La température est douce en cette vieille de Noël, l’achalandage faible, et les sourires nombreux! La qualité de la surface est irréprochable, compte tenu du dernier redoux qui a fait fondre une bonne partie du couvert neigeux.
La piste familiale (1), avec sa neige moelleuse et facile à skier, était particulièrement belle et populaire en cette veille de Noël. La piste intermédiaire Premier Défi (2), située juste à côté, se démarque également. Au total, 12 pistes sont offertes aux glisseurs lors de notre visite.
La zone familiale située dans le bas de la partie est de la montagne a fait le plaisir des jeunes skieurs en formation ainsi que leurs parents.
Sur le versant ouest, le paysage constitué d’arbres et de montagnes est charmant!
La piste Dorothée (15) amuse petits et grands avec sa faible inclinaison et ses longues sections profilées.
L’enseignement est en pause dans la Guy A-Paquet, le travail avance bien dans la partie du haut. La Pente-Douce (15A) et le Hameau (15B), situés à l’extrémité ouest de la station, sont presque complètement enneigés. On peut présumer que ces pistes ouvriront sous peu.
24 décembre, plaisir coupable de skier plutôt que de magasiner. Faire le plein d’air frais avant les excès de pâtés, fromages, tourtières et desserts ! Les conditions étaient splendides en considérant le peu de neige. Le Relais a fait un superbe travail et nous pouvons rapidement constater qu’ils mettront encore plusieurs heures à souffler de la neige pour ouvrir dès que possible d’autres pistes.
Une montagne… de neige soufflée…!
La Guy A-Paquet sous le télésiège quadruple est en enneigement. Beaucoup de travail à accomplir encore dans la Gaby-Pleau, moitié enneigée, moitié sur l’herbe.
Mirador
Par contre, sous le télésiège sextuple, on peut descendre la Mirador à bonne vitesse, tout en contournant avec prudence les pylônes.
Lac-Beauport
Lorsqu’il y a peu de skieurs, on peut skier comme si la station nous appartient et s’amuser avec les reliefs de la piste. Ici, petit saut dans la Lac-Beauport avec une vue sur les Laurentides.
Laurent-Bernier
La même chose dans la Laurent-Bernier qui offre plusieurs petits vallons aux skieurs. Une des belles pistes du Relais !
Dorothée
Alors que dans la Dorothée, une piste facile, les débutants peuvent aussi s’amuser avec de petits vallons. Ils peuvent sembler anodins, mais avec un peu de vitesse, certains réussissent de petits sauts, alors que d’autres peuvent y faire un exercise de flexion/extension pour les bosses.
Dorothée
À la fin de la piste, la nature nous laisse entrevoir un magnifique paysage de cascades glacées sous un soleil radieux.
On se croirait en novembre… Dès notre approche, on constate que la pluie diluvienne de lundi a fait disparaître une bonne partie de la couverture neigeuse…. La semaine dernière, on pouvait skier les petits sous-bois au Nord, L’Anore… Ce n’est plus le cas. L’équipe à l’enneigement a dû redoubler d’efforts.
La Pichard
La Pichard fait partie des pistes ressuscitées. Bravo aux enneigeurs ! Ce n’est pas optimal, mais on peut revenir à la base au sud sans emprunter les télécabines.
Sommet de l’Express
Tenez-vous le pour dit… Non recommandée aux débutants, bien visible au sommet de l’Express.
L’Express
Le site d’entraînement du Club de ski acrobatique est en enneigement, tout comme La Crête, le Gros Vallon et même la Pente École, qui en a bien besoin.
Bas de la Quanik, au croisement avec la Ferréolaise.
Au nord, ce sont des conditions durcies avec une légère couche de granuleuse. À gauche, la Ferréolaise ressemble plus à un sentier pédestre. Un peu partout, on voit des ruissellements gelés créés par la pluie abondante de lundi et on se met à imaginer que ça devait être bien triste de voir tout ça… Mais les stations font de petits miracles.
La Paradeuse
Soyez vigilants, de petites roches parsèment le bas de la Paradeuse et d’autres pistes. Un carre est si vite arraché…
La Mélanie Turgeon
Un jour à la fois. Un petit redoux, mais sans pluie, va au moins rendre le ski agréable….
Cette inauguration est l’aboutissement de plusieurs années de travail, et mènera aussi à une deuxième inauguration, pour la saison 2024-25. En effet, le Mont Rigaud a acquis l’ancienne remontée du Versant des Épinettes et en prépare l’installation. Jetons un oeil sur les chantiers!
