PLUS

    “Two pin or not to pin”? Voilà la question!

    PHOTO PASCAL ANCTIL

    Faire le saut en hors-piste semble être à la mode par les temps qui courent. Plusieurs se lancent dans l’aventure à la quête de belles lignes vierges, de nouveaux défis, de solitude ou encore pour simplement admirer les paysages hivernaux que nous offre dame nature. Peu importe la raison, pour y goûter, il vous faut un équipement adapté à vos ambitions et surtout à votre style de ski.

    Pour ma part, le ski hors-piste est une évasion de la civilisation, un lieu de recueillement et de splendeur. Il m’offre aussi une façon ludique de maintenir la forme. Mais l’ultime récompense est l’euphorie que me procure la descente, la sécrétion d’endorphine y est quasi instantanée ce qui me pousse à rire et à crier d’une façon parfois incontrôlée. En ligne de pente, je me perçois comme un skieur agressif, un bouledogue sur skis, je prends plaisir à dominer la montagne et je ne veux faire aucun compromis à cet égard en terme d’équipement. Vous vous reconnaissez peut-être en tout ou en partie dans ce style? Alors quand viendra le temps de choisir entre une fixation de haute route ”freeride” ou une fixation haute route de type “tech” (à 2 pins), les quelques lignes qui suivent ainsi que la vidéo vous seront certainement utiles.

    En fonction de mon style de ski, le choix d’un équipement robuste m’apparaît primordial. Cela fait déjà 20 ans que je fais du ski de randonnée et j’ai toujours résisté à l’idée de me fier à une fixation qui ne tient qu’à deux pins de métal fixées au bout des bottes. Mais quel concept ridicule pour le skieur agressif! Ne tenir qu’à deux petites tiges métalliques quand tu files à vive allure en sous-bois ou quand tu t’engages dans un couloir glacé relevait du non-sens pour moi. Pourquoi prendre ce risque alors que les Markers Baron ou Dukes font le travail autant en piste qu’en hors-piste? Bien sur, il y a une panoplie de fixation ”freeride” qui sont aussi performantes en piste que les fixations alpines régulières, mais il y a aussi un prix à payer en hors-piste; leur poids à la montée, le confort en mode marche diminué et les transitions un peu plus ardues. Certes, la fixation tech a définitivement l’avantage d’être plus légère, plus confortable et facile en transition, mais tient-elle vraiment la route à la descente pour un skieur sans compromis?

    Le test ultime

    L’automne dernier, j’ai décidé de faire le saut vers la fixation tech et je dois vous avouer ma très grande peur. Je ne fais aucunement confiance à ces deux petites pins pour tenir mes 190lbs rattachées à mes skis. Pour relever le défi, je choisis de faire confiance à 30 ans d’expérience et d’innovation en hors-piste, soit la fixation Look HM12 conçue par une marque de référence en hors-piste: Dynafit. La Look HM12 est en réalité une Dynafit TLT Radical FT 2.0 avec une valeur DIN de 5 à 12. Ce n’est pas la plus robuste de cette gamme si l’on compare à la Beast qui est plus lourde et offre un DIN allant jusqu’à 16 mais les 30 ans d’expérience de la Radical l’emporte sur les nouveautés comme la Beast et la Marker Kingpin, un nouveau concurrent dans le marché des robustes. Si ces pins tiennent le coup, je serai peut-être vendu et vous aussi.

    Je fais installer le tout sur des Rossignols Soul 7 chez SkiTown Brossard en compagnie du représentant Dynafit. Jusque là, le set-up est parfait. Le technicien et moi convenons de mettre le DIN à 7, pas trop agressif et étant de toute façon un bon skieur, bien centré sur ses skis, je sais que je ne ferai jamais déclencher les fixations à moins d’une bonne fouille. Je quitte avec la confiance que le travail est bien fait mais avec certaines appréhensions tout de même pour la descente. Je me dis que pour bien évaluer ces fixations, elles doivent être éprouvées dans toutes sortes de conditions… et quoi de plus difficile que les conditions variables du nord-est de l’Amérique, je vous le demande!

    Première sortie
    Excité d’essayer ce nouveau matériel, je me retrouve à Saint-Sauveur  sur des conditions damées de printemps un 19 novembre. Je mets quelques temps à me familiariser avec le système: piner, dépiner, mode touring… somme toute, une fois les manœuvres connues, les transitions se font de façon plus fluide. Dès les premiers virages, je les sens solide, pas de ballottement ni de flottement. Hum! Je me laisse tenter par des virages à plus haute vitesse en carving sur de la neige de printemps et wow! Belles sensations, je n’ai pas l’impression d’avoir des claquettes aux pieds. Un peu de court rayon en terrain abrupte, même constat. La confiance monte en moi mais je ne suis pas encore convaincu. Il me faut les essayer sur du béton armé! C’est là le vrai test, en carving sur béton à vive allure avec des skis larges qui leur en donnent pour leur argent en force de torsion. Si ces pins résistent à ce test, elles m’auront conquis.

    Deuxième sortie
    Whiteface en décembre après un cycle de chaleur et regel. Un défi de taille pour ces minuscules embranchements. Je débute la journée dans la gondole qui nous mène au sommet de Little Whiteface afin d’accéder à la piste Excelsior. La base de la montagne est au dessus de zéro avec des conditions printanières mais l’altitude fait son œuvre et les conditions au sommet sont damées carrément durci et glacé par le regel. Je me lance en carving, difficile de contrôler la vitesse dans ces conditions mais les Soul 7 mordent bien. Et tout à coup sans avertissement, un de mes talons lâche me retrouvant en mode télémark l’instant d’un virage! Je réussis à m’arrêter avec le talon libre. Ouf! Échappé belle. Mais là par contre, ce que je craignais le plus refait surface; ”la chienne me pogne” comme on dit en bon québécois! C’est que j’aurais pu me casser la gueule!

    Je renfile la talonnière, vérifie la solidité puis je tente de me convaincre que j’étais mal centré dans un de mes virages. Le temps de me ressaisir, je continue d’attaquer cette pente durcie avec tout de même une arrière pensée un peu catastrophique (les arbres sont plus gros et me font mal à les regarder, les changements de terrain sont des falaises qui n’attendent que moi, les imperfections dans la piste deviennent des trappes à souris). Ce n’est pas une bonne chose de skier avec ce genre de confiance. Bon! Ta gueule la souris pis reprends tes esprits de champion! Cette fois, je file encore à vive allure en mettant mes distractions de côté puis paf, beding, bedang! Sans que je m’en rende compte, j’avais fais le grand écart à pleine vitesse, perdu mes bâtons, puis mis plus de 20m à m’arrêter avec un ski en moins. Humilié par cette débarque et la frousse aux fesses, je termine la descente comme un chien battu et me dirige vers le kiosque de Dynafit (heureux hasard) en bas de piste. Le représentant vérifie le tout, l’installation est parfaite me dit-il, il ne reste qu’à resserrer le DIN. Il monte le DIN à 10 et me dit: «Essaye ça!» avec le sourire.  Je le regarde en répondant: ”Ouin OK!” Pas trop confiance, mais je me dois de poursuivre le test et pousser les limites de ces fixations jusqu’au bout.

    Je remonte et décide d’attaquer la Essex, une piste noire remplie de bosses glacées. Tiens toi! Tu veux tester ma petite souris de m*rde, et bien on va tester pour de vrai! Les bosses sont dures, mon corps en prend un coup et les pins résistent… impressionnant. Puis de retour sur le damé durci glacé en carving, je leur donne toute la pression possible et ils résistent encore. Oh là! La confiance revient, je suis prêt pour le reste; les bosse molles, les sauts, la poudreuse, la croûte, le damé durci sans glace, les sous-bois etc.

