C’est ni plus ni moins que 60 cm qui se sont abattus sur la montagne et sur la région de Sept-Îles de vendredi soir à samedi. Les rues de la ville ont été paralysées pendant une partie de la nuit. À mon réveil vers 4 h 45 du matin, lorsque j’ai regardé à l’extérieur, je savais que j’allais vivre une grosse journée de ski. J’ai pris une heure pour déneiger ma voiture afin de me rendre à la station. Je voulais être des premiers à la montagne pour pouvoir exploiter le secteur hors-piste et par la suite être encore une fois dans les premiers pour l’ouverture du remonte-pente de la station.
Secteur hors-piste C’était ma première fois cette année dans le hors-piste ; j’étais donc accompagné de 3 amis habitués dans ce secteur. Il y avait beaucoup de neige et l’ascension tout au haut de la montagne nous a pris une heure, soit environ le double du temps qu’à la normale. Nous avons dû nous alterner assez souvent pour ouvrir la voie, mais le jeu en valait la chandelle ! À la première descente, on a compris que ce serait une journée épique. Il y avait tellement de neige. Il fallait prendre de la vitesse dans la partie du haut exposée au vent afin d’aller assez vite dans le secteur plus boisé pour pouvoir s’amuser à fond dans cette dompe de neige pas possible. J’ai fait 3 descentes pour tester différents passages que le secteur offre. C’était tout à fait superbe !
En station à l’ouverture de la remontée La station a été en mesure d’ouvrir une heure plus tard, soit à 10 h, car il y avait vraiment trop de neige partout ! Toute l’équipe a accompli un travail colossal pour déneiger le tout et permettre aux amateurs de poudreuse de s’élancer afin de vivre une journée mémorable. Les premières descentes dans le secteur expert (1 et 2 losanges) dont la Patrouille, la Suicide et la Panique étaient tout à fait magiques tellement il y avait de la neige.
Mes coups de cœur de la journée Cette journée m’a offerte quelques coups de cœur puisque j’avais des frissons à chaque descente. Le secteur hors-piste a été un moment fort tout comme les descentes en station. Je me disais que je vivais une journée dont j’allais me rappeler longtemps. Aujourd’hui avec tout ce qui se passe partout dans nos stations et dans le monde entier, je me sens privilégié d’avoir pu en profiter.
Après-ski La station Gallix a ajouté une formule Après-ski tous les samedis depuis quelques semaines à 15 h. Beau Fiasco a donné une performance très appréciée grâce à leurs compositions et reprises qui ont animé le bar de la station.
C’est sûr qu’aujourd’hui, quand on a ramassé nos équipements et vidé nos casiers, j’avais un pincement au cœur. Voir la saison maintenant suspendue pour un moment, c’est difficile même si on en comprend très bien la raison. Il faut se dire qu’on aura eu la chance de savourer une journée mémorable, sûrement la meilleure de la saison… et peut-être à vie !
À une heure de Genève et à un peu plus de deux heures de Lyon, la commune de Morzine-Avoriaz est une station de ski qui fait partie du domaine des Portes-du-Soleil, à cheval sur la France et la Suisse, reliant ainsi 12 stations sur un domaine skiable de 650 km, soit 306 pistes au total.
Malgré le fourmillement de skieurs que l’on voit en fin de journée dans le village ou le matin pour accéder aux remontées, on se croise bien peu sur les pistes à cette période de fin de congés scolaires. La station de moyenne montagne qui s’est développée autour de deux magnifiques villages, Morzine-Nyon-Les Gets se situe entre 1550 et 2019 mètres d’altitude tandis que la station d’Avoriaz créée dans les années 1960 par Jean Vuarnet a sa base à 1800 mètres et s’élève jusqu’à à 2300 mètres sur les hauts forts.
Cette année, la station s’est agrandie pour mieux profiter d’un versant splendide sur les sommets d’Avoriaz qui ouvre sur les Dents du Midi et le massif du Mont Blanc. Deux télésièges se croisent pour profiter pleinement de la pleine largeur de ce secteur. Celui qui vient d’ouvrir (Les Cases) est moins exposé au vent, ce qui permet aux skieurs d’accéder en tout temps à ces nouvelles pistes. C’est dans la neige folle que nous nous y sommes régalés à répétition après les plus belles chutes de neige de la saison d’après les locaux. Quelle chance!
Ambiance
En bas, dans le village qui se trouve à 1000 mètres d’altitude, on se balade au milieu des jonquilles. Durant notre séjour, la limite pluie-neige a oscillé autour des 1400 mètres d’altitude, nous permettant ainsi de faire du ski dans des conditions féeriques sur Avoriaz : 120 cm de neige et du soleil de mars sur plusieurs journées. Nous qui rêvions de faire du beau ski et de nous prélasser en terrasse, rêve exaucé! Les vacanciers semblent avoir autant de plaisir d’être à ski que sans et un verre à la main, à danser en chaussures de ski sur la musique mixée d’un DJ animateur de foule. On voit vraiment que l’expérience « montagne » va bien au-delà du ski aujourd’hui.