Installer une remontée mécanique dans une station de ski est un chantier d’envergure. Qu’il s’agisse d’une remontée de fabrication neuve ou de la réinstallation d’une remontée après un déménagement, le tout ne se fait pas sans planification serrée. Rien n’est laissé au hasard, du démantèlement à l’inauguration en passant par les plans 3D et l’arpentage. Comme le transport de passagers par câble est régi par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et soumis à la norme pancanadienne CSA-Z98, la collaboration et coordination de plusieurs intervenants sont nécessaires au bon déroulement de l’ensemble du projet.
Première étape: démanteler le télésiège Poma
Dès le printemps 2023, la station de Bromont, montagne d’expériences (BME) a entrepris la mise à niveau des chemins d’accès menant aux pylônes et gares amont et aval afin d’en préparer le démantèlement. Cette opération déjà très laborieuse a nécessité davantage de soins puisque la remontée n’était pas vouée au recyclage mais bien à une autre vie, mais le jeu en valait la chandelle, comme l’indique Evelyne Déry, conseillère marketing et communications pour la station: « Désinstaller une remontée mécanique dans le but de la relocaliser demande beaucoup de préparation et de travail comparativement à un démantèlement pour la ferraille. Toutefois, l’achat d’une nouvelle remontée mécanique est coûteux et la réutilisation de la remontée des Épinettes par une autre montagne est une excellente nouvelle. Elle permet de conserver un équipement de qualité tout en améliorant la capacité de remontée du Mont Rigaud. Nous croyons qu’il est préférable de donner une seconde vie et valoriser des équipements encore tout à fait fonctionnels. Par ailleurs, cette vision s’inscrit dans notre démarche de développement durable. »
L’acquéreur de la remontée Poma, Mont Rigaud, a travaillé étroitement avec BME afin de planifier et d’exécuter le travail de démantèlement et de transport des différentes composantes de la remontée. Une firme d’ingénieur-conseil chapeaute le tout afin de s’assurer que les pièces répondent aux différentes exigences de sécurité. Avant la réinstallation au Mont Rigaud, la remontée mécanique Poma aura été entièrement remise à neuf. Plusieurs mois de travail ont donc été nécessaires avant même que la remontée ne commence à prendre forme sur le terrain de la station de Rigaud.
L’installation des tours de l’Express des Épinettes a eu lieu à l’été 2023. Photo Bromont, montagne d’expériences
Deuxième étape: l’installation de l’Express des Épinettes
L’inauguration de la nouvelle remontée de BME, le 23 décembre 2023 (photo d’entête), constitue le point culminant d’un projet qui se sera étalé sur plusieurs années. Mme Déry précise: « À partir des premières discussions avec le fabricant jusqu’à l’installation, nous parlons d’un peu plus de trois ans dans le cas de l’Express des Épinettes. » Puisque l’ancien télésiège fixe a été retiré seulement au printemps 2023 et qu’il ne fallait pas laisser le versant orphelin de remontée, les plans ont été conçus et les pièces fabriquées avant fin de la saison de ski 2022-23. Dès les premiers jours du printemps 2023, il fallait préparer le chantier et commencer à assembler l’énorme jeu de Meccano sur place, opération assurée par le fabricant de la remontée, Doppelmayr. La station avait évidemment sa part à jouer: « Nos équipes ont assuré les travaux connexes tels que l’entrée électrique, le chemin d’accès ou les travaux de nivelage du terrain. » ajoute Evelyne Déry.
Deuxième étape (bis): l’installation de la remontée Poma au Mont Rigaud
Lorsque Luc Élie, propriétaire et directeur général de la station Mont Rigaud, a entrepris les démarches afin d’acquérir la remontée Poma du versant des Épinettes, il savait dans quoi il s’embarquait, et il disposait des connaissances pour le faire: « J’ai ma licence RBQ Constructeur-Propriétaire Général ainsi que ma licence 1.10 remontée mécanique. Ceci fait en sorte que je peux gérer mon propre projet et gérer les sous-traitants spécialisés. » De la demande des permis à la municipalité jusqu’à l’inauguration, prévue pour la saison 2024-25, M. Élie s’implique à chaque étape du chantier. Pour lui, l’acquisition d’une remontée « de seconde main » était une aubaine qu’il ne voulait pas laisser filer puisque l’opération allait lui coûter moitié moins cher que l’installation d’une remontée neuve. Ayant à coeur de garder le ski accessible pour sa clientèle, il était naturel pour le directeur général de tout faire pour améliorer l’expérience-ski sans créer un trou dans les poches de la station et des skieurs. (Lisez notre article sur l’annonce du Mont Rigaud.)
