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    En images : Mont Orford, 17 février 2024

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    Enfin! Une belle journée ensoleillée d’hiver qui fait suite à une tempête. On peut sans doute les compter sur une seule main ces occasions cette année! Bonus: une journée de weekend en plus.
    La vingtaine de centimètres de neige tombés 48 heures avant mon arrivée ont définitivement amélioré la surface de glisse de la montagne. Bien que certaines plaques de glace demeurent apparentes, probablement en grande partie à cause du vent, des pistes comme la Sherbrooke sur le versant Giroux étaient à faire et refaire, sans glace et sans attente en bas.
    Le temps froid nous donne tout un spectacle avec cette neigé légère
    Des conditions mordantes et rapides à condition d’avoir des skis bien aiguisés.
    Heureusement que les télésièges et télécabines sont très efficaces, même avec les congés fériés de l’Ontario et des États-Unis, l’attente était minime.
    L’hiver est de retour c’est officiel. Ne vous laissez pas avoir par les sous-bois invitants cependant, il manque encore une bonne tempête pour qu’ils soient tous skiables (selon l’amour que vous avez pour vos skis).
    Les larges pistes d’Orford, au design classique avec un angle abrupte qui s’estompe, permettent de faire de larges virages agressifs ou du court-rayon sportif en bord de piste.
    Un beau sourire mais un petit nez gelé pour une journée plutôt fraîche malgré le soleil. Le vent typique de la montagne qui s’érige au milieu des champs environnants n’était pas non plus en congé, au contraire il était plus mordant que jamais.

    Monts Plante, Val-David

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    Pour bien comprendre les origines de la station Monts Plante, il faut remonter à 1938 quand Jean-Louis Dufresne a pris la gérance d’une propriété appartenant à son père, Léonidas, et l’a nommée Hôtel La Sapinière. Pour attirer les clients à l’année longue, dès l’hiver 1939-1940, on a installé près de l’hôtel un fil-neige d’une longueur de 450 pieds. On a également fondé le Club de ski La Sapinière. On proposait aussi aux clients de se rendre sur une propriété située pas très loin de l’hôtel, connue sous le nom de mont Saint-Aubin, pour profiter de pistes d’une longueur de plus de 2 000 pieds (610 mètres).

    En novembre 1940, Roland Plante a acheté une propriété à Val-David, qui incluait le mont Saint-Aubin ainsi qu’une bonne partie d’un autre endroit nommé le mont Césaire. Je ne connais pas les arrangements entre Jean-Louis Dufresne et Roland Plante, mais dès l’hiver 1940-1941, on avait enlevé le fil-neige situé près de l’Hôtel La Sapinière pour l’installer au mont Saint-Aubin. Le fil-neige avait maintenant une longueur de 800 pieds pour un dénivelé de 150 pieds. Il n’allait donc pas au sommet du mont Saint-Aubin.

    Cette photo d’une compétition au mont Saint-Aubin en 1947 est la seule que je connaisse montrant cet endroit avant 1960. Pour ce qui est de la vue aérienne, elle date des années 1970.

    Voici 2 photos montrant l’Hôtel La Sapinière, celle avec les skieurs date de 1944, et l’autre est de 1949. On constate que l’équipement pour skier a beaucoup évolué quand on regarde cette publicité de 1939 offrant un ensemble complet de ski pour hommes. Un fait rare dans les années 1940 est qu’une femme, Germaine Plante, l’épouse de Roland, était membre de la Canadian Ski Instructors Alliance et la directrice de l’école de ski au mont Condor.

    Le premier article de journal que j’ai trouvé parlant du ski au mont Césaire est pour l’hiver 1946-1947. Une nouvelle piste avait été déboisée et une remontée installée. De plus, on avait commencé la construction d’un chalet. Comme le marketing a toujours été important, en mai 1947, on a fait venir Beno Rybizka, un réputé instructeur autrichien qui était connu dans les Laurentides, pour tracer au mont Césaire une nouvelle piste de slalom, la Beno Rybizka avec 100 pieds de largeur. Cette piste a été inaugurée à l’hiver 1947-1948 et a immédiatement été utilisée pour des compétitions, comme pour la partie slalom lors du championnat féminin de la province de Québec.

