La relâche est commencée pour plusieurs écoles au Québec et côté sports d’hiver, la semaine sera plutôt en dents de scie. Avec l’hiver anormalement chaud que nous avons cette année, la règle d’or est qu’il faut en profiter dès que la météo collabore le moindrement. Aujourd’hui, voyant la « canicule » annoncée dans les prochains jours, c’était vraisemblablement la dernière journée véritablement hivernale avant plusieurs jours. Même si le mercure est monté au dessus du point de congélation avec un maximum de 2 degrés, les conditions étaient tant hivernales aux endroits moins exposés au soleil que ramollies là où le soleil frappait directement. Le versant du Mille Pieds est resté essentiellement en neige hivernale toute la journée, comme en photo de couverture et ici, dans la piste Grande-Allée.
Piste Grande-Allée.
Les skieurs qui se sont pointés à la montagne tôt ont pu profiter des meilleures conditions alors que seule la couche supérieure de neige a ramolli sans réellement créer d’amoncellements de neige, ce qui permettait un carving très agressif comme ici dans la Geneviève Simard:
Geneviève Simard vers 10h.
Même constat dans la Boulevard qui est restée essentiellement en conditions hivernales toute la journée, étant donné son orientation:
Piste Boulevard.
Certains sous-bois étaient ouverts mais sans réelle chute de neige depuis le dernier redoux, la base durcie était omniprésente. Les meilleures conditions étaient de loin dans les pistes damées.
Sous-bois 342.Sous-bois 342.
La météo sera de type « canicule » demain avec un mercure au-dessus de 10 degrés. La pluie devrait cependant venir gâcher un peu la sauce mais en soirée donc ce qui laissera une excellente journée de ski de printemps aux chanceux qui pourront se déplacer.
Au cours des dernières années, les visiteurs de certaines stations de ski de la province ont pu voir s’installer de jolis cubes colorés en bordure des pistes. C’est entre autres le cas au Valinouët et à Val Saint-Côme, deux emplacements où nous avons eu l’occasion de séjourner. (La liste complète des emplacements est disponible sur le site de Coolbox.) Avant d’organiser nos fins de semaine de ski, nous n’avions que très peu d’informations sur ce mode d’hébergement; c’est donc une découverte complète que nous avons effectuée lors de nos séjours.
Les Coolbox en bordure de la pente-école du Valinouët.
La petite histoire
Le concept de la Coolbox est simple: c’est une cabine de croisière pour un séjour hivernal directement dans les pistes d’une station de ski. À l’image des bateaux qui sillonnent les mers, les destinations changent avec les saisons, puisque la plupart des Coolbox installées en station de ski sont mobiles d’été en hiver.
Les Coolbox au pied des pentes du Valinouët.
L’idée de créer ces capsules entièrement équipées a germé dans l’esprit d’une famille d’entrepreneurs de la région du Lac-Saint-Jean, Francis, Daniel et Jean-Sébastien Tremblay. Les trois frères oeuvraient déjà dans le milieu de la construction et ont eu l’idée de concevoir des mini-chalets en utilisant les méthodes de fabrication des maisons pré-fabriquées. Contrairement à ce que la forme carrée des Coolbox peut porter à croire, ce ne sont pas des conteneurs reconvertis mais bien des mini-maisons entièrement fabriquées en usine.
L’intérieur de notre Coolbox au Valinouët.
Ce procédé unique donne un espace habitable et transportable d’une saison à l’autre. Les propriétaires de Coolbox ont même développé leur propre système de transport routier afin d’être le plus autonome possible lorsque vient le temps de planifier et d’effectuer les déplacements des unités d’hébergement d’un site à un autre. La mini-maison, entièrement déposée sur des blocs et cales, est déconnectée des différents services (eau, égouts, électricité), retirée de son emplacement et installée sur un fardier puis emmenée au prochain site de villégiature. Le processus inverse (mise au niveau, branchements) est effectué une fois sur place, ce qui permet aux hébergements de servir à l’année longue.
L’intérieur de notre Coolbox autonome à Val Saint-Côme.
Les Coolbox sont présentes dans plus d’une vingtaine de destinations plein-air et le réseau d’hôtellerie est en voie de s’implanter dans d’autres secteurs après 5 ans d’opérations. En 2024, on peut compter 120 Coolbox, lesquelles ont toutes été fabriquées à l’usine de Saint-Prime; toutefois, les opérations ont récemment déménagé dans un nouvel espace à Dolbeau-Mistassini.
