Comme j’étais dans le Bas St-Laurent pour la période des fêtes pourquoi pas aller skier et braver le froid. Pour dire vrai aujourd’hui la température était de –14 c alors rien d’extrême pour un temps des fêtes… Mon choix s’est arrêté pour le Mont Biencourt dans le Témiscouata. Cette station compte 13 pentes dont 2 pour débutants, 6 intermédiaires, 5 experts et 4 sous-bois aménagés. Deux remontées de type t-bar s’occupent de nous amener au sommet. Le dénivelé de cette station est de 185 m. Cette station est 100% neige naturelle.
Quand je suis arrivé à la station, il n’y avait que quelques voitures. Probablement dû au froid extrême de la veille. J’ai choisi cette station, car comme il n’y a que deux t-bar les jambes et les pieds restent bien au chaud en gardant le contact avec la neige versus une remontée de type télésiège plus exposée aux grands vents.
Au sous-sol du chalet principal, vous avez la billetterie, école de ski et ateliers ainsi qu’un grand espace pour se préparer pour aller skier, beaucoup de rangement disponible ce qui rend le premier étage libre de tout sac entre les jambes durant les pauses ou le dîner.
Quelques pistes avaient été laissées sur la neige naturelle, mais la majorité avaient été damées à la perfection.
Voici un patrouilleur en planche en plein action dans la piste numéro 3.
La station possède aussi un parc a neige bien aménagé. Voici quelques planchistes en action.
Au fur et à mesure que la journée avançait l’achalandage augmentait, mais toujours sans la moindre attente à la remontée mécanique. Curieusement, les sous-bois ne sont presque pas tracés à mon grand étonnement. regardez par vous mêmes:
On sous-estime souvent l’impact que peut avoir la bonne paire de chaussettes sur nos pieds. Si d’emblée un simple bas ne semble pas particulièrement nécessaire pour pratiquer ses activités favorites, c’est une perception qui commence à changer. Un peu partout, on voit naître des modèles adaptés à diverses activités : course, randonnée… et même ski ! Ceux-ci visent à améliorer autant votre confort que votre performance tout au long de la journée, autant durant la montée que la descente. Avant de vous élancer sur vos skis, voici quelques conseils pour sélectionner chaussette à votre pied.
De quoi a l’air une chaussette de ski ?
Conçues pour protéger les pieds et les jambes à l’intérieur des bottes de ski, les chaussettes de ski sont généralement plus hautes que les modèles réguliers. Elles sont aussi relativement extensibles, conçues pour sécher rapidement et renforcées à certains endroits stratégiques afin d’optimiser le confort de celui qui les porte.
Combien pèse votre chaussette ? :
La grande majorité des bas de ski se déclinent en différentes catégories de poids: ultraléger, léger, moyen, lourd. Plus un modèle est jugé lourd, plus il aura bonne capacité thermique et tiendra vos orteils bien au chaud. En contrepartie, une chaussette plus légère sera plus adaptée aux températures douces.
Si les bas de poids « moyen » sont les plus répandus, de nombreux skieurs apprécient les modèles plus légers afin d’éviter de suer durant l’activité. Les chaussettes jugées « ultralégères », elles, sont plutôt adaptées aux bottes de performance des vétérans du ski.
Il est également important de noter que plus votre bas sera lourd, plus il sera renforcé et doublé. Mis à part les bas ultralégers, la plupart des chaussettes de ski possèdent une zone matelassée sur le tibia. Certains modèles plus lourds en comptent même sous les pieds pour vous assurer un confort accru une fois les bottes de ski enfilées.
Quel matériel choisir :
Doux, chaud, confortable et anti-odeurs, côté bas de ski, le mérinos a vraiment la cote. Avec tous les avantages techniques dont est dotée la fibre, pas surprenant qu’elle soit aussi fréquemment utilisée. Pourtant, il existe aussi plusieurs bas de ski faits de fibres synthétiques : polyester, nylon, acrylique… Les chaussettes constituées de ces matériaux sont souvent plus abordables et un peu plus résistantes sur le long terme.
Enfiler des bas de la bonne taille :
L’ajustement de votre chaussette est crucial. Le moindre pli généré par un bas trop grand peut être catastrophique et entraîner de douloureuses ampoules. Attention à ne pas les prendre trop serrés non plus, pour ne pas couper la circulation sanguine. Pour garder vos pieds confortables et bien au chaud, soyez attentif à la taille indiquée sur l’emballage. Le modèle idéal viendra entourer gentiment votre pied une fois enfilé, sans créer de zones de pression au niveau des orteils.