Sur le terrain au Mont Rigaud, les travaux se poursuivent. « Le montage des structures a été fait en partie cette automne et pour terminer l’été prochain (2024). Et ce sera suivi de tout les tests et inspections par les ingénieurs avant de la mise en fonction. » Les skieurs qui fréquentent l’endroit durant la saison 2023-24 sont déjà en mesure de voir le début de l’installation puisque la gare aval est déjà en place.
La gare aval de la future remontée mécanique Poma du Mont Rigaud. Photo Patrick Teasdale
Statistiques de la remontée Poma:
Quadruple fixe avec un tapis d’embarquement
Modèle Alpha PK-210/120
Capacité (débit) de 2400 skieurs par heure
652.1 m de long
Installée du côté est de la station, dans la piste Express
Certification et formation des employés
Au Québec, la Régie du bâtiment (RBQ) a le mot final sur la certification des remontées mécaniques: le sceau d’approbation de la Régie est nécessaire afin de pouvoir opérer la remontée. Ce sceau démontre pour les stations de ski et toute la clientèle skieuse qui emprunte les remontées mécaniques que les infrastructures répondent aux normes et que la sécurité des usagers et employés est assurée.
Une fois les remontées mécaniques certifiées, une autre étape cruciale doit être complétée avant que les skieurs ne puissent prendre place dans les télésièges: l’ensemble des employés appelés à travailler sur les remontées doivent recevoir une formation complète relative à chaque nouvelle remontée. Qu’il s’agisse de l’entretien mécanique, de la supervision à l’embarquement, des guérites RFID, du système de sécurité ou du débarcadère, les employés sont formés à utiliser et entretenir adéquatement les remontées.
Du côté de Bromont, montagne d’expériences, Evelyne Déry affirme: « Nous avons plusieurs remontées à la montagne et c’est une technologie qui est connue de nos équipes de mécaniciens et d’opérateurs. Nous prévoyons un mois d’essais et de formation avant l’ouverture à la clientèle. » C’est la raison pour laquelle certains ont pu apercevoir le télésiège « tourner à vide » à quelques reprises avant son inauguration.
Que vous preniez place dans une remontée neuve fraichement sortie de l’usine du fabricant, ou installée après un déménagement, les normes sont les mêmes et chaque pièce a été scrutée à la loupe; aucune des installations n’est moins sécuritaire que l’autre.
C’est un superbe avant-midi de ski à Mont Orford : ciel bleu, température hivernale confortable, pistes damées à perfection et peu de gens pour en profiter! On peut comprendre qu’avec la météo volatile de la dernière semaine, la perception du loin de la montagne peut apporter son lot de doutes. Par contre, sur les pistes, les doutes se dissipent et le plaisir de skier remplit l’esprit.
De fait, les conditions sont belles… à condition d’arriver tôt et de frapper une journée peu achalandée. Sur le versant Giroux Nord, les premières descentes suivant l’ouverture consolident la décision de sortir du lit tôt et de braver l’air frisquet de l’aube timide en cette période de l’année. Rien de tel que de carver sur le mince tapis de neige recyclée avec des carres bien apprêtées.
Après avoir exploré les trois itinéraires de descente sur Giroux Nord, et avoir répété le plaisir pour profiter des meilleures conditions avant que l’usure du mince manteau neigeux ne laisse apparaître des plaques grattées dans les segments plus abruptes, c’est le temps de passer sur le versant Alfred-DesRochers.
C’est sur cette face davantage exposée aux rayons solaires que se maintiennent les meilleures conditions. Les surfaces, évidemment très fermes, restent néanmoins exemptes de plaques grattées ou de glace. Les deux pistes ouvertes qui sillonnent dans la forêt de ce versant demandent aux skieurs de rester captifs aux constantes variations du terrain, et le fait qu’elles soient désertes permet de se laisser aller à toute vitesse et en toute sérénité.
L’enneigement mécanique se poursuit intensément avec un focus sur le majestueux Mont Orford. Ce sont de longues et larges pistes à enneiger, il faut laisser le temps, mais en le contemplant on ne peut qu’avoir hâte de dévaler ce sommet aux nombreuses cassures.
Les prochains jours devraient être superbes! Profitez-en, malgré le peu de pistes ouvertes et la perception qu’on peut avoir du loin de la montagne, le plaisir de skier se retrouve trrrrès facilement ?
