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    Burke Mountain sous le soleil blanc, 21 mars 2018

    Sans dire que cette sortie était prévue de longue date, elle était dans nos intentions depuis que notre vaillant directeur du Guide en station a entrepris sa tournée dans les états de la Nouvelle-Angleterre. Ayant déjà skié à Burke, j’ai hérité du mandat informel de guider Jacques dans cette station au profil plutôt particulier!

    À notre arrivée vers 9h30, le chalet est presque vide. Normal, on est en semaine, après tous les congés majeurs! On se dit donc que les pistes seront en bon état. Après avoir emprunté le Sherburne Express, nous voilà assis dans le Mid-Burke Express, en direction du sommet. Le petit écriteau « Ce télésiège ne dessert pas de terrain débutant » me fait sourire doucement: je sais à quoi m’attendre!

    Nous allons quadriller la montagne d’ouest en est, en commençant par la Upper (puis Lower) Willoughby. Tel qu’anticipé, la neige mord sous les skis et le damage est parfait, le faible achalandage nous donne tout l’espace possible et nous savons que les conditions ne changeront pas au fil de la journée!

    La météo, prétendument ensoleillée, est demeurée résolument blanche: le ciel voilé nous aura donné un décor plutôt grisounet toute la journée, malgré les faibles éclaircies. Après avoir parcouru plus de la moitié de la montagne, je laisse Jacques découvrir la Deer Run pendant que je m’élance dans le sous-bois Sasquatch, suivi du Dixiland. Le fond n’est pas mince, mais les passages et virages plus fréquentés montrent des bouts de souches et de roc. Le scénario est identique du côté de la Jungle, dont la dernière « marche » avant la sortie vers le reste du domaine skiable demande plusieurs virages soigneusement calculés. Mieux valait se concentrer sur les pistes damées, qui sont une valeur sure à Burke!

    Même si les dernières chutes de neige ont permis à la station de récupérer ses sous-bois, on se doute bien que le couvert neigeux n’est pas à son maximum pour la saison. Ceci étant dit, l’hiver a ignoré l’équinoxe et on a eu droit à une neige aucunement transformée tout au long de la journée. Les pistes bénéficiant de neige fabriquée offrent une glisse très uniforme mais celles laissées au naturel n’ont rien de honteux: le East Bowl avec ses petits virages sinueux était tout aussi agréable à descendre que la Carriage Road ou le Big Dipper.

    Ce qui est dommage de Burke, c’est qu’on en fait « rapidement » le tour. Le domaine skiable expert est vaste mais les pistes de niveau inférieur se font plutôt rares et très courtes, toutes concentrées dans le secteur du chalet principal. Cette montagne est donc idéale pour les skieurs de l’Académie; ce qui constitue l’autre bémol pour les skieurs touristes: à plusieurs reprises on se fait surprendre par une fusée qui parcourt les pistes et intersections à toute vitesse, hors des tracés de slalom où d’autres groupes s’entrainent. On en devient un peu parano, personne ne veut d’une collision à haute vitesse!

    On a terminé la journée en milieu d’après-midi, voyant que le ciel ne s’éclaircirait pas davantage: le dénivelé étant quand même non négligeable, nos jambes n’étaient pas tristes de déclarer la fin de la partie! Ce fut tout de même une belle occasion pour moi de renouer avec cette station vermontoise!

    Loon Mountain, NH Soleil, beauté et calme – 20 mars 2018

    Loon Mountain est une station très populaire, et il y a souvent beaucoup de skieurs. Mais aujourd’hui, malgré le soleil, des pistes parfaitement damées, et une température très agréable, il y avait peu de skieurs et aucune attente aux chaises, et très peu d’attente à la télécabine. Avec 3 des chaises qui sont débrayables, en 5 heures de ski, j’ai fait beaucoup de descentes. Le fait qu’il n’y ait pas vraiment de plats aide aussi à faire plus de ski.

    La station a un dénivelé de 635 mètres, 61 pistes, et 3 sommets, soit le North Peak, le Loon Peak et le South Peak. Comme je connais la montagne, je pouvais facilement skier un peu partout. Il y a cependant de nombreuses indications pour aider les skieurs qui sont moins familiers avec le plan des pistes. Sur certaines photos, on peut voir de très beaux paysages des différents sommets. De plus, comme il y a beaucoup de longues et parfois assez larges pistes, j’avais souvent l’impression d’être presque seul sur la montagne.

