Des conditions de glisse impeccables avec vue panoramique sur la Vallée de l'Outaouais.
Le 10 janvier dernier, la station montérégienne a annoncé avoir fait l’acquisition d’une remontée mécanique, dont l’installation s’étalera sur deux ans. Dans la publication Facebook du Mont Rigaud, on peut lire: « Cette remontée est actuellement en fonction au Versant des Épinettes [À Bromont, NDLR]. Ce télésiège est une remontée quadruple de marque Poma et est muni d’un tapis d’embarquement de marque Chairkit, tout comme notre remontée actuelle. »
En effet, la remontée du versant des Épinettes tourne pour la dernière année à Bromont, Montagne d’expériences (BME), qui a indiqué ses plans de remplacement en mars 2022 (lisez le communiqué ici) pour y installer un télésiège débrayable, prévu pour entrer en fonction en 2023-24. Les composantes de la remontée Poma était donc « disponibles » et le Mont Rigaud y a vu une bonne opportunité: « Dans le contexte de forte croissance des prix, Mont Rigaud considère cette acquisition comme une importante opportunité d’affaires et une occasion unique de mettre la main sur un équipement très bien entretenu et en excellente condition. » (Extrait de la publication Facebook)
Du côté de BME, on se réjouit que le télésiège, installé pour l’ouverture du versant des Épinettes à la saison 2011-2012, connaisse une suite à sa carrière: « C’est une heureuse nouvelle que Mont Rigaud l’ait achetée et que l’installation puisse servir une autre montagne du Québec » affirme Evelyne Déry, Conseillère marketing et communications pour la station.
Cette remontée mécanique aura étrangement parcouru beaucoup de kilomètres, sans faire de sur-place! Avant d’être installées sur le versant des Épinettes, les pièces composant l’actuel télésiège quadruple provenaient de deux remontées identiques autrefois en fonction à la défunte station de Montjoye de North Hatley (lisez-en davantage ici).
Un des télésièges de Montjoye en opération à la fin des années 2000. Photo F. Massicotte
Bien entendu, chaque démantèlement et réaménagement doit se faire selon les règles de l’art: à chaque stade du processus, plusieurs intervenants seront impliqués afin de respecter l’ensemble des normes et règles relatives à l’installation et à l’opération d’une remontée mécanique. Bon nombre d’experts seront donc sollicités dès ce printemps: le fabricant Poma, des firmes d’ingénierie ainsi que la RBQ auront un rôle à jouer à plusieurs étapes avant que les skieurs ne puissent enfin faire leur première remontée dans ce télésiège à Rigaud. La station précise: « Le démantèlement de la remontée à Bromont débutera dès le printemps 2023 pour ensuite être transportée au Mont Rigaud. C’est un projet exhaustif impliquant beaucoup de travaux tels que l’ingénierie, la préparation du terrain, les fondations, le montage des structures et de ses composantes pour terminer avec les inspections afin de répondre aux normes de sécurité et de conformités actuelles. »
Cet investissement se chiffre à plus de 2M$. Ce montant s’ajoute à ceux dépensés dans les dix dernières années puisque le Mont Rigaud a grandement investi dans ses infrastructures en ajoutant entre autres un deuxième tapis convoyeur, un tapis d’embarquement pour le télésiège, et en a également profité pour moderniser ses infrastructures d’enneigement mécanique.
Les skieurs qui fréquentent les grandes stations du Québec (et un peu partout dans le monde) ont déjà l’habitude de ces billets électroniques sous forme de carte qu’on glisse dans une poche de manteau, qui permettent d’accéder aux remontées mécaniques sans contact. Les installations de portillons, guérites et barrières RFID sont de plus en plus courantes dans la province: en date de la saison 2022-23, plus d’une vingtaine de stations de ski du Québec en sont équipées. Cette technologie constitue un investissement considérable et l’accueil réservé au RFID était mitigé dans les dernières années, tant du côté des exploitants des stations de ski que de la clientèle. Voici donc un petit tour d’horizon pour mieux comprendre le fonctionnement de cette technologie: mieux vaut l’apprivoiser dès maintenant!
Le principe de la RFID
Commençons par la base: les quatre lettres sont l’acronyme de Radio Frequency IDentification. Cette technologie est omniprésente dans nos vies, qu’il s’agisse de notre carte à puce de transport en commun, du paiement par puce avec carte de crédit, d’une carte d’accès au travail ou dans un stationnement, d’une clé de chambre d’hôtel ou encore plus récemment, de tous les systèmes de paiements sécurisés intégrés aux téléphones intelligents, tels que Google Pay ou le Wallet de Apple.
Les portillons RFID installés pour la saison 2021-22 au Mont SUTTON. Photo courtoisie Mont SUTTON
Les lecteurs RFID aux portillons des stations utilisent des fréquences similaires à nos cartes de crédit, mais émettent un signal plus fort, ayant ainsi une plus grande portée: c’est ce qui évite d’avoir à sortir systématiquement la carte du manteau à chaque passage. C’est aussi ce qui explique pourquoi il faut absolument éviter de mettre le billet de ski dans la même poche que le téléphone, une carte de crédit ou d’autres cartes RFID, puisque ces objets peuvent créer de l’interférence et fausser la lecture de la guérite. Attention toutefois, il est faux de dire que les cartes de crédit et les billets de ski partagent exactement la même configuration: leur encryption est complètement différente, il n’y a donc aucun danger de fuite de données personnelles par le passage dans une guérite. (À ce sujet, visitez la section des questions fréquentes sur le site du Mont SUTTON: vous y trouverez plusieurs réponses pointues!)
Le fonctionnement de la RFID est plutôt simple: la carte en tant que tel n’émet pas de signal, contrairement au lecteur du portillon dont le rôle est de lire ce qui a été programmé sur la carte et de débloquer le tourniquet, si le contenu de la carte est considéré valide. Cette opération se produit de façon instantanée et ce à toute température: les fréquences ne sont pas affectées par le froid! C’est donc un avantage notable en comparaison avec les systèmes de vérification à pistolet, qui demandent une communication constante avec le WiFi et vident rapidement leurs piles, surtout par temps très froid.