    La renaissance
    C’est exactement ce que j’ai fais tout au long de la saison pour éprouver ces fixations et confronter mes peurs, soit skier toutes les conditions que l’on retrouve au Québec. Depuis l’ajustement du DIN à 10, plus jamais les fixations n’ont déclenché sans raison. Je skie maintenant en pleine confiance avec ces Look HM12 et j’ai retrouvé ma personnalité de bouledogue à la descente sans aucune arrière pensée. Ces fixations peuvent tout faire ou presque, soyez sans crainte elles vous supporteront jusqu’au nirvana du ski! Je dis bien ”ou presque ” car si vous êtes du genre à skier davantage en station et à faire un peu de sidecountry ou encore sauter des falaises de 20 pieds et plus alors là j’aurai peut-être certaines réserves.

    Le montage vidéo qui suit représente assez bien ma saison de ski 2016 avec ces fixations et les conditions variables que l’on peut retrouver dans le nord-est de l’Amérique. Si vous n’êtes pas convaincu que les fixations tech feront le travail après ce vidéo, vous êtes probablement destiné à garder les poids lourds dans les pieds!

    Coup d’oeil sur les lentilles photochromiques

    Photos D. Lachance, C. Dumas et F. Lanctôt

    L’utilisation des lunettes de ski modernes ne date pas d’hier! Le fameux masque au châssis de caoutchouc et lentille en composé plastique est un produit qui a énormément évolué au cours de la dernière décennie et encore beaucoup de technologies sont applicables à cette pièce d’équipement. Il faut être créatif pour faire évoluer un produit qui, à première vue, peut sembler peu complexe. Au delà de l’esthétisme, on retrouve des champs de vision de plus en plus larges, l’analyse spectrale de la lumière, des formes variées, des lentilles interchangeables et des brevets de toute de sortes sont appliqués pour créer le meilleur produit sur le marché. Depuis quelques années, les lentilles photochromiques marquent une nouvelle approche.

    Qu’on se le dise, il n’y a rien de parfait. Si vous skiez généralement le jour, vous utilisez probablement une lentille qui laisse peu passer la lumière, qui se compare à vos verres solaires. En soirée, seul Corey Hart y voyait quelque chose, les lentilles beaucoup moins foncées sont donc priorisées. C’est un fait, la lentille coupe une partie de la lumière. Dans un environnement peu lumineux, utiliser une lentille de jour rend la vision difficile et la pratique d’un sport de glisse hasardeuse. On ne peut malheureusement pas séparer les amateurs en catégories jour et catégorie soir. Alors que faire ? Acheter plusieurs lunettes ? Choisir un modèle à lentille interchangeable ? Un tout-en-un pourrait être une option intéressante. C’est ce que propose la lentille photochromique!

    Définition et fonctionnement

    Il s’agit d’une lentille qui a la faculté de se teinter en fonction de la quantité de rayons ultraviolets à laquelle elle est exposée. La lentille redevient claire lorsque l’exposition au UV diminue.

    D’une marque à l’autre, la nomenclature peut varier: il peut être question de catégories ou encore de S0 à S3. L’ultime référence est le VLT. Il s’agit d’une mesure utilisée pour quantifier et définir l’opacité des lentilles, l’acronyme signifiant « Visual Light Transmission ». Indiqué en pourcentage, un indice VLT élevé indique que la lentille laisse passer beaucoup de lumière. Évidemment, un pourcentage plus bas indique le contraire. Plusieurs fabricants se sont attardé à la technologie photochromique: Zeal, Uvex, Nike, Julbo, POC et Bollé pour ne nommer que ceux-ci. Les teintes, les variations de VLT, les délais de variation de VLT et la polarisation sont également des facteurs qui varient d’un modèle à l’autre.

    Illustration du VLT extrait du catalogue de Zeal Optics 2016-2017.

    Ceci étant dit, les lentilles de jour, souvent appelé S3, ont des coefficients VLT variant de 5 à 20%. Les lentilles de soir, quant à elles, S0 et S1, sont de 50 à 90%, jusqu’à près de 100% pour les lentilles dites claires. Entre les deux, on retrouve toutes les autres lentilles pour les conditions intermédiaires. Ce sont les S2. Les lentilles photochromiques peuvent couvrir de vastes plages. Voici quelques exemples:

    Jacques Boissinot essaie La Julbo Titan avec la lentille Zebra Light. Photo: F. Lanctôt
    • Lentille Automatic+ de Zeal : 18% à 33%
    • Lentille Zebra Light de Julbo: 16% à 80%
    • Lentille Modulator de Bollé : 26% à 66%
    • Retina NXT de POC: 10 à 50%

    La suite des choses:

    Quelques produits photochromiques seront disponibles cette saison. Vous pouvez compter sur l’équipe de ZoneSki.com pour s’y attarder et vous donner l’heure juste! Les lentilles photochromiques n’ont pas encore vraiment la cote dans le marché. Les plus grands fabricants de lunettes de ski n’ont accordé que peu d’attention à cette technologie. Ceci dit, l’option est bel et bien disponible chez certain manufacturiers. Est-ce que les modèles à lentille interchangeables vont perdre du terrain face aux lentilles photochromiques? Est ce que les habitudes des adeptes de glisse vont s’orienter vers cette technologie? L’avenir nous le dira. En attendant, n’hésitez pas à nous partager votre opinion sur ce sujet!

    Avril à un fil

    Chaque année, c’est la même ritournelle. La température augmente un peu, les circulaires de pneus d’été sortent, les boutiques remplacent les skis par les vélos… et le ski se meurt. Les rues sont sales, les accotements sont des appels aux crevaisons, les bordées-surprises de neige sont encore au menu, mais le ski se meurt. On se gèle les mains à sortir le BBQ, le terrain est couvert de feuilles mortes, on est encore loin du travail dans les plate-bandes et de l’ouverture de la piscine… mais le ski se meurt.

    Toi, le skieur qui a déjà rangé tes skis, je t’interpelle: pourquoi!? Même les fans finis de damé durci en ont pour leur argent ces temps-ci!

    Toi, le skieur qui refuse les invitations à la glisse depuis deux semaines, dis-moi, de quoi as-tu peur? Certainement pas des foules, il n’y a personne au tourniquet. Ton casque bluetooth pourra jouer ta musique sans interruption sociale.

    Crains-tu les mauvaises conditions? D’abord, qu’est-ce que c’est, des mauvaises conditions? Des pistes fermées à cause du manque de neige? Des plaques de glace ici et là, ou des endroits dégarnis? Effectivement, si pour toi le ski ça ne se fait que sur un grand tapis blanc immaculé… tu ne dois pas en faire souvent.

    Les stations de ski ne sont pas stupides: si les conditions ne sont pas belles, elles l’affichent. Si les pistes ne sont pas praticables, l’équipe de patrouille en place se charge de les fermer, pour ensuite les ouvrir graduellement si les conditions le permettent. Aucun skieur n’est tenu d’aller skier là où c’est désagréable ou dangereux. Mais quand ça dégèle… c’est plus que du bonbon.

    Le ski de printemps, on en a fait l’éloge à plusieurs reprises, sur toutes les tribunes possibles: c’est le meilleur du ski, après un gros powder day bien sale rempli de face shots. J’entends les climato-sceptiques me rappeler qu’en ce moment, ce n’est pas exactement le printemps… Justement, profitez-en, on a de l’hiver en prolongation, après l’avoir cherché de décembre à février!

    J’ai déjà parlé d’un télésiège comme d’un autobus: « c’est un moyen de transport collectif, qui nous amène d’un point A à un point B. On le prend en attendant notre tour, on remplit les sièges libres et on partage l’espace (message ici aux skieurs égoïstes…), bref, on bénéficie tous d’un transport pour lequel on a chacun un petit peu payé. » Je maintiens mon idée.

