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    Ski à l’italienne dans la Vallée d’Aoste – Valtournenche et Cervinia

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    Départ en voiture de notre hôtel à Pré Saint Didier dans la Vallée d’Aoste, à 7h00 le matin. Nous devons parcourir environ 100 km en 90 minutes pour rejoindre la station de Valtournenche. Les premiers 2/3 du trajet jusqu’au village de Châtillon sont sans histoire, mais pour le dernier tiers, la route se met à monter pour passer d’environ 500 mètres à environ 1500 mètres d’altitude. Pour ce faire, on doit négocier de nombreux lacets et traverser plusieurs petits villages typiques. Respectez les limites de vitesse.

    Nous nous stationnons à la télécabine de Valtournenche, la seule remontée pour accéder au domaine skiable à partir de Valtournenche. Une autre option pour accéder au domaine skiable de Valtournenche – Cervinia aurait été de continuer à monter à voiture un autre 500 mètres d’altitude jusqu’au village de Breuil-Cervinia.

    À notre arrivée à la billetterie de Valtournenche, on nous explique que les forts vents en altitude empêchent présentement la connexion skiable entre le domaine de Valtournenche et de Cervinia… et évidemment aussi avec Zermatt du côté de la Suisse. Qu’à cela ne tienne… nous avons tout de même accès à un dénivelé de près de 1400 mètres, avec une altitude maximale d’environ 2900 mètres jusqu’au sommet appelé Cime Bianche / Bec Carré.

    Embarquement à la télécabine de Valtournenche…
    … 800 mètres plus haut, vue de la même télécabine à son arrivée à sa station amont.
    Au sommet de la télécabine, au lieu appelé « Salette », les skieurs chaussent les skis pour se diriger vers le premier de deux télésièges qui les mèneront jusqu’au sommet appelé « Cime Bianche/ Bec Carré » à 2896 mètres d’altitude.

    Une fois arrivés à Cime Bianche / Bec Carré, voici la vue que nous avons vers le domaine skiable qui est présentement fermé à cause des vents. La vue sur le domaine skiable qui ne cesse de monter plus haut est très impressionnante. L’ascension du côté italien est plus graduelle et nécessite plus de remontées mécaniques que du côté de la Suisse, et m’apparaît donc plus impressionnante pour cette raison. Nous espérons que cette partie du domaine skiable ouvrira plus tard au cours de la journée.

    La photo montre le sommet de Bec Carré ainsi que tout le territoire skiable qui descend vers Valtournenche. Pour le moment, nous devons nous contenter de cette partie du domaine skiable, ce qui est quand même un immense terrain de jeu.
    Après avoir entamé une très longue descente jusqu’au village de Valtournenche, nous prenons une pause environ à mi-chemin de la descente.
    En poursuivant la descente, on se rapproche du fond de la vallée et les petits restaurants en bordure de piste commencent à apparaître. Biens que très épars, les arbres aussi réapparaissent graduellement.
    Finalement, nous arrivons au village de Valtournenche, tout au fond de la vallée.
    Une fois remontés au sommet de la télécabine de Valtournenche, nous prenons le dîner dans un restaurant de montagne appelé « Willy Bar ».

    Après le dîner, nous continuons la montée jusqu’à Bec Carré et à notre grande joie, nous constatons que la connexion avec Cervinia est maintenant ouverte. Malheureusement la télécabine qui mène jusqu’à Plateau Rosa / Testa Grigia à 3480 mètres n’ouvrira pas à cause des vents, mais au moins les télésièges vers Theodulpass à 3301 mètres sont en opération! Nous plongeons donc dans l’immense versant skiable vers le village de Breuil-Cervinia tout au bas, avec comme but de remonter par les télésièges jusqu’à Theodulpass. Quatre remontées mécaniques consécutives seront nécessaires pour atteindre ce sommet.

    Vue sur le sommet de Plateau Rosa / Testa Grigia, sommet qui restera inaccessible tout au long de la journée à cause des forts vents.
    Descente vers le village de Breuil-Cervinia.
    Breuil-Cervinia à 2050 mètres d’altitude. Remarquez que même en arrivant au village, on se trouve encore au-dessus de la limite des arbres.

    Une fois remontés jusqu’au sommet de Theodulpass, nous en profitons pour jeter un coup d’œil vers le versant suisse et la zone glaciaire utilisée aussi pour le ski d’été. 

    À partir de Theodulpass, vue sur le versant suisse qui est complètement désert. Avec le vent qui nous frappe en plein visage, on se sent bien petit face à cet environnement rendu tellement hostile par les conditions météorologiques.
    Vue des refuges de Theodulpass à 3301 mètres et de Plateau Rosa / Testa Grigia à 3480 mètres. La Suisse est à gauche et l’Italie est à droite.

    Le domaine skiable italien s’étend sur plusieurs kilomètres en largeur et sur environ 2 000 mètres en dénivelé, et nécessite  donc beaucoup de temps pour le parcourir. Ce n’est qu’une fois sur le terrain qu’on se rend compte des véritables distances parcourues et du temps  nécessaire requis pour le faire. Il est important de se garder du temps pour pouvoir regagner le point d’entrée en altitude qui donne sur le versant de Valtournenche, autrement, un taxi serait nécessaire pour y retourner à partir de Breuil-Cervinia.

    Chapelle située près du restaurant Bontadini. Nous nous y sommes arrêtés pour aller faire sonner la cloche.
    Arrêt éclair au restaurant mythique Chalet Étoile.
    Découverte d’une autre chapelle, celle-ci située quelques mètres en bas de la gare amont des télécabines de Valtournenche.