À la base de la remontée du Mille-Pieds, à Val Saint-Côme, dans la piste Le Contour.
Le fonctionnement
Le processus de réservation des Coolbox se veut rapide, sans trop d’étapes: on choisit la destination, le nombre de places souhaitées (les Coolbox accueillent jusqu’à 8 personnes selon la taille sélectionnée), les dates de séjour, et la réservation est complétée. Le numéro de la Coolbox qui nous est assignée n’est connue qu’au moment de la récupération des clés au début du séjour.
Un courriel nous est envoyé 72 heures avant le début du séjour, spécifiant les instructions particulières au site: accès et stationnement, transport des bagages, services disponibles, méthode de récupération des clés, conditions particulières liées à l’emplacement. Le même document dicte également les procédures de départ à suivre. Pour certains sites, les clés sont à récupérer dans une boite sécurisée qu’on déverrouille à l’aide d’un code unique envoyé par texto (comme au Valinouët) tandis qu’à d’autres endroits, comme à Val Saint-Côme, les clés sont disponibles à la réception de l’Auberge.
La boite sécurisée pour récupérer les clés au Valinouët.Tout en haut de la pente-école du Valinouët.
En saison hivernale, certaines destinations proposent d’ajouter des billets de ski au séjour à un tarif préférentiel -attention toutefois, si vous disposez déjà de vos billets de ski ou d’un abonnement provincial, assurez-vous que l’item ne se retrouve pas dans votre panier en double. En cas de doute, il est possible de contacter le service à la clientèle pour éclaircir les cas particuliers.
La lumière de la fin de journée est jolie et on est bien au chaud pour l’admirer.En séjournant dans une pente de ski, on découvre la station d’un point de vue différent!
L’organisation dans la Coolbox
La référence à une cabine de croisière en début de ce texte n’est pas par hasard: tout l’espace est pensé pour être maximisé afin d’allier confort et fonctionnalité. On découvre et on apprécie l’ingéniosité des espaces de rangement, en particulier les tablettes grillagées disposées au-dessus d’un radiateur, permettant aux accessoires de sécher après une journée de ski. Chaque Coolbox est toute équipée et le linge de maison est fourni (serviettes, literie). Attention toutefois, si vous arrivez tard et que vous devez coucher des enfants rapidement, pensez à prendre un sac de couchage si vous ne voulez pas avoir à passer une quinzaine de minutes à préparer un lit: l’exercice d’installer de la literie sur des lits superposés dont l’accès est plutôt serré est assez fastidieux! Prévoyez également un peu de temps le jour de votre départ pour nettoyer la vaisselle et retirer la literie.
Les lits queen superposés.L’étage inférieur. Les tablettes grillagées et espaces pour suspendre les vêtements ont été fort appréciés pour faire sécher le matériel.Toutes les Coolbox ont cet espace pour séchage et rangement (derrière la table, sous le micro-ondes) très bien pensé.
L’environnement intérieur de la Coolbox est unique et la décoration différente d’une unité à l’autre, même si la configuration est identique (selon le format). Dans les unités, pas de fla-fla ni d’accessoires purement décoratifs, tout est fonctionnel et simple. Le mobilier est confortable mais pas extravagant et le tout est pensé de manière pratique et assez intuitive. À ceux qui se demandent s’il fait froid dans ces mini-maisons: non! L’espace (288 pieds carrés!) se réchauffe très rapidement lorsqu’on active les thermostats. Le lit de l’étage supérieur est idéal pour les plus frileux, tandis que le lit inférieur est plus frais. En été, s’il fait trop chaud, le confort est assuré par une unité d’air climatisé.
Le lit supérieur. Les stores en toile alternée sont moyennement opaques, pensez à un masque pour dormir si vous êtes sensible à la lumière du matin!La superficie est maximisée. On y circule sans trop de difficulté à plusieurs occupants en prenant soin de ne pas laisser de sacs ou chaussures épars!La “salle de douche”, très petite mais fonctionnelle. Les configurations peuvent être différentes en Coolbox autonome.Les Coolbox sont assez espacées, de sorte qu’on entend la circulation à l’extérieur mais rien des activités intérieures des voisins.