    La photo principale de cet article a été prise à partir du mont Saint-Aubin et montre au loin le mont Césaire. Dans le bas de la photo, on peut voir la maison construite en 1944 par Roland Plante. Une rallonge a par la suite été ajoutée quand la maison a été transformée en chalet pour les skieurs

    On remarquera que je n’ai pas encore parlé de la station de ski Mont Plante, et avec raison, car la station comme telle n’existe pas encore. Dans les journaux on parle seulement des conditions de ski à Val-David ou au mont Saint-Aubin et au mont Césaire, c’est tout.

    La première fois que j’ai trouvé dans un journal le nom Mont Plante, c’est à l’hiver 1949-1950, en même temps que l’embauche d’un célèbre instructeur autrichien, Toni Walch. Fait très particulier, on dit que c’est la première école de ski organisée par une municipalité des Laurentides, soit celle de Val-David. Il ne faut pas se surprendre si pour l’hiver 1950-1951, la publicité indique que Toni Walch est maintenant l’instructeur-chef au Mont Plante, à La Sapinière et au Mont Condor. La célébrité de l’instructeur-chef d’une station de ski étant un important point de vente, même sa continuation comme instructeur méritait un article de journal en décembre 1952.

    Pour l’hiver 1953-1954, on a installé au mont Césaire le nouveau téléski ‘Rocket’ importé d’Autriche, avec des arbalètes munies d’un câble au lieu d’un simple ressort, ce qui permettait de faire fonctionner la remontée plus rapidement. Le mot ‘Rocket’ était certainement un clin d’œil à Maurice ‘Rocket’ Richard. Paul Giddings m’a envoyé ces photos de ce très rare billet.

    Ce plan de 1954 est très intéressant. On y voit le mont Saint-Aubin et son fil-neige, le mont Césaire et son arbalète, et l’Hôtel La Sapinière. La description de ces remontées montre que le mont Césaire est plus abrupt que le mont Saint-Aubin. Au mont Saint-Aubin, on indique que le fil-neige a une longueur de 1 500 pieds pour un dénivelé de 350 pieds (107 mètres), alors qu’au mont Césaire, on indique que l’arbalète a une longueur de 1 400 pieds pour un dénivelé de 435 pieds (133 mètres).

    Roland Plante a vendu le Mont Plante en novembre 1973 à une compagnie qui était la propriété d’Yvan Lapointe et de Jean Lemonde. Je me demande si quelqu’un a des photos du Mont Plante durant la longue période pendant laquelle Roland Plante en était propriétaire.

    La station offrait 2 secteurs distincts, soit le Mont Plante # 1 situé sur le mont Césaire avec 8 pistes, et le Mont Plante # 2 situé sur le mont Saint-Aubin avec 4 pistes. Au mont Saint-Aubin, on fabriquait de la neige artificielle et on offrait du ski de soirée. Comme il y avait une certaine distance entre les deux, une calèche faisait la navette entre les deux secteurs. Les pistes sur le mont Césaire étaient plus difficiles que celles sur le mont Saint-Aubin.

    Pour l’hiver 1974-1975, on changea le nom de la station à Monts Plante, certainement pour souligner le fait que la station comportait deux monts. Le bar-restaurant a été agrandi, ce qui a permis d’y tenir des activités durant toute l’année. Cette magnifique publicité montre ce qu’était la station Monts Plante et ce qu’on pouvait y faire.

    Il y avait une école de ski alpin, mais aussi une école de ski de fond, ce qui était rare d’avoir dans une station de ski alpin. Mais ce qui est encore plus rare, c’est qu’il y eut une école de ski acrobatique. Au meilleur de mes connaissances, cette école a existé durant 4 hivers. Michel Globensky était responsable de l’école pour les hivers 1975-1976 et 1976-1977. Puis Daniel Deslongchamps a pris en charge l’école pour les hivers 1977-1978 et 1978-1979. Le ski acrobatique comportait alors 3 disciplines, soit le ballet à ski, le ski de bosses et le saut acrobatique. On pratiquait le ballet à ski au mont Saint-Aubin et le ski de bosses au mont Césaire, sur la piste International, en face du chalet. À l’époque, les bosses étaient formées par les skieurs, et non par une machine.