Même en pleine tempête, les portillons RFID du Mont Lac Vert fonctionnent sans problème. Photo Julie Tremblay
La portée des fréquences, bien que plus grande que pour une carte de crédit, a tout de même ses limites: si vous êtes trop loin des guérites, la carte ne sera pas détectée et le portillon ne s’ouvrira pas. Rapprochez-vous pour permettre au lecteur de bien lire le contenu de la carte: les portillons s’ouvriront dès que la lecture sera faite. À noter que dans le cas où le passage vous est refusé par la guérite (généralement signifié par une couleur rouge), il faut éviter de faire une deuxième lecture de votre carte: dans bien des cas, le système est bâti pour éviter les double-passes sur les portillons. Bien que de refaire une lecture soit le premier réflexe pour la plupart d’entre nous, passer sa carte encore et encore ne changera en rien le résultat faux-négatif qui a été lu en premier. Il est donc nécessaire de demander à un employé de passer sa carte administrateur pour vous débloquer la guérite. Autre petit conseil: vérifiez soigneusement de quel côté placer la carte RFID dans vos poches! Ça vous évitera de faire des contorsions inutiles ou de sortir la carte lors du passage aux portillons. Il n’y a pas de règle officielle, et même si la majorité des fabricants semble opter pour le côté gauche, les guérites peuvent être configurées différemment à la demande de la station de ski.
La position du lecteur RFID est bien visible, sur la gauche, au Mont SUTTON. Photo Félix LeBlanc
Les portillons sont connectés à la base de données du serveur associé au système RFID choisi par la station de ski. Les connexions sont sécurisées et assurées par du câblage installé hors-saison afin de minimiser les risques de pannes et de perte de signal que le WiFi vit parfois. La seule cause qui expliquerait une coupure du service serait une panne de courant -dans ce cas, les remontées mécaniques ne fonctionnent pas non plus.
Voyez une vidéo explicative préparée par le Mont Orford concernant l’implantation et le fonctionnement de la technologie nouvellement installée à la station:
Les avantages pour la clientèle
Alors que les réservations étaient obligatoires pendant les périodes de restrictions imposées durant les moments forts de la pandémie, bien des skieurs ont été confrontés à cette technologie pour la toute première fois. À ce moment, toutes les stations de la province, tant par le biais de leur propre boutique en ligne que par celle de Maneige.ski (l’Association des stations de ski du Québec) exigeaient de la clientèle que celle-ci réserve sa (ou ses) journée de ski. Ce fut le moment où plusieurs skieurs ont découvert l’existence de cartes rechargeables en ligne, ce qui permet entre autres d’éviter les files d’attente à la billetterie et de passer directement aux remontées mécaniques. C’est donc le premier avantage pour la clientèle: moins de temps perdu en file!
Le deuxième avantage est de diminuer grandement les risques de pertes/bris de billet: terminé le moment où l’attache plastique se casse, où le papier déchire après une chute, où on doit skier avec un trop gros manteau alors que la journée s’est réchauffée mais qu’on ne peut pas changer le billet de place… il n’y a qu’à garder bien précieusement le billet en poche.
L’investissement dans la technologie RFID au Massif du Sud date de l’automne 2022. Photo Dany Martel
Selon l’étendue des services offerts en station et connectés au système RFID, l’expérience client sera également bonifiée en permettant de stocker toutes les informations sur la carte à puce: à titre d’exemple, certains fournisseurs permettent à une seule carte de faire l’achat de votre billet de ski, location d’équipement, paiement au restaurant, accéder à votre hôtel, bref, tout ce que vous pourriez penser faire lors d’un séjour dans une station de ski et ce, sur un seul et même compte. (Les croisiéristes parmi vous connaissent sans doute déjà ce principe!) Très pratique pour des parents en vacances qui veulent laisser leurs enfants skier et manger sur toute la station de façon autonome. Il va de soi que ces systèmes sont beaucoup plus coûteux et sont plus réalistes pour des stations avec un très fort achalandage: vous les verrez peut-être lors de vos voyages hors du Québec.
Les avantages pour les stations
La raison principale de ces investissements est évidente avant même que la question ne soit posée aux stations: le problème persistant de manque de personnel est criant dans l’industrie du ski et certains emplois sont moins attractifs que d’autres… On a tous déjà eu une pensée pour les employés qui vérifient les billets dans les files d’attente à l’embarquement: ceux-ci peuvent parfois rester des heures au froid, à vérifier les billets de ski de chaque visiteur au télésiège. Cette tâche peut dorénavant être effectuée de manière automatisés et permet aux gestionnaires d’affecter les employés à des rôles plus critiques dans la station. Evelyne Déry, Conseillère marketing et communications, Bromont Montagne d’expériences, explique: « Avec la pénurie de main-d’œuvre, il devient essentiel d’optimiser nos méthodes de travail et le RFID fait partie des solutions : il permet le contrôle automatisé tout en facilitant la route du client sur le site. »
Un employé est toujours en charge de superviser le bon déroulement de l’embarquement, ici à Vallée-du-Parc. Photo Pierre Pinsonnault
Même son de cloche du côté du Mont Orford: « Notre principale motivation est d’un point de vue d’efficacité ! Autant pour la clientèle qui, lors de l’année 2, pourra directement recharger sa carte d’abonnement ou son billet journalier en ligne et passer directement aux pistes de ski sans avoir à venir au service à la clientèle ! […] Évidemment, d’un point de vue de main d’oeuvre aussi cela nous aide beaucoup dans un contexte de pénurie. » – Valérie Collette, Directrice Marketing et communications, Mont Orford.