Vous pourriez aussi être tenté de porter des bas de compression : ceux-ci offrent énormément de support, ce qui peut être apprécié notamment par les skieurs de hors-piste durant les montées. Mieux encore, les bas de compression sont conçus de manière à faciliter la circulation sanguine, ce qui permettra de bien répartir la chaleur, mais aussi de possiblement réduire la fatigue musculaire. Si vous avez tendance à avoir les jambes lourdes après l’ascension, les bas de compression sont définitivement à envisager.
Il est parfois difficile de croire que choisir une paire de chaussettes puisse être aussi technique, mais vous constaterez aussitôt une différence au moment de chausser vos bottes de ski. S’équiper du bon bas est une des meilleures façons de profiter encore plus longtemps de votre activité favorite!
Si vous avez déjà de bonnes chaussettes mais que les froids mordants posent des problèmes à vos orteils… pensez aux semelles chauffantes! Il existe également des chaussettes chauffantes… ZoneSki a mis la main (et le pied!) dedans, on vous en donnera bientôt des nouvelles!
Eh oui… quel bel accueil nous avons reçu à cette montagne située entre la frontière de l’Ontario et de Rouyn-Noranda!
Après environ 2h de route de Val-d’Or, nous sommes arrivés au centre vers 10h30 et déjà plusieurs amateurs étaient sur les pentes. Au premier coup d’œil, on peut remarquer que cette montagne possède de bonnes pentes et de très larges pistes. Il est aussi possible de remarquer le superbe chalet reconstruit suite à l’incendie de 2005. Un chalet avec une fenestration importante et très fonctionnel.
Aujourd’hui, comme les autres stations de la région, Kanasuta nous offre un nombre limité de piste, soit 4 sur 16 et aucun sous-bois. La station n’est pas ouverte encore en soirée et l’ouverture est prévue pour le 5 janvier. Elle propose 4 pistes pour le ski de soirée.
Nous avons donc profité de cette belle base ferme pour se faire plaisir. Lorsque j’ai vu la surface j’ai tout de suite opté pour mes skis de carving. Un bon ski de 66 mm au patin était l’outil idéal aujourd’hui. Kanasuta est une station complète avec de bons défis ! Aujourd’hui, la Boomerang était ouverte dans le bas, mais c’est avant tout la Kanasuta et la Moe’s qui m’ont permis un excellent carving. Quand les skis mordent en virage sur une surface ferme sans aucun dérapage et sans trop appuyer sur le ski extérieur… c’est bon signe ! Au visuel, l’on voyait de belles pistes avec de beaux défis mais que je n’ai malheureusement pas pu essayer puisqu’elles n’étaient pas ouvertes.
Le chalet et les conditions excellentes de mise à carre dans de superbes pistes larges ne sont pas les deux seuls éléments qui ont attiré mon attention. Je me dois de mentionner l’accueil du directeur de la station, M. Vanier, un passionné depuis longtemps de cette montagne et qui a occupé tous les postes de la station. Une personne comme lui, entourée d’une équipe dont chacun des membres a la montagne à cœur, est essentielle au bon fonctionnement. Nous avons longuement discuté de l’histoire et des projets futurs de la station. Ce n’est que le début pour Kanasuta.
Que dire aussi de la magnifique vue que nous avons du haut de cette montagne. Nous y voyons le Mont Chaudron que l’on ne peut vraiment pas manquer. Il est situé de l’autre côté de la frontière Ontarienne qui a comme projet d’en faire une réserve de biodiversité pour être reliée avec le Mont Kanasuta.
Bref, nous avons beaucoup apprécié notre visite peux dire que le mont Kanasuta est une montagne qui mérite vraiment d’être visitée. Félicitation et bonne chance dans vos nouveaux projets !
Nous avons appris aujourd’hui à notre arrivée à la petite station vers 10h que c’était la journée d’ouverture pour Ski Val-d’Or. Pas trop d’achalandage puisqu’une seule une famille y était présente, mais d’autres se sont ajoutées un peu plus tard vers l’heure du dîner.
N’oublions pas qu’il s’agit d’un centre de ski à vocation familiale. Il est situé à 2 km du centre-ville et est tout indiqué afin d’offrir aux familles la possibilité de skier à un prix très abordable. Ce type de centre tient sa raison d’être, en donnant une accessibilité aux plaisirs de la glisse aux jeunes enfants et à tous les débutants peu importe l’âge. Le chalet au pied des pentes offre plusieurs services, dont l’ajustement et la réparation de l’équipement.
Une dame forme un jeune employé tout en étant responsable du centre et est à la fois patrouilleuse en cas de problèmes. Il y a même sur place un moniteur (monsieur Réal Bourassa) qui donne des cours de ski à qui veut bien en avoir.