Nouvelle réalité météorologique et perspectives
L’envers du décor a bien sûr été des pluies torrentielles à plus basse altitude et dans la vallée. On observe donc que tout comme au Québec, les phénomènes sont plus « intenses »; les fortes précipitations sont souvent accompagnées de très forts vents (100 km/h et qui contraignent la station à fermer certains secteurs), ce qu’on ne connaissait pas il y a quelques années.
Notre séjour a été très révélateur d’une tendance au réchauffement climatique qui contraint les stations à planifier la connexion de leurs stations de moyenne et haute montagne ainsi qu’à diversifier leurs activités sur 4 saisons. Vélo de montagne, rafting, restauration de qualité, air frais attirent aujourd’hui les touristes de toute l’Europe à l’année. Nous avons donc baigné dans cette actualité effervescente autour des élections municipales imminentes en France et le sujet du développement des stations divise ses résidents.
La gourmandise des promoteurs immobiliers dans les projets d’envergure de construction d’un gros porteur peut fait peur tandis que d’autres envisagent cette réalité inéluctable en mettant de l’avant les énergies vertes et la diminution de la circulation routière. L’avenir des stations de ski est en train de se dessiner, nul doute!
Charlevoix. Ce seul nom convoque l’imaginaire des skieurs québécois: les montagnes, les sapins enneigés de la forêt boréale, la vue sur le fleuve, l’abondance de neige, l’hiver rigoureux… Lorsqu’on choisit de skier dans cette région, c’est souvent le Massif de Charlevoix qui vient en tête, et avec raison étant donné sa réputation. Il y a aussi le Mont Grand-Fonds, dont le nom circule de plus en plus auprès des initiés qui recherchent une ambiance plus authentique. En fait, ces deux montagnes sont tellement complémentaires que leur combinaison en fait une expérience complète pour quiconque désire tourner ses spatules vers Charlevoix pour un weekend. Et voici pourquoi.
Direction des skis: Charlevoix
Les raisons sont multiples pour se diriger vers Charlevoix. Si le désir de s’évader dans les grands espaces et d’être en vacances pas trop loin de chez soi sont des raisons légitimes, celle qui revient le plus souvent sur les lèvres fait référence aux conditions d’enneigement. De fait, lorsque la température devient maussade en Estrie ou dans les Laurentides, voire même dans la région de Québec, les bulletins météo provenant de Charlevoix montrent plus souvent qu’autrement les centimètres qui s’accumulent.
On le sait: la neige convoque les skieurs et, bon an mal an, cette région remporte la palme à une distance raisonnable des grands centres. Il est donc normal que notre instinct de skieurs avide de neige nous pousse à y aller une fois, puis à y revenir plusieurs autres fois…
La région abrite deux stations de ski: le populaire Massif de Charlevoix, un incontournable, et un peu plus loin le sympatique Mont Grand-Fonds, tout aussi incontournable mais pour des raisons différentes.
Je me suis d’ailleurs arrêté aux deux endroits pour y skier durant la fin de semaine du 7 et 8 mars pour, justement, tester leur complémentarité.
L’authentique Mont Grand-Fonds
Vous le savez comme moi: après avoir travaillé toute la semaine, la hâte de skier nous envahit le samedi venu. Le hic, c’est qu’elle envahit aussi des dizaines de milliers de skieurs. Le samedi est donc une journée assez achalandée dans les stations de ski… mais pas au Mont Grand-Fonds! Voilà donc une bonne raison de faire l’heure de route de plus qui la sépare du Massif de Charlevoix pour débuter sa fin de semaine!
L’ambiance au Mont Grand-Fonds, situé près de La Malbaie, est à des années lumières des grosses stations du Québec, et c’est ce qui fait son charme. Ici, on fait un pas en arrière pour apprécier le ski dans son expression la plus simple: un télésiège quadruple et un téléski amènent les skieurs au sommet des 335 mètres de dénivelé et des 20 pistes pour tous les goûts. Avec pas ou peu d’attente aux remontées mécaniques, ce n’est pas l’occasion qui manque pour faire autant de descentes que les jambes le permettent, de surcroît dans des conditions de glisse toujours top! Ce qui ne fait d’ailleurs pas exception lors de mon passage le samedi 7 mars 2020.
Pour ceux qui aiment les défis, les pistes à bosses comme L’Émérentienne et La Chouenneuse sauront mettre à l’épreuve vos cuisses, alors que les sous-bois pentus du Versant du Lynx joueront avec votre témérité.
