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    Ski alpin et passeport vaccinal: préparez votre code QR!

    La nouvelle circule depuis les petites heures en ce 2 novembre 2021: le passeport vaccinal sera exigé pour fréquenter les stations de ski de la province dès l’ouverture de celles-ci. En octobre dernier, nous avions publié un texte qui reprenait les grandes lignes des restrictions en vigueur pour les activités d’automne. Plusieurs stations avaient déjà alors affiché les informations en indiquant qu’elles pourraient être modifiées d’ici au début de la saison hivernale. Ces politiques seront donc mises à jour avec les informations suivantes.

    Différentes règles pour les sports hivernaux

    Le passeport vaccinal était déjà exigé pour toutes les activités sportives pratiquées à l’intérieur (gymnase, badminton, etc.), ainsi que pour les activités culturelles ou de loisirs: cinéma, restaurant, bars, spectacles, etc. Pour cet hiver, la pratique des sports hivernaux extérieurs sera soumise à différentes règles d’accès. En point de presse mardi après-midi, les instances gouvernementales ont confirmé l’information qui coulait depuis quelques heures. L’annonce d’aujourd’hui vient clarifier et répondre à toutes les questions.

    Pour l’accès aux sports hivernaux extérieurs à accès libre (ski de fond, patin, raquette, ski de randonnée, par exemple), on n’exigera PAS le passeport vaccinal, mais les participants sont tenus de respecter les gestes barrière: lavage fréquent des mains, respect d’une distance de plus de 1 mètre, port du couvre-visage à l’intérieur (chalet, refuge).

    Pour les sports demandant l’utilisation d’un remonte-pente: le passeport vaccinal SERA EXIGÉ pour tous les visiteurs de 13 ans et plus, avec la même habitude du port du couvre-visage dans les télécabines fermées (comme l’an dernier, foulard ou cache-cou conviendront dans les remontées). Ces règles seront en vigueur dès le 15 novembre 2021.

    Les procédures de vérification du statut vaccinal des visiteurs en station seront dévoilées sous peu: chaque station de ski ayant une configuration particulière en terme de stationnements, d’accès aux chalets ou aux pistes, les dirigeants doivent encore se pencher sur la meilleure manière d’effectuer ces vérifications afin de limiter l’impact sur la circulation et les accès aux services. À noter que les skieurs qui ne disposent pas d’un téléphone intelligent doté de l’application VaxiCode doivent penser à imprimer et plastifier (ou protéger par une pochette) leur preuve vaccinale, disponible en ligne. Cette preuve vaccinale, jumelée à une pièce d’identité, garantira l’accès aux stations.

    L’application du passeport vaccinal dans les stations de ski du Québec permettra à celles-ci de fonctionner à 100% de la capacité de leurs remontées mécaniques, ce qui constitue un soulagement pour les gestionnaires des stations. Après avoir traversé la saison dernière malgré les incertitudes et les changements, les stations de ski accueillent très positivement cette nouvelle. Dans un communiqué émis quelques minutes après le point de presse, l’Association des stations de ski du Québec se réjouit: « C’est une excellente nouvelle de pouvoir opérer à 100 % la capacité des remontées mécaniques et de ne plus avoir à limiter le nombre de visiteurs à l’extérieur.  Pour l’industrie du ski, la mise en place du passeport vaccinal constitue assurément un défi opérationnel, mais elle permet des assouplissements bien perçus par l’ensemble des exploitants. Nos sondages démontrent que la très grande majorité de notre clientèle est favorable au passeport vaccinal. Les visiteurs pourront donc profiter des pentes enneigées du Québec en toute tranquillité d’esprit cette saison. » déclare Yves Juneau, président-directeur général de l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ).

    Le personnel vacciné également ?

    (Mise à jour 16h00) Selon les consignes acheminées aux stations de ski, d’après les directives de la CNESST, aucun employé ni bénévole considéré comme travailleur (patrouilleur, par exemple) n’est assujetti à la validation du passeport vaccinal lors de ses journées de travail en station. Les employés qui ne sont pas complètement vaccinés peuvent donc continuer à effectuer les tâches pour lesquelles ils sont embauchés.

    Les preuves vaccinales en ski: pas un cas unique au Québec

    Dans l’ouest canadien, RCR a fait l’annonce hier (1er novembre) que les stations de son groupe (Nkiska Ski Area, Fernie Alpine Resort, Kimberley Ski Resort et Kicking Horse Mountain Resort) exigeront une preuve de couverture vaccinale suffisante pour fréquenter les pentes pour la saison. La station vancouvéroise Grouse Mountain avait fait une annonce identique il y a plus de deux semaines. Plusieurs stations voisines emboiteront sans doute le pas.

    En Europe, pour l’instant, aucun passeport vaccinal (pass sanitaire) n’est exigé pour aller en ski mais cette condition risque de changer, selon la détérioration de la situation épidémiologique. Les pays ont des politiques différentes d’accès selon le statut vaccinal des visiteurs (quarantaines, preuves de tests négatifs).  