    Le saut acrobatique se pratiquait aussi sur la piste Internationale. Si on regarde vers le bas de la piste, les bosses étaient sur la gauche et les sauts complètement sur la droite. C’est Michel Globensky qui a construit les sauts. Il y a des skieurs qui ne savent pas pourquoi une des pistes du versant Nord à Tremblant s’appelle la Marie-Claude Asselin. La raison est fort simple. Celle-ci a été de 1981 à 1983, la championne mondiale en saut acrobatique, tandis qu’en 1981 et 1982, elle fut championne mondiale au combiné. Marie-Claude Asselin est venue s’entraîner à la station Monts Plante alors que Michel Globensky était le responsable de l’école. La dernière photo montre Daniel Deslongchamps exécutant un saut.

    C’est grâce à la collaboration d’Yvan Lapointe et de son épouse Reine qu’il m’est possible de montrer des photos de la station durant cette période. On a organisé plusieurs activités pour attirer les skieurs, comme des compétitions de ski, de saut à ski, le mercredi des femmes avec des gratuités (ce qui motivait les hommes à venir), un party costumé ou un tournoi de golf sur neige.

    Mercredi des femmes, comme sur ces photos de février 1978.

    Party costumé

    Tournoi de golf sur neige au Mont Plante # 2 situé sur le mont Saint-Aubin.

    Les 4 premières épinglettes étant au nom de Mont Plante, elles ont été fabriquées avant l’hiver 1974-1975. L’épinglette blanche, avec les mots Monts Plante, est une grosse épinglette qui était portée par les instructeurs de la station. Le billet de ski indique Monts Plante car j’ai skié la station en 1977. Pendant longtemps, les stations de ski se servaient des épinglettes comme moyen de publicité. Tous ces articles sont dans ma collection.

    On ne manquait pas d’imagination pour attirer les skieurs, comme en faisant tirer en 1976 un voyage pour 2 à Nassau.

    Je ne connais pas les raisons ni les détails de la transaction, mais pour l’hiver 1979-1980, Jean Lemonde est devenu le seul propriétaire de la station Monts Plante. Le dernier hiver d’opération de la station a été celui de 1981-1982. Dans une ultime tentative de sauver la station, Jean Lemonde a proposé sans succès à la municipalité de Val David d’être responsable de la gestion de la station, sans frais de location. La station sera mise en faillite au printemps 1983 et les actifs vendus.

    La logique voulait que ce fût la fin du ski à cet endroit. Il y a eu du développement immobilier au mont Saint-Aubin, et dans la partie du bas du mont Césaire. Mais la partie du haut de ce mont était trop abrupte pour y construire des maisons. Plusieurs passionnés ont donc pris des arrangements pour pouvoir continuer à entretenir et skier les pistes du mont Césaire. Je remercie François Massicotte pour les photos suivantes.

    Finalement, les astres se sont alignés, et en 2014, la montagne a été annexée au parc régional Val-David / Val-Morin. Pour plus d’informations, on peut consulter le site Internet du parc régional. On remarquera les similitudes entre le plan actuel des pistes et le plan quand il y avait une remontée mécanique.

    Cet article remplace et englobe l’article publié en 2019. De longues recherches ont été faites dans la section numérique de la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) pour mieux comprendre l’histoire de cette station. Je remercie le Dr Michel Allard, historien, pour sa collaboration. L’Index des immeubles a été consulté par Robert Miron pour s’assurer de la justesse de certaines dates. S’il m’a été possible de parler de ski acrobatique, c’est grâce à la collaboration de Daniel Deslongchamps.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Suivez le guide au Mont Lac-Vert

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    La station de ski du Mont Lac-Vert est située dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle est composée de 20 pistes et huit sous-bois sur un dénivelé de 240 mètres. Les habitués vous le diront: il y a du défi et de quoi plaire à tous! La station offre également du ski de soirée avec cinq pistes éclairées.

