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    En images: Ski La Réserve, 24 février 2024

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    La deuxième partie extrême de la piste la Chute libre à Ski La Réserve.
    La même piste extrême vue à la base de celle-ci.

    Avec les constantes variations du climat cet hiver, nous ne savons plus où donner de la tête pour trouver une bonne destination de ski, mais cette fois-ci, nous sommes sûrement tombés à la bonne place. Oui, ce n’était pas parfait comme conditions, mais c’était tout de même bien malgré les circonstances. La veille (vendredi), le mercure est monté à 2 degrés à St-Donat, la neige reçue durant la semaine s’est quelque peu transformée mais pas complètement, ce qui a eu pour effet de skier sur une surface un peu rapide mais avec une belle neige de surface.

    Mon neveu Philippe dans le haut de la piste la Luge. Cette piste qui offrait de très bonne conditions aujourd’hui a bénéficié d’une grande quantité de neige fabriquée cet hiver et offre un défi intéressant.
    Moi-même en action ici, dans le haut de la piste La Lavoie. Je l’ai déjà skié dans de bien meilleures conditions cet hiver, mais comme je vous le mentionnais plus haut, j’ai été agréablement surpris aujourd’hui, car je m’attendais à une surface de neige complètement durcie, glacée et rapide.
    Mon ami Maxime en action dans la piste Le Boisé, où l’on peut constater l’excellente couverture de neige et cette belle neige fraîche en surface. La région de St-Donat avait reçu deux grosses tempêtes au mois de janvier dernier. Ces tempêtes avaient permis à La Réserve d’offrir du très bon ski jusqu’au chaud redoux du 11 février dernier.
    La partie centrale de la piste La Pirouette était resplendissante avec ses merveilleuses bosses. Il était agréable de les skier même si elles étaient un peu dures en raison de la température très froide de la dernière nuit, -24 degrés, et de la journée, -13 degrés ! Aujourd’hui (dimanche), la météo sera plus clémente et les bosses vont sûrement ramollir quelque peu.
    Moi-même en action dans les bosses de la piste de La Pirouette.
    Mon neveu Philippe ici dans le parc à neige qui venait tout juste d’ouvrir au courant de la semaine avec de nombreux sauts et modules!

    Le froid aujourd’hui a calmé l’ardeur des skieurs et planchistes, car ce fut une journée très peu achalandée à la montagne. Aucune attente aux deux remontées principales. Malgré le soleil qui devient de plus en plus chaud, le mercure n’a jamais dépassé les moins 13 degrés. Pratiquement aucun vent car à la Réserve, la montagne est bien protégée des vents provenant de la direction nord, et ce, à notre plus grand plaisir. Aujourd’hui, dimanche, avec une température plus clémente annoncée, – 2 degrés et le ramollissement de la neige, le ski sera des plus agréables. N’oubliez pas la promotion à 25$ à partir de midi ! Bon ski à vous !

    En images : Mont SUTTON, 24 février 2024

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    Le soleil brillait dans le ciel bleu pâle, signe d’une journée bien froide de février. La visibilité était impeccable, nous permettant d’apprécier toutes les montagnes avoisinantes au chalet du 4.
    Comme vous pouvez constater avec les grumeaux de neige sur la piste, les pistes ont été bien travaillées pendant la nuit, donnant des conditions rapides et mordantes, à condition d’avoir des skis bien aiguisés.
    Très peu d’achalandage sur les pistes aujourd’hui, tout le contraire des derniers jours avec les congés américains et ontariens.
    L’équipe de compétition se mettait à l’oeuvre aujourd’hui dans des conditions rapides et idéales pour un parcours de slalom dans la piste « Stade ».
    Partout sur la montagne la couverture neigeuse était impeccable, des pistes comme « l’Alouette » étaient même superbes malgré l’altitude nettement inférieure au sommet.
    Nous avons eu droit à de belles vues toutes la journée et des conditions surprenantes étant donné le gel-dégel des derniers jours. Chapeau à l’équipe d’entretien des pistes pour leurs efforts soutenus malgré l’hiver qui fait des siennes.

    Ski Garceau, 24 février 2024: de coeur et de lumière

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    De la lumière, il en fallait aujourd’hui pour réchauffer les corps et les coeurs des skieurs! Après avoir connu un (énième) redoux et des conditions semi-printanières vendredi, c’est le retour de l’ère de glace pour la fin de semaine et ce, à travers la province. Ski Garceau n’y faisait pas exception, à la différence qu’il n’y a pas eu de pluie ici (d’autres secteurs ont été moins chanceux). Le damage des pistes a pu être effectué très tôt en matinée, laissant le temps à la neige gorgée d’eau de reposer suffisamment pour être travaillée sans devenir un champ de balles de golf.

    L’un des deux télésièges de la station, nommé Lauda en l’honneur du fondateur de Ski Garceau.

    C’est donc armés de nos masques en néoprène, de nos gants chauffants et habillés de mérinos de la tête aux pieds qu’on a attaqué les descentes. Les conditions étaient égales partout en montagne: neige granuleuse fine sur base durcie. On n’aurait pas pu espérer mieux dans les circonstances, sachant le défi que représente l’entretien des pistes cet hiver… Notre piste préférée fut la #14 « Les Cimes », pour sa variation d’inclinaison et sa géométrie qui contourne la montagne, offrant plusieurs très beaux points de vue. La lumière nous réchauffait entre les virages, permettant de superbes photos.

    En descente dans l’Abrupte.
    Dans les Cimes.