    La pensée ZoneSki

    Cette nouvelle est réjouissante non seulement pour les stations qui opèreront à pleine capacité, mais aussi pour plusieurs skieurs qui, l’an dernier, se sont privés de leur loisir préféré, faisant partie d’un groupe de population plus à risque. Qu’il s’agisse de leur âge ou d’un problème de santé chronique, beaucoup ont fait le choix de mettre la pratique du ski alpin sur pause pour leur sécurité, en attendant de voir les conditions pour la saison 2021-22. Comme pour tous les sports et loisirs, le ski alpin est une activité qui nous permet une évasion du stress quotidien, et tous souhaitent en tirer un maximum de bonheur. Ce sera à nouveau possible cette année, dans un contexte sécuritaire pour tous. À vos planches, bon ski!

    Améliorations et acquisitions: les nouveautés en station pour 2021-22

    Signe que les stations de ski abordent la saison à venir avec optimisme, plusieurs travaux et investissements ont été effectués dans les derniers mois. Pour bon nombre de ces stations, réaliser ces investissements représente un exploit, sachant les coûts d’exploitation et la gestion de capacité diminuée avec lesquels les dirigeants doivent composer depuis l’an dernier. Cet article effectue un bref tour d’horizon des annonces faites par les stations, histoire de patienter un peu en attendant les premiers flocons!

    Remontées mécaniques

    Au Mont-Orford, le mythique télésiège double aux pylônes rouges du versant Alfred-Desrochers a été démantelé à la fin de la saison 2020-21. Un télésiège quadruple sera en fonction dès la saison prochaine, celui-ci permettra d’augmenter de 60% la capacité d’embarquement et désengorgera le versant Giroux Nord. Les travaux de 4,5M$ effectués dans ce secteur de la montagne le rendent plus accessible aux débutants; le versant Alfred-Desrochers bénéficiant déjà d’un enneigement mécanique complet depuis 2019. La station a également ajouté un deuxième tapis convoyeur à sa pente-école, les deux tapis sont recouverts d’un dôme protecteur pour rendre les remontées plus confortables pour les tout-petits. À noter que les chaises doubles de l’ancienne remontée ont trouvé preneur en… moins de 20 minutes. Désolé pour les collectionneurs!

    D’autres remontées mécaniques feront également leur apparition au Massif de Charlevoix, qui se dote d’un nouveau secteur d’apprentissage au pied des pentes, nommé le Brise-Glace. Il comportera un tapis convoyeur et un téléski. 

    Bromont, montagne d’expériences (BME) investit elle aussi pour la clientèle débutante en ajoutant deux tapis convoyeurs à sa pente-école. Les remontées des Épinettes et du Midi ont chacune été dotées d’un tapis d’embarquement. Tremblant a changé les câbles des remontées Duncan Express et Cabriolet.

    Le Mont Sainte-Anne indique avoir effectué des investissements de 1,5M$ sur l’entretien et la modernisation de la télécabine, entre autres en remplaçant des panneaux de contrôle et l’ensemble des composantes électroniques de la remontée. Le projet est un assemblage neuf qui vient remplacer des composantes déjà adéquates dans le but de prolonger la durée de vie de la télécabine. Le Mont Miller a également effectué une importante réfection de son t-bar, le plus vieux en opération au Canada.

    Au moment d’écrire ces lignes, les nouvelles se font attendre du côté de la station Gallix à Sept-Iles, où une inondation a rendu la seule remontée mécanique inopérable le 27 septembre dernier. Un glissement de terrain a provoqué l’affaissement de la gare de départ. L’évaluation des travaux est toujours en cours et la direction de la station affiche un optimisme prudent quant à la tenue de la prochaine saison de ski.

    Machinerie

    Afin d’améliorer la capacité de travail de ses pistes, Le Valinouët a fait l’acquisition de deux nouvelles dameuses. Idem dans les Cantons-de-l’Est, où Bromont a aussi ajouté deux dameuses à sa flotte. Vallée Bleue n’est pas en reste avec une dameuse toute neuve acquise au printemps dernier, de même que le Mont Adstock, qui a ajouté une dameuse équipée d’un treuil à sa machinerie d’entretien. Tremblant s’est également doté d’une nouvelle dameuse. Presque tous les nouveaux engins sont le Bison X de Prinoth. Le Chic-Chac a ajouté un quatrième catski pour augmenter son volume de sorties en hors-piste.

    Enneigement

    Le Massif de Charlevoix a investi dans son système d’enneigement en ajoutant plus d’une centaine de perches dont la moitié de ce nombre s’ajoutera à celles déjà présentes dans la piste Petite-Rivière (photo d’entête de cet article). La station a également modifié son approvisionnement en eau afin de doubler sa capacité d’enneigement. Ces travaux totalisent plus de 3M$ et permettront à la station d’optimiser sa production en fonction des températures par l’automatisation d’une grande partie du système.

    Bromont n’est pas du reste avec 16 ventilateurs performants qui rejoignent l’arsenal déjà solide de l’endroit.