    Les pistes étaient en excellentes conditions avec aucune glace ou endroit avec un manque de neige. Suite au passage du temps et des skieurs, il y a eu quelques endroits avec de la neige durcie, mais pas assez pour affecter les skieurs. On retrouve un très bon choix de pistes de tous les niveaux de difficulté. C’est rare qu’un 20 mars, nous puissions faire du ski d’hiver aussi beau.

    Le premier groupe de photos montre des pistes situées sur le North Peak. On peut aussi voir le chalet situé au bas de la chaise de ce sommet, mais il était fermé aujourd’hui. La dernière photo montre le haut du sommet Loon, où arrive la télécabine.

    Le deuxième groupe de photos montre des pistes situées sur le sommet Loon. Tout près d’où arrive la télécabine, il y a un restaurant offrant une très belle vue de la région. Dans le bas de ce sommet, il y a un très grand nombre de pistes bleues. Une de mes favorites est la piste qui est sous la télécabine.

    Un peu en retrait, il y a le sommet South Peak. Je ne connais pas son dénivelé exact, mais je dirais qu’il est de l’ordre de grandeur de 425 mètres. Pour s’y rendre et en revenir, il faut utiliser une chaise horizontale. La caractéristique des pistes de ce sommet est qu’elles sont larges. Il n’y a pas de pistes vertes, seulement des pistes bleues ou noires. On peut y faire du très beau ski.

    J’aurais aimé skier une autre heure, mais je ne voulais pas revenir au Québec trop tard. Je vous souhaite d’avoir la chance un jour de skier cette très belle station.

    Transporter son matériel en hors-piste: 5 aspects à surveiller pour choisir son sac à dos

    Envie de tenter l’aventure du hors-piste? On vous y encourage! En revanche, pas question de se lancer tête baissée dans la poudreuse. L’activité a beau être grisante — neige profonde et intacte, panoramas impressionnants, sous-bois sauvages… — elle nécessite un certain équipement pour être sécuritaire. Il vous faudra d’abord une pelle, une sonde, un DVA… et un sac à dos pour transporter tout ça! Pour trouver le parfait modèle pour vos sorties hors-piste, voici 5 aspects à tenir en compte!

    1. Taille

    La première chose à se demander est quelle sera la durée de votre expédition. Cette information, ainsi que votre destination, influenceront directement la quantité de matériel qu’il vous faudra transporter et, du même coup, la taille de votre sac. Pour ceux qui aiment skier léger, ne partent que quelques heures ou qui sont assez chanceux pour essayer l’héliski, un petit sac de 10-20 L (litres) conviendra parfaitement. Pour les excursions d’une journée un peu plus intense, un sac de 20 L à 35 L sera plus approprié. Cette taille vous permettra de transporter votre matériel de base, ainsi qu’une tasse isotherme, quelques collations et des vêtements de rechange.  Si vous avez l’intention de faire un séjour de hors-piste un peu plus intensif, n’hésitez pas choisir plus grand : 35 L à 55 L, ou même 60 L à 70 L si vous devez transporter votre tente et nécessaire de cuisine.

    2. Format

    Le format du sac, ou plutôt la disposition de ses sangles extérieures dictera la manière dont vous transporterez vos skis ou votre planche. Les amateurs de snowboard peuvent choisir un sac leur permettant d’installer la planche à l’horizontale ou à la verticale. Les skieurs, eux, disposent d’une option supplémentaire où les sangles situées sur les côtés du sac permettent d’installer les skis en A. Mieux vaut choisir un sac polyvalent permettant plusieurs options, mais tout est une question de préférence.  Essayez différentes options et voyez ce qui vous convient le mieux!

    3. Ajustement

    En dessinant de nouvelles traces dans la neige immaculée, la dernière chose dont vous avez envie de vous soucier, c’est de votre sac à dos. Il est donc primordial que celui-ci soit confortable. Est-ce que la longueur du sac gêne vos mouvements? Est-ce que les sangles de poitrine et la ceinture sont confortables? Y a-t-il des zones de frottement? Un bon sac est doté d’une structure rigide et résistante afin de soutenir le matériel que vous y rangerez. D’ailleurs, gardez en tête que l’ajustement sera différent une fois le sac rempli. N’hésitez surtout pas à l’essayer avec tout votre matériel pour avoir une idée plus précise. Idéalement, le sac devrait être porté près du corps afin que vous ne soyez pas déséquilibré par le poids.