    Voyons les pistes comme des boutiques dans un centre commercial. L’analogie n’est pas parfaite, les boutiques n’étant pas tributaires de la météo pour la livraison et la vente de leur marchandise… mais ironiquement, les skieurs ont le comportement inverse: quand c’est la vente de fin de saison, le consommateur moyen se précipite dans les boutiques pour profiter des soldes… où sont les skieurs quand les stations bradent leur billet journalier et se décarcassent en promotions pour inciter les skieurs à venir? Quand les boutiques ne sont plus populaires… le centre commercial ferme. Et ceux qui continuaient à le fréquenter se pètent le nez sur une porte barrée.

    Je pourrais vous faire une liste de répliques à balancer aux skieurs-déserteurs… mais non, je n’ai pas envie de m’acharner sur les absents, qui ont tort de toute façon. Je me contente de lever mon chapeau à ceux qui sont encore sur les pistes, à travers le Québec, à profiter d’un ski relax, sous un soleil qui tape plus fort qu’en janvier, avec des journées plus longues. Et je lève mon deuxième chapeau à toutes les stations qui se dépassent en créativité et en travail malgré le souffle qui leur manque depuis janvier. Comme chaque année, bon-hiver-mauvais-hiver, le skis en avril ne tient qu’à un fil. Faisons en sorte qu’il ne casse pas prématurément… bon ski à tous!

    C’est pas parce que votre piscine de banlieue a « calé » qu’il n’y a plus de neige en montagne. Vous cherchez une station de ski encore ouverte? Il y en a une vingtaine en opération en fin de semaine. Notre tableau des conditions peut vous donner un aperçu… mais certaines stations mettent leur Facebook pas mal plus à jour! Renseignez-vous, et sortez en ski!

    7 cobayes essaient le snowscoot!

    Photos G. Larivière, V. Lépine et F. Surprenant

    Nous avons eu l’occasion de vivre une initiation bien spéciale: une partie de l’équipe de ZoneSki a pu essayer le snowscoot! Cet appareil de glisse, parfois connu sous le nom de trottinette des neiges ou véloneige, est un espèce d’hybride entre le BMX et le snowboard. On s’y tient debout comme sur les pédales d’un vélo, on dérape sur le côté comme en planche à neige, mais on garde la ligne de pente comme en ski. Voici un court film, quelques photos, et un résumé de ce qu’on en a pensé!

    Julien Beauchamp, 35 ans, planchiste
    Lorsque Geneviève nous a invité à faire l’essai de la trottinette des neiges, je n’ai pas hésité une seconde. Je savais que j’aimerais cette journée, car j’en avais déjà fait il y a de cela plusieurs années. Mes souvenirs refaisaient surface et j’étais excité comme un jeune enfant à la veille de Noël. Vu mon expérience en vélo de montagne et en snowboard, je pensais que ce serais facile d’apprivoiser la bête. Le tout est tout de même assez simple, mais demande plus de coordination que je ne le croyais. Par contre, je ne pensais jamais avoir autant de plaisir sur une piste école! J’ai pu faire un mini circuit de slalom, essayer des techniques qui ne fonctionnent pas du tout et tomber en rigolant aux éclats. Cette partie était plutôt amusante, mais étant un peu casse-cou, j’avais hâte d’aller dans les pistes pour pouvoir essayer de sauter avec la trottinette. Du sommet, on s’est dirigés vers la piste plus facile… Je me suis élancé tout confiant, mais j’ai rapidement réalisé que la pente-école et la piste débutante, ce n’est pas du tout la même chose! Pour une fois, j’ai ressenti ce que vit un débutant à sa première descente. Toutes les techniques et l’assurance acquise durant la pratique s’envolent tout d’un coup. Je trouve le maniement plutôt difficile finalement, mais rien ne m’arrêtera pour tenter un saut! L’atterrissage est plutôt difficile et peut élégant. Par contre lorsque l’on manie bien l’engin il y a moyen d’avoir beaucoup de plaisir!

    Frédéric Surprenant, 21 ans, skieur
    Enfin, j’ai essayé le snowscoot! Une fois en position sur l’engin, je m’imaginais sur un BMX. Le moniteur a donné ces trucs pour que nous puissions descendre la pente école avec un certain contrôle. J’ai eu de la facilité à apprendre la technique grâce à ses bons conseils! Après quelques descentes dans la pente école, nous étions prêts à monter en chaise sur la vraie montagne. La piste familiale était parfaite pour pratiquer la technique. L’ensemble de l’équipe Zone.Ski présente lors de cette journée adore les sous-bois, nous nous sommes donc jetés dans le sous-bois « La Forêt Enchantée ». On n’était pas parfait mais j’ai eu beaucoup de plaisir à le dévaler. Après le dîner, j’ai été le seul à reprendre le snowscoot! J’ai adoré mon expérience du matin… J’ai décidé de suivre le groupe dans le sous-bois #5. Les virages commençaient à être de plus en plus difficiles en raison de la fatigue accumulée, ce qui explique peut-être pourquoi tout le monde avait repris ses skis ou sa planche! J’ai adoré ma journée sur le snowscoot. Les conditions de ski étaient parfaites pour se pratiquer. J’ai déjà hâte d’en refaire… 

    Alexandre Coulombe, 29 ans, skieur
    L’expérience vélo-neige était toute nouvelle pour moi. Je suis très à l’aise sur mes skis, mais c’était tout le contraire lorsque je me suis embarqué sur cet engin! Disons que c’est un petit coup dans l’orgueil d’avoir peur sur… la pente école. Je ne voulais surtout pas entrer en collision avec un enfant. Cependant, je dois dire que c’est très motivant de sortie de sa zone de confort quelques fois et d’essayer ce genre de truc en groupe. Le plaisir est assuré! Toutefois, après quelques essais sur la pente école, je n’ai pas encore maîtrisé la technique de base, qui consiste à faire déparer l’arrière du vélo avec une extension du corps, pour ensuite plier les genoux pour bien faire appuyer le vélo dans le virage. Je me retrouvais souvent dans ces 2 mêmes positions : soit je ne dérapais pas assez et je prenais trop de vitesse, soit je dérapais trop et je tombais sur le côté. Lors de notre descente dans une piste complète, j’étais souvent sur la défensive dans les parties de la piste plus abruptes. Ce fut une belle expérience et le sport est très intéressant, sauf que j’aurais besoin de plus de pratique pour m’amuser de façon plus convaincante sur la montagne!

    Véronique Lépine, 35 ans, planchiste
    L’essai du snowscoot m’enchantait déjà dès le début mais j’ai été surprise de constater que son apprentissage se faisait assez facilement. Ce qui rendait plus fluide les mouvements c’était de s’imaginer entrain de conduire un vélo de montagne. La sensation est assez similaire, surtout lorsqu’on arrive dans une pente plus abrupte et que l’on voit par-dessus le guidon. Le fait d’avoir les pieds libres (non-attachés) rend la descente moins stressante car comme en trottinette, on peut vite mettre le pied à côté, et contrairement à ce qu’on pourrait croire, les chutes ne cognent pas si fort si on tient les poignées en tombant. Si vous cherchez un petit amusement, je vous conseille fortement l’essai de ces engins, ils sont de plus en plus accessibles en station!

    Clémentine, 8 ans, skieuse
    C’était cool! Le moniteur était vraiment gentil et patient avec nous. Il y avait beaucoup de monde dans la pente école mais j’ai réussi à les éviter. J’aimerais en refaire avec un de mes amis!

    Constance, 10 ans, planchiste
    J’ai trouvé ça le fun, le moniteur était gentil, il faisait beau, journée parfaite! Au début, j’avais peur de tomber, et je n’aimais pas le fait de ne pas être bonne tout de suite. Mais avec un peu de pratique dans la pente école, j’ai réussi à comprendre comment ça marchait et j’ai réussi ma descente de toute la montagne!! J’aimerais aussi en refaire.

