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    Mont Blanc dans un tourbillon de flocons, 20 mars 2024

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    La deuxième demie de mars nous livre des conditions de ski très hivernales, tel que prévu par notre météorologue maison en début de saison. On ne va pas s’en plaindre, on va plutôt en profiter!

    En alternance: petits blizzards, puis éclaircies. La visibilité passe donc de faible à excellente d’une descente à l’autre!

    Le damage et les variations de température

    Cet hiver, il ne fallait pas fouiller très loin sur les réseaux sociaux pour lire des commentaires de skieurs mécontents de la qualité du damage et ce, peu importe la station. Toutefois, les stations qui ont la réputation de livrer du damé parfait font face à une clientèle d’autant plus difficile et intransigeante, ne laissant aucune marge de manoeuvre quant au résultat lors des variations de température, qui ont été fréquentes cet hiver. Gageons que plusieurs opérateurs de dameuse auraient envie de prendre un ou deux de ces gérants d’estrade pour leur offrir une petite balade explicative… 

    Les plus observateurs remarqueront que mes photos montrent presque systématiquement le même groupe… c’est la preuve qu’il n’y avait pas foule à la montagne!

    Les lois non-écrites du damage sont plutôt complexes -le tout pourrait d’ailleurs faire l’objet d’un beau reportage. Retenons toutefois que l’entretien des pistes par temps doux demande beaucoup de soins. Il faut éviter les passages fréquents puisque le poids de la machinerie peut créer plus de mal que de bien, par exemple en retirant/compactant trop la neige. Dans ce cas, c’est là que les découverts sont créés et qu’on rogne le sol sous la neige, au risque de mélanger de la terre (ou pire, des cailloux!) à la neige, ce qui est bien évidemment très dommageable pour tous les équipements. Ainsi, le fait de réduire le nombre de passages explique pourquoi parfois, dans certains secteurs, les différentes traces des dameuses peuvent être démarquées ou laisser quelques amoncellements, malgré tous les soins apportés par les opérateurs.

    Les patrouilleurs ont aussi fort à faire lors des saisons moins généreuses en neige: beaucoup de signalisation et de bambous à installer!

    Chose certaine, aujourd’hui, au Mont Blanc, les conditions étaient égales d’un bout à l’autre des deux versants dans toutes les pistes travaillées: du corduroy parfaitement exécuté, recouvert d’un petit glaçage soyeux tombé après l’entretien.

    Ici, en descente dans la Slalom Géant.

    Le printemps et les activités

    Le calendrier d’opérations de la station est disponible sur la page Facebook: avis aux intéressés, il reste peu de temps pour profiter du versant nord. Le splash de fin de saison est prévu le 30 mars, soit le samedi de la fin de semaine de Pâques. Le calendrier se rend jusqu’au lundi de Pâques, 1er avril. La fin de semaine suivante (6-7 avril) est indiquée comme incertaine.  (Attention lisez uniquement les dates sur l’image ci-bas, les semaines commencent un mardi d’après les cases donc c’est un peu contre-intuitif!)

    Le calendrier d’opérations d’ici la fin de semaine de Pâques.

    La nouveauté surprise pour l’an prochain

    Le Mont Blanc a annoncé que du ski de soirée serait au menu pour la saison 2024-25. L’horaire préliminaire indique que le ski de soirée serait ouvert de 15h00 à 20h00 les soirées du vendredi, samedi et dimanche. Un abonnement est déjà en vente pour ce produit spécifiquement (tout en bas de la page), en prévente jusqu’au 30 mars. 

    Ce Westfalia attire l’oeil à l’embarquement du télésiège. Les habitués connaissent certainement son utilité, moi, je l’ai trouvé coloré dans cette journée blanche!

    Buenos Aires, Kyiv, Tel Aviv, Ski Montcalm: Ouicanski repousse les frontières!

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    Est-ce que c’est dangereux?