Les méga-domaines européens sont quelque chose que tout skieur nord-américain doit visiter au moins une fois dans sa vie. Quel plaisir de traverser des vastes étendues de neige où on peut passer plusieurs jours sans répéter les mêmes descentes, profiter d’une superficie en apparence inépuisable de hors-piste, dévaler des pistes damées de plus de 1800 mètres de dénivelé, et prendre des remontées équipées des dernières technologies. Et quand vient le temps de faire une pause, ces métropoles d’hiver proposent des dizaines de restaurants, cafés, et bars qui offrent souvent un niveau de cuisine qu’on ne voit pas fréquemment chez nous.
Pour moi, le plus gros problème de ces super-stations, c’est qu’elles deviennent si grandes et leurs infrastructures si industrialisées pour accueillir autant de visiteurs que la personnalité du lieu est souvent perdue et on a plutôt l’impression de passer des vacances dans une usine à ski! Voilà pourquoi j’étais ravi l’hiver dernier de trouver un domaine important dans les Alpes du Sud de la France qui a su garder son charme local sans les grands aspects négatifs des géants dans la Tarentaise juste au nord: Serre Chevalier. C’est une des rares stations françaises située dans une ville historique au caractère authentique. Les deux jours que j’y ai passés sous un ciel bleu d’acier devant des innombrables sommets du Parc National des Écrins m’ont fort impressionné.
Col du Vent: hors-piste à volonté
D’abord les chiffres: en tant que l’un des plus grands circuits interconnectés des Alpes, les 4000 hectares skiables s’étendent sur 13 km de large et 5 km de long. Pour ceux qui préfèrent mesurer la longueur, Serre Chevalier offre 250 km de pistes variées. De plus, les conditions optimales de neige sont assurées grâce à la combinaison de l’exposition dominante au nord et du fait que 80 % des pistes sont à une altitude supérieure à 2000 mètres.
La Cibouit
Côté terrain: puisqu’il n’y a pas beaucoup de falaises ou d’autres surprises inattendues, Serre Chevalier est bien adapté aux skieurs intermédiaires qui veulent parcourir tranquillement les secteurs alpins. En revanche, les experts peuvent se régaler de vastes territoires hors-piste qui comprennent de majestueux bols et ravins: un gigantesque terrain de jeu enneigé.
Premières traces sans faire beaucoup d’effort
Ceci dit, l’attribut le plus unique à Serre Chevalier est sans doute la limite des arbres bien plus élevées que la normale dans les Alpes. Cet aspect garantit que les amateurs de sous-bois peuvent passer des heures dans une forêt constituée entièrement de mélèzes bien espacés quand la visibilité est mauvaise ailleurs en montagne. C’est quelque chose qu’on trouve rarement dans les Alpes! Par contre, quand il fait beau, on trouve facilement des surfaces non-tracées même plusieurs jours après la dernière tempête.
Une limite des arbres anormalement haute pour les Alpes
Pour économiser notre temps, nous avons été guidés le premier matin par Julien, un moniteur de l’École du ski français sympathique et accueillant, typique des habitants de la région. À notre demande, il nous a fait découvrir ses zones boisées préférées pendant près de trois heures et demie. Puisque bon nombre des sous-bois n’étaient pas facilement repérables depuis les remontées, y compris une incroyable descente de 1000 mètres, il va sans dire que ses conseils ont été d’une grande aide.
Notre guide attend que ses clients reprennent leur souffle.
Ce mélange de terrains de qualité à Serre Chevalier au-dessus et en-dessous de la limite des arbres est assez rare en Europe. En savourant un délicieux dîner sur une terrasse extérieure en début d’après-midi, mes compatriotes et moi nous demandions pourquoi la station ne s’en vante pas davantage!
Des sous-bois ombragés un peu partout
En préparant mon voyage, j’ai lu quelques commentaires en ligne indiquant que les remontées mécaniques à Serre Chevalier incluaient un bon nombre de télésièges lents mais nous avons trouvé que cette critique n’est plus fondée en constatant que les propriétaires, Compagnie des Alpes, continuent à systématiquement moderniser les remontées. De toute façon, nous n’avons rencontré aucun bouchon pendant notre séjour.
Un autre point intéressant: après avoir remarqué des éoliennes le long des lignes de crête, j’ai appris que depuis 2006, Serre Chevalier fait des grands efforts pour limiter son impact sur l’environnement. Parmi les efforts, la station peut se vanter de produire 30% de son électricité avec les énergies renouvelables, ce qui permet de réduire fortement ses consommations électriques et ses émissions de gaz à effet de serre.
