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    En images: Sommet Olympia, 14 mars

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    Ah! La journée qu’on ne voulait pas voir se terminer! La quintessence du ski de printemps en chandail et en après-ski sur la terrasse, on l’a bien eue aujourd’hui. Gordon se prélasse devant sa bière et prend tout son temps avant de quitter la station. D’ailleurs, j’arrive à la maison tard pour faire ma chronique…

    La journée débute sur un tapis parfait et légèrement sous le point de congélation. D’ici une heure, tout va ramollir et devenir de plus en plus collant et excitant! Il n’y a pas un seul moment durant lequel les skis dérapent. Pour peu qu’on mette à carres, les skis s’enfoncent profondément.

    Alors que l’achalandage est très faible, quelques enfants prennent des leçons de ski et de planche à neige. L’enthousiasme est à son comble, car chacun sait qu’il ne reste que peu de semaines avant de devoir renoncer à Sommet Olympia. D’ici là, les conditions sont excellentes et l’enneigement, plus que suffisant pour s’amuser sans crainte d’arracher sa base!

    Signe d’un thermomètre hypertrophié, la maman a dit: « Oui, vous pouvez enlever votre manteau »! Elle n’a pas eu à répéter.

    Le magnifique sous-bois Brusson a fini de nous emballer pour la saison. À regret pour nous. En effet, il demeure assez bien recouvert de neige, mais les obstacles deviennent de plus en plus problématiques.

    En l’absence d’avantage de visiteurs, on pourrait croire la station désertée, oubliée ou négligée. Détrompez-vous, tous ceux présents aujourd’hui sont en mode festif. Rires, cris et exclamations sont bien sonores. Derrière les supports à skis, la terrasse ne dérougit pas et chacun veut rapidement remonter sur ses planches. Cependant, la neige qui s’allourdit de demi-heure en demi-heure a tôt fait de calmer les ardeurs des jambes devenues également lourdes.

    Plusieurs membres de ces familles en congé scolaire passent la journée entière à se prélasser sous le soleil en jouant aux cartes et en accueillant leurs enfants qui reviennent périodiquement leur faire une grimace le temps d’un « bye, bye » furtif.

    Mont SUTTON: nombril de semaine, jour de grâce! 13 mars 2024

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    En arrivant quelques moments après l’ouverture à la montagne, je savais que j’avais déjà du « retard » sur les meilleures descentes de la journée. Tellement que j’en ai oublié de démarrer ma montre GPS qui enregistre toutes mes activités! Pour les maniaques des statistiques, quel drame! Surtout lorsqu’un ennuagement est prévu dès la mi-journée, avec une augmentation de la température et de l’humidité ambiante, ce qui se traduit par une transformation de la neige. Pas de temps à perdre!

    Bon nombre de pistes sont encore entretenues avec ces machines moins pesantes, plus maniables, qui permettent de préserver le mince couvert neigeux. Vive le ski à l’ancienne!

    Skier avec un local

    C’est généralement un avantage! Quand on a un local comme guide, on ne perd pas de temps à chercher nos descentes, on décide de la prochaine piste pendant la remontée, et surtout, on sait déjà quel côté prendre entre gauche, ou droite (l’autre gauche!) lorsque le débarcadère arrive… Mais si vous n’avez pas la chance de connaitre un skieur local, n’hésitez pas à consulter les guides ambassadeurs qui sont postés dès l’accueil aux abords du chalet principal. Ils sauront vous renseigner sur les secteurs ouverts, les meilleurs choix à faire pour éviter les files d’attentes, et surtout, comment maximiser vos descentes et remontées en fonction des secteurs que vous souhaitez visiter, ce qui est plutôt particulier au Mont SUTTON. (Et ceux qui sont curieux, ne me posez pas de questions sur les aspects négatifs de skier avec un local, je n’en vois pas! Dis-je, en titubant faiblement vers mon lit pour aller reposer mes jambes…)

    Le local est souvent aperçu de dos, filant à vive allure devant nous, puisque le relief des descentes n’a plus de secret pour lui. Ici, il profite de la bénédiction de la Chouette Lapone (voir plus bas.)
    Les guides de la station, facilement reconnaissables au gros point d’interrogation au dos du manteau.

