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    Importance des bottes de ski: Une expérience probante!

    J’ai décidé d’écrire cet article sur mes nouvelles bottes de ski alpin afin de partager mon expérience de l’hiver dernier. Même si par logique je sais que les bottes de ski sont le très important lien entre le corps et les skis, comme beaucoup d’autres skieurs, j’ai toujours attaché plus d’importance à mes skis et à ma technique. Alors que j’achetais régulièrement des skis étant en perpétuelle recherche de meilleurs skis, je ne changeais de bottes que lorsque celles-ci étaient en fin de vie. J’ai réalisé l’hiver dernier que mes priorités devaient changer! Voici donc tout le processus de ma décision et de l’ajustement de mes nouvelles bottes, tel que je l’ai vécu. Mon objectif est simplement de partager avec vous mon expérience personnelle… et de contribuer à vous faire réaliser l’importance que les bottes ont dans tout l’équipement de ski alpin! (À noter que ma photo a été prise quelques jours avant que je n’achète mon casque de ski… une autre pièce très importante!)

    Il y a trois ans j’ai acquis une nouvelle paire de bottes de ski, passant de bottes avec un indice de flex de 120 à des bottes avec un indice de 110, et qui étaient confortables (comprenez: un peu grandes). En mars 2016, le destin m’a forcé à reconnaître que mes bottes, qui me satisfaisaient avec de belles conditions, n’étaient pas à la hauteur dans des conditions plus difficiles. Comme c’était possiblement la dernière fois de ma vie que j’achetais des bottes de ski, j’ai décidé de mettre toutes les chances de mon côté et je suis allé tôt un matin de semaine chez Daniel Lachance Ski Service dans le vieux village de Mont-Tremblant. Ce magasin est reconnu pour le service professionnel qu’il offre, et j’avais particulièrement entendu parler de son expertise dans l’ajustement des bottes de ski alpin. C’est Richard Bellemare, qui a débuté en 1978 comme ajusteur de bottes, qui s’est occupé de moi.

    Les étapes pour choisir les bottes de ski

    S’il est possible de faire des ajustements aux bottes, il y a tout de même des limites à ce qui est possible. Ceci est vrai même si on achète des bottes avec un chausson thermo-moulable. Il est donc important au départ de choisir des bottes qui ont des caractéristiques compatibles avec la forme de nos pieds et de ne pas négliger le fait qu’il est normal que nos pieds ne soient pas exactement similaires. 

    Étape 1: Mesure de la longueur des pieds

    Étape 2: Mesure de la largeur des pieds

    Cette étape est tout aussi importante que la première, car il peut y avoir beaucoup de différence de largeur d’un modèle de bottes à un autre.

    Étape 3: Prise de l’empreinte de l’arche des pieds

    Cette étape donne une référence importante à propos de l’arche des pieds du skieur, autant pour la taille des semelles encore non moulées que l’on utilisera, que pour la différence de profondeur de l’arche qu’il peut y avoir entre les deux pieds. Souvent cela donne une bonne idée du type de bottes à choisir.

    Étape 4 : Vérification de l’alignement des chevilles

    Ce ne sont pas tous les skieurs qui ont la chance d’avoir les chevilles bien alignées. Si ce n’est pas le cas, il faut ajuster les bottes en conséquence, en particulier les semelles, sinon le skieur peut perdre en performance lors de la mise à carre, en plus de provoquer à long terme des tensions inutiles dans les articulations, pouvant aller jusqu’au maux de dos!

    Étape 5 : Mesure de la dorsiflexion des chevilles

    Un manque de flexibilité au niveau des chevilles peut influencer le choix ou nécessiter un ajustement des bottes. C’est une mesure que l’on fait surtout si le skieur se plaint de douleurs aux tibias ou encore que ses talons lèvent dans ses bottes. La dorsiflexion consiste en un mouvement de redressement du pied, orteils vers le ciel, de façon à rapprocher le pied du tibia.

    Étape 6 : Choix des bottes

    Le choix des bottes de ski se fera en fonction des résultats des étapes 1 à 5, mais aussi en fonction du genre de ski pratiqué, du gabarit et dans une certaine mesure des goûts du skieur. J’ai essayé quelques modèles suggérés par Richard avant de trouver le modèle parfait pour moi. Je n’avais aucune préférence de marques ou de modèles et ce sont les  bottes Rossignol Alltrack Pro 130 WTR pointure 27.5 qui ont été le choix final.

    J’aimerais faire 2 clarifications. Mon collègue David Lachance a d’ailleurs écrit un excellent article qui rejoint mon propos (cliquez ici pour le lire), mais voici tout de même en résumé:

    – Il y a beaucoup de subjectivité dans la détermination du flex des bottes. Si l’indice est utile pour comparer la rigidité des bottes d’une même marque, il est moins fiable pour comparer le flex de bottes de marques différentes. Il est possible que le flex de 120 d’une marque donnée soit assez comparable au flex de 130 de bottes d’une autre marque.
    – Il n’y a pas une grosse différence entre disons des bottes 27.0 et 27.5. Le .5 indique simplement que la fausse semelle est un peu plus mince que dans les bottes .0.

    Étape 7: Vérification de la taille des bottes

    Avant de crier victoire, il faut vérifier que la longueur des bottes est idéale. Pour cela on mesure à l’aide d’un bâton l’espace qu’il y en entre le talon et l’arrière de la botte, avec les orteils qui touchent le devant de la botte, mais sans exercer de pression. Les constats possibles sont:

    – Si la tige avec le gros diamètre passe, la botte est soit trop grande, soit une botte de location, soit une botte pour un skieur très occasionnel, ou soit une botte pour un enfant qui grandit.
    – Si la tige avec le diamètre moyen passe exactement, la botte a la longueur parfaite pour le skieur récréatif.
    – Si la tige avec le petit diamètre passe exactement, la botte est trop petite pour la majorité des skieurs récréatifs, mais est parfaite pour ceux qui veulent skier très agressivement ou pour les skieurs qui font de la compétition.

    Une fois les bottes choisies, il est important de les porter pendant 10 à 15 minutes pour s’assurer qu’il n’y a pas de points de pression qui pourraient causer de la douleur. Au besoin, plusieurs petits ajustements sont possibles pour les éliminer.

    8. L’ajout de semelles moulées

    Pour beaucoup de skieurs, les semelles qui viennent avec les bottes les satisfont, ce qui était auparavant mon cas. Mais pour les skieurs qui recherchent un meilleur contact entre leurs pieds et les semelles, il y a les semelles moulées. Tenant compte de mon poids, j’ai choisi le modèle plus rigide. Les skieurs qui ont des semelles moulées ne veulent plus s’en passer, car la différence en ski est réelle. Je peux maintenant en témoigner!

    Une fois les semelles moulées aux pieds, il faut en ajuster la longueur et la largeur, puis faire un ponçage final. Pour une deuxième fois, j’ai gardé les bottes dans mes pieds un certain temps et comme tout était parfait, il ne me restait plus qu’à essayer mes nouvelles bottes sur les pistes de ski.

    Le verdict final

    Le 4 avril 2016, avec des conditions hivernales, je suis allé skier à Tremblant. Les bottes étaient très confortables, mais j’ai rapidement réalisé que quelque chose n’allait pas. Mes bottes précédentes n’étant pas assez performantes, elles m’avaient fait prendre de mauvaises habitudes. J’ai eu besoin d’une bonne heure et demie de ski pour corriger des problèmes dans ma technique et cela m’a fait retrouver le plaisir de skier à un niveau dont j’avais oublié l’existence! J’ai skié plus de 5 heures sans ressentir la fatigue et sans jamais avoir mal aux pieds, ce qui est exceptionnel avec des bottes neuves.

    J’espère que le récit de cette histoire vraie va vous inciter à accorder plus d’importance au choix de vos prochaines bottes de ski, et ainsi vous permettre de skier au maximum de vos capacités. Je veux remercier Richard dont la collaboration a été essentielle pour que je puisse écrire cet article. Plusieurs boutiques en station offrent un service d’ajustement des bottes personnalisées, ce que je recommande à tout skieur au moins une fois dans sa vie!

    Kicking Horse (C-B): sur le toit des rocheuses!

    Entourée des parcs nationaux de Yoho, Banff, Kootenay, Mont Revelstoke, Jasper et Glacier, la station de Kicking Horse, située au cœur des Rocheuses, offre au sommet la vue de paysages exceptionnels ; sans doute parmi les plus beaux de ce coin de pays. Le domaine skiable nous offre 120 pistes officielles réparties sur plus de 2800 âcres. Le point le plus élevé soit le sommet de Blue Heaven culmine à 2 450 mètres d’altitudes. Le sommet de Eagle’s Eye est rallié rapidement en empruntant le « Golden Express Gondola », principale remontée de la station. La remontée ne prend que 12 minutes et nous permet de faire le tour du proprio du coup d’œil ! Le dénivelé skiable de 1260 mètres est praticable en une seule descente. Ici, ça descend de haut en bas intégralement !