    De son côté, le Mont SUTTON complète sa deuxième phase pour l’amélioration de son système d’enneigement, qui implique une nouvelle station de pompage, la modernisation de quelques lignes d’eau et d’air, la mise en place d’un nouveau système de gestion et contrôle pour maximiser l’efficacité de la production, ainsi que l’installation de 14 perches positionnées à des endroits stratégiques de la montagne. Une douzaine de perches et deux canons à neige ont également été ajoutés dans l’arsenal du Mont Adstock.

    Le Mont Miller a fait l’achat de trois canons à neige pour bien commencer et étirer la saison de ski. Ski Garceau, Ski Montcalm, Mont Rigaud et Gleason ont aussi annoncé avoir effectué des investissements pour moderniser leur système d’enneigement et le rendre plus efficace énergétiquement.

    Même scénario du côté du Mont Sainte-Anne, qui annonce avoir effectué une mise à jour en plus de l’entretien annuel de son système d’enneigement: la station a alloué un budget de 1,5M$ en projets spéciaux cette année pour continuer d’améliorer la performance du système, notamment via le remplacement d’une section d’environ un demi-kilomètre de la conduite principale.

    Le Mont Sainte-Marie a quant à lui effectué une amélioration de son système d’enneigement ainsi que du dynamitage pour augmenter sa capacité de production.

    Terrain / Randonnée alpine

    Les skieurs nocturnes seront gratifiés d’une piste éclairée supplémentaire à Gleason, la station propose également un nouveau sentier d’ascension.

    Parc du Mont-Orford: la station inaugurera trois sentiers d’ascension supplémentaires ainsi que trois abris au sommet de chacun de ses versants, accessibles aux adeptes de randonnée alpine.

    Le Mont Orignal offre désormais deux pistes de randonnée alpine, de même que Stoneham, qui en ajoute un dans le secteur des bulles. À noter que l’abonnement de randonnée alpine est désormais valide pour Stoneham ET le Mont Sainte-Anne. En Mauricie, la station Vallée-du-Parc ajoute elle aussi deux sentiers pour la randonnée alpine. Dans la région de Chaudière-Appalaches, le Mont Adstock ajoute deux descentes dans son secteur hors-piste, ainsi qu’un sentier d’ascension jusqu’au grand sommet.

    Un nouveau parcours d’auto-apprentissage sera accessible aux skieurs qui souhaitent s’initier par eux-mêmes aux joies du ski alpin à Ski Saint-Bruno. Ce parcours est situé en pied de montagne et des initiateurs le sillonneront pour aider les débutants à se familiariser avec les sensations et techniques de glisse tout en respectant leur rythme d’apprentissage.

    Au Massif du Sud, le ponceau à la sortie de la piste 5 a subi une réfection majeure, permettant par le fait même de stabiliser le sentier d’ascension « A » .

    Vallée Bleue ajoute un sous-bois à ses pistes (« La forêt des marmottes ») et a effectué des travaux d’élargissement du parc à neige ainsi que du débarcadère de la zone d’apprentissage.

    Le Mont Édouard a effectué des travaux d’élargissement de la piste 7 en bas de montagne en plus d’avoir fait un entretien majeur de ses quatre secteurs de haute-route, dans l’objectif d’ouvrir plus tôt et prolonger la saison, si la neige le permet bien entendu.

    Le Mont Blanc a changé de mains, vendu par la famille Robinson au Groupe Forman. Peu d’informations ont été communiquées quant aux intentions des nouveaux acquéreurs, qui ont indiqué que « Cet hiver, vous reverrez les sourires de tous nos collaborateurs, que vous connaissez si bien. Mont Blanc, au fil des saisons, continuera sa mission de faire découvrir les territoires exceptionnels des Laurentides à tous, sans oublier sa future devise: Mont Blanc, bon à en profiter en tout temps, 12 mois par an et ce autant pour les petits que les grands. »

    Technologies

    Deux stations de plus utiliseront désormais la technologie RFID pour effectuer le contrôle d’accès aux remontées mécaniques, soient le Mont SUTTON et Vallée-du-Parc.

    Bâtiments

    Les dernières années ont vu plusieurs chalets et bâtiments de ski partir en fumée. Ce fut le cas à Gleason, dont le chantier d’agrandissement du bâtiment des opérations a été ravagé par les flammes. Après avoir installé un énorme abri temporaire pour terminer la saison 2020-21, la station a finalement reconstruit son bâtiment, qui sera opérationnel dès les premiers jours de la saison.

    Du côté du Mont Cascades, où le chalet principal a été la proie d’un incendie le 1er août dernier, la direction a inscrit un message porteur d’espoir lisible sur son site internet, en date du 15 octobre: « Chers skieurs, chers planchistes, l’installation des bâtiments temporaires est bel et bien commencée. Nous sommes dans les temps et le travail s’organise bien. […] Nous sommes impatients de vous accueillir et de vous voir sur les pentes cet hiver! »

    Bromont effectue la construction d’un nouveau chalet au pied du Mont Soleil, spécialement dédié aux familles en apprentissage de la glisse.