Bien que la motivation principale soit l’économie de personnel, la façon dont le système est implanté en station a pour objectif de rendre tout le parcours client plus fluide, en diminuant les attentes dans les différents goulots d’étranglement (billetterie, remontées mécaniques). La facilité de paiement avec les transactions en ligne et l’installation de bornes libre-service à des endroits stratégiques permettra aussi aux skieurs de recharger leur carte ou de s’en procurer une nouvelle sans avoir à passer par la billetterie. C’est aussi l’idéal comme système pour les stations dotées de plusieurs versants ou points d’entrée: ne passez pas go, allez directement à votre versant préféré!
Les bornes automatisées de Bromont, Montagne d’expériences. Photo Patrick Teasdale
Un autre avantage qui justifie l’investissement pour les stations est la capacité à récolter des données sur les habitudes et comportements des skieurs, ce qui, en bout de ligne, permet d’améliorer les services offerts. À titre d’exemple, avec les réservations obligatoires, les stations sont davantage en mesure de prévoir l’affectation du personnel, l’approvisionnement alimentaire, le travail en piste, les cours de glisse, etc. Une fois la saison terminée, toutes les données enregistrées aux guérites sont colligées et permettent aux gestionnaires de mieux connaitre leur clientèle en fonction des fréquences de passage aux remontées, l’utilisation des différents services (location, boutique, cours de glisse), et d’ajuster le tir pour les saisons subséquentes, au besoin. Certains spécialistes marketing indiquent également utiliser les informations afin de développer des offres et promotions personnalisées pour la clientèle, ce qui rend la station encore plus attractive.
Malgré l’installation d’infrastructures physiques supplémentaires, la technologie RFID représente une amélioration environnementale tangible pour les stations. Moins de billets autocollants à impression unique, moins de papier plastifié dans les déchets (pour ceux qui s’y rendaient… combien en avons-nous vu voler au vent près des billetteries extérieures!), et moins d’attaches en plastique ou en métal par terre (avouez que ça ne vous manque pas de vous battre avec un triangle emmêlé dans 12 autres triangles!).
Les types de cartes
Si lors de votre première visite dans une station dotée de la RFID vous avez été surpris de devoir payer pour votre carte, c’est que celle-ci est rechargeable: ne la jetez pas! Son numéro unique indiqué à l’arrière permet de procéder à l’achat de vos futurs billets en passant par la boutique en ligne de la station. Conservez-la bien précieusement pour votre prochaine visite.
La carte RFID de la station saguenéenne du Mont Édouard. Photo Julie Tremblay
Bien qu’il existe des cartes « jetables » conçues pour un usage unique, celles-ci ne sont pas aussi résistantes que leur contrepartie rechargeable: étant souvent faites en petit carton mince, elles sont plus susceptibles d’être froissées ou endommagées par l’humidité, ce qui ferait que certains portillons pourraient éprouver de la difficulté à lire le contenu encrypté sur la puce. Solution: débourser les quelques dollars à l’achat pour éviter les tracas!
On se demande souvent pourquoi ne serait-il pas possible d’avoir une seule carte utilisable dans toutes les stations de ski équipées de lecteurs RFID. Cette idée fait rêver bien des skieurs nomades mais malheureusement, les rêveurs risquent de voir leurs espoirs déçus pour plusieurs raisons. D’abord, une carte RFID unique impliquerait que toutes les stations, de propriétaires et d’administrations différentes, partagent un seul et même système central de gestion des billets. Même si pour une équipe de programmeurs aguerris cela semble être un défi réalisable, un autre problème se pose: les différentes caractéristiques de la technologie mise en place (âge de l’équipement, différence de fréquence ou de sensibilité des capteurs, étendue des services accessibles et connectés d’un lieu à l’autre) rendent l’interconnexion des différents systèmes physiquement impossible. Quand on sait que certaines stations de la province peinent encore à avoir une bonne couverture de réseau cellulaire et un service internet solide, il y a loin de la coupe aux lèvres!
Le bonheur était palpable auprès de la fidèle clientèle du Mont-Sainte-Anne, au lendemain de sa réouverture. Je vous fais grâce de la saga qui a empêché la station d’accueillir ses clients dans le temps des Fêtes… Au lendemain de cette ouverture, nous étions tous fébriles de skier une des plus belles stations de ski du Québec.
Le Mont-Sainte-Anne n’a pas eu plus de neige que les autres stations québécoises et elle non plus ne peut donner accès à toutes ses pistes. Nous sommes en mode « début de saison » comme partout ailleurs. Toutes les pistes du versant nord étaient très belles avec une surface moelleuse en début de matinée. Seulement une piste était fermée, le sous-bois Vital-Roy. Comme ailleurs, Dame Nature devra fournir une bonne quantité de neige aux stations afin d’offrir des ouvertures complètes. Ici, ce sont 29 des 71 pistes qui étaient ouvertes, soit partiellement ou entièrement. À noter que la Gros-Vallon affiche ouverte, mais à mi-montagne, on doit prendre Le Corridor qui nous amène vers l’Express.
Pour se rendre au sommet, on doit emprunter les télésièges Express du Sud (les bulles) et la Tortue, qui porte bien son nom. Vous aurez accès au territoire skiable facilement à partir du sommet. L’attente était nulle. Sur le versant nord, le télésiège L’Express du Nord vous remonte rapidement au sommet. Aujourd’hui, l’attente était minime. Bien sûr, dépendant de l’achalandage, tout peut changer et la station n’est pas à l’abri de sa popularité. Rencontrés dans le télésiège du nord, un couple de visiteurs ontariens arrivés la veille était très content de l’ouverture à la dernière minute, leur permettant leur pèlerinage annuel depuis plus de 30 ans. Ils avaient toutefois prévu d’apporter des skis de fond au cas où la station était encore fermée. Souhaitons qu’ils soient imités par d’autres afin d’encourager les commerces locaux qui ont souffert de la situation ces dernières semaines.