    Quelques observations :

    • Non seulement la connexion skiable en altitude pour passer entre la Suisse à l’Italie peut être fermée en raison du mauvais temps, mais il faut aussi se rendre aussi à l’évidence que la connexion entre les versants italiens de Cervinia et de Valtournenche peut elle aussi être victime du même sort. Ayez donc toujours un « Plan B » prêt à être mis en exécution, si nécessaire.
    • Cervinia et Valtournenche, ce sont les stations jumelles de Zermatt. Sachez que l’approche par le sud en voiture vers Cervinia et Valtournenche est complètement différente de l’approche par le nord en train, vers Zermatt. Les deux sont des itinéraires grandioses… Il n’y a pas de mauvais choix.
    • Avoir eu un peu plus de temps à ma disposition, j’aurais aimé prendre le temps de visiter quelques uns des nombreux châteaux que j’ai aperçus en conduisant dans la vallée d’Aoste. 
    • Prenez le temps de vous renseigner sur les différents restaurants italiens en montagne. Y prendre un repas, un café ou un dessert fait pleinement partie de l’expérience et du plaisir de skier en Italie.
    • Les descentes jusqu’au bas des villages de Breuil-Cervinia ou de Valtournenche ne sont pas nécessairement les plus faciles. N’oubliez pas que vous vous trouvez dans des vallées en U et que les flancs de ces vallées sont généralement plus raides vers le bas qu’en haut. En fin de journée, vous serez peut-être fatigués et la neige pourrait avoir été transformée en conditions de ski de printemps. Donc, si c’est le cas, n’hésitez pas à prendre les télécabines pour redescendre tout en douceur.
    • Selon le nombre de jours que vous skierez à partir du côté italien, il n’est peut être pas nécessaire de prendre un billet international plus dispendieux pour skier aussi du côté de Zermatt à tous les jours. Si vous n’êtes ici qu’une journée, je vous conseille de vous concentrer sur le côté italien seulement.

    Lisez les autres étapes de ce voyage ici:

    Ski à l’italienne dans la Vallée d’Aoste – La Thuile et l’espace San Bernardo (La Rosière)

    La station italienne de La Thuile fait partie du domaine skiable de San Bernardo, et depuis 1984, est reliée à la station de La Rosière, en France. C’est le seul domaine skiable franco-italien dans les Alpes du Nord. Il suffit de traverser la frontière à ski pour découvrir de nouveaux paysages et une autre culture, si proche et pourtant si différente.

    Pour y accéder, les aéroports les plus proches sont ceux de Genève et de Turin, mais sachez que l’aéroport de Genève a l’avantage d’avoir des vols directs depuis Montréal. Bien que l’aéroport de Genève soit connecté directement avec la gare ferroviaire, le train ne vous sera pas très utile pour vous rendre dans la Vallée d’Aoste, car le trajet le plus direct est celui qui emprunte le tunnel autoroutier du Mont Blanc. Nous avons donc choisi de louer une voiture à l’aéroport de Genève. Le trajet est de 130 km et prend environ deux heures. 

    L’Espace San Bernardo enregistre habituellement des niveaux records de chutes de neige, avec des accumulations de plus de 11 mètres. Cette année, lors de notre visite à la fin du mois de janvier, les températures avaient été anormalement chaudes depuis quelques semaines et les précipitations plutôt rares. Cependant, puisque le domaine skiable varie entre 1400 et 2800 mètres d’altitude, les pistes étaient quand même toutes ouvertes et en excellentes conditions. Seul le domaine hors-piste aurait nécessité de nouvelles chutes de neige pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. 

    Nous débutons donc notre journée à 8h30, au bas des télécabines « Les Suches » dans le petit village de La Thuile. Juste à côté de la remontée, une carte du domaine skiable est affichée et permet de prendre le pouls des conditions météo, du risque d’avalanches, des pistes ouvertes, etc.

    Un écran électronique affiche la carte et les dernières informations relatives au domaine skiable.
    Dès le début de la journée, nous apercevons de futurs militaires italiens qui se préparent à l’entraînement sur les pistes de La Thuile.

    En gros, le plan de match est de se rendre rapidement du côté français et de revenir plus tard sur le côté italien pour terminer la journée.

    Au haut des télécabines « Les Suches », nous empruntons une deuxième remontée, soit le télésiège « Chaz Dura Express » qui nous fait atteindre 2579 mètres d’altitude. Nous débutons la descente par la piste 7 qui nous mène au col du Petit Saint Bernard à 2188 mètres d’altitude. Tout le versant skiable donnant vis-à-vis le col du Petit Saint- Bernard est un territoire essentiellement vierge et sauvage (qui me fait penser un peu aux Rocheuses canadiennes, mais sans les arbres), avec des sommets à perte de vue, qui donnent l’impression d’être rendu au bout du monde. Une partie de ce versant skiable est italien et l’autre français.

    Début de la descente vers le col du Petit Saint Bernard, à partir du secteur de La Thuile.

    Le col du Petit Saint Bernard est un endroit très spécial, rempli d’histoire. L’importance du col débute dès le Néolithique avec les traces d’un vaste cercle de pierres, ou cromlec’h, qui sont encore visibles aujourd’hui, une fois la neige fondue. En l’an 218 av. J.-C., ce col aurait été le lieu de passage des Alpes par Hannibal et ses éléphants. Par la suite, en 45 avant notre ère, les Romains y construisirent, sur ordre de Jules César, une voie romaine reliant Milan à Vienne. De nos jours, la route du col est empruntée à l’occasion par les cyclistes du Tour de France et du Tour d’Italie. La frontière entre la France et l’Italie passe exactement à la ligne de partage des eaux au point le plus élevé du col.

    Le col est également reconnu pour son aérologie auprès des pratiquants de « snowkite ». C’est aussi l’endroit où les hélicoptères prennent les skieurs pour les amener sur les domaines hors pistes en altitude, comme sur le sommet du Ruitor, à plus de 3400 mètres d’altitude.

    Nous remontons par le télésiège Piccolo San Bernardo Express. Il nous dépose en territoire français pour la première fois. S’en suit une longue descente facile jusqu’au télésiège Chardonnet qui lui nous remonte jusqu’au Fort de la Redoute à 2390 mètres d’altitude. Le Fort fut le théâtre de plusieurs combats meurtriers lors de la seconde guerre mondiale.

    Passerelle pour observer l’immensité du col du Petit Saint- Bernard, au sommet du Fort de la Redoute.
    Le col du Petit Saint- Bernard dans toute sa blancheur et splendeur.
    Le télésiège Chardonnet vu depuis la passerelle d’observation.
    Le plus haut sommet d’Europe, le Mont Blanc, tel qu’il nous apparaît depuis le sommet du Fort de la Redoute.

