Timberline ski area, malgré son grand domaine skiable en comparaison avec les stations québécoises, n’est qu’une toute petite partie du Mont Hood, située sur versant sud-ouest de la montagne. Il est toutefois possible durant une partie de l’été de s’éloigner sensiblement des pistes balisées pour apprécier une expérience loin de l’ordinaire. 

En haut !

La chaise Palmer culmine à 2600 mètres d’altitude. C’est donc dire que plus de 800 mètres supplémentaires sont accessibles en montant à pied. En montant vis-à-vis la chaise Palmer, le risque de rencontrer des crevasses est faible, puisque cette zone fond entièrement durant l’été. Les crevasses sont plutôt vis-à-vis l’extrémité droite du Palmer, en lien avec la présence du White River Glacier, lequel ne fond jamais complètement en période estivale. Les crevasses sont toutefois bien visibles et le champ de neige attenant est vaste,  il peut donc être skié malgré la proximité des crevasses.

Dans la section centrale, il est possible de monter jusqu’à Crater Rock en relative sécurité. Des émanations toxiques de soufre sont toutefois relâchées par ce gros rocher en plein centre du cratère… il ne faut pas trop s’y attarder. De là, une descente de plus de 400 mètres de dénivelé nous ramène vers le Palmer, encastré entre les falaises du cratère. Ceux qui ne sont pas pressés de rentrer peuvent bifurquer vers le backcountry du côté ouest.

Skier encore plus haut est possible, avec le Coalman Glacier derrière Crater Rock, mais c’est davantage réservé aux amateurs d’aventures extrêmes (i.e. l’auteur ne s’y est pas aventuré).

Côté Ouest !

En sortant du télésiège Palmer, une petite traverse nous permet de passer sous la ligne des chaises. Une partie du côté ouest est balisée en été mais un gigantesque champ de neige est accessible lorsqu’on quitte le domaine balisé de la station. Le champ de neige n’est pas très raide sur les premiers 500m, mais ensuite, il se sépare en diverses options. Complètement à l’ouest, le glacier ZigZag permet de skier des corniches et bols, le seul terrain véritablement extrême accessible via les chaises -évitez de vous attarder dans le glacier pour ne pas avoir à remonter à pied!

En revenant vers l’est, un sublime champ de neige un peu plus incliné est accessible, alors qu’en allant encore un peu plus vers l’est, un domaine skiable entre les rochers semble s’étendre à l’infini. Il est possible de longer la zone balisée pour y revenir facilement jusqu’au milieu de la chaise Palmer. Sinon, d’autres points de retour sont accessibles près de la base du Palmer et plus bas pour revenir vers la chaise Magic Mile.

L’expérience en vaut définitivement la peine, mais attention, la politique de backcountry est claire: on peut faire tout ce qu’on veut, mais on est responsable de nos actes et si on doit être secouru, il n’est pas certain que les secouristes puissent se rendre; de plus, tout coût de secours d’urgence devra être assumé par les aventuriers fautifs.

En conclusion,  la fonte graduelle de la neige modifie l’étendue et les possibilités de backcountry, tout au long de l’été. La montagne reste dangereuse, comme en témoignent plus de 130 décès depuis 1896, la plupart étant liés à l’ascension de la montagne. C’est pourquoi chacun peut bâtir son expérience backcountry selon son expérience et ses limites… le Mont Hood n’attend que ça !

Quelques adresses utiles:

– Ski: Timberline
– Hébergement: Collins Lake Resort
– Tourisme: Travel Oregon
– Tourisme: Travel Portland

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Comptable agréé de formation, mais skieur de conviction et de passion, François est prêt les 12 mois de l’année, quand on parle de ski ! Très actif dans la communauté ZoneSki depuis 2003, il est passionné par l’histoire du ski et les statistiques des stations de ski du Québec.