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    Le Mont Edouard se branche sur le RFID pour la saison 2020/21

    Communiqué Pour diffusion immédiate. Une première au Québec pour le Mont Edouard!

    La montagne innove avec un nouveau système de portes automatisées pour ses remontées mécaniques ainsi que des cartes d’accès rechargeables à distance.

    9 septembre, 2020 – Anse Saint-Jean,Québec – C’est avec enthousiasme que le Mont Edouard débute sa saison avec une technologie innovante signée Team Axess. Dès novembre, la clientèle profitera d’un nouveau dispositif de portes automatisées pour ses remontées mécaniques ainsi que d’un nouveau système de billetterie avec carte d’accès rechargeable à distance. Il est impératif pour le Mont Edouard de s’engager en matière de sécurité et de protéger sa clientèle, tout en améliorant l’expérience client unique offerte à la montagne. Ce partenariat est une première au Québec pour Team Axess.

    Mont Edouard : « Ma montagne, Ma passion! »

    « Nous avons passé les six derniers mois à étudier tous les systèmes de gestion de billetterie disponibles au Québec et à l’international, afin d’offrir une meilleure expérience à notre clientèle en faisant face aux nouvelles mesures sanitaires. Team Axess se démarque sans équivoque de la compétition, étant le seul sur le marché à offrir une solution d’intégration complète, passant de l’achat en ligne jusqu’à l’accès direct aux remontées mécaniques. C’est avec fierté que nous entamons ce nouveau partenariat qui permet d’optimiser l’expérience pour notre clientèle de passionnés. » déclare Frédéric Blouin, directeur général de la station.

    De plus, la plateforme permet de comptabiliser le nombre de visites des utilisateurs et comprend même un module de réservation, advenant que de nouvelles mesures soient exigées par la santé publique.

    Communiqué de presse_Mont Edouard 2020-2021_9 septembre, 2020_001

    Cet investissement s’inscrit dans la stratégie visant un virage villégiature quatre saisons de la station. Résultat ? Moins de files d’attente à la billetterie, en plus d’offrir une plus grande offre d’activités et des services personnalisés pour les adeptes.

    Prévente des abonnements de saison 2020-2021

    Dès le 10 septembre, les passionnés de glisse du Mont Edouard pourront se procurer leur abonnement annuel en ligne. La période de réservation des refuges du secteur de la Haute-Route débutera, quant à elle, dès le 16 septembre. Le Mont Edouard est impatient de lancer cette nouvelle saison et d’accueillir sa fidèle clientèle avec une offre renouvelée et adaptée à la demande en matière de sécurité sanitaire.


    Rendez-vous les fins de semaine du 25 au 27 septembre et le 10-11 octobre 2020 pour les Sessions d’automne!

    *Vélo, randonnées, camping et activités en plein-air sont au rendez-vous!

    À propos du Mont Edouard l’hiver…

    Reconnu pour ses conditions de neige exceptionnelle, le Mont Edouard compte plus d’une trentaine de pistes aménagées pour tous les calibres de skieurs et planchistes. Afin d’exploiter le potentiel maximal de la montagne, de ses conditions de poudreuse unique ainsi que de son enviable panorama, un vaste secteur de ski haute-route est disponible pour les amateurs d’aventure hors-limite. Des sentiers de ski de fond, de raquettes et de « fat bike » sont aussi accessibles pour les adeptes de ses sports. De plus, une patinoire extérieure ainsi qu’un secteur de glissade sur tube vous attendent!

    Faits et divinations: l’almanach pandémique de la saison de ski 2020-21

    Bien qu’il soit encore beaucoup trop tôt pour avoir un portrait fiable de la saison de ski à venir au Québec (même en temps normal!), on peut se créer quelques scénarios, d’une part concernant les opérations en lien avec les protocoles sanitaires, et d’autre part, en lien avec les dépenses de la clientèle, qui constitueront les revenus des stations. Voici ce que l’on sait, ce que l’on devine, ce que l’on ignore, et les scénarios envisageables. À partir de maintenant, même l’almanach des fermiers est aussi fiable que les autres prédictions sur la COVID-19!

    Ce que l’on sait

    Nous l’avons vu tout au long de l’été, le monde du tourisme estival a entonné sa sérénade pour attirer les touristes locaux en annonçant forfaits, rabais et autres incitatifs pour stimuler la consommation des produits touristiques de la Belle Province. Ceci dit, les comportements des consommateurs peuvent être situés dans deux catégories: « déconfinement prudent » et « vacances à gogo ». Les attraits touristiques du Québec ont été, et resteront pour encore plusieurs mois, la seule option pour sortir de chez-soi; l’idée de traverser quelque frontière aérienne ou terrestre n’étant pas forcément dans les plans des vacanciers. On pourrait croire que les stations de ski profiteront de cette « manne » mais en réalité, il faut plutôt utiliser la lorgnette de l’optimiste prudent…

    Vélo de montagne et piscine de Purell

    Toutes les stations de ski offrant du vélo de montagne ou des activités aquatiques ont dû présenter en vitesse en mai/juin un plan sanitaire aux autorités de la santé publique. Ces stations ont une légère longueur d’avance sur les autres, qui n’ont pas d’activités estivales: les têtes qui ont planché sur les protocoles (de la rédaction à la révision) sont déjà rompues à l’exercice qui est attendu pour la saison hivernale. On sait maintenant un peu plus ce qui doit être précisé, ce sur quoi les décideurs de la santé publique souhaitent mettre l’accent, et on sait aussi que le port du masque dans les espaces publics intérieurs est là pour rester. 

