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    Tremblant, 28 décembre – Glaçage en prime sur poudreuse profonde!

    Les skieurs étaient nombreux aujourd’hui à Tremblant pour profiter de la poudreuse! Près de 3h de route pour se rendre à la station de Montréal à cause de sorties de route, charrues, « branleux » dans la voie de gauche, etc. Ajoutez à cela presqu’une heure du stationnement au sommet répartis à parts égales entre la file de la billetterie et l’attente au Duncan, mais une fois les skis larges en action dans ce beau 10-15cm de neige nouvelle avec une base naturelle d’environ un mètre, ces désagréments sont vite chose du passé!

    Jonathan dans le sous-bois Shortcut après avoir skié dans le sous-bois Tunnel en photo de couverture.

    La tempête de la semaine dernière ayant été colossale, il y a définitivement une base naturelle au nord de Montréal de près d’un mètre de neige. La neige d’aujourd’hui ajoutait simplement un « glaçage » léger qui agrémentait au plus haut point le tout!

    Test très scientifique du bâton de 135cm.

    Cette base naturelle se reflétait sur le compte des pistes ouvertes avec un total de 79, ce qui est très élevé pour ce temps-ci de l’année. Les sous-bois et pistes extrêmes sont presque tous ouverts et comme toujours, à Tremblant, après une tempête, si vous voyez une pancarte orange, c’est le signe que les meilleures conditions se trouvent de ce côté-là!

    Lisez plutôt sur ce panneau « La poudreuse, c’est par ici! ».

    Ce n’est pas compliqué, à part dans de rares occasions où les pistes étaient un peu grattées comme les sous-bois les plus populaires comme Émotion et Sensation (Haut), on pouvait vraiment y aller à fond de train sans retenue. De bosse en bosse, ça faisait pouf, aucun fond dur. Du pur bonbon!

    Sous-bois Archipel qui vient de se faire tracer par votre humble zoneskieur.
    Sous-bois Haute Tension, le secret le mieux gardé du versant Edge.

    Même les pistes du versant sud à neige naturelle étaient ouvertes comme la Ryan Haut et la Ryan Bas, habituellement fermées si tôt en saison.

    Jonathan dans la Ryan Haut.

    L’élément clé de la journée: comment éviter les files d’attente qui s’élevaient à plus de 20-25 minutes aux bases des versants nord et sud. Le panneau du sommet est un bon moyen d’optimiser son dénivelé et peut nous diriger vers les endroits moins fréquentés. Les remontées Lowell Thomas Express, Edge et TGV vous donnent accès à 75% du domaine skiable le plus intéressant selon moi. C’est évidemment là que nous avons enchaîné les descentes les unes après les autres sauf en fin de journée où nous avons pu tracer dans le sous-bois de la Boiling Kettle et en prime, une descente dans la piste où il était possible d’attaquer par le centre le cap de roche, ce qui est rarissime.

    Vue vers le bas de la Boiling Kettle.

    La visibilité était faible au sommet, mais s’améliorait drastiquement après un 100m de dénivelé pour notre plus grand plaisir. Dans ce genre de conditions, les sous-bois offrent toujours une bonne visibilité et sont donc à privilégier.

    Une première vraie journée de poudreuse cette année dans mon cas. Ça fait du bien de retrouver ce genre de conditions, surtout si près de Montréal! La météo va par contre compliquer les choses en fin de semaine, mais logiquement, il vous reste une journée pour en profiter pleinement. Profitez-en!

    Bon ski!

    Mont Édouard, 28 décembre, de la clarté à la noirceur !

    Normalement, je débute toujours ma saison au Mont Édouard, mais cette saison, le hasard a fait que je n’ai pas pu me planifier pour m’y rendre avant ce 28 décembre. Mon plus grand bonheur a été de constater que le sommet était déjà ouvert. Cette montagne me plaît autant pour son niveau plus expert que pour la longueur de ses pistes.

    Après la tempête

    Avant de partir de chez moi, j’avais peur que le sommet soit glacé et venté puisque la région a subi beaucoup de vent extrêmement forts lors de la méga tempête de Noël. Quand je suis arrivée en haut, mes doutes ont été anéantis par la beauté du paysage et la douce musique que faisaient les planches des skieurs lors de leur départ. Les pentes n’étaient ni gelées, ni très durcies. La force de la station étant l’état toujours parfait de ses pistes damées, on peut prendre de la vitesse sans même s’en rendre compte. Quelques crans sont encore à découvert, mais tout est évitable et peut être inclus dans le défi de la journée.

    La nouvelle passerelle

    Comme à chacune de mes visites, je me suis dirigée vers le secteur Nord-Est. J’avais extrêmement hâte de voir la nouvelle passerelle qui nous permet de passer par-dessus « La Vallée des bouleaux » pour pénétrer dans ce que je considère comme étant le plus beau secteur de sous-bois du domaine skiable. La largeur de ce sous-bois nous permet de trouver notre compte avec un terrain varié: quelques fois pentu et d’autre part assez plat pour l’apprentissage au travers des petits conifères.

    Je ne pense pas que ce passage est considéré comme une piste donc je l’appelle la « sans nom ». Je me suis même demandé si l’accès était permis, mais en regardant partout, je n’ai vu aucune pancarte indiquant le contraire. L’accès est par le sommet, il faut prendre à gauche complètement.