Ce qu’on remarque en cette première journée, c’est la gentillesse et le sourire de tous les employés. L’on voit nettement qu’ils ont à cœur le bien-être de tous. Mais ce qui m’a marqué le plus c’est la communication qui est omniprésente à chaque remontée. Le préposé en bas de la pente communique constamment avec celui qui est en haut en lui mentionnant combien de personnes montent, et ce à chaque remontée. J’en glissais un mot un monsieur en haut et il me répond que c’est primordial pour eux, car il me donnait comme exemple que quand il y a des classes qui y vont et que les jeunes ne sont pas des habitués, ils veulent être certains que tous se rendent au sommet. Admirable comme précaution avec la clientèle majoritairement très jeune qu’ils ont à cette station.
Un autre employé me racontait comment ils se préparaient pour accueillir les groupes scolaires en préparant tous les équipements en location à l’avance selon les demandes, etc. Un service de qualité !
Les trois pistes faciles qu’offre la station sont ouvertes et damées avec une bonne base et un petit 2 cm de poudreuse par-dessus. Par contre, les sous-bois sont quelque peu à découvert de plusieurs brindilles donc je n’y ai pas été.
Barraute, 48 kilomètres de Val d’Or, -15 degrés avec une légère neige, nous profitons de la période de Noël afin d’aller rendre visite aux stations de ski de la grande région de l’Abitibi. Après ski Val-d’Or en avant-midi nous nous dirigeons vers Mont Vidéo pour l’après-midi et une partie de la soirée puisque celle-ci est ouvert jusqu’à 22h00.
En y arrivant, j’y vois un développement à la base qui est digne des grandes stations touristiques en plein essor. Cette station est une vraie beauté. Tous ces chalets en bois ronds en location ainsi qu’une auberge offrant des dortoirs dans le bas des pentes donnent un coup d’œil vraiment charmant à cette station.
La cafétéria propose un menu très varié à prix très abordable où l’on peut manger soit dans une partie plus « cafétéria » ou dans une autre partie dont l’ambiance est très chaleureuse avec un foyer. Peu importe l’endroit que l’on choisit, il y a une grande fenestration qui donne sur la montagne.
Malgré qu’il n’y avait que 6 pistes sur 20 d’ouvertes, je m’y suis amusé amplement car il y avait plusieurs sous-bois de calibre noir et double-noir d’ouverts avec une très bonne base. J’y ai constaté que ceux-ci sont très prisés par les jeunes ados. Un sous-bois de calibre vert (la forêt enchantée) y était également accessible et de toute beauté avec de multiples toutous qui ornaient pratiquement chaque arbre. Vous me direz que les sous-bois se ressemblent… En effet, mais il est toujours intéressant de découvrir comment se présente la partie la plus difficile !
Aujourd’hui il y avait une journée Père-Noël et ceux qui étaient déguisés avait droit à un billet pour une journée gratuite de leur choix en 2018. Malgré qu’il y avait passablement de gens, la file d’attente à la remontée était pratiquement nulle. Il y avait de la musique dehors à la base avec un feu et un photographe était présent pour les pères-noël. Très belle ambiance.
Certains d’entre nous ont la chance d’avoir plusieurs stations de ski dans leur cour arrière. Il est souvent tentant d’éliminer la route pour fréquenter les centres qui se trouvent près de notre domicile. Vite arrivé le matin, vite de retour à la maison, la proximité a bien sûr certains avantages. Mais qu’en est-il lorsque qu’on décide de s’éloigner un peu, ou même beaucoup de la maison? Que ce soit pour un aller-retour d’une journée ou un voyage prolongé, voici un palmarès des bonnes raisons de s’éloigner de chez soi pour pratiquer notre sport préféré!
1. Faire une tournée des microbrasseries locales
On le sait, la belle province regorge de petits secrets bien gardés lorsqu’on parle de bières artisanales. Souvent un incontournable après une bonne journée de glisse, se retrouver devant une pinte est non seulement une activité sociale et aussi un plaisir de dégustation. Certains produits sont disponibles seulement à l’endroit où ils sont brassés, alors profitez de l’éloignement pour déguster un produit local directement à la source après une journée sur les pentes!
2. Tisser des liens d’amitié
Quoi de mieux qu’un bon road trip pour développer ou renforcer les amitiés? Les heures passées en voiture ou autour d’un bon repas d’après-ski sont une excellente occasion pour développer ses relations, sans compter le plaisir partagé sur les pentes durant la journée. Que ce soit avec vos partenaires de glisse habituels ou avec des gens rencontrés sur place, sortir de sa routine en s’éloignant emmèneront certainement une autre dimension à vos journées en plein air.