    Ce que l’on devine

    Certains seraient tentés de comparer les protocoles sanitaires mis en place pour les activités estivales à ceux qui seront instaurés pour l’hiver… la comparaison sera à moitié fiable. Plusieurs raisons: d’abord, l’habillement des protagonistes sera totalement différent. C’est une vérité de La Palisse que d’affirmer que les gestes barrière devront être adaptés aux gants, foulards, cache-cous et autres mitaines que tout un chacun utilise pour essuyer la goutte-au-nez de l’activité hivernale extérieure. Ensuite, pour les skieurs qui possèdent leur propre équipement, tout cela peut bien sembler du pareil au même, mais il en va autrement pour les stations qui continueront d’offrir la location de matériel. De plus, restreindre l’accès à des blocs sanitaires/toilettes en été demeure moins problématique mais à -20°C on pourra en reparler…

    Les stations doivent donc travailler à produire un protocole sanitaire relié à chaque phase potentielle du déconfinement, allant de la plus restrictive à la plus permissive. Les enjeux sont: le nombre de personnes (clients et personnel) dans les chalets, l’utilisation des salles communes (cafétéria, toilettes), le nombre de personnes en station, la fréquentation des remontées mécaniques, l’organisation des cours de glisse, de la location, le volet alimentaire (oui, ça inclut le bar!)… bref, rien ne doit être laissé au hasard et le travail de préparation doit être fait en double, triple ou quadruple selon les différents critères.

    Ce que l’on ignore

    Quelles seront les modalités d’accès dans les stations de ski? Comment celles-ci choisiront-elles de gérer l’affluence et d’assurer l’équilibre entre les détenteurs d’abonnements saisonniers et les skieurs occasionnels? Quel sera le délai entre le moment de l’achat d’un billet de ski et la réelle glisse en piste? Les clients qui ont fréquenté un parc aquatique ou fait du vélo de montagne durant l’été l’ont vécu: réservations en ligne, longues files d’attente, billets vendus trop rapidement, atteinte du maximum de la foule permise… il faudra prévoir d’avance pour planifier une sortie.

    L’un des plus grands défis dans l’industrie du ski sera de continuer à opérer dans un contexte encore plus restrictif alors que le tourisme hivernal vivait déjà dans une situation relativement précaire, entre les aléas de la météo et la pénurie de main d’oeuvre. Même si plusieurs contribuables ont malheureusement perdu leur emploi et se retrouvent « disponibles », ils ne sont pas nécessairement à proximité d’une station de ski qui elle, aura un besoin criant d’employés. Comment faire pour « pairer » une station à un travailleur privé d’emploi? Plusieurs décisions cascaderont sur le pouvoir économique des stations de ski et des consommateurs.

    Une autre inconnue demeure: quelle sera la réaction de la clientèle? Le volume de skieurs en mesure de s’offrir les sports de glisse est-il représentatif des touristes de cet été? Les clients sauront-ils s’adapter, et revoir leurs attentes? Verrons-nous une grande compréhension en réponse à la grande séduction, ou au contraire une intolérance crasse et un niveau d’exigence inatteignable? Les stations feront toujours tout en leur pouvoir (temporel, énergétique et financier) pour satisfaire la clientèle mais celle-ci devra clairement y mettre du sien pour assurer une saison de ski. Si le client est roi parce qu’il amène des deniers dans les coffres, il est aussi responsable de la survie ou de la fermeture d’une entreprise (et de la perte des emplois reliés!) s’il ne respecte pas les différentes réglementations en vigueur, qu’il s’agisse du port du masque, du casque ou du prix du billet exigé.

    Les files d’attente auront une apparence différente pour la prochaine saison… cette file a été prise en photo lors de la première saison d’opération de la télécabine du Massif de Charlevoix en 2011. Photo G. Larivière

    Les scénarios envisagés

    Calqués sur les stations en opération dans l’hémisphère sud et basés sur les diverses expériences vécues au cours de l’été, les différents scénarios que les stations sont à évaluer varient, mais ont tous un point commun évident: diminuer l’obligation de proximité physique entre les skieurs et/ou le personnel en favorisant les gestes barrière.

    Réservations et achats en ligne, limitation du nombre de skieurs en montagne, distanciation sociale dans les remontées mécaniques, diminution de l’offre de services afin de maintenir un minimum sans créer une hémorragie financière, création de zones tarifaires distinctes entre les accès montagne seulement ou chalet + montagne, installation d’infrastructures temporaires permettant d’agrandir les zones de service aux skieurs… les idées se multiplient dans les directions des stations mais tout ça a un coût. Les dollars se font encore attendre, qu’il s’agisse d’aide financière gouvernementale ou d’achats d’abonnements en prévente: le climat incertain rend les préparatifs encore plus laborieux.

    Les stations de ski de la province doivent travailler d’arrache-pied et les nouvelles se font rares, ce qui peut paraitre étrange alors que normalement, à pareille date, les annonces des nouveautés pleuvent comme les pommes dans Rougemont. Les informations sont tout de même acheminées au compte-gouttes par certaines stations. Cette attente est partiellement due au temps d’approbation requis par la santé publique, qui a reçu une première version du plan sanitaire sectoriel en juillet. Une fois ce plan approuvé, chaque station aura la responsabilité de produire un plan sanitaire propre à ses infrastructures et son environnement. Dans un communiqué de presse envoyé le 27 août, l’Association des Stations de ski du Québec indiquait que pour l’ensemble de ses membres, les préparatifs en vue de la saison prochaine sont bien entamés, tout en demeurant plutôt vague sur les différents détails qui seront dévoilés dans les semaines à venir.

    Bon nombre des stations de ski ayant déjà mis en vente leurs abonnements affichent des garanties-ski: à l’achat d’un abonnement, si pour une raison quelconque le ski n’est pas possible (tant en cas de force majeure que pour une décision personnelle de l’acheteur), l’abonnement est valide la saison suivante. Ainsi, pas de perte financière pour l’acheteur ni le vendeur, peu importe la raison de l’annulation de la saison. Une bonne solution pour faire face au manque de liquidité du moment…

    La pensée ZoneSki

    Une chose est certaine: il y aura du ski en 2020-21! Certains ont déjà fait le choix de soutenir leur station de proximité par l’achat d’un abonnement de saison en fin de saison 2019-20 ou dans les derniers jours, d’autres attendent prudemment de voir les protocoles mis en place afin de décider du type de consommation qu’ils feront pour les sports de glisse. Chacun choisira son ski dans la limite de sa zone de confort afin d’assurer une activité agréable pour tous. C’est le plus important: que le plaisir du ski ne se perde pas… la pratique de la discipline évoluera, mais elle ne disparaitra pas. Les stations sont aussi impatientes que les skieurs que tout ça soit chose du passé mais d’ici là, nous avons tous un rôle à jouer, et nous avons besoin de patience, d’énergie, et d’optimisme!