    La station offre plus de 60% de son domaine skiable aux skieurs(es) et planchistes avancés ou experts. Le terrain est bien pentu et plusieurs pistes sont laissées à l’état naturel. Toutefois ce sont surtout les quatre bowls qui composent les façades au sommet qui représentent la plus importante partie du domaine skiable. Le passage par un bowl sera incontournable lors de la remontée. La montagne est unique en son genre. Les bowls veulent vous rencontrer !

    Il est possible d’opter pour une offre d’hébergement aux pieds des pentes. La station a développé un véritable petit village sur place dont les hôtels, restaurants, pubs et boutiques offrent un cachet typiquement de l’ouest tout en offrant la modernité recherchée. L’harmonie entre la montagne et le village est franchement réussie.

    Histoire de bowls !

    Voici trois faits à propos de la station de Kicking Horse : vous passerez obligatoirement par un bowl, vous skierez au-dessus des nuages et surtout, vous aurez la sensation d’amorcer votre descente en direct du toit des Rocheuses ! La morphologie étonnante de la montagne nous permet d’explorer quatre cuves bien distinctes séparées par trois arrêtes composées principalement de pistes expertes ou avancées afin d’effectuer une approche au cœur des bowls.

    Le Crystal Bowl (accès par la Golden Express Gondola) est souvent le premier choix lors d’une première visite. Les approches sont nombreuses, variant de facile à expert selon le calibre des skieurs et planchistes. Pour ma part, j’opte pour les pistes Think Twice ainsi que Northern Lights et Cloud 9, ces deux dernières étant des intermédiaires. L’endroit comporte autant de segments laissés à l’enneigement naturel que de belles pistes damées permettant aux skieurs et planchistes de tous les calibres de visiter l’endroit en vivant une expérience de glisse adaptée au niveau de chacun. À la sortie du Bowl, la remontée quadruple Stairway to Heaven nous ramène sur le versant Blue Heaven. L’endroit est vertigineux ! La crête séparant Les Bowls Crystal et Feuz me sort de ma zone de confort. Le passage sur la crête est desservi par la piste Redemption Ridge Traverse qui ne laisse que peu de marge de manœuvre et se perd dans la forêt à la fin de son parcours. Le passage me mène dans des approches bien enneigées, et passablement inclinées mais combien excitantes ! Mes passages dans les pistes Redemption, Hallelujah, Nirvana, Amen, Valhalla ainsi que les pistes My Blue Heaven et Sliver Lining resteront des moments mémorables.

    Le Bowl Over offre une série d’approches encore plus prononcées que celle du Crystal Bowl. Tel un amphithéâtre, il est possible de choisir son entrée sur tous les angles de celui-ci et de circuler au fond de la cuvette dans plusieurs directions. La Milly Goat Traverse permet de s’avancer vers le centre ou l’autre côté du Bowl. Pour ma part, je choisis les approches Flying Dutchman ainsi que Sluiceway. J’étudie ma ligne de descente judicieusement et je m’élance ! Une expérience intense ! Le coin est à pic à souhait, les arbres sont de bonne taille et la neige est au rendez-vous ! J’en redemande ! Il y est facile de tracer jusqu’à la fin de la journée tellement l’endroit est vaste.

    Le Super Bowl est situé à l’extrémité gauche du domaine skiable, accessible moyennant une traversée d’une douzaine de minutes débutant par la combinaison du passage au-dessus de l’Over Bowl en empruntant la piste Milly Goat suivi d’une randonnée à pied nous faisant passer derrière le sommet de Terminator Peak. La vue sur les montagnes voisines à cet endroit est tout simplement féérique. La sensation d’être sur le toit des Rocheuses prend tout son sens ici! Puis, la récompense se dresse devant moi. L’endroit est moins skié qu’ailleurs en montagne. Les approches sont variées. La poudreuse champagne est abondante. Je m’élance en optant pour la combinaison des pistes Punter et Double Digits. La cuvette est vaste, les skieurs(es) et planchistes m’apparaissent miniatures dans cette vallée enneigée ! Un moment d’anthologie dans la vie d’un skieur !

    Le Feuz Bowl est situé à la droite du domaine skiable et n’est accessible que par la remontée quadruple ‘’Stairway to Heaven’’. Les approches sont de loin les plus difficiles de par le terrain de niveau difficiles voire extrême et le manque de visibilité général, incluant les obstacles… Bien que j’aie pris le temps d’étudier le terrain durant les deux jours, étant seul et ayant vu une skieuse culbuter dans une approche au sommet de l’escalier Stairway to Heaven nous menant sur l’arrête centrale du Bowl le ‘’Whitewall’’, je me suis abstenu de m’élancer cette fois-ci. Je m’y reprendrai en groupe, ce qui est beaucoup plus sécuritaire. L’endroit n’est pas à prendre à la légère! Ce n’est que partie remise.

    Ailleurs sur la montagne

    À la sortie des bowls à la mi-montagne il est possible d’emprunter plusieurs pistes qui nous amènent à la base de toutes les façons ! Les coups de cœur sont nombreux ! La piste Liberty une imposante descente dans un mur de bosses molles constitue une véritable descente sportive. Chaque virage dans la piste Terminator entraîne une coulée de neige devant moi tellement cette dernière est enneigée. Les pistes Blow Down ainsi que Show Off nous amènent au cœur de la station. Les pistes Bubbly, Kicking Horse ainsi que Race Place invitent à une glisse rapide.  Enfin, je me suis bien amusé dans la piste ‘’Got your Goat’’ laissé totalement en friche.

    La station dispose d’une zone d’apprentissage offrant beaucoup de terrain au bas des pistes. Ici le terrain amènera à la plus grande vigilance, car les risques d’avalanches sont présents en plusieurs endroits. L’observation des règles en haute montagne est de mise. Enfin la station dispose d’un parc à neige situé à la base de la station.

    Si l’appel des bowls, de skier sur le toit des Rocheuses et dans des quantités de neige champagne appréciables vous attirent, la station de Kicking Horse se dressera comme un incontournable pour les amoureux de la glisse en terrain bien pentu; la variété et les émotions fortes seront au rendez-vous !

    Castle Mountain (Alberta): aucun compromis, que du plaisir!

    Nous habitons une immense province, mais un pays encore plus gigantesque. Il neige toujours quelque part au Canada. Ironiquement, c’est souvent les saisons où il n’y a pas de neige au Québec que la neige est le plus abondante dans l’ouest. C’était exactement le cas ce mois de décembre passé. Que faire avec un congé des Fêtes sans même un flocon de neige au sol lorsqu’on est un skieur? Réponse: aller dans l’ouest canadien! Tempête après tempête, des centaines de centimètres de nouvelle neige se sont accumulés sur ces stations. À la mi-décembre 2015, la majorité des grandes stations en Alberta et en Colombie-Britannique étaient ouvertes à 100%. Alors, la décision était facile à prendre! Après un achat rapide sur Expedia pour les billets d’avion, j’ai pris la direction l’aéroport Trudeau vers Calgary.

    Dans un rayon de trois heures de route autour de Calgary, il y a plusieurs stations de qualité à skier. On pense à la beauté du parc National de Banff et ses stations Sunshine Village et Lake Louise. Un peu plus loin on peut visiter les chutes et bols extrêmes de Kicking Horse ou les pistes damées à perfection de Panorama. Par contre, ce texte n’est pas pour vanter les stations que vous connaissez probablement déjà assez bien. Je veux partager avec vous un secret: Castle Mountain! Mais attention, si vous n’aimez pas les longues pistes et sous-bois raides où si vous avez besoin d’un café costaud une fois dans le chalet, Castle n’est peut-être pas pour vous!

    Pour visiter Castle, il faut vraiment être convaincu. Au lieu d’emprunter la route panoramique transcanadienne ouest en sortant de l’aéroport, il faut prendre la route 2 sud. À un certain moment vous vous demanderez ‘’où sont les montagnes!?’’ en parcourant la route. Celle-ci se situe dans les Prairies et, non dans les Rocheuses. Alors, il faut être patient. Mais sachez qu’il y a une belle récompense à la fin de cette route qui peut sembler interminable!

    Après environ 2 heures et demie (départ de Calgary), vous arriverez à Pincher Creek. Vous le saurez par ses nombreux moulins à vent. C’est ici que j’ai dormi pour mon séjour à Castle. Comme logement, j’ai choisi le Super 8: pour 50 $/nuit via hotels.com, j’avais la chambre, un jacuzzi et le déjeuner classique du Super 8 (céréales, pains, saucisses, oeuf… et gaufres!), que demander de plus! Plusieurs commodités sont accessibles à pied à partir de l’hôtel: épiceries, pizzeria, un Tim Hortons et un Boston Pizza. Peut-être que la comparaison n’est pas juste, mais il serait impossible de trouver un hôtel avec les services mentionnés à Banff ou Whistler pour un prix similaire… Le Super 8 est à seulement une demie-heure de Castle Mountain.

