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    Le Mont-Bellevue, une montagne de plaisir ! – 6 janvier 2018

    Une montagne de plaisir pour la famille !

    Suite à une tempête dans la région et la fermeture totale ou partielle de différentes stations hier et aujourd’hui en raison des vents violents de 80 à 100 km/h au sommet, j’ai décidé d’aller visiter un centre de ski directement au cœur de la ville de Sherbrooke; le Mont-Bellevue. Bonnes conditions quand même pour découvrir cette station gérée par la ville et utiliser son nouveau télésiège quadruple qui remplace le double.

    Aujourd’hui, les cours de glisse sont annulés et déplacés à cause du froid et du vent… J’ai bien apprécié la communication de la station (RPMB – Regroupement du parc du Mont-Bellevue) tant au téléphone que sur les réseaux sociaux afin de nous , donner les dernières informations concernant l’ouverture, les services et les conditions de la station. Dans ce contexte, 4 pistes sur les 10 étaient ouvertes. La montagne, ayant un dénivelé de 80 mètres, offre aussi du ski de soirée avec les 10 pistes éclairées incluant les glissades.

    À l’ouverture, seul le télésiège quadruple était en fonction. Le téléski n’était pas opérationnel. Vers l’heure du dîner, le tapis remonte-pente qui dessert la pente-école et le bas de la piste 1 a été mis en fonction. Comme un peu partout au Québec, nous avions une température autour de -25C, mais bien habillé aucun problème ! Comme de raison, les rafales étaient plus importantes vers le sommet et nous rendaient un peu inconfortable, mais sans plus. Pas beaucoup d’achalandage sur les pistes aujourd’hui; quelques jeunes, une famille et des habitués de la station.

    Les pistes, toutes bien damées avaient une surface ferme, mais très intéressante pour s’élancer un peu sur les carres. De la poudreuse en bordure de piste ou dans les traverses nous a permis de skier une autre surface !

    Nous avons skié à plusieurs reprises l’ensemble des pistes ouvertes en ayant une préférence pour la piste 4, celle où l’on retrouve le parc de planche à neige. Impossible de manquer le nouveau télésiège fixe à notre arrivée. Ce télésiège quadruple a été installé depuis un an. Efficace et confortable, il nous permet de rejoindre le sommet rapidement.

    Le chalet multifonctionnel nous offre l’ensemble des services comme la billetterie, la restauration, la location, l’école de glisse, la boutique et les casiers.

    Il ne faut pas passer sous silence les offres promotionnelles de la station comme les soirées de l’ours polaire tous les vendredis soir où les coûts sont minimes soit de 5$ à 7$ pour la soirée de 17h à 22h. Les mercredis soir l’admission est gratuite pour les dames et les samedis soir, c’est au tour des hommes de skier gratuitement !

    Le Mont-Bellevue est vraiment une station familiale où tous peuvent s’amuser à l’extérieur. Outre le ski alpin et les glissades sur tubes, il est possible de faire du ski de fond, de la raquette, du vélo sur neige, du patin sur un anneau de glace et de la marche dans les nombreux kilomètres de sentiers. Il est aussi possible de louer de l’équipement pour l’un ou l’autre de ces sports à la boutique de location. Une station complète et une montagne de plaisir pour toute la famille !

    Val-d’Irène: les routes ferment, que la fête commence! – 5 janvier 2018

    Nous cherchions un endroit spécial pour terminer notre tournée de la Gaspésie. Val d’Irène était l’endroit parfait, surtout avec les alertes météo et autres annonces relatives aux futures chutes de neige. C’est donc avec beaucoup d’excitation que nous avons décidé de venir prendre de l’hébergement au pied des pistes, histoire de regarder la neige tomber avant de la skier!

    La montagne hier, avant la tempête !

    Le scénario s’est passé exactement comme prévu… Ce matin, à notre réveil, l’expédition a été d’aller chercher les skis pris dans l’auto en majorité ensevelie en plein milieu du stationnement de la station. Le Directeur Général, Germain Barrette, avais débuté son quart de travail à 5h00 du matin, avec pour objectif de damer quelque pistes de la station.