    Du Fort de la Redoute, nous descendons jusqu’à aller emprunter consécutivement deux télésièges à six places pour atteindre le point culminant du domaine skiable, soit le mont Valaisan à 2800 mètres d’altitude. C’est d’ici que débutent de nombreux circuits hors-piste, mais aujourd’hui, les skieurs s’en tiennent à l’unique piste accessible depuis ce sommet, nommée tout simplement « 2800 ». Lors de cette descente, en empruntant quelques traverses stratégiques, nous arrivons jusqu’au bas du télésiège de Petit Bois à 1530 mètres d’altitude, ce qui constitue une des plus longues descentes possible du côté français.

    Vue vers la France depuis le point culminant du domaine skiable, à 2800 mètres d’altitude.
    Une skieuse prend quelques instants de repos avant de poursuivre la descente sur le côté français.
    Côté français, vue sur l’agglomération de Bourg Saint-Maurice. Remarquez le front de neige qui délimite clairement le changement de température entre le fond de la vallée et les zones en altitude. (Note: ce voyage date de la fin janvier 2024.)
    Le bas des pistes, sur le versant de La Rosière. De l’autre côté de la vallée, nous apercevons  une partie du domaine skiable de Paradiski (Les Arcs et La Plagne).
    Beaucoup d’activité au bas des pistes, sur le versant de La Rosière.

    Le télésiège nous remonte au dessus de la station de La Rosière (secteur Les Eucherts) et c’est ici qu’on rencontre bon nombre de skieurs pour la première fois de la journée. En effet, beaucoup de skieurs, grands et petits sont en apprentissage avec un moniteur dans ce secteur situé directement au dessus du village de La Rosière. L’orientation de ce versant fait qu’il est très ensoleillé et il est parsemé de plusieurs restaurants et refuges de montagne. Si vous voulez manger du côté français, c’est ici que ça se passe.

    Restaurant bar Village Igloo.
    Restaurant bar Village Igloo.
    Restaurant bar Village Igloo.
    Restaurant l’Antigel.
    Restaurant l’Antigel.

    Dans notre cas, nous préférons commencer notre long chemin pour retourner tranquillement du coté italien où nous irons luncher. Pour ce faire, le seul point de passage pour retourner en territoire italien est le sommet du Fort de la Redoute. Une seule piste, forcément très achalandée pendant toute la journée, nous permet de basculer vers le versant du col du Petit Saint Bernard. La piste est assez inclinée et très à l’ombre, ce qui en fait un des rares endroits dans tout le domaine skiable où il faut être vigilant pour éviter les accidents.

    Nul besoin de connaître la carte des pistes par cœur, car les indications sur le terrain sont adéquates pour s’orienter et se diriger vers le secteur de notre choix.

    Une fois cette descente négociée, nous nous retrouvons finalement face à deux imposantes remontées mécaniques qui semblent avoir défié le temps et qui subsistent telles deux imposantes colonnes de cathédrales. Ce sont des remontées de type « poma » qui vont nous remonter tout doucement, juste assez haut, pour reprendre une piste vers le col du Petit Saint Bernard où nous arrêtons pour prendre notre dîner.

    La station aval des remontées de type « poma ».
    La station aval des remontées de type « poma ».
    Vue sur les remontées de type « poma » qui permettent de ramener les skieurs vers le territoire italien.
    De par leur faible débit de skieurs, les remontées de type « poma » donnent accès à de longues pistes faciles qui ne sont jamais achalandées.
    La fin de notre descente vers le col du Petit Saint- Bernard.
    Notre restaurant, où nous avons savouré de délicieuses pizzas.

    De retour sur les skis après le dîner, au col du Petit Saint Bernard, nous décidons de continuer à descendre vers le village de La Thuile, en empruntant les pistes 26 et 7. La descente est littéralement sur la route ensevelie de neige, qui l’été permet aux voitures de franchir le col. Tout au long de cette route, on y croise des restaurants/refuges qui semblent tous plus invitants les uns que les autres.

    Les restaurants le long de la très longue descente sur les pistes 26 et 7.
    Certains de ces restaurants ont même tout ce qu’il faut pour vous ramener au village de La Thuile, une fois la noirceur venue.
    En skiant la route, jusqu’au village de La Thuile.
    Retour vers le village de La Thuile.
    La dernière descente, qui nous ramène à seulement quelques mètres de notre voiture.

    La descente et la journée se terminent ainsi, à seulement quelques mètres du stationnement. L’itinéraire de la journée nous aura permis de parcourir de très grandes distances à ski, et c’est ce que j’ai particulièrement aimé. Tous les versants furent explorés, mais seulement une partie des toutes les pistes auront été parcourues. Une deuxième journée de ski permettra éventuellement de mieux approfondir nos secteurs préférés et de découvrir de nouveaux restaurants à même les pistes.

    Quelques observations :

    • Les pistes du côté italien (La Thuile) sont généralement beaucoup plus à l’ombre que les pistes du côté français (La Rosière) qui profitent du soleil de l’après-midi.
    • Les pistes du côté italien me sont apparues moins achalandées que celles du côté français. Peut-être dû au fait que l’hébergement me semble plus limité du côté italien? N’oublions pas qu’il y a un Club Med à La Rosière au bas des pistes.
    • Les distances parcourues d’un bout à l’autre du domaine skiable sont impressionnantes : Par exemple, il faut emprunter au minimum 4 remontées mécaniques différentes pour passer du village de La Thuile au village de La Rosière.
    • Le secteur qui m’a le plus impressionné est celui du col du Petit Saint Bernard, tant par ses panoramas grandioses que par l’unicité du site.
    • Pour entrer en voiture dans le Val d’Aoste depuis Genève, le tunnel du Mont Blanc se franchit à fort prix, soit 67,50 Euros pour l’aller-retour. À ce prix spécial, notez que le retour doit être effectué au plus tard 7 jours après l’aller.
    • Avec une voiture, il est facile de se trouver de l’hébergement relativement abordable dans les petits villages italiens du Val d’Aoste. Par exemple, si vous logez à Pré Saint Didier, vous n’êtes qu’à 5 km de la station de La Thuile et à 10 km de la station de Courmayeur. 
    • Le petit village de Pré Saint Didier possède une source thermale qui peut s’avérer être une expérience agréable après une journée de ski.