    Guillaume La Brie, 37 ans, planchiste
    À première vue, le vélo-neige peut sembler un sport de casse-cou. Par contre, il faut vraiment l’essayer pour se faire une idée juste, car une fois dans la piste, il ne m’a pas semblé plus dangereux que les autres sports de glisse. Je l’ai perçu comme un mélange de planche à neige, monoski et vélo. Il est assez facile à manœuvrer d’instinct. Toutefois, pour vraiment bien l’apprécier, la technique demeure essentielle. Le cours qui est offert avec la location est donc fortement recommandé. Selon moi, le défaut de ce sport, mais cela est probablement lié à mon habileté pas encore développée, j’ai trouvé qu’il nous fallait beaucoup de place pour effectuer des virages.

    Comme vous le voyez, tout le monde a apprécié l’essai! Nous avons été très choyés de pouvoir vivre cette expérience à Ski La Réserve, le moniteur Damien Novakovski est un spécialiste en la matière! Que vous soyez skieur, planchiste, télémarkeur, jeune ou vieux, le snowscoot est une belle activité à essayer et qui sait, peut-être que lors de votre initiation, vous développerez la piqure? Si vous cherchez un endroit où l’essayer, pensez à Ski La RéserveSki Saint-BrunoMont SUTTON… et bien d’autres endroits!

    Visage du ski: Ève Christian


    Cet article de la série des Visages du ski est une belle ironie: moi qui ai longuement disserté sur les mauvaise habitudes (et attitudes) des météorologues et autres présentateurs médiatisés du temps qu’il fait et fera, me voilà à dresser le portrait d’une passionnée de la météo dont le métier est justement de s’adresser à un vaste auditoire pour les informer des phénomènes météorologiques et de leur impact sur notre quotidien. Heureusement, Ève Christian fait partie de ces perfectionnistes qui ont à coeur les faits précis, l’exactitude et la rigueur. Portrait d’une météorologue skieuse, dont les prévisions hivernales sont toujours empreintes d’un désir de skinusite!

    La voix de la météo

    Si vous prêtez l’oreille à la radio de Radio-Canada, région montréalaise en semaine, vous avez assurément déjà entendu un bulletin météo ou une chronique à saveur scientifique prononcée par la voix d’Ève Christian. Chroniqueuse scientifique et météorologue prévisionniste d’Environnement Canada, elle délivre ses bulletins météo et tient un blogue touchant à toutes les sphères des sciences en vulgarisant chaque sujet avec justesse et passion. Celle qui fait partie du paysage radiophonique depuis 1988 a encore la même verve et la même curiosité qu’à ses débuts.

    Fascinée par l’astronomie, voulant en faire carrière, encouragée par son père -un fervent de l’éducation supérieure- Ève Christian a complété un baccalauréat en physique (Université de Montréal) mais quelques mois plus tard, elle a réalisé que malgré tout l’intérêt qu’elle avait pour le contenu de ses cours, elle avait du mal à y trouver une application réelle et concrète. Attirée par les sciences du climat et ne voulant pas chercher des étoiles toute sa vie, elle évalue ses options et la voie de la météorologie se pave devant elle: un certificat de McGill ainsi qu’une certification comme prévisionniste d’Environnement Canada en poche, elle est embauchée au Centre météorologique canadien, où elle fait… presque tout, sauf de la météo appliquée. Les astres s’alignent et une rencontre avec Alcide Ouellet se révèle décisive; Ève entre à Radio-Canada par la grande porte et présente un premier bulletin météo à pied levé dans l’émission de Joël Le Bigot à CBF Bonjour, en 1988. À l’instar des comètes qui filent, Ève brille dans le firmament de Radio-Canada depuis ce temps…

    Les quatre saisons d’Ève

    D’emblée, la pétillante skieuse indique qu’elle aime toutes les saisons. Très active, elle a été initiée au ski alpin tout juste avant ses 20 ans, gracieuseté de son amoureux. Étant originaire du Mont Saint-Hilaire, le ski de fond était l’activité familiale de la jeunesse d’Ève mais la conversion vers le ski alpin s’est faite en douceur, dans les montagnes des Laurentides. La passion alpine a été transmise à la génération suivante puisque les deux enfants d’Ève, maintenant grands, enseignent à Ski Saint-Bruno, en compagnie de leur père. Fervente du Mont Sutton, la météorologue enfile les virages comme les prévisions météo et slalome entre les idées préconçues: oui, le réchauffement climatique est bien réel (« ouvrez-vous les yeux, nom d’un chien! »), et non, elle ne parlera pas du facteur éolien s’il fait -5°C avec un vent léger…

    Ses yeux brillent alors qu’elle évoque les divers phénomènes et aléas météorologiques; en cette année El Niño riche en rebondissements, la voilà qui se lance dans une explication fort imagée -force gestes et mimiques- sur le courant-jet et l’effet de lac qui expliquent le sandwich vide de neige dans lequel la grande région des Cantons de l’Est se trouve depuis quelques mois: pas de doute, nous sommes en présence d’une passionnée qui n’a pas la langue dans sa poche, et qui confond les sceptiques avec une aisance déconcertante. Tout sourire, elle précise: « Mon travail n’est pas de ne pas parler des mauvaises choses… c’est de dire les choses telles qu’elles sont: si vous allez en ski par -25°C avec du vent, sachez que vous aurez besoin d’un cache-nez… mais je ne prends personne par la main, ni pour qu’ils sortent, pas plus que pour qu’ils restent chez eux! »

    D’ailleurs, réglons l’histoire une bonne fois pour toutes: le facteur de refroidissement éolien n’est pas une invention des snowbirds aigris de l’hiver ou des nordicophobes. Le phénomène est bien réel… mais presque impossible à appliquer en ski alpin, à moins que vous ne pratiquiez ce sport dans un camp de nudistes! En effet, la température ressentie s’exprime lorsque vous n’avez aucune protection sur votre peau. Ainsi, si vous entendez Ève Christian dire que le refroidissement éolien sera de -34, croyez-la sur parole… si vous êtes mal habillés!

    Le ski et la météo au Québec

    Spontanément, que faites-vous si vous rencontrez un spécialiste de la santé? Vous lui parlez de vos petits bobos, sur le ton de la confidence, en espérant une piste de solution ou de l’empathie. Les météorologues, médecins du small talk et psychologues de la planification du BBQ et du ski, écoutent aussi vos doléances… avec la même impuissance que les infirmiers de ce monde! C’est un peu le quotidien d’Ève, qui jouit toutefois d’un léger anonymat, procuré par le fait que son visage n’est pas tous les jours à la télévision -on la reconnait davantage pour sa voix, qui a le même timbre enjoué au téléphone qu’à la radio ou en personne. Dès qu’elle est « démasquée », on lui demande s’il fera beau dans deux semaines pour un mariage, quel jour sera le meilleur pour aller en vélo, si l’hiver sera moins froid que le précédent… Inlassablement, Ève répond de son plus beau sourire « Vous savez, je ne fais jamais de prévisions au-delà de 36 heures… » On voit bien là l’amour de l’exactitude… et le refus de donner de faux espoirs!

    En tant que skieuse, Ève sait mieux que quiconque l’importance qu’a la météo sur les stations de ski: capacité d’enneigement, travail des pistes, ouverture des remontées mécaniques exposées aux vents, choix vestimentaires, planifications des sorties pour avoir le meilleur des conditions… tous ces facteurs (oui, incluons l’éolien!) régissent les décisions des stations de ski ainsi que des skieurs quant aux jours passés sur les pistes. Avouant ressentir une certaine pression pour produire des chroniques positives, Ève ne se laisse toutefois pas déstabiliser et livre ses bulletins météo comme ses descentes en ski: sûre d’elle, en contrôle, avec prévoyance et humour. C’est d’ailleurs cette belle chimie qui en fait une météorologue fort appréciée de ses collègues et auditeurs -c’est un plaisir de l’entendre au 15-18, l’émission du retour à ICI Radio-Canada tous les jours de la semaine. On a aussi le bonheur d’écouter ses prévisions et ses réparties qu’elle lance à ses collègues le samedi matin, à Samedi et rien d’autre.