    Chose rapidement oubliée avec le vent, c’était simplement impossible. Donc, imaginez: la montagne n’était pas damée du tout!

    Nous étions donc comme des enfants, à 7h00 du matin, dans le stationnement à tenter de calculer la hauteur de neige tombée. Presque impossible à dire à cause du vent! Le télésiège lui, allait rester fermé à cause des vents. Le t-bar allait rouler pour permettre aux gens de s’amuser.

    Nous avons donc rejoint la patrouille à 8h45, histoire de ne rien manquer de cette formidable journée. Le vent était si fort parfois qu’il était difficile de marcher au pied de la montagne.

    C’est là que nous apprenons la nouvelle: les routes pour monter à la station sont aussi fermées! Nous sommes retenus à Val d’Irène, dans une montagne pleine de poudreuse: que la fête commence !

    Germain est prêt !

    L’ambiance s’est rapidement installée, la tempête avait laissé déjà plus de 40cm. À certains endroit, nous avions 25cm sous les pieds, à d’autres, le vent en avait poussé plus de 50!

    Geneviève
    Christophe

    D’ailleurs, en parlant du vent, il avait compacté la neige à certaines places, créant des lames de neige. La température elle, était à -7°C, donc confortable.

    Notre première descente s’est faite dans la 5 (la Ouf!), une piste de calibre intermédiaire, qui était bien entendu vierge d’un bord à l’autre…

    Ensuite, nous avons choisi comme deuxième descente le sous-bois La Matapédienne.

    Aucune trace. Aucune attente nulle part !

    Comme troisième descente, nous avons été dans un autre sous-bois, qui nous faisait penser un peu plus à la Katimavik, la 27. Plus de pitch et encore plus de neige, un vrai délice !

    Histoire de continuer à tracer la montagne, nous sommes allés dans la 23, puis dans la 8 … Il y avait des traces à faire toute la journée !

    À un moment, vers 10h30 du matin, la montagne semblait avoir été envahie d’un peu plus de skieurs. Je me suis demandé si les routes avaient commencé à ré-ouvrir ! On m’a répondu que non, mais les gens étaient venus en motoneige pour pouvoir skier…

    Le midi à la cafétéria, c’était un peu plus compliqué car bon nombres d’employés n’avaient pas été en mesure de se rendre le matin à la montagne. Donc, la cafétéria fonctionnait sur un service minimum avec des employés moins habitués. Toute la journée, autant le DG que d’autres employés ont travaillé d’arrache-pied pour nous offrir une montagne ouverte…

    Ma fille qui a eu le droit à sa première vraie sortie de poudreuse, à 10 ans, pas facile dans toute cette neige !

    Le Yahou d’Amérique du nord était facile à entendre !

    Comme disait Germain, ça aurait été bien plus facile de fermer! Mais quand on a le ski tatoué sur le coeur, on trouve une façon d’ouvrir et le résultat c’est ça: des sourires, des Yahoo!, des skieurs qui viennent en motoneige, et des gens qui se rappelleront longtemps que le vrai ski passe par Val d’Irène!

    Le Yeti en viste à Val-D’Irène (André Leblanc)

    Demain, la journée devrait être magique ! Le versant Nord n’ayant pas pu ouvrir de la journée, l’autobus sera de sortie dès demain pour le plaisir de tous. Nous serons la.

    Petit Chamonix pour du ski tranquille à Matapédia – 4 janvier 2018

    C’est en rentrant de la baie des Chaleurs pour s’en aller vers Amqui (vallée de la Matapédia) qu’on retrouve sur notre chemin le Petit Chamonix. Cette petite station régionale de la ville de Matapédia offre un dénivelé de 150 mètres de haut ainsi que 12 pistes.

    La station de ski, avant tout municipale a une vocation spéciale auprès de la ville, soit de faire sortir les quelques 700 habitants de l’endroit, autant pour skier que pour venir faire un tour dans le chalet de ski qui sert aussi de centre communautaire.