    L’ancien chalet de ski du Valinouët, que la station avait gardé en fonction exceptionnellement l’hiver dernier, a été détruit au printemps. La station affirme avoir un projet hôtelier est dans les cartons afin d’utiliser l’espace laissé vacant. Un autre chantier majeur verra le jour au Mont Adstock, où l’actuel chalet sera détruit au printemps prochain: un nouveau chalet sera érigé pour la saison 2022-23.

    La pensée ZoneSki

    Les stations n’ont pas encore toutes affiché leurs nouveautés pour la saison à venir, d’autres nouvelles pourraient suivre. Chose certaine, tout est mis en oeuvre pour offrir la meilleure saison et les meilleures conditions possible à la clientèle, et ce, malgré un contexte plutôt précaire, où il faut jongler avec financement, main-d’oeuvre, météo et normes. Soyez reconnaissants et enthousiastes face au travail abattu par le personnel de votre station de ski: un petit merci lors de vos visites fait toujours le plus grand bien!

    Manque de personnel: les stations de ski à pied d’œuvre!

    Technicien en affûtage des skis et conseiller aux ventes dans une grande chaîne de boutiques de sport, Yanick témoigne des heures supplémentaires qu’il doit “se taper” depuis le mois d’août. Il commence à être essoufflé. La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir dans tous les domaines de l’économie. Comment s’en tirent les stations de ski? Que font-elles pour pallier la situation? À quoi devons-nous nous attendre? Nous avons interviewé des cadres dans plusieurs stations de ski afin de prendre le pouls de la situation. Le bilan que dressent ces administrateurs n’est pas inquiétant. Au contraire, il est même rassurant malgré les énormes défis auxquels font face les stations. Aucune panique à l’horizon. Comme vous le verrez dans les prochains paragraphes, les stations sont en mode solution. Elles sont véritablement à pied d’œuvre! 

    Alors, du personnel, il en manque ou pas?

    D’entrée de jeu, les personnes interviewées pour cet article font toutes état d’un contexte de main-d’œuvre qui leur permettra d’être en opération cet hiver. C’est déjà ça de pris! Par contre, maintenir une offre de services à la hauteur de nos attentes les met fortement au défi. Presque toutes les stations sont activement engagées dans des rondes de recrutement intensives. Ainsi Magali Gagné, adjointe à la direction générale à Vallée-du-Parc, mise beaucoup sur leur journée carrière, qui se tiendra début novembre, afin de combler plusieurs postes vacants. Pour la plupart des stations, cela se passe donc plutôt bien, même si le nombre de postes à pourvoir ne permet pas encore de s’asseoir sur ses lauriers. C’est ainsi que pour le Parc régional de Val d’Irène, le recrutement des moniteurs pour l’école de glisse demeure “le talon d’Achille”, selon Lise Tremblay, directrice générale. Elle souligne que “le recrutement n’a pas été de tout repos cette année”. Cependant, Madame Tremblay est maintenant satisfaite qu’elle et son équipe aient réussi à “réunir une équipe formidable” en misant, entre autres, sur des horaires flexibles. À moyen terme, Val d’Irène travaille sur l’automatisation afin de pallier le manque de personnel.

    Des solutions

    Alain Tremblay, directeur général au Valinouët, est  heureux de pouvoir compter sur un bassin de jeunes de 15 à 18 ans qui permet à la station de bien fonctionner. Evelyne Déry, conseillère marketing et communications chez Bromont Montagne d’Expériences (BME), raconte comment la station joue d’originalité: les entrevues avec des candidats à l’embauche ont lieu en télécabine! Ce n’est pas tout, les 20 premiers candidats ont reçu chacun une paire de billets de ski. Attendez, ça va encore plus loin! En collaboration avec l’organisme Pleins Rayons, BME étudie la possibilité d’intégrer au sein de son personnel des personnes ayant un déficit intellectuel ou un trouble du spectre de l’autisme. 

    Dans les cas où des postes clés demeurent non comblés, des employés pourraient être appelés à faire du temps supplémentaire ou à travailler dans un département ou service autre que le leur. En effet, aucun secteur d’emploi en station de ski n’est épargné. Tous mettront l’épaule à la roue.

    Des impacts pour les visiteurs en station

    Selon les personnes que nous avons interviewées, la question des impacts varie d’une station à l’autre. Notons au passage que toutes les stations ont exprimé un objectif commun, soit celui de maintenir le plus de services possible. Malgré cela, il faut s’attendre à certaines modifications, voire des réductions, dans l’offre de services de plusieurs stations. Ainsi, Madame Déry fait état de la possibilité de fermer des points de restauration durant les périodes moins achalandées. De son côté, Vallée-du-Parc fermera les dimanches et lundis soirs. De plus, le menu sera simplifié au resto-bar et à la cafétéria. Bien que certaines stations ne songent pas à augmenter le prix des billets à court terme à cause de la pénurie de main-d’œuvre, d’autres pourraient se voir dans l’obligation de partager les coûts dûs aux augmentations de salaire avec les usagers. 