    Descentes multiples

    Excellente vulgarisatrice, Ève Christian livre des chroniques scientifiques à plusieurs émissions de Radio-Canada à travers le pays, en plus d’entretenir un blogue mis à jour hebdomadairement dans lequel elle aborde des sujets aussi variés que le terrain qu’elle skie. Jamais en panne d’inspiration et toujours inspirante, elle ose parfois des congés « skinusite » pour profiter des meilleures conditions de ski… si j’étais vous, je serais à l’affut sur son fil Twitter ou son compte Facebook pour essayer de coordonner vos sorties en ski avec les siennes!

    Entre deux descentes, les confidences de télésiège se poursuivent: ce n’est pas demain la veille que vous entendrez Ève présenter son bulletin météo avec un ton pessimiste ou négatif. Elle s’avoue d’ailleurs déçue lorsqu’elle est témoin des manifestations « anti-hiver »… ou anti-été! Notre météorologue se considère chanceuse de vivre dans un pays où elle peut expérimenter les quatre saisons, même si parfois celles-ci se croisent bizarrement! Selon elle, la clé demeure dans l’adaptation: on reconnait bien la scientifique qui fait l’apologie de la capacité de l’être humain à réagir aux divers changements. Bien entendu, les stations de ski devront miser davantage sur la fabrication de neige… mais Ève est convaincue qu’un changement devra également survenir dans les habitudes de consommation des skieurs. Un petit message ici, à saveur « Carpe Diem »… saisir le jour, surtout lorsqu’il est neigeux!

    Cette petite rencontre avec Ève Christian m’a un peu réconciliée avec les météorologues. J’ai eu la chance de discuter avec une scientifique à l’esprit vif et ouvert, qui partage plusieurs de mes opinions quant à la fâcheuse habitude de créer des nouvelles et d’exagérer le tout vers un sensationnalisme inutile… L’hiver n’a pas besoin de publicité négative, il a seulement besoin qu’on le prenne comme il est, en s’informant le plus justement possible! À ce propos, sur mon radar, je vois qu’on peut faire confiance à Ève Christian quant aux systèmes favorables à la skinusite à venir!

    Suivez le guide à Val Saint-Côme

    Photos J. Francoeur et Station touristique Val Saint-Côme

    Val Saint-Côme est, avec le défunt mont d’Ailleboust, la station où j’ai appris à skier dès l’âge de trois ans. Au fil des ans, le domaine skiable a grandement changé et du début des années 90, alors que la station affichait un total de 17 pistes, elle en offre aujourd’hui 40 en incluant les pistes du centre national d’entraînement de ski acrobatique. Val Saint-Côme offre de quoi combler toutes les attentes des skieurs, qu’il s’agisse de carving à haute vitesse ou de sous-bois ennneigé! Suivez le guide pour découvrir mes préférences!

    1) Le versant principal en carving

    À Val Saint-Côme, le travail mécanique des pistes est habituellement impeccable et il est très rare d’y trouver de la glace. La station offre sur son versant principal un télésiège quadruple débrayable, le seul de Lanaudière qui, à pleine vitesse, vous emmène en haut du premier sommet en environ quatre minutes. Si l’achalandage est faible, concentrez-vous de ce côté, orienté sud-est, qui sera éclairé par un soleil radieux dès les premières descentes. Vous pourrez y faire d’excellents virages de carving dans la Geneviève Simard (anciennement Grand Prix), une piste relativement constante, un peu sinueuse, qui donne un bon 260m de dénivelé sans faux-plat directement sous le télésiège.

    Pour un petit « boost » d’adrénaline une fois réchauffé, dirigez-vous dans le haut de l’Avalanche. Cette partie de la piste est damée quelques fois par semaine en saison et offre une pente très abrupte. Au bas de cette piste, vous pouvez continuer sur l’Avalanche vers la gauche ou vous diriger vers la Compétition vers la droite. À cet endroit, il y avait un gros pin rouge dans le milieu de la piste et depuis que cet arbre n’y est plus, l’angle y a été amoindri, rendant la descente plus facile. L’Avalanche est moins constante que la Geneviève Simard mais beaucoup plus vallonneuse. Anciennement, certaines sections comme le haut et la dernière section du bas y étaient en bosses mais la station a gardé l’habitude de laisser intacte la section du haut au printemps maintenant, étant donné son orientation « franc sud » qui en fait un des premiers secteurs de la montagne à dégeler au printemps.

    Si lors de votre visite la première partie de l’Avalanche n’est pas damée, vous pouvez éviter ce segment en empruntant le haut de la Geneviève Simard et la piste « le Coteau ». Les autres pistes avec lesquelles vous pouvez alterner sont le Point de Mire, la Cascades, la Ruelle/Boulevard et la Gollé, avec un petit passage plus à pic dans « le Corridor ». Toutes ces pistes permettent de carver efficacement avec un angle suffisant pour bien accoter ses skis en virage.

    2) Le Mille Pieds

    En après-midi, le soleil se déplace vers l’ouest et c’est le temps de profiter du versant du « Mille Pieds », alors que la lumière baisse sur le versant principal ou que l’achalandage se fait plus intense. Ce versant, d’un dénivelé d’environ 200m, offre deux pistes principales : la Grande Allée, une piste large vallonneuse avec trois « pitch » un peu plus à pic et l’Audacieuse, une piste experte très constante. Si vous avez des skis de GS, l’angle de l’Audacieuse vous permet même de l’attaquer avec ce genre de skis ! Cependant, l’Audacieuse est souvent fermée pour des entraînements d’équipes de compétition. Si elle est ouverte, profitez-en bien! Le versant ferme normalement vers 16h et est éclairé en raison de son orientation jusqu’à la fermeture, donnant lieux à de magnifiques paysages sur la forêt Ouareau.

    3) Dans la neige: les sous-bois

    Le deuxième type de journée où vous aurez une excellente journée à Val St-Côme est lors d’une chute de neige. Les pistes à enneigement naturel, bosses et sous-bois y sont moins nombreux mais très intéressants. Il existe les classiques comme la Périlleuse, un sous-bois assez à pic mais fréquemment utilisé. La première partie était un hors-piste mais est devenu avec le temps une piste : cette partie est très étroite et à pic, skieurs débutants, vous êtes avertis ! Il est même possible d’enchaîner avec le « sous-bois » à partir de la Périlleuse, cette piste est un sous-bois de calibre intermédiaire assez large et avec arbres très espacés.

    Depuis la saison 2014-15, la station a ajouté un nouveau sous-bois à son éventail de pistes : « La Coulée » avec un petit détour possible pour éviter un cap de roche par « les Caps ». Ce sous-bois de calibre double-losange est assez à pic et offre un bon défi. Il est relativement peu skié, étant donné son entrée peu évidente près des antennes de télécommunication.

    Le secret le mieux gardé si vous voulez trouver quelques coins à tracer lors d’une chute de neige est cependant le sous-bois « Les Cèdres ». Ce sous-bois, accessible seulement par le versant du Mille-Pieds et la piste « l’Échangeur » donne sur le bas du versant principal… quand on y pense, il est accessible seulement par deux remontées, ce qui limite un peu les traces dedans lors des tempêtes!

    4) La Vasy Mollo

    Autre mention honorable : le haut de la « Vasy-mollo » qui longe la « Geneviève Simard ». Ce sous-bois offre une relativement bonne inclinaison et a souvent une bonne quantité de neige. Le bas par contre est utilisé par l’équipe de ski acrobatique et depuis qu’il est enneigé artificiellement, les bosses y sont la plupart du temps très dures. À vérifier par contre, sur les côtés de la piste d’entraînement de bosses, il est souvent possible d’y retrouver une abondance de neige fraîche peu tracée.