    L’ambiance y est d’ailleurs très chaleureuse. Un foyer central permet aux visiteurs de se réchauffer, on y trouve également des jeux de société ou encore une table de babyfoot pour agrémenter le tout.

    Après avoir emprunté le t-bar (sur les deux que possède la station), une belle vue sur la ville et son vieux clocher s’ouvre devant nos yeux.

    Le sous-bois (2) offre un bon champ de neige au départ. Naviguer entre les arbres en flottant sur ses skis est un pur délice. Par la suite, ça devient plus abrupte et compliqué.

    Le Pic (9) est la pente la plus abrupte de la station.

    Les Bosses (8) offre un petit couloir sinueux où les arbres recouvrent la piste comme un petit tunnel.

    L’inter 2 (7) offre la meilleure vue sur le village.

    Deux pistes possèdent des modules pour une clientèle assez jeune (avec une forte présence de Snow versus ski).

    Skier au Petit Chamomix se fait dans la tranquillité et dans un esprit familial. À notre visite, il y avait une vingtaine de skieurs et planchistes sur la montagne.

    Les conditions y étaient impeccables, du beau damé recouvert d’une petit neige douce fraîchement tombée. Une température de -12 et un ciel préparant une énorme tempête dans les prochaines heures.

    La fin de semaine, les skieurs de la ville de Carleton peuvent se rendre à la montagne pour 20$ (ski et transport inclus). Vous pouvez aussi patiner et utiliser les glissades sur tubes en après-midi.

    La belle vie quoi…

    Centre de plein air familial de Cabano, 4 janvier 2018

    Le centre de plein air familial de Cabano est situé au Témiscouata à 1.5 km du centre-ville. Vous y retrouverez trois pistes, dont un sous-bois, une piste avec un parc à neige et une grande piste large pour la glisse régulière. Deux pistes sont éclairées pour le ski de soirée le vendredi soir de 18h30 à 21h. Ensuite, la station est ouverte de 12:30 à 16h00 le samedi et dimanche selon l’horaire régulier. Ce centre est une véritable pouponnière à skieurs et planchistes. près de 100 jeunes sont inscrits cette année à l’école de ski. D’ailleurs le remonte pente Poma rend l’accès aux pistes plus faciles pour les jeunes plutôt qu’une remontée de surface de type t-bar.

    La station offre plusieurs activités sur place. Comme 13 km de sentiers de ski de fond et également 15 km de sentier de raquette. Vous pouvez faire la location de skis et raquettes au chalet. À côté des pistes vous avez des glissades sur tube avec remontée mécanique.

    Des cours de groupe ou individuels, sont disponible pour les enfants de 4 ans et plus ainsi que les adultes. Les moniteurs sont certifiés par L’alliance des moniteurs de ski du Canada. 

    Le chalet est de bonne dimension et une grande salle est disponible pour se changer au sous-sol du chalet. Au premier étage, vous avez la billetterie avec Interac au besoin et une cantine. 

    À mon arrivée, des jeunes préparaient les modules et sauts dans le parc. 

    J’ai bien aimé le petit sous-bois de style forêt magique:

    La couverture de neige est super bonne et grâce à la tempête qui débutait lors de ma visite, beaucoup de plaisir à venir pour les passionnés de cette belle région.

    Mont Adstock, grosse poudreuse, 5 janvier 2018

    Depuis hier il a neigé beaucoup, et avec toute cette neige que faire?? Il faut aller skier, quoi d’autre!! Destination Mont Adstock, située environ 15 km du centre-ville de Thetford Mines, ses 335 mètres de dénivelé sauront certainement me plaire aujourd’hui.

    Ce matin, je suis parti avec une seule de mes filles. Mon idée est de l’initier au ski hors-piste. Dès notre arrivée, il est facile de remarquer qu’il y a des passionnés de poudreuse. Les supports étant plein de skis larges, ça s’annonce très bien.