    Un contexte favorable pour les employés

    Les employés sont dans un contexte qui leur est favorable. Selon Evelyne Déry, “la mobilisation et la rétention de nos employés sera au centre de nos préoccupations dans les prochaines années. Nous devons être à l’écoute et continuer d’innover en travaillant l’expérience candidat et employés.” On ne peut se le cacher, les employés ont davantage d’options, ils négocient de meilleures conditions de travail, ils choisissent des horaires qui leur conviennent, etc. Les stations doivent offrir des conditions et un milieu de travail attrayants et souples. Ainsi, au Valinouët on mise “sur la bonne humeur, l’écoute et la conciliation.” À Vallée-du-Parc, l’administration est en train de revoir la gamme d’avantages offerts à ses employés afin de la bonifier, tout en révisant ses grilles salariales.

    Compréhension ou appréhension? 

    Les stations s’attendent à ce que la clientèle soit au rendez-vous et qu’elle fasse preuve de compréhension. En effet, la saison dernière a été la première de l’histoire à devoir composer avec des contraintes sanitaires; cela s’est bien passé. Les cadres reconnaissent d’emblée la collaboration et la compréhension de tous les visiteurs. Ainsi, ils s’attendent à la même réponse positive et enthousiaste de la part de leur clientèle cet hiver. 

    Une situation permanente?

    Bien malins ceux qui pourraient prédire l’état de la situation dans le futur. Magali Gagné a une perspective intéressante à ce sujet. “Je crois qu’un bon travail de notoriété, de référencement et une refonte de nos avantages et de la grille salariale aideront grandement (à réduire la pénurie de main-d’œuvre). Cependant, je pense que nous serons toujours un peu désavantagés par notre saisonnalité.” 

    Les propos d’Alain Tremblay démontrent le désir de sa station de voir la situation s’améliorer: “Je suis persuadé que nous ne pouvons plus obtenir les mêmes résultats qu’avant avec les « manières » d’avant. Notre monde change, les employés forcément aussi. Aux employeurs d’innover et de s’adapter à la nouvelle donne!” De son côté, l’équipe de Lise Tremblay songe à transformer les activités de Val d’Irène afin de devenir une destination quatre saisons. Selon elle, cela faciliterait la rétention du personnel en leur assurant un emploi annuel stable.

    Au final, ce n’est pas si mal!

    La saison de ski qui s’amorce est prometteuse, tant du point de vue sanitaire que de celui de l’emploi. Les stations sont véritablement à pied d’œuvre en s’efforçant de réduire au minimum les impacts du manque de personnel. L’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) a d’ailleurs mis la main à la pâte afin d’aider les stations de ski et les chercheurs d’emploi à se rencontrer, par le biais d’une initiative de l’industrie touristique: visitez https://monemploientourisme.com/ pour voir les offres d’emploi en station de ski.

    De notre côté, les skieurs et planchistes, notre meilleur atout demeure la collaboration. Si vous cherchez un emploi, vous savez maintenant de quel côté regarder. Les stations vous ont déroulé le tapis rouge!

    Météo: La Niña, la préférée des skieurs!

    Alors que s’amorce l’automne, tous les indices laissent entrevoir un épisode de La Niña pour les prochains mois et pour l’hiver à venir. Il faudra donc suivre l’évolution de celui-ci afin de mesurer son impact sur notre saison hivernale 2021-2022.

    Souvent surnommée la petite sœur d’El Niño, La Niña est un phénomène océanographique se déroulant au niveau des eaux équatoriales du Pacifique est et qui perturbe, tout comme son frère, mais dans une moins grande mesure, les conditions climatiques du globe. Voici donc une explication plus précise de ce phénomène ainsi que de ses effets, particulièrement ceux sur le continent nord-américain.

    Source: MétéoMédia

    La Niña se caractérise principalement par une remontée des eaux froides du fond marin vers la surface au niveau de la côte ouest du Pérou. La région se retrouve alors dans une anomalie thermique, c’est-à-dire que la température de l’eau y est plus froide que la normale. Une zone de haute pression s’y forme tandis qu’une zone de basse pression se développe à l’opposé sur le Pacifique ouest. Cela a pour effet d’accentuer les vents dominants et du même coup le déplacement des masses d’eau.

    Localement, ce phénomène crée des conditions plus froides et sèches sur la côte ouest de l’Amérique du sud ainsi que des conditions plus chaudes et humides en Indonésie. Toutefois, ce dérèglement de l’oscillation australe (circulation atmosphérique du Pacifique sud) a des répercussions sur toute la planète.

    Au niveau de l’Atlantique, La Niña a pour effet de diminuer les vents en altitude (shear) et ainsi favoriser la formation de tempêtes tropicales. Cela s’est d’ailleurs observé en 2020, alors que certains signes indiquaient un possible retour de La Niña: dès septembre 2020, les tempêtes tropicales étaient nommées selon l’alphabet grec, nomenclature prévue après avoir utilisé les 21 prénoms des listes pré-établies. À titre comparatif, jusqu’à maintenant en 2021, 20 phénomènes ont été nommés, le plus récent étant la tempête tropicale Victor (fin septembre).