    4. Accès et répartition

    Tout le monde s’accordera pour dire qu’il est particulièrement désagréable de fouiller à l’aveuglette dans son sac à la recherche d’un objet tout au fond. Cela est d’autant plus vrai dans l’éventualité d’une avalanche: pas de temps à perdre à chercher le DVA ou la pelle! Les sacs destinés au ski hors-piste sont souvent conçus avec un compartiment séparé et facilement accessible où ranger le matériel d’avalanche. En outre, votre sac devrait idéalement avoir au moins deux entrées vers le compartiment principal pour faciliter l’accès une fois les skis installés.

    5. Éléments techniques

    Fixations pour piolets d’escalade, porte-casque, sangles de compression… La plupart des sacs à dos destinés au ski hors-piste sont dotés d’une foule d’éléments techniques dont l’utilité varie selon votre usage. Si vous comptez vous aventurer loin dans l’arrière-pays pour une longue période, vous équiper d’un système d’hydratation peut être particulièrement utile. Certains sacs sont d’ailleurs isolés de manière stratégique pour empêcher l’eau de geler. Ces dernières années, les systèmes d’airbag ont grandement gagné en popularité dans l’univers du hors-piste. En cas d’avalanche, ceux-ci se gonflent afin de vous garder le plus près possible de la surface de la neige. Les airbags sont lourds, coûteux et volumineux. Pourtant, s’ils ne garantissent pas complètement votre survie en cas d’accident, ils améliorent grandement vos chances de vous en sortir indemne.  Finalement, certains sacs à dos de hors-piste sont compatibles avec un système Avalung®, un outil en forme de tube qui permet d’extraire de l’air frais depuis le manteau neigeux. Un autre élément technique permettant d’augmenter vos chances de survie en cas d’avalanche.

    Avec tous ces détails à prendre en considération, trouver le parfait sac à dos pour le ski hors-piste n’est pas la tâche la plus aisée. L’important, c’est de penser confort, efficacité et surtout sécurité. On ne le répétera jamais assez : amusez-vous, mais soyez prudent! Bon magasinage!

    Campton Mountain, NH Station très peu connue – 18 mars 2018

    En partant ce matin pour le New Hampshire, je savais que les stationnements des stations importantes seraient bondés à mon arrivée. J’avais donc décidé de skier une station dont j’avais appris l’existence seulement l’automne dernier. C’est au New Hampshire la station avec une chaise dont le billet de ski est le moins cher, soit US 20 $. Autre avantage pour moi, la station ouvre seulement à 11 h, et il était facile pour moi d’y être avant l’ouverture.

    La station a un dénivelé de 95 mètres, avec 3 pistes principales. Elle opère exclusivement sur neige naturelle et 2 pistes sont éclairées pour le ski de soirée. La chaise double est une chaise Städeli 1969 fabriquée en Suisse, dont on fait religieusement l’entretient. Il y a aussi un petit fil-neige pour la pente pour débutants.

    Cette petite station de ski est un des avantages d’être propriétaire d’une maison de Waterville Estates. La station est ouverte au public, mais la très grande majorité des skieurs sont locaux, et composés de parents avec leurs jeunes enfants. Le chalet, et son bar rustique Tail Spin, sont un endroit où les gens viennent pour se rencontrer et pour manger, et pas seulement pour faire du ski. Ce midi, j’ai mangé le spécial du jour, soit un bouilli de ‘ corned beef ’, et il était très bon.

    Les pistes sont entretenues avec une dameuse Bombardier 2000. Comme la station n’ouvre qu’à 11 h, on travaille les pistes le matin.

    Photos montrant la chaise double et la piste principale de la station. Il y avait assez de neige pour skier cette piste, mais on devait quand même regarder où l’on skiait.

    La couverture de neige de la piste 1 était impeccable. C’est une piste parfaite pour les jeunes qui apprennent à skier.

    Le bas de la piste 1 est aussi la piste école et il y a un petit fil-neige qui donne accès à ce secteur.

    La piste 3 est composée d’un pitch d’accès avec un bon angle, puis d’une section étroite, mais facile et damée. Aujourd’hui, la difficulté était qu’il n’y avait pas beaucoup de neige dans le haut du pitch et la prudence était de mise.

    J’ai passé un très agréable 2 h 30 à faire du ski avec aucune ou une attente minime. Ce n’est pas une station qui va attirer les skieurs de l’extérieur, mais pour les familles avec de jeunes enfants, c’est vraiment un bel endroit. C’est aussi un endroit où l’on mange très bien. Pour se rendre, il faut utiliser les informations fournies par la station, car sur la carte de Google, il manque de nombreuses routes essentielles pour se rendre facilement à la station.

