En images: Mont Adstock, 24 mars 2024
Lors des trois premières descentes, on sentait la neige remonter aux genoux. Une belle petite accumulation de neige froide et légère. Le printemps, c’est au sud du Québec que ça se passe !!
Lors de notre première montée, on parcourt des yeux le menu… La Géant semble un excellent choix pour débuter le “repas”. Il faut dire que ma dernière sortie remonte à voilà deux semaines alors que le Massif de Charlevoix a reçu 45 cm de neige. J’ai faim de neige et je sens que je vais me régaler ! Le Mont Adstock a reçu 20 cm ces dernières 24 h, mais c’est un total de 60 cm depuis une semaine qui est tombé sur la montagne située tout près de Thetford Mines.
Le beau 20 cm est là ! Une belle neige légère qui se transformera assez rapidement vers midi en patate pilée, le Mont Adstock étant un versant sud. Le soleil du printemps, malgré -10°C, fait sont effet !
On s’amuse sur le bord des pistes damées, dont l’Express. Les conditions damées sont profondes et le fond durci est loin. C’est tout doux sous les Head Kore 85, excellent choix pour la journée !
Une journée “blue bird”, aucun vent, le soleil nous réchauffe. La vue autour du Mont Adstock est superbe. À nos pieds, le Lac à la truite vers l’est, mais plusieurs lacs entourent la montagne, dont le fameux Lac Saint-François très aimé pour la voile l’été.
Même avec ces belles conditions, certains aiment bien réussir une petite manoœuvre en… snowscoot !
Nous visitons régulièrement le centre de ski et on avait hâte d’enfin visiter le nouveau chalet inauguré le 14 décembre 2023. Ce sont 7 millions de dollars bien investis pour les skieurs l’hiver et les golfeurs l’été. L’ancien chalet datait de 1953, année de l’inauguration de la station !
Le chalet offre un espace ouvert et lumineux grâce aux grandes fenêtres avec la vue sur la piste de compétition et d’entraînement du club de ski.
Notre coup de cœur l’an dernier, la cuisine mexicaine du chef Miguel. Bonne nouvelle, il est encore là, adore parler aux clients et c’est toujours aussi délicieux !
Prenez note des heures d’ouverture, soit du jeudi au dimanche de 9h à 16h. Samedi 30 mars, c’est le Splash 2024 ! Enfin, il y a un rabais de 50% sur le billet de journée jusqu’à la fin de la saison !
En images : Massif du Sud, 24 mars 2024
C’est une de ces journées où l’hiver se dévoile dans toute sa splendeur dans l’écrin enneigé du Massif du Sud, où la neige poudreuse scintille comme des milliers de diamants. Aujourd’hui, je vais vivre ma plus belle journée de l’hiver 2023-2024 au Québec grâce aux 80 cm de neige tombés dans la dernière semaine.
D’emblée je m’engage dans un sous-bois, la Bipolaire qui révèle un monde secret où la neige s’est accumulée durant la nuit. Les sapins blancs se courbent sous le poids des flocons, créant des passages étroits. Je glisse entre les troncs, laissant derrière moi des sillons profonds. La forêt est silencieuse, seulement interrompue par le bruit feutré de mes skis. Les flocons virevoltent, dansent leur valse éphémère, et je m’enfonce dans la poudreuse immaculée. La lumière filtre à travers les branches, ce qui crée des jeux d’ombres et de lumières.
Je choisis des pistes moins fréquentées pour des descentes de neige molle poudreuse. Les skis s’enfoncent entre les bosses molles, ils glissent avec une aisance presque magique. Chaque virage est fluide, chaque descente un ballet gracieux.
Peu importe la piste, la neige poudreuse vole autour de nous, léger nuage blanc à chaque virage. C’est une symbiose avec la montagne, comme si elle guidait une danse hivernale. Les cuisses brûlent, mais personne ne s’arrête. Chaque descente est une récompense, chaque montée est bénéfique pour recharger l’énergie; c’est l’éloge de la lenteur qui porte à la contemplation.
Parfois je m’arrête un instant pour contempler le paysage. L’horizon s’étend à perte de vue, entre champs et sommets enneigés qui se perdent dans le ciel bleu. Je respire l’air pur, c’est une journée parfaite, une épiphanie hivernale.
Je repars, glisse encore et encore. Les heures passent, mais je ne m’en lasse pas. La montagne me réserve encore des surprises, des virages serrés, des pentes abruptes. Je me sens invincible, libre, dans la 16 encore remplie de neige molle. Je redescends, encore et encore, savourant chaque instant. Je me laisse porter par la montagne, oubliant tout le reste. C’est ça, le bonheur du ski alpin : la communion avec la nature, la sensation de liberté absolue.