    Source: MétéoMédia

    Sur le continent nord-américain, La Niña a tendance à repousser le courant polaire vers le nord au niveau du Pacifique, amenant un écoulement d’air arctique vers le centre du continent et des précipitations plus abondantes sur la côte ouest canadienne ainsi qu’au sud des Grands Lacs. Sur le sud des États-Unis, des conditions chaudes et sèches sont généralement observées. Selon l’ampleur du phénomène, les répercussions sur l’est du continent seront plus ou moins importantes.

    De manière plus spécifique au Québec, la Niña favorise généralement en période hivernale une trajectoire des systèmes plus près de la Vallée du St-Laurent. Cela a pour impact d’amener davantage de précipitations et de limiter le nombre d’événements très doux. Par conséquent, nous remarquons habituellement un étirement de la saison blanche, davantage de neige et occasionnellement des vagues de froid plus importantes en quantités ou en ampleur.

    Évidemment, il est encore trop tôt pour dessiner un portrait de l’hiver avec des chiffres, comme les températures et accumulations de neige sont toujours un peu plus incertaines en raison de la trajectoire individuelle des différents systèmes. On peut tout de même affirmer que la qualité de la neige reçue, elle, est régulièrement agréable et favorable aux sports d’hiver et ce, à plus forte raison au nord du fleuve et sur l’est de la province. À savoir si cela sera le cas cette année, il faudra encore patienter quelques mois pour le vérifier!

    Ski et consignes sanitaires: à quoi s’attendre pour la saison

    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Affirmer qu’on l’a échappé belle la saison passée n’est pas un euphémisme. En effet, il s’en est fallu de peu pour que les stations de ski ferment à un moment ou à un autre. La menace de la COVID pointait toujours à l’horizon. Tant les skieurs que les opérateurs de stations ont mis leurs efforts en commun pour préserver la saison de glisse 20-21. À quoi peut-on s’attendre cet hiver?

    Alors, on skie ou pas?

    D’entrée de jeu, l’on sait que la saison 2021-22 n’est pas menacée. Enfin, pas au moment où j’écris ces lignes (début octobre 2021). L’expérience de l’hiver dernier témoigne d’une grande collaboration entre les skieurs et les opérateurs. Bien entendu, cela s’est construit sur la base de certaines limites et de mesures sanitaires assez strictes. Il en sera de même cette saison. Prenez note qu’un bon nombre de stations vont reconduire le système de pré-achat de billets en ligne.

    L’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) a d’ores et déjà préparé des lignes directrices à l’intention de ses membres. Le plan sanitaire pour la saison 2021/2022 n’est pas encore approuvé par la santé publique. Cependant, tous les signaux récents pointent dans la même direction: Oui, nous skierons cet hiver! 

    Avec ou sans masque?

    Pas besoin d’être devin pour pressentir que le port du couvre-visage devrait être requis à certains endroits sur la montagne. Cependant, il y a d’autres consignes à prévoir. Et qu’en est-il du passeport vaccinal? Consultez le site web de votre station favorite; plusieurs ont en effet déjà mis en ligne les caractéristiques de leur propre plan sanitaire. Celui-ci pourrait différer de celui de l’ASSQ, en particulier à ce qui a trait aux festivités automnales des couleurs. Notez que ces consignes sont appelées à être révisées selon les exigences de la Santé publique.

    En résumé, pour la saison 2021-22:

    • Déplacements inter-régions: Permis.
    • Capacité d’accueil: Selon le gestionnaire de chaque station.
    • Chalet et cafétéria: Passeport vaccinal NON requis, tenue d’un registre, maximum de 10 personnes par table (maximum de 3 résidences), distanciation de 2 mètres entre les tables, désinfection des lieux.
    • Restaurants et bars: Passeport vaccinal REQUIS, tenue d’un registre, maximum de 10 personnes par table (3 résidences), distanciation de 2 mètres entre les tables, désinfection des lieux.
    • Terrasses: Passeport vaccinal REQUIS, tenue d’un registre, maximum de 20 personnes par table (3 résidences), distanciation de 1 mètre entre les tables, désinfection des lieux.
    • Boutiques, location et casiers intérieurs: Passeport vaccinal NON requis, capacité en fonction de la superficie, distanciation de 1 mètre entre les personnes ne résidant pas sous le même toit, Couvre-visage OBLIGATOIRE à l’intérieur (10 ans et +), désinfection des lieux.
    • Remontées mécaniques: Passeport vaccinal NON requis, usagers d’une même famille privilégiés, 50% de capacité sauf pour les personnes d’une même famille, en télécabine le couvre-visage est REQUIS, distanciation de 1 mètre dans les files d’attente.
    • Festivals et évènements: Passeport vaccinal REQUIS en extérieur si le nombre de participants dépasse 50. 

    Source: Mont Gleason

    Tous pour un, un pour tous

    On l’a réussi l’année dernière, ce ne sont pas quelques mois d’hiver de plus qui me feront flancher. J’ai beau devenir las des restrictions, du couvre-visage et des consignes sanitaires parfois complexes, je m’engage dans cette nouvelle saison de ski avec optimisme et sérénité. Optimiste, car je sais que la communauté québécoise d’amateurs de glisse est résiliente et qu’elle est capable de se serrer les coudes. Ma sérénité, je la tiens du fait que la complicité entre nous et les opérateurs de stations est basée sur une passion commune pour l’hiver. Alors, faites affûter vos skis; la neige sera au rendez-vous et nous serons là pour lui montrer qui de nous ou de la COVID est le vrai « boss »!