Et bien sûr il y a l’après-ski, qui est d’une autre époque, sans prétention et très «chalet de ski années 1980», avec des groupes qui font revivre les vieux succès rock et pop. L’ambiance est garantie!
Parfois, cela fait du bien de sortir des sentiers battus, d’oser aller un peu plus loin pour vivre un autre type d’expérience. D’ailleurs, petit conseil: les hébergements à La Malbaie sont généralement moins chers qu’à Baie-Saint-Paul, et la ville offre un aussi bon choix de restaurants pour tous les goûts et tous les budgets.
Le réputé Massif de Charlevoix
Comme beaucoup de skieurs auront skié la veille, dimanche est tout indiqué pour terminer la fin de semaine en profitant du Massif de Charlevoix. Généralement plus tranquille comme journée, ce sera l’occasion de profiter à fond des 770 mètres de dénivelé et des 53 pistes de cette station de ski moderne.
On pourrait dire que l’expérience de ski est complémentaire à celle vécue la veille. De l’ambiance plus laid back qui prédomine au Mont Grand-Fonds, ici on se précipite un peu plus pour faire le tour de la station et de ses différents secteurs (Maillard, Grande-Pointe, Camp-Boule). Chaque descente offre ce regard en plongé sur le fleuve, qui est devenu le symbole pour le ski au Massif de Charlevoix et duquel on ne se tanne juste pas.
On ne se tanne pas non plus de skier les pistes sans arrêt. Les remontées mécaniques, toutes débrayables, permettent d’enfiler les descentes à un rythme effréné et de faire beaucoup de dénivelé en une seule journée. À force de rapidité, les jambes sont en feu et le temps vient à bout des skieurs les plus aguerris, même avec beaucoup de volonté.
Heureusement, l’après ski au Massif de Charlevoix est aussi un incontournable, avec en plus une zone extérieure pour profiter pleinement du printemps. Évidemment, l’après-ski est moins populaire un dimanche (mais c’est pas grave, on a bien fait la fête la veille!), quoique avec l’arrivée du printemps, gageons que plusieurs skieurs s’accrocheront les bottines pour boire une p’tite frette sous les chauds rayons du soleil.
La quantité de neige que reçoit l’endroit est palpable sous les spatules. Lors de mon passage le dimanche 8 mars 2020, les conditions de glisse sont superbes: de la neige malléable sur base molle avec à peine quelques plaques de glace sur l’ensemble du domaine skiable, ce qui est excellent pour une des stations de ski parmi les plus achalandées du Québec. Quoique nous sommes un dimanche, donc il y a moins de skieurs sur les pistes. Ceci explique donc cela, et conforte le choix d’itinéraire de cette fin de semaine dans Charlevoix!
La saison touche à sa fin et pour beaucoup, elle est toujours trop courte d’autant plus que le Sud du Québec a récemment été touché par des températures bien haut-delà des normales qui ont sérieusement affecté le manteau neigeux de certaines régions. Pour ma part, étant à Montréal, c’est l’apocalypse. Presque plus de neige à l’horizon et les quelques souvenirs de l’hiver se résument aux blocs de glace sales sur les trottoirs et dans le fond des stationnements. Triste sillage… Mais, comme notre province est vaste et que les températures sont très variables en fonction des régions, jamais je ne perds espoir et on le sait le ski au Québec, c’est dans l’Est que ça se passe. Devant mon ordinateur cette semaine, témoin du déluge qui s’abattait sur la ville, je n’ai pu m’empêcher de satisfaire ma curiosité en allant voir comment la Gaspésie et le Charlevoix se faisaient traiter. WOW ! Ma décision est prise. 5:30 du matin samedi matin, j’embarque dans mon auto et c’est direction le Charlevoix pour possiblement une des dernières journées de poudreuse de la saison (j’en suis déjà nostalgique).
Aussitôt arrivé à la hauteur du Mont Ste-Anne, je ne peux que me réjouir de voir la quantité de neige sur les bords de l’autoroute. Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini ce que je me dis. La qualité de la neige au sommet et surtout sa quantité parle d’elle-même. Définitivement, on a trouvé notre pépite d’or. Suis-je surpris ? Pas tellement, car je connais bien la réputation du Massif. Reste à voir si la petite pluie de la nuit n’a pas trop affecté les conditions. Première constatation en descendant chercher mon billet (oui, je recommande à tout le monde de toujours acheter son billet en bas au lieu de faire la file en haut) l’altitude y est pour beaucoup. On commence dans de superbes conditions, aucune glace et un damé style sucre en poudre pour terminer dans du damé durci voir croûté avec des plaques de glace. Deuxième constatation, après voir fait mon petit tour dans le bois, mamma mia qu’il y a de la neige ici ! Encore plus que je n’aurais pu l’espérer. Ajoutez à cela le soleil qui semblait vouloir se montrer le bout du nez entre les nuages et les paysages, comme d’habitude, étaient tout simplement magnifiques.