    Maintenant, passons aux choses importantes – la montagne et son domaine skiable. Lors de mon séjour dans l’ouest canadien, j’ai skié Castle, Fernie, Panorama, Kicking Horse, Revelstoke et Lake Louise. Du point de vue du skieur expert, je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que le domaine skiable de Castle est le plus extrême parmi toutes ces stations! Quand la neige est au rendez-vous (c’était le cas pour moi pendant ma visite), Castle Mountain est LA place! Les pistes sont longues et abruptes; c’est un terrain de jeu énorme, desservi seulement par deux télésièges, un triple et un double. Il y a toutes les sortes de pistes imaginables. Sous-bois, bols, chutes, etc. Le dénivelé de plus de 850 mètres est constant et abrupt. Avant ma visite à Castle, je n’ai jamais skié une station avec autant de sous-bois et de chutes avec un dénivelé si constant. Cela est encore vrai après avoir visité les stations mentionnées plus haut!

    J’ai été chanceux d’avoir la journée parfaite pour vivre l’expérience de Castle. Lors d’une de mes journées de ski, dix-neuf centimètres de nouvelle neige sont tombés dans les 24 dernières heures. Avec autant de terrain et si peu de remontées, on pouvait facilement faire des descentes dans la neige fraîche toute la journée – et ce, même pendant la période des Fêtes! Faites une descente dans la poudreuse dans la Drifter et la Showdown – vous pensez que vous rêvez! Les sous-bois Northern Exposure et North Star sont également fantastiques! Les arbres sont espacés à la perfection et la pente devient de plus en plus abrupte en descendant. C’est le bonheur total! De plus, le versant sud de la montagne contient également  le secteur des chutes. C’est irréel!

    Si le domaine skiable n’est pas assez pour vous, Castle Mountain offre également du Cat Ski. J’ai été vraiment chanceux de vivre cette expérience aussi pendant mon voyage à Castle. Je suis arrivé au bon moment. C’était la journée d’ouverture du Powder Stage Coach; ce qui signifie que toute la neige qui était tombée depuis le début de saison (on se rappelle de la chute de neige record en début de saison dans l’ouest) n’avait pas encore été skiée! La neige était profonde! Le Cat Ski à Castle est un peu différent des autres opérateurs de Cat Ski de l’Ouest canadien. On demeure près de la station; on fait du ‘’sidecountry’’. Par contre, cela ne veut dire pas qu’on fait des compromis en ce qui concerne le terrain de jeu! On monte le mont Haig sur la remontée Huckleberry pour ensuite prendre le Cat. Le Cat nous amène ensuite au sommet de Haig Ridge où nous descendons un des nombreux bols, chutes ou sous-bois dans la neige poudreuse! Il y a deux Cats en opération à partir du sommet du télésiège Huckleberry donc on n’attend jamais bien longtemps pour monter et on peut aller à son propre rythme. De plus, chaque descente nous ramène à la base; c’est idéal s’il faut prendre une pause… vous devinerez que je n’en ai pas pris! Le lunch est fourni et on peut le manger dans le Cat: il n’y a pas de temps perdu! Chaque descente offre un mélange de gros bols ouverts, de chutes et de sous-bois dans le décor des rocheuses canadiennes. On ne peut pas demander mieux!

    En conclusion, si vous recherchez une destination de ski abordable dans l’ouest, mais que vous ne voulez pas faire de compromis sur le terrain, essayez Castle Mountain! Pour compléter le voyage, vous pouvez aussi visiter le parc national Waterton Lakes. De plus, si vous voulez ajouter une autre destination de ski à votre séjour, n’oubliez pas que Fernie est à seulement une heure et demie de Castle Mountain. Il y a de nombreuses possibilités. Mais shhhhhh!!! Ne partagez pas ce secret avec trop de skieurs… C’est trop plaisant ne pas avoir à attendre aux remontées!

    Fernie (C-B) : quand skier les bowls devient la norme!

    L’ouest canadien regorge de stations mythiques où choisir sa ligne de descente devient une expérience mémorable. L’une de ces stations se trouve sur une route panoramique traversant le sud de la spectaculaire barrière des Rocheuses. Tel un mur, une station dont les cuves sont plus grandes que nature se dresse le long de la « Crownest Highway »:  Bienvenue à la station de ski de Fernie !

    Située à l’extrémité du sud-est des montagnes Kootenays, la station de Fernie culmine à 2134 mètres d’altitudes et comporte un dénivelé skiable de 1082 mètres répartie sur 5 bowls, un sommet alpin et surtout de 142 pistes réparties sur plus de 2500 âcres de plaisir ! Chacun des bowls représente un secteur distinct de la montagne. Au départ du sommet, chaque descente me force à donner le meilleur de moi-même ! Le terrain est pentu et la neige abondante. Les cuvettes au sommet représentent une importante partie du domaine skiable.

    En visite à la station les 10 et 11 janvier 2016, j’ai découvert le domaine skiable en explorant chacun des secteurs méthodiquement, question d’être en piste le plus possible et de minimiser les promenades en remontée mécanique: on veut du temps de ski, pas de télésiège! Le domaine est suffisamment étendu pour qu’un séjour d’une semaine ici soit un bon choix!

    Première journée :  les Bowls Sibéria, Timber, Currie ainsi que le Polar Peak

    Bien installé dans la file d’attente depuis cinq minutes, je prends enfin le départ dans la quatrième chaise de la remontée quadruple express du Timber Bowl. Le terrain qui s’offre à mes yeux est spectaculaire. J’ai hâte d’être au sommet ! Ma première descente est réservée à la magnifique piste Falling Star : une longue piste intermédiaire au cœur d’une forêt de conifères bien dense. La neige est au rendez-vous. En ce début de janvier, la station compte déjà sur une base de 176 centimètres de neige ! Et pas n’importe quelle neige: elle est bien légère ! Les pistes Morning Glory, Siberia Ridge et Mars donnent une expérience de glisse dans des sous-bois où le dénivelé nous permet de tester nos habiletés à souhait.

    Le secteur de Timber Bowl procure une séance de glisse intense. À la sortie de la remontée quadruple White Pass, il sera difficile de résister à la tentation d’explorer le Bowl qui se profile sous nos pieds. La piste Quite Right permet de vivre l’expérience totale de cette cuvette bien remplie de neige. À la droite du Bowl, le sous-bois Pillow Talk vaut le détour tout comme la piste Puff qui porte bien son nom ! Ici comme dans plusieurs autres montagnes, le nom des pistes représente souvent un sous-secteur plutôt qu’une piste définie, ce qui permet de skier à peu près partout dans les endroits balisés.

    Au sommet de la remontée quadruple White Pass, il est également possible de rallier de Curry Bowl et la remontée du Polar Peak Chair. Cette dernière m’a donné davantage de papillons dans l’estomac de par sa hauteur et les vents qui me berçaient à la remontée que la descente elle-même au cœur d’une arrête des plus spectaculaires des stations de l’ouest canadien. La descente à partir du haut du Polar Peak est à la fois un moment unique et exaltant. La pente est intense et pour la rejoindre, il faudra skier sur la crête dont la route sinueuse est bien définie.

    La visibilité sera nulle tout au long de mon séjour à cet endroit de la montagne: mon champ de vision sera limité à environ 15 mètres! Le terrain est passablement pentu. Les pistes intermédiaires ne le seront que par la couleur sur les affiches… Ici c’est du sérieux ! Le moment d’émotions fortes est à son paroxysme lorsque je m’élance dans le couloir Polar Coaster. L’objectif est réussi ! Me revoilà au sommet du Curry Bowl où le terrain ne laisser aucun répit avec les pistes 123’s, Curries Glades et Big Dipper qui traceront le chemin vers l’action. Les amateurs de sensations fortes ne seront pas en restes avec les pistes Concussion, Tom’s Run ainsi que Cornice Chute. Le dénivelé prononcé en impressionnera plus d’un !

    Deuxième journée : Le Lizard Bowl et le Cedar Bowl

    Aujourd’hui, J’explorerai les secteurs de Lizard et Cedar. Lizard Bowl regroupe la majorité des longues pistes intermédiaires damées et ce à même la cuvette au sommet, ce qui permet aux skieurs intermédiaires de s’amuser pleinement dans cet immense hémicycle blanc ! Le haut du Bowl est accessible par la remontée quadruple du Great Bear Express. À la droite de la remontée se profile un terrain au cœur de la forêt où les pentes raides font bon ménage avec les immenses champs de bosses. Nous voilà au cœur du secteur desservi par la remontée triple Boomerang. La combinaison des pistes Deep Space et de Boomerang Ridge nous plonge dans une descente des plus excitantes. Le coin constitue un secret bien gardé ! Mon coup de cœur ira au bowl le plus éloigné, le plus enneigé et le plus profond de tous : le Cedar Bowl. Accessibles par les remontées du Great Bear Express au sommet et la remontée du Boomerang un peu plus bas, ce dernier constitue une véritable réserve de neige. La variété d’approche permet de ne jamais passer deux fois au même endroit. Mes préférences ont été les pistes Cedar Ridge et King Fir où je me suis faufilé entre les arbres afin de tracer la neige qui y est abondante. La sortie du bowl se fait à l’aide du Téléski Haul Back.

    La station compte sur un secteur débutant et familial au bas de Lizard Bowl. Les zones du parc à neige ainsi qu’une piste de ski cross s’y retrouvent. La remontée Elk Quad dessert ce coin en terminant sa course à la mi- station.