C’est le plus beau ski de la saison, une parenthèse hivernale au cœur du Québec. Je quitte la montagne avec un sourire aux lèvres, des étoiles dans les yeux et du givre encore accroché à mes cils. Et je sais que je serai nostalgique de cette journée, espérant retrouver ce pur bonheur sur les pistes enneigées du Massif du Sud.
En images: Mont Édouard, 24 mars 2024
Par une belle journée ensoleillée, il fait “frette” au sommet de la montagne mais la vue est à couper le souffle! Nous sommes de retour en hiver pour le bonheur de plusieurs skieurs et planchistes.
Au gré du vent, les familles bravent les tourbillons qui nous arrêtent presque d’avancer. Le damé est dans un excellent état et il y a encore un très bon fond de neige pour le printemps qui arrive.
La compétition amicale Open Freeride était en cours toute la matin en dessous du télésiège A.
Quelques figures impressionnantes à regarder, bien assise dans le télésiège pour me rendre au sommet.
Cette paroi rocheuse dégoulinante de glace est un joyau de la station. “La passe des Roches” est la piste la plus empruntée et se démarque par son paysage. Elle fait aussi place au tunnel un peu plus loin.
On ne voit pas assez souvent de tunnel en dessous d’une pente. C’est génial d’avoir ce genre de variante lors de notre descente.
Il reste encore beaucoup de neige à l’Anse Saint-Jean. Si vous n’avez jamais visité le Mont Édouard, je vous le conseille fortement. Sa beauté est incroyable surtout lors d’une journée où le ciel est d’un bleu à tout casser.
En images: Centre de plein-air de Lévis, 23 mars 2024
Quelle belle dernière journée de ski de la saison au Centre de plein-air de Lévis! La température est très confortable, et que dire de la qualité de la neige récemment tombée!
Comme d’habitude à la station familiale, employés et bénévoles abondent et nous accueillent à l’entrée. En fin d’avant-midi, on offre même le chocolat chaud aux enfants qui constituent d’ailleurs la clientèle cible de la petite station.
L’entièreté du domaine skiable est ouvert suite aux dernières chutes de neige qui auront assuré une belle fin de saison aux skieurs et planchistes de Lévis et des environs. Sur la photo suivante, on peut apercevoir le Parc de la Paix dans lequel sont aménagés des sentiers de patin gratuit.
Les petits sentiers boisés et sous-bois font le plaisir de ma fille cadette qui raffole des petits défis!
Il ne faut pas se fier aux apparences : les pistes du centre et de la gauche de la station sont courtes mais bien pentues! Il s’agit d’un bon endroit pour s’initier de façon graduelle aux pentes plus abruptes.
En début d’après-midi, on s’affaire à préparer l’événement « Lévis sur neige » qui marque la fin de la saison. On peut y trouver différents kiosques ainsi qu’une ambiance festive!
Pour l’occasion, des modules ont été installés dans la zone « Ambition Snowskates » préparée spécialement pour l’événement. D’autres activités dont la traversée du bassin d’eau « Splash » sont prévus en après-midi.
Crédit dernière photo : Valérie Doré
En images: Mont Grand-Fonds, 23 mars 2024
Les températures hivernales sont de retour au plus grand plaisir des stations de skis et des adeptes. Charlevoix a reçu plus de 30 cm dans la dernière semaine, c’est le moment de venir en profiter.
Pour s’échauffer et aussi parce que c’est un incontournable de la station, la Des Bouleaux nous sert d’entrée. La neige est très belle et la glisse est assez rapide. Les bords de piste sont parfois encore tendres, les plus joueurs iront s’y amuser.
Les carres accrochent bien sur la surface travaillée mécaniquement, seule les parties plus abruptes sont plus durcies par endroit. Toutes les pistes en neige naturelle sont vraiment très agréables à dévaler.
Direction Mary Grace pour profiter de son état laissé au naturel. La saison n’a pas été faste en neige naturelle, mais aujourd’hui, on oublie complètement ce début de saison.
Les amateurs de carving sont servis aujourd’hui à la montagne avec une surface égale, sans surprise et parfaite pour enchainer les virages sans arrêt.
Les skis de piste, les skis All-Mountain, les télémarks, peu importe votre choix d’équipement, il y aura de quoi s’amuser aujourd’hui.
La P’tit Lynx, petit sous-bois au bas de la Ti-Bé, est un joli ajout de la saison dernière. Il permet d’aller tester la neige dans les sous-bois avant de s’y aventurer pour de bon.