En début de saison, le Mont-Sainte-Anne ne fait pas exception et comme les autres stations du Québec, il devra apporter quelques ajustements à son offre. L’enneigement fonctionne à plein régime dans le secteur de La Beaupré, ce qui devrait améliorer l’accès aux pistes. Depuis hier lors de la réouverture, le tapis magique Mille-pattes ne fonctionne pas. Les débutants doivent marcher pour remonter s’ils veulent utiliser L’Oie-Blanche, une piste parfaite pour l’apprentissage. J’ai cherché sur le site afin d’avoir des détails ou simplement voir une mention de la fermeture du tapis magique mais je n’ai pas réussi à trouver. Encore plus difficile de savoir quand la remontée sera de retour en fonction…
Se réchauffer
Difficile de savoir quel chalet est ouvert pour la restauration. Le versant nord est le plus achalandé. Le chalet à sa base de ce versant n’offre qu’un refuge pour se réchauffer. Impossible d’y acheter un café ou un chocolat chaud alors que par le passé, il y avait un service de restauration. Espérons qu’ils ouvriront un point de service d’ici peu, si ce n’est que pour une boisson chaude ou simplement de l’eau.
Maintenant que c’est dit, regardons le positif. La station est ouverte et les conditions de glisse sont égales ou meilleures que les stations voisines. Enfin, nous avons l’accès à cette belle station située à environ 30 minutes de la Vieille Capitale. J’étais heureux d’y retrouver ses pistes. Maintenant, amenez-en de la neige Dame Nature.
Quelle magnifique journée ce fut à Gleason! Si de beaux flocons tombaient tout doucement durant l’avant-midi, c’est un soleil radieux qui nous attendait après le dîner. La glisse était agréable et les skis mordaient bien une base durcie qui, par chance, était recouverte par une petite couche de neige. En considérant la mince couverture de neige naturelle dans la région, l’équipe de montagne n’a fait rien de moins que des miracles! Afin de garantir de bonnes conditions dans les prochaines semaines, les pistes La T-Bar et Pierre-Ling étaient fermées aujourd’hui pour enneigement. À Gleason, il y a toujours une bonne solution!
Bien qu’il n’y avait aucune activité spéciale au menu aujourd’hui et que l’achalandage était modéré, il y avait de l’action sur la montagne en matinée alors qu’un entraînement avait lieu dans la Cascade. Du haut du télésiège Mylène Laroche (celui du centre), on pouvait voir les jeunes, les entraineurs, les parents bénévoles, puis l’équipe de montagne et de patrouille pour le démontage et le renivellement des surfaces. Cette petite fourmilière de passionnés était impressionnante à voir aller!
Gleason m’impressionne à chaque visite par son offre de services des plus complète à faire pâlir de bien plus grandes stations! Ma conjointe, une skieuse occasionnelle, a eu droit à un service impeccable pour la location de son équipement annexé à une boutique. Avec la contribution de partenaires locaux, la qualité des breuvages et de la nourriture du chalet principal et du chalet du sommet placent la barre haute. De plus, les gens du service-client, des services alimentaires, de l’équipe de patrouille ainsi que les préposés aux télésièges sont tous souriants.
En piste, tout y est (sauf peut-être un secteur expert, disons-le!) : des pistes familiales et intermédiaires idéales, des sous-bois variés, des bosses (lorsqu’il y a davantage de neige), des parcs à neige et même une piste de boardercross! N’étant pas un amateur de parcs, je n’ai pas manqué l’opportunité de la parcourir afin de me sentir comme un ski bum pendant quelques minutes! À Gleason, il y a toujours une bonne solution!
On le sait, la pénurie de main d’oeuvre affecte plusieurs secteurs d’activités, et les stations de ski n’y font pas exception. La station a donc mis sur pied l’année passée une campagne promotionnelle positive où l’on met de l’avant les valeurs de l’équipe ainsi que les avantages « à faire partie de la gang ». En plus d’affiches et de publications sur les médias sociaux, il y a également un site web dédié. À Gleason, il y a toujours une bonne solution!
En terminant, voici les nouveautés en 2022-2023 : la station du Mont Gleason a annoncé avoir modifié l’éclairage d’une piste pour des lumières LED, des investissements au système d’enneigement et un nouvel espace festif pour la clientèle. De plus, une nouvelle dameuse Bison Tier 4 de Prinoth s’ajoute à la flotte du matériel d’entretien des pistes. Bon ski!
J’étais en piste ce samedi 7 janvier 2023, bien sûr pour profiter de cette belle journée sur mes skis, mais surtout pour prendre du temps afin de jaser un peu de la nouvelle vie de Vallée Bleue avec deux personnes fort occupées, les « nouveaux » propriétaires, Isabelle Émond et Luc Beaujean. Pendant nos discussions, on parle évidemment un peu de la météo… Début d’année 2023 un peu tumultueux en ce qui concerne la neige! Joyeux cocktail de pas mal n’importe quoi, mais par un heureux hasard, on dirait toujours que Vallée Bleue est épargnée… Oui, c’est ce qui en fait une de mes stations favorites dans les Laurentides, encore plus depuis mon passage dans leur équipe de patrouille il y a de ça quelques années. Petit secret: Vallée Bleue est la première station dans cette région cette saison à offrir 100% de son domaine skiable, soit 22 pistes sur 22. On avait des conditions plus que parfaites en cette journée d’hiver.
Décor féérique Ce petit passage est un de mes préférés de l’endroit: on s’y sent enveloppé et protégé par la forêt!