    Mont Orford aussi a eu sa dose (71cm en 7jours) – 16 mars 2018

    Suite à deux journées incroyables de ski à Jay peak et Sugarloaf, nous avons décidé de prendre ça un peu plus relaxe et nous rendre non loin du chalet soit au mont Orford. Après avoir aussi touché son lot de précipitation (71 cm lors des 7 derniers jours) cette magnifique montagne est toujours à son mieux lorsqu’elle vient de recevoir une bonne tempête surtout pour bien couvrir ses nombreux magnifiques sous-bois accidentés.

    Arrivé sur le tard à la station suite à une grâce matinée et de nombreuses courbatures ici et là, Orford nous recevait avec son domaine skiable ouvert au grand complet. Dire qu’il y a peine deux semaines, les sous-bois des quatre versants étaient pratiquement tous fermés et sur de la roche. Notre dernière visite remontait au 8 février et les conditions étaient à leurs meilleures à ce moment là et aujourd’hui pour notre retour, Orford était pratiquement au même niveau.

    Nous étions censés skier en mode plus relaxe, mais avec toute cette neige dans les sous-bois, il était difficile de ne pas les attaquer comme nous aimons si bien le faire. Hélas ce soir, je suis encore plus magané et j’ai mal à mon corps de mi-quarantaine.

    Nous nous sommes rendu à presque dix descentes sur le mont Orford ainsi que sur les deux versants du mont Giroux, ce n’était que du sous-bois et des restants de pistes damées pour nous rendre aux remontées mécaniques. C’était de la belle neige fraiche avec des bosses et des bosses et toujours la possibilité de faire de petite ligne de poudreuse en bordure des bois. Si nous pouvions avoir la chance de skier l’hiver au complet dans de telles conditions dans le sud du Québec, cela serait tout simplement incroyable et nous aurions pas besoins de faire des 3-4-5 heures de route pour courir après la poudreuse hivernale dans les régions plus au nord.

    Aujourd’hui, le mont Orford du haut de ses 850 mètres nous offrait 44 pistes et sous-bois avec comme je mentionnais plus haut, 71 centimètres de nouvelle neige dans les 7 derniers jours. La température était de -6 degrés avec un ciel nuageux et quelques averses de neige. Plus la journée avançait et plus le vent était fort! Il y avait de bonnes rafales surtout au sommet du mont Giroux. Quelques pistes dont la Magnum (versant Giroux Nord) et la Maxi (Versant Orford) étaient très ventées et glacées, car la neige fut balayée par les vents. Dans les sous-bois, il fallait être vigilant dans les endroits inclinés, car certains obstacles naturels étaient à découvert et glacés par endroits.

    En conclusion, le mont Orford était de retour à 100% en mode hivernale, et ce à notre plus grand plaisir! L’hiver n’avait pas dit son dernier mot et vous devez en profiter, car celle-ci achève. Nous n’avons pas été gâtés depuis la mi-février et selon les sites de météo, il reste un peu plus d’une semaine de conditions de ski d’hiver car par la suite, le printemps s’installera pour de bon dans le sud du Québec. Alors plus d’excuse et re-sorter vos skis!

    Massif du sud, Un jeudi grand cru, 15 mars 2018

    Photo Jacques Boissinot

    Le Massif du sud se compare à un vignoble situé dans un réputé terroir viticole. Et jeudi, les amateurs de grands crus ont dégusté jusqu’à plus soif sa cuvée spéciale «Tempête de mars». Contrairement au vin, ce n’est pas à petites gorgées que les skieurs ont avalé la neige, mais à grandes lampées.

    Depuis mardi, il est tombé quelque 80 centimètres sur le Massif qui, disons-le, offre déjà un produit d’appellation d’origine contrôlée. Avec autant de neige, dévaler les sous-bois parmi les plus beaux du Québec équivalait à sortir de la cave une bouteille d’un millésime exceptionnel.

    Craignant la foule, les premiers maniaques dans la file d’attente du télésiège sont arrivés plus d’une demi-heure avant l’ouverture pour profiter des «first tracks». La neige profonde était garantie puisque la station n’était pas en activité mercredi en raison des fermetures de routes. Finalement, le peu d’achalandage, malgré les conditions d’exception, a permis de tracer jusqu’en après-midi. Aucune file de la journée.

    Mais parfois trop, c’est comme pas assez, ai-je constaté. Avec autant de neige, qui tombait toujours au moment de mon départ, il fallait attaquer des pentes suffisamment abruptes pour éviter d’être freiné par l’or blanc, qui atteignait par moment la mi-cuisse. Heureusement, les sous-bois du Massif sont réputés pour leur verticale.