Les joyeux lurons s’amusent dans la Pit-Chevaux laissée en neige naturelle. Aucun son de glace, uniquement des cris de gens qui s’amusent.
Le faible achalandage est typique de la montagne charlevoisienne, il est donc possible d’enchainer les descentes sans arrêt, jusqu’à ce que les jambes commencent à montrer des signes de faiblesse. Venez en profiter jusqu’à la fin de la saison le 7 avril prochain.
En images: Mont SUTTON, 23 mars 2024
Allons directement dans le vif du sujet : c’est comment après 30-50 cm en quelques jours (sans compter ce samedi) ?
Les locaux possédant un casier depuis les années 70 disent: “C’est comme dans l’temps !”
Les visiteurs occasionnels acclament: “C’est comme dans l’ouest!”
Les nouveaux clients demandent: “Est-ce que c’est souvent comme ça ?”
Oui. Lorsqu’il neige, il neige, et neige encore.
Vous n’avez pas skié de sous-bois satisfaisant de l’année ? Difficile à croire, mais ce printemps offre de sublimes surfaces enneigées. En prime, la station n’a pas été prise d’assaut, alors les traces sont fraiches. Allez-y, il en reste pour tous, sans même se forcer.
Le meilleur investissement de l’année pour le rapport qualité / prix c’est maintenant avec la passe illimité du printemps à 99$ ! Les conditions hivernales des derniers jours sont les meilleures de la saison et le ski de printemps reviendra un jour ! Après deux petites sorties, la rentabilité est atteinte.
On parle souvent de Sutton comme étant l’endroit à aller lorsqu’il y a une tempête, mais oublié par plusieurs le reste du temps. Le moment est venu de briser cette vieille croyance. C’est loin d’être vrai et encore moins depuis cette année.
Avec tous les investissements faits au niveau du système d’enneigement, les changements sont drastiques. Vous seriez étonné de voir comment la station passe au travers des variations de température. Même l’entretien des pistes est passé à un autre niveau. Tous les habitués le confirment, la saison 2023-24 est au-delà des attentes lorsqu’on remet en contexte les chaleurs endurées. La beauté est qu’avec toute cette neige, il reste encore amplement de temps pour en profiter. Voici ma prédiction conservatrice : ça sera ouvert au moins jusqu’au 14 avril.
Suivez le guide au Mont Miller
Chaque fois que je vais skier en Gaspésie, je me dois de visiter le Mont Miller. Il y a quelque chose de particulier qui m’attire continuellement à cette station. Est-ce l’accueil fraternel des gens de la place qui donne l’impression de se sentir comme chez soi? Est-ce les conditions de neige 100% naturelle qui font que je m’amuse autant? Serait-ce le fait que l’achalandage est si faible comparé aux grandes stations et que l’esprit de compétition pour avoir les premières traces dans la poudreuse se vit plutôt ici avec une mentalité de zénitude, de partage et de camaraderie? Un peu toutes ces réponses… Alors dans cette optique, je vous propose de me suivre au pays des éoliennes à travers un menu cinq services que je vous ai soigneusement élaboré pour bien visiter le Mont Miller!
1. L’entrée
Pour commencer la journée du bon pied et réchauffer vos muscles, les pistes LE PEIGNE ou LA BANANE réveilleront vos sens avant d’attaquer de plus grands défis. Ces deux pistes au dénivelé constant sont assez larges, prévisibles et ne présentent aucune surprise. Parfois entretenues mécaniquement, parfois non, vous pourrez vous familiariser avec les conditions de neige du jour et bien faire mordre vos carres dans la neige, sensation qui débutera votre journée à merveille!
2. Le spécial du jour
Une fois vos sens aiguisés, vous serez prêts à visiter des endroits nécessitant un peu plus de réflexes. Je vous propose donc les deux pistes qui, selon moi, sont les plus particulières de la station, j’ai nommé l’X-TREME et LE CORIACE. Classées comme sous-bois sur la carte des pistes, la réalité est un peu différente si on compare aux sous-bois traditionnels que vous connaissez dans vos stations préférées. Vous trouverez une ou deux entrées pour ces pistes et verrez des corridors relativement étroits remplis de neige. Au fur et à mesure de votre descente, de nouveaux corridors s’offriront à vous, encore et encore. Vous aurez donc l’impression de dévaler à travers des îlots d’arbres formant un labyrinthe où chaque choix de ligne est déchirant, et croyez-moi, vous voudrez vous y perdre plus d’une fois!