Un brin d’histoire
Le 19 juillet 1963 est né le Centre de Ski Vallée Bleue, situé à Val-David, dans la « Snow Belt » des Laurentides. La station a ouvert ses portes en décembre de la même année, créée par deux hommes talentueux et ambitieux, Frank Juodkojis et John Lingat. Cette station de ski à caractère et ambiance unique a su conserver à travers toutes ses années son ADN d’origine et c’est ce qui en fait depuis toujours sa renommée. En plus de sa situation géographique, favorable pour l’enneigement et l’ensoleillement, Vallée Bleue dispose d’un excellent système de fabrication de neige couvrant 75% du domaine skiable. C’est entre autres ce qui assure une ouverture hâtive et une fermeture tardive. On peut lire sur le site internet de la station: « Nous sommes toujours dans les premières stations à ouvrir et une des dernières à fermer. Notre montagne se distingue des autres par son originalité et sa politique familiale. La renommée et l’originalité de l’école de ski de Vallée Bleue lui ont donné une réputation enviable dans le développement des jeunes skieurs et planchistes. »
Chalet principal de Vallée Bleue
C’est fou comme il s’est passé vraiment beaucoup choses depuis l’achat de la station par le couple Émond-Beaujean en novembre 2018. C’est la raison pour laquelle j’ai mis « nouveaux » entre guillemets dans le paragraphe précédent… (Relisez l’article de l’annonce de la transaction ici!) Oui, ça fait déjà quatre ans! On ne compte plus les nouveautés et les changements positifs qui ont apporté un vent de fraicheur à la station.
Riche de près de 30 ans d’expérience de travail dans le monde du ski, Isabelle n’a pas hésité à amener sa vision au coeur des opérations et du développement de Vallée Bleue. Quant à Luc, son CV également très fourni, notamment en restauration, a aussi été mis à profit afin de continuer d’instaurer une cuisine de style maison très élaborée et ce, avec des produits locaux autant que possible à prix compétitif, pour le plus grand bonheur de la clientèle de la station.
Luc Beaujean et Isabelle Émond, propriétaires
Des changements visibles et perceptibles
Des améliorations considérables ont étés apportées à l’image de Vallée Bleue. Parmi celles-ci, pensons au logo redessiné, au nouveau site web, ainsi qu’à la présence accrue sur les réseaux sociaux pour promouvoir davantage la station. Le chalet principal a été repeint à l’intérieur comme à l’extérieur, de même que d’autres bâtiments, dans le but de reprendre les couleurs du nouveau logo. Même les chaises dans la remontée quadruple sont passées sous le pinceau. Dans les améliorations intérieures, les skieurs bénéficient d’une nouvelle boutique, le comptoir du service à la clientèle a été réaménagé et la relocalisation des casiers en location pour les membres est fort appréciée des fidèles de l’endroit.
Un de mes coups de coeur est le Resto LA BONNE BOUFFE… pourquoi se faire un lunch quand on peut encourager l’économie locale, TRÈS BIEN manger et profiter du service aux tables? Autre amélioration, on utilise maintenant des robinets et sèche-mains sans contact dans les salles de bain: très pratique quand on est vêtu en « ski » et qu’on manque de mains pour tout faire!
Le nouveau logo et positionnement marketingRepas maison, des plats variés et appétissants à chaque jour
Côté stratégie marketing, le positionnement de Vallée Bleue est devenu « La station familiale », ce qui se reflète dans une multitude de détails, entre autres dans les types d’abonnements saisonniers offerts: 3 ou 6 jours, passe Nouveaux-Parents partageable, soit un parent à la fois… et si vous avez Vallée Bleue tatoué sur le coeur, pourquoi pas une passe à vie? Tous ces changements sont le fruit d’idées murement réfléchies et de stratégies pensées dans l’unique but de dynamiser l’endroit et de répondre davantage aux besoins des familles. En tant que skieuse qui fréquente Vallée Bleue depuis plusieurs années, je peux dire que c’est réussi!
Depuis quatre ans, d’autres projets de différente envergure ont aussi vu le jour: fabrication et installation de stations de tri des matières résiduelles, construction d’un chalet pour le club de compétition -fait avec du bois coupé sur la montagne en plus! Ce même bois a servi à fabriquer le comptoir du bar le Muskeg sur la mezzanine du chalet principal, maintenant ouvert jusqu’en soirée avec chansonnier les vendredis: mettez ça à votre agenda pour un bel après-ski! Une salle de jeux pour enfants a été mise en place dans un autre coin de la mezzanine, ainsi qu’un lounge pour relaxer tranquille.
Super endroit, des affiches vintages, belle ambiance
Ceux qui ont pris un virage vert et fait l’achat d’une voiture électrique seront contents de trouver des bornes de recharge, installées l’an dernier dans le stationnement, qui a aussi fait l’objet d’un agrandissement. Une belle terrasse dotée de foyers extérieurs a été aménagée. Comme si ça ne suffisait pas, la station a aussi acheté et installé un igloo gonflable chauffé pouvant accueillir 60 personnes hiver comme été. C’est vraiment très confortable, parole de frileuse!
Assez impressionnant comme structureTout ça serait impossible sans eux! (Crédit photo Vallée Bleue)
Il n’y a pas que les bâtiments qui ont subi des changements… Parmi les investissements les plus marquants, on ne peut passe à côté de l’installation de guérites électroniques et l’implantation d’un système d’achat de billets en ligne qui sont réutilisables. On aussi repensé l’emplacement des barrières des lignes d’attente aux remontées pour assurer une meilleure circulation des skieurs en attente de l’embarquement.
Pour votre bon plaisir et des conditions de glisse optimales, Vallée Bleue a fait l’acquisition d’une nouvelle dameuse et de canons à neige tous neufs. En photo, mon bon ami Germain, le roi du BR qui prend sa retraite après plus de 20 ans de loyaux services. Bonne retraite Mon Cher!
Germain et son BR, Master King ! Toute une machine… je parle du chauffeur!Un aperçu de la Forêt des Marmottes
En piste cette année, les skieurs remarqueront que le parc à neige a été agrandi. Un nouveau sous-bois a vu le jour, La Forêt des Marmottes. De nouveaux modules d’apprentissage ont été installés dans la pente école et des personnages méconnus ont fait leur apparition dans la Forêt des Frimousses. Grâce à sa taille humaine, la station est idéale pour apprendre le ski ou la planche à neige, et l’offre de l’école de glisse est parmi les plus fournies, permettant à chacun d’atteindre ses objectifs selon son niveau. Vos jeunes skieurs progressent plus vite que vos capacités d’enseignant? Envoyez-les avec LE coach du Club de compétition et son nouveau programme de développement des athlètes… pendant que vous pourrez vous gâter dans un cours privé avec un des quelques 80 moniteurs à votre service.