    Skier de manière contre-intuitive

    Au Mont SUTTON, la ligne de pente est toujours un peu complexe. Même si les pistes plus larges présentent un devers un peu moins marqué; les pistes boisées, qui respectent la géomorphologie de la montagne, ont souvent des profils qui favorisent un comportement répétitif. Comprendre: tout le monde finit par passer intuitivement à la même place. L’effet pervers de ce réflexe naturel est que certains virages sont rapidement grattés, dénués de neige, et que les bosses se forment systématiquement aux mêmes endroits. Évidemment, les découverts apparaissent rapidement. L’effet contraire est que… si vous pensez en-dehors de la boite, à vous les virages dans la neige moins tassée et sur les surfaces plus douces! Je vous conseille de casser votre rythme, de faire deux virages dans la même direction, ou à raccourcir un rayon, et vous aurez devant vous une ligne complètement différente, beaucoup moins fréquentée. (Vous me remercierez au Tucker!)

    Le bas de la Bou-bou, déjà bien exposé au soleil. Ici, le local peste d’avoir pris une ligne en pleine lumière pour la photo plutôt que d’être resté dans l’ombre…
    Les conditions des pistes de calibre intermédiaire se dégradent moins rapidement. Pensez à les visiter en fin de journée, vous aurez droit à de doux virages!

    Skier le nez en l’air

    Quand on est pressé par le désir de profiter des meilleures conditions au sol, on est moins sensibles à l’environnement. Au Mont SUTTON, il y a toutefois de quoi plaire aux contemplatifs, ceux qui apprécient se perdre dans les dédales, descendre lentement, et admirer ce que les paysages ont à offrir. Au-delà des panoramas naturels, la station recèle de petites oeuvres d’art disséminées ici et là dans la montagne. Vous en avez certainement déjà aperçu quelques-unes, qui sont plus faciles à voir que d’autres. Parmi celles-ci, le Grand Pic (secteur VII), et la Chouette Lapone (secteur II, vue sur la photo plus haut). Mon coup de coeur va toutefois à l’oeuvre Maman et Bébé, deux porc-épics cachés en hauteur à l’entrée du sous-bois Youppe-Youppe. (Si vous êtes curieux de découvrir toutes les oeuvres cachées dans la station, elles sont répertoriées dans cette page, qui indique leur emplacement!)

    Le Grand Pic du secteur VII, qui a vu sa huppe retravaillée récemment, de toute évidence!
    Le Grand Pic sous son autre profil. On peut voir la différence dans la huppe. (Archives de 2013)
    Maman et Bébé, sculpture de deux porc-épics fort bien intégrée dans le paysage.
    Ce bonhomme de neige jovial ne figure pas dans la liste de l’exposition permanente! Il doit faire partie de l’équipe des travailleurs saisonniers…

    Owl’s Head: la tête enneigée, 12 mars 2024

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    Ça faisait déjà trop longtemps que j’avais visité cette station. Pour tout dire, l’occasion d’y skier ne s’était pas présentée depuis le changement de mains qui a eu lieu en 2019. J’avais un regard « neuf » sur des choses plus du tout nouvelles pour les skieurs qui fréquentent régulièrement l’endroit. J’ai donc découvert le « nouveau » chalet principal… j’ai été ravie d’y circuler aisément et d’y trouver plusieurs sorties et aires dégagées. La lumière entre maintenant au-delà du service client, l’utilisation des espaces communs est mieux songée, et pour ne pas déstabiliser les habitués, tous les services sont encore aux mêmes emplacements. Gagnant-gagnant! 

    Le chalet principal au pied des pentes
    Comme de plus en plus de stations au Québec, Owl’s Head est dotée de guérites RFID pour gérer l’accès aux remontées mécaniques. Ici, le peu d’attente vécue à la chaise du Sommet en cette journée ensoleillée.