Les Coolbox autonomes
Dans certaines destinations (été comme hiver), quelques unités d’hébergement sont dites autonomes, c’est à dire que la Coolbox n’est raccordée à aucun service d’égout ou d’eau potable. L’électricité est toutefois assurée par le réseau de distribution habituel, mais l’eau (non-potable) est contenue dans un réservoir de 200 litres et les eaux usées sont vidangées à une fréquence déterminée selon l’utilisation de l’unité. À titre informatif, pour deux adultes qui ont pris une douche chaque jour et fait la vaisselle après chaque repas, l’eau n’a pas manqué pour un séjour de 48h. Nous avons pris soin d’écourter légèrement les douches et de ne pas utiliser la chasse de toilette systématiquement. Malheureusement, aucun indicateur du niveau du réservoir n’est visible, ce qui pourrait aider à gérer les habitudes en séjour. Les unités autonomes offrent la même superficie que les régulières, la principale différence se trouve dans les accessoires de cuisine, pour certaines Coolbox: il n’y a pas de four micro-ondes ni de cuisinière mais bien un four-grille-pain et une plaque de cuisson. Chaque Coolbox est également dotée d’un ensemble à fondue électrique, qu’il s’agisse d’une unité autonome ou régulière.
Lors du processus de réservation, vous réaliserez rapidement que le système fonctionne avec une tarification dynamique et que les séjours en semaine sont moins dispendieux que la fin de semaine. La valeur des séjours en Coolbox peut paraitre à première vue plus élevée qu’un séjour dans un hébergement « régulier » (en hôtel/motel) mais les avantages sont indéniables. Il faut prendre en considération la valeur ajoutée que procure l’emplacement des unités: directement au pied des pistes, donc ski-in-ski-out, chaque Coolbox est entièrement indépendante des voisines et il n’y a aucun besoin de partager d’espaces sanitaires, aucun danger d’entendre la télé trop forte du voisin de chambre (d’ailleurs, il n’y a pas d’écran dans les Coolbox!), en plus d’offrir un environnement en pleine nature. C’est au final une juste valeur pour un hébergement de plein air, sans oublier le fait qu’on peut y accéder entre deux descentes pour se réchauffer et manger en évitant la cohue du chalet principal de la station. Ce dernier point a d’ailleurs fait bondir la popularité des unités d’hébergement en période de restrictions sanitaires durant la pandémie: c’était parfait comme petite bulle familiale!
Les lève-tôt peuvent profiter des premières lueurs pour une descente-remontée avant la période d’ouverture (vérifiez les politiques en vigueur dans la station visitée!).Le soleil réchauffe rapidement les Coolbox mais l’aération est facile.On est aux premières loges pour admirer le travail des équipes d’entretien!
Malgré le froid mordant en début de journée, nous avons pris la direction du Mont Avalanche tôt ce matin. Il s’agissait définitivement d’un choix judicieux. Un beau soleil nous attendait et peu de gens y étaient.
Un damage parfait recouvrait l’ensemble du domaine skiable. Nous pouvions donc effectuer de beaux virages sans se soucier de la prise de carres.
Les seuls autres skieurs qui ont osé affronter le froid ce matin étaient ceux du club de compétition. Avec le ciel dégagé, la vue était splendide du haut de notre domaine.
Bien habillé le froid ne se faisait pas trop ressentir et le soleil a rapidement réchauffé le mercure pour agrémenter un peu plus notre sortie… en amenant avec lui quelques skieurs de plus sur les pistes.
Bien sûr il fallait éviter les pistes non-damées, bien qu’il semblait y avoir une couche de neige et une certaines tendreté, mais la réalité était tout autre. Le fond dur était très présent et la glace se faisait ressentir à chaque virage, ce qui rendait l’expérience beaucoup moins agréable.
Il y avait quand même moyen d’aller chercher du plaisir dans les pistes damées. L’Avalanche était ma piste préférée aujourd’hui. Sa configuration permet d’y faire quelques sauts et de s’amuser. J’en ai profité vu que celle-ci est souvent occupée pour la pratique du club de compétition.
J’ai découvert cette montagne il y a cinq ans, ce fut un coup de foudre instantané. Je me fais un devoir de la visiter au moins une fois par année. En discutant avec les habitués tout au long du week-end, tous ont le même discours: c’est la pire saison depuis très longtemps! Malgré tout à mes yeux, c’est très beau et on y fait du beau ski.