    On entre dans le chalet et je reconnais rapidement mon ami François, un vrai passionné de ski. J’ai connu Frank dans mon magasin de jouets/skis préféré, Setlakwe Mode de Thetford où il m’a ajusté mes bottes à plusieurs reprises, et ce, depuis quelques années maintenant. Quoiqu’il en soit, il faut que j’aille faire quelques descentes avec lui et ses amis, eux aussi venus profiter de la bonne couche de neige tombée.

    Il y a un dicton qui dit : il n’y a pas d’amis les jours de poudreuse. Pour ma première descente, père indigne que je suis, j’ai modifié le dicton pour « pas de famille non plus ». Mais rassurez-vous, elle a 10 ans et n’en est pas à sa première visite ici non plus. J’ai donc laissé ma trace d’en haut jusqu’en bas, dans pas moins de 30 cm de poudreuse très légère.

    Toute la journée se déroula comme suit, un sous-bois, piste non damée, sous-bois et encore des sous-bois et une autre pas damée. 

    Même s’il y avait 13 des 27 pistes ouvertes aujourd’hui, je ne les ai pas toute faites. Les pistes que nous avons surexploitées auront été La Défi, un mur très abrupt qui mène vers le sous-bois La Bénévole. C’était plein, plein de neige douce comme le champagne. Même ma fille a fait la Défi de haut en bas, de la magie.

    Les autres pistes que nous avons beaucoup appréciées sont le haut de la Bourgault, qui mène vers l’Express. Toutes deux avaient été laissées enneigées, même après le dîner, les petites bosses étaient encore bien molles. Du milieu de l’Express, on a accès à un autre sous-bois, La Moniteur, même s’il est un peu court, le plaisir m’envahissait à chaque virage.

    Aujourd’hui, le Mont Adstock était tout simplement exceptionnel, les conditions seront parfaites pour les prochains jours. Allez-y, vous ne serez pas déçu.

    Bon ski à tous les lecteurs de zone.ski

    Les joues rouges à Pin Rouge, 3 janvier 2018

    Alors que les kilomètres menant à la station de Pin Rouge diminuaient dans le tracé du GPS, ma curiosité augmentait: j’allais enfin découvrir cette montagne au fort dénivelé! Il y a quelques années, j’ai écrit une série sur le coût du ski alpin en général. Je m’étais alors amusée à compter le prix, par mètre de dénivelé, pour les stations du Québec. Pin Rouge était la grande gagnante, avec un tarif encore aujourd’hui dérisoire pour 450m de dénivelé: 41,15$, taxes incluses, pour une journée adulte.

    À première vue, la montagne n’est pas impressionnante. La situation du chalet, du stationnement et des unités d’hébergement ne donne pas accès à un point de vue permettant de saisir la taille de la montagne. Ce n’est qu’après avoir atteint le 11e pylône de la remontée (qui en compte 26!) qu’on comprend sa morphologie.

    La vue au sommet est, je dois l’avouer, très belle. La baie des Chaleurs d’un côté, les montagnes gaspésiennes de l’autre… mais on n’est pas là pour le paysage! On a donc commencé par la familiale: à tout seigneur, tout honneur! Les nombreux belvédères et points d’observation permettent aux skieurs débutants de reprendre leur souffle… et il y a de quoi le faire! Pin Rouge fabrique assurément des skieurs aux cuisses de béton, ne serait-ce qu’à cause de la longueur des descentes!

    La température du jour étant « légèrement » plus froide que lors des précédentes sorties de ce voyage, les pelures d’oignon et les pauses fréquentes étaient de mise. J’ai eu une petite pensée pour tous les employés et bénévoles (patrouille, remontée mécanique) qui travaillent dans cette station, peu importe le mercure! C’est donc en alternance en solo, duo et trio que nous avons parcouru la montagne. Les conditions variaient selon la nature des pistes, nous avons donc eu droit à de la neige poudreuse légère autant qu’à une surface très durcie et grattée. Fait à noter, un bris sur la dameuse a forcé la direction à revoir son plan de damage pour la journée, sans quoi nous aurions eu du velours cordé sur toutes les pistes qui auraient dû être travaillées durant la nuit.