    Elann s’inquiète pour sa fille. Elle a dix ans, bien qu’elle en paraisse 5 de plus. Grande et forte, elle n’a jamais skié avant ce matin. En fait, en décembre dernier c’était la première fois de sa vie qu’elle foulait la neige. Elle adore! Eve ne s’inquiète pas du tout des “risques” associés au ski. Son père, c’est une autre histoire… Un des rôles que nous, la vingtaine de bénévoles de Ouicanski, jouons c’est justement de rassurer les participants lors de cette journée d’initiation à la glisse. Ils sont tous de nouveaux arrivants. Le Québec, ils l’adorent. L’hiver, c’est selon… Cependant, il faut peu de temps pour rassurer ceux d’entre eux qui entretiennent encore des doutes au sujet des “dangers” de la glisse.

    Ouicanski

    Ouicanski a pour objectif de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants en leur faisant découvrir les joies de l’hiver grâce au ski, au ski de fond et à la planche à neige. Depuis 2018, ce sont plus de 600 personnes qui ont bénéficié de cette activité annuelle. Sandy Wolofsky, la fondatrice et présidente du programme, mène sa barque bénévole avec un leadership dynamique et ouvert. Au fil des ans, elle a su recruter des dizaines d’autres bénévoles pour qui l’expérience s’avère totalement enrichissante. C’est mon cas!

    Alors que les participants sont invités à contribuer une petite somme d’argent pour leur journée de glisse, l’essentiel du budget provient des collaborateurs et des commanditaires. Ski Montcalm accueille les novices avec les bras ouverts. Ses propriétaires, Joanna et John Barnowski, mettent à contribution leurs équipes de cuisine, du service de location et d’instructeurs afin de faire de cette journée une expérience inoubliable. S’ajoutent à eux, Auclair qui offre gratuitement une grande variété de mitaines et de gants, l’Association des stations de ski du Québec avec son programme Ma première fois, les biscuits Félix et Norton ainsi que Ometz, une organisation qui vise à faciliter l’intégration des nouveaux arrivants. La députée Elizabeth Prass, du comté de D’arcy McGee, y va de son soutien grâce à une subvention du programme Soutien aux actions bénévoles. Sandy souhaite que je souligne l’importante contribution de l’inventeur de la… poutine, sans qui l’expérience gastronomique offerte aux participants serait diminuée!

    Ce qu’en pensent les participants

    Elann (Israël): “Je suis ému de voir ma fille s’amuser autant et avoir autant de détermination. Je vois bien que c’est difficile pour elle. Pourtant, ça fait mille fois qu’elle reprend le tapis magique. Finalement, ce n’est pas dangereux! J’aimerais avoir le courage d’essayer le ski…”

    Paulina (Argentine): “J’ai déjà vu de la neige en Patagonie. De loin. Mais marcher dessus et dedans, comme ici au Québec, c’est merveilleux! Je ne suis pas sportive, mais j’ai adoré ma journée sur des skis. Je pense en louer une paire pour mon garçon l’hiver prochain. Mon Willy va dormir dur dans l’autobus durant le voyage de retour vers Montréal!!”

    Mike (Ukraine): “Ce n’est pas ma première fois en ski, mais pour mes enfants ce l’est. Ils me trouvent drôles avec mon casque. Surtout quand je tombe et que je ne suis plus capable de me relever! La monitrice m’a montré comment faire. C’était presque facile (éclats de rire)!”

    Celina (Ukraine): “C’est à cause de la guerre que nous sommes venus ici. Pourtant, si j’avais su avant combien les Québécois sont accueillants et drôles j’aurais migré depuis bien longtemps! Aujourd’hui, sur un “snowboard”, j’ai touché à mon enfance. Quand je vois mes propres enfants s’amuser loin des bombes et être accueillis par les Québécois, j’ai envie de pleurer.”

    Tremblant chromatique, 19 mars 2024

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    Chromatique: du grec khromatikos, relatif aux couleurs. En musique, il s’agit d’une succession de notes espacées d’un demi-ton. Et c’est tout ce qu’il y avait aujourd’hui à Tremblant, des couleurs et des demi-tons!