    Nouvelle administration depuis 2023

    La saison 2023-24 marque la première saison d’opération du nouveau groupe de dirigeants de la station de Saint-Donat, après des décennies sous le règne de la famille Gauthier. L’annonce de la passation à 10 actionnaires entrepreneurs de la région a été faite en mai 2023, avec des promesses d’investissements pour bonifier l’expérience des skieurs, tout en assurant une continuité rassurante pour les employés et habitués de la station. (Lisez le communiqué ici.) C’est d’ailleurs cette rassurante continuité qui nous a accueilli au service à la clientèle, en la personne de Luce Richard, présente au poste depuis 26 ans. Ses généreux conseils et commentaires ont amélioré notre sortie sur les pistes. La lumière n’était pas qu’à l’extérieur grâce au rayonnement de Luce!

    Luce Richard, qui a la station tatouée sur le coeur, à l’image du reste de l’équipe!

    Les compétitions, le côté bénéfique

    En planifiant notre sortie de ce samedi, nous avons réalisé que les U12 seraient en action dans la piste Rapide XL: les filles d’abord, puis ce sera le tour des garçons dimanche (demain 25 février). Pour les stations, cette masse de parents, amis et famille élargie venue profiter de l’endroit et encourager les jeunes athlètes a nécessairement de quoi occuper: la cafétéria, le bar, la boutique, l’atelier et la location fonctionnaient à plein. Lors d’une saison en dents de scie comme nous connaissons cette année, une date fixe dans un calendrier permet assurément de garantir un certain volume d’argent dans les caisses, chose à ne pas dédaigner lorsque les opérations dépendent majoritairement de la météo…

    La jeunesse se prépare à la ronde de descentes dans la Rapide XL.

    À Ski Garceau, la compétition n’empiète cependant pas sur toute la montagne. La foule est concentrée à un endroit, et la circulation est très agréable sur le reste des pistes. La Rapide XL est d’ailleurs un des secteurs qui a été remodelés pour faciliter la circulation, tel qu’indique Virigine Provost, responsable des communications à la station: « Étant donné que c’est une piste réservée pour les entrainements du Club de compétition, les coureurs devaient passer par la Route (piste facile), au travers de tous les débutants. Nous avons créée une voie de contournement pour y avoir accès maintenant. » Les éléments récupérés du dynamitage ont été utilisés à l’embouchure de la TOGO, une autre piste à bonne inclinaison.

    L’accès modifié à La Route, avec l’embranchement vers la Rapide XL sur la droite (hors-champ).

    Les compétitions, le côté obscur

    En sachant la tenue de la compétition, ce n’était donc pas une surprise de voir le stationnement bondé… D’ailleurs, peut-être sommes-nous arrivés un peu tard, mais aucun personnel ne veillait à la bonne disposition des voitures, ce qui faisait en sorte que les allées devenaient étroites, certains se stationnaient en rangées de trois voitures, créant nécessairement un sandwich… et d’autres occupaient trop d’espace, donnant l’espoir d’avoir trouvé une place vide mais en réalité inutilisable -extrêmement frustrant du côté des bornes de recharge pour véhicules électriques! Et que dire des équipements de ski laissés à plat au sol aux abords des supports à ski, pourtant libres…

    Il y avait foule à la station; il fallait être patient pour circuler à certains endroits et se méfier des skieurs qui arrivent vite au bas des pistes…

    Une vraie boutique à la montagne

    Si certains parmi vous courent les journées démo pour avoir l’occasion d’essayer des skis avant de faire un choix définitif, pensez à faire un tour par Ski Garceau… la nouvelle boutique offre gratuitement des skis en essai, directement au pied des pentes. C’est le combo parfait entre l’essai et l’adoption: pas de danger d’acheter un ski à l’aveugle ou d’oublier le nom du modèle pour lequel on a eu un coup de coeur! Le service de démo est sans frais et disponible toutes les fins de semaine. La boutique est vaste, fournie, et ne privilégie pas qu’une seule marque, l’éventail de produits est l’un des plus grands qu’on ait vu dans une boutique en station et vaut le détour!

    Le kiosque de démo, juste à côté de la nouvelle boutique.
    Ceci n’est que la moitié de l’espace de la boutique; derrière la photographe, toute la partie “équipement”, qui occupe autant sinon plus de superficie.

    En images: Val d’Irène, 24 février 2024

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    La Crête

    Notre séjour était prévu depuis plusieurs mois, je dirais même depuis notre dernière visite en décembre 2022, il était clair que nous allions revenir la saison prochaine. Nous avions choisi fin février, car il est impossible de se tromper avec cette date, la neige sera au rendez-vous. Enfin, en théorie oui.

    La familiale

    Le manque de neige se fait sentir au travers de la province les stations font des petits miracles pour nous donner du beau ski. Tout au long des 7 heures de route que nous avons parcouru avec peu ou pas de neige qui recouvre le sol, je me suis demandé comment les conditions de skis seraient le lendemain, surtout qu’hier, il faisait 7 degrés et ce matin, il en annonçait -19.

    L’entrée de la Panoramique

    Arrivée à la station pour l’ouverture, je constate qu’il y a plus de neige que j’aurais pensé. Plus de skieurs aussi, mais jamais d’attente à la remontée. La station reposant entièrement sur la neige naturelle a bien travaillé ses pistes. C’est ferme sous les spatules, mais sans surprise et surtout sans glace, chose à laquelle nous ne sommes pas habitués, nous les skieurs du sud du Québec.

    Nico en route pour l’Acadienne

    Le versant Nord, rebaptisé les Diamants blancs, était ouvert (à notre grande surprise!) avec 8 pistes. Demain, nous irons probablement faire un petit saut de ce côté. En attendant, on fait du beau ski sur le versant principal avec ses 11 pistes ouvertes, car elles demeurent près du chalet pour se réchauffer.

    Une belle journée pour être en ski!

    Aujourd’hui il ne manquait pas d’occasion d’aller jouer dehors, car en plus de la journée démo de skis hok (le ski raquette) par Sports Experts, il y avait le sentier de ski de fond et de raquette et même la glissade sur tubes de disponible. Les résidants d’Amqui avaient la chance de skier gratuitement contre une preuve de résidence, demain sera la 2e journée gratuite donc sautez sur l’occasion, car la température sera plus douce et toujours sous un beau soleil.