    Pendant que mes comparses de glisse se réchauffaient dans l’immense et confortable chalet au pied des pentes, je suis allée explorer le côté nord, proposant uniquement des pistes extrêmes. Le Village m’apparaissait invitant, je l’ai donc dévalé. Une partie de moi a trouvé le tout fort agréable, l’autre partie regrettait quelques centimètres de neige supplémentaires, ou un bon fauchage!

    Pin Rouge a de quoi rendre ses abonnés fiers: une montagne de ce calibre est souvent inaccessible, trop populaire ou trop coûteuse. Exception faite des faux-plats qui servent d’introduction ou de conclusion aux descentes, le défi est présent à chaque courbe et le plaisir de dévaler ces pistes, skis bien aiguisés aux pieds, fera le bonheur des visiteurs tant qu’il y aura de la neige!

    Mont Béchervaise, le joyau de Gaspé – 2 janvier 2018

    J’étais venu il y a près de 10 ans dans cette station régionale. À l’époque, le t-bar tombait souvent en panne, on sentait la station et ses bénévoles à bout de souffle. Les choses ont cependant bien changé depuis, surtout cette année! Le t-bar a été remplacé par un nouveau télésiège flambant neuf…

    De marque Doppelmayr, fabriqué à St-Jérôme dans les Laurentides, cette remontée quadruple est identique à l’Éclipse de Stoneham, nous confie la directrice de la station, Maryse Paquette. Équipé d’un tapis d’embarquement, la remontée est paisible entre les arbres géants qu’on retrouve à la station.

    Sur les 3,6 millions de $ nécessaires à son installation, la communauté du Mont Béchervaise a ramassé en socio-financement la somme de 320 000$. Le renouvellement des infrastructures donne un vent de fraicheur à la station qui, selon sa directrice, a vu augmenter les ventes d’abonnements de saison de près de 50%; ce qui est une très bonne nouvelle pour assurer la survie du centre de ski aidé par la municipalité de Gaspé.

    La montagne est très plaisante à skier. Avec un dénivelé de 280 mètres, comptant 18 pistes, le Mont Béchervaise offre des défis pour tout type de skieur. Vous êtes ici dans une station de ski familiale et régionale, mais elle est loin d’être une petite station!

    Les pistes damées offrent un très beau carving. Il y a moyen de se faire un chemin avec beaucoup de jonction de pistes. Certaines sont larges, d’autre sont faites à l’ancienne, beaucoup plus étroites. Nous avons d’ailleurs pu skier d’anciennes lignes de t-bar.

    Certaines pistes n’étaient pas entièrement damé, il y avait donc moyen de skier de la poudreuse un peu partout.

    Le versant arrière donne accès à une vue impressionnante.

    Et pour les skieurs à la recherche de sensations fortes, ne manquez pas d’essayer le Mur!

    Il est aussi appréciable de se perdre dans les différents sous-bois de la station. Certains sont plus intéressants que d’autres, mais dans notre cas, le 12 a retenu notre attention pour son étendue et l’espace entre les arbres, plus dégagé que d’autres sous-bois de la station.

    De plus, longeant une piste damée et rappelant un peu un escalier, ce sous-bois semble idéal pour se familiariser avec la navigation entre les bosses et les arbres.

    Le sous-bois 20 quant à lui offrait une configuration plus conventionnelle avec des arbres beaucoup plus rapprochés.

    Le Mont Béchervaise surprend par sa grandeur et par ses possibilités de descentes. C’est quelque chose qui est presque impossible à remarquer en arrivant près la montagne. Visiter cette station donne l’occasion de se promener d’une piste à l’autre et de profiter du charme de l’endroit, qui est grandement sous-estimé!