    L’origine du nom

    En creusant un peu sur le site de la station et sur le site de la Commission de toponymie du Québec, on y apprend que le nom de la « Tête de Chouette » n’est pas issu d’une ressemblance avec l’oiseau nocturne mais bien d’un peuple des premières nations. En effet, l’appellation « proviendrait d’un groupe d’Abénakis de la région qui voyaient dans le profil du mont une ressemblance avec la physionomie leur chef dénommé Owl » (source: site de la Commission de toponymie). Pour la suite du clin d’oeil, les Abénakis seraient aussi à l’origine de la légende de Memphré, le monstre du lac Memphrémagog. D’ailleurs, plusieurs noms de lacs et monts de la région sont des dérivés ou des déformations de noms issus de la langue abénakise. 

    Ce lac, qu’on peut admirer en grande partie dégelé. En réalité, il n’a jamais complètement gelé cet hiver!

    Les activités du printemps

    Traditionnellement, Owl’s Head organise une levée de fonds pour la patrouille, sous la forme d’une fête printanière avec plusieurs activités et concours de costumes: le Hoot. Cette journée a toujours lieu à la fin mars; cette année, c’est prévu pour le 30 mars. Un autre événement a été annoncé il y a un moment déjà, le Défi Alpine, qui aura lieu le 23 mars 2024. La station a fabriqué amplement de neige et le Défi n’a pas lieu dans sentiers de randonnée alpine (déjà fermés): les ascensions seront effectuées dans la Lilly’s Leap, en suivant un tracé balisé et sécuritaire.

    La courbe de départ de la Lilly’s Leap.
    Plus le soleil est chaud, plus on prend le temps de s’attarder au sommet pour admirer la vue.

    Conseil d’amie: gérer ses bottes de ski au printemps

    Si vous avez déjà célébré de pouvoir enfiler vos bottes de ski plus aisément grâce aux températures plus douces, c’est bien parce que le plastique de la coquille des bottes s’est ramolli au « chaud ». En effet, la rigidité (en anglais: « flex ») des bottes est mesurée à une température avoisinant les -5 degrés Celsius. Ainsi, une botte placée dans une température inférieure à -5°C sera plus rigide, et l’effet inverse se produira lorsque le mercure se situera du côté positif. La suite est logique: si votre botte est plus « molle » au chaud, votre indice de rigidité est affecté.

    Les pistes plus abruptes offraient des conditions de neige sèche travaillée mécaniquement, tandis que dans les portions inférieures, au soleil, la surface se transformait légèrement. Ce changement de consistance de surface constitue un défi supplémentaire pour les skieurs moins habitués!

    Il n’y a pas de chiffre exact à affirmer concernant la différence de rigidité mais une chose est sûre, au printemps, vous devez prendre soin d’attacher vos bottes un cran plus serré. C’est vrai pour compenser la souplesse nouvellement acquise du plastique de la coquille, mais aussi pour compenser les épaisseurs en moins que vous portez à l’intérieur de la botte: peut-être une chaussette plus mince, peut-être des sous-couches plus minces ou absentes, bref, cette soustraction de millimètres a un impact sur la surface de contact de vos bottes sur votre jambe et votre pied. Ce jeu de quelques millimètres affectera votre contrôle, et augmentera les risques de blessures. Donc, pensez à ajuster vos boucles, et à vous assurer que vos bottes sont toujours aussi efficaces pour transmettre vos mouvements à vos skis!

    Aussi, est-ce utile de vous rappeler de ne pas les laisser balloter librement dans le coffre de la voiture après la journée de ski, et de bien les sécher (idéalement en retirant le chausson) entre chaque sortie? Ces soins augmenteront la durée de vie de toutes les composantes de vos bottes… ce qui a un effet positif sur votre sécurité en piste!

    Un bref portrait des conditions à Owl’s Head

    La quinzaine de centimètres tombés dans les dernières 48h aura fourni un décor hivernal et servi à rafraichir les conditions en piste. Aucun sous-bois n’était accessible aujourd’hui et il ne fallait pas regarder bien longtemps pour comprendre pourquoi! Par contre, l’arrivée du soleil a largement contribué à la qualité de la journée. En début d’après-midi, les sections les plus exposées ont commencé à présenter une neige un peu transformée. Ça sera tout aussi beau pour le reste de la semaine, malgré l’ennuagement qui surviendra dès mercredi. Pour beaucoup de stations dans les Cantons, c’est le meilleur du ski depuis plusieurs semaines: si vous avez des journées skinusite, c’est le moment d’en profiter!