    Avec les années, le Mont Lac-Vert a ajouté plusieurs activités à son offre, incluant durant la saison estivale. En hiver, en plus du ski en station, on peut s’amuser dans les plus hautes glissades sur tubes de la région, rouler dans des sentiers de FatBike et de raquettes, qui deviennent des sentiers de vélo de montagne en été. Suivez le guide pour découvrir cette station saguenéenne! 

    1. La Ballade (2)

    Il faut d’abord passer par « La belle aventure (1) » en allant au fond à droite en sortant du télésiège pour accéder à La Ballade. Cette approche est très utile, surtout en planche à neige, parce qu’elle nous permet de prendre une bonne vitesse pour ne pas se retrouver complètement arrêté lorsque l’on rencontre un plateau. « La belle aventure » nous donne accès aux autres pistes familiales par des chemins qui les rattachent ensemble, vous pouvez donc changer d’idée en chemin. Tout au long de la descente, quelques pentes de niveau difficile sont accessibles aux plus téméraires pendant que les plus débutants continuent leur chemin dans la piste facile.

    2. L’À Pic (14)

    Ma piste préférée au Mont Lac-Vert est définitivement « L’À Pic » parce qu’elle n’est presque jamais travaillée mécaniquement, et qu’elle est toujours à 100% en neige naturelle. Il faut se diriger vers la gauche en sortant du télésiège pour se rendre dans cette piste. C’est là que je retrouve de la belle neige poudreuse quand je visite cette station. Cette piste est pentue par endroits, mais est coupée en deux par un plateau qui permet de reprendre tout le contrôle nécessaire vers le prochain segment. Elle est conçue en virage à droite et est considérablement longue étant donné sa forme en « C »: 1.14km de pur plaisir!

    3. L’À toute allure (7)

    Du côté des pistes travaillées mécaniquement, ma piste préférée est « L’À toute allure ». Elle porte bien son nom, car lorsque je la descends, j’ai toujours envie de pousser un petit cri de joie tellement elle est amusante à dévaler. Elle est accessible en passant par une piste de niveau intermédiaire « La Jeannoise (6) », ou aussi par « La Gaillarde (9) », directement à la sortie du télésiège numéro 2. La dernière partie de la piste vous procurera des sensations fortes, c’est garanti! Elle fait partie des pentes qui sont éclairées lors du ski de soirée.

    4. Le sous-bois s5 (5A)

    Ce petit sous-bois est accessible à partir du haut de la montagne, l’accès est situé à l’entrée des familiales. Une partie de ce sous-bois est beaucoup plus large pour laisser la chance à tous d’apprendre la descente au travers d’arbres beaucoup plus distancés. Au Mont Lac-Vert, nous avons de la chance: la neige reste accumulée en grande quantité dans les sous-bois, ce qui fait en sorte qu’ils ne sont que très rarement glacés. Ils sont bien aménagés, on peut alors y retrouver facilement des endroits qui n’ont aucune trace pour y faire son propre chemin.

    5. Le parc à neige

    Chaque année, la station accueille des événements compétitifs de tout calibre, ce qui attire plusieurs amateurs de planche à neige. Le parc à neige est très populaire durant toute la saison, et lors des événements, on peut y voir les athlètes réaliser leurs prouesses à partir du chalet! L’accès principal se fait par « La Bellevue (10) » mais beaucoup d’autres pistes qui permettent d’y accéder. Le parc est constitué d’un saut style « Big air » de grandeur moyenne, de plusieurs modules de glisse style « Slopestyle » et de quelques petits sauts par-ci, par-là. De tout, pour tous les goûts! 

    Entre le parc à neige, les sous-bois, les pistes au naturel et le secteur de rando alpine, il y a définitivement de quoi plaire à toute la famille au Mont Lac-Vert! La station célèbre son 50e anniversaire d’opération en 2023-24, tournée vers le futur et la création de nouveaux souvenirs.