    Édition 2021 du Festival iF3: formule hybride au menu

    Communiqué de presse
    Pour diffusion immédiate

    GRAND RETOUR DU FESTIVAL iF3 EN FORMULE HYBRIDE – EN VIRTUEL ET EN SALLES
    Une programmation très variée de plus de 80 films de ski et de snowboard 

    Montréal, le 22 septembre 2021 –La très attendue 14e édition du Festival iF3, où l’on présente les meilleurs films et documentaires internationaux de ski et de planche à neige, est prévue du 20 au 23 octobre 2021.  Ayant connu un bon succès l’an dernier, la formule de visionnement virtuel en direct est de retour. De plus, les soirées de présentation des films en salles reprendront cette année avec animation et présence d’une pléiade d’athlètes qui ont participé aux tournages que ce soit par leurs prouesses athlétiques qu’en tant que producteurs d’images spectaculaires et de créateurs de contenus exceptionnels.


    Cette année pandémique aura permis à plusieurs amateurs et professionnels de ski et de planche à neige à se dépasser pour nous offrir des films qui viendront rejoindre le grand public. Quatre catégories sont en lice pour gagner des prix : amateurs, professionnels, séparés entre le volet ski et le volet planche à neige. Parmi les films présentés, on retrouve des grands noms des sports de glisse dont plusieurs québécois tels que le Saguenéen William Pilote, gagnant dans la catégorie amateure de l’an dernier, le skieur et vidéaste professionnel Alexi Godbout, l’olympien Alex Bellemare, la planchiste et productrice Marie-France Roy, pour n’en nommer que quelques-uns.

    « De belles surprises nous attendent cette année comme la production de la jeune de Squamish, C.-B. Jess Kimura, qui nous revient après les succès de ses deux premiers films. Nous avons de grosses productions canadiennes, américaines, tournées en montagne dans l’ouest comme dans l’est ou en milieux urbains. Les films européens auront aussi une grande présence cette année, ainsi que plusieurs films très intéressants de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, » explique Luc « Skypowder » St-Jacques, président du Festival iF3.

    Le guide des films présentés à l’édition du Festival de cette année se trouve sur la page web du festival : www.festivalif3.com

    *À noter : La programmation en salles du festival est détaillée ci-dessous, mais le public est invité à visionner les films gratuitement, en direct de la maison. Ces films seront disponibles seulement pendant la durée du festival, du 20 au 23 octobre via le site du festival iF3. 

    Quand?Quoi?Où?
    Mercredi 20 octobre 2021La soirée All Girls – dédiée aux films produits  par des femmesThéâtre Ste-Catherine  au 264 Rue Sainte-Catherine E, Montréal
    Jeudi 21 octobre 2021Soirée urbaine – Présentation des films de ski et de planche produits en milieux urbains (street, park, style libre)TRH-BAR  3699 Boul. Saint-Laurent, Montréal
    Vendredi 22 octobre 2021Présentation des films à grand déploiement, documentaire et films d’aventure, filmés en montagne. Animation, DJ, entrevues avec les producteurs et athlètes vedettes, etc.Ciné-Parc Belle Neige 6820 Route 117, Val-Morin
    Samedi 23 octobre 2021Présentation des films en nomination et gala de remise de prix diffusé en direct de Whistler, C.-B.Ciné-Parc Belle Neige 6820 Route 117, Val-Morin

    Nouveautés cette année : le prix du vote du public et le gala à Whistler

    Le jury aura la tâche de déterminer les gagnants qui seront annoncés le samedi soir lors du gala. Une nouvelle catégorie s’ajoute cette année, il s’agit du prix du vote du public pour un film amateur et un film professionnel, surtout parce que le public sera en mesure de regarder plusieurs films en direct de la maison et voter pour son préféré.

    Une autre première dans l’histoire du Festival iF3 : le gala du samedi soir aura lieu à Whistler, en Colombie-Britannique. Ce gala sera diffusé en direct au Ciné-Parc Belle Neige à Val-Morin et certains films gagnants seront présentés pour le public sur place et en ligne. 

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    À propos du iF3 :

    L’iF3 recherche, reconnaît et récompense le meilleur de ce que la communauté du ski, planche à neige et vélo de montagne a à offrir. Nous produisons des événements novateurs et divertissants et des médias qui unissent le sport avec la culture pour un public local et international.

    Mont-Tyrol

    Le Mont-Tyrol, à Saint-Hippolyte dans les Laurentides, était une station de ski familiale, au sens complet du terme. La clientèle était familiale, mais la famille du propriétaire a aussi été impliquée dans la gestion de la station. M. Jacques Dagenais, vers le milieu des années 1950, a acquis de sa famille le terrain qui deviendra le Mont-Tyrol. Celui-ci était un entrepreneur né, et il voyait dans un centre de ski une opportunité d’affaires, mais aussi une façon pour sa ville d’attirer les touristes.