    Une visite au versant Soleil en début de journée nous a permis de constater la différence entre les versants. Au loin, Ski Mont Blanc.

    À tout seigneur, tout honneur: le blanc

    Il est heureusement présent dans les arbres et confère au sommet un air de cupcake saupoudré de sucre à glacer. Mais il n’est pas que dans les hauteurs, il recouvre les pistes de la station. Ce blanc, qui émerveille les urbains sortis de leur stupeur grise alors qu’au détour d’un virage, ils découvrent une montagne enneigée. Ce blanc, qui change de texture au fil des descentes, et qui se laisse parcourir et savourer, autant des yeux que des spatules. 

    La Marie-Claude Asselin, petit corridor toujours agréable à dévaler.

    Quelques demi-tons: le blanc immaculé du sommet se décline en blanc-bleu ou blanc-marron selon les découverts rencontrés ici et là dans les zones plus fréquentées. Rassurez-vous, le glaçage recouvrant la moitié supérieure du cupcake est absolument délicieux. Conseil: concentrez vos descentes jusqu’à mi-montagne, en empruntant le TGV au sud, et le Lowell Thomas Express au nord. Pour les descentes complètes, attendez le printemps qui transforme la neige!

    La Windigo, pour l’instant assez raide. Elle sera très accueillante par temps plus chaud.

    Le bleu-gris

    Celui qui fait qu’on peine à départager la ligne de l’horizon du ciel nuageux, et qui permet des images si contrastées avec la neige dans les arbres. Une telle teinte est annonciatrice de temps orageux l’été mais il en est autrement en hiver. La couleur de mon manteau semble directement inspirée de ces tons pourtant inimitables!

    La portion gauche du sous-bois Tunnel, qui a clairement été boudée par les skieurs. Miam!
    Avec les percées de soleil, on étire un peu le départ des descentes pour admirer les sommets des environs!

    Le bigarré

    Celui de la foule présente, joyeusement polyglotte et résolument impressionnée par la présence de l’hiver sur les pistes de la station. Jeunes et moins jeunes lâchent leur fou -qui dans les pistes vertes, qui dans les sous-bois… et pas forcément dans cet ordre!

    Le TGV à l’arrivée au sommet.

    Le vert

    Celui du tableau d’affichage du sommet, indiquant la faible attente à chaque remontée mécanique. Seul point rouge au tableau, le versant Edge, fermé en semaine. Dommage! Il faudra que les visiteurs de fin de semaine s’en souviennent: il aura neigé sporadiquement d’ici samedi, et les sous-bois de ce versant seront sans doute fort appréciables!

    Le tableau du sommet, qui donne la température (bilingue!) et l’heure en plus de l’état d’achalandage des remontées.

    Le jaune

    Celui des manteaux des guides en montagne, dont le rôle n’est pas que de vous souhaiter bonne journée en plusieurs langues, mais surtout de vous conseiller des pistes à dévaler selon vos préférences. Ma découverte du jour: je ne pensais pas qu’il y avait AUTANT d’entrées pour la piste Archipel Bas: n’hésitez pas à changer de ligne après avoir dévalé l’Archipel Haut!

    Les guides de la station postés au sommet.

    L’argenté

    Celui de la coupole qui couronne l’hôtel du Sommet des Neiges, qu’on reconnait sur toutes les photos des touristes (et des locaux!). Même si d’autres couleurs moins hivernales se voient au pied des pentes, il ne faut pas bouder notre plaisir, et se permettre encore plusieurs sorties en ski. Tremblant a suffisamment de neige pour tenir jusqu’à sa fermeture prévue le 14 avril. 

    La traditionnelle Coupe Caribou, qui prend place au pied de cette pente, aura lieu le 6 avril.

    En images: Mont-Fortin, 17 mars 2024

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    Le Mont-Fortin est la station d’apprentissage par excellence pour les jeunes et moins jeunes; située au Saguenay dans l’arrondissement de Jonquière.

    La station est facile d’accès, située en pleine ville à 15 minutes de l’arrondissement de Chicoutimi.