    L’avantage d’une journée comme celle de jeudi est qu’il est possible de pousser la machine à fond et s’offrir quelques folies. Comme la vie fait parfois bien les choses, j’ai justement croisé quelques fous. Les amis de Zone.ski, Jacques et Alexandre, m’ont présenté deux des trois frères Maheu, bien connus à la station, dont Frédérik, responsable du marketing.

    Entre deux sauts vertigineux (pas moi, mais eux) et trois descentes vitesse grand V, les frérots et leurs copains participaient au tournage maison d’une vidéo promotionnelle pour le Massif du sud. Quelques descentes en gang rappellent à quel point le ski est un plaisir qui se partage.

    Et tant qu’à poursuivre dans la folie, mon ami Jacques Boissinot, photographe de métier, m’a mis en «vedette» pour ce reportage. Un peu vaniteux, j’ai accepté (la tache orange). Le fait de les revoir me convainc que j’ai vraiment vécu cette journée. Je me pince encore, croyez-moi.

    Parce que de mon propre avis, comme celui de plusieurs rencontrés, le 15 mars au Massif du sud restera comme l’une des plus belles journées de poudreuse au Québec cette semaine, peut-être la plus enneigée de la station en 2018.

    On le répète, mais chaque bordée importante arrive comme un baume sur une saison en dents de scie. Alexandre me racontait que le Massif a vécu des moments météo difficiles depuis la fin janvier. La neige fraîche garantie encore plusieurs journées de glisse de qualité à venir.

    Et comme le ski sans l’après-ski ce n’est pas du ski, nous nous sommes dirigés au bar du chalet pour y déguster une bière. «Le vin, c’est bon pour faire des métaphores», me dis-je. Dehors, les flocons s’accumulaient toujours. À la neige, au ski, Cheers!

    Mont Sutton, le jour de la skinusite: 14 mars 2018

    La journée a commencé sous le signe de l’incertitude. Après avoir pelleté 10cm de neige plus-mouillante-que-collante, on a pris la direction de Sutton, avec l’espoir que la différence de température ville-montagne soit suffisante pour préserver les 44cm annoncés par la station dès l’aurore. À notre arrivée (tardive) sur place, nous voilà en plein questionnement: les gens quittent! Les voitures laissent place à des espaces libres dans les premiers stationnements, la cafétéria se remplit… est-ce qu’on a manqué notre coup? Est-ce que c’est déjà fini?

    Après avoir scruté les visages des skieurs qui arrivaient au pied des pentes, en direction du télésiège II, on s’est dit qu’on avait peut-être encore des chances. Dans la transition en diagonale vers le IV, on a bien entendu les YAHOO en écho entre les arbres: ouf! Il en reste encore… ils nous en ont laissé! C’est donc majoritairement dans les secteurs IV et VII (mention spéciale au bas de la Bou-Bou et à l’Escapade!) qu’on a passé notre temps, pour ensuite aller terminer la journée dans une enfilade Séduction – Sous-bois IV – Crocodile – Extase.

    Et la dernière piste, d’entre toutes, méritait son nom extatique aujourd’hui! De la neige à profusion, moins de vent que sur le reste de la montagne, et encore des traces à faire devant le patrouilleur qui fermait, patiemment, à supporter nos cris de joie et nos rires incrédules. À en juger des sourires croisés ici et là à travers la montagne, plusieurs skieurs ont profité d’une skinusite aujourd’hui! Espérons qu’ils se remettront vite sur pied… ou pas!

    p.s. Il reste tout plein de neige… pendant la journée, environ 15cm supplémentaires sont tombés. Le fond est loin, c’est les plus belles conditions de la saison à Sutton, profitez-en!

    L’hydratation en ski: le porteur d’eau gelée

    Photo Hydraflask

    Trop occupé à skier, on oublie souvent qu’on se déshydrate aussi rapidement l’hiver que l’été. Sur les pistes, boire de l’eau permet de conserver son efficacité et de récupérer plus rapidement, un avantage intéressant pour ceux qui comptent skier plusieurs journées d’affilée. Pourtant, quand il fait froid, rester bien hydraté n’est pas toujours évident… surtout si votre précieux liquide s’est transformé en glace !

    Comment éviter que votre eau ne gèle ?

    Il n’existe pas de solution miracle pour éviter à l’eau de geler quand les températures chutent sous zéro, mais voici quelques petits trucs pour essayer de retarder ce moment :

    1. Buvez souvent : Voilà un bon truc pour vous garder hydraté tout au long de votre sortie de ski ! D’autant plus que boire assez fréquemment permettra à l’eau de bouger à l’intérieur de la bouteille. Ce mouvement aidera à retarder le moment où votre liquide commencera à geler.