Une cabane à sucre à mi-montagne qui sert de la tire de miel
Serre Chevalier tient à souligner que c’est le seul exemple en France d’une station de ski adossée à une ville de plus de 10000 habitants, Briançon, où j’ai logé pendant mon séjour. En plus d’être la ville la plus haute de l’Union européenne (1375 mètres d’altitude), elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et ses rues étroites sont parsemées des boutiques, cafés, et restaurants ainsi que des vielles églises impressionnantes. Si on veut prendre un jour de repos, Briançon vaut bien une visite en soi!
Col du Prorel: la limite est du domaine skiable vue de Briançon
J’ai entendu quelqu’un décrire l’ambiance quasi méridionale de Serre Chevalier comme une sorte de “Provence sur neige” et je suis tout à fait d’accord. Bref, cette station mérite une plus grande réputation entre les skieurs de l’outre-mer comme moi; en fait, je me demande pourquoi je n’y étais pas allé plus tôt!
Accès
Avec des vols directs depuis Montreal, les aéroports de Lyon et de Milan sont les portes d’entrées les plus pratiques. Vous devrez louer une voiture et parcourir environ 2h30 de route avant d’arriver à Serre Chevalier. Les voyageurs qui atterrissent à Lyon passeront directement devant le grand domaine Les Deux Alpes, et la mecque du freeride La Grave, tandis que ceux qui arrivent de Milan auront l’occasion de skier à Sauze d’Oulx ou à Montgenèvre le long de la frontière italienne; ces deux stations sont situées juste à l’est de Briançon.
Ma première fois, j’avais 16 ans. Mes amis m’avaient dit: « Tu verras, c’est vraiment l’fun. » Ouais… fun mon oeil. Ça n’a pas duré longtemps. J’étais nerveux, maladroit et pas certain de ce que je devais faire. De plus, je n’étais pas prêt pour ça. Chaque chose en son temps. Alors, je m’étais bien promis que pour ma deuxième fois je me ferais aider. « Te faire aider? B’en voyons donc! » disaient ceux qui étaient censés être mes amis. C’est Anick qui est venue à mon secours. Ça a été une expérience vraiment excitante. Elle m’a mis à l’aise dès le début… Je n’ai jamais regretté d’avoir pris une leçon de ski avec elle. Et c’est exactement ce que font aujourd’hui une quarantaine de nouveaux arrivants à Ski St-Bruno sous l’impulsion de l’Association des stations de ski du Québec.
L’Association des stations de ski du Québec se joint cette année à quatre stations participantes afin de permettre aux novices de s’initier au ski et à la planche à neige pour une bouchée de pain. En effet, pour une somme dérisoire, les débutants peuvent se prévaloir de la location de l’équipement, d’une leçon avec un moniteur certifié et de l’accès aux pentes école (même après la leçon) des stations participantes. Une deuxième visite est offerte gratuitement aux participants, sans leçon cette fois. Cette promotion est offerte à tous ceux et celles qui souhaitent vivre une nouvelle expérience sur neige. Aujourd’hui, ce sont des nouveaux arrivants qui viennent se régaler des plaisirs et des défis de la glisse. L’ASSQ s’est associée à Ski St-Bruno pour offrir gracieusement cette initiation à des nouveaux Québécois. Mustapha, Djeng, Carlita, Anil et consorts: ils sont là et en pleine ferveur. Après tout, si on a l’intention d’habiter au Québec aussi bien apprendre à savourer l’hiver!
La saison de glisse 2023-24 a bien démarré à SSB. La couverture des pistes ouvertes est bonne malgré la résistance de Mère Nature qui refuse toujours de nous enneiger. Qu’à cela ne tienne; la station est prête et nous offre des pistes en bon état. Aujourd’hui en particulier, avec un thermomètre avoisinant les 7 degrés, la neige fabriquée est docile et molle. Cependant, n’étant qu’à une semaine de Noël les visiteurs sont très peu nombreux. C’est à la fois compréhensible et dommage. D’ailleurs, sur le chemin du retour, je constate combien les galeries commerciales sont pleines à craquer.