3. La pièce de résistance
L’heure est venue de jouer dans les pentes abruptes. Facilement accessibles à partir du remonte-pente, la CASSE-COU et le COLOSSE me viennent rapidement en tête de liste. Même si elles sont directement l’une à côté de l’autre avec un degré de pente similaire, elles ont chacune leur propre personnalité. D’abord, la Casse-Cou est une piste large, jamais travaillée mécaniquement, et comporte quelques obstacles ici et là, la rendant moins orthodoxe. De son côté, le Colosse offre plutôt quelques corridors abrupts avec diverses options de couloirs lors de votre descente. Pour ajouter au défi, gardez votre vitesse sur la traverse menant à ces pistes et sautez la cassure pour vous élancer dans votre descente, sensations fortes garanties!
4. La cerise sur le sundae
À ce stade-ci du service, il y a de fortes chances que les pistes visitées jusqu’à maintenant vous aient déjà offert de la neige fraîche à tracer. Mais je vous connais, vous y avez pris goût et vous en voulez plus… C’est donc le temps de monter plus haut et de marcher vers le réel sommet de la station! En débarquant du t-bar, vous verrez au sud (à votre droite) une piste qui monte vers les éoliennes. Une marche d’environ 10 minutes sera nécessaire pour gravir cette pente, mais la récompense sera des plus agréables! À partir du sommet, vous aurez l’embarras du choix pour décider de l’endroit où vous laisserez votre signature dans la neige vierge. Inutile pour moi ici de vous recommander une piste car il n’y a aucun mauvais choix… et il n’y a pas d’indications de pistes au sommet, donc même si je vous dis d’aller dans le sous-bois de la FOURCHUE 2, vous ne le trouverez pas nécessairement du premier coup! À noter, la VALLÉE 2 et la 60 DEGRÉ sont un peu plus abruptes que les autres, mais la descente est relativement courte par rapport à la longueur de traverse à faire pour revenir à la remontée. Cependant, les chances de neige poudreuse sont excellentes…
5. Le dessert
La journée achève et vous vous amusez encore comme des gamins, c’est normal! Par contre, en fin d’après-midi, la patrouille ferme toute la section au sud de la remontée (donc à droite quand vous montez) avant le reste. Ne vous en faites pas, il reste d’autres pistes intéressantes à découvrir! D’abord, si l’envie de dévaler un sous-bois bucolique y est encore, allez droit vers le sous-bois L’AVALANCHE et enfilez directement ensuite vers LA FORÊT ENCHANTÉE 2. Ce combo vous offrira le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire un sous-bois traditionnel parsemé d’arbres bien espacés, suivi de multiples corridors. Ensuite, allez, vous avez le temps pour une dernière… remontez pour descendre LA CENTRALE à vive allure! En effet, cette piste entretenue mécaniquement est vraiment large et offre un degré de pente qui permet de se laisser aller en faisant de grands virages à haute vitesse en toute confiance.
De toute façon, au Mont Miller, peu importe la piste que vous choisissez, vous avez toujours d’excellentes conditions de neige 100% naturelle, ce qui compte pour beaucoup dans l’expérience et le plaisir d’y skier. Sauf exception après un cycle de dégel et regel, vous dévalerez presque assurément une neige pure et moelleuse, loin des bruits de dérapage sur les surfaces durcies comme on connaît parfois plus près des grands centres. En plus d’avoir un achalandage faible vous laissant souvent seul dans la piste de votre choix, on se sent privilégiés d’y être! Essayer le Mont Miller, c’est un dépaysement auquel on prend facilement goût!
Mont Sutton, 21 mars 2024 – L’hiver est de retour!
Journée de poudreuse mémorable aujourd’hui au mont Sutton!
Du parterre brun de ma résidence à Montréal, après 45 minutes de route, les champs deviennent timidement un peu blancs dans la région de Sutton mais c’est dès qu’on prend le chemin Maple que tout change en quelques centaines de mètres pour arriver à la station où c’est tout blanc. L’épaisseur de la base naturelle n’est cependant pas digne d’un mois de mars au bas de la montagne avec un 15-20cm qui est tombé dans les derniers jours, tel que le démontre cette neige légère avec le « test très scientifique du bâton de 135cm » dans le secteur 2:
Cependant, dès qu’on accède au sommet de la remontée 2 et dans le secteur 4, c’est complètement une autre histoire! Il y a une base et la neige nouvelle tombée la nuit dernière fait facilement 20-30cm! Vous devinez la suite, neige moyennement légère, ça flotte et on ne touche pratiquement pas la base! On en mange aussi parfois plein la gueule (voir photo de couverture) avec votre humble zoneskieur en action dans le sous-bois V.