    Dsns ma pente préférée pour son inclinaison, la 8, au loin vous pouvez apercevoir le pont d’aluminium, un joyau du Saguenay.

    Une jeune avec son moniteur de ski qui est en train de devenir une future superbe skieuse.

    Lors de mon enfance, tout a commencé ici dans la familiale, qui est desservie par une remontée de type T-bar et aussi un Poma pour les plus petits. Un tapis magique sera installé cette année.

    La plupart des usagers aujourd’hui étaient des jeunes. C’est ce qui m’a rendue nostalgique car il m’est venu le souvenir du bon vieux temps où ma mère venait me déposer dans le stationnement le matin et revenait me chercher à la fin de la journée.

    Profitez des dernières journées d’ouverture de la station avant que la fonte des neiges soit complétée !

    En images : Mont SUTTON, 16 mars 2024

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    Le petit frimas sur les arbres nous rappelle que l’hiver s’accroche à l’altitude mais pas pour longtemps. Sutton bénéficie du nuage de Jay Peak et de l’altitude de sa base mais le couvert neigeux demeure encore mince en haut du II. Ici la Youp-Youp sous la tyrolienne.
    Le brouillard épais était définitivement le thème de la journée. Des petites percées nous ont permis d’apprécier la vue sur la vallée mais elles se sont compté sur les doigts d’une main. L’ambiance était toutefois au rendez-vous.
    Des pistes pour nous tous seuls, pas d’attente aux chaises et encore le 3/4 des pistes d’ouvertes. Sutton sait très bien comment tirer le meilleur de toutes les situations.
    Ce serait vous mentir de dire que les conditions étaient incroyables, mais avec des skis bien aiguisés, les pistes s’abordent facilement. La neige tombée le week-end dernier est maintenant toute compactée, les pistes gardent une bonne base à l’altitude du IV. Ici la Miracle tout juste sous le V, les bois sont encore bien remplis!
    La ligne d’altitude ici bien visible grâce à cette brève éclaircie, tous les sous-bois au-dessus de cette ligne sont définitivement skiables, mais le déficit de neige est visible sous cette ligne. Signe que la montagne restera ouverte encore longtemps avec la neige naturelle, elle annonçait 45/60 pistes d’ouvertes malgré les aléas de la météo dernièrement.
    Pour les habitués, saurez-vous reconnaître le nom de cette piste?
    L’ambiance était au rendez-vous au chalet principal avec une course amicale ayant lieu tout juste devant le Tucker.

    En images: Mont-Sainte-Anne, 16 mars 2024

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    C’est en arrivant à la montagne qu’on peut le constater: l’hiver n’est pas terminé et les chutes de neige des derniers jours ont fait le plus grand bien aux conditions de glisse. Au nord, il est difficile de s’imaginer qu’il y a à peine deux semaines, on se demandait comment on allait pouvoir skier en avril. La couverture est parfaire sur la quasi totalité des pistes de ce versant et les sous-bois y sont même en très bonne condition.

    La Vital Roy est agréable à descendre et son ruisseau, souvent assez visible à ce temps de la saison, est relativement bien couvert. Les bosses sont creuses, mais nullement durcies. Les skis accrochent bien et les virages s’enchaînent facilement. C’est agréable de skier dans les sous-bois alors que la saison qui s’achève ne nous a pas gâtés en ce sens jusqu’à maintenant.

    Les pistes plus pentues comme la Bélanger et la Mélanie Turgeon sont munies d’écriteaux indiquant la présence de plaques de glace. Toutefois, avec la température assez clémente et le couvert nuageux qui contribuent à la préservation des conditions, la glace accroche somme toute bien. On ne se fait pas surprendre avec un ski qui décroche!

    Coup de coeur du jour: la Première neige! Elle se dévale de haut en bas sur de la neige naturelle non travaillée au grand bonheur de ceux qui l’empruntent. Mois fréquentée que sa voisine, la Quanik, et semblable au niveau de la topographie, elle gagne à être découverte. Les bords de piste sont bien tendres et 7 cm de nouvelle neige reçue pendant la nuit ne doivent pas être étranger à ce phénomène.