Nicolas sortant de la Dame du Nord et entrant dans la Katimavik
Nous avons trouvé les meilleures conditions dans le versant des Diamants blancs, les sous-bois ont une belle neige molle, pas de croûte, mais pas de poudreuse folle non plus. Plutôt à mi-chemin vers le ski de printemps. Des grands fouets ici et là qui normalement seraient ensevelis nous rappellent qu’on n’a pas eu la quantité de neige à la hauteur de la réputation de la région. Certes Nico a planté son bâton dans la Katimavik et plus du 3/4 était sous la neige.
La navette desservant le versant Nord Les Diamants blancs.
Ce versant nécessite de s’acquitter de son passage pour embarquer dans l’autobus qui vous ramènera au pied du versant principal. Un petit prix à payer pour skier les pentes les plus abruptes de la province! Quatre nouvelles pistes se sont ajoutées à l’automne dernier, deux d’entre elles étaient ouvertes aujourd’hui; La crème 35 et la Dame du nord.
Snowscoot
Nous avons eu la chance de voir passer deux snowscoots, c’est littéralement un BMX des neiges, agiles dans leurs mouvements, ils donnaient l’impression que c’était facile. Pas certaine que je donnerais cette impression si c’était moi jouquée là-dessus!
Une neige pour faire du carving.
En piste, celles damées étaient durcies sans jamais être glacées, ce qui donne une neige de carving rapide. Le soleil de l’après-midi ramollissait quelque peu la surface, un peu comme les matins de printemps.
Vue sur les diamants blancs
Ce n’est qu’un au revoir, je me questionne déjà si je reviens avant la fin de la saison pour finir cela en beauté!
La deuxième partie extrême de la piste la Chute libre à Ski La Réserve.La même piste extrême vue à la base de celle-ci.
Avec les constantes variations du climat cet hiver, nous ne savons plus où donner de la tête pour trouver une bonne destination de ski, mais cette fois-ci, nous sommes sûrement tombés à la bonne place. Oui, ce n’était pas parfait comme conditions, mais c’était tout de même bien malgré les circonstances. La veille (vendredi), le mercure est monté à 2 degrés à St-Donat, la neige reçue durant la semaine s’est quelque peu transformée mais pas complètement, ce qui a eu pour effet de skier sur une surface un peu rapide mais avec une belle neige de surface.
Mon neveu Philippe dans le haut de la piste la Luge. Cette piste qui offrait de très bonne conditions aujourd’hui a bénéficié d’une grande quantité de neige fabriquée cet hiver et offre un défi intéressant.Moi-même en action ici, dans le haut de la piste La Lavoie. Je l’ai déjà skié dans de bien meilleures conditions cet hiver, mais comme je vous le mentionnais plus haut, j’ai été agréablement surpris aujourd’hui, car je m’attendais à une surface de neige complètement durcie, glacée et rapide.Mon ami Maxime en action dans la piste Le Boisé, où l’on peut constater l’excellente couverture de neige et cette belle neige fraîche en surface. La région de St-Donat avait reçu deux grosses tempêtes au mois de janvier dernier. Ces tempêtes avaient permis à La Réserve d’offrir du très bon ski jusqu’au chaud redoux du 11 février dernier.La partie centrale de la piste La Pirouette était resplendissante avec ses merveilleuses bosses. Il était agréable de les skier même si elles étaient un peu dures en raison de la température très froide de la dernière nuit, -24 degrés, et de la journée, -13 degrés ! Aujourd’hui (dimanche), la météo sera plus clémente et les bosses vont sûrement ramollir quelque peu. Moi-même en action dans les bosses de la piste de La Pirouette.Mon neveu Philippe ici dans le parc à neige qui venait tout juste d’ouvrir au courant de la semaine avec de nombreux sauts et modules!
Le froid aujourd’hui a calmé l’ardeur des skieurs et planchistes, car ce fut une journée très peu achalandée à la montagne. Aucune attente aux deux remontées principales. Malgré le soleil qui devient de plus en plus chaud, le mercure n’a jamais dépassé les moins 13 degrés. Pratiquement aucun vent car à la Réserve, la montagne est bien protégée des vents provenant de la direction nord, et ce, à notre plus grand plaisir. Aujourd’hui, dimanche, avec une température plus clémente annoncée, – 2 degrés et le ramollissement de la neige, le ski sera des plus agréables. N’oubliez pas la promotion à 25$ à partir de midi ! Bon ski à vous !