    À demain Valdi!

    Suivez le guide au Sommet Olympia

    La plus haute (en altitude) des stations de la vallée de St-Sauveur vaut le détour. Lorsque vous visiterez ce domaine skiable, il vous faudra garder en tête l’idée suivante : pour profiter pleinement de la montagne, il faut lire la station… entre les pistes ! Sommet Olympia constitue 37 pistes réparties sur deux versants et trois secteurs facilement interreliables. Deux chalets offrant les commodités attendues en station accueillent la clientèle pour du ski de jour et de soirée. Réputé pour la qualité de ses larges pistes damées, le domaine skiable offre une panoplie de sous-bois et pistes laissées à l’état naturel, bien dissimulées ici et là sur la montagne. Tous y trouvent leur compte, du débutant au skieur expert.

    1. Chamonix/Oslo/Nagano

    Amorçons notre visite à partir de la remontée quadruple dotée d’un tapis d’embarquement (remontée C). Pour du dépaysement, je recommande la combinaison des pistes Chamonix, Oslo et Nagano, qui permet d’emprunter un sympathique couloir en marge des pistes longeant la forêt tout en vous ramenant graduellement vers la piste Olympia. Petit conseil, profitez des téléskis pour remonter et faire une descente dans la Piedmont : elle est plus en retrait du domaine skiable et les passages plus rares des skieurs font que les conditions de la piste sont toujours belles.

    2. Zermatt

    Pour les skieurs désirant un niveau plus relevé, la Zermatt garantit une expérience de glisse des plus satisfaisantes. Offrant un coefficient de difficulté plus élevé, le court rayon sera plus approprié dans cette piste où la largeur du terrain plus limité ainsi que sa pente davantage prononcée au sommet favorisent une descente plus technique. 

    3. Sous-bois Darwin

    Blottis entre les pistes, plusieurs sous-bois de différents degrés de difficulté sont accessibles aux amateurs de ce type de descente. Le dernier-né, le sous-bois Darwin, offre aux skieurs du terrain pentu et une forêt serrée dont les passages entres les rochers nécessitera l’attention de ceux qui s’y aventureront. Le préféré des familles est toutefois le Squikky, qui est une magnifique porte d’entrée pour se familiariser en douceur avec la glisse entre les arbres.

    4. Squadra Di Sotto Bosco

    On se déplace un peu vers le centre de la montagne, dans le secteur desservi par la remontée Apollo, qui remplace le télésiège triple depuis peu. Mon coup cœur va au sous-bois Squadra Di Sotto Bosco, un classique des Laurentides. De calibre avancé, ce large secteur bien caché accessible à son sommet par la piste St-Anton permettra de s’adonner à une multitude des descentes, dans un terrain asymétrique, pentu où la forêt dense ajoute au niveau de difficulté. Chaque descente sera différente de la précédente tellement le terrain est varié. 

    5. L’Aiguille de Piedmont

    Après avoir découvert l’ensemble du domaine skiable tout en graduant l’intensité des descentes, nous voici devant le sommet de l’Aiguille de Piedmont. Desservi par une remontée quadruple (A), le secteur regroupe majoritairement des pistes réservées aux skieurs(es) et planchistes experts ou avancés. L’Aiguille de Piedmont forme un mur intimidant lorsque nous sommes au bas de celle-ci. Amateur de sensation forte, vous serez servi à souhait en dévalant le pitch de l’Aiguille: vos quadriceps ainsi que vos muscles stabilisateurs travailleront avec acharnement afin de bien vous tenir collé à la piste. C’est l’endroit tout indiqué pour des descentes dynamiques où on travaille la technique dans les virages.

    5 bis. Les pistes au naturel

    On ne boude pas son plaisir des pistes au naturel au Sommet Olympia! Les pistes St-Anton, la vieille St-Moritz ainsi que la Brassard permettront de skier sur des surfaces laissées à l’état naturel. Le terrain accidenté et pentu caractérise bien la St-Anton notamment dans la seconde partie de la descente. Quant à la Brassard, directement située sous la remontée, elle constituera une magnifique piste à bosses lorsque bien enneigée. Enfin, la vieille St-Moritz sillonnera à travers la forêt empruntant un corridor serré.

    Une visite au Mont Olympia vous permettra de découvrir une station aux multiples facettes et surtout n’oubliez pas de « lire » la station entre les pistes ! 

    En images: Mont-Sainte-Anne, 21 février 2024

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    Surlendemain de chute de neige, température clémente et achalandage nul: c’est un bol d’air qui fait du bien au moral!

    Le Mont-Sainte-Anne retravaille mécaniquement les pistes de son domaine skiable à chaque début de soirée, ce qui a pour effet d’offrir des conditions de ski optimales aux skieurs de fin d’après-midi et de soirée.

    Les couleurs sont spectaculaires aujourd’hui, comme pour nous récompenser doublement d’être venus profiter d’une soirée de ski. Sur les larges pistes accessibles en soirée, il est rare de devoir zigzaguer entre les adeptes. C’est plus souvent une piste juste pour soi qui se dessine devant nous.

    La Pichard reste ma piste favorite en soirée. L’éclairage y est excellent et le changement de topographie nous permettent de s’amuser différemment du haut au bas de la montagne.

    L’ordre de passage des dameuses étant connu de tous les habitués de la station, il est possible de planifier l’ordre des pistes visitées en fonction de cet entretien. Ce soir sous les skis, la neige était tendre dans toutes les parties les moins abruptes.

    Sans surprise, les sous-bois sont fermés à cause du manque de neige. Toutefois, en piste, les conditions sont somme toute très respectables pour venir s’amuser. Bon ski sous les lampadaires!