    L’Espresso, au bas de la Bélanger, est un petit couloir étroit qui demande un peu d’agilité entre les bosses et qui change le rythme constant qu’impose la Bélanger. Peu fréquenté lui aussi, il est agréable d’aller le visiter, surtout quand les bosses ne sont ni trop grosses, ni trop durcies, comme c’est le cas aujourd’hui.

    Sur le versant sud, les conditions sont hivernales en haut de montagne et printanières à la base. Quelques plaques de glace font leur apparition dans les sections plus abruptes, mais rien qui dérange vraiment. La majorité des adeptes présents aujourd’hui sont heureux de pratiquer leur sport sur plus de neige qu’il y a dix jours et de voir poindre la saison de ski de printemps avec une couverture neigeuse respectable.

    La température plus fraîche attendue dans les prochains jours donnera un bon coup de main à la montagne, qui se prépare à accueillir la Coupe du monde de snowboardcross la fin de semaine prochaine. Venez encourager les athlètes de partout! https://mont-sainte-anne.com/events/coupe-du-monde-fis-de-snowboard-cross/

    Le Valinouët, au son des accordéons, 16 mars 2024

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    Loin de me douter qu’au bout de la route vers la station, un virage laisserait apparaître une montagne aussi enneigée. Si vous connaissez un peu le coin, le chemin pour s’y rendre se distingue en parlant du km 1 au km 23. J’étais bientôt rendue au km 14 et les bords de route aussi peu enneigés me laissaient un mauvais présage…

    Un matin au son des accordéons

    Il y a de ces matins où tu te sens choyé d’être sur les pentes. L’avantage de venir skier à l’aube est d’avoir droit au damage frais de la nuit dernière. C’est agréable de se laisser valser au son des accordéons que fait notre planche en dessous de nos pieds.

    Un beau damé frais qui vibre sous nos planches !

    Le ski de printemps sur les Monts Valin

    Encore une bonne épaisseur de neige présente

    Quand ça fond en ville, il ne faut pas penser que la saison est terminée, au contraire! Au Saguenay, nous avons la chance d’avoir les températures sous zéro degrés qui font geler le sol durant la nuit. Les Monts Valin sont souvent décrits comme ayant leur propre microclimat. Le mercure étant toujours plus bas, la neige y reste durant plusieurs semaines après la fonte des neiges en ville. C’est ce qui nous donne au printemps une vraie journée d’hiver, mais au gros soleil.

    Ceci n’est pas de la poudreuse, mais c’est à s’y méprendre !

    Le seul problème est que le matin, avec le dégel-regel et l’apparition du soleil, une croûte se forme sur la neige laissée intacte qui semble être poudreuse vue du télésiège mais on fait un méchant saut lorsqu’on prend notre premier virage dans cette surface croustillante!

    Les nouveautés du versant Nord-Ouest

    Plusieurs secteurs sous-bois ont été inaugurés cette saison. Je vous les présente à l’instant !

    C’est juste du gros bonheur !

    La So-So” du Nord-Ouest vers le versant principal

    La dernière fois que j’ai pu aller dans le Nord-Ouest, j’étais en mode exploration des nouvelles pistes créées sur ce versant mais je n’avais pas trouvé “La So-So”. Cette piste est un accès direct vers le versant principal, et attention les planchistes, elle sort dans la familiale “La Desjardins” toute suite après le plat, c’est ce qui m’a mis du baume au coeur.

    Nouvel accès pour le retour au chalet principal !

    “Le secteur Crook” paradis des planchistes

    La montée à pied en vaut le détour !

    Prise 2 dans le nouveau “Secteur Crook” qui est tant qu’à moi le paradis des planchistes même malgré la montée à pied que l’on doit accomplir avant d’y avoir accès. Ce secteur est large et sous la formule d’un sous-bois “semi-trail”.

    Clairement, mon nouveau secteur préféré dans le versant Nord-Ouest

    L’espacement entre les arbres est parfait pour laisser accumuler la neige et le peu d’arbres laissés en piste nous permets de pouvoir prendre un peu plus de vitesse en plus de créer de l’ombre pour la conservation de cette belle neige 100% naturelle.