Le soleil brillait dans le ciel bleu pâle, signe d’une journée bien froide de février. La visibilité était impeccable, nous permettant d’apprécier toutes les montagnes avoisinantes au chalet du 4. Comme vous pouvez constater avec les grumeaux de neige sur la piste, les pistes ont été bien travaillées pendant la nuit, donnant des conditions rapides et mordantes, à condition d’avoir des skis bien aiguisés. Très peu d’achalandage sur les pistes aujourd’hui, tout le contraire des derniers jours avec les congés américains et ontariens. L’équipe de compétition se mettait à l’oeuvre aujourd’hui dans des conditions rapides et idéales pour un parcours de slalom dans la piste « Stade ». Partout sur la montagne la couverture neigeuse était impeccable, des pistes comme « l’Alouette » étaient même superbes malgré l’altitude nettement inférieure au sommet. Nous avons eu droit à de belles vues toutes la journée et des conditions surprenantes étant donné le gel-dégel des derniers jours. Chapeau à l’équipe d’entretien des pistes pour leurs efforts soutenus malgré l’hiver qui fait des siennes.
De la lumière, il en fallait aujourd’hui pour réchauffer les corps et les coeurs des skieurs! Après avoir connu un (énième) redoux et des conditions semi-printanières vendredi, c’est le retour de l’ère de glace pour la fin de semaine et ce, à travers la province. Ski Garceau n’y faisait pas exception, à la différence qu’il n’y a pas eu de pluie ici (d’autres secteurs ont été moins chanceux). Le damage des pistes a pu être effectué très tôt en matinée, laissant le temps à la neige gorgée d’eau de reposer suffisamment pour être travaillée sans devenir un champ de balles de golf.
L’un des deux télésièges de la station, nommé Lauda en l’honneur du fondateur de Ski Garceau.
C’est donc armés de nos masques en néoprène, de nos gants chauffants et habillés de mérinos de la tête aux pieds qu’on a attaqué les descentes. Les conditions étaient égales partout en montagne: neige granuleuse fine sur base durcie. On n’aurait pas pu espérer mieux dans les circonstances, sachant le défi que représente l’entretien des pistes cet hiver… Notre piste préférée fut la #14 « Les Cimes », pour sa variation d’inclinaison et sa géométrie qui contourne la montagne, offrant plusieurs très beaux points de vue. La lumière nous réchauffait entre les virages, permettant de superbes photos.
En descente dans l’Abrupte.Dans les Cimes.
Nouvelle administration depuis 2023
La saison 2023-24 marque la première saison d’opération du nouveau groupe de dirigeants de la station de Saint-Donat, après des décennies sous le règne de la famille Gauthier. L’annonce de la passation à 10 actionnaires entrepreneurs de la région a été faite en mai 2023, avec des promesses d’investissements pour bonifier l’expérience des skieurs, tout en assurant une continuité rassurante pour les employés et habitués de la station. (Lisez le communiqué ici.) C’est d’ailleurs cette rassurante continuité qui nous a accueilli au service à la clientèle, en la personne de Luce Richard, présente au poste depuis 26 ans. Ses généreux conseils et commentaires ont amélioré notre sortie sur les pistes. La lumière n’était pas qu’à l’extérieur grâce au rayonnement de Luce!
Luce Richard, qui a la station tatouée sur le coeur, à l’image du reste de l’équipe!
Les compétitions, le côté bénéfique
En planifiant notre sortie de ce samedi, nous avons réalisé que les U12 seraient en action dans la piste Rapide XL: les filles d’abord, puis ce sera le tour des garçons dimanche (demain 25 février). Pour les stations, cette masse de parents, amis et famille élargie venue profiter de l’endroit et encourager les jeunes athlètes a nécessairement de quoi occuper: la cafétéria, le bar, la boutique, l’atelier et la location fonctionnaient à plein. Lors d’une saison en dents de scie comme nous connaissons cette année, une date fixe dans un calendrier permet assurément de garantir un certain volume d’argent dans les caisses, chose à ne pas dédaigner lorsque les opérations dépendent majoritairement de la météo…
La jeunesse se prépare à la ronde de descentes dans la Rapide XL.