    La descente aux flambeaux

    La veille, j’ai vu passer l’événement Facebook qui nous invitait à finir notre journée de glisse sur les pentes. Munis de notre lampe frontale, il nous est permis de faire une descente en file indienne pour une superbe descente illuminée en zigzag. Le Mont Édouard étant une station sans lumière pour le ski de soirée, c’est une descente spéciale pour tous. Je n’ai pas pu prendre de photos lors de ma descente, car je devais suivre les autres à la queue leu leu. Voici tout de même une photo prise lors de l’attente du départ.

    Pour finir, j’espère que tous les skieurs et planchistes prennent du temps pour décompresser de tout le stress qu’ils ont eu ou ont encore face aux pertes de courant partout dans le Québec à cause de la tempête de Noël! Je vous souhaite que tous les tracas soient oubliés. Joyeux Noël à tous !

    Stoneham, 28 décembre: il fallait se lever tôt!

    C’est le temps des fêtes et le temps pour les adeptes de la glisse de profiter des vacances pour visiter les stations. Comme beaucoup de stations, Stoneham a été prise d’assaut par la clientèle. Idéalement, la bonne façon de faire est d’arriver tôt afin de profiter des meilleures conditions sur les pistes et d’éviter la cohue de 10 h. C’est habituellement un bon plan. De plus, une couche de neige fraîche recouvrait les surfaces des quelque 13 pistes qu’on affichait ouvertes.

    Les ennuis du moment

    À notre arrivée, aucune remontée mécanique ne semblait en fonction, ce qui nous inquiète un peu puisque nous avons appris que la remontée La Tempête (les bulles) était fermée. La cause : une trentaine de chaises avaient perdu leurs bulles avec les forts vents de la tempête du week-end dernier. Heureusement, l’Éclipse et l’Alizé se sont mis en marche, mais évidemment, la foule était bien plus grande que la capacité de ces remontées. En fin d’avant-midi, les bulles n’étant toujours pas redémarrées, nous avons vérifié les réseaux sociaux de la station: aucune mise à jour lisible. Nous avons donc décidé d’aller poser la question au service à la clientèle, histoire de savoir si La Tempête allait pouvoir reprendre du service dans la journée. Il était 11 h 15, et malheureusement pour nous, personne au comptoir n’avait l’information. Nous avons donc décidé de quitter, devant la trop grande foule. Plus tard, nous avons constaté qu’à 12 h 45, un communiqué apparaissait sur le site internet annonçant la reprise du service de la remontée. Dommage!

    Patience

    Nous connaissons tous les problèmes de la station sœur de Stoneham, le Mont Sainte-Anne, qui est présentement fermée. Toutefois, rien ne laisse croire que La Tempête a eu un problème plus grave que ceux causés par les aléas du mauvais temps (ironique pour son nom!). On devine que ces incidents sont hors du contrôle de la station. Au final, sur les quatre descentes faites lors de notre visite, les deux premières étaient sublimes et les deux dernières étaient chaotiques, tant il y avait de la circulation sur la seule piste bien nivelée du secteur desservie par l’Éclipse. Rapidement, les conditions se sont dégradées et l’attente aux deux télésièges est devenue beaucoup trop longue à notre goût, c’est la raison de notre départ. Nous aurions peut-être dû être plus patients et attendre davantage, puisque les bulles ont été disponibles un peu après notre départ.

    Une mauvaise synchronicité

    Avec la fermeture de la station soeur à Beaupré, il était évident que les clubs de compétition, alpin et acrobatique, du Mont-Sainte-Anne allaient transférer leurs activités temporairement à Stoneham, ce qui allait gonfler les activités de la station. Ajouter à cela l’afflux de tous les abonnés du Mont Sainte-Anne, qui profitent de la navette gratuite offerte par Plumobile, et vous avez une station qui peine à accueillir le flot de skieurs alors que les opérations sont encore en début de saison (moins de la moitié du domaine skiable accessible).

    Suite à la tempête et les forts vents de la fin de semaine de Noël, Stoneham était confrontée à une autre tempête, celle de la popularité (prévisible) des pistes combinée à un télésiège endommagé, impossible à utiliser. Il était donc clair que les remontées de l’Éclipse et de l’Alizé ainsi que le petit nombre de pistes disponibles seraient pris d’assaut… Qu’est-ce qui explique que la station ait tardé à remettre en route La Tempête et à en informer la clientèle ? Pourquoi avoir lésiné sur le travail des pistes dans la Rock N Roll, qui ne montrait qu’une trace de dameuse? En moins d’une heure, La Gonnet était devenue plus difficile à skier, étant la seule vraie alternative de descente pour les clients. 

    Plusieurs éléments ne peuvent être contrôlés par une station, par contre d’autres éléments peuvent améliorer l’expérience client. Souhaitons que les prochains jours permettent à la station de s’ajuster afin d’apaiser les frustrations des usagers.

    Ski Mont Blanc, 27 décembre, après la tempête de Noël

    40, 60, 100 cm… les chiffres avancés dans la région des Laurentides suite à la tempête de Noël en laissent quelques-uns perplexes, et pourtant ! Étant situé dans la Municipalité de Mont-Blanc (anciennement Saint-Faustin-Lac-Carré), Ski Mont Blanc est au cœur de cette belle région, tout juste après avoir délaissé l’autoroute 15, là où l’authenticité règne encore.