    En images: Mont SUTTON, 21 février 2024

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    Il n’a jamais été aussi vrai de dire qu’on vient à Sutton pour la neige. En milieu de semaine, la tranquillité règne sur la montagne sous un soleil éclatant, la température est parfaite. N’attendez plus la bordée généreuse pour y venir, car lorsque le soleil passe, il faut en profiter tout autant. Avec peu de monde, la remontée est l’occasion parfaite pour discuter avec des touristes d’autres provinces ou pays. On se sent en voyage avec eux, alors qu’on est à quelques minutes de la maison. L’esprit vieillot préservé de ce coin des Cantons nous fait sentir ailleurs.

    Il y a eu plus de 50 cm de nouvelle neige au sommet depuis une semaine pour créer un tapis de neige doux et soyeux dans toutes les pistes travaillées. La notion d’entretien a complètement changé cette année, n’importe quelle âme locale vous le dira. La station mise d’avantage sur le resurfaçage des endroits précaires comme le haut de la Miracle, ou encore certains sous-bois où les fameux Tucker peuvent passer et adoucir les immenses bosses créées suite aux passages répétés des skieurs de poudreuse.

    Avec les différentes textures et l’entièreté du domaine skiable (60 pistes + les 3 du secteur ‘forêt’), le bonheur est facilement trouvé, peu importe votre goût.

    Même un avant-midi en semaine est très peu achalandé, ce qui permet d’apprécier pleinement les belles grandes pistes sans trop se soucier d’une présence autour de nous. On peut en profiter pour pratiquer notre technique avec ou sans professeur. Une leçon privée est si vite rentabilisée…

    Est-ce trop osé de dire que Sutton c’est “comme dans l’ouest” ? C’est-à-dire qu’il y a toujours un peu de neige fraîche à brasser dans les sous-bois, même s’il n’a pas neigé la veille. L’essayer, c’est l’adopter !

    Ski à l’italienne dans la Vallée d’Aoste – Courmayeur

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    Après avoir visité La Thuile et Valtournenche-Cervinia, toujours dans la Vallée d’Aoste (voir les liens en pied d’article), me voici ce matin prêt à explorer la station de Courmayeur. Même si c’est la plus petite des trois stations visitées, c’est elle qui possède le plus d’options différentes pour accéder à son domaine skiable. Il y a un téléphérique qui part directement du village de Courmayeur (idéal pour ceux qui sont hébergés à distance de marche), les télécabines Dolonne (avec son stationnement gratuit, donc idéal pour ceux qui arrivent en voiture) et le téléphérique de Val Veny (idéal pour ceux qui arrivent en voiture de Chamonix par le tunnel du Mont Blanc pour y passer la journée). Son domaine skiable est plus petit mais son dénivelé skiable est tout aussi impressionnant que les autres stations, avec 1500 mètres de dénivelé skiable, en une seule descente.

    Téléphérique de Val Veny.

    Pour avoir skié à Courmayeur un samedi et un dimanche de février, je confirme le stationnement gratuit de Dolonne se remplit très rapidement, et les voitures y sont plutôt à l’étroit, tandis que le stationnement payant (5 euros) de Val Veny est beaucoup plus vaste et plus près du téléphérique.

    Carte électronique nous donnant l’état du domaine skiable.

    Du stationnement à 1205 mètres d’altitude, en débutant la journée avec la première montée avec les télécabines Dolonne, nous nous retrouvons rapidement au cœur névralgique du domaine skiable, soit Plan Checrouit à 1704 mètres d’altitude. Cet endroit est une véritable extension du village de Courmayeur avec tous ses bâtiments et ses restaurants au cœur même de la station. D’ailleurs, plusieurs piétons peuvent y venir pour profiter des restaurants, des terrasses et de l’ambiance en montagne, grâce au téléphérique qui relie Plan Checrouit à Courmayeur.

    À la sortie des télécabines Dolonne, à Plan Checrouit, voici le domaine skiable tel qu’il apparaît aux skieurs.
    Vue sur Plan Checrouit.
    Les pistes parfaitement préparées directement sous les télécabines Checrouit, qui montent jusqu’à 2256 mètres d’altitude. Ces télécabines permettent de nous positionner pour accéder au domaine skiable le plus haut de la station (avec les téléphériques Youla et Arp).
    Tout le versant skiable qui donne sur Plan Checrouit est déjà au soleil et le restera une bonne partie de la journée. C’est l’endroit idéal pour faire les premières descentes de la journée et pour repérer un bon resto où s’arrêter plus tard.

    Pour explorer la partie supérieure de la station, il faut savoir qu’il n’y a qu’un petit téléphérique, appelé Youla (20 places) qui mène à un second téléphérique encore plus petit, appelé Arp (10 places). L’idée est donc de se diriger rapidement vers le téléphérique Youla pour accéder aux pistes les plus hautes de la station. 

    Téléphérique Youla (20 places).
    Téléphérique Arp (10 places)

    En empruntant ces deux téléphériques, nous avons vraiment l’impression de retourner à une autre époque, avant que les énormes téléphérique de plus de 100 places deviennent la norme pour accéder aux sommets les plus populaires des stations européennes.

    Gare amont du téléphérique Arp, qui elle aussi semble sortie tout droit d’une autre époque.

    La vue au sommet du téléphérique Arp est magique. Nous sommes à 2755 mètres. Plusieurs itinéraires de ski hors-piste débutent ici, dans presque toutes les directions. Ce qui impressionne le plus est le Mont Blanc (le plus haut sommet des Alpes) qui trône majestueusement juste de l’autre côté de la vallée.