Malgré toute l’excitation d’avoir retrouvé l’hiver et les pistes qui offraient une superbe prise à carre, on sait tous pourquoi le Massif est ce qu’il est, et c’est en grande partie selon moi grâce à son secteur hors-piste du Liguori. Devenu de plus en plus populaire auprès des adeptes de sous-bois et ceux en quête de poudreuse, le secteur est presque devenu victime de son succès tellement qu’on voit maintenant des files de personnes qui sont prêtes à monter par le chemin du sommet. Fort heureusement cependant, la montagne a aménagé une belle piste dédiée uniquement aux personnes voulant monter en peaux et qui se rend exactement au même endroit que le chemin pour monter à pied. C’est en haut qu’on retrouve la vraie mine d’or ; plus de 40cm de neige presque vierge sur une base molle et sans aucune croûte, en grande partie grâce à l’altitude du Mont Liguori. Attention, contenu explicite ci-dessous.
Poudreuse légère et abondante, on continuait de tracer des sections complètes de sous-bois de la montagne même jusqu’à 2:30 de l’après-midi. L’excitation était tellement présente qu’on a même décidé de remonter pas 2, pas 3, pas 4, mais 5 fois en après-midi le secteur afin de profiter de ces dernières descentes sur l’or blanc avant que le printemps ne fasse son oeuvre.
La morale de cette petite histoire sur ma journée d’hier est qu’il ne faut jamais désespérer sur les conditions au Québec, où qu’on soit, on est presque assurés de trouver de belles conditions si on cherche un peu et qu’on est prêt à faire de la route. J’aimerais rappeler qu’en ces temps difficiles, il est important de souvent se laver les mains et de faire bien attention même si on joue à l’extérieur à garder des standards d’hygiène élevés, surtout lorsqu’on décide de rentrer au chalet se réchauffer. Supportez vos petites stations locales et n’ayez pas peur de sortir dehors. La saison déjà difficile a fait faire des cauchemars à certains propriétaires de stations; la peur de voir leur achalandage baisser drastiquement suite aux annonces récentes pourrait mettre en péril certaines opérations pour les prochaines années. Soyez prudents, mais surtout rappelez-vous, sortir dehors et profiter du soleil et des beautés de l’hiver n’est pas tout simplement annulé jusqu’à nouvel ordre.
Aujourd’hui, jamais rien n’aurait pu m’empêcher de me pointer à la station Le Valinouët, à la première heure du matin, l’heure d’ouverture (9h30), appelons la comme nous voulons, le temps était compté ! Je pars de chez moi à 7h30 pour laisser ma fille à l’école et après, la route vers le paradis de la neige est à moi. Sourire dans le visage, il faut à tout prix que je sois rendue sur place et dans mon habit de neige à 9h. En attente pour ma première montée, je constate que les pentes ont été damées pour le bon rendement de chacune d’elle. Une mince couche de neige tombée après le damage dissimule l’épais velours côtelé laissé par la dameuse. Pour sûr, la journée va être une extase. Mais où vais-je me lancer pour ma première descente de la journée ? Après réflexion, en voyant tout le monde se garocher dans tous les sens, je décide d’aller où personne ne semble vouloir aller… Le Boulevard (oui, oui une familiale), mon seul objectif étant de me lancer dans ma routine principale à cette montagne, Le Ruisseau !
Y faitfrette pour le bout du nez
Il était facile de constater que le vent venait du Nord-Ouest. Pourquoi ? Le vent nous poussait en plein visage en se dirigeant vers le chemin du versant Nord-Ouest qui est fermé durant la semaine. Le vent était froid, mon nez dévêtu me le faisait savoir assez vite lors de mes descentes. Mes lunettes gelaient à l’intérieur… Mes yeux étaient peut-être un peu trop écarquillés pour ne rien manquer et généraient ainsi trop de chaleur. Ça reste à voir ! Dans le chalet au dîner, les gens disaient que ce n’étaient pas très chaud aujourd’hui pendant que moi, j‘étais en train de penser à me mettre des chauffe-orteils pour mes pauvres petits pieds frileux. Pas le temps d’avoir froid, si je veux en profiter pleinement.
Aujourd’hui, c’est pour les grands
C’est la première fois cette année que j’ai la chance d’aller à la montagne pendant une journée de semaine où tous les jeunes sont à l’école. Je réalise donc que la semaine, c’est pour les grands. Aucun enfant n’est présent, pas que je n’aime pas la présence de ceux-ci, mais je vois qu’une journée comme celle-ci nous permet de profiter de tous les endroits sans se préoccuper du sens qu’un jeune tournera devant toi. Les parents, les retraités, les grands-parents et les adultes qui profitent d’une journée de vacances pour sortir dehors et prendre un grand bol d’air frais sans leurs marmailles, c’est tout aussi beau à voir.