À Ski Garceau, la compétition n’empiète cependant pas sur toute la montagne. La foule est concentrée à un endroit, et la circulation est très agréable sur le reste des pistes. La Rapide XL est d’ailleurs un des secteurs qui a été remodelés pour faciliter la circulation, tel qu’indique Virigine Provost, responsable des communications à la station: « Étant donné que c’est une piste réservée pour les entrainements du Club de compétition, les coureurs devaient passer par la Route (piste facile), au travers de tous les débutants. Nous avons créée une voie de contournement pour y avoir accès maintenant. » Les éléments récupérés du dynamitage ont été utilisés à l’embouchure de la TOGO, une autre piste à bonne inclinaison.
L’accès modifié à La Route, avec l’embranchement vers la Rapide XL sur la droite (hors-champ).
Les compétitions, le côté obscur
En sachant la tenue de la compétition, ce n’était donc pas une surprise de voir le stationnement bondé… D’ailleurs, peut-être sommes-nous arrivés un peu tard, mais aucun personnel ne veillait à la bonne disposition des voitures, ce qui faisait en sorte que les allées devenaient étroites, certains se stationnaient en rangées de trois voitures, créant nécessairement un sandwich… et d’autres occupaient trop d’espace, donnant l’espoir d’avoir trouvé une place vide mais en réalité inutilisable -extrêmement frustrant du côté des bornes de recharge pour véhicules électriques! Et que dire des équipements de ski laissés à plat au sol aux abords des supports à ski, pourtant libres…
Il y avait foule à la station; il fallait être patient pour circuler à certains endroits et se méfier des skieurs qui arrivent vite au bas des pistes…
Une vraie boutique à la montagne
Si certains parmi vous courent les journées démo pour avoir l’occasion d’essayer des skis avant de faire un choix définitif, pensez à faire un tour par Ski Garceau… la nouvelle boutique offre gratuitement des skis en essai, directement au pied des pentes. C’est le combo parfait entre l’essai et l’adoption: pas de danger d’acheter un ski à l’aveugle ou d’oublier le nom du modèle pour lequel on a eu un coup de coeur! Le service de démo est sans frais et disponible toutes les fins de semaine. La boutique est vaste, fournie, et ne privilégie pas qu’une seule marque, l’éventail de produits est l’un des plus grands qu’on ait vu dans une boutique en station et vaut le détour!
Le kiosque de démo, juste à côté de la nouvelle boutique.Ceci n’est que la moitié de l’espace de la boutique; derrière la photographe, toute la partie “équipement”, qui occupe autant sinon plus de superficie.
Notre séjour était prévu depuis plusieurs mois, je dirais même depuis notre dernière visite en décembre 2022, il était clair que nous allions revenir la saison prochaine. Nous avions choisi fin février, car il est impossible de se tromper avec cette date, la neige sera au rendez-vous. Enfin, en théorie oui.
La familiale
Le manque de neige se fait sentir au travers de la province les stations font des petits miracles pour nous donner du beau ski. Tout au long des 7 heures de route que nous avons parcouru avec peu ou pas de neige qui recouvre le sol, je me suis demandé comment les conditions de skis seraient le lendemain, surtout qu’hier, il faisait 7 degrés et ce matin, il en annonçait -19.
L’entrée de la Panoramique
Arrivée à la station pour l’ouverture, je constate qu’il y a plus de neige que j’aurais pensé. Plus de skieurs aussi, mais jamais d’attente à la remontée. La station reposant entièrement sur la neige naturelle a bien travaillé ses pistes. C’est ferme sous les spatules, mais sans surprise et surtout sans glace, chose à laquelle nous ne sommes pas habitués, nous les skieurs du sud du Québec.
Nico en route pour l’Acadienne
Le versant Nord, rebaptisé les Diamants blancs, était ouvert (à notre grande surprise!) avec 8 pistes. Demain, nous irons probablement faire un petit saut de ce côté. En attendant, on fait du beau ski sur le versant principal avec ses 11 pistes ouvertes, car elles demeurent près du chalet pour se réchauffer.
Une belle journée pour être en ski!
Aujourd’hui il ne manquait pas d’occasion d’aller jouer dehors, car en plus de la journée démo de skis hok (le ski raquette) par Sports Experts, il y avait le sentier de ski de fond et de raquette et même la glissade sur tubes de disponible. Les résidants d’Amqui avaient la chance de skier gratuitement contre une preuve de résidence, demain sera la 2e journée gratuite donc sautez sur l’occasion, car la température sera plus douce et toujours sous un beau soleil.