    Infrastructures à la montagne :

    Le village au pied de la station est agencé au style des habitations que nous retrouvons dans les Rocheuses. Bâtiment en bois en harmonie avec la montagne. L’offre d’hébergement est importante et variée tout comme l’offre de restauration, ainsi que les services de locations d’équipement, de boutique ou de cours de glisse.

    Quelques bonnes adresses à Fernie :

    Pour ma part, j’ai opté pour un séjour au cœur de Fernie afin de pouvoir mieux connaître l’endroit et ses habitants.

    Hébergement : Le choix est très vaste à Fernie tant à la ville qu’au pied de la montagne. J’ai décidé de séjourner au Snow Valley Motel dont la propriétaire, Véronique Roy, est installée dans la région depuis plusieurs années. L’endroit correspondait parfaitement à mes besoins : chambre avec cuisinette, spa, à proximité de tout et accueil chaleureux des employés, le tout à un prix intéressant.

    Un bon resto : le Brick House dont la façade en brique rouge nous remémore l’époque de la ruée vers l’ouest ! Le steak et les bières locales y sont excellents et l’ambiance décontractée est appréciée après une grosse journée de ski.

    Une bonne bière : la Fernie Brewing Co, une microbrasserie à l’entrée de la ville brasse des bières qui valent le détour. La Caboose, une bière rouge ou la First Trax une bière ambrée sont mes coups de cœurs.

    Épicerie : Deux épiceries offrent une grande variété de nourritures dont des salades ou plats maison à emporter ce qui est une bonne alternative lorsque l’on veut passer une soirée tranquille à notre lieu d’hébergement.

    Whitewater (C-B): à la conquête de la poudreuse!

    Attention, skier dans la poudreuse profonde peut créer une dépendance. Évitez d’inhaler lorsque vous recevrez de la poudreuse dans votre… visage! Bienvenue à Whitewater, station qui fait la fierté des skieurs et planchistes de la ville de Nelson! Véritable petit paradis blanc au cœur des montagnes de Selkirk où les accumulations de neige annuelles tournent autour de 1200 centimètres, dont une base atteignant déjà 222 centimètres à la mi-janvier, la station constitue un secret bien gardé pour les visiteurs lointains, mais constitue définitivement un lieu de prédilection pour les locaux.

    Ne vous fiez pas au dénivelé skiable de 623 mètres qui est plus modestes que ses consœurs du coin ! La station est située à une altitude de plus de 1640 mètres à la base, ce qui en fait une candidate parfaite pour les grosses tempêtes de neige ! D’ailleurs, en cette journée du 14 janvier 2016, je serai accueilli par une nouvelle couverture de neige de 40 centimètres laissée la veille ! La neige de qualité champagne offre une condition de glisse exceptionnelle. Ici, les fat skis sont légion. Il n’est pas rare de rencontrer des skieurs de plus de de 60 ans chaussés sur ce type de ski. Dans ces conditions, il est facile de se retrouver avec de la neige même en dessous du manteau et dans les pantalons… Mais quel heureux problème!

    Whitewater c’est 81 pistes officielles réparties sur un domaine skiable de 1184 âcres se divisant en trois versants. Son dénivelé se compare à celui du Mont Sainte-Anne dans la Belle province. Le terrain est passablement varié et tous les types de skieurs et planchistes y trouveront largement leur compte. Le chalet ainsi que les remontées doubles et triples nous plongent dans une autre époque grâce à leur cachet vintage. La route nous amenant à la station est spectaculaire: une montée de 600 mètres sur près de 10 kilomètres en montagne!

    Silver King Side : faire connaissance avec le domaine skiable.

    Desservie par un authentique télésiège double, le secteur contient la grande majorité du terrain débutant et intermédiaire. Les sous-bois sont amusants, les pistes sillonnent en alternance entre forêts et clairières. Vous vous laisserez prendre par la vue magnifique de la vallée en bas et du versant Summit juste en face. La combinaison des pistes Silver King Skiway et de Quartz Skiway permettent de découvrir l’ensemble des lieux, c’est une belle ballade pour amorcer ou terminer la journée en beauté! La piste Huckkleberry Trail donne un aperçu de ce qui sera au menu aujourd’hui : de la neige à volonté ! Les pistes Tramline ainsi que Concentrator Trees constituent un joli parcours au cœur des conifères. Le parc à neige se retrouve dans la piste Jackpot.

    Le Summit Side : un véritable gisement à ciel ouvert de neige !

    Il y a tellement de neige sur ce versant qu’il ne faut surtout pas y perdre un ski, car il faudra attendre à l’été pour le retrouver! De plus, il est facile de se faire engloutir… par une marée de fine poudreuse champagne! J’ai eu l’impression de rêver éveillé lorsque je me suis retrouvé sur le versant de Summit. Ses crêtes pentues, l’abondance de neige ainsi que ses tracées étroits en font un endroit superbe pour pratiquer notre sport préféré ! Le terrain offre une glisse davantage axée pour skieurs et planchistes experts.  Les pistes Motherload et Joker mènent au cœur d’un champ de neige ! Le risque d’avalanche est à surveiller dans ce secteur, surtout au lendemain de cette tempête de neige. Le son des canons a raisonné ponctuellement en nous rappelant qu’il faut être prudent en montagne. Le Quick Silver Glades est un sous-bois serré et bien pentu. Et que dire de la combinaison Glory Basin et Dynamite ! Descendre par la crête au cœur d’un sous-bois bien pentu pour arriver dans une clairière digne d’une réserve stratégique de neige, le tout se termine dans une piste bien serrée… J’en ai encore des frissons ! Une véritable dose d’adrénaline ! Les 26 pistes du versant sauront rassasier les plus exigeants par leur défi dans un décor où la délicieuse odeur des conifères est enveloppante.

    Le Glory Ridge Side : quand Yogi et Boubou sont dans les parages !

    Déjà habitué de bien respecter les diverses consignes de prudence, us et coutumes et autres codes de conduite, les risques du terrain ou encore d’avalanches, je ne m’étais pas vraiment arrêté au risque de faire face à un ours ! Avec mon savoureux morceau de Jerky de bœuf dans le manteau, disons que j’aurais pu constituer un hors d’œuvre de choix ! Et oui, un ours noir bien éveillé arpentait le secteur à la recherche d’une grignotine ! Bien que je n’aie pas croisé Yogi en personne, les affiches indiquant sa présence étaient bien visibles dans certains coins de la montagne… on prend des notes!

    Le versant de Glory Ridge offre une belle combinaison de pistes intermédiaires, difficiles et expertes. Le secteur semble être l’endroit le moins fréquenté de la montagne, et pourtant, les sous-bois de ce côté-ci sont exceptionnels. Il faut dire que Glory Ridge Summit est le versant le plus éloigné du chalet principal. Il est cependant desservi par un petit chalet au bas de la remontée triple. Le Backside Bowl offre un terrain expert intense. Immédiatement à la sortie de la remontée à la droite se retrouve une série de pistes qui permettent de découvrir de beaux sous-bois dont la descente est soutenue. Les pistes Single Malt, Bound For Glory, Jack Leg, Back Burner et Det Cord sont incontournables. La piste Fuse sous la remontée au sommet n’est pas un long fleuve tranquille: accidentée et inégale, la descente représente un jeu d’adresse amusant. Une visite dans Jack Leg Slides pour terminer la descente en beauté s’avère une option intéressante. Enfin, une bonne partie du secteur extrême du versant se retrouve sous la piste Back Side Ski Way où le terrain est passablement pentu dans des sous-bois bien serrés.

    Après ski !

    Le chalet principal et son cachet champêtre offrent l’ensemble des commodités attendues en station. Un service de cafétéria ainsi que le Freshtrack Cafe et Freshies Coffee Bar offrent une restauration originale et de qualité. L’endroit vedette pour savourer une burger gourmet et une bonne bière locale est le Coal Oil Johny’s Pub. À même le chalet principal, son charme rustique et son ambiance festive est le lieu de rencontre de prédilection après une grosse journée de poudreuse !

    La station Whitewater vaut le détour. L’abondance et la qualité de la neige dans un terrain aussi invitant m’amènera à considérer un arrêt à Whitewater dans tous mes prochains voyages de ski dans l’ouest canadien. Ici, tous les ingrédients sont réunis afin de passer une expérience des plus mémorables!

    Red Mountain Resort (C-B): déguster du champagne en descendant!

    Si le goût de déguster du champagne vous prend et que vous avez envie de le faire avec vos spatules ou votre planche, eh bien… il faut vous rendre à la station de Red Mountain, où la qualité de la neige est digne des plus belles poudreuses champagnes des montagnes de l’ouest du continent! L’ivresse que cette dernière procure nous propulse dans un état de bien-être et de plaisir assuré tout en gardant pleinement nos facultés qui nous serviront à dévaler les pistes s’offrant à nous dans toutes les directions !