    2. Utilisez de l’eau tiède : Avant de partir pour la journée, remplissez votre bouteille d’eau tiède ou chaude. Une fois lancée sur les pistes, elle finira éventuellement par refroidir, mais le moment où elle commencera à se figer sera considérablement retardé.

    3. Profitez de votre chaleur corporelle : Peu importe quel système vous utilisez pour transporter votre eau, tentez de le garder le plus près possible de votre corps. Si vous avez un petit sac, vous pouvez même le mettre sous votre manteau pour tenter de déjouer les températures les plus glaciales.

    4. Pensez isolation : Équipez-vous d’une bouteille isotherme ou d’un sac d’hydratation isolé.

    Quel système d’hydratation choisir ?

    1. Le sac d’hydratation

    C’est une option très populaire et particulièrement pratique pour les aventures en hors-piste. Il existe plusieurs types de sacs d’hydratation de tailles variables. Les plus grands modèles offrent une plus grande polyvalence, car ils possèdent souvent les mêmes détails techniques qu’un sac à dos régulier, en plus d’être équipés d’un dispositif pour vous garder hydraté. Certains modèles, comme le CamelBak Phantom LR, sont conçus spécifiquement pour les sports de glisse et sont dotés, entre autres, de ganses pour suspendre votre planche et votre casque. Il est également possible d’acheter simplement un réservoir à eau et un tube, si vous possédez déjà un sac à dos compatible.

    Par temps froid, il est important de souffler un coup dans le tube après chaque gorgée. Cela permet de faire sortir les gouttelettes d’eau s’accumulant des espaces plus étroits comme le bec et qui seront les premiers à geler, rendant le système inutilisable.

    Si vous cherchez à vous procurer un sac d’hydratation et que vous comptez l’utiliser régulièrement lors de sorties de ski, vous pouvez opter pour un sac et un tube isolé ! Certaines marques, comme Platypus par exemple, proposent ainsi des accessoires spécifiques afin d’isoler votre système d’hydratation.

    2. La bouteille isotherme

    Il s’agit de la fameuse bouteille Thermos. Elles sont habituellementconstituées d’une paroi double afin que leur contenu intérieur n’entre pas en contact direct avec l’extérieur. Cela permet de conserver les liquides le plus près de leur température initiale le plus longtemps possible. Ainsi, l’eau froide restera froide plus longtemps et l’eau chaude prendra bien plus de temps avant de tiédir.

    La bouteille isotherme est une très bonne option pour transporter du liquide quand le mercure est sous zéro. Elle est surtout la meilleure compagne des amateurs de thé ou de ceux qui ont besoin de leur dose de café, même en haut de la montagne.

    3. La bouteille d’eau régulière

    Si vous cherchez une option un peu plus abordable, il est toujours possible d’emporter une bouteille d’eau régulière avec vous. Assurez-vous cependant de ne pas la remplir au complet, si jamais l’eau venait à geler, la bouteille pourrait se fissurer, voire éclater. Pour éviter que cela, des marques comme Nalgene proposent des bouteilles incroyablement résistantes même confrontées à un froid polaire.

    Un dernier petit truc ? Il paraît qu’ajouter l’équivalent d’un bouchon de vodka au contenu de votre bouteille pourrait aider à retarder le moment où l’eau gèle… À vous de voir si l’astuce fonctionne ou pas! Mais ne perdez pas de vue que l’alcool provoque le contraire de l’effet souhaité de l’eau: il déshydrate!

    Alta, Utah: Sa Majesté l’authentique!

    Notre voyage de ski au Utah tire à sa fin. Nous avons joué fort et joyeusement à Solitude, Snowbird et Alta. C’est là que nous passons notre dernière journée de ski. Nous sommes venus à cette dernière à deux reprises durant notre séjour. On en reprendrait volontiers, mais deux facteurs nous en empêchent: la fin du voyage et nos genoux en compote!

    Ce matin au lever, le mercure marque 6 degrés Celsius en ville. Les prévisions sont au chaud même à Alta. Dès 10:00, il fait 5 degrés à la base. Ski de printemps en vue? En après-midi, c’est en effet ce que nous réserve la moitié inférieure de la montagne. Les bosses (à perte de vue, je le jure!) que nous skions sont tendres, sans toutefois être constitués de neige mouillée.