Coup de coeur de la journée : Le sous-bois Yéti
Voilà donc que je me lance à la recherche d’un autre sous-bois qui pourrait tout autant m’éblouir que « Le Ruisseau ». Lors d’une remontée, j’ai parlé de la montagne avec un couple qui était assis avec moi sur les chaises à trois places. Nous en sommes venu au verdict, il m’apportait dans le sous-bois « Le Yéti ». Je ne sais pas pourquoi je n’y étais jamais allé encore dans ma vie. Une chose est sûre, je l’ai adoré assez pour y retourner deux autres fois ! Je ne suis pas une fille qui saute des « cliffs » donc certainement que c’était la peur de l’inconnu qui m’a empêchée de m’y rendre dans les années antérieures. Certes, il est un peu plus pentu, mais une journée d’après tempête, il n’y pas de craintes à avoir. C’est certain que l’on réussi à trouver un coin non skié quelque part. Celui-ci te sert de ralentissement… Pourvu qu’il ne t’arrêtera pas complètement comme au moment où je me suis retrouvée enfoncer jusqu’aux genoux dans cette poudreuse sans trace !
C’est le moment idéal pour se rendre au Valinouët avec la tempête, le décor est tout simplement féerique. Pour finir, comme j’ai tendance à aimer partager avec vous l’avancement du nouveau chalet, le voici !
Tremblant annonce le développement d’un nouveau sommet nommé Timber, d’une nouvelle zone pour débutants et des investissements en infrastructures!
8,8 M$ seront investis en 2020-21
Pour mieux desservir la demande croissante, une nouvelle zone pour débutants sera aménagée à la base du Versant Soleil au coût de 1,4 M$. Plusieurs projets d’entretien totalisant 5,4 M$ seront également réalisés sur les remontées mécaniques et les bâtiments, dont la rénovation des toilettes adjacentes au Café Johannsen. En vue de l’ouverture du tout nouveau sommet Timber à l’hiver 2021-22, une somme de 2 M$ sera affectée à la mise en place de nouvelles infrastructures.
Ouverture du nouveau sommet Timber en 2021-22
Pour le grand plaisir des skieurs et planchistes, 8 nouvelles pistes menant vers les bases du Versant Soleil et du versant nord sont projetées. Pour atteindre le nouveau sommet, une remontée quadruple à haute vitesse sera installée au pied du Versant Soleil. De plus, l’aménagement d’un système d’enneigement est prévu pour desservir ces nouvelles pistes. Ce projet, qui vise à diversifier le domaine skiable, s’inscrit dans la poursuite du développement du Versant Soleil et réaffirme la position de Tremblant comme leader en tant que Centre de villégiature #1 dans l’est de l’Amérique du Nord.
C’est la dernière journée de la relâche en Estrie, c’est la Journée de la femme et c’est une belle journée de ski de piste au Mont Orford! Oui, ski de piste, car la surface des sous-bois et autres pistes sauvages demeure trop durcie pour être sécuritaire ou plaisante. Pas de problème, les quatre versants du Mont Orford offrent un excellent choix de pistes, profitons-en !
Mes grandes pistes
Profitant de la totalité des 450 mètres de dénivelé, les pistes du sommet Orford sont les plus populaires. Il y d’abord la Trois-Ruisseaux, idéale pour commencer la journée, qui décrit un grand « S » sur la face de la montagne. Puis, d’inclinaison plus engageante, la Maxi tire une ligne droite vers le bas. De grandes vitesses de pointe peuvent être atteintes dans la Maxi! De calibre intermédiaire, mais tirant plus sur le noir que le bleu, la magnifique Grande Coulée nous fait contourner la montagne vers l’arrière. Le large virage du haut, longeant les escarpements rocheux, est tout simplement exaltant. Sur le Mont Giroux, il ne faut pas manquer à l’Est la Sherbrooke, en ligne droite sous le télésiège, où il y a toujours une ligne de bosses pour les amateurs. Au Nord, c’est la Magnum qui anime nos sens et se termine dans une piste facile, la Pente Douce, toujours travaillée à merveille et dont la moitié est occupée par un parcours de ski/snow cross accessible à tous.
Trois-RuisseauxBas de la MaxiSherbooke
Le panorama
À une multitude de points dans la montagne, il vaut la peine de s’arrêter pour profiter de la vue, de même que pour écouter le bruit du vent dans les conifères et s’oxygéner. Une journée comme aujourd’hui, on peut observer le lac Memprémagog d’un côté avec Owl’s Head tout près et Jay Peak un peu plus loin. Dans la Grande Coulée, on y voit Bromont et les autres montagnes de la Montérégie.