    Red Mountain Resort est la plus méridionales des stations de la Colombie-Britannique. Située à l’extrémité sud-ouest des montagnes Kootenays, la station n’est qu’à un jet de pierre de l’état de Washington. Blotti entre les montagnes et la majestueuse rivière Columbia, le domaine skiable compte pour plus de 4200 âcres sillonné par 110 pistes officielles et un dénivelé skiable de 890 mètres. La station compte maintenant trois sommets avec l’ajout d’une remontée sur Grey Mountain. Les quantités de neiges reçues dans ce coin de pays sont impressionnantes. Lors de mon séjour les 12 et 13 janvier 2016, la station bénéficiait déjà d’une base de 170 centimètres de neige bien fraîche. Et le rêve de tout skieur se concrétisera durant l’après-midi du 12 jusqu’au matin du 14 janvier avec une tempête de neige bien légère qui laissera plus de 40 centimètres au sol. J’ai pu tracer durant les deux jours tellement le terrain est vaste ! Particulièrement Granite Mountain qui est skiable sur 360 degré à partir de son sommet ! Durant mon passage à la station, j’ai eu le plaisir et le privilège de skier avec Yan Labrecque, un planchiste de la belle province qui réside dans ce coin de pays depuis maintenant 8 ans et qui m’a fait visiter la station tout en me transmettant sa passion pour le domaine skiable qu’il visite quotidiennement en hiver.

    Le sommet de Red : pour bien commencer la journée !

    Le plus petit sommet des trois culmine à 1591 mètres. L’endroit est tout destiné pour débuter la journée et offre à la fois du terrain intermédiaire avec des pistes telles que Back Trail et Sally’s Alley parfaites pour le réchauffement de la première descente. Le terrain relevé est bien présent avec les pistes Hole in The Wall, Poochie’s Trees ainsi que War Eagles Trees. Le sommet est desservi par une remontée double, la Red Chair, une belle chaise vintage ainsi qu’un téléski qui amène les amateurs de modules au parc à neige Rockstar.

    Le sommet de Granite : une montagne exceptionnelle !

    Le sommet de Granite est unique en son genre. De forme conique, il est possible de skier dans toutes les directions. Ici l’offre de glisse se fait à 360 degré ! Culminant à 2075 mètres, ce sommet offre du terrain passablement pentu, boisé et surtout magnifique ! Il y avait tellement de neige en certains endroits qu’il était difficile de tomber par terre ! Le secteur est accessible de la base par une première remontée soit la Silverloaf Chair qui nous permettra de joindre l’une des deux remontées à la mi station soit le Motherlode Chair.  La Paradise Chair dessert le secteur arrière de Granite. Le secteur desservi par la remontée Motherlode est composé uniquement de terrains experts. L’adrénaline monte en nous alors qu’on emprunte les pistes First, Second ainsi que Third Slides. Le terrain passablement raide nous amène vers une succession de sous-bois et de petites clairières regorgeant d’or blanc. Les spatules larges et planches à neiges sont les bienvenues dans toute cette épaisseur de neige. Pour une descente à la fois mémorable et excitante, il suffit d’emprunter The Powder Fields Traverse, combiné à la Han’s Run avec une finale dans The Orchards ! Tout simplement sublime !

    Que dire du superbe secteur de la remontée Paradise, permettant de skier dans les sous-bois à volonté dans un coussin de neige qui ne demande qu’à recevoir notre signature ! Le secteur nous invite à ouvrir la machine ! Je me suis délecté des pistes Maggies Farm, Jumbo Gully, Ruby Monday ainsi que Mini Bowls. Des endroits à tracer à volonté dans une forêt d’où nous n’avons plus envie de sortir !

    Lors d’une première visite sur Granite Mountain, il est préférable de bien étudier le terrain avant de s’aventurer. Le secteur du Granite Bowl est passablement abrupt et accidenté et nécessite une préparation complète. Un guide expérimenté pour cette partie de la montagne sera le bienvenu. Il ne faut surtout pas sous-estimer l’endroit !

    Enfin, au bas des pentes une piste circulaire nous permettra de rallier les deux remontées ou de changer de secteur. Pour les locaux, Granite Mountain constitue en quelque sorte l’âme de la station.

    Le sommet de Grey : maintenant desservi par une remontée

    Jadis prisés des amateurs de ski hors-piste, le sommet de Grey, le plus haut des trois, est maintenant accessible par la remontée Grey Mountain depuis 2013. Cette accessibilité permet d’ouvrir un tout nouveau terrain aux skieurs(es) et planchistes. Culminant à 2048 mètres, le sommet de Grey nous offre une variété de combinaisons dans un panorama invitant à la contemplation. Au sommet, un terrain vaste appelé les Corduroy nous permet de tracer dans une clairière jusqu’au choix de la piste désirée. Et du choix, il y en a ici! De belles pistes laissées à l’état naturel, des sous-bois, de belles pentes, il y en a pour tous les goûts ! Les pistes EZ Ryder, Toba Trees et Cory’s Run tout comme les pistes Taz et White Riot ceinturent l’ensemble du secteur de la remontée. Vous avez envie d’une ballade entre deux sous-bois ? la piste Get Up Stand Up fait faire le tour du propriétaire en contournant la montagne à la limite du domaine skiable. Le sommet de Grey est une belle valeur ajoutée à un domaine skiable déjà exceptionnel par son offre unique de glisse. Bien que l’ensemble des trois sommets offrent des pistes pour skieurs(es) et planchistes avancés ou experts, un secteur comprenant des pistes intermédiaires et débutantes est aménagé le long de la remontée Silverlode Chair.

    Hébergement et services 

    Modernité et aspect vintage décrivent bien Red Mountain Resort. La station dispose d’une offre d’hébergement variée au bas des pistes, ainsi que d’une bonne sélection de restauration, boutiques, locations d’équipement, de même que de cours de glisse. Mais une visite à Red Mountain serait incomplète sans une visite du célèbre bar de la station, le Rafters Lounge, où les après-skis endiablés sont incontournables ! C’est le lieu de rencontre parfait afin de partager ses bonnes histoires de la journée autour d’une bonne pinte de bière locale, des nachos maisons tout en écoutant la musique entrainante du DJ. Les locaux sont accueillants. On se sent rapidement chez-nous ici !

    Hébergement et services 

    Modernité et aspect vintage décrivent bien Red Mountain Resort. La station dispose d’une offre d’hébergement variée au bas des pistes, ainsi que d’une bonne sélection de restauration, boutiques, locations d’équipement, de même que de cours de glisse. Mais une visite à Red Mountain serait incomplète sans une visite du célèbre bar de la station, le Rafters Lounge, où les après-skis endiablés sont incontournables ! C’est le lieu de rencontre parfait afin de partager ses bonnes histoires de la journée autour d’une bonne pinte de bière locale, des nachos maisons tout en écoutant la musique entrainante du DJ. Les locaux sont accueillants. On se sent rapidement chez-nous ici !

    Quelques bonnes adresses :

    Hébergement : la principale offre d’hébergement de la région est surtout située au pied du domaine skiable, mais il est possible de séjourner à Rossland qui n’est qu’à environ 4 kilomètres de la station. Pour ma part, j’ai opté pour le Motel Casa Alpina situé à mi-chemin entre la montagne et la ville. L’endroit fût parfait pour mes besoins et à prix abordable. L’endroit est avant tout fréquenté par les skieurs(es) et planchistes.

    Nourriture : Au cours de ces deux jours, j’ai opté pour les produits frais de l’épicerie Ferraro situé au cœur de Rossland. Les fruits et légumes, le grand choix de noix, les fromages, plats maisons, les salades et surtout les Paninis chaud sont excellents.

    Une bonne bière : les microbrasseries ne sont jamais bien loin des domaines skiables ! Les bières organiques de la Nelson Breweries Company sont dignes de mention. La Faceplant Organic Winter Ale fût ma préférée avec ses arômes de chocolats et d’orge torréfié.

    Red Mountain s’inscrit comme une destination à ne pas manquer lorsque l’envie de poudreuse champagne dans un terrain offrant des défis sur mesure pour les plus exigeants et le cachet d’antan d’une station de ski y est préservés sont les critères recherchés pour le choix de sa destination !

    Revelstoke (C-B): skier au domaine des géants!

    La première pensée qui m’est venue à l’esprit en foulant ma première piste à Revelstoke est le film ‘’Chérie j’ai réduit les enfants’’: je suis dans le plus haut dénivelé skiable en station en Amérique du Nord, soit 1713 mètres ! On peut y faire une descente dans l’une des pistes les plus longues du continent : une ballade de 15,2 kilomètres ! Au sommet, deux immenses bowls contenant des quantités inimaginables de neige. Les pentes raides longues et sinueuses sont grandioses et la taille des arbres est impressionnante. Les accumulations annuelles dépassant les 900 centimètres. Skier à Revelstoke, c’est skier au domaine des géants !