À noter que la station recrute des moniteurs même en pleine saison: quelques options sont disponibles pour la formation en plus des avantages offerts tel que l’instauration de la paie à la journée pour les moniteurs, ce qui est exclusif à Vallée Bleue et au Mont Rigaud pour l’instant. Voir le site web pour plus de détails.
Une splendide photo de groupe des moniteurs (Crédit photo Vallée Bleue)
En action, quatre saisons!
C’est bien connu maintenant, les stations de ski se réinventent en été et en automne et vous accueillent avec plusieurs activités vraiment amusantes comme des courses à obstacles en montagne, des spectacles ou du ciné-parc… Pour Vallée Bleue, c’est un parcours de Disc-Golf, des jeux gonflables, parcours du guerrier, Jumpaï, etc. De quoi amuser toute la famille, toute l’année! Gardez le tout en tête lorsque vous rangerez votre équipement de ski au printemps prochain: ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de neige qu’il n’y a plus d’action à Vallée Bleue!
En me relisant, je suis moi-même essoufflée de constater tout ce qui s’est passé en quatre ans dans cette petite station… imaginez si la pandémie n’avait pas freiné certains élans! Je suis donc convaincue que les idées et projets en manquent pas pour continuer sur cette belle lancée. Bravo Vallée Bleue et merci d’offrir une expérience de si grande qualité à votre clientèle. Un p’tit scoop, restez bien branché pour un gros évènement à venir, un indice … 60 + 5!
Je tiens à remercier M. Philippe Rioux, Gestionnaire de projets de Vallée Bleue, sans qui la lecture de ce texte ne serait pas possible; il est une source précieuse d’informations!
Dans un communiqué publié ce matin (7 janvier 2023), la Régie du bâtiment (RBQ) annonce que l’ordonnance émise le 16 décembre 2022 est partiellement levée, et autorise la remise en service de quatre remontées mécaniques aériennes de la station de Beaupré. L’autorisation vise donc les remontées L’Express du Sud, L’Express du Nord, La Panorama Express et La Tortue. L’Étoile filante, toujours à l’arrêt depuis l’incident survenu le 10 décembre 2022, doit encore faire l’objet d’examens approfondis. On peut lire dans le communiqué:
La priorité de la RBQ demeure la sécurité du public. La station Mont-Sainte-Anne nous a fourni l’ensemble des preuves et exigences pour lever partiellement l’ordonnance concernant quatre remontées mécaniques aériennes. La réouverture de L’Étoile filante dépendra du rythme de réalisation des exigences prévues à l’ordonnance par l’exploitant.
Michel Beaudoin, Président-directeur général de la RBQ
Retour sur les interventions
La RBQ a ordonné l’arrêt de fonctionnement de l’ensemble des remontées mécaniques aériennes du MSA afin de s’assurer de la sécurité du public.
Dans son ordonnance du 16 décembre 2022, la RBQ exigeait que l’exploitant, Resorts of the Canadian Rockies :
lui soumette un plan de formation pour son personnel;
procède à la vérification des pièces mobiles sur l’ensemble des attaches des remontées mécaniques aériennes débrayables;
lui fournisse un rapport d’expertise visant à expliquer le dysfonctionnement de l’équipement de la remontée L’Étoile filante et en applique les recommandations aux autres remontées mécaniques aériennes débrayables;
lui transmette une attestation de sécurité signée par un ingénieur pour les remontées mécaniques aériennes débrayables.
La RBQ a reçu progressivement de la documentation du MSA entre le 24 décembre 2022 et le 5 janvier 2023. Après analyse, la RBQ autorise la remise en service des remontées L’Express du Sud, L’Express du Nord, La Panorama Express et La Tortue.
Quant à la remontée mécanique L’Étoile filante, la RBQ est toujours en attente que l’exploitant lui démontre qu’il satisfait aux conditions de l’ordonnance afin de permettre la remise en service de cette remontée. Entre autres, la RBQ exige d’obtenir une attestation de sécurité signée par un ingénieur.
MISE À JOUR DU 7 janvier 2023, 12h00: La station a publié des détails sur sa page Facebook:
MISE À JOUR du 7 janvier 2023, 11h40: La station a transmis un courriel indiquant la réouverture prévue pour dimanche, le 8 janvier 2023:
On peut lire dans le courriel:
SÉCURITÉ ATTESTÉE — « Nous espérons que tout le travail réalisé ainsi que les rapports externes qui font état de la sécurité de nos installations viendront atténuer les inquiétudes de nos visiteurs. Nous avons fait la lumière complète sur les causes de l’incident du 10 décembre avec tout le sérieux que la situation commande. Toutes les vérifications et essais ont été effectués sur l’ensemble des remontées aériennes visées et les exigences de l’ordonnance ont été remplies pour les quatre remontées autorisées par la Régie. Le processus de révision et de bonification des procédures d’opération selon les normes en vigueur, qui aura duré près d’un mois, vient assurer une culture de travail toujours plus sécuritaire et un engagement constant de nos équipes d’exploitation. Je tiens à remercier toutes nos équipes qui ont travaillé sans relâche pour assurer un retour en opération sécuritaire et dans les meilleurs délais possible. Ce sont des équipes soudées et motivées qui vous attendront dès demain et nous remercions d’avance tous nos visiteurs pour leur patience et leur respect envers nos équipes » assure M. Maxime Cretin, directeur général et vice-président, région de l’Est.