    5) La cafétéria et le resto-bar

    C’est peut-être cliché d’évoquer les qualités alimentaires et désaltérantes comme coup de coeur, mais c’est amplement mérité pour Val Saint-Côme. Les plats préparés à la cafétéria et la bière servie au bar Vazy-Mollo (la Val Saint-Côme, signée l’Alchimiste) se démarquent par leur originalité et leur saveur. N’apportez pas votre lunch, vous le trouverez fade en voyant passer les plateaux sortis de la cafétéria!

    Voilà, avec ce guide, vous pourrez probablement un peu plus vous y retrouver dans cette station offrant le deuxième dénivelé skiable du nord de Montréal. Bon ski!

    Suivez le guide à Vallée du Parc

    Photos C. Deschamps, G. Larivière et Courtoisie VDP

    Cette station mauricienne a hébergé les classe-neige de mon école secondaire alors que je la fréquentais. J’y ai fait mes premières armes en snowboard et j’y retourne dès que je suis de passage chez ma mère. Les infrastructures se sont modernisées, mais l’esprit de la station reste le même: c’est familial, chaleureux, simple et sans stress! Voici donc cinq coups de coeur sur Vallée du Parc, histoire de vous la faire découvrir par mes yeux et mes skis!

    1- La Mauricie

    C’est la plus longue piste de la station, lorsqu’on y accède en descendant tout en haut du télésiège. On peut aussi la rejoindre en descendant à mi-station mais la première portion de la piste offre un regard fort appréciable sur les environs et le paysage y est totalement différent des autres pistes de la station, qui sont toutes orientées vers le chalet principal. Certes, c’est une piste verte, mais la descente est très agréable et fait office de réchauffement parfait pour attaquer les pistes plus difficiles. On aime y enfiler les virages à moyen rayon pour rejoindre la base du t-bar F sans patiner -empruntez-le dès qu’il est en fonction pour monter plus rapidement qu’en télésiège! Il vous emmènera juste à côté de la mi-station du quadruple, qui est plutôt aux deux-tiers de la montagne.

    2- Le Sous-bois Elk

    La courte piste portant le numéro 17 sur la carte est sillonnée depuis des décennies par les skieurs en quête d’un petit défi boisé. Auparavant traversée par de multiples sentiers étroits créés par les jeunes à tendance cheuvreuillesque, la piste est devenue officielle après mes incartades… mais le plaisir de filer à travers les arbres demeure toujours présent! Empruntez-le pour vous rendre vers le secteur expert, attention à la sortie vers la piste Jasper (12), une double-losange dont le dernier pitch peut en prendre certains par surprise!

    3- L’Archipel

    Cette piste étroite, située presqu’à l’extrême gauche (face à la montagne), n’est pas toujours ouverte à cause de l’enneigement puisqu’elle est laissée au naturel; elle devient donc en bosses au gré du passage des skieurs. C’est ma cachette lorsque les autres pistes plus faciles sont prises d’assaut, les skieurs ayant souvent le réflexe de rester « au centre du centre ». Passez-y dès que vous êtes réchauffés lors d’un lendemain de tempête… plaisir garanti!

    4- Le pitch des Princes Albert et Édouard

    C’est le même aspect de la montagne, exploité dans deux pistes différentes seulement séparées par un secteur boisé -non skiable. On attaque la descente à vitesse moyenne pour ensuite accélérer au gré des virages à plus grand rayon dans une piste large donnant directement sur le chalet. Attention au tout dernier tronçon, il devient rapidement gratté par le freinage des skieurs, mieux vaut ralentir un peu avant pour éviter les mauvaises surprises près de la file du télésiège!

    5- Le bar des Jeunes/Le bar 360

    Deux bars, deux clientèles! Le bar des jeunes est un local coloré qui constitue un attrait indéniable pour les jeunes de 5 à 14 ans. Il n’était pas présent lors de mon adolescence et j’avoue avoir éprouvé une pointe de jalousie quand j’y ai vu la quantité de jeux accessibles: parfait pour se réchauffer entre deux descentes ou simplement passer le temps en attendant un ami plus enthousiaste que soi! Quant au bar 360, qui est réellement un bar pour les grands enfants, ses fenêtres panoramiques donnent un point de vue sur les pistes frontant la montagne et son menu nous fait s’y attarder, que ce soit avant ou après les descentes: les plats cuisinés sur place et la bière d’une micro-brasserie locale rendent définitivement ses lettres de noblesses à l’après-ski!

    On pourrait énumérer d’autres avantages à Vallée-du-Parc: le parc à neige est fort apprécié de sa clientèle, le secteur débutant qui a été aménagé à part de la montagne principale rend l’apprentissage encore plus facile, le ski de soirée très agréable à l’abri du vent, la proximité de la station de l’autoroute 55 en fait un arrêt facile… bref, il ne tient qu’à vous de trouver les raisons pour lesquelles cette station de la Mauricie méritera votre visite, ou votre re-visite! Bon ski!

    Suivez le guide à Pin Rouge

    Photos H. Giguère, J. Poulin et J. Boissinot

    Pin Rouge, comme toutes les stations gaspésiennes, est une station qui vaut le détour. L’éloignement de l’endroit fait qu’on ne s’y arrête pas par inadvertance… mais qu’on y revient parce qu’on a été charmé! Ce fut mon cas lors de mon passage à New Richmond en 2013. Ceux qui ont visité cette station ont tous eu un coup de cœur pour celle-ci. Je sais, les saisons s’y suivent et ne se ressemblent pas. Nous sommes trois de l’équipe à y être passé en trois ans et nous avons eu, chacun d’entre nous, des conditions totalement différentes. Toutefois, nous sommes tous revenus heureux de notre périple. 

    Pin Rouge offre des pistes de tous calibres avec une vue prenante sur la Baie des Chaleurs. La station a le plus haut dénivelé de la péninsule gaspésienne avec ses 450 mètres de dénivellation. Fait à souligner, les pistes bleues offrent un degré de difficulté assez élevé. Lors de ma dernière visite, la différence entre la base et le sommet se sentait sous les spatules: les conditions étaient printanières à la base et hivernales au sommet.

    Le premier coup de cœur se fait dès l’arrivée à la station. Le décor avec ses chalets colorés en location au bas des pistes, permettant de faire du « ski in, ski out », donnent le goût d’y séjourner à un prix très raisonnable. J’ai bien l’intention d’y retourner pour y passer un séjour plus long que quelques heures!

    Les pistes damées:

    La Panorama (2). Son nom veut tout dire. Le point de vue sur le paysage est saisissant. La piste est large et lors de mon passage, le damage y était parfait et les virages à haute vitesse en carving se faisaient avec beaucoup de plaisir sur cette large piste. Je me visualise en train de la dévaler à de multiples reprises, en prenant mes virages à différents endroits d’une descente à l’autre pour trouver la combinaison optimale.

    La Pin Rouge (3), un peu semblable à la Panorama, dans le même secteur central, mais avec quelques portions plus abruptes dont L’Expo (17) une double-noire située en bas de piste de la Pin Rouge.

    L‘Express (16). La piste est agrémentée de grands arbres matures et d’un « pitch » assez important. Les pistes bleues de Pin Rouge pourraient être noires dans d’autres stations du Québec, c’est vous dire le degré de défi!