    Un skieur a dessiné un coeur dans le frimas d’une balustrade. Soyons patients! Photo G. Larivière

    Récit d’expérience: vélo de montagne à Bromont, 31 mai 2020

    Crédit ; Andy Vathis - Bromont VdeM
    Crédit ; Andy Vathis

    L’industrie du ski a été complètement chamboulée par la crise sanitaire mondiale de la COVID-19, causant une fin de saison très abrupte à toutes les stations du Québec et de la planète. En effet, avec les remontées mécaniques et les cantines à aire ouverte, les foules dans les stations représentaient un danger sanitaire qui devait absolument être contrôlé par les autorités, causant l’histoire qu’on connaît.

    Fort heureusement, après la saison de ski arrive la saison de vélo dans les stations qui sont équipées avec des supports spécialement conçus pour monter les vélos. Est-ce que les mesures mises en place sont à l’image de ce qu’on peut s’attendre pour la saison prochaine? Seul l’avenir nous le dira mais elles sont très certainement un test pour ce qui s’en vient.

    Les règles sanitaires mises en place

    Opération stérilisation

    Tout d’abord ce il faut comprendre c’est qu’à Bromont, les deux versants ouverts aux vélos (du Village et du Lac) ont des systèmes d’accrochage bien différents. En effet, du côté village, seule la chaise (lente) non-débrayable est en marche et chaque chaise a trois crochets, deux pour y accrocher son vélo et un pour les luges de montagne alors que du côté du versant du Lac, l’unique chaise est débraybale, dotée de deux supports à vélo.

    Au versant du Village, c’est là que les choses se compliquent un peu au niveau des mesure sanitaires puisqu’un préposé débarque chaque vélo individuellement en haut. Chaque usager doit:

    1. Enlever ses gants une fois la guérite automatique franchie,
    2. Placer sa roue avant dans un petit support pour le garder bien droit
    3. Se désinfecter les mains avec du gel désinfectant
    4. Pendant ce temps, un employé vaporise du savon sur la fourche et la tige de selle de son vélo, les deux endroits où l’on vient aggripper le vélo pour l’accrocher sur le support de la chaise.
    5. Une fois en haut, un autre employé décroche le vélo du télésiège et le passe à un autre qui lui remet du savon sur la fourche et la tige de selle.

    Au versant du Lac cependant, la procédure est un peu plus simple puisque le seul à manipuler son vélo en est son propriétaire. Bien que l’on doive tout de même se désinfecter les mains une fois en file, personne ne “nettoie” son vélo avant ou après l’installation sur le télésiège.

    Un des avantages d’embarquer seul dans les chaises est qu’on peut s’étendre de tout son long entre les descentes

    La perception du public

    Il est vrai que ces mesures sont devenues obligatoires pour une excellente raison mais parfois un excès de zèle n’est pas non plus très efficace auprès de la population. Simple exemple, le fait de devoir enlever ses gants pour se mettre du désinfectant avant d’accrocher son vélo est selon moi contre-productif quand y pense (surtout que l’alcool du désinfectant peu chauffer un peu les ampoules…). D’autant plus que les files d’attentes, déjà assez longues à cause de l’engouement croissant du sport, deviennent tout simplement trop longues pour parfois justifier de prendre la chaise et ne pas remonter au complet directement en vélo.

    “À ce compte là, on est mieux de pédaler jusqu’en haut c’est beaucoup plus rapide”
    – Tout le monde en file

    Les files d’attente monstres s’accumulent des deux côtés de la montagne. Le week-end dernier il fallait attendre parfois une heure avant de pouvoir monter.

    Côté efficacité donc, on repassera, mais les gens ont tellement été habitués aux règles de distanciation sociale et sanitaires des derniers mois qu’on dirait que la pilule est plus facile à avaler. Suffit de prendre son mal en patience, comme on dit…

    À prévoir pour la saison de ski

    Mon petit doigt me dit que les stations devront faire des pieds et des mains pour se plier aux règles sanitaires qui seront appliquées lors de la prochaine saison, on en saura certainement plus lors de l’annonce officielle du guide sanitaire soumis par l’ASSQ (Association des Stations de Ski du Québec) au courant de la semaine prochaine. Chose certaine, les mesures mises en place pour les vélos ne seront possiblement pas trop loin de celles qui sont à prévoir pour le ski, mis à part le désinfectant des mains et des vélos. Ma seule “crainte” est que les stations nous obligent à monter seul dans les télésièges et limitent l’accès aux télécabines, ce qui augmenterait considérablement le temps d’attente en bas des remontées mécaniques.

    Très probablement, ce changement drastique au niveau des stations aura certainement un impact positif (ou négatif pour certains) sur l’engouement toujours croissant du ski de haute-route (touring) au Québec.

    Credit: Jay Goodrich

    En effet comme de nombreuses publications l’ont souligné dont le magazine Powder Ski avec son article How COVID-19 Will Change the Future of Backcountry Skiing, toutes ces restrictions et les complications que la COVID-19 a amenées avec elle dans des lieux publics comme les stations de ski vont très probablement inciter plus d’un skieur à repenser sa relation avec la montagne et au sport. On risque de voir beaucoup plus d’adeptes du sport qui hésitaient à s’équiper en touring ou tout simplement d’en faire plus, faire le grand saut et changer complètement leurs habitudes de glisse face aux mesures à venir. Est-ce que payer une fortune pour attendre patiemment en ligne pendant des heures afin de se rendre en haut de la montagne va en enchanter encore beaucoup? J’en doute fort. Sans compter l’afflux de nouveaux skieurs qui va très certainement diminuer en réponse à ces mêmes complications.