    Quelques mots au sujet de Salt Lake City: La capitale des Mormons est une ville très américaine avec ses autos-reines, ses rues à sens unique à six voies, ses très nombreux restaurants de type restauration rapide, ses sans-abris ivres et son centre des congrès. La ville est relativement peu attrayante. N’eut été du ski et des Mormons, on en parlerait très peu. Pour le night life, faudra repasser! Cependant, pour des skieurs comme MJ et moi, la proximité des stations de ski (à seulement 35 minutes d’auto) et la facilité de déplacement à pied en ville sont des atouts. Il y a quelques bonnes adresses culturelles et culinaires, mais on n’est pas à Whistler ni dans les Alpes Autrichiennes… On vient ici pour le ski. Ou pour Dieu, c’est selon.

    Puisque nous savons déjà ce que nous voulons explorer aujourd’hui, nous ne perdons pas de temps en salutations. Nous voulons éviter les damées devenues fermes (six jours après la tempête et suite à plusieurs cycles de transformation du manteau neigeux) et rapides, mais sans intérêt pour nous. Nous recherchons les descentes qui n’ont jamais reçu la visite d’un BR400. Oh boy, comme nous sommes bien servis! Du terrain vaste (quasiment sans limite), épique et tellement invitant nous attend dans tous les secteurs et dans toutes les directions. Attention: Il faut rigoureusement respecter les limites marquées de la station. “Passer sous la corde” c’est s’exposer dangereusement aux nombreuses avalanches qui ont lieu depuis dimanche. On en voit les traces tout autour de nous… Et nous skions souvent, avec la bénédiction de la patrouille, dans les débris des cônes d’avalanche.

    Alta, bien que plus modeste en superficie et dénivelé que Snowbird (sa voisine, qu’on atteint par une piste au sommet: Sugarloaf Pass) demeure un domaine skiable très grand et plein de défis. Une très grande proportion des pistes est tout simplement sans nom! La carte des pistes montre des pistes numérotées, mais le terrain accessible est si grand qu’on peut descendre pratiquement partout. Pourvu qu’on en ait le guts! Alta est un lieu quelque peu mythique: télémark, simplicité, terrain difficile, neige naturelle et abondante. Authentique, elle est! Le temps s’écoule lentement ici. D’ailleurs, quelqu’un devrait dire au lifty barbu de la remontée Collins que le patchouli n’est plus in… depuis 1975. J’y repense: il n’était même pas né ce gars-là!

    La base, située à 8 500 pieds, a deux zones: Albion et Wildcat. Le sommet culmine à 10 500 pieds. La base Albion donne accès à un domaine limité et peu élevé, pour les débutants. La remontée Sunnyside permet toutefois d’accéder à une autre, Supreme, qui elle, nous amène au royaume du ski de haute voltige. L’autre base, Wildcat, est celle de prédilection pour un accès direct à toutes les grandes aventures. Notez qu’à Alta tout ce qui est plus difficile qu’intermédiaire est identifié d’un seul losange noir. Cela regroupe à la fois des damées pentues et des couloirs étroits et périlleux (si vous manquez un virage)! Évidemment, il y a des avenues mémorables pour qui est prêt à faire du boot pack et des traversées parfois assez longues. Avec ses 117 pistes répertoriées et ses 2 200 acres, Alta est fort respectable. Les défis sont à la hauteur de tous, du débutant à l’expert trés confirmé. Petit anomalie: la station n’accueille pas les planchistes…

    À cause de l’altitude il y a relativement peu d’arbres, donc de sous-bois. Le terrain est expansif et ouvert. C’est le royaume des bols alpins et des ridges exposés. Les couloirs et autres passages coupe-gorges sont légion. À mi-montagne, on retrouve deux restaurants de type fast food. Ils sont agrémentés de terrasses extérieures.

    Je ne sais plus si c’est elle ou moi, mais il y en a un des deux qui met l’autre au défi aujourd’hui. Malgré notre fatigue croissante après cinq jours d’aventure, MJ et moi continuons à nous pomper les quads dans du terrain sérieux et magnifique. Après 33 ans je croyais bien la connaître, mais MJ m’a impressionné sur ses planches (encore une fois)!

    Demain, nous visiterons le temple Mormon et le centre-ville de Salt Lake City. Nous essaierons de masquer notre déception de devoir retourner à la vie normale. D’ailleurs, “normale” ça devrait être la semaine que nous venons de passer; pas celle qui s’en vient…

    Suivez le guide au Mont Avalanche

    Photos Robert Rousseau

    Le skieur en vous a envie de nouveauté? La planchiste que vous êtes veut visiter une station hors des sentiers battus? Vous êtes en quête de découverte dans les Laurentides? Le Mont Avalanche sera tout désigné! Située à St-Adolphe d’Howard dans la partie ouest des Laurentides, à une douzaine de kilomètres à l’ouest de l’autoroute des Laurentides, cette station gagne à être connue. Prêt pour la visite du domaine skiable?  Suivez le guide qui vous emmène visiter ses coups de coeur!