    La station est en continuelle transformation depuis quelques années. Les changements se font subtilement et graduellement. Le tout nouveau centre de services est le point névralgique des opérations, incluant la billetterie, boutique et leçons de groupe. Afin de récupérer son accès quotidien, on vous suggère fortement de le visiter plutôt que d’opter pour la file d’attente à l’extérieur. On y gagne en confort et en rapidité.

    La proposition diversifiée de descentes s’installe de plus en plus en station depuis quelques années, dont Ski Mont Blanc joue un rôle évident. Quelques jours après la fameuse bordée, la neige a été volontairement laissée à elle-même dans certaines pistes, au plus grand bonheur des amateurs de poudreuse. Il s’est passé 72 heures depuis ce décoiffage hivernal, mais on s’y sent comme si c’était le lendemain. Aucun travail mécanique n’a été fait sur ces larges pistes. Un tel affront à dame nature n’a heureusement pas eu lieu.

    On voit venir la remarque : skieur débutant s’abstenir. On en convient, mais vous seriez étonné de réaliser à quel point vous n’êtes qu’à une session d’apprentissage près d’être à l’aise sur ce type de terrain. N’importe quel skieur moindrement intermédiaire désirant profiter des conditions autres qu’un tapis fraîchement nivelé devrait un jour s’offrir une session spécialisée pour terrain accidenté. À prime abord, ça peut paraître effrayant, surtout si on est timide sur nos planches. La station offre plusieurs formats de leçons privées.

    Si le type « cours » classique vous séduit moins, il y a des événements favorisant le passage au niveau supérieur, celui-ci pourrait en être un. Le retour sur investissement est indéniable, vive l’effet de groupe.

    #15 Sous-Bois

    Les sous-bois de Ski Mont Blanc ont besoin d’une belle couverture de neige pour s’y aventurer sans crainte. Après autant de cadeaux de Noël venus du ciel (a-t-on été si gentil ?), il n’y a finalement pas matière à se poser trop de questions. On rentre dans le bois selon l’humeur de nos jambes.

    #43 Forêt de Mambo
    #3 Max

    Les sports de glisse sont sans contredit un des meilleurs moyens de passer du temps en famille. Un moment donné, c’est bien beau le bla-bla et prendre des nouvelles de la troisième cousine, mais il n’y a rien de mieux que d’aller jouer dehors pour se sentir vivant. De toute façon, il y a suffisamment d’occasions pour discuter dans une station de ski, comme par exemple le fameux Bar des Pionniers. Avec chansonnier, l’après-ski festif est garanti.

    Le Bar des Pionniers, il y a également une cuisine.

    Le Relais, 26 décembre 2022, du beau ski après le vent

    La tempête de vent et les festivités de Noël étant terminées, j’ai eu le plaisir de visiter le Centre de ski le Relais ce matin. Quel plaisir ce fut que de skier sur une couche de neige naturelle très douce sous les palettes! La région ayant subi de forts vents, de la pluie verglaçante et une panne d’électricité, on nous dit que l’équipe technique a travaillé fort la veille afin d’inspecter le télésiège sextuple l’Hexago pour s’assurer de son bon fonctionnement et de sa sécurité. Et puisque le télésiège quaduple devait aussi être inspecté, le versant ouest n’était toujours pas ouvert lors de mon départ vers 13h30.

    Il est à noter que la station est ouverte à tous les soirs pour la période des fêtes.

    À toute fin pratique, seulement trois pistes en partance du sommet étaient accessibles : la Familiale (et l’Alpi), la Conrad-Delisle avec son parc à neige, et l’amusante Mirador sous le télésiège, toutes en superbe condition. Il va sans dire que l’achalandage en piste était par moment assez fort et que la prudence et la courtoisie étaient fortement de mise.

    Une montagne bien animée!

    Bien que le Relais ne propose rien de neuf cette année, la montagne est déjà bien animée en ce début de saison avec son calendrier d’activités des fêtes bien garni :

    Aujourd’hui, c’était la Ugly Sweater Day, où l’on invite les gens à porter leur plus affreux chandail! S’il s’agissait d’un concours et que j’étais juge, j’aurais certainement voté pour ce père et sa filles qui portaient fièrement l’habit de circonstance!

    J’ai également eu l’occasion de profiter de la « démo » des modèles 2022 de skis des marques Rossignol et Dynastar et d’en essayer plusieurs paires. J’ai d’abord testé des skis de performance typés « slalom » pour me sortir de ma zone de confort : ce n’était définitivement pas pour moi! Bien conseillé par les passionnés qui s’y trouvaient, je suis ensuite revenu au bercail en essayant différentes paires de skis « All Mountain ». J’ai particulièrement aimé les Dynastar M-Pro 85 qui sont très plaisants en bord de piste, ainsi que les Rossignol Experience 86 Ti qui tournent sans effort tout en étant très stables à différentes vitesses.