    À part des descentes sur le domaine hors-piste, une seule piste officielle est accessible depuis le sommet du téléphérique Arp. Elle est étroite et serpente vers le bas jusqu’au sommet du téléphérique Youla. Elle est impressionnante, mais n’est nullement difficile à descendre. Pensez au haut de la piste « 4 km » au Mont Orford.
    Une des nombreuses possibilités de ski hors-piste. Cette vallée descend tranquillement vers le nord et se termine tout près de la station de La Thuile. Au loin, le sommet du Ruitor et son glacier. 
    Vue à couper le souffle sur le Mont Blanc, qui est toujours très illuminé par le soleil du côté italien.
    Vue vers le nord sur une partie le massif du Mont Blanc. Le bâton noir indique la pointe Helbronner à 3456 mètres d’altitude,  sommet accessible à partir du téléphérique italien Skyway. C’est précisément à cet endroit que débute la variante italienne de la descente classique guidée hors-piste de la Vallée Blanche vers la France et Chamonix. 

    L’avantage de skier à partir du sommet à 2755 mètres, c’est qu’il n’y a jamais foule à cet endroit. Avec un téléphérique qui ne livre que 10 skieurs à la fois sur le sommet, il y a forcément de grands moments où il n’y a personne autour de vous. C’est ce qui en fait un lieu d’exception. Même en skiant la piste balisée, nous avons l’impression d’être seuls au monde et de skier dans un territoire hors-piste.

    Une fois descendus jusqu’au sommet du téléphérique Youla, la piste se poursuit et entre dans une vallée  que nous prenons plaisir à qualifier de « notre petite Vallée Blanche ». Encore une fois, nous sommes seuls tout au long de cette descente silencieuse, presque religieuse.

    « Notre petite Vallée Blanche », sous le téléphérique Youla.

    À la sortie de cette petite vallée, nous retrouvons en quelque sorte la civilisation, soient les autres skieurs et les restaurants. Nous nous engageons sur le flanc nord du domaine skiable, jusqu’à la base du télésiège Bertolini. Quel contraste, car ici, il y a forte affluence de skieurs à la remontée, et je suis surpris de voir qu’il n’y a aucune ligne ni cordon pour faciliter le flot des skieurs. C’est carrément une marée de skieurs qui forment un entonnoir. Heureusement j’ai eu l’idée d’enlever mes skis dans la foule pour mieux avancer debout en les tenant à la verticale et pouvoir ainsi tourner à 90 degrés vers la barrières RFID sans trop me faire dépasser dans la courbe. Si j’avais gardé mes skis aux pieds, j’y serais encore!

    L’un des nombreux restaurants de montagne, celui-là situé au sommet de la remontée Bertolini.

    Nous terminerons la journée par la très longue descente de la piste 25 (Dolonne) de Plan Checrouit jusqu’au stationnement en bas des télécabines Dolonne. C’est la seule piste de tout le domaine skiable qui permet de retourner à la base de la montagne, sinon, il faut obligatoirement emprunter les télécabines ou un téléphérique. Comme les températures étaient douces, le soleil radieux et la piste déjà passablement skiée, nous nous étions préparés à avoir chaud. La dernière descente est toujours une descente sportive mais tellement gratifiante.

    Une autre partie du domaine skiable, cette fois-ci vers le haut du télésiège Pra Neyron. Cette photo est très représentative de la station : on y voit des pistes avec et sans arbre, le massif du Mont Blanc jamais loin, des restaurants le long des pistes, des pistes qui forment des petites routes au gré de la ligne de pente changeante, etc.
    Piste 25 (Dolonne), l’ultime retour vers la base de la montagne.
    Au bas du téléphérique de Val Veny, les hélicoptères font aussi le va et vient pour monter les skieurs sur les domaines hors-piste.

    Quelques observations :

    • Courmayeur est une plus petite station et pour cette raison m’est apparue plus achalandée sur les pistes que les autres stations de la Vallée d’Aoste (Valtournenche, Cervinia et La Thuile). La station a beaucoup de caractère et de saveurs puisque tout est concentré sur un petit territoire, ce qui lui donne un petit cachet « boutique ».
    • Toutes proportions gardées, je n’ai jamais vu une station de ski avec autant de restaurants à même son domaine skiable. J’ai skié presque tout le domaine skiable de Courmayeur en deux jours, mais je n’ai goûté qu’à une infime partie de ses restaurants. C’est ce qui me poussera à y revenir lors d’un prochain voyage.
    • Les pistes de Courmayeur sont à seulement 15 kilomètres de voiture des piste de La Thuile, pensez à combiner ces deux stations pour remplir votre semaine de ski. Les deux stations ont des domaines skiables qui se complémentent à merveille.
    • De jour ou de soir, gardez-vous absolument du temps pour explorer le village de Courmayeur, surtout son cœur historique qui se découvre si bien à pieds, le long de la Via Roma. C’est un des plus beaux villages de stations de ski que j’ai eu la chance de visiter. Un vrai festin pour les yeux. N’oubliez pas de réserver d’avance pour obtenir une table pour y souper la fin de semaine.

    Lisez les autres étapes de ce voyage ici:

    Ski à l’italienne dans la Vallée d’Aoste – Valtournenche et Cervinia

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    Départ en voiture de notre hôtel à Pré Saint Didier dans la Vallée d’Aoste, à 7h00 le matin. Nous devons parcourir environ 100 km en 90 minutes pour rejoindre la station de Valtournenche. Les premiers 2/3 du trajet jusqu’au village de Châtillon sont sans histoire, mais pour le dernier tiers, la route se met à monter pour passer d’environ 500 mètres à environ 1500 mètres d’altitude. Pour ce faire, on doit négocier de nombreux lacets et traverser plusieurs petits villages typiques. Respectez les limites de vitesse.

    Nous nous stationnons à la télécabine de Valtournenche, la seule remontée pour accéder au domaine skiable à partir de Valtournenche. Une autre option pour accéder au domaine skiable de Valtournenche – Cervinia aurait été de continuer à monter à voiture un autre 500 mètres d’altitude jusqu’au village de Breuil-Cervinia.