    Chose certaine, il y aura un avant et un après COVID-19 pour bien des industries, dont celle du ski, mais comme c’est arrivé plusieurs fois dans le passé, même si l’industrie change, la passion ne diminue certainement pas pour des millions de skieurs à travers le monde. C’est simplement une question d’adaptation et à ce compte là, je n’ai pas beaucoup de craintes concernant les capacités de la race humaine à ce chapitre!

    D’ici là, profitez bien de votre été et on se revoit saison prochaine sur les pentes!

    Ouverture de Timberline Lodge Ski Area (Oregon, USA), 15 mai 2020

    La station de ski Timberline, bien connue pour son ski d’été sur le volcan du Mont Hood en Oregon a reçu l’autorisation d’ouvrir sa saison de ski à partir du 15 mai.

    La décision a suivi une annonce du gouverneur de l’Oregon le 5 mai dernier, permettant aux stations de ski ainsi qu’à certains opérateurs d’activités de plein air de rouvrir sous certaines conditions. Il est important de noter que l’Oregon enregistre actuellement 3 541 cas de Covid-19 avec 137 morts. L’état est deux fois plus petit que le Québec en terme de population avec ses 4 millions d’habitants.

    La saison de ski ressuscite en Oregon, mais la direction a prévenu qu’elle serait différente à bien des égards.

    Pour avoir la chance d’accéder à la montagne, il est impératif de s’inscrire en ligne la veille pour le lendemain afin de s’assurer une place. C’est « premier arrivé, premier servi ». Les conditions sont les mêmes, autant pour les détenteurs d’abonnements saisonniers que pour ceux qui souhaitent acheter un billet journalier. La demande d’inscription inclut un formulaire d’évaluation sur l’état de santé du demandeur, afin de valider les risques -ou plutôt l’absence de- d’une transmission du virus.

    Une fois la demande acceptée, les skieurs inscrits reçoivent des instructions pour la préparation avant l’arrivée, le stationnement, la récupération du billet, le comportement dans les remontées, etc.

    Les opérations en montage sont limitées à deux remontées mécaniques (avec une possibilité d’une troisième, tous des télésièges quadruples débrayables). Chaque skieur devra porter un masque ainsi que des gants et des lunettes (ou goggles) . Si les skieurs sont de la même famille ou qu’ils résident sous le même toit, il leur sera possible de monter ensemble. Sinon, chaque skieur doit monter seul ou partager le télésiège avec un seul autre skieur, occupant chaque extrémité du siège. Les files d’attente ont été revues pour permettre la distanciation social de 2 mètres (6 pieds).

    Afin de limiter les risques de blessures et donc de sauvetage, la station déconseille aux skieurs de niveau débutant ou intermédiaire de s’aventurer sur les pentes, les risques étant moins grands pour les skieurs de niveau expert.

    En montagne, il est possible d’accéder aux toilettes, un bar est ouvert ainsi qu’un restaurant, permettant seulement les commandes pour emporter. Comme aucun espace avec tables et chaises n’est disponible, la clientèle doit consommer les aliments et boissons dans le stationnement, façon COVID-19 tailgate party.

    L’hôtel au coeur de la montagne ouvrira en même temps, les clients devront toutefois porter un masque en tout temps et le nombre de chambre disponibles sera limité.

    Le nombre de personne alloué en même temps sur la montagne a été grandement diminué. Bien que le nombre exact reste un secret bien gardé, il est prévu avant tout pour assurer une distanciation sociale et la direction se réserve le droit de le réévaluer quotidiennement, au besoin.

    Les skieurs qui n’ont pas la chance d’obtenir une réservation ont par contre la possibilité d’effectuer l’ascension de la montagne par leurs propres moyens, avec de l’équipement de ski hors-piste par exemple. Cette pratique n’est pas comptabilisée dans le nombre de skieurs présents sur les lieux.
    Source: Site web de la montagne:

    https://www.timberlinelodge.com/coronavirus-updates

    La pensée ZoneSki:

    Même si les frontières sont fermées et que le ski est encore en ce moment inaccessible au Québec, le cas de l’Oregon est intéressant.

    La pandémie de COVID-19 a provoqué une fin abrupte pour la saison de ski 2019-2020 au Québec. Le démarrage des opérations estivales de Timberline donne un exemple de ce que nous pourrions retrouver chez nous dans quelques mois. Ce sera certes un exercice assez complexe pour les stations de ski, mais la créativité nous permettra d’avoir accès à nos montagnes: qu’on se le dise, en 20/21, il y aura du ski! Il reste maintenant à s’entendre sur le quand et le comment, qui seront dictés par la Santé publique et les paliers gouvernementaux…

    Jour de skinusite: 20 excuses faciles pour le patron!

    Vous regardez la neige tomber de la fenêtre de votre bureau (si vous en avez une!)? Vous salivez devant les récits de sortie de nos chroniqueurs? Vos skis grattent à la porte pour sortir mais vous ignorez la demande insistante? Voici de quoi vous aider à vous libérer, l’espace d’une journée… bien sûr, c’est à prendre avec un grain de… neige!