    Située sur le Mont Mackenzie et culminant à son point le plus haut à 2466 mètres, le domaine skiable offre 65 pistes officielles répartie sur plus de 3121 âcres. La montagne est destinée à tous les types de skieurs et planchistes. L’offre de pistes intermédiaires est aussi importante que celle réservée aux skieurs avancés. La dernière venue des grosses stations de l’ouest canadien en est encore à l’aube de son histoire. La montagne regorge d’un potentiel alpin exceptionnel. Bien que la station ne compte que trois remontées et deux tapis magiques, ceux-ci sont d’une efficacité surprenante pour un aussi grand domaine skiable. La télécabine mène au trois quarts du sommet après avoir effectué une escale où les skieurs changent de cabine à la mi montagne. Quant aux remontées quadruples Stoke et Ripper, elles rallient le sommet en un instant. Ici il n’y a aucune attente. La station rivalise d’originalité avec son centre public de prévention d’avalanches où les visiteurs sont appelés à mesurer leurs habiletés de recherche en montagne après un cours dispensé par les animateurs du centre. L’imposante cafétéria à la mi-montagne s’harmonise avec les lieux par son architecture et son offre de nourriture variée et de qualité.

    La station s’est dotée de bon nombre d’infrastructures modernes d’une grande qualité. Le village au bas des pistes au style champêtre et contemporain offre plusieurs possibilités d’hébergements, de restauration ainsi que tous les services habituels en station. À la cafétéria principale à mi-station de même que partout ailleurs sur le terrain de la station de ski, les chances de croiser un employé s’exprimant en français en provenance de la belle province sont grandes. D’autre part, la station est située à proximité de la grouillante ville de Revelstoke. Un service de navette efficace et ponctuel fait le trajet quotidiennement entre cette dernière et la station.

    Le Frontside : paysages à couper le souffle !

    Le versant du Frontside donne littéralement l’impression de flotter au-dessus des nuages. Les sous-bois ainsi que les longues pistes offrent une variété d’options de glisse mémorables. Les sous-bois ‘’Iron Glaiden Glades et Tasty Glades sont incontournables de par leur beauté et la descente sportive mémorable qu’ils procurent. Les pistes Blue Rodeo, Pitch Back ainsi que Devil’s club larges, parfois damées et parfois laissées en bosses, sont toujours invitantes ! Que dire des magnifiques pistes intermédiaires Critical Path et Ninja Traverse dans lesquelles nous retrouvons nos jambes entres deux segments de sous-bois intenses ! Les débutants ne seront pas en reste avec la plus longue piste du domaine skiable soit la piste Last Spike qui offre une grande ballade de 15.2 kilomètres à partir du sommet ! Enfin, le secteur de Separate Reality ainsi que de la piste Vertigo, donne une occasion de répétition avant de s’élancer dans le North Bowl. Le secteur est bien pentu et fait travailler tous nos muscles stabilisateurs ! C’est à ne pas manquer. Quant à la piste Vertigo, elle permet de skier sur l’arrête de la montagne procure une vue saisissante de l’intérieur du North Bowl.

    Le secret est dans la …. sauce !

    Mon coup de cœur a été pour ce magnifique secteur reculé situé à la limite du domaine skiable complètement à la droite du versant Frontside. Les piste Jalapeno et Hot Sauce portent bien leur nom. Elles offrent du ski relevé voire épicé à souhaits! Le coin est pentu, bien enneigé et les deux pistes s’engouffrent dans une forêt épaisse de conifères. J’ai refait ce secteur à trois reprises durant mes deux jours de ski. Un moment spécial qui met du piquant !

    North Bowl : le moment d’une vie de skieur !

    Le skieur rêveur en moi avait attendu ce moment depuis très longtemps. Une immense cuvette où la neige est cultivée et récoltée en abondance, voire à l’infini ! L’indomptable North Bowl ne se laisse pas approcher facilement. En fait, toutes ses approches se font à partir de corridors au sommet de la crête et ces dernières sont tous de calibre extrême. Ici, chaque geste compte ! Il faut être au minimum deux skieurs(es) et planchistes afin de s’aventurer dans ce secteur. Ne rien laisser au hasard et ne surtout pas sous-estimer l’approche qui a l’air plus facile sur papier que sur le terrain. J’ai choisi l’approche par la piste Meet the Neighbours. J’ai étudié un moment la descente de chacun des skieurs(es) et planchistes passant par ce corridor et je me suis élancé à mon tour avec prudence et retenue. Le corridor traversé, je me suis retrouve au cœur du plus gros et du plus beau champ de neige jamais imaginé dans mes rêves les plus fous ! Ce moment restera gravé à jamais dans ma mémoire de skieur. La sortie du bowl fût l’un des moments les plus excitant et difficile techniquement à la fois depuis que je pratique le ski. Une solide pente de près de 45 degré d’inclinaison dans les arbres sur près de 150 mètres ! Il n’y a pas meilleure façon de sortir de sa zone de confort ! Un moment palpitant !

    L’autre Frontside.

    Blotti derrière le North Bowl et présentant un axe similaire au versant principal, « L’autre Frontside » est desservi par la remontée quadruple The Ripper. Ce secteur offre une variété de pistes intermédiaires, de sous-bois serrés et bien garnis de poudreuse qui ne demande qu’à être tracée ! Le Powder Monkey’s Glades présente un long parcours au cœur d’une bande de forêt dense. La neige s’y accumule en toute discrétion à l’abri des arbres. La piste Chopper est laissée à l’état naturel dans son dernier segment, ce qui rehausse le défi car le terrain est accidenté à cet endroit. Enfin, la piste Downtowner nous ramènera vers la face principale du Frontside rapidement en contournant le North Bowl.

    Quelques bonnes adresses :

    Revelstoke la festive compte 7200 habitants dont une importante diaspora québécoise. Ici l’ambiance est au rendez-vous à tous les soirs, particulièrement le weekend. C’est dans le centre-ville de Revelstoke que se retrouve la majorité des pubs, restaurants et bars sympathiques. L’offre d’hébergement tout autour est variée et nous permet de circuler à pied.

    Hébergement : J’ai opté pour l’auberge de jeunesse ‘’The Cube’’. Abordable, spacieux, moderne, convivial, composés de touristes âgés entre 18 et 65 ans, j’ai eu un coup de cœur pour cet endroit. Le déjeuner continental est fourni. La cuisine bien équipée nous permet de préparer un repas complet. L’endroit vaut le détour.

    Restauration : Le Village Idiot bar and grill en plein cœur du centre-ville est un véritable bar d’après ski ! Il y règne une ambiance du tonnerre et l’endroit est parfait pour déguster un gros burger avec une bière locale en visionnant un film de ski sur l’un des écrans géants. Après souper, installez-vous au bar et partagez vos meilleurs moments de ski avec les locaux et touristes du moment. Le bar dispose même d’une zone ‘’Calgary Flames fans ‘’ décorée aux couleurs des favoris du coin.

    Une bonne bière : la High Country Kölsch brassée par le Mt Begbie Brewery de Revelstoke est une blonde d’inspiration allemande accompagnant merveilleusement bien un gros burger !

    Les vins de la vallée de l’Okanagan : Ils sont à découvrir! Disponibles à la société des alcools de la Colombie Britannique.

    Revelstoke est une montagne géante où vous ne passerez pas deux fois au même endroit, dans un coin de pays à faire rêver. C’est une destination idéale afin de vivre une expérience de ski mémorable dans l’ouest canadien.

    Skis format XXL: Le Québec devient-il trop “fat”?

    Photo Groupe Tecnica

    Il ne s’agit pas de poids santé, mais bien de largeur de skis. En parcourant les multiples catalogues des fabricants, la tendance est claire. Abstraction faite des skis de haute performance (et encore), les skis deviennent plus larges et les « super size » sont mis de l’avant. L’image d’un jour de poudreuse, d’une haute montagne des Alpes ou de l’Ouest. La sensation de flotter, palettes de 110mm aux pieds, en sillonnant la neige profonde, est certainement parmi les fantasmes les plus intimes des skieurs. En station, le constat est aussi assez facile à faire, on voit des skis de plus en plus larges. Ceci étant dit, vous et moi, chers Lecteurs, vivons dans une région du globe ou les bordées sont malheureusement un peu plus modestes. Par surcroît, l’hiver 2015-2016 a été particulièrement pénible au niveau des accumulations. Froid, petites accumulations de neige, redoux, pluie et la ritournelle s’est répétée encore et encore. Résultat, c’est sur des bases fermes que l’on a passé le plus clair de notre temps. Je lance donc la question la question: est-ce que nous skions des skis trop « fat » pour les conditions du Québec ?

    Petit rappel:

    Il y a une quinzaine d’années, les skis qualifiés de « all mountain » tels que le Salomon X-Scream et le Head Monster ( l’ancienne mouture, évidement) avaient des mensurations beaucoup minces qu’aujourd’hui. En effet, ces derniers mesuraient (beaucoup) moins de 80 mm au patin. La stratégie marketing de l’époque prônait la versatilité et l’option de tout faire avec une seule et unique paire de ski. Les pionniers du genre réussissaient assez bien à remplir leurs promesses.