    Cette petite famille a trouvé LE meilleur endroit pour pique-niquer.
    Ici, on lorgne du côté de la voisine vermontoise, Jay Peak. Les exclamations (en anglais) sont nombreuses à ce tournant!

    En images : Massif du Sud, 12 mars 2024

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    Cette journée de ski alpin au Massif du Sud est simplement magnifique. Les pistes, recouvertes d’une poudreuse fraîche, offrent une surface parfaite pour les amateurs de ski. La sensation douce sous les skis met une parenthèse hivernale dans cet hiver printanier.

    Avec une température idéale d’environ -5 degrés Celsius, l’air frais ajoute une touche de vivacité à la matinée. Dès l’ouverture, les skieurs et planchistes sont impatients de dévaler les pistes enneigées dans ces conditions parfaites.

    Dès les premières descentes, l’excitation s’empare des skieurs. Les pistes, soigneusement damées avec une texture de neige légèrement ferme permettent des descentes fluides et rapides. La sensation de glisser sur cette poudreuse damée est exaltante, on l’avait presque oubliée. Chaque virage évoque une danse synchronisée entre le skieur et la montagne.

    La neige molle sous les skis ajoute cette touche de douceur à l’expérience. Chaque virage est accompagné du doux murmure de la neige éclatante, créant une mélodie naturelle qui semble rythmer la descente. La fameuse piste 5, bien remplie de neige molle, se présente d’ailleurs dans ses meilleures conditions.  

    Les amateurs de sensations fortes trouvent leur bonheur dans les sous-bois ouverts. Les arbres, parés de leur manteau blanc, encadrent la descente avec une beauté pittoresque. La neige molle malléable ajoute une dimension supplémentaire de plaisir, ce qui permet aux skieurs de s’immerger dans un paysage hivernal féérique en sinuant entre les arbres. C’est le cas dans la Bipolaire, mon sous-bois préféré de la journée. Dans les autres sous-bois, il faut tout de même faire attention aux souches qui ne sont pas loin…

    Cette journée au Massif du Sud restera gravée dans la mémoire d’un hiver à oublier. Ce fut une véritable évasion hivernale, entre les pistes damées, la neige molle, les sous-bois et la température parfaite, chaque élément se combinait harmonieusement pour offrir un souvenir de ski alpin inoubliable.

    Le Massif du Sud est ouvert tous les jours jusqu’au 17 mars. C’est présentement l’hiver là-bas, profitez-en!

    En images: Val Saint-Côme, 11 mars 2024

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    Journée de lendemain de tempête aujourd’hui à Val Saint-Côme. La station était fermée hier en raison d’une panne d’électricité donc l’espoir était de trouver, qui sait, quelques lignes de poudreuse intouchées aujourd’hui. Malheureusement, en matinée, triste constat que de me rendre compte que la station a damé ses pistes avant le regel. Le résultat a été de conditions de ski d’environ 5cm de poudreuse sur une base de béton armé. Le terrain skiable se limitait en matinée aux pistes qui avaient été damées vraisemblablement la veille avant le regel. Ce n’est pas compliqué, la base était carrément figée et le corduroy est resté omniprésent jusque tard en après-midi, non pas par le faible achalandage mais en raison du regel comme ici dans la Grande-Allée:

    Piste Grande-Allée.

    Même avec des skis raides comme mes FIS Slalom, il fallait rester sur nos gardes et la mise à carre pour un carving agressif était peu possible, tant à cause de la base durcie que le fait que la neige formait des amoncellements donnant une double-densité comme ici dans la Geneviève Simard:

    Piste Geneviève Simard.

    Les conditions se sont cependant améliorées en après-midi quand la température est remontée autour de -2 où la base s’est mise à légèrement ramollir tout en restant en conditions hivernales mais ce fut de loin les descentes les plus agréables de ma journée. Les pistes à angle moyen de calibre intermédiaire offraient d’ailleurs les meilleures conditions permettant un bon carving comme ici dans le Gollé:

    Piste Gollé.

