les frères Dulude. L’inauguration officielle a eu lieu le 27 janvier 1965, en présence du ministre Pierre Laporte. (Source: site Internet de Saint-Bruno-de-Montarville.)

    Le paysage plat s’étend aux pieds du mont Saint-Bruno pendant que des moniteurs peaufinent leurs méthodes d’enseignement.

    60 ans d’entreprenariat 

    Après une vingtaine d’années d’exploitation, la famille Dulude vend la station à une autre famille d’entrepreneurs: les Couture. En 1988, les nouveaux acquéreurs procèdent à l’installation d’un nouveau bâtiment et à l’expansion du domaine skiable. Les investissements et améliorations se succèdent, si bien qu’aujourd’hui, trois décennies plus tard, la station compte 18 pistes -toutes éclairées pour le ski de soirée- réparties sur deux versants, 9 remontées mécaniques dont 5 tapis magiques, plus de 1000 employés, 565 moniteurs, 100 patrouilleurs et tout autant d’ambassadeurs. (Source: site Internet de la station.)

    La remontée en tapis convoyeur est une bonne occasion de renforcer les bases à mettre en application lors des descentes. Pas de temps morts!
    Sans surprise, la clientèle de la station est majoritairement jeune, et de niveau débutant. C’est bon pour la relève!

    La famille Couture a laissé sa marque dans le monde du ski en dynamisant la station pour en faire une véritable pépinière de skieurs et planchistes, mais aussi en devenant des experts dans l’art de la fabrication et du travail mécanique de la neige. Serge Couture, patriarche longtemps aux commandes de la station, a pu compter sur son fils Michel pour continuer à emmener Ski Saint-Bruno vers de nouveaux sommets à partir de 2010. Celui-ci a occupé le poste de directeur général jusqu’à l’automne 2024, moment où le flambeau a été transmis à deux nouveaux copropriétaires, Stéphanie Grenier et Patrice Boire. Tout juste avant d’annoncer le transfert de propriété, la famille Couture a reçu le prix Grand bâtisseur de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec.

    La programmation des célébrations entourant le 60e anniversaire de la station est disponible sur le site de la station.
    Épinglette de Skigolo, arborant le chapeau signature de Serge Couture. Collection de Jacques Poulin

    60 ans de création de skieurs

    Dès les premiers instants d’une visite à la station de ski, les couleurs vives et les affiches amusantes attirent l’oeil des grands et des petits. La mascotte, Skigolo, vient souvent rentre visite aux futurs passionnés de la glisse pour égayer leur sortie ou faire oublier une frayeur momentanée. Chaque année, c’est plus de 33 000 initiations qui se font sur les pentes de la station, que ce soit par le biais de cours privés, de groupe, ou via le parcours SKIGO/SNOGO. Récipiendaire du prix d’excellence Gestionnaire de la relève de l’ASSQ en 2019 et de la Conversion Cup de la NSAA en 2024, Ski Saint-Bruno contribue grandement à la pérennité des sports de glisse au Québec. Il ne faut donc pas être surpris si, lors de votre prochaine visite, vous constatez que vous êtes largement au-dessus de la moyenne d’âge des skieurs présents: on se sent vite vieux lorsqu’on regarde toute la jeunesse sur les pentes! Heureusement, Ski Saint-Bruno prouve que même à 60 ans, on est jeune de coeur…

    La Forêt Enchantée est encore plus intéressante le soir, avec l’éclairage coloré qui change complètement l’ambiance.
    Le parcours SKIGO permet aux apprenants de progresser dans la découverte du sport à leur rythme.
    Les moniteurs de la station dispensent des centaines d’heures de cours par saison, et ce parfois dans plusieurs langues… dont certaines plutôt signées que parlées!
    Les adeptes de parcs à neige ne sont pas en reste à Ski Saint-Bruno. Les équipes d’entretien travaillent d’arrache-pied pour enneiger et construire les modules et sauts.
    ×