    L’insoutenable légèreté de la neige du Mont Miller, 31 décembre 2017

    Difficile de ne pas tomber dans les plus grands clichés lorsqu’on skie en haletant, la bouche ouverte, en reprenant notre souffle entre deux YAHOO! Les comparaisons alimentaires, substantielles et sous-ceinturières se font nombreuses au pays de la poudreuse. Le plus grand drame du skieur survient lorsque la lourdeur de ses jambes l’empêche de profiter pleinement de la légèreté de la neige!

    Il s’agit de ma toute première visite hivernale au Mont Miller. J’ai déjà visité Murdochville en été mais je ne pouvais alors qu’imaginer (en me fiant aux récits épiques dont tout le monde me gratifiait) le plaisir d’y skier. C’était enfin le moment pour moi d’y goûter!

    Au moment d’écrire ces lignes, juste avant la tombée de la nuit, la montagne est invisible à quiconque en est éloigné de plus de 400 mètres. L’effet lac saupoudre généreusement les environs d’une neige si légère qu’il n’y a qu’à souffler dessus pour la faire tomber d’un sapin ou pour déneiger la voiture. De mémoire, je dois remonter à mes dernières incursions dans l’ouest américain ou à la saison mémorable de 2007-2008 pour retrouver cette qualité de neige et le plaisir de dévaler des pistes sans se soucier de tomber sur une plaque durcie ou une bosse sournoise.

    Plus tôt dans la journée, le flocon était moins dense et la montagne était visible dans toute sa splendeur. Les descentes se faisaient au gré des bosses et des pentes. On a parcouru environ les deux tiers de la montagne. Étant accompagnés de Miss Jujube en ski, on a évité les secteurs qui demandaient une remontée à pieds ou les faux plats, histoire d’épargner ses jambes: mieux valait lui permettre de développer son habileté dans la poudreuse que de la crever à patiner d’un endroit à l’autre!

    Si je me fie au tracé de ma montre GPS, nos spatules ont flotté allègrement du nord au sud de la montagne. Ma piste préférée fut la Commotion (non, Miss Jujube n’y était pas!), un sous-bois relativement court mais bien à pic, qui rappelle la #6 du Massif du Sud. Je n’ai pas eu le courage de faire la grimpe pour atteindre le 2ème sommet, mes jambons ont commencé à demander grâce après une énième incursion dans le champ ouvert au pied du secteur surplombé par le sous-bois Coriace. Ah, l’insoutenable lourdeur des cuisses!

    Ce n’est que partie remise pour la découverte du reste de la montagne. La neige tombe à plein ciel et les conditions ne peuvent que s’améliorer au cours des prochains jours… ah, petit détail: le vortex polaire n’est pas encore arrivé par ici. Que faites-vous ailleurs qu’à Murdochville?! Bonne année tout le monde 🙂

    Visite de la station cachée CPA Haute Gaspésie, 30 décembre 2017

    Non loin de Ste-Anne des Monts se trouve un petit centre de ski caché à 3km de la route principale 132. Avec un dénivelé de 160m et une douzaine de pistes, cette petite station de ski régionale n’a rien a envier aux plus grands.

    Imaginez le bonheur de vous retrouver dans un endroit où on ne dame en majorité qu’un côté de chaque piste et qu’il est toujours possible de tracer la montagne en début d’après midi pendant un congé de Noël. Ensuite, rajoutez un t-bar double assez rapide et pas d’attente ou à peine pour remonter.

    Le temps s’est arrêté, nous sommes dans un autre monde. La montagne, gérée et opérée en majorité par des bénévoles, serait chose du passée depuis longtemps déjà, ne serait-ce de l’apport de ces gens qui donnent leur temps. Confidence de patrouilleur! C’est en s’impliquant dans leur communauté que les skieurs de la région arrivent à garder leurs joyaux du ski vivants.

    Ici, entre Rimouski et Murdochville, les skieurs ne s’arrêtent que pour du ravitaillement. L’appel des stations à plus haut dénivelé les fait passer leur chemin… dommage, car ils manquent tout le charme des stations plus modestes!