3. Tester son nouveau véhicule en visitant une station éloignée
Lorsqu’on prend possession d’un nouveau véhicule, la première chose que l’on veut faire, c’est bien sûr l’essayer! Quoi de mieux que les conditions hivernales pour mettre à l’épreuve votre nouvel achat? Si vous prenez possession de votre véhicule pendant la saison froide, pourquoi ne pas jumeler cela à votre activité préférée et en profiter pour arpenter les routes de la province en direction d’une station éloignée? Baptiser votre nouvel achat et visiter un centre que vous connaissez moins doublera certainement votre plaisir! Parions que votre journée de glisse vous collera un grand sourire au visage….encore plus que d’habitude!
4. Parcourir plusieurs stations d’une même région pour décrocher complètement
On le sait, certaines régions hébergent plusieurs stations situées relativement près les unes des autres. Pourquoi ne pas profiter d’une visite de quelques jours pour faire la tournée de plusieurs centres? Que ce soit dans les Laurentides, la région de Québec ou la Nouvelle-Angleterre (pour ne nommer que celles-là), les possibilités pour vivre une expérience multi-jours sont nombreuses. Sortez de chez vous et décrochez totalement du quotidien!
5. Faire d’un voyage de ski/planche une expérience culturelle
Parcourir les continents pour aller s’éclater sur les pentes d’un autre pays peut être une expérience très enrichissante. Que ce soit en Europe, au Chili, au Japon ou en Nouvelle-Zélande, la planète regorge de domaines skiables intéressants. Pour ceux qui ont la piqure des voyages, ou pour ceux qui voudraient simplement sortir de leur zone de confort, partir pratiquer son sport à l’étranger représente l’expérience totale. Quoi de mieux qu’un “trip de ski” jumelé à une expérience culturelle enrichissante?
6. Profitez de conditions que vous voyez rarement chez vous
Qui n’a pas déjà entendu parler de la légendaire poudreuse champagne des stations de l’ouest? Comme c’est une chose relativement rare dans notre province, sauf pour quelques stations plus choyées que les autres, s’éloigner de chez soi peut être une très bonne occasion de profiter de conditions rarement vues près de chez nous. Gageons que vous vous rappellerez longtemps de ces virages dans la neige vierge et profonde!
7. Participer à l’économie locale
Les stations plus éloignées des grands centres ou celles de taille plus modeste ont souvent moins de visibilité que les grands joueurs de l’industrie. Pourtant, dans leur région respective, elles sont souvent la pièce centrale de l’économie locale. C’est donc dire que cette dernière dépend en bonne partie des skieurs et planchistes qui visitent ces stations. En fréquentant ces stations plus éloignées, nous donnons un coup de pouce à ces écosystèmes économiques parfois fragiles en plus de pratiquer notre sport préféré. C’est ce qu’on appelle faire d’une pierre deux coups, n’est-ce pas?
8. Découvrir le ski autrement
Lorsqu’on fréquente toujours les mêmes stations, les habitudes s’installent. Les descentes se font parfois par automatisme. Un peu comme un trajet en voiture qu’on effectue tous les jours, on sait exactement comment aborder telle ou telle courbe, comment négocier un passage serré, comment lire un terrain complexe, etc. En s’éloignant de chez soi pour skier des stations qu’on fréquente peu souvent ou qu’on visite pour la première fois, on s’ouvre à la possibilité de skier autrement. On peut redécouvrir les sensations de base de la glisse en éveillant ses sens face à un nouveau terrain et de nouveaux défis. En bref, c’est un plaisir renouvelé!
Pour ma première visite au mont Comi, j’ai eu droit à toute une journée de poudreuse profonde. Quelle journée! Dès mon arrivée vers 10h, il était possible de tracer à souhait un peu partout! La base naturelle faisait, selon le test très scientifique du bâton de 135cm, plus d’un mètre en bordure de piste:
En piste, ça donnait ce genre de résultat: poudreuse aux genoux, taille parfois, on en mangeait aussi plein la gueule et on flottait très bien! Une journée qui change radicalement des conditions de neige artificielle, souvent granuleuse que j’ai rencontré depuis le début de la saison au sud du Québec.
Maxime dans le sous-bois II:
Bruno dans le sous-bois Écureuil:
Alex dans le bas du sous-bois Chevreuil:
La poudreuse la plus profonde se retrouvait par contre dans le sous-bois III, large, vaste, à pic où la photo de couverture a été prise vers midi. Voici aussi Maxime en action dans ce sous-bois:
Mêmes les pistes du secteur « Poma » étaient ouvertes. De belles pistes double-losange qui offraient une couverture naturelle parfaite:
Skier ce genre de terrain expert / extrême ouvre l’appétit! Mention plus qu’honorable au cipaille offert au menu ce midi et que dire de cette succulente tarte au sucre, le tout pour un prix plus que raisonnable.
Que dire de la température? Même si le mercure indiquait -15, avec le genre de piste que nous avons skié aujourd’hui, nous n’avons évidemment pas eu froid!