À notre arrivée, il y avait tout au plus 75 autos dans le stationnement donc les conditions sont restées superbes toute la journée et on a pu tracer à souhait, tant en piste que quelques lignes en bordure de forêt:
Le télésiège du secteur 7 était fermé mais le secteur était tout de même accessible avec une petite marche… Et quelle récompense que de se retrouver au sommet du 7 avec une accumulation à cet endroit de 35-40cm de poudreuse! La base naturelle ici fait plus d’un mètre de neige:
Neige aux genoux rien de moins! Voici le sous-bois Bou-Bou vers midi où j’ai eu probablement ma plus belle descente de la saison 2023-2024 en empruntant le côté droit laissé vierge pour mon plus grand plaisir:
Ce n’est pas compliqué, cette année, avec l’hiver que nous avons eu en « dents de scie », il s’agit définitivement d’une journée top-3! Vu le faible flot de skieurs aujourd’hui, dites-vous qu’il restera des lignes non-tracées demain et en prime, il devrait encore neiger à la station d’ici les prochains jours avec une bonne chute de neige ce samedi. L’altitude demeure la clé de l’énigme cette année pour la neige naturelle.
C’est dans les prochains jours que ça se passe pour la saison 2023-2024 dans les Cantons de l’Est, rien de moins si vous êtes « chasseur de poudreuse ».
Bon ski!
En images: Bromont montagne d’expériences, 21 mars
Étonnant! Oui, oui, vraiment étonnant! Parti de la maison avec beaucoup de réserve et peu d’attentes, je découvre une station très fonctionnelle et des conditions étonnamment bonnes. Et je reviens à la maison enchanté de ma journée. Comme quoi des fois il faut aller voir par soi-même! Continuez à lire; je vous en dis davantage sur cette journée… étonnante.
Ma première surprise provient de l’achalandage exceptionnellement modeste. Certes, Jacques, mon collègue de Zone.Ski, m’avait prévenu: “Ce sera tranquille”. Il avait tellement raison! Aux chaises, le désert. Je monte seul presque à chaque remontée. À la télécabine, plusieurs visiteurs attendent à peine quelques petites minutes avant d’embarquer. Pourquoi “tant” de monde à la télécabine? Ça, c’est ma deuxième surprise…
Ouais, une deuxième surprise me frappe rapidement: le vent. Et quand j’écris “frappe”, c’est exactement ce que c’est, au sens physique du terme. Durant les remontées dans les chaises du Versant du village, le vent soulève et balance les skis sous mes pieds. Mon visage est fouetté très vigoureusement sur la droite par des bourrasques aussi intenses que soutenues. Mon capuchon suffit à peine à me protéger. Les -8 degrés font plutôt -25. C’est sans parler des blizzards qui arrivent aussi vite qu’ils repartent. Oh, mais ce n’est pas fini. Une troisième surprise m’attend…
…et de trois. La prochaine surprise est de taille. Et combien agréable! Les conditions sont bonnes, voire très bonnes. Sur les pistes, l’enneigement est suffisamment abondant pour nous offrir des virages sans soucis. Les conditions sont cependant très variées. Poudreuse non damée d’une dizaine de centimètres dans quelques pistes dans les secteurs du Versant du lac et du Versant des épinettes, accumulations de neige ventée et tendre dans les pistes sous le vent, surfaces dures et très dures dans les pistes les plus pentues et finalement, granuleuse ferme dans le reste du domaine.
Tant qu’à être surpris, allons-y d’une quatrième occurence: des skieurs en randonnée alpine. Évidemment les montées se font en piste, car du côté des sentiers c’est trop mince.
Dans ce vent à écorner les beux, personne ne s’attarde au sommet. Au débarcadère de la remontée principale, les skieurs et planchistes débarrassent rapidement la scène. Enlever mes mitaines afin de prendre des photos exige de la rapidité. Quelques secondes et la peau gèle. Par contre, les descentes valent bien un petit bout de peau ‘frette”! Évidemment dans les pistes exposées au vent, on préférera des skis bien affûtés.
Je me félicite d’avoir résisté à la tentation de ne pas venir ce matin! J’ai du plaisir à skier sur des pistes presque désertes (quel dommage!) et à travailler ma technique de prise de carres. Les conditions sont bonnes et variées, la luminosité assez claire pour bien voir où je vais (sauf dans les quelques blizzards) et le nombre de pistes ouvertes suffisamment élevé pour explorer les trois versants disponibles sans risque de s’ennuyer. Le printemps reviendra, c’est certain. En attendant, l’hiver a repris ses quartiers avec vigueur. Ça aidera à prolonger la saison de glisse. Je ne sais pas si je l’ai écrit: c’est une journée étonnante…