Depuis la MaxiDepuis la Magnum, on y voit bien le tracé de la ContourDepuis la Grande Coulée. Skieur: moi! Photo: Bruno Lacharité
La neige
En transformation durant la journée, les surfaces les plus récemment travaillées mécaniquement sont les meilleures aujourd’hui. C’était le cas de la Grande Coulée par exemple. D’autres pistes nous ont toutefois fait douter qu’elles aient réellement été damées la nuit dernière, comme la Slalom sur le versant Giroux Est. La neige de ces journées typiques de mars ressemble à du sucre, et les planches pivotent à merveille dessus. Les zones de bosses et les sous-bois ne sont pas vraiment agréables, en tout cas pas en avant-midi. Le soleil a commencé à faire ramollir les surfaces en début d’après-midi, mais j’ai quitté avant de savoir si les sous-bois en « ouverture progressive » avaient effectivement ouvert. Pour la quantité, nous devrions être tranquilles pour le ski de printemps : la couverture est bien épaisse dans les pistes, mais aussi dans les bois.
Le haut de la Super, fermée aujourd’hui
Profiter des investissements
La station a été le théâtre d’importantes rénovations avec l’ajout d’un espace fonctionnel au chalet. Il regroupe maintenant le service à la clientèle, l’école de glisse et la location. C’est très efficace, en tout cas pour la billetterie, il n’y a pratiquement pas d’attente avec les nombreux commis derrière le comptoir. La grande vitrine donne une vue directe sur le sommet depuis le centre du hall, c’est très réussi comme fresque murale ! On dit qu’il y aura bientôt aussi de nouvelles salles de bain dans cet agrandissement, c’est à suivre ! Des investissements ont aussi touché le système d’enneigement avec entre autres l’ajout de canons sur le Mont Alfred-Desrochers. Nous sommes allés y faire une descente pour constater qu’effectivement l’enneigement y est complet. La piste Ookpic ne présentait aucun découvert. Un ajout stratégique pour ce versant où la montée du vieux télésiège nous donne l’impression d’avoir voyagé dans le temps vers les années 60 !
Réflexion du sommet dans la vitrine du nouvel agrandissementLa Ookpic
Bon choix donc d’aller au Mont Orford aujourd’hui et profiter de ses belles pistes damées. Dans les Cantons-de-l’Est, un redoux se pointera cette semaine, mais la quantité de neige déjà accumulée devrait protéger la station qui n’en souffrira pas trop. Le site annonce toujours 100% (des pistes, pas des sous-bois) d’ouverture. Demain risque d’être une formidable journée de ski de printemps, après tout, nous sommes en mars, c’est normal. Bon ski à tous et bonne fin de votre Journée Mesdames !
C’était la semaine de la relâche scolaire un peu partout au Québec où de nombreuses familles se sont rendues skier dans les diverses stations de ski de la Belle Province. Il fallait tout de même être à l’affut des variations de température surtout dans le sud du Québec afin de pouvoir profiter des plus belles conditions pour y pratiquer notre sport favori.
Après avoir passé la semaine à observer la météo, notre choix fut de se rendre au nord de Montréal dans la région de Lanaudière à Ski la Réserve pour le weekend. La région de St-Donat a été épargnée par les redoux de la semaine et puisque cette montagne de ski est sur un versant nord, la neige est restée en mode hivernal partout en montagne ou presque. La station avait même reçu 8 centimètres de neige fraiche dans la nuit de mardi à mercredi.
Une fois à la station en ce samedi matin, c’est sous un ciel bleu et un soleil de plomb que nous avons profité de cette magnifique journée et nous n’étions pas les seuls car il y avait énormément de monde à la montagne. L’ambiance qui régnait à la station était des plus agréable. Oui, je sais que nous ne sommes pas encore officiellement au printemps, mais il régnait une atmosphère de ski printanier avec cette température clémente et ce soleil radieux.
Dès notre première descente, nous étions heureux de constater que la neige ne s’était pas transformée en neige printanière durant la semaine, et cela à notre plus grand plaisir. Nous en avons profité pour y skier les nombreux sous-bois et pistes expertes sur de bonnes conditions de glisse hivernale sans plaque de glace. La piste Chute libre (partie du haut) ainsi que la Zone limite avec ses nombreux sous-bois étaient sans contredit nos endroits de prédilection pour nous procurer de bonnes doses d’adrénaline. Les pistes régulières de la station étaient également dans un état sans reproche, permettant d’y faire de très bonnes descentes de type carving. Une mention honorable à la piste la Luge qui était des plus agréable à dévaler avec vitesse grâce à son degré d’inclinaison prononcé et son excellente couverture de neige.