En tout 21 descentes les plus agréables les unes que les autres. Même le terrain damé était excellent: une base de neige naturelle non-croûtée parfaite pour le carving et y aller à fond, même avec mes fat skis:
On m’a souvent parlé du mont Comi. J’ai pu enfin découvrir sous son meilleur angle ce petit bijou de centre de ski de la région du Bas-Saint-Laurent. À bientôt je l’espère bien!
D’emblée, j’avoue que l’article mentionné m’a choqué et nécessitait une réponse de ma part. Pas parce que je m’en fais pour la survie du sport—le télémark vivra pour moi (et pour bien d’autres) tant que je skierai (nous skierons)—, mais plutôt parce que plusieurs des arguments invoqués ne tiennent pas vraiment la route ou sont tendancieux… Voici ce que j’en pense….
Realized by a Norwegian farmer named Sondre Norheim in 1868, killed by Hannes Schneider’s more practical Austrian parallel turn in the 1930s, and then revived by a coterie of American hippies in the ’70s, telemark skiing appears to have expired again.
Les connotations qui se dégagent de l’expression «coterie of American hippies» me semblent réductrices et trop associées à «marginalité», «exclusivité» ou pire encore, «inanité». Le terme «coterie» est aussi synonyme de «secte»; son emploi est injuste et discrédite l’article à mon avis… Quand on campe cette expression dans le cadre d’un article sur la «mort» du télémark, on prophétise (a posteriori) que la fin était déjà programmée—due à la soi-disante nature ésotérique et fermée du sport. Par ailleurs, je ne doute pas qu’à l’époque certains skieurs se soient sentis exclus; la discipline nécessaire à son apprentissage est effectivement exigeante…
A decade or so later, sales have dropped, growth has stalled, there is no new gear of note…
Dans l’article, à plusieurs reprise, les collaborateurs font preuve d’impatience et de grandes attentes envers l’industrie. Mais en réalité, la plupart du temps, ce sont les utilisateurs qui poussent et motivent les entreprises à développer de nouveaux produits… Il me semble donc vain et naïf d’abandonner le sport sous prétexte que l’industrie ne propose pas assez d’innovations… C’est faire fi de notre véritable influence…
Chamonix – LouisSkiing
DaHeel
Digger
JimNicol
LeVieu – MontPlante
De plus, l’article passe sous silence la recherche & développement des dernières années en télémark; il aurait fallu parler des technologies NTN (et sa suite de raffinements), NTN/Tech et Télémark Tech… Il y a là différents axes de développement qui méritent notre attention.
There’s no tele-specific ski manufacturing…
En ce qui a trait à l’absence de skis dédiés au sport, bien… ce n’est pas un problème; ce n’est ni un besoin, ni une nécessité… L’étiquette «telemark» accolée à certains skis alpins dans le passé ne relevait finalement que du marketing. On se satisfait amplement de ce qui est disponible…
…and most tele skiers consider the available gear flawed—heavy, not as practical as AT gear for touring, and prone to breakage, among other complaints.
Cox: The only thing dependable about all that shit is that you will break something.
En ce qui concerne les bris, il est un peu simpliste de les attribuer uniquement aux équipements de télémark, même s’il semble que certains skieurs plus lourds, plus agressifs rencontrent davantage d’avaries… un skieur lourd et agressif ne va certainement pas que briser les fixations de télémark! Certaines d’entre elles s’en tirent très bien en regard de la durabilité (22 Design Axl ou Voile Switchback par exemple). Mais qu’en est-il des fixations de type alpinetouring? Sont-elles indestructibles? Il semble que non… même si elles s’avèrent assez fiables, mécaniquement parlant. Certains skieurs parlent de problèmes de glaçage avec les fix low tech, ou encore de problème d’ajustement des inserts dans les mâchoires de la fixation… ou encore de problème de décrochage impromptu (pre-release)… Certaines fix à plaque aussi s’avèrent aussi moins sûres que l’on croit… (on parle de difficulté à enclencher le mécanisme pour la descente à cause de la glace notamment… ou carrément de problème de solidité et de fiabilité, cf Wildsnow.com).
There was a weird ‘I’m better than you because I’m different’ attitude that went along with the sport, and that definitely turned me off.