    Note à moi-même : éviter de fréquenter trop souvent les démos car ça pourrait être dur sur le porte-feuille tant les skis des différents fabricants sont formidables depuis quelques années…

    Un centre de ski familial exemplaire

    Reconnu non seulement pour ses pistes bien entretenues, accessibles et bien patrouillées, l’endroit l’est aussi pour l’entretien et la sécurité de ses équipements. Il va sans dire que le Relais constitue une destination de choix pour les familles de la région de Québec. Cette année, la station offre gratuitement l’accès à sa zone d’apprentissage située à gauche sur la carte des pistes. Il faut cependant savoir que l’autre pente-école, celle située plus près du télésiège et qui est d’ailleurs plutôt à pic, requiert un billet de ski.

    Pour le dîner, je me suis offert un bon repas sur le pouce vers 11h30, juste avant l’échalandage du midi. Bien qu’on dise souvent que la nourriture est chères en station, je peux vous dire que le prix de ma poutine italienne (leur sauce à spaghetti est délicieuse!) était assez similaire à celui de la plupart des fast-food ou cantines.

    Avec juste un peu plus de neige…

    À voir la belle et épaisse couche de neige dans la forêt et à entendre les dameuses travailler au loin, on peut s’attendre à plusieurs ouvertures de pistes sous peu. D’après le travail effectué par l’équipe d’entretien aujourd’hui, on peut certainement prédire que la piste #2 (le Premier défi) ouvrira très prochainement. J’ai pu constater, du haut du télésiège, qu’il ne manque pas beaucoup de neige à la #7 (Gaby-Pleau), que j’affection particulièrement, pour ouvrir. On est certainement à quelques centimètres de voir le domaine skiable doubler!

    D’ailleurs, bien des skieurs et planchistes pensaient à tort que le bas du sous-bois 1D était ouvert jusqu’à ce que des patrouilleurs s’y retrouvent pour prévenir les gens. À voir le visage sincère de la jeune fille d’environ 10 ans qui se demandait bien pourquoi elle se faisait gronder (« Tu n’as pas vu le ruban en haut ? »), je me suis demandé pourquoi on n’ajoutait pas quelques rubans dans la section du bas qui est peu inclinée et pleine de neige? Bien que je respecte la décision de l’équipe de patrouille qui connaît les risques potentiels du terrain, je ne crois pas que les gens fautifs aient tous été mal intentionnés cette fois-ci, et je ne crois pas non plus que les patrouilleurs apprécient de jouer à la police ainsi.

    Mais que se cache-t-il derrière cette forêt?

    Le meilleur est à venir, mais en attendant, c’est déjà très bon! Bon ski!

    Mont Rigaud, 19 décembre: De la neige naturelle!

    Il y a à peine 5 jours j’ai fait une randonnée éclair au Mont Rigaud, du côté du sanctuaire. En soi rien de spécial, sauf que je portais des espadrilles! En effet à part quelques flocons perdus et vieux de deux semaines, aucune trace de neige n’était visible. Oh que nous sommes dans un autre environnement en ce lundi matin d’avant Noël! Grâce aux dernières nuits sous zéro, la généreuse (et humide) chute de neige de vendredi dernier s’est asséchée pour ne laisser qu’un superbe manteau de neige soyeux et léger. Pour ma première ascension en peaux de phoque cette saison, rien de plus invitant. En piste, c’est absolument divin: doux, silencieux et zen.

    Tout est en place pour une journée parfaite

    Tant que du côté du damage, de la courtoisie des employés que des installations d’accueil, la station a encore une fois réuni toutes les conditions pour faire de cette visite une journée de ski parfaite. Ce que l’on ne retrouve pas en nombre de pistes ou en dénivelé est tout à fait compensé par la manière dont Rigaud est gérée et tenue. Tiens, les conditions de glisse par exemple. À chacune de mes nombreuses visites depuis bien des années, les pistes sont irréprochables. En prime aujourd’hui, la neige naturelle est au rendez-vous. De plus, tel que me le raconte Luc Elie, le patron, toute l’énergie de la station est présentement tournée vers l’enneigement et l’ouverture prochaine de toutes les pistes. Mont Rigaud est une destination quatre saisons. L’offre hivernale est complète: ski et planche à neige (!), sentiers de raquette, de fat bike et d’ascension en peaux. Je note aussi que le site web de la station est d’une consultation facile. Simple et sans fioriture, il permet de trouver rapidement toutes les informations pertinentes relatives à une visite: prix des billets, horaire, nombre et état des pistes, etc.

    Le plaisir de la glisse en toute simplicité

    Étant un habitué de Mont Rigaud depuis « toujours », je m’y sens comme chez moi. À la fois près de Montréal et de la frontière ontarienne, la station accueille une clientèle fidèle qui ne demande qu’à s’amuser sans cérémonie ni snobisme. Le français, l’anglais, le chinois et Dieu sait quelle autre langue cohabitent en harmonie. Cette Société des nations participe à l’intégration des nouveaux arrivants en leur ouvrant la porte aux plaisirs de l’hiver. Le prix du billet journalier et des passes saisonnières est dans le domaine du très raisonnable. Par les temps qui courent, pareille bonne affaire se fait rare! Sachant s’adapter à l’évolution des tendances, Rigaud offre un parc à neige réputé, ainsi qu’une école de glisse ultra dynamique. D’ailleurs, la station est encore réputée être la maternelle du ski au Québec: une destination familiale par excellence. Rigaud vient tout juste d’inaugurer la nouvelle bulle qui recouvre le tapis magique de la pente école. Trop cool, l’installation attise la curiosité de nombreux skieurs qui ne peuvent s’empêcher d’y monter au moins une fois. Pour une sortie accueillante, en toute simplicité et garantissant du ski dans des conditions toujours excellentes, Mont Rigaud trône dans mon Top 3 au palmarès de mes stations de ski préférées au Québec.