    Lisez la suite de ce voyage dans les articles suivants:

    En images: Belle-Neige, 19 février 2024

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    Quel bonheur ce matin d’arriver à la station Belle-Neige pour y découvrir un beau tapis de neige fraiche. Une couche de belle poudreuse recouvrait le damage fait durant la nuit.

    Bien que le fond durci n’était pas très loin, de beaux virages étaient possibles, laissant une belle trainée de neige lors de ceux-ci.

    L’enseigne emblématique de Belle-Neige avec une petite portion de la piste de boardercross à droite. Piste qui est bien amusante à faire.

    Le début de la piste de boardercross, qui fait partie de la zone du parc à neige. C’est une zone très complète offrant des rails, des sauts et même une halfpipe de 13 pieds.

    La section du haut de parc à neige, nous y voyons quelques modules et un saut un peu plus bas. Il est possible d’y faire quelques rails. On peut ensuite s’élancer dans les deux sauts qui offrent deux formats pour différents niveaux de skieurs et planchistes.

    Le dernier saut, qui m’as donné du fil à retorde… j’ai essayé toute la journée d’y effectuer un method. Je n’y suis malheureusement pas parvenu, je crois que mon manque de flexibilité y était pour quelque chose!!! Il me reste quelques semaines pour réussir avant la fin de l’hiver.

    Enfin l’endroit de prédilection du parc à neige, un super halfpipe de 13 pieds, parfaitement sculpté grâce au dragonpipe. Quelle joie de s’élancer dans un si beau module, comme dans le bon vieux temps.

    La hauteur de halfpipe est parfaite, juste assez haute pour prendre un peu de air et tenter quelques figures. La largeur de celui-ci permet aussi de prendre de la vitesse. J’ai passé le plus clair de mon temps à améliorer ma technique et prendre de plus en plus de hauteur. La sensation est juste magnifique, j’ai déjà hâte d’y retourner.

    Suivez le guide au Mont Sainte-Marie (Outaouais)

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    Peu de skieurs de la grande région montréalaise roulent jusqu’en Outaouais pour skier les stations que la région a à offrir… mais ils se privent d’une montagne fort intéressante: le Mont Sainte-Marie. Ses deux versants, son dénivelé et toutes les activités que la station accueille -des compétitions en passant par les événements caritatifs- font la beauté de celle-ci. Suivez le guide au Mont Sainte-Marie!

    1. Commençons en douceur avec la Rue Radar, tout au sommet du Cheval Blanc, qui mène vers le bas de la Vanier, au chalet principal: cette descente permet de faire le tour de la montagne presque au complet et les skieurs qui l’empruntent sont à même de profiter de la beauté du paysage. C’est la piste idéale pour retrouver ses repères en virages contrôlés et pour réchauffer les muscles en attendant de s’attaquer à plus ardu! C’est d’ailleurs le chemin de retour pour repasser du versant Cheval Blanc au Vanier -impossible en sens inverse, on doit prendre une navette… ou pousser fort avec les bâtons!

    2. Dans la même gamme de pistes faciles du versant Cheval Blanc, la Frank Pouliot, à travers les bois, est absolument magnifique et est la préférée de bien des habitués de l’endroit. Il faut toutefois mentionner une variante qui s’impose surtout si les pistes ont récemment reçu de la nouvelle neige: de la Frank Pouliot ou de la Rue Radar, tournez à droite dans la piste Crescendo, une longue piste qui, comme sa voisine, vous mènera aussi jusqu’au chalet principal. La Crescendo est habituellement laissée à l’état sauvage (neige non damée) et vous y trouverez deux sauts en bois pour ceux qui veulent pousser l’expérience freeride à un autre niveau!

    3. Le versant du Cheval Blanc est moins achalandé que le Vanier, et les larges pistes offrent un bon défi pour les skieurs un peu plus expérimentés. L’expert en vous devra prendre le dessus et se réveiller. Deux pistes retiennent particulièrement l’attention des amateurs de carving: la Dustin Cook, pour son inclinaison constante et soutenue, et la Betsy, qui offre des inclinaisons encore plus impressionnantes: cuisses en feu, c’est garanti! Les connaisseurs apprécieront la Betsy pour son grand virage constant qui vient amplifier les sensations lors de la descente de cette paroi abrupte. Non seulement cette piste impressionne d’abord les skieurs qui la découvrent du haut du télésiège mais elle récompense ceux qui auront choisi de la défier!

    4. L’avantage du versant Vanier est le niveau de difficulté des pistes, qui sont en majorité plutôt intermédiaires: pas de mauvaises surprises. Quelques-unes offrent deux niveaux de difficulté dans la même descente, par exemple, La Tornade Haut se continue en Tornade Bas Expert. La Tornade est intermédiaire du haut en bas, mais il y a une petite partie vers le milieu de la descente qui est laissée sauvage et rarement praticable. La plupart des skieurs tournent dans la Sérénade pour passer cette petite partie, avant de pouvoir retourner finir la descente dans la Tornade Bas.

    5. Le secteur de la pente-école, la Promenade, est à part des deux versants. En empruntant la navette faisant le lien d’une base à l’autre, vous passerez à côté du secteur d’apprentissage… il est donc parfait pour débuter sans le stress de voir plein d’autres skieurs de tous niveaux passer à côté de la marmaille!

    Pensez à ajouter cette montagne de l’Outaouais dans votre carnet de visite: un bon dénivelé et du défi en piste pour tous les goûts, voilà de quoi satisfaire la famille qui décidera d’aller passer une fin de semaine dans la région! D’ailleurs, plusieurs jolis chalets sont disponibles en location, de quoi décrocher de la grisaille urbaine pendant quelques jours!