Quant à la détestable attitude «I am better than you», elle n’est pas propre au télémark et aux télémarkeurs — je l’ai vue à plusieurs reprises chez certains skieurs alpins; ce caractère, que l’on le retrouve dans plusieurs activités humaines, est attribuable aux caractères immatures, peu importe le contexte… il ne faut pas, par ailleurs, prendre l’enthousiasme sympatique, contagieux et un peu bruyant des télémarkeurs pour une prétention du type «m’as-tu-vu» (même si elle existe aussi)… Nobody cares that you telemark? Nobody cares that you parallel as well…
L’efficacité des uns est souvent l’inefficacité des autres… Ainsi, on a déjà vu un patrouilleur en station passer au télémark en vue d’augmenter son efficience (moins nécessaire d’enlever les skis pour opérer), alors que c’est exactement l’inverse pour le guide de montagne qui désire un équipement plus léger, plus facile à skier en toutes conditions… De toute façon, de quoi est faite cette efficacité dont on parle lorsque l’on s’intéresse au sport? Les cyclistes devraient-ils dorénavant se mettre à la moto? J’exagère un peu, bien sûr…
Marc-Antoine Brissette – JLDauphin
Marc-Antoine Brissette – Devaron
Marc-Antoine Brissette
Pat Teasdale
Rob Roy Means – MemorialDay
Tele Skier – Morgan Miller
En fait, en ce qui a trait à cet article de Hans Ludwig, c’est en partie au niveau de la logique que ça ne passe pas. Va falloir trouver d’autres arguments, plus solides, plus rigoureux, pour me convaincre… Les photos illustrant cet article proviennent de télémarkeurs qui ont énormément de plaisir à skier; ce genre de témoignage est davantage éloquent, en ce qui me concerne.
Arc on! comme dirait ce vieil old schooler connu dans le milieu…
En général, quand les skieurs nord-américains pensent à l’état légendairedu Colorado – qui reçoit, de loin, plus de visites de ski quotidiennes que n’importe quel autre état aux ÉU – c’est souvent aux célèbres stations tout au long de l’autoroute I-70 qu’ils songent. Une heure après avoir quitté la ville de Denver et ses banlieues immenses vers l’ouest, on passe par les sorties pour Winter Park et Loveland. Puis on traverse le Tunnel Eisenhower et tout de suite après se trouvent un après l’autre les centres de ski de Keystone, Arapahoe Basin, Breckenridge, Copper Mountain, Vail, et Beaver Creek. Une heure plus tard, on s’approche du grand complexe d’Aspen: Snowmass, Buttermilk, Ajax, et Aspen Highlands.
Certes, ces stations sont grandes et bien connues ; plusieurs d’entre elles offrent des “ski towns” de haut niveauet il ne faut surtout pas oublier le fameux champagne powder™ du Colorado, puisque la pluie ne tombe jamais à cette altitude pendant la saison de ski. Le seul bémol, et ce n’est pas rien, c’est que des milliers de skieurs et de planchistes du Front Range de Denver profitent des passes de saison très bon marchés de Vail Resorts (Epicpass: Keystone, Breckenridge, Vail, et Beaver Creek) et d’Intrawest (Rocky Mountain Super Pass: Winter Park, Copper, et Steamboat) pour se rendre dans ces stations en masse. Le résultat: le week-end et les jours fériées, les autoroutes aussi bien que les pistes de ski sont souvent saturéesde gens, un peu comme dans les Laurentides, mais pire!
Heureusement qu’il existe un autre Colorado offrant des expériences de ski aussi alléchantes et ce, loin des grandes autoroutes. Il nécessite certainement plus de temps de déplacement et de planification pour y arriver, surtout si on atterrit à Denver, mais ça fait aussi parti de leur attrait. Je parle de Steamboat au nord, Telluride, Purgatory, Wolf Creek, et Silverton dans le coin sud-ouest, et Crested Butte et Monarch dans le centre-sud de l’état. Lors d’une récente visite, j’ai eu l’occasion de passer quelques jours dans ces deux dernières stations – toutes les deux sont impressionnantes pour des raisons tout à fait différentes. En même temps, elles sont parfaites pour ceux qui ont envie de faire plusieurs jours de ski en échappant aux foules de l’I-70!
Monarch Mountain
Située dans la chaîne de montagnes de Sawatch à trois heures de route au sud-ouest de Denver, Monarch Mountain est une station dont les statistiques modestes – 350m de dénivelé (plus ou moins le même que Stoneham), 375 hectares skiables, des télésièges exclusivement fixes – ne racontent pas toute l’histoire. La clientèle, largement locale et familiale, est séduite autant pour ce que la station offre (du terrain varié, des prix abordables, toutes les pistes se terminent devant le chalet de base sympa de style 1970, un grand parking gratuit à deux pas des remontées) que par ce qu’elle n’a pas: les files d’attente, la neige artificielle, l’hébergement sur place (l’hôtel le plus proche, c’est à 10 minutes), aussi bien que l’ambiance « tourisme industriel. » On est là pour faire du ski, rien d’autre! Donc si vous pouvez mettre de côté votre fixation pour les grandes chiffres, Monarch a beaucoup à offrir pour une visite de deux jours.