    Remontées mécaniques en station de ski: un tour d’horizon concret

    Alors que l’incident de l’Étoile filante du Mont Sainte-Anne continue de faire couler de l’encre, l’Association des stations de ski du Québec se veut rassurante auprès de la clientèle skieuse de la province: les adeptes de la glisse sont en sécurité dans les remontées mécaniques du Québec. Pour le grand public, cet événement largement médiatisé est une très mauvais entrée en matière concernant le ski alpin, et pour les skieurs les plus craintifs, découvrir les coulisses des opérations des remontées mécaniques avec des grands titres alarmistes contribue à augmenter le niveau d’inquiétude. Cet article se veut donc une aide afin de démystifier certains volets relatifs aux remontées mécaniques empruntées quotidiennement par les skieurs. 

    Le parc de remontées mécaniques au Québec

    Au Québec, deux grandes catégories de remontées mécaniques emmènent les skieurs et planchistes du pied au sommet d’une station: les remontées terrestres (les « tapis magiques » des secteurs débutants ainsi que les arbalètes, aussi connues sous le nom de « t-bar »), et les remontées aériennes (télésièges et télécabines). Les stations de ski de la province comptent au total 320 remontées mécaniques, dont 162 terrestres, et 158 aériennes. De ce nombre, cinq sont des télécabines, situées dans les stations de Tremblant, Bromont montagne d’expériences, le Mont Orford, le Massif de Charlevoix, et le Mont Sainte-Anne. (Source: Association des stations de ski du Québec)

    Arbalète classique à la station de Ski La Tuque. Photo G. Larivière (2013)
    Arbalète à enrouleur au Mont Grand-Fonds. Photo G. Larivière (2015)

    L’opération des remontées mécaniques, qu’elles soient terrestres ou aériennes, est régie par la norme canadienne CSA Z98; cette norme est élaborée et publiée par le Groupe CSA, qui se charge aussi des mises à jour au fil des ans (la dernière date du 30 avril 2020). Au Québec, l’application de cette norme est assurée par la Régie du bâtiment du Québec. Extrait de la présentation de CSA Z98:  « Cette norme établit les exigences relatives à la conception, à la fabrication, à la construction, à la modification, au fonctionnement, à la vérification, à la mise à l’essai et à l’entretien des remontées mécaniques et des convoyeurs. » Sur le site de la RBQ, on peut lire: « Les remontées mécaniques et les convoyeurs sont assujettis au chapitre VII du Code de construction et au chapitre V du Code de sécurité. » C’est donc ce qui explique pourquoi la RBQ est responsable de cadenasser une remontée mécanique pour en forcer l’arrêt jusqu’à ce que tous les avis de non-conformité soient résolus.

    Concrètement, tout ce que ce charabia de codes et de chiffres signifie, c’est que dès qu’une station de ski souhaite installer, entretenir ou mettre à jour une remontée mécanique, elle doit le faire suivant les normes, et qu’aucune station n’a l’autorisation de démarrer une remontée avant qu’un ingénieur certifié par la RBQ n’ait apposé son sceau, suivant moult tests et inspections.

    Un télésiège quadruple fixe au Mont SUTTON. Photo G. Larivière (2014)

    Opérations quotidiennes: la responsabilité des stations

    Chaque jour, avant le démarrage d’une remontée mécanique, une inspection visuelle doit être effectuée sur toute la ligne: gare de départ, d’arrivée, motrices, trains de roues, pylônes, sièges, télécabines, etc. Cette liste est adaptée à chaque remontée mécanique et est dictée d’abord par le fabricant de la remontée, puis validée par la RBQ. Les employés des remontées mécaniques reçoivent une formation élaborée (on y reviendra) qui inclut un large volet concernant les vérifications et inspections quotidiennes. 

    L’âge des remontées mécaniques change la liste des vérifications à effectuer puisque les plus technologiques comportent une multitude de capteurs envoyant des signaux aux consoles des opérateurs de la remontée. Si tous les voyants sont au vert, la remontée peut être démarrée. En cas d’erreur, qu’elle soit signalée par un capteur sur une console ou par l’inspection visuelle d’un employé, la remontée doit être immobilisée et le problème doit être résolu avant un redémarrage. 

    Toute cette routine doit être effectuée quotidiennement, avant l’embarquement des premiers passagers. De plus, les employés de la station doivent maintenir un registre de toutes les actions, vérifications et incidents constatés au fil des opérations. Ce fameux « log book » doit être tenu à jour et mis à la disposition des inspecteurs et ingénieurs chargés de vérifier les opérations en station.

    En plus des inspections quotidiennes, les remontées mécaniques sont soumises à des tests rigoureux après un nombre donné d’heures de fonctionnement, ainsi qu’annuellement. Ces vérifications incluent entre autres le fameux test de charge, de freinage d’urgence, ainsi que des essais non-destructifs sur un certain pourcentage de composantes. On peut estimer que sur une période de cinq ans, l’ensemble des composantes d’une remontée mécanique a subi une vérification poussée et que chaque pièce ou situation problématique a été identifiée et réparée, corrigée ou remplacée.