    En images: Val Saint-Côme, 12 février 2024

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    En cette journée nuageuse mettant fin au redoux des derniers jours grâce à un mercure enfin de retour sous zéro, le ski se faisait uniquement sur les pistes damées par la station. Heureusement, tôt ce matin, pour casser justement cette croûte de béton armé, les dameuses ont fait des petits miracles et les conditions étaient fermes de neige de type « gros sel gelé » en avant midi. Le tout a fini par se ramollir un peu en après-midi dans les pistes les plus exposées au soleil, comme l’indiquaient les panneaux bien visibles au débarcadère du télésiège débrayable.

    Panneaux à la sortie du débrayable impossibles à manquer.

    Aucune piste à enneigement naturel n’était ouverte et la base naturelle a quand même souffert du redoux. D’environ un mètre de neige naturelle la semaine dernière dans Lanaudière, nous sommes passés à approximativement 60cm. La neige semble cependant s’être beaucoup compactée par contre comme le démontre le test très scientifique du baton de 135cm:

    En piste, pour profiter pleinement des conditions plus durcies, le ski de course slalom FIS était le bon outil pour exploiter pleinement ce terrain, comme ici dans le Boulevard:

    Piste Boulevard

    Les conditions ont ramolli dans la Geneviève Simard en après-midi, de sorte que des amoncellements de neige se sont formés:

    Piste Geneviève Simard

    Par contre, le versant du Mille Pieds, malgré son exposition au soleil est demeuré bien ferme à cause de son élévation en altitude légèrement supérieure, comme ici dans les pistes Grande-Allée et Audacieuse.

    Piste Grande Allée
    Piste Audacieuse

    La station n’a pas eu le temps malheureusement aujourd’hui de damer les pistes Point de Mire et Compétition, de sorte que ces pistes aussi étaient fermées. Il faudra dorénavant une très grosse tempête pour rouvrir les pistes à enneigement naturel alors que la glisse devrait s’adoucir assez rapidement avec de légères chutes de neige pour le terrain damé. Pour les prochains jours, il faudra sortir vos skis les plus raides pour tirer le meilleur des conditions en piste.

    Bon ski!

    En images: Stoneham, 11 février 2024

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    La Dubé

    Des conditions printanières excellentes ! Mais attendez… En février !!? Déjà qu’il n’y a pas beaucoup de neige pour couvrir les pistes, il ne faudrait pas avoir ce genre de température trop longtemps ! Les prochains jours sont ensoleillés et plus frais, mais aucune précipitation en vue. Les meilleures conditions étaient dans le secteur expert, mieux connu sous le nom “Les 40”, beaucoup moins skié que l’autre montagne. La neige granuleuse recouvrait un fond juste assez ferme et moelleux à la fois, comme dans La Dubé ci-haut.

    La Bomba

    On oublie comment “Les 40” sont amusantes à skier et offrent une vue imprenable sur la vallée et la station de ski. La Bomba en fait partie. La Bomba est aussi le surnom d’Alberto Tomba, le célèbre skieur italien qui était de passage à Stoneham pour les épreuves de slalom géant et de slalom de la Coupe du monde de ski alpin en 1993. Sa présence a suffisamment marqué la station pour qu’une piste porte son surnom. De belles sections bien inclinées et une finale pour se laisser descendre jusqu’au télésiège Aurore Boréale.

    La Gonnet

    Dans l’ensemble, c’était possible de faire de belles descentes, comme ici dans La Gonnet, nommée en hommage à Bernard Gonnet, ancien directeur de l’école de ski décédé voilà plusieurs années déjà.

    Murale par l’artiste MATEL

    Quelle bonne idée d’avoir permis à l’artiste MATEL, skieur à Stoneham depuis plusieurs années, de peindre les rochers au bas de la Gonnet. De la couleur en cette journée un peu grise !

    La Laurentienne

    La neige dans la Laurentienne était en “patate pilée” et les skieurs devaient conserver une bonne vitesse pour réussir à traverser les longs plats. À chaque descente, on devait se rappeler que nous n’étions pas à la fin mars !