    1. Le candide: « Mon réveil n’a pas sonné! » (… à l’heure habituelle. Il a plutôt sonné 1h plus tôt, histoire que je puisse me mettre en route pour être dans la première chaise!)
    2. L’opportuniste: « Je n’arrive pas à sortir de mon entrée, je dois pelleter et la charrue n’est pas passée encore! » (… c’est déjà fait depuis l’aube, et je suis dans la chaise en ce moment…)
    3. Le prévoyant: à préparer quelques jours d’avance, quand vous voyez la tempête arriver: *keuf, keuf, keuf* « Je ne me sens pas très bien aujourd’hui, je pense que je couve quelque chose… » Puis, au jour opportun: « J’ai toussé toute la semaine, c’est pire aujourd’hui… »
    4. Le parent futé: « L’école de mes enfants est fermée et je n’ai pas de gardienne! » (Alors je vais les garder… en ski!!)(Inapproprié si vous n’avez PAS d’enfant!)
    5. Le parent futé (bis): « Mon dernier fait une fièvre terrible, impossible de l’envoyer à l’école… » (C’est la fièvre du ski, tout le monde l’a attrapée!)
    6. Le professionnel: « Je vais faire du télétravail aujourd’hui, si ça vous va… » (Je répondrai à quelques courriels à partir de mon téléphone lorsque j’irai aux toilettes entre deux descentes!)
    7. Le sournois: « J’ai un tuyau qui a gelé cette nuit, je dois attendre le plombier! » (Et je jouerai au sous-marin avec un tuba dans la poudreuse!)
    8. Le gars qui magasine: « J’ai commandé des meubles et on doit me les livrer aujourd’hui, je ne sais pas à quelle heure! » (Note à vous-même: inventer un nouveau sofa dont vous vanterez les mérites si on vous questionne…)
    9. Variante sur un même thème: « Mon internet est en panne et ils sont incapables de me dire quand le technicien passera! » (C’est un service essentiel, tout de même!)
    10. Le faux-étourdi: « J’avais oublié, j’ai un rendez-vous pour des examens médicaux aujourd’hui… » (Dr SkiBum, pour vous servir!)
    11. Le menteur préparé: « Ma voiture ne démarre pas ce matin, je dois attendre la dépanneuse… » (Prévoyez la plainte habituelle à propos des tarifs outrageux relatifs à un changement de batterie quelques jours plus tard…)(NOTE: si vous n’avez PAS de voiture, évitez cette excuse!)(D’ailleurs, si vous n’avez pas de voiture, on vous souhaite d’avoir des amis skieurs dotés d’une automobile!)
    12. Le gendre attentionné: « Ma belle-mère est entrée à l’hôpital, ça ne va pas très bien, je vais rester avec ma conjointe/mon conjoint aujourd’hui… » (Dr SkiBum, pour vous servir!)(À utiliser avec parcimonie: l’excuse de la belle-mère est presque aussi fréquente que celle du réveil!)
    13. L’habitant de la campagne: « Ils ont fermé le rang/la route/le pont, je ne peux pas sortir de chez nous! » (Alors je suis parti de l’autre côté… dans une station de ski!)
    14. Le banlieusard: « Le train de banlieue/le métro est en panne! » (… et j’ai pris ma voiture… pour aller en ski!)(Inutile de vous déconseiller d’utiliser cette excuse s’il n’y a PAS de train de banlieue dans votre code régional!)
    15. Le zélé: « Ah Patron, ne vous en faites pas, je vais me rendre, je vais venir en ski s’il le faut! … Mmh? Pas obligé? Vous êtes certain? Aaah… Merci de votre compréhension! » (YAHOO!)
    16. Le syndiqué: « Il y a une grève des cols bleus, ils n’ont pas déneigé les rues chez moi! » (À utiliser si vous n’habitez pas au même endroit que vos collègues ou votre patron…)
    17. Le plombier: « Il y a une grosse panne de courant dans mon secteur, je vais rester à la maison pour chauffer le poêle, histoire que mes tuyaux ne gèlent pas… » (À utiliser APRÈS avoir utilisé l’excuse #7!)
    18. L’opportuniste acharné: « Je me suis barré le dos hier en pelletant… je dois rester couché aujourd’hui! » (À utiliser le lendemain de l’excuse #2, si vous avez besoin d’un 2e jour!)
    19. Le prof planificateur: « Chers élèves, demain, c’est un suppléant qui va être là, moi, je serai très malade. Mais j’irai mieux dans deux jours, promis. »
    20. Le Patron: « Gang, demain, je ne pourrai pas être là. Vous avez ma confiance pour que ça roule en mon absence! Z’avez d’affaire à être au poste! »

    (Bonus: Le travailleur autonome: « J’fais c’que j’veuuuuux!! … et je travaillerai vendredi soir, samedi, dimanche, la nuit… »)

    Attention, si vous prévoyez skier avec vos collègues de travail… parlez-vous avant pour ne pas utiliser tous la même excuse!

    Récapitulatif en vidéo de la saison de ski 2019-20

    Voici notre récapitulatif en vidéo de la saison de ski 2019-20 au Québec.

    Billets de ski et abonnements: quels achats peut-on récupérer?

    Alors que tous les contribuables cherchent à éviter les diminutions de revenus et que les gouvernements annoncent des mesures d’aide financière, chaque occasion de remboursement de dépenses provoque de longues minutes d’attente sur les lignes téléphoniques. Les annulations de concerts, festivals, congrès et autres événements d’envergure font maintenant partie des nouvelles quotidiennes, sans compter les annonces de mises à pied de travailleurs.

    L’industrie du ski n’y fait pas exception: le premier ministre du Québec a demandé officiellement que les stations de ski et domaines skiables hors-piste soient fermés au public en date du 15 mars dernier. Cette fermeture, d’abord déclarée de manière temporaire, a été confirmée finale pour la saison semaine suivante (le 22 mars) par l’Association des stations de ski du Québec. L’organisme a également donné des recommandations à ses membres sur les procédures à suivre concernant les questionnements à venir, touchant notamment les différents produits vendus par les stations de ski. Voici de quoi y voir plus clair.

    Abonnements saisonniers des stations

    Comme le nom l’indique, les abonnements saisonniers sont valides pour toute la durée de la saison, peu importe la date de début et de fin. Il n’y a donc aucun remboursement possible pour ce type de produit. De plus, plusieurs petites stations municipales avaient déjà clôturé leur saison, ou étaient tout près de le faire. Dans le communiqué émis le 22 mars, il est indiqué : « En conformité avec les règles de l’OPC, les détenteurs d’abonnements saisonniers n’auront pas droit à une compensation financière puisque ces abonnements étaient valides uniquement jusqu’à la fin de la saison 2019-2020 et que celle-ci est maintenant terminée. »

    Certaines stations ont déjà annoncé allonger la période de prévente d’abonnements saisonniers pour 2020-21, d’autres ont préféré mettre les ventes sur pause pour l’instant. Dans plusieurs cas, les stations réfléchissent à savoir de quelle manière elles pourraient offrir des incitatifs supplémentaires pour favoriser la reprise des achats lorsque la situation le permettra.