    Le télésiège quadruple à la station Belle Neige en 2016. Photo G. Larivière

    La formation des employés

    Il est également de la responsabilité des stations de ski (propriétaire exploitant, ou exploitant) de s’assurer du niveau de formation suffisant des employés appelés à travailler sur les remontées mécaniques. Le domaine de la mécanique industrielle étant très vaste, des spécialisations sont nécessaires pour les employés occupant des rôles-clé. Une structure hiérarchique classique est utilisée: un chef aura sous sa gouverne un ou plusieurs apprentis, ainsi que des préposés. 

    Mathieu Aubin, chef de service gestion de risques pour l’ASSQ, précise: « Le certificat de qualification en mécanique de remontées mécaniques (carte de compétences) d’Emploi-Québec est obligatoire pour toute personne qui effectue des travaux d’installation, d’entretien, de réparation, de réfection ou de modification sur des systèmes de remontées mécaniques. Les apprenti-mécaniciens doivent compléter 2400 heures avant d’être éligibles à l’examen. Ils doivent ensuite réussir l’examen de qualification. De plus, pour une multitude de travaux, notamment en ce qui concerne les modifications et les rénovations, une licence de la RBQ de sous-catégorie spécialisés est requise. »

    Le télésiège quadruple fixe au Mont Grand-Fonds. Photo G. Larivière (2018)

    Et la clientèle dans tout ça?

    En réalité, lorsqu’un skieur achète un billet de ski (ou un abonnement de saison), malgré les petits caractères imprimés au dos du billet, la station demeure responsable de la sécurité du skieur. Un contrat est conclu par chaque transaction d’achat de billet, qui lie la station à son client. Ainsi, même si le skieur est « conscient des risques inhérents à la pratique d’un sport de glisse », ces risques n’incluent pas un incident comme celui qui a causé la fermeture de la télécabine l’Étoile filante en mars 2020. Les « risques inhérents » sont donc liés à la simple activité physique de faire du ski alpin, non pas à l’exploitation d’une remontée mécanique. En tant que client qui a « signé » un contrat avec la station, le skieur prend donc pour acquis que la station remplira son devoir d’assurer sa sécurité, que ce soit dans les remontées mécaniques, en piste ou même dans les toilettes de l’établissement.

    Si lors de votre prochaine journée de ski vous cherchez un signe visuel de conformité d’une remontée mécanique, vous n’en verrez pas. D’après les lectures et recherches effectuées, il n’existerait aucune disposition obligeant un exploitant à afficher un certificat de validité/conformité ou la date de la dernière inspection à la vue du public. Ces informations relèvent des opérations internes de chaque station de ski.

    Un skieur observe une remontée mécanique double du Mont SUTTON. Photo G. Larivière (2010)
    Les sièges sont bien remplis dans cette petite remontée mécanique de Ski La Tuque. Photo G. Larivière (2013)

    Les évacuations dans les remontées mécaniques

    Pourquoi doit-on parfois évacuer une remontée mécanique? Bien sûr, la question se pose surtout pour les remontées aériennes. Évacuer une remontée terrestre doit quand même se faire en suivant les pictogrammes en place tout au long de la ligne, mais la logistique est plutôt simple. Il faut savoir qu’il existe deux types d’évacuations: par moteur auxiliaire, ou manuelle. Une évacuation est déclarée nécessaire lorsque le moteur principal de la remontée mécanique est mis à l’arrêt et que la remontée est dans l’incapacité de redémarrer. Par exemple, lors d’une coupure de courant, on procèdera à l’évacuation de la remontée en utilisant le moteur auxiliaire. Autre exemple: si l’arrêt du moteur principal est provoqué par le déraillement du câble tracteur, on procèdera à une évacuation manuelle, puisqu’il n’est pas sécuritaire de continuer les opérations de roulement du câble. 

    Dans un cas comme dans l’autre, l’équipe de patrouille de chaque station est formée pour ces interventions et doit effectuer des répétitions avant le début de la saison et ce, pour tous les types d’évacuation possibles. Un rafraichissement sur une base annuelle est nécessaire pour les patrouilleurs, peu importe l’organisme qui délivre leur certification en premiers soins. C’est également le moment de la vérification de l’équipement prévu pour les évacuations afin de s’assurer que les ensembles sont complets et que tout le matériel est en bon état. Une pièce d’équipement qui arrive à la fin de sa vie utile doit être remplacée. Les évacuations manuelles sont évidemment les plus spectaculaires puisqu’elles impliquent de descendre chaque skieur à l’aide d’un système apparenté à l’escalade en rappel. Ces systèmes sont tous uniques, adaptés à chaque remontée, et font également l’objet d’une certification. Certaines stations ont en plus une entente avec les équipes d’intervention d’urgence locales (premiers répondants, pompiers) afin de faciliter le processus d’évacuation et de prise en charge de la clientèle. 

    Ci-bas, des patrouilleurs pratiquent les manoeuvres d’évacuation de la télécabine du Massif de Charlevoix. Photos Pierre Carbonneau.