D’abord, la station reçoit presque neuf mètres de neige annuellement en moyenne et à cette altitude, 3350 mètres, il va sans dire que la préservation de la poudreuse est excellente. Autre fait important, le terrain offre des sous-bois vastes et souvent non-tracés ainsi qu’un grand secteur, Mirkwood Basin, accessible par une randonnée de 15 minutes pour les gens qui sont habitués à l’altitude du sommet (40 minutes pour les gens comme moi qui venaient d’arriver la veille du niveau de la mer!). Mirkwood était sans conteste la grande aventure de cette journée-là: trois descentes dans la poudreuse deux jours après une tempête appréciable. De plus, Monarch offre aussi une option en catski qui donne accès à un terrain de 400+ hectares!
En somme, Monarch est surtout bien adapté pour les amateurs de centres de ski familiaux sans frime, de très belles conditions à haute altitude (aucune mauvaises surprises), de terrain varié, et de vues au sommet à couper le souffle. Une station qui prouve que les bonnes choses viennent parfois en petites quantités!
Crested Butte
Après avoir apprécié le petit trésor de Monarch, je me suis dirigé au nord, en passant par les grands espaces déserts, habités seulement par les vaches qui tremblaient dans le froid (-35C température ambiante le matin, ouf!), puis la petite ville classique de l’Amérique de l’Ouest, Gunnison, avant d’arriver, 20 minutes plus tard, à Crested Butte: la deuxième étape de mon voyage à travers le Colorado caché.
Je suis arrivé en pleine tempêteau milieu d’un cycle d’orages épiques qui ont rendu Crested Butte l’endroit le plus enneigé dans tout l’état à ce moment-là – plus de 230cm de neige est tombée au cours d’une semaine. L’école du village a fermé pour la première fois depuis 20 ans, même le domaine skiable a été obligé d’éteindre les remontées le jour après mon départ! Heureusement que toutes les chaises étaient en mode plein fonctionnement pour moi. Avant de me rendre à la base de la station, j’ai fait une petite promenade autour de l’ancienne ville minière pittoresque et idyllique. J’ai vite compris pourquoi Elk Avenue a été déclaré district historique national. Ce n’est pas étonnant qu’avec ses boutiques mignonnes et ses restaurants célèbres, beaucoup de gens la considèrent comme le ski town le plus cool aux États-Unis.
Quant au ski, Crested Butte est surtout réputée parce qu’elle se classe dans le Top 10 du ski extrême de notre continent – une liste qui comprend les plus grands noms du ski nord-américain comme Snowbird/Alta, Big Sky, Jackson Hole, Whistler, Telluride, Taos, et Lake Louise. Première constatationen prenant la chaise Silver Queen, c’est que la classification des multiples secteurs double-noirs tout au long du sommet de la montagne (la moitié des 460 hectares skiables) est bien juste – ces classifications sont légitimes! Aucun questionnement quant à la raison pour laquelle tant d’experts déménagent à Crested Butte: pour son potentiel énorme de ski freeride. Ceci dit, un des grands secrets de cette station est qu’il y a également pas mal de terrain pour les simples mortels, y compris un grand secteur vert pour les débutants, ainsi que de longues pistes damées pour les intermédiaires.
Côté hébergement, il y a toutes sortes d’options. On peut se loger tout juste à côté des pentes, ou à quelques minutes dans le village de Crested Butte, ou à Gunnison à 25 minutes de route où il y a un grand choix d’hôtels à prix intéressants. Finalement, Crested Butte s’est joint récemment au M.A.X. Pass, qui donne accès aux détenteurs à 39 montagnes en Amérique du Nord à raison de cinq billets journaliers par station.
D’abord attiré dans ce coin du Tyrol autrichien pour skier le glacier de Pitztal, un rapide coup d’œil sur la carte nous permet de constater que les glaciers de la station de Solden ne se trouvent que dans la vallée voisine. Il n’en fallait pas plus pour nous décider : nous ferons coup double et skierons aussi une journée à Solden!
En hiver, dans le petit village autrichien de Solden, les pistes de la station permettent de skier un grand dénivelé entre l’altitude de 3340 mètres au sommet des glaciers, et l’altitude 1350 mètres au village. Il y a deux téléphériques à grands débits qui assurent le transport des skieurs vers les hauteurs du domaine skiable. En ce début de novembre, seuls les deux glaciers en altitude sont ouverts aux skieurs, entre 3340 mètres et 2684 mètres d’altitude. Puisque la neige ne se rend pas encore jusqu’au bas de la vallée, l’accès aux glaciers peut s’effectuer directement en voiture ou en autobus (gratuit) par une route de montagne. En automne comme en hiver, on accède donc aux pistes rapidement.