    En images: Le Relais, 18 février 2024

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    Près du chalet, un foyer qui fait du bien !

    Dès l’arrivée à la station Le Relais, du Lac Beauport, près de Québec, le ton est donné: la journée sera belle, j’y viens skier avec Annie, une bonne amie et skieuse de la région des Bois-Francs.

    Discutant avec elle, le long du trajet pour se rendre à la station, je lui demandais ses impressions sur les journées de ski passées en station cette année, malgré le peu de neige reçue.

    Pour elle, le ski est une bonne façon de faire le plein d’énergie, de faire de belles rencontres et de l’exercice. En général, les stations de ski sont bien équipées pour que les descentes restent plaisantes et sécuritaires. Il n’y a rien de mieux que de respirer le grand air et de contempler de beaux paysages en montagne.

    Annie qui descend et en arrière plan, un soleil timide et la remontée « L’Exago »

    Le Relais, n’est pas la montagne au plus important dénivelé, mais par contre, le ratio temps des descentes versus celui des montées est parmi les meilleurs au Québec. Avec les deux remontées principales qui sont des chaises débrayables, incluant « L’Exago » à 6 places, on est devant une efficacité redoutable qui permet d’enchaîner un grand nombre de descentes en peu de temps.

    Beaucoup de monde, oui mais, avec des remontées efficaces, tout va bien !

    En ce dimanche, malgré tout, bon nombre de skieurs étaient au rendez-vous et par moments, la patience était de mise. Mais en bonne compagnie, le temps passe bien et vite!

    Vue sur la patinoire du Lac Beauport.

    L’astre du jour était plutôt timide et la température assez frisquette en matinée. L’éclairage était de type « flat light », ce qui nous obligeait à ralentir légèrement nos vitesses de descente. Après l’heure du dîner, la neige s’est mise de la partie et a contribué à rendre la glisse beaucoup plus agréable.

    Kiosque des compagnies « Rossignol & Dynastar ». Des préposés très professionnels et sympathiques.

    La compagnie Rossignol et Dynastar était sur place pour permettre aux skieurs de faire des essais gratuits de leurs produits. J’en ai profité pour essayer quelques modèles. J’ai particulièrement aimé les skis Dynastar que vous voyez sur la photo ci-haut. Un excellent ski de piste qui tient sa trajectoire et tourne aisément. C’était mon coup de cœur.

    Les jeunes skieurs qui se préparent dans le haut de la piste « Gaby Pleau ».

    Beaucoup de jeunes talentueux coureurs étaient présents au Relais pour une compétition bien relevée. « Ça y allait aux toasts! »

    Une bonne bière à la microbrasserie « La Souche ».

    Après une journée bien remplie, nous nous sommes rendus à la microbrasserie « La Souche », à Stoneham, pour casser la croûte et relaxer dans une ambiance des plus chaleureuses.

    Les prochains jours s’annoncent ensoleillés, profitez-en pour faire le plein d’énergie en ski ou en planche à neige !

    En images, Owl’s Head, 18 février 2024

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    Hugo et sa fille Simone (de St-Jean sur le Richelieu)

    J’ai rencontré aujourd’hui à la montagne Hugo, qui était en compagnie de sa fille Simone. Ils étaient présents afin de profiter d’une belle journée hivernale à la station de ski Owl’s Head. Hugo m’a mentionné que malgré un hiver plutôt capricieux du côté des précipitations de neige un peu partout au Québec, sa famille et lui profitaient tout de même de la montagne pour passer du temps de qualité à skier ensemble et pour profiter de l’hiver. Pour Hugo, l’hiver est synonyme de ski, et malgré des conditions de ski difficiles par moments cette saison, il ne met pas le ski de côté. Il prévoit skier une dizaine de fois durant la saison de ski et ne se crée pas d’attente par rapport aux conditions de ski afin de ne pas être déçu une fois à la montagne. Il m’a même mentionné que quelques fois cette saison, il s’attendait à des conditions de neige très ordinaires et qu’une fois à la montagne, il avait été agréablement surpris par celles-ci!

    Max en action dans le haut de la piste Kamikazee avec cette magnifique vue sur le majestueux lac Memphrémagog

    La station de ski Owl’s Head dans la région des Cantons de l’Est offre l’une des vues les plus incroyables au Québec. Sur plusieurs pistes, on a littéralement l’impression de se jeter dans le lac Memphrémagog en skiant.

    Versant principal de la station Owl’s Head à la base du chalet/resto

    C’est avec une météo variable que nous avons skié aujourd’hui ; parfois, le soleil faisait une apparition de quelques minutes pour ensuite nous retrouver avec des averses de neige. La température était très confortable, autour de -3 degrés. La station était passablement achalandée aujourd’hui, en ce dimanche, avec la présentation d’une compétition de slalom (hommes) de la Super Série Sports Experts, présentée par Audi. Le calibre des skieurs était des plus relevés. L’attente aux diverses remontées mécaniques n’a jamais dépassé les 5 minutes.

    Moi même ici en action dans la piste Kamikazee.
    Le magnifique chalet de ski/hôtel a été fraîchement rénové il y a quelques années. Celui-ci est vaste et moderne. L’énorme balcon ainsi que la terrasse font le bonheur des amateurs de ski au printemps pour profiter au maximum du soleil.
    Un petit tour dans la remontée Bleue (ouverte pour la compétition) afin d’obtenir les meilleures places disponibles pour assister à la compétition de calibre relevé dans la piste Shady Lady.
    Mon ami Maxime profitant des 18 centimètres tombés dans les derniers 48 heures dans la partie centrale de la piste Kamikazee avec une rare sortie du soleil.

    Owl’s Head nous offrait aujourd’hui 47 pistes sur 50. Il était préférable de skier sur les pistes enneigées mécaniquement car la base de neige est nettement limitée dans les pistes à neige naturelle. Je me suis tout de même risqué dans la piste la Standard avec ses bosses et sa neige poudreuse, mais la base était très dure, et il fallait être vigilant pour éviter quelques obstacles naturels.

    Une autre magnifique vue à partir de la piste Lilly’s Leap au sommet de la montagne.