PLAN D’OUVERTURE — Nos équipes à l’enneigement et à l’entretien des pistes ainsi que nos équipes de la patrouille vous ont préparé un excellent terrain pour le retour en opération de la montagne. Alors que la météo de début d’année nous a réservé quelques défis, ce sont tout de même 26 pistes de jour qui seront disponibles dès la réouverture de la montagne. Nous rappelons que la station est ouverte de 9h à 16h en semaine et dès 8h30 les week-ends. Le ski de soirée est offert du mercredi au samedi de 16h à 21h.
TÉLÉCABINE — À noter que le plan de travail concernant la télécabine est toujours en cours, incluant les attestations de sécurité requises à sa réouverture. Nous vous tiendrons informés de son avancement.
Après le déluge du weekend du nouvel an, aller faire du ski pouvait paraître naïf ou même irréaliste. Étant les deux à la fois, je me rends à Sommet Olympia confiant d’avoir une belle journée de glisse… Je ne suis pas déçu! Bien qu’à la sortie du sentier d’ascension je ne vois pas grand chose à cause du brouillard, les descentes sont superbes. On assiste au plus beau printemps de la semaine! Il n’y a pas foule aujourd’hui. Lendemain de brosse, ou inquiétude quant au temps qu’il fait? En tout cas, pour nous qui sommes ici le magicien de l’enneigement et du damage a sauvé la donne (bien entendu, il n’y a pas d’enneigement aujourd’hui!).
Ça fait des années que je me rends skier les lendemains de pluie. En général, et contre toute attente, les conditions sont bonnes. Tout se joue entre la température qui suit la pluie, l’heure à laquelle le gel reprend ses quartiers (si c’est le cas) et le damage des pistes. Les stations ont maîtrisé ce qui relève d’elles: le damage. Ce matin, il fait tout juste entre zéro et plus un degré. La neige, est restée molle. Du moins, celle en surface. Dessous, à mesure que la journée progresse et que les skieurs repoussent la granuleuse mouillée le fond montre sa vraie nature. C’est dur. Et tant mieux, car il n’y a pas épais de neige au sol. Cependant, il n’en manque pas sur les pistes ouvertes. Sur les autres, c’est différent. Ainsi, Sommet Olympia offre du très bon ski aujourd’hui. Mon conseil: allez skier un lendemain de pluie. Il n’y a presque personne. Bien sûr, je me suis déjà trompé à cet égard…
Il reste plusieurs jours de vacances. Il faut profiter du temps doux, considérant que les conditions sont bonnes. Des températures sous le point de congélation invitent le skieur d’expérience à préférer le ski tôt en journée; le trafic, même modeste, exposera nécessairement les bases dures. Les coureurs, quant à eux, seront heureux du durcissement des surfaces qui exigeront des prises de carre agressives. Des précipitations solides (Alléluia!) sont prévues jeudi. Pas des tonnes, mais au point où nous en sommes chaque flocon compte. Le nombre de pistes offertes reste partiel, Dame Nature ayant décidé de nous embêter. Une bonne alternative consiste à faire quelques ascensions en peaux. Le sentier a déjà suffisamment de neige pour éviter rochers et bois mort. Les descentes se font exclusivement en piste. Un droit d’accès modeste est exigé. Le sentier d’ascension offre quatre sorties pour retourner sur les pistes, chacune correspondant à un des quatre sommets de la station. Consultez la carte. Les novices et les tout petits trouveront leur compte dans le secteur du tapis magique. Maxime du chroniqueur: la verdure dans votre cour arrière est un mauvais indicateur de ce qui vous attend véritablement à Sommet Olympia!
C’est la veille vers 15h que la décision a été prise : on skiera au Massif du Sud demain. Nous avons entendu dire que mardi le 27 décembre, il y avait de la neige. Peut-être en restera-t-il encore…? C’est avec des attentes plutôt basses que nous arrivons à la station de ski située à 1 h 20 du centre-ville de Québec. Dès notre première remontée, les arbres qui nous entourent sont blancs. Inespérée et inattendue, la neige est bel et bien là !
Les sapins du Massif se transforment en arbres fantômes.
Le Massif du Sud a investi 1,3 million de dollars pour bonifier les infrastructures et les opérations afin d’offrir une meilleure expérience client. Une nouvelle roue d’entraînement pour la remontée mécanique a été installée : un bel exemple de maintenance préventive… De plus, la station a fait l’acquisition d’une nouvelle dameuse. Mais la nouveauté pour cette saison ayant le plus d’impact direct sur le service à la clientèle est l’implantation d’un nouveau système de billetterie électronique avec carte à puce rechargeable. Une fois votre carte en main, vous pourrez acheter votre billet en ligne, et hop ! Terminée l’attente à la billetterie, et l’accès au télésiège est plus fluide.
Le nouveau système de carte à puce fonctionne à merveille et est très rapide.
Le Massif du Sud a reçu 4 cm dans la nuit précédant notre visite, 64 cm en 7 jours. Jusqu’à maintenant, il est tombé 168 cm de neige au sommet à 915 mètres.
Dès notre arrivée, nos skis ont été attirés par les quelques sous-bois déjà ouverts, un total de 8 sur 18. Surprenamment, c’est le secteur Extrême qui offre le plus de terrain pour s’amuser, mais qui exige toute notre attention. Certaines sections sont pour « experts seulement » !
8 – La Cathédrale, secteur Extrême
Alors que d’autres sous-bois étaient mieux enneigés, comme la Délinquante !
6 – La Délinquante
Portez attention aux conditions de ski disponibles sur le site du Massif du Sud. Les amateurs de surface damée ne seront peut-être pas tout à fait satisfaits puisque plusieurs pistes ne le sont pas ou sont « vallonnées ». Aujourd’hui, 3 pistes intermédiaires sur 8 étaient ouvertes, dont 1 seule damée, et les 5 pistes faciles sont accessibles, dont 1 non damée.
Luc « Skypowder » St-Jacques est le nouveau directeur général du Massif du Sud, et est aussi président du Festival IF3. Il a plusieurs projets en cours, dont un virage 4 saisons et la construction d’hébergement pour les employés.