La station fut assez achalandée durant le congé scolaire mais on pouvait y skier pratiquement sans attente grâce aux deux remontées mécaniques quadruples. Samedi, l’attente n’a jamais dépassé plus de 3 minutes et pour la journée de dimanche, l’attente étaient presque nulle malgré un bon achalandage.
Pour le weekend, la station nous offrait 100% de son domaine skiable avec trois remontées (deux remontées quadruples ainsi que le plus long tapis magique au Québec qui dessert le secteur débutant ainsi que les glissades sur tube). Le parc à neige était également disponible aux adeptes des sauts ainsi qu’un beau parcours avec virages et sauts de type boardercross pour y faire des courses entre amis. Pour les amateurs de ski back country, le versant sud (versant nature) était toujours ouvert avec ses sous-bois et pistes extrêmes sur neige naturelle. Ce sport est en nette progression au Québec et Ski la Réserve a été avant-gardiste avec l’ouverture de se versant il y a déjà plusieurs années.
La station sera en opération 7 jours sur 7 jusqu’à la fin du mois mars et ouvrira les weekends par la suite. Il y a des promotions fort intéressantes pour y skier à faible coût comme du lundi au vendredi avec un tarif de seulement 20$ et une promotion fort intéressante et populaire le dimanche à partir de midi soit 16$.
En conclusion, Ski La Réserve nous a offert du très bon ski durant tout le weekend, la météo aidant avec des températures clémentes et beaucoup de soleil surtout le samedi. Cette montagne, dotée d’un dénivelé d’approximativement 300 mètres, offre une très belle variété avec beaucoup de défis pour les skieurs et planchistes les plus téméraires ainsi que pour tout genre d’amateur de glisse. Oui, cette montagne de la municipalité de St-Donat est un peu plus éloignée que les montagnes des basses Laurentides, mais elle a tellement plus à offrir! L’essayer, c’est l’adopter.
Pour sortir skier en pleine relâche scolaire, il faut être un peu fou, ou connaitre les secrets bien gardés! Comme ma santé mentale fait toujours l’objet d’un débat, je vous confirme une chose: je connais les secrets! Ski Chantecler fait partie des stations toujours un peu boudées par la masse des skieurs, ce qui en fait un endroit idéal pour profiter du beau temps sans faire la file pendant de longues minutes aux remontées mécaniques.
Nichée dans l’ombre de ses voisines aux sommets plus réputés, Ski Chantecler affiche présent au tableau des stations défendues impitoyablement par ses fidèles. Avec un dénivelé identique aux autres stations de la vallée, on y vient pour profiter des conditions qui s’altèrent moins vite, admirer la vue au sommet ou simplement enfiler les descentes sans les compter.
La configuration de la montagne est assez simple: ceinturé à l’est par une piste familiale (Le Contour), l’ensemble des pistes et sous-bois est réparti en 22 noms et numéros mais le nombre de descentes possible est inférieur à ce chiffre. Qu’à cela ne tienne, chaque piste a son identité propre et les choix seront guidés par l’achalandage, l’orientation du soleil, un tirage au sort… bref, ce qui vous importe le plus!
J’ai pu skier sur toutes les surfaces travaillées; à aucun moment je n’ai craint que mes carres ne décrochent. Les signes du cycle dégel-regel vécu dans les jours précédant ma visite ne sont pas trop perceptibles. Même si le fond est dur et les pistes grattées par endroits -dans les secteurs plus pentus- la tenue de route est bonne et le travail mécanique est excellent. Les sous-bois, pistes à bosse et secteurs ombragés étaient toutefois à éviter, à moins de chercher à recréer la sensation de rouler dans les rues de la Métropole…
Au fil de la journée, la surface des sections les plus exposées au soleil a commencé à se transformer légèrement, histoire de nous donner un avant-goût du ski de printemps. L’absence totale de vent rendait les remontées fort appréciables, idéales pour les premières esquisses du raccoon printanier -pour une fois, on ne se plaindra pas du manque de vitesse des télésièges!
Lors de mon passage en station, j’ai assisté à une visite plutôt inusitée: un groupe allait être initié au ski pour la toute première fois… et pas n’importe quel groupe! Je voyais des sourires, mais aussi des petits signes de nervosité: pas de doute, les adultes et enfants présents se préparaient à vivre un grand moment dans leur vie: en tant qu’immigrants, il s’agissait de leur premier contact avec ce sport si « canadien ». Grâce à la collaboration de plusieurs instances, notamment l’ASSQ, l’organisme OuiCanSki permet aux immigrants de se frotter aux joies de l’hiver dans un contexte dépourvu de stress, de jugement, et ce, gratuitement.