    La Jacques-Cartier (9d)

    Et plutôt triste de voir “Les 9” fermées à cette date. Les canons à neige semblaient bien seuls dans la 9b alors que la 9d, skiable en début de semaine, avait perdu de sa superbe. Seulement 31 pistes sur 43 étaient ouvertes aujourd’hui.

    La Chouette

    La Chouette, sous le télésiège Rock n’ Roll, arbore plusieurs tâches brunâtres. Certaines sections méritent une meilleure signalisation. Après un buton, les skis peuvent se retrouver sur de la terre, carrément.

    U16 en action !

    Conditions pas faciles pour les U16 aujourd’hui. Quelques compétitrices se sont fait surprendre par une surface très molle, alors que d’autres ont réussi à passer à travers et à démontrer toute leur habileté dans un saut de plusieurs mètres ! Impressionnant !

    En images: Mont Gleason, 10 février 2024

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    Malgré la température au-dessus du point de congélation, il fait bon skier au Mont Gleason aujourd’hui dans une belle neige printanière très malléable et moelleuse. Toutes les pistes sont ouvertes à l’exception des sous-bois dont le couvert neigeux a malheureusement souffert de la température douce des derniers jours.

    L’achalandage est modéré, et la température très confortable. On a ni chaud, ni froid, avec très peu de vent. Nul besoin d’allumer le foyer aujourd’hui!

    Ce fut pour ma nièce l’occasion de renouer avec le ski après un an sans voir la neige. Nous avons skié des pistes de tous niveaux, et toutes étaient très belles sans aucune exception.

    Le chalet du Mont Gleason est accueillant, spacieux, pratique et coquet. Et que dire de la sauce bolognese du bar à pâtes : je vous la recommande!

    Nous n’avons peut-être pas eu beaucoup de soleil, mais la neige était très agréable à skier et nous n’avons reçu que quelques gouttes de pluie, comme quoi il ne faut pas trop se fier aux prévisions météo!

    En images: Camp Fortune, 10 février 2024

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    Remontée Pinault avec peu d’achalandage vers 13h00. Quand tous les télésièges de la station sont en opération, comme c’était le cas aujourd’hui, il y a rarement de l’attente aux remontées mécaniques.
    Journée “Démo” en ce samedi à Camp Fortune. Les représentants des compagnies Head et Rossignol étaient présents pour faire essayer les nouveaux modèles. J’ai fait l’essai des modèles Rossignol Forza 60, Forza 50, et du Head Shape e-V8. Les trois modèles m’ont donné bien du plaisir.
    Avec une température de +6C vers midi, voici l’état de la neige.
    À cause des températures douces, les sauts devront être retravaillés avant d’être déclarés sécuritaires et à nouveau accessibles aux adeptes.
    Dans la piste Clifford, sous le télésiège du même nom.
    Skieur en slalom dans la piste Marshall. La couverture de neige est complète sur toutes les pistes, mais à cerains endroits des couleurs brunes, habituellement vues au printemps, nous rappellent que le fond n’est pas loin sous la neige.
    L’aire d’apprentissage avec ses deux tapis magiques, toujours très occupée la fin de semaine.

    En images: Mont-Tremblant, 10 février 2024

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    L’Action avec quelques amoncellements de neige !

    Comme dans la plupart des régions, la température est relativement plus chaude que la normale aujourd’hui au Mont Tremblant avec un 3° pour une alternance de soleil et de nuages. Bref, du ski de printemps en plein mois de février. 67 pistes sont disponibles.

    La remontée Soleil qui est plutôt sous le signe des nuages aujourd’hui !

    Pour la première remontée, j’utilise souvent la télécabine du versant Soleil pour se rendre à la remontée Soleil car l’achalandage est beaucoup moindre en début de journée qu’à la télécabine principale du versant sud.

    Un peu de brouillard au sommet en début de journée.

    C’était un peu nuageux et il y avait du brouillard aujourd’hui en avant-midi au sommet. Évidemment, on retrouve une neige un peu lourde avec des amoncellements. Les pistes qui étaient fraîchement damées du matin font place à des bosses rapidement avec une telle météo. Pas de soleil mais pas de pluie. On est super bien !