    À notre arrivée à la billetterie de Valtournenche, on nous explique que les forts vents en altitude empêchent présentement la connexion skiable entre le domaine de Valtournenche et de Cervinia… et évidemment aussi avec Zermatt du côté de la Suisse. Qu’à cela ne tienne… nous avons tout de même accès à un dénivelé de près de 1400 mètres, avec une altitude maximale d’environ 2900 mètres jusqu’au sommet appelé Cime Bianche / Bec Carré.

    Embarquement à la télécabine de Valtournenche…
    … 800 mètres plus haut, vue de la même télécabine à son arrivée à sa station amont.
    Au sommet de la télécabine, au lieu appelé « Salette », les skieurs chaussent les skis pour se diriger vers le premier de deux télésièges qui les mèneront jusqu’au sommet appelé « Cime Bianche/ Bec Carré » à 2896 mètres d’altitude.

    Une fois arrivés à Cime Bianche / Bec Carré, voici la vue que nous avons vers le domaine skiable qui est présentement fermé à cause des vents. La vue sur le domaine skiable qui ne cesse de monter plus haut est très impressionnante. L’ascension du côté italien est plus graduelle et nécessite plus de remontées mécaniques que du côté de la Suisse, et m’apparaît donc plus impressionnante pour cette raison. Nous espérons que cette partie du domaine skiable ouvrira plus tard au cours de la journée.

    La photo montre le sommet de Bec Carré ainsi que tout le territoire skiable qui descend vers Valtournenche. Pour le moment, nous devons nous contenter de cette partie du domaine skiable, ce qui est quand même un immense terrain de jeu.
    Après avoir entamé une très longue descente jusqu’au village de Valtournenche, nous prenons une pause environ à mi-chemin de la descente.
    En poursuivant la descente, on se rapproche du fond de la vallée et les petits restaurants en bordure de piste commencent à apparaître. Biens que très épars, les arbres aussi réapparaissent graduellement.
    Finalement, nous arrivons au village de Valtournenche, tout au fond de la vallée.
    Une fois remontés au sommet de la télécabine de Valtournenche, nous prenons le dîner dans un restaurant de montagne appelé « Willy Bar ».

    Après le dîner, nous continuons la montée jusqu’à Bec Carré et à notre grande joie, nous constatons que la connexion avec Cervinia est maintenant ouverte. Malheureusement la télécabine qui mène jusqu’à Plateau Rosa / Testa Grigia à 3480 mètres n’ouvrira pas à cause des vents, mais au moins les télésièges vers Theodulpass à 3301 mètres sont en opération! Nous plongeons donc dans l’immense versant skiable vers le village de Breuil-Cervinia tout au bas, avec comme but de remonter par les télésièges jusqu’à Theodulpass. Quatre remontées mécaniques consécutives seront nécessaires pour atteindre ce sommet.

    Vue sur le sommet de Plateau Rosa / Testa Grigia, sommet qui restera inaccessible tout au long de la journée à cause des forts vents.
    Descente vers le village de Breuil-Cervinia.
    Breuil-Cervinia à 2050 mètres d’altitude. Remarquez que même en arrivant au village, on se trouve encore au-dessus de la limite des arbres.

    Une fois remontés jusqu’au sommet de Theodulpass, nous en profitons pour jeter un coup d’œil vers le versant suisse et la zone glaciaire utilisée aussi pour le ski d’été. 

    À partir de Theodulpass, vue sur le versant suisse qui est complètement désert. Avec le vent qui nous frappe en plein visage, on se sent bien petit face à cet environnement rendu tellement hostile par les conditions météorologiques.
    Vue des refuges de Theodulpass à 3301 mètres et de Plateau Rosa / Testa Grigia à 3480 mètres. La Suisse est à gauche et l’Italie est à droite.

    Le domaine skiable italien s’étend sur plusieurs kilomètres en largeur et sur environ 2 000 mètres en dénivelé, et nécessite  donc beaucoup de temps pour le parcourir. Ce n’est qu’une fois sur le terrain qu’on se rend compte des véritables distances parcourues et du temps  nécessaire requis pour le faire. Il est important de se garder du temps pour pouvoir regagner le point d’entrée en altitude qui donne sur le versant de Valtournenche, autrement, un taxi serait nécessaire pour y retourner à partir de Breuil-Cervinia.

    Chapelle située près du restaurant Bontadini. Nous nous y sommes arrêtés pour aller faire sonner la cloche.
    Arrêt éclair au restaurant mythique Chalet Étoile.
    Découverte d’une autre chapelle, celle-ci située quelques mètres en bas de la gare amont des télécabines de Valtournenche.

    Quelques observations :

    • Non seulement la connexion skiable en altitude pour passer entre la Suisse à l’Italie peut être fermée en raison du mauvais temps, mais il faut aussi se rendre aussi à l’évidence que la connexion entre les versants italiens de Cervinia et de Valtournenche peut elle aussi être victime du même sort. Ayez donc toujours un « Plan B » prêt à être mis en exécution, si nécessaire.
    • Cervinia et Valtournenche, ce sont les stations jumelles de Zermatt. Sachez que l’approche par le sud en voiture vers Cervinia et Valtournenche est complètement différente de l’approche par le nord en train, vers Zermatt. Les deux sont des itinéraires grandioses… Il n’y a pas de mauvais choix.
    • Avoir eu un peu plus de temps à ma disposition, j’aurais aimé prendre le temps de visiter quelques uns des nombreux châteaux que j’ai aperçus en conduisant dans la vallée d’Aoste. 
    • Prenez le temps de vous renseigner sur les différents restaurants italiens en montagne. Y prendre un repas, un café ou un dessert fait pleinement partie de l’expérience et du plaisir de skier en Italie.
    • Les descentes jusqu’au bas des villages de Breuil-Cervinia ou de Valtournenche ne sont pas nécessairement les plus faciles. N’oubliez pas que vous vous trouvez dans des vallées en U et que les flancs de ces vallées sont généralement plus raides vers le bas qu’en haut. En fin de journée, vous serez peut-être fatigués et la neige pourrait avoir été transformée en conditions de ski de printemps. Donc, si c’est le cas, n’hésitez pas à prendre les télécabines pour redescendre tout en douceur.
    • Selon le nombre de jours que vous skierez à partir du côté italien, il n’est peut être pas nécessaire de prendre un billet international plus dispendieux pour skier aussi du côté de Zermatt à tous les jours. Si vous n’êtes ici qu’une journée, je vous conseille de vous concentrer sur le côté italien seulement.