    “La Okami” cette petite oubliée !

    Cette nouvelle piste sera probablement ma première direction à l’aube d’une bordée de poudreuse car vu l’endroit où elle est située, elle sera forcément la petite denrée rare oubliée par les skieurs. Celle-ci est un plus gros défi car elle est légèrement plus pentue que les autres. Il faut faire attention car il reste quelques racines sorties du sol.

    Aucune présence et j’y suis restée plusieurs minutes en attente de skieurs ou planchistes. J’ai quand même pris ma photo!

    L’hiver n’est pas terminé… au Saguenay, nous ne faisons pas du ski en short ou dans un état festif digne d’un festival des couleurs comme ailleurs au Québec, mais c’est bel et bien du ski d’hiver au printemps.

    “La Clairval” cette autoroute de vitesse !

    Je vous laisse avec cette gâterie sur la terrasse du chalet principal, là où se déroulait l’activité “Vali en neige” !

    Miammm ! De la bonne tire d’érable !

    Mont Orford: Ski ta vie en soirée, 15 mars 2024

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    Voilà une occasion unique qu’il fallait saisir! Même si bon nombre de skieurs ont l’habitude de dévaler les pentes éclairées dans les stations qui offrent du ski de soirée, c’est une rareté qui s’est vécue au Mont Orford ce vendredi. Pour y participer, il fallait avoir été à l’affût sur les réseaux sociaux ou écouter la radio de Rythme FM en Estrie. Les billets pour la soirée Rythme ton ski étaient disponibles via concours radio ou vendus en ligne sur le site de l’événement. 

    Le ciel tend à se dégager alors que les opérateurs de dameuse s’affairent à resurfacer la Magog et le bas de la Magnum.
    Une fois la nuit tombée, on aperçoit les pistes éclairées pour une rare occasion.

    Le défi: 24h de Ski ta vie

    Cette levée de fonds est née des idées de deux hommes, Jean-Guy Roy et Louis-Charles Durocher. Leur histoire familiale est similaire et leur amour du ski alpin les a menés à créer une activité rassembleuse qui contribuerait à récolter des sommes destinées à soutenir des organismes oeuvrant dans le milieu de la santé en Estrie. Depuis sa création, l’événement a amassé et redistribué (au total) plus de 695 000$. Cette année, pour sa troisième édition, Ski ta vie présenté par le Groupe Beaucage a l’ambition d’atteindre un montant total de 1 million de dollars: il faut donc que l’édition actuelle dépasse les 305 000$ récoltés. (Pour faire un don en ligne, suivez ce lien!)

    Le déroulement du défi est assez classique: il s’agit d’une activité à faire en équipe de 3 à 12 personnes; l’objectif est de cumuler des descentes à relais sur une période de 24h pour un minimum de 75 descentes, en enregistrant au moins une descente à l’heure. Il est également possible de participer en randonnée alpine; dans cette situation, l’équipe doit totaliser 20 ascensions et descentes. En 2023, 77 équipes composées de plus de 600 participants ont dévalé les pentes du Mont Orford nuit et jour: durant les heures d’opération régulières de la station, les participants peuvent se balader dans l’ensemble du domaine skiable accessible. De nuit, les activités se concentrent sur le Mont Giroux, avec deux pistes éclairées, soient la Magnum et la Magog. 

    De nombreuses familles se sont élancées dans la joie et la cacophonie pour profiter de ces virages dans la lumière de fin de journée.
    Être au sommet du Mont Giroux et voir ce spectacle est plutôt rare!

    Voir le Mont Orford sous un autre angle

    Avoir accès à un coucher du soleil à partir d’un sommet du Mont Orford n’est pas chose courante, à moins que vous soyez un randonneur habitué de l’endroit, ou un opérateur de dameuse… et parlant des opérations, un tel événement est aussi synonyme d’une grande logistique! De l’entretien des pistes jusqu’à la présence de patrouilleurs sans oublier le personnel des remontées mécaniques, tout a été soigneusement planifié au cours des derniers mois. C’est donc non seulement une occasion très spéciale mais aussi un privilège de pouvoir compter sur la présence de tous ces gens, salariés et bénévoles, qui assurent le bon déroulement de l’événement.