    Quelques pistes avaient des surfaces un peu plus compactées que d’autres ce qui rendait la glisse plus rapide.

    L’évènement de la fin de semaine était le Red Bull Raid. C’est la première fois au Canada que ce type de compétition est présenté et c’est au versant Edge de Tremblant que ça avait lieu. C’est une épreuve qui met au défi la polyvalence de tous les participants. Ils sont confrontés au chronomètre pour la montée et jugés par des experts pour la descente, le tout dans des conditions alpines exigeantes.

    Au départ pour la descente en haut de La Haute-Tension !
    Au départ pour la montée de la compétition.

    Encore beaucoup de monde sur le site et à la montagne. Le système RFID fait vraiment le travail et permet d’accéder plus rapidement aux remontées. Cette technologie a été intégrée pour la saison 2023/24. L’accès à l’ensemble des remontées se fait maintenant en franchissant une porte qui lira le contenu des cartes des skieurs et planchistes par le biais de la Radio Frequency Identification.

    Comme d’habitude, le sommet est un lieu d’achalandage qui se dégage rapidement avec le nombre de pistes accessibles.

    Quelle belle journée encore à cette montagne remplie de surprises !

    Bon ski ! 🙂

    Le Valinouët: 40 ans en ce 10 février 2024

    On dévale les pistes malgré la pluie!

    On aurait pu souhaiter une saison plus faste pour la station de Saint-David-de-Falardeau, dont la fierté, que dis-je, la marque de commerce, est la neige naturelle… Fondée il y a tout juste 40 ans, le Valinouët fait depuis sa création un pied de nez aux fabricants de canons à neige. Cette année, la richesse des Monts Valins, l’or blanc, fait cruellement défaut. Qu’à cela ne tienne, les pistes de la station sont presque toutes accessibles; certaines méritent toutefois les désormais célèbres pictogrammes “conditions minimales” et autres “obstacles naturels”. À notre grande déception, le versant Nord-Ouest, pourtant prévu à l’ouverture, n’était plus accessible en début de journée. C’était notre espoir d’avoir de la neige un peu moins collante sous les planches…

    La neige naturelle du Valinouët

    Me voilà bien déçue!

    Alors qu’on planifiait notre séjour au Vali, les prévisions à moyen terme étaient déjà pessimistes. Gonflés par notre foi en le yéti et la magie des Monts Valins, on a quand même pris la route, en se disant: “Ça ne peut pas être pire que de la fabriquée mouillée!” Même les locaux renforçaient notre choix de destination: “ben non, ça va se changer en neige, faut pas s’fier à la météo par icitte!”… De toute évidence, nous n’étions pas en assez grand nombre pour que les incantations au yéti aient un impact positif! À notre arrivée, la station est déjà sous la pluie…

    Le brouillard du sommet s’est étendu à une bonne partie de la montagne vers l’heure du diner.

    Pour se motiver, alors que certains compatriotes skieurs s’affublaient de sacs plastique dans le chalet avant de sortir prendre place dans le télésiège, nous regardons cette magnifique capsule (cliquez sur l’image pour regarder la vidéo):

    Les Tremblay, là-là!

    On est rejoints par une Tremblay connue de l’équipe, qui s’est fait un plaisir de nous guider dans sa résidence secondaire. C’est toujours agréable de dévaler les pentes en compagnie de skieurs et planchistes fiers de leur station! Pour tout dire, aujourd’hui, ça a grandement contribué au fait qu’on a pu enfiler plusieurs descentes avant de se déclarer vaincus par l’humidité, le froid, le vent et les gants détrempés.

    Le sous-bois La Fontaine, où le creux des bosses était plutôt traitrement mou…
    Le sous-bois Gauthier, le plus agréable de tous ceux visités, offrait une descente constante sur une surface à la glisse généreuse sans coins sournois.