    Lisez les autres étapes de ce voyage ici:

    Ski à l’italienne dans la Vallée d’Aoste – La Thuile et l’espace San Bernardo (La Rosière)

    La station italienne de La Thuile fait partie du domaine skiable de San Bernardo, et depuis 1984, est reliée à la station de La Rosière, en France. C’est le seul domaine skiable franco-italien dans les Alpes du Nord. Il suffit de traverser la frontière à ski pour découvrir de nouveaux paysages et une autre culture, si proche et pourtant si différente.

    Pour y accéder, les aéroports les plus proches sont ceux de Genève et de Turin, mais sachez que l’aéroport de Genève a l’avantage d’avoir des vols directs depuis Montréal. Bien que l’aéroport de Genève soit connecté directement avec la gare ferroviaire, le train ne vous sera pas très utile pour vous rendre dans la Vallée d’Aoste, car le trajet le plus direct est celui qui emprunte le tunnel autoroutier du Mont Blanc. Nous avons donc choisi de louer une voiture à l’aéroport de Genève. Le trajet est de 130 km et prend environ deux heures. 

    L’Espace San Bernardo enregistre habituellement des niveaux records de chutes de neige, avec des accumulations de plus de 11 mètres. Cette année, lors de notre visite à la fin du mois de janvier, les températures avaient été anormalement chaudes depuis quelques semaines et les précipitations plutôt rares. Cependant, puisque le domaine skiable varie entre 1400 et 2800 mètres d’altitude, les pistes étaient quand même toutes ouvertes et en excellentes conditions. Seul le domaine hors-piste aurait nécessité de nouvelles chutes de neige pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. 

    Nous débutons donc notre journée à 8h30, au bas des télécabines “Les Suches” dans le petit village de La Thuile. Juste à côté de la remontée, une carte du domaine skiable est affichée et permet de prendre le pouls des conditions météo, du risque d’avalanches, des pistes ouvertes, etc.

    Un écran électronique affiche la carte et les dernières informations relatives au domaine skiable.
    Dès le début de la journée, nous apercevons de futurs militaires italiens qui se préparent à l’entraînement sur les pistes de La Thuile.

    En gros, le plan de match est de se rendre rapidement du côté français et de revenir plus tard sur le côté italien pour terminer la journée.

    Au haut des télécabines “Les Suches”, nous empruntons une deuxième remontée, soit le télésiège “Chaz Dura Express” qui nous fait atteindre 2579 mètres d’altitude. Nous débutons la descente par la piste 7 qui nous mène au col du Petit Saint Bernard à 2188 mètres d’altitude. Tout le versant skiable donnant vis-à-vis le col du Petit Saint- Bernard est un territoire essentiellement vierge et sauvage (qui me fait penser un peu aux Rocheuses canadiennes, mais sans les arbres), avec des sommets à perte de vue, qui donnent l’impression d’être rendu au bout du monde. Une partie de ce versant skiable est italien et l’autre français.

    Début de la descente vers le col du Petit Saint Bernard, à partir du secteur de La Thuile.

    Le col du Petit Saint Bernard est un endroit très spécial, rempli d’histoire. L’importance du col débute dès le Néolithique avec les traces d’un vaste cercle de pierres, ou cromlec’h, qui sont encore visibles aujourd’hui, une fois la neige fondue. En l’an 218 av. J.-C., ce col aurait été le lieu de passage des Alpes par Hannibal et ses éléphants. Par la suite, en 45 avant notre ère, les Romains y construisirent, sur ordre de Jules César, une voie romaine reliant Milan à Vienne. De nos jours, la route du col est empruntée à l’occasion par les cyclistes du Tour de France et du Tour d’Italie. La frontière entre la France et l’Italie passe exactement à la ligne de partage des eaux au point le plus élevé du col.

    Le col est également reconnu pour son aérologie auprès des pratiquants de « snowkite ». C’est aussi l’endroit où les hélicoptères prennent les skieurs pour les amener sur les domaines hors pistes en altitude, comme sur le sommet du Ruitor, à plus de 3400 mètres d’altitude.

    Nous remontons par le télésiège Piccolo San Bernardo Express. Il nous dépose en territoire français pour la première fois. S’en suit une longue descente facile jusqu’au télésiège Chardonnet qui lui nous remonte jusqu’au Fort de la Redoute à 2390 mètres d’altitude. Le Fort fut le théâtre de plusieurs combats meurtriers lors de la seconde guerre mondiale.

    Passerelle pour observer l’immensité du col du Petit Saint- Bernard, au sommet du Fort de la Redoute.
    Le col du Petit Saint- Bernard dans toute sa blancheur et splendeur.
    Le télésiège Chardonnet vu depuis la passerelle d’observation.
    Le plus haut sommet d’Europe, le Mont Blanc, tel qu’il nous apparaît depuis le sommet du Fort de la Redoute.

    Du Fort de la Redoute, nous descendons jusqu’à aller emprunter consécutivement deux télésièges à six places pour atteindre le point culminant du domaine skiable, soit le mont Valaisan à 2800 mètres d’altitude. C’est d’ici que débutent de nombreux circuits hors-piste, mais aujourd’hui, les skieurs s’en tiennent à l’unique piste accessible depuis ce sommet, nommée tout simplement “2800”. Lors de cette descente, en empruntant quelques traverses stratégiques, nous arrivons jusqu’au bas du télésiège de Petit Bois à 1530 mètres d’altitude, ce qui constitue une des plus longues descentes possible du côté français.