    La neige tombée hier s’est vraisemblablement compactée parce que le mercure dans la région était légèrement au-dessus de 0. Il est tombé beaucoup de neige et l’accumulation totale d’environ 10cm sous-estime la quantité de neige qui est tombée hier. Surprise de taille en après-midi même, alors que je croyais que la station avait lancé la serviette pour les pistes à enneigement naturel: le sous-bois les Cèdes était ouvert. Le temps de chausser mes skis larges et je m’empressais de dévaler cette piste à enneigement naturel!

    Sous-bois les Cèdres.

    Notez bien que les conditions y étaient difficile, parfois avec un 5cm de poudreuse sur une base durcie qui défonçait par moment. Certains virages étaient moins évidents. Fait surprenant, comme mentionné, cette chute de neige de 10cm est très dense et a carrément enfoui plusieurs endroits à découvert. Tout n’est donc pas perdu pour le terrain naturel.

    La météo devrait être de type printanier dans les prochains jours donc la base devrait ramollir. Les dameuses s’affairaient en après-midi à passer plusieurs fois dans la piste Cascades pour justement casser cette croûte et être prêts demain pour offrir vraisemblablement de bien meilleures conditions avec cette neige nouvelle mélangée à la base.

    Bon ski!

    En images: Sommet St-Sauveur, 11 mars

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    Que reste-t-il de la non-tempête, du non-évènement, des précipitations du week-end? On a hérité d’une neige ayant passé à travers tous les cycles de transformation imaginables. En 24 heures! Ce matin c’est damé ferme, mais bien. Des skis bien affûtés et de la graisse de quadriceps produisent des résultats probants. Les balles de ping-pong apparaissent lentement au fil de la journée. Le vent, quant à lui, contribue à polir les surfaces qui s’en passeraient bien.

    Pas exactement ensevelis, les meubles de la terrasse se réveillent quand même sous 4-5 centimètres de neige compactée et gelée. Au total, la station a sans doute reçu autour de 10 centimètres de nouvelle neige. On ne s’en plaint pas. On l’aurait seulement souhaitée plus duveteuse! Je lève mon chapeau aux opérateurs de dameuses qui, encore une fois, sauvent la donne.

    Si vous avez le choix des armes cette semaine, préférez les skis de piste de type carving. En cours de journée, cependant, les températures devraient remonter suffisamment pour faire ramollir la neige et davantage accomoder les autres types de ski. Les p’tits matins quant à eux, ne donneront pas lieu à beaucoup de neige collante…

    Si vous optez pour des descentes en bosses, vous aurez beaucoup d’espace pour vous seul. Vous ne risquez pas de vous faire bousculer car ces surfaces luisent au soleil, ce qui rend bien l’état des lieux. Par contre avec un peu de patience, les après-midis devraient pouvoir offrir des bosses plus gentilles avec les genoux.

    Il y a encore relâche scolaire dans plusieurs régions. On retrouve donc sur les pentes un bon nombre de familles en vacances. Cependant, aucune attente notoire n’est observée aux remontées, ni à la cafétéria. Même si les conditions sont très rapides et lorgnent du côté obscur de la dureté, une journée de relâche sur les pistes de Sommet St-Sauveur bat n’importe quelle journée d’école! Foi de prof…

    Côté sous-bois, « c’est pas vargeux »! Bien que le sol soit suffisamment recouvert, les surfaces gelées sont dures, dures et bruyantes, bruyantes. Cependant quiconque aimerait ces conditions dignes de la face nord du K2, rien ne les empêche de mettre au défi leur tolérance aux vibrations et au bruit.

    Avec son foyer au gaz, ses chaises de jardin et son orientation favorable le Café Terrasse est un havre pour quelques skieurs et planchistes qui souhaitent se protéger du vent. Car, aussi bien le dire, aujourd’hui il vente en simonak!