    Ma vision des choses:

    Personnellement, mes « fat skis » ne sortent qu’en quelques rares occasions. Mon ski tout terrain a un peu moins de 90 mm de largeur au patin. Il permet d’être confortable dans une certaine quantité de neige fraîche et a un comportement acceptable sur une surface durcie. Il porte donc assez bien son titre de “tout terrain”. Ce n’est pas un ski de poudreuse,  ce n’est pas un ski de piste non plus. Dans des situations extrêmes, j’avoue que j’apprécierais davantage de portée quand les accumulations dépassent les 20 à 30 cm. À l’inverse, si on compare son comportement à un vrai ski de piste, on se rend rapidement compte que ce n’est pas optimal non plus. Le ski est beaucoup moins agile et réactif. Évidemment, lorsque les conditions sont durcies, j’ai la sensation que les carres commencent à être passablement loin l’une de l’autre. Le mouvement d’angulation devient plus exigeant. Pour arriver à tout faire, il faut mettre de l’eau dans son vin. L’évolution et le choix des matériaux pour améliorer la rigidité et la stabilité des skis sont indéniablee. La forme du ski, en plus d’avoir une fonction spécifique, en devient-elle aussi une question d’esthétique? En haute montagne, la largeur est essentiellement question de flottabilité. Les skis de piste sont, quant à eux, plus étroits mais moins versatiles. Considérant le fait que l’on se retrouve plus souvent qu’autrement sur une base ferme, est-ce que mon ski tout terrain est trop large pour être un choix judicieux? À la limite, est-il dangereux?

    Biomécaniquement, que se passe-t-il?

    N’étant pas expert dans le domaine, j’ai questionné le skieur professionnel et kinésiologue Frédérik Lépine sur sa perception du sujet.

    Q. En station, est-ce que vous remarquez plus de skieurs avec des skis “Fat” qu’auparavant ?

    R. “Oui! Il y a de plus en plus de skieurs qui optent pour ce type de skis.”

    Q. Selon vous, est-ce une question de mode ou de fonction?

    R. “Personnellement, je crois que pour certaines stations de ski au Québec, on parle définitivement d’une mode. Dans le Sud du Québec, on retrouve presque toujours des surfaces assez fermes. Il est rare de ne pas ressentir le sol. Par contre, plus au nord du Québec tel que la Gaspésie, Charlevoix, Bas St-Laurent et le Saguenay, ces skis sont nettement plus appropriés compte tenu de la qualité de la neige qu’on retrouve dans ces régions.”

    Q. Quels sont les impacts pour la mécanique humaine d’utiliser un ski large sur une surface ferme?

    R. “Les fat skis augmentent la résistance aux genoux à cause du levier qui devient amplifié. Imaginez de clouer un 2×4 au centre d’une feuille de plywood et ensuite, tenter de renverser la planche de plywood. Vous vous apercevrez de la force nécessaire . Personnellement, il faut s’assurer que la neige soit molle afin d’éviter tout stress en torsion aux genoux particulièrement.”

    Q. Est-ce que, selon vous, les skieurs du Québec utilisent des skis trop larges?

    R. “Il faut se questionner surtout de nos besoins. La vraie question devrait être: « À quel moment devrions-nous les skier? » Les fat skis sont de bons skis et pour en profiter au maximum, il faut les mettre seulement quand les conditions de neige sont favorables. Selon moi, ce type de ski peut être conservé sur plusieurs années parce que je recommande d’avoir au moins deux paires de skis si on veut skier confortablement et efficacement. “

    L’industrie dans tout ça?

    Il est pertinent de se questionner aussi sur ce qui influence l’offre des manufacturiers. Est-ce que l’élargissement des skis est une question de fonction ou est-ce une mode ? Benoit Lalande, Product Manager chez Nordica, nous répond d’emblée: “C’est les deux, des all mountain à 70mm, ça ne se fait plus. Au Québec, les journées de poudreuse sont rares. Des largeurs de 75 à 80 mm répondent aux besoins des skieurs. La série GT est adapté aux skieurs d’ici. Les largeurs y varient de 74mm à 84mm dans cette gamme. “

    Série GT de Nordica 2016-2017

    Sommes toutes, choisir un ski « fat » n’est pas totalement dénué de sens. Il faut cependant considérer que ce type de ski, aussi bon soit-il, n’est pas adapté à toutes les surfaces. Votre choix de ski doit être cohérent avec votre profil de skieur. Observez les conditions et utilisez un ski qui saura répondre à vos besoins afin de tirer le maximum de votre expérience, surtout sur les pentes du Québec. Certaines circonstance suggèrent qu’il serait préférable d’opter pour un ski ayant un profil un peu plus maigre pour ménager vos articulations. En d’autre cas, le rêve devient beaucoup plus concret.

    Je laisse le mot de la fin au président de ZoneSki.com:

    “Dis-moi que je vais skier toute ma vie dans la glace, j’arrêterais “drette-là” le ski… Si je sors mes fat trois ou quatre fois par hiver, je vais être heureux quand même!”  – Christophe Deschamps, Président, ZoneSki.com

    Je tiens à remercier Frédérik Lépine pour son temps et son implication dans cette chronique. Frédérik est Kinésiologue et entraîneur personnel chez Nautilus Plus, formateur de moniteur de ski niveau 4 de l’AMSC et moniteur de ski à Bromont, Montagne d’expériences. Il est possible de suivre les conseils de Frédérik sur Facebook et sur sa chaîne Youtube

    La pointure des bottes de ski, un défi de taille!

    Photos G. Larivière et D. Lachance

    Parmi les sujets dont on me parle le plus, le confort des bottes de ski est probablement celui qui revient le plus souvent. Probablement parce que je suis particulièrement confortable dans mes bottes… J’en suis tellement heureux que je le partage allègrement. Il n’est pas toujours évident d’arriver à se chausser convenablement dans une coquille qui, contrairement à vos souliers de tous les jours, ne s’assouplira pas avec le temps. Comment j’arrive à ce niveau de confort ? Il faut simplement réussir à conjuguer quelques variables. Cela peut paraître anodin, mais tout commence par choisir une botte à sa taille!

    Sortez vos rubans à mesurer!

    D’emblée, sortez-vous de la tête que vos bottes de ski doivent être de la même pointure que vos souliers! La référence la plus fiable demeure le bon vieux ruban à mesurer.

    Il y a un minimum de trois mesures à considérer: la longueur, la largeur et finalement le volume du pied. La hauteur des arches et la morphologie des pieds auront aussi une importance cruciale plus tard dans le processus de sélection. Les boutiques spécialisées et sérieuses dans la vente d’équipement de ski utilisent généralement un dispositif de Brannock ou une règle spécialisée pour s’assurer de l’exactitude des mesures. Dans cette industrie, le système métrique est privilégié. La longueur est la première mesure à considérer. Elle est identifiée en centimètres et est précise à la demie. La largeur, quant à elle, se quantifie en millimètres. La mesure du volume du pied se prend aussi en centimètres. Ce troisième indice devrait être à peu près égale à la longueur du pied. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux confier vos pieds à un spécialiste qui saura quel point choisir.  Sinon, dans la majorité des cas, il est possible de sélectionner une pointure à peu près adéquate. Comme les humains ne sont pas construit de manière symétrique, il est important de mesurer les 2 pieds. Je sais, ce n’est pas simple…

    Un peu de perspective

    Les informations que nous fournissent les manufacturiers sont relatives à des pointures dites: de référence. Chez les hommes, la pointure Mondo de référence est 26.5: l’équivalent de 26.5 cm de longueur. Chez les femmes, 25.5. Donc, lorsque qu’un manufacturier vous indique la largeur d’une botte, il s’agit de la largeur pour les pointures de référence, selon le genre. Plus la botte est longue par rapport à la pointure de référence, plus elle sera large. L’inverse est aussi vrai. Plus une botte est courte par rapport à la mesure de référence, plus elle sera étroite.

    Tecnica Mach1 LV 130

    Par exemple, la botte pour homme Tecnica Mach1 130 LV 2017 est présentée comme mesurant 98mm de largeur. Cette largeur est cohérente avec la pointure mondo 26.0 ou 26.5. Si vous optez pour un point ou deux de plus, la botte sera forcément plus large que ses 98mm affichés. Chez Tecnica, Louis Blanchard nous explique: “La variation est de 1 mm à 1.5 mm pour chaque grandeur de coque, dépendamment des modèles, 24 est donc une 96mm et une 28 est donc une 100mm” . Encore une fois, la morphologie de chacun étant différente, 2 personnes ayant les même mensurations sur papier ne prendront pas nécessairement la même pointure!

    Faire une sélection éclairée

    Vous vous en doutez certainement mais la coquille de vos bottes de skis ne grandira pas avec le temps et l’espérance de vie des poly-plastiques utilisés pour la confection des chaussures de ski modernes dépasse les 10 ans. Il est donc important de choisir le point qui s’adaptera le mieux à vos besoins. Sachez que, généralement, les fabricants utilisent les mêmes coquilles pour le point et pour sa demie. Des bottes 26.0 et 26.5 auront donc la même enveloppe de plastique. C’est uniquement au niveau de la semelle d’origine du chausson que la différence se fait remarquer. Il est d’ailleurs recommandé de remplacer les semelles d’origine par des semelles offrant un support plantaire supérieur afin de maximiser le confort. Les semelles thermo-moulée sur mesure occuperont parfois plus d’espace, parfois moins que les semelles originales. Il est dont important de les prendre en considération. Finalement, votre calibre et votre style de ski auront aussi une incidence sur votre pointure. Les adeptes de haute performance opteront souvent pour une pointure généralement plus petite que ce que la règle aura indiqué et feront travailler la coquille par des spécialistes tandis que les néophytes seront porté à sélectionner un point plus grand. La règle d’or est donc: ESSAYEZ AVANT D’ACHETER!