    Sur une note internationale, le site Internet de Epic Pass mentionne une possibilité de remboursement des billets non-utilisés achetés pour la saison 2019-20. De son côté, Ikon Pass indique être en processus de préparation des politiques et promet une mise à jour rapide sur ses pages et réseaux sociaux.

    Cours de ski

    La portion non-utilisée des cours de ski, qu’ils soient de groupe, privés, ou des forfaits d’initiation est reportable à la saison prochaine ou remboursable, selon les stations. Si vous êtes dans le doute quant à vos cours de ski, contactez directement l’école de glisse de votre station -soyez patients, plusieurs écoles ont fermé les bureaux jusqu’au 13 avril.

    Billets à l’unité ou en carnet

    La plupart des stations qui vend ce type de produit indique la date de validité des billets, qui peut aller de une à deux saisons, ou parfois même n’avoir aucune date d’expiration. Plusieurs stations ont déjà indiqué accepter, de manière exceptionnelle, le report des billets à la saison prochaine. Visitez le site Web ou la page Facebook de la station en cas de doute: plusieurs informations sont déjà disponibles en ligne (nous avons mis quelques liens au pied de cet article). Avec la fermeture des bureaux, vous obtiendrez difficilement réponse à vos questions par téléphone à moins de tomber sur un message pré-enregistré détaillé: privilégiez les courriels.

    Forfaits ski achetés en ligne ou via un tiers (Costco, Tuango, etc.)

    Comme pour les billets achetés à l’unité ou en carnet, la première chose à faire est de vérifier les dates de validité pour chaque produit. Certains forfaits sont valides seulement pour la saison. La station n’est pas dans l’obligation légale de reporter l’utilisation à la saison prochaine lorsqu’elle a stipulé des dates de validité à l’achat. Si vous détenez des forfaits que vous n’avez pas eu l’occasion d’utiliser durant la saison actuelle, il y a tout de même des chances que la station accepte de les honorer l’an prochain: vous le saurez en les contactant directement. À noter que les forfaits de ce genre ne sont pas des certificats-cadeau ni des cartes prépayées, qui eux, n’ont pas de date d’expiration.

    Forfaits avec billets et/ou hébergement (Ski Québec Charlevoix, Express Ski, etc.)

    Par l’entremise de sa page Facebook, Express Ski a indiqué clairement qu’elle procéderait au remboursement de toutes les excursions non effectuées à partir de la date de fermeture des stations. L’entreprise invite ses clients à être patients car la rapidité des remboursements dépend de plusieurs facteurs mais elle tenait à être rassurante: tous les remboursements seront effectués au plus tard à la mi-avril.

    De son côté, Ski Québec Charlevoix a contacté directement par courriel tous les clients qui n’avaient pas encore utilisé les forfaits pour la saison. Si c’est votre cas, vérifiez vos boites aux lettres virtuelles (et n’oubliez pas la boite à pourriels!) ou contactez la centrale de réservation au 1-800-463-1568. À noter que les bureaux sont ouverts avec des heures réduites et que le volume d’appels est élevé: laissez un message sur la boite vocale, quelqu’un retournera votre appel dans les plus brefs délais. Ski Québec Charlevoix a toutefois mentionné qu’elle se colle à la politique d’annulation recommandée par l’ASSQ pour les billets de ski puisqu’en tant que tiers, l’entreprise n’a pas de pouvoir sur les billets vendus: chaque station en demeure responsable.

    Pour toutes les autres demandes

    Prenez le temps de chercher en ligne avant de tenter de rejoindre quelqu’un par téléphone: la très grande majorité des stations a déjà affiché à plusieurs endroits ses politiques et informations concernant les différents produits achetés et non-utilisés. Si ce n’est pas déjà publié, c’est une question de temps: visitez souvent les pages Facebook et sites Internet. Il est toujours possible de contacter une station de ski par courriel, ou par l’entremise de sa page Facebook, mais les délais de réponse peuvent être longs: qu’il s’agisse d’une station privée ou municipale, toutes sont dans l’obligation de respecter la consigne ministérielle de fermeture des entreprises non-essentielles.

    La pensée ZoneSki

    Tout n’est pas perdu! La grande majorité des achats dont vous n’avez pas pu profiter en 2019-20 seront utilisables l’an prochain, à l’exception des abonnements saisonniers. La plupart des stations fera preuve de souplesse et s’adaptera à la situation, qui demeure sans précédent!

    Il est normal de ressentir une forme d’inquiétude financière dans la situation actuelle. Mais dites-vous que si vous, en tant que consommateur, vous la ressentez… la station de ski le ressent aussi. À part pour un petit nombre de stations d’envergure exceptionnelle dans la province, la rentabilité des stations de ski dépend toujours de la météo et de la réponse de sa clientèle. Pour beaucoup, la prévente des passes printemps/saison prochaine garantit la possibilité d’ouvrir « tôt » à l’automne suivant, puisque les revenus engendrés par la vente de ces passes sert à faire face aux frais de maintien des infrastructures (remontées mécaniques, système d’enneigement, dameuses, chalets), à assurer les salaires des équipes de fabrication de neige et d’entretien des pistes et des membres de l’administration, à régler une partie de la facture d’électricité… sans ces revenus, l’ouverture est repoussée, même si la météo est favorable.

    Vous voulez faire un geste significatif? Achetez local! Encouragez la station de ski près de chez vous (ou moins près, comme vous le sentez!), c’est le moment de démontrer votre soutien. L’achat local, ça encourage les entreprises et les travailleurs d’ici, et c’est un gage de santé économique, surtout hors des grands centres urbains!