    Le cas du Mont Sainte-Anne: le mouton noir de la province

    En date du vendredi 16 décembre 2022, la Régie du bâtiment du Québec a ordonné l’arrêt complet des remontées mécaniques de la station. Dans une ordonnance rendue publique (lien pdf), la RBQ précise que toutes les remontées débrayables (NDLR: dont les chaises ou cabines se détachent du câble tracteur dans les gares d’arrivée et départ) de la station devront faire l’objet de vérifications et d’ajustements pointus en lien avec un bon nombre d’incidents répertoriés au fil des mois et années passés.

    Le document indique également: « Suivant ces interventions et constats, la Régie estime qu’il y a un danger sérieux pour la sécurité et l’intégrité physique des personnes utilisant ou fréquentant le voisinage de ces équipements destinés à l’usage du public. La défaillance technique et la réaction inappropriée de l’exploitant qui s’ensuivit, dont les conséquences auraient pu être fatales, permettent de craindre une répétition d’un tel incident. La Régie considère que les risques de survenance d’un accident, de quelque nature qu’il soit, sont élevés, et que les conséquences d’un tel évènement seraient graves. Afin d’éviter qu’un préjudice irréparable ne soit causé aux personnes ou à leurs biens, la Régie peut intervenir de façon immédiate conformément au deuxième alinéa de l’article 5 de la Loi sur la justice administrative (RLRQ, c. J-3). » 

    L’Étoile filante du Mont Sainte-Anne lors d’une journée d’opération en 2013, peu de temps après une réfection majeure. Photo G. Larivière
    Le télésiège quadruple débrayable L’Express du Mont Sainte-Anne, mieux connu sous le nom de « les Bulles ». Photo G. Larivière (2013)

    La pensée ZoneSki

    Ce type de document indique en toute transparence ce qui ne tourne pas rond dans la station du Mont Sainte-Anne, au sens propre et au sens figuré. Pour que la RBQ rende son ordonnance publique et force l’arrêt d’une station majeure de la province, c’est parce que les limites ont largement été outrepassées par l’exploitant. L’erreur à ne pas faire est de généraliser à toute la province!  

    Les stations de ski sont majoritairement possédées et exploitées par des gens d’ici, qu’il s’agisse d’un propriétaire privé ou d’une entité municipale. Ces stations, peu importe leur taille, sont un moteur socio-économique vibrant pour leur région immédiate et procurent plusieurs emplois, souvent à l’année, pour contribuer à la santé économique d’un vaste territoire. La sécurité est au coeur des préoccupations des stations, qu’elle concerne les employés ou la clientèle. Il faut donc éviter de tomber dans le piège de diaboliser tous les exploitants.

    Sources:
    L’Association des stations de ski du Québec
    Régie du bâtiment du Québec
    Groupe CSA, norme Z98
    Conseil Canadien des Normes

    Si le sujet vous passionne, visitez le richissime site de Remontées-mécaniques.net, qui comporte une énorme section dédiées aux remontées mécaniques dans les stations de ski du Québec.

    Ski Saint-Bruno, 16 décembre, première d’une longue série

    Douce est la neige sur une joue rouge soyeuse. Blanche est la peinture dégoulinante du ciel immaculé. L’enfant parfois disparu en nous n’est soudainement enfoui pas très profondément lorsque cette féerie saisonnière nous transporte de l’automne vers l’hiver. Le cœur s’emballe à chaque flocon tombé.

    Il n’aura fallu pas une, ni deux, mais trois tentatives à Ski Saint-Bruno pour enfin nous offrir l’accès à son domaine skiable. On lève notre chapeau à l’équipe. Prendre le temps d’imaginer la logistique entourant cette planification reportée nous rend admiratifs. Nous devenons tous tranquillement des experts à force de jouer avec la météo. La station est maintenant bel et bien ouverte jour et soir au grand public depuis le 15 décembre.

    Reporter l’ouverture était un mal pour un bien. Toute bonne saison devrait se lancer à l’aide d’une belle bordée.

    Une grande surprise attend chaque visiteur cette année. L’accueil au pied de la montagne a été nivelé, modifié, optimisé, asphalté, sécurisé. Terminée la confusion entre ceux qui démarrent et ceux qui quittent. Les quelques marches permettant de gérer la zone font notre plus grand bonheur !

    On aime également beaucoup la méthode de communication actualisée des stations et Ski Saint-Bruno fait parti des chefs de file en la matière. Il suffit d’un coup d’œil pour comprendre ce qui est accessible comme piste présentement.

    Une autre des méthodes diffusant de l’information pertinente se déroule sur leur site web. La qualité de l’enseignement pour tous les niveaux n’est plus à vendre à Saint-Bruno. On parle d’une école équipée d’au-delà de 500 moniteurs en piste. Une portion intéressante sur le site nous amène au programme skigo / snogo. On y retrouve une multitude de réponses aux questions des amateurs désirants s’initier à la pratique d’un des plus beaux sports d’hiver. La grande volonté de vouloir enseigner se transpose de façon évidente, même lorsqu’on parle d’un site web.

    Ce sera fin de semaine de première pour beaucoup de clients. Les conditions sont au rendez-vous. La neige fraîche bonifie énormément le type de surface. Il y en a pour tous les goûts, incluant le mini-parc de début de saison et les zones d’apprentissages.