La saison est bien partie. On souhaite que la météo des prochains jours n’aura pas trop d’effet sur les belles conditions.
Les skieurs étaient nombreux aujourd’hui à Tremblant pour profiter de la poudreuse! Près de 3h de route pour se rendre à la station de Montréal à cause de sorties de route, charrues, « branleux » dans la voie de gauche, etc. Ajoutez à cela presqu’une heure du stationnement au sommet répartis à parts égales entre la file de la billetterie et l’attente au Duncan, mais une fois les skis larges en action dans ce beau 10-15cm de neige nouvelle avec une base naturelle d’environ un mètre, ces désagréments sont vite chose du passé!
Jonathan dans le sous-bois Shortcut après avoir skié dans le sous-bois Tunnel en photo de couverture.
La tempête de la semaine dernière ayant été colossale, il y a définitivement une base naturelle au nord de Montréal de près d’un mètre de neige. La neige d’aujourd’hui ajoutait simplement un « glaçage » léger qui agrémentait au plus haut point le tout!
Test très scientifique du bâton de 135cm.
Cette base naturelle se reflétait sur le compte des pistes ouvertes avec un total de 79, ce qui est très élevé pour ce temps-ci de l’année. Les sous-bois et pistes extrêmes sont presque tous ouverts et comme toujours, à Tremblant, après une tempête, si vous voyez une pancarte orange, c’est le signe que les meilleures conditions se trouvent de ce côté-là!
Lisez plutôt sur ce panneau « La poudreuse, c’est par ici! ».
Ce n’est pas compliqué, à part dans de rares occasions où les pistes étaient un peu grattées comme les sous-bois les plus populaires comme Émotion et Sensation (Haut), on pouvait vraiment y aller à fond de train sans retenue. De bosse en bosse, ça faisait pouf, aucun fond dur. Du pur bonbon!
Sous-bois Archipel qui vient de se faire tracer par votre humble zoneskieur.Sous-bois Haute Tension, le secret le mieux gardé du versant Edge.
Même les pistes du versant sud à neige naturelle étaient ouvertes comme la Ryan Haut et la Ryan Bas, habituellement fermées si tôt en saison.
Jonathan dans la Ryan Haut.
L’élément clé de la journée: comment éviter les files d’attente qui s’élevaient à plus de 20-25 minutes aux bases des versants nord et sud. Le panneau du sommet est un bon moyen d’optimiser son dénivelé et peut nous diriger vers les endroits moins fréquentés. Les remontées Lowell Thomas Express, Edge et TGV vous donnent accès à 75% du domaine skiable le plus intéressant selon moi. C’est évidemment là que nous avons enchaîné les descentes les unes après les autres sauf en fin de journée où nous avons pu tracer dans le sous-bois de la Boiling Kettle et en prime, une descente dans la piste où il était possible d’attaquer par le centre le cap de roche, ce qui est rarissime.
Vue vers le bas de la Boiling Kettle.
La visibilité était faible au sommet, mais s’améliorait drastiquement après un 100m de dénivelé pour notre plus grand plaisir. Dans ce genre de conditions, les sous-bois offrent toujours une bonne visibilité et sont donc à privilégier.
Une première vraie journée de poudreuse cette année dans mon cas. Ça fait du bien de retrouver ce genre de conditions, surtout si près de Montréal! La météo va par contre compliquer les choses en fin de semaine, mais logiquement, il vous reste une journée pour en profiter pleinement. Profitez-en!
Normalement, je débute toujours ma saison au Mont Édouard, mais cette saison, le hasard a fait que je n’ai pas pu me planifier pour m’y rendre avant ce 28 décembre. Mon plus grand bonheur a été de constater que le sommet était déjà ouvert. Cette montagne me plaît autant pour son niveau plus expert que pour la longueur de ses pistes.
Après la tempête…
Avant de partir de chez moi, j’avais peur que le sommet soit glacé et venté puisque la région a subi beaucoup de vent extrêmement forts lors de la méga tempête de Noël. Quand je suis arrivée en haut, mes doutes ont été anéantis par la beauté du paysage et la douce musique que faisaient les planches des skieurs lors de leur départ. Les pentes n’étaient ni gelées, ni très durcies. La force de la station étant l’état toujours parfait de ses pistes damées, on peut prendre de la vitesse sans même s’en rendre compte. Quelques crans sont encore à découvert, mais tout est évitable et peut être inclus dans le défi de la journée.
Comme à chacune de mes visites, je me suis dirigée vers le secteur Nord-Est. J’avais extrêmement hâte de voir la nouvelle passerelle qui nous permet de passer par-dessus « La Vallée des bouleaux » pour pénétrer dans ce que je considère comme étant le plus beau secteur de sous-bois du domaine skiable. La largeur de ce sous-bois nous permet de trouver notre compte avec un terrain varié: quelques fois pentu et d’autre part assez plat pour l’apprentissage au travers des petits conifères.
Je ne pense pas que ce passage est considéré comme une piste donc je l’appelle la « sans nom ». Je me suis même demandé si l’accès était permis, mais en regardant partout, je n’ai vu aucune pancarte indiquant le contraire. L’accès est par le sommet, il faut prendre à gauche complètement.
La veille, j’ai vu passer l’événement Facebook qui nous invitait à finir notre journée de glisse sur les pentes. Munis de notre lampe frontale, il nous est permis de faire une descente en file indienne pour une superbe descente illuminée en zigzag. Le Mont Édouard étant une station sans lumière pour le ski de soirée, c’est une descente spéciale pour tous. Je n’ai pas pu prendre de photos lors de ma descente, car je devais suivre les autres à la queue leu leu. Voici tout de même une photo prise lors de l’attente du départ.
Pour finir, j’espère que tous les skieurs et planchistes prennent du temps pour décompresser de tout le stress qu’ils ont eu ou ont encore face aux pertes de courant partout dans le Québec à cause de la tempête de Noël! Je vous souhaite que tous les tracas soient oubliés. Joyeux Noël à tous !