    Voici quelques liens utiles sur les politiques en vigueur et autres informations. Plusieurs autres stations ont mis leurs infos sur leurs pages Facebook, bon nombre d’entre elles ont aussi contacté directement leur clientèle par courriel.

    Mont Alouette

    Tous ceux qui ont circulé dans les années 1960 et 1970 sur la route 11 (devenue la 117), ou par la suite sur l’autoroute 15, pouvaient facilement voir en passant à Sainte-Adèle le nom de la station Mont Alouette. Comme le montrent plusieurs photos, ce nom avait été écrit en très grosses lettres sur le terrain de la station de ski.

    Le fondateur de la station ayant été M. Tore Bjonrstad, un skieur norvégien, il n’est pas surprenant que les lettres patentes du 4 décembre 1958 sont au nom de Mont Tore Ltd. L’article ci-dessous montre que l’ouverture officielle de la station n’a pas été de tout repos. La station, d’un dénivelé d’environ 165 mètres, avait lors de l’ouverture un chalet à une certaine hauteur en montagne, et une arbalète double. Selon un article de 1958, celle-ci avait une longueur de 2 600 pieds, et était la plus longue au Québec à cette date. La publicité ci-jointe parle de 3 pistes et d’un stationnement de 1 000 places, ce qui est substantiel. Un guide de cette époque parle aussi d’une arbalète de 40 mètres. Celle-ci partait du niveau du chalet. Le plan ci-dessous n’est pas complet, mais il est intéressant, car il montre approximativement l’emplacement de plusieurs stations de ski dans les Laurentides, dont le Mont Alouette. La station a opéré sous le nom de Mont Tore pour les hivers 1958-1959 et 1959-1960.

    La station a alors été vendue et selon les lettres patentes de septembre 1960, le nom est devenu Mont Alouette Ski Hills Ltd. Le nombre de pistes augmentera à 6 puis à 8 et les dernières statistiques trouvées indiquent qu’il y avait 10 pistes, incluant certainement quelques petites pistes.

    Du début des années 1960 au début des années 1970, M. Jean-Pierre Lequéret a été l’instructeur-chef au Mont Alouette, ainsi qu’à la station Côtes 40-80, située également à Sainte-Adèle. On peut le voir sur la photo principale ainsi que sur les 2 photos suivantes. La troisième photo montre son épouse Gisèle, membre de l’école de ski. J’ai découvert que le très rare écusson de l’école de ski que je possédais avait été conçu par M. Lequéret. Je remercie M. et Mme Lequéret pour leur collaboration.

    J’ai eu beaucoup d’information sur cette période de l’histoire de la station grâce à M. Luc Lachaine, dont le père, Louis-Gilles Lachaine, était de ceux qui ont construit la station de ski. Il en a été le directeur général jusqu’à la saison 1971-72. Les trois paragraphes suivants sont très fortement inspirés des commentaires de M. Lachaine.

    Si on regarde la photo principale, on remarque le chalet original situé juste à la gauche des immenses lettres, celles-ci faisant office de publicité pour la station. Sur les photos suivantes, on peut voir au bas de la montagne le nouveau chalet principal. Il a été construit en 1964 pour répondre à une clientèle beaucoup plus nombreuse qui ne trouvait plus assez de place dans l’autre et qui n’aimait pas non plus devoir monter la route en courbe et souvent enneigée. Devant le nouveau chalet, on a installé une arbalète simple d’un dénivelé d’une quinzaine de mètres, donnant accès à une pente-école. On a aussi construit une patinoire avec des bandes qui n’étaient pas très hautes, et sans filets. Elle était située tout près du stationnement principal et elle permettait aux parents non-skieurs de se dégourdir les jambes en attendant la fin des classes de ski.

    Le Mont Alouette était très populaire à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Les clubs de ski Hampstead, Mont-Royal et Fami-Ski étaient des « réguliers » et jusqu’à 32 autobus se pointaient pour leurs cours de ski les week-ends. Pour tout dire, les 3 stationnements étaient souvent pleins ! La raison ? C’était une station agréable orientée sud-ouest. Le soleil était donc présent toute la journée ou presque. Par contre, sans neige fabriquée, les saisons étaient parfois très courtes, avec une fermeture au début mars.

    Je n’ai pas de plan des pistes, mais la première photo ci-dessus date de 1970 et on peut y voir les pistes ainsi que 3 arbalètes. Une quatrième arbalète allant au sommet de la montagne sera installée peu de temps après. Voici les commentaires de M. Lachaine sur les pistes principales, en allant de gauche à droite :
    – l’Oriole plutôt facile avec un petit « pitch » qui faisait peur aux skieurs novices
    – la Rouge-Gorge étroite et difficile qui se jetait au bas de l’Oriole
    – la Poulette facile qui est située juste à la gauche de l’arbalète que l’on voit au milieu de la montagne
    – la Pic-Bois avec sa « passe » construite en bois qui surplombait les deux arbalètes doubles qui permettaient aux skieurs d’atteindre le sommet. La vieille arbalète rouge était lourde et semblable à celle qui était à la station Côtes 40-80. La nouvelle arbalète était grise, plus rapide, et était bien sur devenue ma préférée.
    – la Cardinale, une piste intermédiaire à la droite des deux arbalètes et où la majorité des courses de la ligue Nancy Greene se déroulaient
    – l’Aigle la terrible avec son « pitch » pas très long, mais qui faisait peur à la plupart des skieurs (même la dameuse en avait peur!)

    La station a changé de propriétaire en 1971. M. Jacques Viens en a été le propriétaire de la saison 1971-1972 jusqu’à la fermeture de la station en mars 1982. J’ai skié cette station dans les années 1970, et je me souviens qu’il y avait des pistes difficiles. Les deux premières épinglettes sont de la fin des années 60, et la dernière date des années 1970. Le billet des années 1970 illustre combien les prix étaient différents, il y a plus de quarante ans.