À partir du village, la route de montagne débute sur les flancs du Gaislachkogl. La route passe même à quelques reprises sous des télécabines et sous un télésiège, puis elle s’engage dans une vallée étroite qui sépare le domaine skiable de Solden en deux secteurs de part et d’autre de celle-ci. Pendant la saison hivernale, la plus longue piste (15 km) de la station sillonne le fond de cette vallée, parfois même juste à côté de la route que nous empruntons.
À mi-chemin le long de cette route, nous franchissons finalement la limite supérieure des nuages. La météo nuageuse et grise du fond de la vallée fait place à un magnifique panorama dont le contraste des blancs et des bleus est d’une rare beauté. Ce sera une autre journée ensoleillée, grâce à la magie de l’altitude.
Nous atteignons finalement le stationnement à la base du glacier Rettenbach à 2684 mètres d’altitude, où nous laissons la voiture. Il aurait été également possible de continuer en voiture, et d’emprunter le deuxième plus haut tunnel routier d’Europe pour rejoindre un second stationnement à la base du glacier Tiefenbach à 2796 mètres d’altitude. À la base de chaque glacier, on retrouve tous les services nécessaires (billetterie, cafétéria, etc.) pour y établir son « camp de base ».
L’exploration
À la base du glacier Rettenbach, ce qui frappe c’est le mur de la piste de la Coupe du monde (piste #31). C’est la plus inclinée du domaine skiable en altitude sur les deux glaciers.
Nous prenons notre billet et empruntons d’abord les télécabines Schwarze Schneide, qui nous mènent directement à 3250 mètres.
Nous descendons sans perdre de temps par la piste #32, une piste facile sur la moitié supérieure du glacier Rettenbach. Arrivés à la mi-station des télécabines Schwarze Schneide, nous faisons une pause sur le grand replat naturel du glacier Rettenbach. À cet endroit, la vue à l’ouest sur le glacier de Pitztal et ses pistes est à couper le souffle. La station de Pitztal parait si proche et le haut de ses pistes plus abruptes qu’elles ne le sont réellement.
Nous continuons la deuxième partie de la descente pour atteindre le haut du fameux mur de la piste #31. C’est sur cette piste que s’élancent à chaque année, à la fin du mois d’octobre, les champions de ski alpin de compétition, avec le premier slalom géant de la saison. Nous descendons nous aussi cette piste mythique, qui heureusement s’apprivoise plus facilement que nous l’aurions cru.
Un cœur délimite le domaine skiable du glacier de Pitztal, tel qu’il peut être observé à partir du replat naturel du glacier Rettenbach.
Au sommet de la piste de la Coupe du monde, avec le fond de la vallée toujours sous les nuages.
Nous reprenons les télécabines Schwarze Schneide et cette fois-ci, à partir du sommet, nous descendons encore par la piste #32, mais nous bifurquons rapidement vers la gauche dans le tunnel alpin qui nous fait traverser le cœur de la montagne, à même le roc. Ce tunnel est l’une des deux seules connections possible entre les deux glaciers. À la sortie du tunnel, nous découvrons le deuxième glacier de la station, le glacier Tiefenbach. Ici, les pistes sont orientées favorablement au soleil. Nous continuons la descente dans la piste #38, qui devient tellement large qu’on croirait skier sur une immense plaine glaciaire.
Le glacier Tiefenbach tel qu’il se laisse admirer à la sortie du tunnel alpin.
Le glacier Tiefenbach devient une large plaine glaciaire à perte de vue.
Après nous être arrêtés pour le lunch, à la cafétéria à la base du glacier Tiefenbach, nous remontons jusqu’au sommet du glacier à 3249 mètres en empruntant les télécabines Tiefenbachferner. Un des attraits particuliers de ce sommet est l’étroite passerelle panoramique qui se prolonge et qui semble tenir toute seule au dessus de la vallée et des champs de glace. Le Wildspitze (3776 m) sert de toile de fond au paysage.
Les photos d’usage terminées, nous chaussons les skis et nous descendons sur la piste #38 et effectuons quelques descentes supplémentaires sur le glacier Tiefenbach.
À la base, nous finirons par prendre le télésiège à 6 passagers « Seiterkar » pour aller rejoindre le sommet d’une arête qui marque la limite entre les deux glaciers. De cette arête, nous pouvons soit descendre la piste #36 du coté du glacier Tiefenbach ou traverser vers le versant du glacier Rettenbach en empruntant les pistes #34 et #33. Cette dernière option est le seul moyen de revenir vers le glacier Rettenbach et c’est ce chemin de retour que nous choisissons pour terminer la journée par une longue descente, jusqu’au stationnement où notre voiture nous attend. La belle boucle d’un « ski safari » panoramique est bouclée.
Pour terminer la journée, je recommande un arrêt détente à l’Aqua Dome, dans le petit village de Langenfeld, à quelques kilomètres au nord de Solden.
Passerelle panoramique, accessible par le sommet des télécabines Tiefenbachferner.