    La région des Cantons de l’Est aurait besoin d’une bonne bordée de neige pour recouvrir complètement ses belles grandes montagnes, comme c’est le cas partout. Malgré cela, il est tout à fait possible de profiter d’une excellente expérience de ski grâce aux récentes chutes de neige et à l’entretien mécanique de qualité assuré par les stations. Le ski tôt le matin avec une paire de skis bien affûtée agrémentera certainement votre journée sur les pistes. La météo du mois de février est clémente, vous n’avez donc aucune raison de ne pas profiter des montagnes de ski du Québec, comme nous l’avons fait aujourd’hui à Owl’s Head. Bon ski !

    En images : Mont SUTTON, 18 février 2024

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    «Les stations parviennent à faire de petits miracles tous les week-ends cette année compte tenu des redoux et des épisodes de pluie des dernières semaines. Dame Nature finit toujours par nous récompenser. Particulièrement à Sutton, ma montagne depuis toujours, grâce à l’enneigement mécanique qui a été grandement amélioré et nous permet d’avoir de meilleures conditions beaucoup plus souvent.» – Joëlle Regnaud
    Une journée en alternance soleil et nuage avec des précipitations de neige intermittentes. Le nuage tourbillonne et continue de donner entre deux périodes d’accalmies.
    Le sommet rond et les arbres sont gorgés de neige à ce temps-ci de l’année et les sous-bois complètement couverts. C’est le temps d’en profiter!
    La journée a commencé sur un superbe tapis blanc presque vierge. Très peu de glace sous la neige mais attention aux endroits à découvert plus bas dans la montagne, les conditions changent selon l’altitude.
    L’hiver est définitivement parmi nous et nous offre des paysages magnifiques à partir de la mi-montagne.
    De la poudreuse à volonté et il neigeait encore à plein ciel en fin de journée. La semaine s’annonce des meilleures depuis le début du mois de février.
    L’altitude et le micro-climat de la montagne procurent au secteur du télésiège VII une couverture complète et sans aucun endroit à découvert dans les sous-bois. On peut complètement oublier les déboires de Dame Nature dans les dernières semaines, elle nous a gâté et c’est le temps d’en profiter!

    En images : Mont Orford, 17 février 2024

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    Enfin! Une belle journée ensoleillée d’hiver qui fait suite à une tempête. On peut sans doute les compter sur une seule main ces occasions cette année! Bonus: une journée de weekend en plus.
    La vingtaine de centimètres de neige tombés 48 heures avant mon arrivée ont définitivement amélioré la surface de glisse de la montagne. Bien que certaines plaques de glace demeurent apparentes, probablement en grande partie à cause du vent, des pistes comme la Sherbrooke sur le versant Giroux étaient à faire et refaire, sans glace et sans attente en bas.
    Le temps froid nous donne tout un spectacle avec cette neigé légère
    Des conditions mordantes et rapides à condition d’avoir des skis bien aiguisés.
    Heureusement que les télésièges et télécabines sont très efficaces, même avec les congés fériés de l’Ontario et des États-Unis, l’attente était minime.
    L’hiver est de retour c’est officiel. Ne vous laissez pas avoir par les sous-bois invitants cependant, il manque encore une bonne tempête pour qu’ils soient tous skiables (selon l’amour que vous avez pour vos skis).
    Les larges pistes d’Orford, au design classique avec un angle abrupte qui s’estompe, permettent de faire de larges virages agressifs ou du court-rayon sportif en bord de piste.
    Un beau sourire mais un petit nez gelé pour une journée plutôt fraîche malgré le soleil. Le vent typique de la montagne qui s’érige au milieu des champs environnants n’était pas non plus en congé, au contraire il était plus mordant que jamais.

    Monts Plante, Val-David

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    Pour bien comprendre les origines de la station Monts Plante, il faut remonter à 1938 quand Jean-Louis Dufresne a pris la gérance d’une propriété appartenant à son père, Léonidas, et l’a nommée Hôtel La Sapinière. Pour attirer les clients à l’année longue, dès l’hiver 1939-1940, on a installé près de l’hôtel un fil-neige d’une longueur de 450 pieds. On a également fondé le Club de ski La Sapinière. On proposait aussi aux clients de se rendre sur une propriété située pas très loin de l’hôtel, connue sous le nom de mont Saint-Aubin, pour profiter de pistes d’une longueur de plus de 2 000 pieds (610 mètres).

    En novembre 1940, Roland Plante a acheté une propriété à Val-David, qui incluait le mont Saint-Aubin ainsi qu’une bonne partie d’un autre endroit nommé le mont Césaire. Je ne connais pas les arrangements entre Jean-Louis Dufresne et Roland Plante, mais dès l’hiver 1940-1941, on avait enlevé le fil-neige situé près de l’Hôtel La Sapinière pour l’installer au mont Saint-Aubin. Le fil-neige avait maintenant une longueur de 800 pieds pour un dénivelé de 150 pieds. Il n’allait donc pas au sommet du mont Saint-Aubin.

    Cette photo d’une compétition au mont Saint-Aubin en 1947 est la seule que je connaisse montrant cet endroit avant 1960. Pour ce qui est de la vue aérienne, elle date des années 1970.

    Voici 2 photos montrant l’Hôtel La Sapinière, celle avec les skieurs date de 1944, et l’autre est de 1949. On constate que l’équipement pour skier a beaucoup évolué quand on regarde cette publicité de 1939 offrant un ensemble complet de ski pour hommes. Un fait rare dans les années 1940 est qu’une femme, Germaine Plante, l’épouse de Roland, était membre de la Canadian Ski Instructors Alliance et la directrice de l’école de ski au mont Condor.

    Le premier article de journal que j’ai trouvé parlant du ski au mont Césaire est pour l’hiver 1946-1947. Une nouvelle piste avait été déboisée et une remontée installée. De plus, on avait commencé la construction d’un chalet. Comme le marketing a toujours été important, en mai 1947, on a fait venir Beno Rybizka, un réputé instructeur autrichien qui était connu dans les Laurentides, pour tracer au mont Césaire une nouvelle piste de slalom, la Beno Rybizka avec 100 pieds de largeur. Cette piste a été inaugurée à l’hiver 1947-1948 et a immédiatement été utilisée pour des compétitions, comme pour la partie slalom lors du championnat féminin de la province de Québec.