    Le secteur extrême

    Pin Rouge est réputé pour ses pentes raides et le secteur extrême attirera beaucoup de skieurs dans la station. Lorsque les accumulations de neige sont au rendez-vous, vous devez aller profiter du secteur extrême parmi les plus abruptes de la province. La présence de fardoche ajoute parfois un peu de défi à la descente. Privilégiez une visite tard en saison pour profiter davantage de ce secteur riche en défis. À essayer: La 5 (Le Mur) et la 6 (Couloir) sont les deux pistes les plus abruptes. Leur descente est assez intense et soutenue. La 5 vous rappellera sans doute la fameuse 5 du Massif du Sud. La 12 (Jongleuse) est le plus beau sous-bois de la station avec une magnifique vue durant la descente. La 11 (L’Asile) est quant à elle plus pentue et serrée pour les amateurs de ski de forêt. 

    À l’entrée de quelques-unes de ces pistes se trouvent quelques pancartes mettant en garde le skieur sur la nature des pistes extrêmes, poussant le message jusqu’à y mettre des têtes de mort en guise d’avertissement… à ne pas prendre à la légère si vous êtes timides des spatules ou encore à vos premières armes en ski!

    En conclusion, cette station offre une grande variété de pistes, un bon dénivelé qui met la station parmi les tops 10 au Québec doublé d’un accueil chaleureux de la part des locaux. Cette station avait été ma plus grande surprise de la saison 2013 et je compte bien y retourner. J’aimerais bien faire un doublé Pin Rouge et Val d’Irène lors de ma prochaine visite. La Gaspésie est une région accueillante et les prix y sont très raisonnables en hiver. Pour ce qui est de l’achalandage, la seule remontée mécanique accomplit facilement sa tâche et lors de nos visites, malgré la très belle température, l’attente y était nulle. Souhaitons un autre bel hiver avec beaucoup de neige pour cette très belle station.

    Suivez le guide à Val d’Irène

    Photos Tommy Thériault

    Le Parc régional de Val-d’Irène est une station qui occupe une place particulière dans mon cœur. C’est une station familiale qui offre vraiment de tout, pour tout le monde. On y retrouve de belles pistes pour la famille, d’autres où on se donne à fond dans le carving, sans oublier les pistes très pentues du versant nord, qui font le bonheur des skieurs experts ou amateurs de sensations fortes. De plus, les infrastructures ont connu un immense bond en avant durant les dernières années avec la construction d’un tout nouveau chalet, l’installation d’un télésiège quadruple avec tapis d’embarquement, l’installation d’un tapis magique pour desservir le secteur de la pente école et la construction de magnifiques chalets ski in, ski out. 

    Premier coup de cœur: le superbe versant nord

    Ce versant au naturel est un endroit à fréquenter absolument si vous êtes un amateur de pistes pentues et de sous-bois.  L’accès se fait par le sommet et le retour au versant principal s’effectue par autobus. Une carte nécessaire au retour en autobus est disponible à prix modique à la billetterie. Les pistes les plus intéressantes dans ce secteur sont la Renversante, la Penchée et la Cascade. La Penchée est une belle piste naturelle pentue très ouverte dans laquelle il est possible de descendre à bonne vitesse lorsque la neige fraîche s’y est accumulée. La Renversante pousse l’audace un peu plus loin en ajoutant des arbres et une inclinaison supplémentaire dans l’équation. La plus folle de toutes les pistes du versant demeure la Cascade qui, dans sa portion du haut est très inclinée: on y prend rapidement de la vitesse et les arbres défilent à un rythme parfois étourdissant!

    Deuxième coup de cœur: la Katimavik

    Cette piste est selon moi le plus beau sous-bois de la station. Piste très vaste, elle est située sur le versant nord et les skieurs intermédiaires ne doivent pas être intimidés par son statut de sous-bois. La portion du haut est souvent plus ventée et est plus étroite, mais après avoir passé cette petite section, le vrai plaisir commence alors que sous-bois s’élargit et les possibilités de lignes différentes sont quasi infinies. C’est également le fait que ce soit si vaste qui fait que l’on peut encore y faire des premières traces plusieurs jours après une tempête. Mon secteur préféré est celui où la forêt change de nature et devient parsemée de bouleaux; la neige y est toujours plus belle.

    Troisième coup de cœur: la Paradeuse

    C’est bien parce qu’il faut en choisir une! Cela dit, toutes les pistes damées de la station valent le détour, elles sont toujours en belles conditions car elles sont sur neige naturelle exclusivement. Mes préférées sont la Paradeuse située directement sous la chaise quadruple, l’Acrobaski et la Ouf. Celles-ci offrent toutes une belle inclinaison constante et une surface habituellement parfaite pour le carving. 

    Quatrième coup de coeur: L’Aqua-Neige

    L’événement phare de Val d’Irène est sans contredit la fameuse Aqua-Neige qui se tient à la mi-avril. La traversée légendaire du lac situé au bas de la station devant le chalet est accompagnée de différents partys et de ski de printemps complètement déjanté. Il peut faire très chaud comme il peut faire froid, c’est le moment où on profite de la poudreuse printanière ou du gros sel réchauffé. L’après-ski est super et les shows qui se tiennent en soirée viennent mettre la table pour une fin de semaine inoubliable.

    Cinquième coup de coeur: les chalets

    Un autre gros plus pour moi: les chalets qui permettent à la station d’offrir des forfaits ski et hébergement à des prix imbattables ou presque. Le confort de ces chalets est impeccable et on peut quitter avec nos skis aux pieds. Le soir venu, on peut se faire une bonne fondue ou une bonne raclette si le cœur nous en dit car tous les chalets ont une cuisine bien équipée… et de la place pour une grosse bouffe autour d’une table!

    Bref, Val d’Irène demeure une de mes stations favorites pour la qualité et l’abondance de la neige que l’on y trouve, la qualité des infrastructures et la chaleur de l’accueil des gaspésiens. C’est à mettre sur la liste de votre pèlerinage annuel!

    10 erreurs à éviter en débutant le ski ou la planche

    Photos G. Larivière et C. Deschamps

    Vous avez reçu un équipement de ski à Noël et il traine encore dans votre placard? Votre beau-frère vous invite depuis des mois à l’accompagner en ski? Vous avez tout d’un coup envie de suivre vos enfants sur les pentes? Si vous voulez vous mettre au ski ou à la planche par vous-même, l’idée est fort louable et on vous y encourage! Voici quelques petites idées sur les choses à ne pas faire, histoire de maximiser votre expérience de débutant.

    1) Mal s’habiller

    On ne s’habille pas pour aller en ski alpin comme pour aller attendre l’autobus ou faire de la raquette! L’habillement est la clé de votre confort et du bon déroulement de votre journée. Voici quelques pistes à suivre, de la tête aux pieds:

    • On pense à un bandana/foulard pour couvrir les oreilles ou une tuque/cagoule très mince, le tout pour aller sous le casque.
    • Le cou doit être protégé du vent à l’avant et à l’arrière! Si vous tombez, la neige peut se retrouver là… et oui, c’est froid!
    • N’oubliez jamais les lunettes de ski: ne rien voir parce qu’on pleure à cause du vent ou du froid augmente les risques et diminue votre plaisir… sans compter que les jours de neige, vous apprécierez cette protection supplémentaire!
    • Les « sous-couches »: pensez à des vêtements minces en fibres synthétiques, ou en laine de mérinos. Les fameuses combines à panneau en coton sont à proscrire, de même que les pantalons/chandails « de jogging »… et les jeans!
    • Le manteau et le pantalon de ski doivent être coupe-vent, assez isolés pour vous permettre des minutes immobiles dans une remontée mécanique sans craindre le froid, et assez souples pour ne pas vous gêner dans vos mouvements. Si vous êtes du genre frileux, ne choisissez pas forcément un manteau plus « épais » mais prenez plutôt soin de multiplier les couches de vêtements sous le manteau.
    • Les chaussettes: on néglige trop souvent leur importance! Le froid passe par les extrémités, dont les pieds, surtout dans des bottes de ski à coquille rigide. Comme pour les sous-couches, privilégiez des chaussettes synthétiques ou en laine de mérinos, évitez les chaussettes trop épaisses qui enlèveront le peu d’espace libre dans vos bottes, et prenez des chaussettes longues, qui montent au-dessus de votre mollet.
    • Gants ou mitaines?? Là est la question… mais c’est essentiellement une histoire de préférences. Les mitaines ont l’avantage de garder les doigts plus facilement au chaud, mais les gants permettent une meilleure préhension des bâtons. Solution: les « hot shots » pour les plus frileux.