La plus haute (en altitude) des stations de la vallée de St-Sauveur vaut le détour. Lorsque vous visiterez ce domaine skiable, il vous faudra garder en tête l’idée suivante : pour profiter pleinement de la montagne, il faut lire la station… entre les pistes ! Sommet Olympia constitue 37 pistes réparties sur deux versants et trois secteurs facilement interreliables. Deux chalets offrant les commodités attendues en station accueillent la clientèle pour du ski de jour et de soirée. Réputé pour la qualité de ses larges pistes damées, le domaine skiable offre une panoplie de sous-bois et pistes laissées à l’état naturel, bien dissimulées ici et là sur la montagne. Tous y trouvent leur compte, du débutant au skieur expert.
1. Chamonix/Oslo/Nagano
Amorçons notre visite à partir de la remontée quadruple dotée d’un tapis d’embarquement (remontée C). Pour du dépaysement, je recommande la combinaison des pistes Chamonix, Oslo et Nagano, qui permet d’emprunter un sympathique couloir en marge des pistes longeant la forêt tout en vous ramenant graduellement vers la piste Olympia. Petit conseil, profitez des téléskis pour remonter et faire une descente dans la Piedmont : elle est plus en retrait du domaine skiable et les passages plus rares des skieurs font que les conditions de la piste sont toujours belles.
2. Zermatt
Pour les skieurs désirant un niveau plus relevé, la Zermatt garantit une expérience de glisse des plus satisfaisantes. Offrant un coefficient de difficulté plus élevé, le court rayon sera plus approprié dans cette piste où la largeur du terrain plus limité ainsi que sa pente davantage prononcée au sommet favorisent une descente plus technique.
3. Sous-bois Darwin
Blottis entre les pistes, plusieurs sous-bois de différents degrés de difficulté sont accessibles aux amateurs de ce type de descente. Le dernier-né, le sous-bois Darwin, offre aux skieurs du terrain pentu et une forêt serrée dont les passages entres les rochers nécessitera l’attention de ceux qui s’y aventureront. Le préféré des familles est toutefois le Squikky, qui est une magnifique porte d’entrée pour se familiariser en douceur avec la glisse entre les arbres.
4. Squadra Di Sotto Bosco
On se déplace un peu vers le centre de la montagne, dans le secteur desservi par la remontée Apollo, qui remplace le télésiège triple depuis peu. Mon coup cœur va au sous-bois Squadra Di Sotto Bosco, un classique des Laurentides. De calibre avancé, ce large secteur bien caché accessible à son sommet par la piste St-Anton permettra de s’adonner à une multitude des descentes, dans un terrain asymétrique, pentu où la forêt dense ajoute au niveau de difficulté. Chaque descente sera différente de la précédente tellement le terrain est varié.
5. L’Aiguille de Piedmont
Après avoir découvert l’ensemble du domaine skiable tout en graduant l’intensité des descentes, nous voici devant le sommet de l’Aiguille de Piedmont. Desservi par une remontée quadruple (A), le secteur regroupe majoritairement des pistes réservées aux skieurs(es) et planchistes experts ou avancés. L’Aiguille de Piedmont forme un mur intimidant lorsque nous sommes au bas de celle-ci. Amateur de sensation forte, vous serez servi à souhait en dévalant le pitch de l’Aiguille: vos quadriceps ainsi que vos muscles stabilisateurs travailleront avec acharnement afin de bien vous tenir collé à la piste. C’est l’endroit tout indiqué pour des descentes dynamiques où on travaille la technique dans les virages.
5 bis. Les pistes au naturel
On ne boude pas son plaisir des pistes au naturel au Sommet Olympia! Les pistes St-Anton, la vieille St-Moritz ainsi que la Brassard permettront de skier sur des surfaces laissées à l’état naturel. Le terrain accidenté et pentu caractérise bien la St-Anton notamment dans la seconde partie de la descente. Quant à la Brassard, directement située sous la remontée, elle constituera une magnifique piste à bosses lorsque bien enneigée. Enfin, la vieille St-Moritz sillonnera à travers la forêt empruntant un corridor serré.
Une visite au Mont Olympia vous permettra de découvrir une station aux multiples facettes et surtout n’oubliez pas de « lire » la station entre les pistes !