    Le ski y est fantastique, la neige est 100% naturelle, il est difficile de se plaindre de ce côté!
    Ma piste préférée de la journée était la Cobra (6), une piste sinueuse et non damée de haut en bas. Un petit pitch pour se lancer et finir dans un bain de poudreuse, le pied…

    J’ai bien aimé aussi la première descente, la (2), une bleue qui commence en boulevard damé pour terminer dans un grand champ de poudreuse non damé. Youpi!

    Nous avons essayé toutes les pistes disponibles. Il manquait de la neige un peu pour ouvrir le petit secteur à gauche de la station, en passant à côté on pouvait voir encore des branches sortir de la neige.

    La station est ouverte depuis quelques jours seulement et même si les conditions y sont très belles, le fond demeure près des spatules à certains endroits. La météo prévue pour les prochains jours devrait lancer la saison pour de bon.

    Subitement, le câble du t-bar déraille d’un pylône. Un patrouilleur arrive et monte replacer le câble en moins de 3 minutes. C’est reparti, la vie continue!

    À la fin de la journée de ski, le chalet vous accueille dans un espace confortable, comme à la maison, avec des sofas et un feu de foyer. Que demander de mieux…

    Dans le fond, loin des grands centres, loin de la neige fabriquée et loin des dameuses trop gourmandes, c’est dans « ce loin-là » que se trouve le vrai ski. Merci au CPA de la Haute Gaspésie, et longue vie à votre projet!

    Velours sous les skis à Cap Chat, 30 décembre 2017

    Quand on découvre une station de ski pour la première fois, nos repères habituels restent dans la voiture. On cherche à comparer avec des endroits déjà visités, on remarque le nombre de pistes, les remontées, la disposition du chalet… Pour ma part, j’avais déjà « vu » ces pistes, il y a deux ans, lorsque je suis passée devant alors que je prenais place dans un autobus qui m’emmenait à l’Auberge de Montagne des Chic-Chocs. Je me souviens de ma réflexion: « Hein! Si on a le temps au retour, je veux aller là! » Ce n’est finalement qu’aujourd’hui que j’ai pu skier cette « petite » station, qui offre tout de même 203 mètres de dénivelé.

    À notre arrivée, le stationnement compte à peine une vingtaine de voitures. Le chalet semble se réchauffer tranquillement, tout va au rythme du « ça sera prêt quand ce sera prêt ». Ici, on ne se presse ni stresse pas…

    On prend place dans le t-bar, et j’évalue les pistes de part et d’autre de la remontée. On aura de quoi s’amuser dans la neige fraiche, ça ne fait pas de doute!

    Aujourd’hui, aucune visibilité au loin: l’air est chargé de petits cristaux de neige et malgré le ciel bleu, les Chic-Chocs demeurent invisibles. Qu’à cela ne tienne: on est pas là pour admirer le paysage, mais bien pour skier! La lumière est très belle et les virages s’enchainent facilement sur les pistes damées.

    Les 9 pistes et variantes de descente de la station sont faciles à parcourir. J’ai tendance à skier de manière « méthodique » en partant d’un côté jusqu’à l’autre de la montagne mais mes comparses de glisse se laissent plutôt guider par la neige, répondant aux appels de la poudreuse à tracer.

    Comme l’ouverture de la station est très récente, certains endroits n’ont pas été damés de la saison et le fond est « près » des spatules, ce qui rend la navigation un peu ardue (comprendre: tourner devient accessoire!). Les conditions sont belles dans les sous-bois mais on perd rapidement de la vitesse… Ceci dit, on ne va pas s’en plaindre, c’est une belle manière pour la skieuse junior de se re-familiariser avec le contrôle entre les arbres sans paniquer.

    Notre passage à Cap Chat sera donc gravé dans notre mémoire pour le plaisir de la découverte, la joie de glisser sur de la neige naturelle, l’accueil des habitués de l’endroit et la satisfaction d’avoir skié un petit secret, protégé, couvé, et sous-estimé de l’extérieur: n’allez pas croire que la montagne est petite, juste parce que vos oreilles et vos yeux n’en ont pas entendu parler souvent!

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