    La photo principale de cet article a été prise à partir du mont Saint-Aubin et montre au loin le mont Césaire. Dans le bas de la photo, on peut voir la maison construite en 1944 par Roland Plante. Une rallonge a par la suite été ajoutée quand la maison a été transformée en chalet pour les skieurs

    On remarquera que je n’ai pas encore parlé de la station de ski Mont Plante, et avec raison, car la station comme telle n’existe pas encore. Dans les journaux on parle seulement des conditions de ski à Val-David ou au mont Saint-Aubin et au mont Césaire, c’est tout.

    La première fois que j’ai trouvé dans un journal le nom Mont Plante, c’est à l’hiver 1949-1950, en même temps que l’embauche d’un célèbre instructeur autrichien, Toni Walch. Fait très particulier, on dit que c’est la première école de ski organisée par une municipalité des Laurentides, soit celle de Val-David. Il ne faut pas se surprendre si pour l’hiver 1950-1951, la publicité indique que Toni Walch est maintenant l’instructeur-chef au Mont Plante, à La Sapinière et au Mont Condor. La célébrité de l’instructeur-chef d’une station de ski étant un important point de vente, même sa continuation comme instructeur méritait un article de journal en décembre 1952.

    Pour l’hiver 1953-1954, on a installé au mont Césaire le nouveau téléski ‘Rocket’ importé d’Autriche, avec des arbalètes munies d’un câble au lieu d’un simple ressort, ce qui permettait de faire fonctionner la remontée plus rapidement. Le mot ‘Rocket’ était certainement un clin d’œil à Maurice ‘Rocket’ Richard. Paul Giddings m’a envoyé ces photos de ce très rare billet.

    Ce plan de 1954 est très intéressant. On y voit le mont Saint-Aubin et son fil-neige, le mont Césaire et son arbalète, et l’Hôtel La Sapinière. La description de ces remontées montre que le mont Césaire est plus abrupt que le mont Saint-Aubin. Au mont Saint-Aubin, on indique que le fil-neige a une longueur de 1 500 pieds pour un dénivelé de 350 pieds (107 mètres), alors qu’au mont Césaire, on indique que l’arbalète a une longueur de 1 400 pieds pour un dénivelé de 435 pieds (133 mètres).

    Roland Plante a vendu le Mont Plante en novembre 1973 à une compagnie qui était la propriété d’Yvan Lapointe et de Jean Lemonde. Je me demande si quelqu’un a des photos du Mont Plante durant la longue période pendant laquelle Roland Plante en était propriétaire.

    La station offrait 2 secteurs distincts, soit le Mont Plante # 1 situé sur le mont Césaire avec 8 pistes, et le Mont Plante # 2 situé sur le mont Saint-Aubin avec 4 pistes. Au mont Saint-Aubin, on fabriquait de la neige artificielle et on offrait du ski de soirée. Comme il y avait une certaine distance entre les deux, une calèche faisait la navette entre les deux secteurs. Les pistes sur le mont Césaire étaient plus difficiles que celles sur le mont Saint-Aubin.

    Pour l’hiver 1974-1975, on changea le nom de la station à Monts Plante, certainement pour souligner le fait que la station comportait deux monts. Le bar-restaurant a été agrandi, ce qui a permis d’y tenir des activités durant toute l’année. Cette magnifique publicité montre ce qu’était la station Monts Plante et ce qu’on pouvait y faire.

    Il y avait une école de ski alpin, mais aussi une école de ski de fond, ce qui était rare d’avoir dans une station de ski alpin. Mais ce qui est encore plus rare, c’est qu’il y eut une école de ski acrobatique. Au meilleur de mes connaissances, cette école a existé durant 4 hivers. Michel Globensky était responsable de l’école pour les hivers 1975-1976 et 1976-1977. Puis Daniel Deslongchamps a pris en charge l’école pour les hivers 1977-1978 et 1978-1979. Le ski acrobatique comportait alors 3 disciplines, soit le ballet à ski, le ski de bosses et le saut acrobatique. On pratiquait le ballet à ski au mont Saint-Aubin et le ski de bosses au mont Césaire, sur la piste International, en face du chalet. À l’époque, les bosses étaient formées par les skieurs, et non par une machine.

    Le saut acrobatique se pratiquait aussi sur la piste Internationale. Si on regarde vers le bas de la piste, les bosses étaient sur la gauche et les sauts complètement sur la droite. C’est Michel Globensky qui a construit les sauts. Il y a des skieurs qui ne savent pas pourquoi une des pistes du versant Nord à Tremblant s’appelle la Marie-Claude Asselin. La raison est fort simple. Celle-ci a été de 1981 à 1983, la championne mondiale en saut acrobatique, tandis qu’en 1981 et 1982, elle fut championne mondiale au combiné. Marie-Claude Asselin est venue s’entraîner à la station Monts Plante alors que Michel Globensky était le responsable de l’école. La dernière photo montre Daniel Deslongchamps exécutant un saut.

    C’est grâce à la collaboration d’Yvan Lapointe et de son épouse Reine qu’il m’est possible de montrer des photos de la station durant cette période. On a organisé plusieurs activités pour attirer les skieurs, comme des compétitions de ski, de saut à ski, le mercredi des femmes avec des gratuités (ce qui motivait les hommes à venir), un party costumé ou un tournoi de golf sur neige.

    Mercredi des femmes, comme sur ces photos de février 1978.

    Party costumé

    Tournoi de golf sur neige au Mont Plante # 2 situé sur le mont Saint-Aubin.

    Les 4 premières épinglettes étant au nom de Mont Plante, elles ont été fabriquées avant l’hiver 1974-1975. L’épinglette blanche, avec les mots Monts Plante, est une grosse épinglette qui était portée par les instructeurs de la station. Le billet de ski indique Monts Plante car j’ai skié la station en 1977. Pendant longtemps, les stations de ski se servaient des épinglettes comme moyen de publicité. Tous ces articles sont dans ma collection.