    Situé à deux minutes d’auto de la station, le village de St-Sauveur permet de terminer sa journée de glisse en toute quiétude avant de reprendre la route et d’affronter le trafic de fin d’après-midi à mesure qu’on se rapproche de Montréal. Pour notre part, ce petit café, bien tranquile au moment où nous y mettons les pieds, est un de nos arrêts préférés avant de quitter la région. L’Américano a vite fait de recharger mes batteries après une journée de ski exigeante et invitant à la sieste éclair.

    Le Massif de Charlevoix, 10 mars 2024: 45 cm de fun brut !

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    On avait choisi notre date il y a quelques semaines déjà et voilà qu’on tombe sur LA tempête de la saison ! Entre 6h00 et 18h00, il est tombé près de 45 cm de neige. La chance qu’on a !

    Desjardins

    C’est avec cette vue devant mes skis que la journée a débuté. Une Desjardins et une petite famille aussi heureuse que moi d’être là. Vite, je pars rejoindre les amis au télésiège du Camp Boule ! La station de ski est silencieuse, sauf une corneille qui se fait entendre. D’ailleurs, connaissez-vous l’expression « la tempête des corneilles »? Cette tempête survient durant le temps des sucres et apporte de la neige mouillée et lourde. Oui, la neige est compacte, mais pas trop lourde et se skie bien.

    Départ de la Simard

    Après avoir ouvert la Pellerin (euh, pas de photos, car j’étais trop pressée d’en profiter !!), on se dirige vers la Simard le sourire jusqu’aux oreilles. Il neige intensément et les traces des skieurs précédents se remplissent rapidement.

    Simard

    Pas besoin de se presser au Massif. Le dimanche est une journée plus tranquille et nous avons les pistes à nous seuls ou presque. Voilà la Simard qui s’offre à nous. C’est fantastique ! Vers 10 h, il a neigé 12 cm/heure pendant un moment et il ne vente presque pas. On enfile les virages, les pentes, les remontées sans s’arrêter.

    La Simard

    La Simard est moins fréquentée et les bosses prennent plus de temps à se former. Une piste que j’aime particulièrement et que je n’hésite jamais à descendre deux ou trois fois la même journée.

    La Tremblay

    La Tremblay, habituellement en bosses, a été travaillée voilà quelques jours. C’est donc un fond damé recouvert de bosses molles qui attendait les skieurs. C’est une excellente décision d’offrir cette piste au plus grand nombre. D’ailleurs, le Massif a augmenté le nombre de pistes damées tout au long de la saison, soit désormais 65 % du domaine skiable.

    La Tremblay

    Pas la peine d’explorer d’autres secteurs que celui du Camp Boule. Tout au bas de la montagne, la neige était beaucoup plus lourde et mouillée. Le dénivelé étant important, la neige est parfois complètement différente entre la base et le Camp Boule, surtout au printemps.

    La Pellerin

    Plusieurs types d’hébergements sont disponibles au Massif. Grande nouveauté, vous pouvez dès maintenant réserver les Maisons Grande-Pointe, de nouvelles maisons en rangée situées entre la remontée Grande-Pointe et Maillard Express. Un véritable ski-in, ski-out.

    Maisons Grande-Pointe. Crédit photo : Massif de Charlevoix.

    Si vous pensez rater l’après-ski au sommet en étant hébergé à la base de la montagne, la télécabine est en opération jusqu’à 22 h 30 les vendredis et samedis. Et ce n’est pas les activités et les événements qui manquent ces prochaines semaines : le classique Massif Open le 23 mars et le Reggae Bash et le Splash le 6 avril. Toute la programmation est ici. Merci à cette tempête des corneilles qui va assurer une fin de saison plus agréable !

    Accumulation de la journée du 10 mars entre 6h et 18h30.

    En images: Ski Vallée Bleue, 10 mars 2024

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    Ce matin le retour provisoire de l’hiver et des décors féériques enneigés propre à Ski Vallée Bleue, il fallait en profiter!

    Nous sommes arrivés quelques minutes avant l’ouverture et déjà, le stationnement est à quelques véhicules d’être plein. 170 coureurs U12 et leur famille sont présents à la montagne. Ils sont tous agglutinés au bas de la piste Expert donc une fois en piste, nous n’avons à peu près pas connaissance de toute la cohue de ce côté.