    2) Ne pas se renseigner/se préparer adéquatement

    Partir sur un coup de tête pour une toute première journée de ski est malheureusement synonyme de fiasco et de dépenses inutiles. Planifiez votre journée, choisissez l’endroit où vous voulez aller, renseignez-vous sur l’heure d’ouverture, les procédures et coûts de la location d’équipement, les prix des billets… Préparez vos vêtements/votre matériel d’avance -ça vous évitera de chercher inutilement pendant une heure cette fameuse paire de gants que vous avez finalement prêté à votre frère l’an dernier! Pensez aussi au temps de déplacement requis pour vous y rendre, et aux repas de la journée. Ces petits détails feront en sorte que votre journée se déroulera de manière beaucoup plus fluide… et vous aurez minimisé votre stress et vos frustrations.

    3) Penser que ça va être facile

    Vous êtes déjà en forme, que ce soit par chance ou par habitude? Vous pratiquez déjà d’autres sports, vous jouez souvent au hockey, faites de la course à pied, du vélo ou que sais-je encore, et vous pensez que ça vous donnera une longueur d’avance? Vous avez peut-être raison… mais vous avez peut-être tort aussi. Aborder un nouveau sport avec trop de confiance peut nuire au succès de l’entreprise! Vous devrez d’abord vous familiariser avec un nouvel équipement, en plus d’apprendre de nouveaux mouvements. Vos muscles ne travailleront pas comme dans tous les autres sports que vous pratiquez déjà, et vous aurez à solliciter votre corps différemment! Certains sont des « naturels »… d’autres ont besoin d’un peu plus de pratique, et ne doivent pas se décourager! Ne vous sentez pas « nul » si vous n’y arrivez pas du premier coup… laissez l’orgueil dans la voiture, et remplissez vos poches de bonne volonté!

    4) Penser qu’on n’a pas besoin d’aide

    Dans la même lignée que le point précédent, on a parfois tendance à croire qu’on y arrivera tout seul. Encore une fois, il se peut que votre corps comprenne la mécanique du ski de manière intuitive… mais c’est un sport plutôt technique et les mots et conseils d’une tierce personne (moniteur ou ami éclairé) sont souvent bienvenus! Ne dédaignez pas cette aide qui pourrait vous sauver de précieuses minutes de frustration, ainsi que quelques douleurs dues aux chutes…

    5) Prendre des bouchées trop grosses/avoir trop d’ambition

    Vous êtes gonflé à bloc, et vous voulez passer la journée entière sur les pistes! Votre motivation et votre confiance sont au maximum… mais après 4 descentes plus ou moins pénibles, vos jambes demandent un répit et vous accumulez les erreurs et les chutes. Ne mettez pas la barre trop haut! Vous risquez de vous décevoir et de quitter avec la perception que ce sport n’est pas fait pour vous, parce que vous n’avez pas atteint votre objectif de passer une journée entière en ski. Accordez-vous des pauses, et donnez-vous le droit (voire la mission) d’écouter votre corps et vos limites! N’oubliez jamais que la première cause des incidents sur les pentes est l’inattention, souvent due à la fatigue: notre corps répond moins bien, notre jugement est un peu embué… et la journée se termine très mal. Diluez votre ambition et étirez votre plaisir sur plusieurs sorties!

    6) Partir avec des gens trop expérimentés… et peut-être impatients!

    Vos amis vous invitent depuis des années, et là, c’est le grand jour! Attention, ils ont peut-être des ambitions trop grandes pour vous (voir le point précédent!), ou alors ne sont pas conscients des étapes que vous devrez franchir avant de pouvoir les suivre. Certains seront bien placés pour vous conseiller, mais d’autres auront un effet d’entrainement un peu trop fort et vous placeront en situation dangereuse! Assurez-vous d’être capable de dire à vos accompagnateurs que vous ne pouvez pas les suivre partout, et s’ils vous attendent sans broncher et adaptent leur rythme au vôtre, profitez de votre journée en respectant vos limites! Ne négligez pas l’effet d’entraînement: il peut être positif… et négatif!

    7) Ne pas persévérer

    Comme chaque nouveau commencement, l’apprentissage d’un sport n’est pas un long fleuve tranquille! Ça viendra avec quelques courbatures, quelques craintes, un peu de sueurs froides, mais beaucoup de plaisir! La persévérance est la clé puisque le plaisir est atteint lorsqu’on arrive à garder le contrôle de ses skis tout en s’amusant dans les pistes. Pas besoin d’être un coureur élite pour apprécier le ski! Mais un certain niveau technique étant requis, la pratique et la persévérance sont essentiels pour l’atteindre.

    8) Commencer dans une trop populaire/grosse station

    Vous avez une image glamour et classique du ski alpin: les longues pentes à sillonner, les grands arbres enneigés, les rencontres dans les télésièges… attention par contre: si vous orientez votre toute première sortie vers une station de ski trop grosse ou trop populaire, vous vous frotterez aux désagréments avant de connaitre les avantages! Bien qu’un vaste domaine skiable soit idéal pour les skieurs en quête de défis, l’initiation est plus facile dans les stations d’une plus petite taille, qui drainent une moins grosse clientèle. Les infrastructures sont plus rapprochées et plus accessibles; le coût du billet ainsi que des leçons ou de la location d’équipement sont souvent moindres. Qui plus est, moins de skieurs sur les pistes signifie de meilleures conditions plus longtemps! Vous pourrez vous concentrer sur votre technique sans avoir à craindre les foules ou les pistes trop grattées.

    9) Penser à la peur/angoisser

    Le premier frein qu’on applique est souvent dans notre tête: la peur d’avoir peur nous fait perdre nos moyens et notre confiance, en plus de fausser notre jugement et de provoquer des incidents parfois malheureux. N’abordez pas votre première sortie avec appréhension: laissez venir les choses avec confiance -sans tomber dans l’autre extrême (voir points 3 et 4). Également, ne laissez pas votre peur devenir un traumatisme après une chute: remettez-vous sur vos skis dès que possible pour effacer cette dernière expérience! Si vous avez du mal à relaxer, utilisez la technique classique des grandes inspirations-expirations… en plus, vous oxygénerez votre cerveau à l’air frais!

    10) Ne pas faire de budget

    Cette erreur ne semble pas avoir de lien avec une initiation au ski alpin… mais pourtant, la première opposition à la pratique de ce sport est généralement les dépenses associées à l’équipement, au billet de ski, au transport, aux cours… et pourtant, en se renseignant bien, en planifiant et en établissant un budget, on évite les erreurs et les trop grosses dépenses. Si vous vous décidez en cours d’année, établissez un budget en fonction de la location d’un équipement, et de quelques jours de ski. Établir un budget total à accorder à la pratique du ski alpin sera comme pour les autres loisirs que vous avez: vous choisirez une proportion à y accorder et les plus grosses dépenses seront à planifier, comme pour vos vacances ou les cadeaux de Noël!

    Bonus: Penser qu’on est trop vieux

    Il n’y a pas d’âge pour apprendre, ni pour commencer un nouveau sport. Songez seulement à respecter les limites de votre corps et de votre esprit, et à avoir du plaisir! On devient vieux le jour où on arrête de faire des choses en prétextant notre âge…

    Si vous évitez ces erreurs communes lors de votre initiation au ski alpin, il y a fort à parier que vous deviendrez un skieur régulier sur les pentes!

    ×