    Les patrouilleurs s’affairent à fermer les accès pour éviter que les skieurs ne se retrouvent dans des pistes sans éclairage.

    Le coup d’envoi des 24h aura lieu samedi, le 16 mars, à midi. Dès cet instant, les membres des équipes s’élanceront en piste pour atteindre leur objectif et la clôture se fera 24h plus tard, à midi, le dimanche 17 mars. Si vous passez par le Mont Orford ce week-end, n’hésitez pas à encourager les participants reconnaissables à leur dossard -et à leur air un peu fatigué, surtout dimanche! 

    Tous les profits recueillis par la vente d’items promotionnels sont ajoutés aux montants ramassés par les participants au défi.
    L’animation et les services de restauration seront présents toute la fin de semaine.

    En images: Sommet Olympia, 14 mars

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    Ah! La journée qu’on ne voulait pas voir se terminer! La quintessence du ski de printemps en chandail et en après-ski sur la terrasse, on l’a bien eue aujourd’hui. Gordon se prélasse devant sa bière et prend tout son temps avant de quitter la station. D’ailleurs, j’arrive à la maison tard pour faire ma chronique…

    La journée débute sur un tapis parfait et légèrement sous le point de congélation. D’ici une heure, tout va ramollir et devenir de plus en plus collant et excitant! Il n’y a pas un seul moment durant lequel les skis dérapent. Pour peu qu’on mette à carres, les skis s’enfoncent profondément.

    Alors que l’achalandage est très faible, quelques enfants prennent des leçons de ski et de planche à neige. L’enthousiasme est à son comble, car chacun sait qu’il ne reste que peu de semaines avant de devoir renoncer à Sommet Olympia. D’ici là, les conditions sont excellentes et l’enneigement, plus que suffisant pour s’amuser sans crainte d’arracher sa base!

    Signe d’un thermomètre hypertrophié, la maman a dit: “Oui, vous pouvez enlever votre manteau”! Elle n’a pas eu à répéter.

    Le magnifique sous-bois Brusson a fini de nous emballer pour la saison. À regret pour nous. En effet, il demeure assez bien recouvert de neige, mais les obstacles deviennent de plus en plus problématiques.

    En l’absence d’avantage de visiteurs, on pourrait croire la station désertée, oubliée ou négligée. Détrompez-vous, tous ceux présents aujourd’hui sont en mode festif. Rires, cris et exclamations sont bien sonores. Derrière les supports à skis, la terrasse ne dérougit pas et chacun veut rapidement remonter sur ses planches. Cependant, la neige qui s’allourdit de demi-heure en demi-heure a tôt fait de calmer les ardeurs des jambes devenues également lourdes.

    Plusieurs membres de ces familles en congé scolaire passent la journée entière à se prélasser sous le soleil en jouant aux cartes et en accueillant leurs enfants qui reviennent périodiquement leur faire une grimace le temps d’un “bye, bye” furtif.

    Mont SUTTON: nombril de semaine, jour de grâce! 13 mars 2024

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    En arrivant quelques moments après l’ouverture à la montagne, je savais que j’avais déjà du « retard » sur les meilleures descentes de la journée. Tellement que j’en ai oublié de démarrer ma montre GPS qui enregistre toutes mes activités! Pour les maniaques des statistiques, quel drame! Surtout lorsqu’un ennuagement est prévu dès la mi-journée, avec une augmentation de la température et de l’humidité ambiante, ce qui se traduit par une transformation de la neige. Pas de temps à perdre!

    Bon nombre de pistes sont encore entretenues avec ces machines moins pesantes, plus maniables, qui permettent de préserver le mince couvert neigeux. Vive le ski à l’ancienne!