    Camp Fortune – 16 décembre – Une tempête pour l’ouverture de la saison

    Camp Fortune était déjà prêt à lancer sa saison il y a quelques semaines, mais la météo douce à la toute dernière minute avait remis les compteurs à zéro. Aujourd’hui, c’était la bonne journée! Tempête ou pas tempête, la station allait ouvrir. Avec la neige qui a commencé à tomber la nuit dernière, c’était le tapis blanc qui était déroulé pour accueillir les skieurs ce matin!

    Quelques points saillants en cette journée d’ouverture:

    • Tarif pré-saison de 35$/adulte, en vigueur jusqu’au 23 décembre
    • 100% des pistes vertes de la station seront ouvertes dès demain
    • Dès aujourd’hui, la station est ouverte à tous les jours

    Une ouverture un peu tardive cette saison, mais en force avec sûrement un bon 10 cm de nouvelle neige déjà reçue à l’ouverture à 9h. Comme par le passé, ce sont les pistes vertes Pineault et Allen’s Alley qui sont les premières à ouvrir, avec un télésiège quadruple disponible pour la montée. Dès demain un deuxième télésiège sera en opération dans le secteur Clifford, avec l’ouverture de la piste Marshall.

    Bien que l’on parle d’un dénivelé skiable d’au maximum 80 mètres, mes trois conditions principales étaient réunies pour avoir du plaisir: température douce (-2C), neige abondante et relativement peu de skieurs!

    Le débarcadère de la seule remontée en fonction ce matin qui donne accès aux pistes Pineaut et Allen’s Alley.
    Le haut de la piste Pineault.
    Dans la Pineault.
    Un saut (visible derrière le planchiste) et 3-4 modules étaient installés dans la piste Pineault aujourd’hui.
    Un bon aperçu de l’achalandage des skieurs dans la piste Pineault.
    Dans les bois de la piste Allen’s Alley, qui donne un « ski-out » directement sur le stationnement.
    La nouvelle section du chalet de Camp Fortune est visible à gauche… mais n’est pas encore ouverte. Ça ne saurait tarder!

    Bromont, montagne d’expériences, 13 décembre: Ça promet!

    En ce début de saison de glisse, les Cantons-de-l’Est n’ont pas été choyés par Dame Nature. L’absence de précipitations s’est fait sentir partout dans la région. Cependant, les températures froides des deux dernières semaines ont joué en notre faveur. Bromont, montagne d’expériences n’a pas perdu de temps. À en juger par la quantité et la qualité de l’enneigement, la station a tiré profit de son puissant système de fabrication de neige. Ouverte seulement depuis le weekend dernier, la station a déjà une offre de pistes solide. Avec une température autour de 8 degrés sous zéro aujourd’hui, les canons à neige ne dérougissent pas. La neige fuse littéralement de partout. Suivez bien la station qui saura sans aucun doute offrir un nombre croissant de pistes à chaque jour.

    Une montagne d’expériences

    Comme nom, Bromont n’aurait pas pu trouver mieux. Cette destination récréotouristique quatre saisons en met plein la vue. Qu’il s’agisse de la vaste offre d’hébergement, des activités sur neige ou du plaisir gourmand, Bromont, montagne d’expériences couvre l’entièreté des besoins des visiteurs hivernaux. Condos, hôtels, restaurants, bar, pistes d’ascension alpine, location et achat d’équipement, leçons de ski et planche à neige, évènements spéciaux (Nuit Blanche, etc.), formule de passes de saison flexible, damage des pistes plusieurs fois par jour, enneigement d’une rare efficacité, billetterie électronique, télécabine… Que dire de plus? Cette station des Cantons-de-l’Est est une célébration en soi. Certes l’achalandage est parfois très intense, pourtant l’accueil demeure toujours à l’échelle humaine. Le dénivelé est très respectable, alors que plusieurs pistes s’offrent seulement aux plus aguerris. Les gestionnaires de la station ne cessent de renouveler l’offre de service et l’expérience en montagne. Encore cette saison, l’opération est réussie. À preuve, le nouveau belvédère qui ouvrira sous peu afin d’offrir une vue imprenable sur les Cantons, ainsi que la construction prochaine d’un superbe complexe condo-hôtel de type ski in-ski out au pied des pistes.

    « OK Boomer! »

    Le quolibet devenu viral cache en fait une très bonne affaire, car si ce n’était des jeunes retraités (et même des moins jeunes d’entre eux!) et des boomers, la station serait pratiquement désertée aujourd’hui. Oui, le « pouvoir gris » est actif et omniprésent en piste. Cette tranche d’âge n’est pas représentée que par les visiteurs. On retrouve aussi des membres du personnel qui ont clairement repris du service afin de contribuer au succès des opérations. La présence et l’apport économique des boomers est indéniable. Détenteurs de passe de saison, ou visiteurs occasionnels, les personnes de plus de 50 ans sont légion. J’ai souvenir d’une époque pas si lointaine où les stations de ski étaient désertes en semaine, les jeunes étant à l’école et leurs parents au travail. La génération actuelle des 50 ans et plus vit intensément. Alors, lâchez-moi les « Tasse-toé, mon oncle » (que je propose de remplacer par « Tasse-toé, neveu! ») et les « Hey le vieux, décolle ». Cette époque est révolue. Les retraités prennent la place qui leur revient: en plein dans la ligne de pente. D’ailleurs, le mot boomer tirerait-il son origine du bruit que produit un avion en franchissant le mur du son?!

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