    1) L’horaire d’ouverture garantit de belles conditions! La station faisant relâche du mardi au jeudi en semaine, les conditions de neige naturelle seront des plus invitantes à compter du vendredi. Présentant une offre de 13 pistes sur un dénivelé skiable de 165 mètres, la station peut vous sembler plus modeste vis-à-vis ses consœurs, mais toute comparaison s’arrêtera ici. La qualité du terrain n’aura d’égal que le plaisir que vous éprouverez en arpentant les sous-bois variés aux parcours authentiques ainsi qu’à la piste centrale bien accidentée vous laissant pratiquer un style libre bien à vous. Enfin, les pistes damées bien entretenues permettront tant aux débutants qu’aux plus expérimentés d’alterner le court et long rayon selon vos goûts du moment.

    2) Les pistes la Bordée ainsi que la Coulée bordent l’ensemble du domaine skiable au deux extrémités de la station. Ceinturant la station, ces deux pistes seront idéales pour une balade familiale, pour une douce promenade ou encore pour l’apprentissage des sports de glisses. Ces deux descentes vous permettront de jeter un coup d’œil tant du côté cour que du côté forêt! De plus, vous serez séduit par la beauté des paysages. Les possibilités de photos seront nombreuses afin de capturer un souvenir qui vous rappellera votre visite en ces lieux. La piste Douce offrira une agréable variante de la piste la Coulée. Celle-ci offrira une descente parallèle à la Coulée.

    3) Pour plus d’intensité, les pistes de calibre intermédiaire le Pic et l’Intrépide permettront aux skieurs et planchistes de faire des descentes sportives en bénéficiant de pentes asymétriques modérées. Le haut de la piste Intrépide se décline en une pente serrée en angle, tandis que la finale dans la piste le Pic offrira une pente constante invitant à une accélération. Sa voisine, la piste Canon bas présentera une pente similaire sur un parcours plus étroit. Enfin, la piste Avalanche, parcours emblématique de la station permettra au plus expérimentés de s’adonner à une descente rapide où les dénivellations surprises ne seront pas à prendre à la légère, tout particulièrement sur la seconde moitié du parcours où la haute vitesse vous propulsera dans les airs subitement ! La concentration sera de mise.

    4) Les sous-bois accidentés vous offriront beaucoup de plaisir tout en pratiquant vos habiletés. Le Sentier des Toutous de calibre intermédiaire aura tous les attributs d’un sous-bois de qualité. Véritable piège à neige, la variété de combinaison permettra à tous de sillonner à travers la forêt dans un rythme soutenu. Quant aux Sous-Bois A et B, ils présenteront une multitude de facette allant de passages serrés dans un secteur de conifères, de terrain pentu bien accidenté tout en étant relié par un secteur ressemblant à une clairière en plein cœur de l’endroit. Le plaisir sera assuré et l’envie de multiplier les descentes dans ce coin sera addictif, tout particulièrement lors des journées de poudreuse !  Enfin, les amateurs de terrains accidentés laissé à l’état naturel trouveront leur compte dans la piste Canon. Situé au centre du domaine skiable à proximité de la remontée, la piste Canon se prendra telle un escalier géant où les saut et manœuvres d’adresses entre bosses et rochers se succéderont à un rythme soutenu. Amateur de sauts et de style libre : l’endroit sera tout désigné pour exprimer vos habiletés !

    5) Ailleurs en station, il y a de quoi plaire à toutes les clientèles: le parc à neige est aménagé au bas de la piste Intrépide; un tapis magique permettra aux apprentis planchistes et skieurs de développer leurs habiletés sur un terrain bien aménagé attenant au chalet fraîchement rénové et offrant les commodités de repas, d’équipement tout en bénéficiant d’un espace afin de se préparer pour la sortie de glisse. De plus, la station offre un sentier d’ascension en forêt pour la randonnée alpine et la raquette, ainsi qu’un sentier de fatbike pour ceux qui voudraient compléter leur expérience de ski par une autre activité.

    Le Mont Avalanche est ce genre de station où vous aimerez revenir pour le plaisir de skier dans un endroit authentique. Sise à une altitude à la base de 400 mètres, l’endroit est favorisé par les accumulations de neige par rapport à ses voisines plus au sud. La poudreuse surprise sera souvent au menu! Fuyez les foules… et découvrez cette station qui mérite votre attention!

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