    Un peu moins de théorie et plus de réalité

    Ça y est? Vous croyez être en mesure de sélectionner la bonne pointure? Faisons l’exercice ensemble de prendre quelques mesures. Il vous faudra: une surface verticale lisse (un mur par exemple), une feuille de papier blanche, un crayon, un ruban à mesurer souple ainsi qu’un guide quelconque. Dans mon cas, ce sera une pièce de bois rectangulaire, un bouquin pourrait aussi bien faire le boulot.

    Pour le pied droit:

    1 – Placez la feuille contre la surface verticale. Votre guide devra être placé à l’intérieur de votre pied droit.
    2 – Appuyez le talon de votre pied droit contre la surface verticale en prenant aussi soins que l’intérieur du pied soit en contact avec votre guide.
    3 – Un fois votre pied bien positionné sur la feuille, déplacez le guide à l’extérieur du pied et marquez d’un trait  la largeur du pied.
    4 – Placer le guide au bout de vos orteils et marquez aussi cette mesure.
    5 – Retirez votre pied de la feuille et notez les mesures entre le rebord de la feuille et les marques.
    6 – Avec le ruban souple, mesurez l’arche de votre pied en partant d’un côté du talon à l’autre.
    7 – Compilez les données! Roulement de tambour… Est-ce que cette 3ème mesure est à peu près égale à la longueur de votre pied?

    Si c’est le cas, il ne vous reste qu’à essayer le modèle de vos rêves.

    En images:

    L’exercice précédent n’est pas un gage de précision mais, il permet d’avoir une bonne idée de la taille que vous devriez utiliser. Rien ne vaut l’expertise d’un professionnel! Vous être en mesure de constater que la longueur de mes bottes est bel et bien de 27.0, ce qui est cohérent à la mesure que nous avons relevé. Cependant, j’utilise une botte qui est considérée comme étant étroite. Le fabricant indique 98mm pour une longueur de 26.5. Si je me fiais uniquement à ces chiffres, ma botte serait trop étroite. Nous l’avons mentionné plus tôt, il faut mesurer les deux pieds! Mon pied gauche fait 100mm. De plus, vous le voyez sur l’image, j’utilise des chaussons Intuition Liners à faible volume. Ils sont plus minces que les chaussons d’origine et me permettent un peu plus d’espace à l’intérieur de la botte. Ajoutez à cela une légère modification à la coquille du coté droit et le tout est joué! Bon magasinage!

    La saison 2016-2017 prometteuse en station!

    Bien que la dernière saison fût mitigée quant aux conditions météorologiques, plusieurs stations ont décidé d’aller de l’avant afin de proposer une expérience rehaussée en levée de rideau de la prochaine saison. Quelles sont les principales nouveautés à l’aube de la saison 2016-2017? Fidèle à son habitude, ZoneSki rassemble les information pour vous donner un portrait global et quelques primeurs!

    Québec et Chaudière-Appalaches:

    Le Relais: la station a annoncé au cours de l’été un investissement majeur de plus de 5 millions afin de se doter d’une remontée mécanique débrayable et performante à 6 places remplaçant du même coup les trois remontées qui se trouvaient côtes à côtes, soit la remontée quadruple ainsi que les téléskis simples et doubles. Ce nouvel aménagement permettra à la station d’aménager une nouvelle piste à losange noire permettant maintenant d’offrir 32 pistes le jour et 28 pistes le soir.

    Mont Orignal:investissement de 100 000$ dans la réfection de sa remontée (70% du montant) ainsi que dans la modernisation de son système d’enneigement.

    Massif du Sud: Les avis sont partagés et le sort de la station demeure incertain à cette date. Les seules nouvelles officielles qui circulent ont pour source la Ville de Saint-Philémon et le sort de la station de ski en tant que tel semble plus ou moins clair. ZoneSki tentera d’en savoir davantage pour vous dans les prochaines semaines!

    Dans l’Est: Côte-Nord, Bas St-Laurent et Gaspésie

    Station récréotouristique Gallix: la station de de Sept-Iles pourra compter sur un tout nouveau chalet récréotouristique dès la saison 2017-18 et disposera d’un nouveau tapis d’embarquement. Il s’agit d’un investissement de 1.5 million de dollars du gouvernement du Québec. Les travaux débuteraient cet hiver.

    Val Neigette:C’est confirmé, l’unique station de la région à offrir du ski de soirée sera en opération pour la saison 2016-17.

    Station Plein Air St-Pacôme: après deux ans de pause de ses opérations, la station s’est vu octroyer une subvention ce printemps, dont la somme devrait servir à remettre la remontée mécanique en route. Les travaux ne semblent toutefois pas encore entamés.

    Parc Régional de Val d’Irène: d’après les dernières informations communiquées par les médias locaux, la MRC a annoncé un plan de restructuration financière afin de rétablir la situation. Les opérations hivernales de la station ne seraient pas en danger, la vente des abonnements est d’ailleurs déjà en cours.

    Mauricie, Centre du Québec et Cantons de l’Est:

    Vallée du Parc:la stationa réalisé quelques travaux d’élargissement et d’amélioration sur la montagne, notamment dans la piste Forillon.

    La Tuque: la station municipale procédera à des réparations sur ses remontées. La remontée ‘’T-Bar’’ verra son pont au sommet remplacé. Les bases en béton des remontées seront réparées. Enfin la station effectuera une réfection de son système électrique.

     Mont Gleason: présentera un chalet réaménagé et enrichi de 1300 pieds carrés sur deux étages qui permettra de répondre aux besoins de sa clientèle. Une expérience client renouvelée sera proposée dans les aires de restaurations ainsi que dans la zone Bar permettant aux skieur(es) et planchistes de découvrir des nouveautés aux menus et un nouveau design agrémenté d’un foyer dans la zone Bar. De plus, une terrasse en bordure de la piste Cascades et jointe au chalet permettra d’offrir un espace extérieur de choix.

    Mont Bellevue: cette petite station augmente sa capacité d’accueil des skieurs en installant une nouvelle remontée quadruple remplaçant du coup la vétuste remontée double de la station. Il s’agit d’un investissement de 1.5 million de dollars.

    Outaouais, Laurentides et Lanaudière:

    Mont Cascades: la station a annoncé sur sa page Facebook un investissement de 2 millions de dollars dont une partie servira à l’amélioration du système d’enneigement.

    Mont Avalanche: la station offrira du ski hors-piste en semaine lorsque la remontée mécanique ne sera pas en opération. (Plus de nouvelles sur le monde du hors-piste dans notre article sur les nouveautés du même thème!)

    Ski La Réserve: la station est enfin en mesure d’offrir un tout nouveau secteur de glisse soit la Zone Limite spécialement aménagée pour les skieurs(es) experts(es) seulement. Le nouveau secteur situé à la droite de la piste la Luge présentera trois nouvelles pistes : l’Enragé, L’accès Autorisé et la Silencieuse portant le total des pistes du domaine skiable à 40.

    Ski Garceau: offrira la piste La Route en version élargie dans sa partie du sommet.

    Nouvelle-Angleterre:

    Jay Peak: l’achat des billets au pair est chose du passé. Il semble bien qu’il faudra dorénavant débourser le montant américain du coût du billet journalier.

    Magic Mountain:Investissements dans le système d’enneigement

    Sunday River: Installation d’une nouvelle remontée triple fixe qui remplacera la remontée qui a subi un important bris cet été.

    Stowe: Investissement de 80 millions de dollars, création du « Stowe Adventure center », un centre d’activité familial dont un anneau de glace pour le patin, des programmes pour enfants ainsi qu’un centre d’escalade intérieur.

    Smuggler’s Notch: la station la plus familiale du Vermont investit dans une « Fun Zone » qui offre une gamme d’activité pour les jeunes et la famille. Le Laser-Tag, les courses à obstacles, le mur d’escalade et plusieurs autres activités y sont offertes.

    Burke: l’hôtel a finalement ouvert ses portes ce 1er septembre. Le complexe moderne dispose des commodités familiales recherchées lors d’un voyage au pied des pistes.

    Suicide Six: a remplacé sa remontée numéro 1 par une nouvelle remontée quadruple offrant une remontée plus rapide et confortable pour un investissement de 1.5 million de dollars.

    Outre les nouveautés au Québec et en Nouvelle-Angleterre, ce qui a surtout retenu l’attention de la planète ski est cette importante transaction survenue au cœur de l’été permettant au groupe Vail Resorts de se porter acquéreur du groupe Whistler-Blackomb Holdings. Il sera intéressant de voir comment le plus grand domaine skiable canadien se développera au cours des prochaines années. Une discussion à ce sujet est en cours dans notre forum!

    Bien sûr, plusieurs stations n’ont toujours pas effectué les annonces de leurs nouveautés pour la saison à venir! Nous mettrons cet article à jour graduellement. L’hiver commence dans quelques semaines! D’ici là, profitons de l’automne pour visiter nos stations qui offrent plusieurs activités et nous permettent de patienter en s’amusant en attendant les premiers flocons.

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