    Skier avec un local

    C’est généralement un avantage! Quand on a un local comme guide, on ne perd pas de temps à chercher nos descentes, on décide de la prochaine piste pendant la remontée, et surtout, on sait déjà quel côté prendre entre gauche, ou droite (l’autre gauche!) lorsque le débarcadère arrive… Mais si vous n’avez pas la chance de connaitre un skieur local, n’hésitez pas à consulter les guides ambassadeurs qui sont postés dès l’accueil aux abords du chalet principal. Ils sauront vous renseigner sur les secteurs ouverts, les meilleurs choix à faire pour éviter les files d’attentes, et surtout, comment maximiser vos descentes et remontées en fonction des secteurs que vous souhaitez visiter, ce qui est plutôt particulier au Mont SUTTON. (Et ceux qui sont curieux, ne me posez pas de questions sur les aspects négatifs de skier avec un local, je n’en vois pas! Dis-je, en titubant faiblement vers mon lit pour aller reposer mes jambes…)

    Le local est souvent aperçu de dos, filant à vive allure devant nous, puisque le relief des descentes n’a plus de secret pour lui. Ici, il profite de la bénédiction de la Chouette Lapone (voir plus bas.)
    Les guides de la station, facilement reconnaissables au gros point d’interrogation au dos du manteau.

    Skier de manière contre-intuitive

    Au Mont SUTTON, la ligne de pente est toujours un peu complexe. Même si les pistes plus larges présentent un devers un peu moins marqué; les pistes boisées, qui respectent la géomorphologie de la montagne, ont souvent des profils qui favorisent un comportement répétitif. Comprendre: tout le monde finit par passer intuitivement à la même place. L’effet pervers de ce réflexe naturel est que certains virages sont rapidement grattés, dénués de neige, et que les bosses se forment systématiquement aux mêmes endroits. Évidemment, les découverts apparaissent rapidement. L’effet contraire est que… si vous pensez en-dehors de la boite, à vous les virages dans la neige moins tassée et sur les surfaces plus douces! Je vous conseille de casser votre rythme, de faire deux virages dans la même direction, ou à raccourcir un rayon, et vous aurez devant vous une ligne complètement différente, beaucoup moins fréquentée. (Vous me remercierez au Tucker!)

    Le bas de la Bou-bou, déjà bien exposé au soleil. Ici, le local peste d’avoir pris une ligne en pleine lumière pour la photo plutôt que d’être resté dans l’ombre…
    Les conditions des pistes de calibre intermédiaire se dégradent moins rapidement. Pensez à les visiter en fin de journée, vous aurez droit à de doux virages!

    Skier le nez en l’air

    Quand on est pressé par le désir de profiter des meilleures conditions au sol, on est moins sensibles à l’environnement. Au Mont SUTTON, il y a toutefois de quoi plaire aux contemplatifs, ceux qui apprécient se perdre dans les dédales, descendre lentement, et admirer ce que les paysages ont à offrir. Au-delà des panoramas naturels, la station recèle de petites oeuvres d’art disséminées ici et là dans la montagne. Vous en avez certainement déjà aperçu quelques-unes, qui sont plus faciles à voir que d’autres. Parmi celles-ci, le Grand Pic (secteur VII), et la Chouette Lapone (secteur II, vue sur la photo plus haut). Mon coup de coeur va toutefois à l’oeuvre Maman et Bébé, deux porc-épics cachés en hauteur à l’entrée du sous-bois Youppe-Youppe. (Si vous êtes curieux de découvrir toutes les oeuvres cachées dans la station, elles sont répertoriées dans cette page, qui indique leur emplacement!)

    Le Grand Pic du secteur VII, qui a vu sa huppe retravaillée récemment, de toute évidence!
    Le Grand Pic sous son autre profil. On peut voir la différence dans la huppe. (Archives de 2013)
    Maman et Bébé, sculpture de deux porc-épics fort bien intégrée dans le paysage.
    Ce bonhomme de neige jovial ne figure pas dans la liste de l’exposition permanente! Il doit faire partie de l’équipe des travailleurs saisonniers…
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