    Vue vers la France depuis le point culminant du domaine skiable, à 2800 mètres d’altitude.
    Une skieuse prend quelques instants de repos avant de poursuivre la descente sur le côté français.
    Côté français, vue sur l’agglomération de Bourg Saint-Maurice. Remarquez le front de neige qui délimite clairement le changement de température entre le fond de la vallée et les zones en altitude. (Note: ce voyage date de la fin janvier 2024.)
    Le bas des pistes, sur le versant de La Rosière. De l’autre côté de la vallée, nous apercevons  une partie du domaine skiable de Paradiski (Les Arcs et La Plagne).
    Beaucoup d’activité au bas des pistes, sur le versant de La Rosière.

    Le télésiège nous remonte au dessus de la station de La Rosière (secteur Les Eucherts) et c’est ici qu’on rencontre bon nombre de skieurs pour la première fois de la journée. En effet, beaucoup de skieurs, grands et petits sont en apprentissage avec un moniteur dans ce secteur situé directement au dessus du village de La Rosière. L’orientation de ce versant fait qu’il est très ensoleillé et il est parsemé de plusieurs restaurants et refuges de montagne. Si vous voulez manger du côté français, c’est ici que ça se passe.

    Restaurant bar Village Igloo.
    Restaurant bar Village Igloo.
    Restaurant bar Village Igloo.
    Restaurant l’Antigel.
    Restaurant l’Antigel.

    Dans notre cas, nous préférons commencer notre long chemin pour retourner tranquillement du coté italien où nous irons luncher. Pour ce faire, le seul point de passage pour retourner en territoire italien est le sommet du Fort de la Redoute. Une seule piste, forcément très achalandée pendant toute la journée, nous permet de basculer vers le versant du col du Petit Saint Bernard. La piste est assez inclinée et très à l’ombre, ce qui en fait un des rares endroits dans tout le domaine skiable où il faut être vigilant pour éviter les accidents.

    Nul besoin de connaître la carte des pistes par cœur, car les indications sur le terrain sont adéquates pour s’orienter et se diriger vers le secteur de notre choix.

    Une fois cette descente négociée, nous nous retrouvons finalement face à deux imposantes remontées mécaniques qui semblent avoir défié le temps et qui subsistent telles deux imposantes colonnes de cathédrales. Ce sont des remontées de type “poma” qui vont nous remonter tout doucement, juste assez haut, pour reprendre une piste vers le col du Petit Saint Bernard où nous arrêtons pour prendre notre dîner.

    La station aval des remontées de type « poma ».
    La station aval des remontées de type « poma ».
    Vue sur les remontées de type « poma » qui permettent de ramener les skieurs vers le territoire italien.
    De par leur faible débit de skieurs, les remontées de type « poma » donnent accès à de longues pistes faciles qui ne sont jamais achalandées.
    La fin de notre descente vers le col du Petit Saint- Bernard.
    Notre restaurant, où nous avons savouré de délicieuses pizzas.

    De retour sur les skis après le dîner, au col du Petit Saint Bernard, nous décidons de continuer à descendre vers le village de La Thuile, en empruntant les pistes 26 et 7. La descente est littéralement sur la route ensevelie de neige, qui l’été permet aux voitures de franchir le col. Tout au long de cette route, on y croise des restaurants/refuges qui semblent tous plus invitants les uns que les autres.

    Les restaurants le long de la très longue descente sur les pistes 26 et 7.
    Certains de ces restaurants ont même tout ce qu’il faut pour vous ramener au village de La Thuile, une fois la noirceur venue.
    En skiant la route, jusqu’au village de La Thuile.
    Retour vers le village de La Thuile.
    La dernière descente, qui nous ramène à seulement quelques mètres de notre voiture.

    La descente et la journée se terminent ainsi, à seulement quelques mètres du stationnement. L’itinéraire de la journée nous aura permis de parcourir de très grandes distances à ski, et c’est ce que j’ai particulièrement aimé. Tous les versants furent explorés, mais seulement une partie des toutes les pistes auront été parcourues. Une deuxième journée de ski permettra éventuellement de mieux approfondir nos secteurs préférés et de découvrir de nouveaux restaurants à même les pistes.

    Quelques observations :

    • Les pistes du côté italien (La Thuile) sont généralement beaucoup plus à l’ombre que les pistes du côté français (La Rosière) qui profitent du soleil de l’après-midi.
    • Les pistes du côté italien me sont apparues moins achalandées que celles du côté français. Peut-être dû au fait que l’hébergement me semble plus limité du côté italien? N’oublions pas qu’il y a un Club Med à La Rosière au bas des pistes.
    • Les distances parcourues d’un bout à l’autre du domaine skiable sont impressionnantes : Par exemple, il faut emprunter au minimum 4 remontées mécaniques différentes pour passer du village de La Thuile au village de La Rosière.
    • Le secteur qui m’a le plus impressionné est celui du col du Petit Saint Bernard, tant par ses panoramas grandioses que par l’unicité du site.
    • Pour entrer en voiture dans le Val d’Aoste depuis Genève, le tunnel du Mont Blanc se franchit à fort prix, soit 67,50 Euros pour l’aller-retour. À ce prix spécial, notez que le retour doit être effectué au plus tard 7 jours après l’aller.
    • Avec une voiture, il est facile de se trouver de l’hébergement relativement abordable dans les petits villages italiens du Val d’Aoste. Par exemple, si vous logez à Pré Saint Didier, vous n’êtes qu’à 5 km de la station de La Thuile et à 10 km de la station de Courmayeur. 
    • Le petit village de Pré Saint Didier possède une source thermale qui peut s’avérer être une expérience agréable après une journée de ski.

    Lisez la suite de ce voyage dans les articles suivants:

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