    On ne manquait pas d’imagination pour attirer les skieurs, comme en faisant tirer en 1976 un voyage pour 2 à Nassau.

    Je ne connais pas les raisons ni les détails de la transaction, mais pour l’hiver 1979-1980, Jean Lemonde est devenu le seul propriétaire de la station Monts Plante. Le dernier hiver d’opération de la station a été celui de 1981-1982. Dans une ultime tentative de sauver la station, Jean Lemonde a proposé sans succès à la municipalité de Val David d’être responsable de la gestion de la station, sans frais de location. La station sera mise en faillite au printemps 1983 et les actifs vendus.

    La logique voulait que ce fût la fin du ski à cet endroit. Il y a eu du développement immobilier au mont Saint-Aubin, et dans la partie du bas du mont Césaire. Mais la partie du haut de ce mont était trop abrupte pour y construire des maisons. Plusieurs passionnés ont donc pris des arrangements pour pouvoir continuer à entretenir et skier les pistes du mont Césaire. Je remercie François Massicotte pour les photos suivantes.

    Finalement, les astres se sont alignés, et en 2014, la montagne a été annexée au parc régional Val-David / Val-Morin. Pour plus d’informations, on peut consulter le site Internet du parc régional. On remarquera les similitudes entre le plan actuel des pistes et le plan quand il y avait une remontée mécanique.

    Cet article remplace et englobe l’article publié en 2019. De longues recherches ont été faites dans la section numérique de la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) pour mieux comprendre l’histoire de cette station. Je remercie le Dr Michel Allard, historien, pour sa collaboration. L’Index des immeubles a été consulté par Robert Miron pour s’assurer de la justesse de certaines dates. S’il m’a été possible de parler de ski acrobatique, c’est grâce à la collaboration de Daniel Deslongchamps.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Suivez le guide au Mont Lac-Vert

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    La station de ski du Mont Lac-Vert est située dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle est composée de 20 pistes et huit sous-bois sur un dénivelé de 240 mètres. Les habitués vous le diront: il y a du défi et de quoi plaire à tous! La station offre également du ski de soirée avec cinq pistes éclairées.

    Avec les années, le Mont Lac-Vert a ajouté plusieurs activités à son offre, incluant durant la saison estivale. En hiver, en plus du ski en station, on peut s’amuser dans les plus hautes glissades sur tubes de la région, rouler dans des sentiers de FatBike et de raquettes, qui deviennent des sentiers de vélo de montagne en été. Suivez le guide pour découvrir cette station saguenéenne! 

    1. La Ballade (2)

    Il faut d’abord passer par « La belle aventure (1) » en allant au fond à droite en sortant du télésiège pour accéder à La Ballade. Cette approche est très utile, surtout en planche à neige, parce qu’elle nous permet de prendre une bonne vitesse pour ne pas se retrouver complètement arrêté lorsque l’on rencontre un plateau. « La belle aventure » nous donne accès aux autres pistes familiales par des chemins qui les rattachent ensemble, vous pouvez donc changer d’idée en chemin. Tout au long de la descente, quelques pentes de niveau difficile sont accessibles aux plus téméraires pendant que les plus débutants continuent leur chemin dans la piste facile.

    2. L’À Pic (14)

    Ma piste préférée au Mont Lac-Vert est définitivement « L’À Pic » parce qu’elle n’est presque jamais travaillée mécaniquement, et qu’elle est toujours à 100% en neige naturelle. Il faut se diriger vers la gauche en sortant du télésiège pour se rendre dans cette piste. C’est là que je retrouve de la belle neige poudreuse quand je visite cette station. Cette piste est pentue par endroits, mais est coupée en deux par un plateau qui permet de reprendre tout le contrôle nécessaire vers le prochain segment. Elle est conçue en virage à droite et est considérablement longue étant donné sa forme en « C »: 1.14km de pur plaisir!

    3. L’À toute allure (7)

    Du côté des pistes travaillées mécaniquement, ma piste préférée est « L’À toute allure ». Elle porte bien son nom, car lorsque je la descends, j’ai toujours envie de pousser un petit cri de joie tellement elle est amusante à dévaler. Elle est accessible en passant par une piste de niveau intermédiaire « La Jeannoise (6) », ou aussi par « La Gaillarde (9) », directement à la sortie du télésiège numéro 2. La dernière partie de la piste vous procurera des sensations fortes, c’est garanti! Elle fait partie des pentes qui sont éclairées lors du ski de soirée.

    4. Le sous-bois s5 (5A)

    Ce petit sous-bois est accessible à partir du haut de la montagne, l’accès est situé à l’entrée des familiales. Une partie de ce sous-bois est beaucoup plus large pour laisser la chance à tous d’apprendre la descente au travers d’arbres beaucoup plus distancés. Au Mont Lac-Vert, nous avons de la chance: la neige reste accumulée en grande quantité dans les sous-bois, ce qui fait en sorte qu’ils ne sont que très rarement glacés. Ils sont bien aménagés, on peut alors y retrouver facilement des endroits qui n’ont aucune trace pour y faire son propre chemin.

    5. Le parc à neige

    Chaque année, la station accueille des événements compétitifs de tout calibre, ce qui attire plusieurs amateurs de planche à neige. Le parc à neige est très populaire durant toute la saison, et lors des événements, on peut y voir les athlètes réaliser leurs prouesses à partir du chalet! L’accès principal se fait par « La Bellevue (10) » mais beaucoup d’autres pistes qui permettent d’y accéder. Le parc est constitué d’un saut style « Big air » de grandeur moyenne, de plusieurs modules de glisse style « Slopestyle » et de quelques petits sauts par-ci, par-là. De tout, pour tous les goûts! 

    Entre le parc à neige, les sous-bois, les pistes au naturel et le secteur de rando alpine, il y a définitivement de quoi plaire à toute la famille au Mont Lac-Vert! La station célèbre son 50e anniversaire d’opération en 2023-24, tournée vers le futur et la création de nouveaux souvenirs.

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