    Séjourner au pied des pentes

    Pour ne pas faire trop de route dans une même journée, nous avons opté pour un séjour en Coolbox. Ces Boites Chouettes sont très bien pensées et situées directement au pied des pentes au Valinouët, ainsi que dans d’autres stations du Québec (un autre article suivra à ce sujet). Ça nous a procuré un net avantage de pouvoir aller se changer en mi-journée, de faire sécher nos gants, cols et lunettes, tout en voyant la météo progresser devant nos yeux. Sans cette petite cabine de croisière hivernale, il y a fort à parier que notre journée aurait été plus courte!

    Par contre, comme l’achalandage était très faible en station aujourd’hui, la Zone détente Desjardins du chalet était toujours accessible, avec un séchoir à gants gratuit. Un très bel ajout que toutes les stations gagneraient à faire à leur chalet, plutôt que d’offrir un bête séchoir payant (et souvent peu puissant) à la sortie des toilettes entre deux machines distributrices… un skieur au sec est un skieur qui skie plus longtemps!

    La journée de la patrouille

    Le 10 février est le International Ski Patrol Day, la journée internationale de la patrouille de ski. Célébrée depuis quelques années, cette journée est une occasion de rendre hommage et de remercier tous les membres des équipes de patrouille qui veillent à la sécurité des skieurs et planchistes en station et hors-piste. C’est facile d’envier les patrouilleurs: première chaise, premières traces, abonnement annuel fourni, 50 jours de ski par année (voire plus!)… mais on oublie: les heures de formation et re-certification, les soirées à patrouiller par temps glacial, les tâches de prévention, les journées sous la pluie, le transport de piquets en bambou et de pictogrammes variés, la fermeture de pistes qui fait rager les skieurs, les charges mentales qu’un cas lourd de premiers soins amène… et tout ça, majoritairement bénévolement! La prochaine fois que vous croiserez un patrouilleur, remerciez-le pour son travail, plutôt que de craindre qu’il vous sermonne comme un policier zélé!

    En images: Sommet Morin-Heights, 10 février

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    Au loin, un horizon menaçant. Ici à Sommet Morin-Heights, que du beau et du bon sur une neige déjà molle et mouillée à l’ouverture. Des conditions et une atmosphère printanières avant l’heure. Personne ne s’en plaint.

    Se sentant des ailes lui pousser, Joe tente d’accélèrer et fait ses plus belles génuflexions sur une neige plutôt lente et collante.

    À l’atelier ce n’est pas d’affûtage dont on a besoin, mais bien de cirage. Les conditions printanières mettent l’équilibre des skieurs à l’épreuve en les forçant à se balancer de l’avant vers l’arrière bien malgré eux.

    Rossignol et Dynastar nous en mettent plein la vue avec leurs skis. Du plus large au plus étroit, il y a une paire de skis pour tous les goûts. Les conditions d’aujourd’hui favorisent l’essai de plusieurs types de ski. Le kiosque est très occupé et le personnel répond avec des sourires. Je repars de mes essais avec deux nouvelles paires de ski… sur ma liste de souhaits!

    Le sous-bois est très fréquentable, quoique peu fréquenté! La couverture neigeuse est bonne, mais il ne faudrait pas beaucoup de ces journées douces pour faire resortir le sol et les roches.

    C’est samedi, les skieurs et planchistes sont nombreux au rendez-vous. Cependant, aux remontées, très peu d’attente; Diane veille au grain et s’assure qu’on se regroupe quatre par quatre. Son sourire et son humour amusent tout le monde depuis bien des années. Les randonneurs alpins, quant à eux, sont très nombreux et ils profitent de sentiers de remontées plus ou moins longs selon leur envie.

    Dans l’Après-Vous, un tracé d’entraînement pour les enfants de l’équipe de compétition semble causer quelques déceptions; la neige est trop molle et trop collante pour permettre les vitesses grisantes recherchées par les p’tits démons du slalom. En week-end, Sommet Morin-Heights est un excellent choix pour passer quelques heures de plaisir sur ses planches. En semaine le versant Kicking Horse est hors service et c’est dommage, quoique compréhensible.

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