Dans une joyeuse cacophonie, ils se sont tant bien que mal conformé aux indications des moniteurs: se familiariser avec le ski alpin n’étant pas nécessairement intuitif, les réactions allaient des éclats de rire aux cris légèrement paniqués. Heureusement, après une heure trente dans le secteur d’apprentissage, l’émotion dominante était la joie: ils avaient dompté la bête à leurs pieds! Certains ont même été aperçus dans les pentes après l’heure du lunch -une grande victoire pour l’instigatrice du projet OuiCanSki, Sandy Wolofsky. Figure connue du monde compétitif, Sandy souhaite emmener davantage d’immigrants sur les pentes. Un autobus à la fois, une journée à la fois, elle y parvient. Je suis choyée d’avoir pu croiser ces futurs nouveaux adeptes aujourd’hui!
**Un reportage complet sur OuiCanSki sera présenté dans le Mag sous peu**
Vous rêvez d’un un week-end dans un chalet « ski-in, ski-out » ? Il n’y a pas que les grandes stations de ski qui offrent ce genre d’expérience. Au Parc régional du Massif du Sud, situé entre la frontière américaine et Berthier-sur-mer au coeur de la région de Bellechasse, vous mettez vos skis touring au chalet et la montée vers le sommet débute à l’instant.
Il ne manque que les skieurs !
Le parc propose plusieurs formes d’hébergement « prêt-à-camper »: yourte, refuge, tente boréale, les mini-pods et les pods. Les pods offrent une expérience d’hébergement confortable en forêt avec cuisinette, mini-frigo et chauffage aux granules. Attention, par contre, la cuisinière est sur le 110 volt et si vous devez faire bouillir de l’eau pour des pâtes, vous devrez utiliser la bouilloire… Sinon, vous n’y arrivez jamais. Conseil : apportez votre réchaud au butane. Casseroles, poêles, assiettes et ustensiles, verres et tasses : tout est là !
Le méga-pod peut accueillir jusqu’à 4 adultes et 2 enfants.
Pour notre première journée, nous sommes accompagnés de Geneviève, guide-patrouilleur. Nous ferons les 2 secteurs : la Forêt Ancienne et l’Enclave. Conseil de Geneviève : on débute par la Forêt Ancienne, car pour remonter vers l’Enclave, c’est plus facile.
La montée pour le secteur « La forêt ancienne » est somme toute facile. Aucun virage difficile qui demande de faire des conversions. On traverse un ruisseau, on longe une érablière et plus on monte, la forêt change et les arbres sont remplis de neige. C’est de bon augure !
Petit pont dès le début de la montée, près des pods.Les essences d’arbres commencent à se mélanger. D’érablière, la forêt se transforme au fil de la montée en……. forêt de conifères.
Au sommet, on enlève les peaux sous les skis pour descendre !
Geneviève, guide-patrouilleur à l’oeuvre, secteur Forêt Ancienne.Secteur Forêt Ancienne.
Le secteur de la Forêt Ancienne est idéal pour les skieurs débutants et intermédiaires avec une pente de 18 à 27 degrés sur un dénivelé de 120 à 160 mètres. La section la plus difficile est surtout au sommet, puis la pente s’adoucit.
Une fois la descente terminée, on remonte par la même piste, mais au croisement, on se dirige cette fois vers l’Enclave.
La signalisation est excellente pendant toute la montée.
La montée vers le secteur L’Enclave se termine dans un bois très serré. Tellement qu’on se demande par où la descente se fera !
Paysage féérique et calme.Section facile de la montée vers l’Enclave.
L’Enclave est idéal pour s’initier au ski hors-piste. Le dénivelé est de 120 à 150 mètres et la pente va de 15 à 20 degrés et le bois est surtout très dégagé. Plus facile que La Forêt Ancienne, il peut manquer un peu de pente et de défi pour les experts. Mais, plaisir assuré lorsqu’un tapis de neige immaculé s’offre à tous !
Première partie de l’Enclave.Le secteur de l’Enclave n’est pas très pentu, il faut conserver sa vitesse.Du plaisir pour les débutants !
En 2017 et 2018, le Parc et la Fédération québécoise de montagne et d’escalade (FQME) ont établi un partenariat pour l’accréditation et l’aménagement de deux premières zones de ski de montagne. Une troisième zone sera en développement, mais la piste de motoneige doit d’abord être détournée afin que le nouveau secteur ne soit pas facilement accessible par les motoneigistes adeptes de hors-piste, eux aussi !
De plus, le Parc aura un nouveau pavillon de services dans quelques mois. Les douches seront plus près de la zone d’hébergement, dont les pods. Plus de détails ICI .
N’hésitez pas ! Même si ce ne sont pas tous les membres de la famille qui pratiquent le ski hors-piste, il est possible d’y faire de la raquette, du ski de fond et du « fat bike ». Mais avouez que terminer sa journée sous le soleil printanier avec vos skis, raquettes ou vélos sur le balcon prêts pour le lendemain, ça n’a pas de prix !