Reconnu comme une des meilleures écoles de ski et planche à neige au pays, Ski St-Bruno a développé une expertise exceptionnelle en ce qui à trait à l’initiation aux sports de glisse. De l’accueil par des employés clairement identifiés qui nous dirigent vers le bon endroit en fonction du motif de notre visite, en passant par des installations parfaitement adaptées aux enfants et débutants, et jusqu’au local de location, rien n’est laissé au hasard. Même accueil encadré à la cafétéria; partout ici, l’on sait où aller et comment s’y rendre. Car il faut le souligner, la station qui n’est pas parmi les plus grandes de la province regorge malgré tout de nombreux espaces, pistes, remontées et autres boutiques. Bien que réputé pour son école de ski, SSB a de quoi à offrir à toute la famille. Bien entendu, il faudra patienter encore un petit moment avant d’avoir droit à une offre de pistes complètes. Dès que Mère Nature aura décidé de se mettre de notre bord, les pistes se blanchiront à nouveau!
Ce matin, nous quittons tôt la Montérégie pour visiter la station Belle Neige, dans les Laurentides. La station a lancé sa saison le 2 décembre dernier.
Le damage a été fait tôt, la surface est assez ferme, des skis de piste bien affûtés sont l’outil idéal de la journée.
Quatre pistes de différents niveaux nous attendent, soient la Gentille, la Hiboux, la Pierre Vérot, la Morzine Avoriaz ainsi que la pente école.
Pour ma 2e sortie de l’année, j’ai choisi de me dégourdir sur mes télémarks et nous avons été surpris du nombre de télémarkeurs croisé ce matin!
L’équipe de compétition fidèle au poste.
Il n’est jamais trop tôt pour commencer l’apprentissage.
Belle Neige a deux télésièges. Le « vieux » quad a reçu son nouveau câble la semaine dernière, souhaitons qu’ils puissent l’installer prochainement. En attendant, la toute nouvelle Fenster prenait le relais. Cette remontée a été inaugurée le 25 février dernier et est nommée en souvenir de Henri et Saul Fenster, les fondateurs de la station. (Lisez le reportage de notre collègue Marie-France à ce sujet!)
Quatre pistes principales ouvertes dont la Clifford (ci-dessus) qui a été ma piste préférée pour faire des virages à bonne vitesse. Toutes les autres pistes ouvertes étaient des vertes. Les débutants étaient donc bien servis.Faute de neige, la piste Clifford n’est pas encore ouverte sur toute sa largeur. Il fallait poursuire la descente à droite du télésiège. Remarquez le manque de neige naturelle dans les bois en arrière plan (secteur de l’arbalette Alexander). Planchiste dans le bas de la Clifford. Les virages étaient particulièrement plaisants, surtout avec des températures printanières d’environ +4°C en après-midi. Le tapis magique et la pente école ont été bien occupés toute la journée. Beaucoup de débutants sur la montagne aujourd’hui.La piste Marshal (ouverte sur toute sa largeur), juste avant de traverser à droite dans le bois pour rejoindre le télésiège Clifford. Ici, en ce début d’après-midi, l’attente (à peu près inexistante) au télésiège Pineault. Même achalandage au télésiège Clifford. Les deux télésièges séparaient bien la clientèle débutante (télésiège Pinault) et intermédiaire (télésiège Clifford). Avec l’agrandissement du chalet principal, la billetterie est maintenant accessible dans une toute nouvelle section de la bâtisse, au niveau inférieur.
Ma petite station préférée des Laurentides accueillait aujourd’hui le père Noël, rien de moins! Il est descendu par la piste Vallée-Bleue en traîneau bien entouré des patrouilleurs qui assuraient sa sécurité. Une foule de touts petits très fébriles l’attendait avec impatience au bas de celle-ci.
Bien qu’il soit très occupé à quelques jours de Noël, le père Noël est très généreux de son temps et a assuré chaque petit qu’il prendrait le temps de tous les rencontrer après s’être assis au clavier pour jouer et chanter plusieurs morceaux festifs.
En montagne, la station a effectué un petit miracle et a été en mesure d’ouvrir 17 pistes si mon compte est bon! Certaines pistes étaient seulement ouvertes dans la partie du bas, comme la Saute-Mouton, la Blackfoot et la Route 42.
Le travail de la neige est toujours exceptionnel à Vallée Bleue, nous pouvions skier sans crainte d’avoir un ski qui décroche, car une belle neige granuleuse fine recouvrait la base ferme.
Les trois remontées étaient en service, ce qui assurait une remontée rapide, de plus, en piste c’était très fluide comme il y avait beaucoup de choix de descente.
Si vous n’étiez pas de la partie ce week-end, vous avez manqué les délicieux Churros de La cabane à Chichis… mais la neige y sera encore après la pluie de demain.