    La station n’a pas mentionné combien de neige il est tombé dans les derniers 24h, mais j’évalue entre 5 et 10 cm de neige bien mouillée et collante, ce qui rendait les conditions de glisse pratiquement parfaites. Plus difficile à manœuvrer pour les gens en apprentissage certes. Par contre, c’étaient les conditions préférées de ma conjointe lorsqu’elle était en apprentissage, car ça glisse moins vite, on peut plus facilement sortir de sa zone de confort dans des pistes de calibre plus élevé sans avoir crainte de la glace (mais ça, il n’y en a jamais ici grâce à un excellent travail des pistes peu importe les sauts d’humeur de Dame Nature!).

    20 pistes sur 24 de disponible, même celles non damées. J’espérais pouvoir refaire le nouveau sous-bois Foret des Lingat mais il était fermé, la météo en yoyo ne l’a sans doute pas épargné. Ce n’est pas grave, les autres pistes étaient fort agréables et la couverture était bonne.

    Dans l’autre extrémité de la montagne les adeptes de remontée alpine pouvaient enfiler leurs ascensions au travers des jeunes et moins jeunes en perfectionnement de leurs virages. Cette journée clôt merveilleusement la semaine de relâche.

    En images: Avalanche Culture Plein Air, 10 mars 2024

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    À mon réveil ce matin, je croyais que nous avions changé de mois au lieu d’avancer l’heure. Un épais tapis blanc recouvrait le sol. Étions-nous revenus au début de l’hiver? Je ne pouvais rater cette occasion d’aller skier une belle petite station lors des jours de neige. Direction Avalanche Culture Plein Air!

    Malgré la lourdeur de la neige, je fus surpris de sa texture en montagne. Légèrement mouillée, mais quand même un peu légère. Elle ne s’accumulait pas en bosse et offrait une quasi sensation de poudreuse.

    Par contre, il fallait avoir une certaine expérience dans ce type de conditions. Une bonne vitesse était nécessaire, mais la neige nous faisait freiner et tomber. Fiston avait un peu de misère et se retrouvait souvent dans de drôle de positions.

    Les conditions sont restées agréables jusqu’en milieu d’après-midi. Plus le mercure montait, moins la glisse était égale et rapide, ajoutant au défi de la journée. Il était toutefois agréable de skier de la neige fraîche… qui fut une denrée rare cette hiver.

    Malgré le couvert parfois mince par endroits, il y avait moyen de faire quelques sauts et d’atterrir tout en douceur. La joie se voyait dans le visage des skieurs.

    Heureusement, les skieurs de damé y trouvaient aussi leur compte. Aucune plaque de glace en vue, une bonne couverture de neige fraîche qui ne s’entassait pas et offrait une belle surface de glisse.

    Même les pistes les plus abruptes offraient une condition de neige parfaite. Espérons que ce ne soit pas la dernière tempête de l’hiver. Ce fut une journée revigorante et un baume sur notre hiver peu neigeux.

    En images : Mont Gleason, 9 mars 2024

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    Les magiciens de l’équipe de montagne de la Station du Mont-Gleason nous ont assuré des conditions de glisse hors-du-commun et inespérées en ce beau et doux samedi de mars. Ils ont bien fait de repartir les canons à neige lors des dernières nuits froides. La couverture était de complète à excellente sur majorité des pistes ouvertes.

    La Ling était la seule piste avec plusieurs découverts, mais aussi avec d’amusantes bosses de neige du printemps!

    Le Happening de la Relâche battait son plein de 12h à 16h, pour le plus grand plaisir des familles. Breuvages, grignotines et tire d’érable étaient au menu du bunker ainsi que des jeux et tirages offerts par des commanditaires.

    La mascotte de l’équipe de hockey junior majeur les Tigres de Victoriaville était présente pour égayer les enfants!

    À mon grand étonnement, la piste 8 était très bien enneigée malgré l’absence totale de neige au sol dans la région.

    Le chalet du sommet, avec son service alimentaire hors-pair et son feu de bois, est sans contredit un incontournable à Gleason. Une visite de la montagne ne serait pas complète sans s’y arrêter un moment.

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