    L’hiver 1979-1980 a montré hors de tout doute la nécessité pour une station de ski de pouvoir fabriquer de la neige. Alors que cet hiver a été catastrophique au Mont Alouette, le Mont Habitant a connu sa meilleure saison avec 119 jours de ski. Le propriétaire de la station a alors annoncé son intention d’acheter pour 250 000 $ d’équipement pour fabriquer de la neige. Malheureusement la saison 1981-1982 sera la dernière saison d’opération de la station. Les deux photos suivantes montrent les deux arbalètes qui se rendaient au sommet. Aujourd’hui, il ne reste plus de traces facilement visibles de la station.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Divertissement à distance: des films de ski pour passer le temps!

    La coupure abrupte de la saison de ski nous laisse tous sur notre faim. Au fil des jours qui passent, les restrictions et conditions de sortie nous forcent à revoir nos loisirs extérieurs… et à trouver un penchant intérieur! Heureusement, les connexions internet sont de plus en plus rapides et souvent, on a une bonne bande passante! En collaboration avec le iF3, ZoneSki vous a concocté une liste de films de ski à voir (ou revoir!) pour vous faciliter la distanciation sociale pendant quelques instants! Tous ces films sont disponibles gratuitement en ligne, dans leur version intégrale, en HD. Bon visionnement!

    Films de plus de 40 minutes:

    En rafale:

    Salomon TV: plusieurs perles de ski et snowboard dans la chaine Youtube :

    • Le film All.I.Can. n’est pas disponible gratuitement (sans pirater!) mais il est possible de le louer ou de l’acheter sur plusieurs plateformes (YouTube, iTunes). Ceci dit, on ne se tanne pas du street segment de JP Auclair!

    Courts films (moins de 40 mn): une sélection proposée par le iF3, basée sur les récipiendaires de prix et meilleurs résultats de l’édition 2019. Les  films marqués d’une étoile sont les coups de coeur de Luc Skypowder!

    Snowboard:

    Marie-France Roy “Elle aime” (4 min) *

    Ski et snowboard:

    • Victor de le rue et Pierre Hourtciq “Félicité” (12 min) *

    Ski:

    • Phil Casabon “Nuances”  (11 min) *
    • Sammy Carlson “Overtime” (7 min) *
    • Emile Bergeron “The Big Batch” (8 min)
    • SV Films “Southern Alps” (24 min) *

    Et vous, avez-vous des classiques? Partagez-les avec nous dans les commentaires! 

    MAJ du 26 mars: quelques suggestions de nos lecteurs se sont démarquées! Les voici:

    • Jean-François Houle: Never Over (en sélection dans la catégorie Pro du iF3 2019)

    Descentes précieuses, Massif du Sud, 15 mars 2020

    Nous arrivons à la station tout juste avant l’ouverture de 8h30. Il fait -12°C et la froide brise nordique nous rappelle gentiment que c’est encore l’hiver. La veille (samedi), 10-15 centimètres de nouvelle neige sont tombés sur la montagne, mais les forts vents ont forcé la fermeture de la station. Toute une chance pour nous car il est rare de pouvoir profiter d’une neige vierge un dimanche. L’achalandage de la journée sera plus que raisonnable : aucune attente au télésiège malgré un stationnement quand même assez bien garni.

    Cette neige était donc intouchée lors de nos premières descentes du matin dans les sous-bois. Malgré le vent des jours précédents, le couvert de neige était uniforme.  Les lames de neige, qui se forment souvent en pareilles circonstances, étaient absentes.  Le couvert forestier est un bon brise-vent, mais avec ses limites, car la neige était légèrement compactée. Une texture spéciale, granuleuse très fine, qui nous permet de flotter facilement sans avoir besoin de prendre beaucoup de vitesse, très agréable à skier.  Bien honnêtement, nous avons été surpris par des conditions pas mal mieux que prévues.

    Nous sommes quand même sortis des bois occasionnellement durant la journée pour parcourir quelques pistes plus exposées au soleil. J’ai accompagné les enfants une fois dans la Freeride Parc (#11), mais en tant que spectateur uniquement.

    La Pow Pow (#16C), normalement toute en énormes bosses, était aplanie. À croire qu’elle avait été damée récemment ! Fidèle à sa vocation, elle demeurait laissée au naturel. Les nouvelles bosses naissantes se négociaient très facilement. Une piste rafraîchie vraiment plaisante à dévaler !

    L’autre piste laissée au naturel, la Surprenante (#5), portait bien son nom avec ses icebergs camouflés sous la neige ventée.  Il fallait faire attention, mais une bonne lecture de terrain permettait de suivre des lignes excitantes.  J’y ai d’ailleurs croisés deux touristes égarés qui semblaient bien connaître le lexique des mots d’église.  À la recherche de la Familiale, ils ont plutôt fait une descente sur le fond de culotte dans la piste la plus à pic de la station ! Le photographe s’est gardé une petite gêne, préférant plutôt immortaliser un skieur plus aguerri !

    En milieu d’après-midi, comme plusieurs skieurs du Québec fort probablement, nous apprenions l’annonce de fermeture de tous les centres de ski de la province.  Soudainement, chaque descente devenait de plus en plus précieuse. Comme si nous n’allions plus jamais skier ! Un dilemme se présentait : accélérer la cadence pour skier le plus de pistes possibles, ou prendre notre temps pour savourer nos dernières descentes ? Finalement, nous choisissons de terminer notre saison à un seul endroit, dans le plus beau sous-bois du Québec. Une piste unique que nous aurons le temps d’apprécier à trois reprises, en passant d’une réserve de neige à une demi-lune boisée, mais toujours dans le même décor envoûtant.  Quoi de mieux qu’un dimanche à la Cathédrale pour communier joyeusement avec la nature ?

    C’est tellement trop tôt pour fermer, mais nous acceptons les raisons.  Espérons que ce soit temporaire.  Au pire, il y a toujours la possibilité de lire et relire cette chronique pour se remémorer de beaux moments !  Prenez tous bien soin de vous !

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