    De 1957 à 1961, on a procédé au défrichage des pistes. Sur le côté droit, on a installé un fil-neige qui donnait accès au bas des pistes. La station n’était cependant pas encore officiellement ouverte. Sur ces photos, on peut voir M. Dagenais, puis le premier bâtiment ayant servi de restaurant, et finalement un des fils de M. Dagenais, Michel, devant le moteur de camion qui faisait fonctionner le fil-neige.

    La station a été officiellement ouverte pour la saison 1961-1962, sous le nom de Mont-Tyrol. Ce nom a été suggéré par une skieuse de l’endroit en souvenir du ski qu’elle faisait dans le Tyrol dans sa jeunesse. Une arbalète double se rendait au sommet de la station d’un dénivelé de 450 pieds (137 mètres). On avait installé des haut-parleurs et on skiait au son de la musique tyrolienne. Le fil-neige a été en opération que pour 1 ou 2 hivers, et il était surtout utilisé par l’école de ski. Il y a eu aussi du ski de soirée, mais seulement durant quelques années.

    Je dois souligner un fait très spécial. À l’été 1962, le journal local, l’Écho du Lac, a publié un article qui, entre autres choses, encourageait les autorités religieuses à offrir une messe à 17 h. Les skieurs pourraient ainsi profiter des belles conditions du matin, et laisser la place l’après-midi aux touristes. Surprise, cela a été fait !

    On retrouvait dans le chalet un restaurant. Les samedis soir, on organisait des soirées typiquement tyroliennes avec des danseurs. Il y avait une terrasse sur le toit, celle-ci étant très populaire au printemps pour profiter du soleil. On peut voir la terrasse au loin sur la première photo, et de plus près sur la deuxième.

    Sur la première photo, près de la station de ski, on voit le garage que possédait M. Dagenais. On y retrouvait la boutique pour le ski de fond. Pour le ski alpin, la boutique était au chalet de ski. L’autre photo date des débuts de la station. Cette affiche est assez spéciale, le texte parlant du fil-neige qui était à droite, alors que le plan des pistes montre plutôt sur la gauche la 2e arbalète qui sera en fonction probablement l’hiver suivant. Celle-ci ne se rendait pas au sommet.

    M. Dagenais étant habile de ses mains, il a fabriqué cette dameuse qui a été utilisée dans les débuts de la station. L’été, pour l’entretien des pistes, on utilisait une faucheuse, au début tirée par des chevaux, et par la suite par une machine. La dernière photo montre la dameuse utilisée par la station à partir des années 1970.

    Voici l’épinglette utilisée dans les années 1960, puis l’épinglette et l’écusson des années 1970, et finalement la médaille d’argent qui était remise lors de compétitions.

    Ce dépliant date des années 1960 et montre non seulement le plan des pistes, mais aussi les services et activités disponibles à la station. Sur la 2e photo, on peut voir les 2 remontées, et sur la 3e, une piste transformée en belles bosses au printemps. Sur la dernière photo, on retrouve la patinoire qui a été construite en collaboration avec la ville de Saint-Hippolyte. Cela donnait la possibilité aux jeunes comme aux plus vieux de jouer au hockey, au ballon sur glace ou de faire du patin libre.

    En 1966, un épisode de la très populaire émission Cré Basile a été filmé au Mont-Tyrol, avec le regretté Olivier Guimond dans le rôle de Basile Lebrun.

    Durant une vingtaine d’années, Jacques Dagenais et sa famille ont été très impliqués dans les opérations de la station. Ces photos sont de différentes années. Sur la première, on peut voir Jacques Dagenais avec sa fille Monique lors d’une compétition parent-enfant, puis on a une photo de l’épouse de M. Dagenais, Mme Thérèse Chartrand Dagenais. Les trois photos suivantes sont de Michel avec son fils Françis, d’Alain lors d’une compétition et de Jean-Pierre. Finalement, les deux dernières photos montrent Josée et Manon.

    Dans les années 1960, il y a eu la création d’une association avec son conseil d’administration, le Club de ski Tyrolien. Le but du club était d’aider les jeunes de la station à s’entraîner et à participer à des compétitions, principalement dans les Laurentides. La dernière photo montre un groupe de jeunes avec la mascotte de la station.

    Vers le milieu des années 1970, le chalet a été rénové et agrandi en y ajoutant un étage. L’étage du haut servait à la fois de restaurant, de bar, de discothèque et de salle de réception. Il a aussi servi de boîte à chanson, comme le montre la 2e photo. Le chalet a été nommé le St-Bernard, la famille Dagenais possédant un chien Saint-Bernard. L’hiver, celui-ci était la mascotte du centre de ski. À l’étage du bas, il y avait la billetterie, une cantine avec une salle pour se réchauffer et un atelier de réparation et de location. Cet écusson fait 9 x 10 pouces, et était posé dans le dos de certains manteaux pour fin de publicité. Même moi, je suis surpris de lire que le prix du Steak Party en 1975 était de seulement 4,50 $.

    Au printemps, il y avait un carnaval au Mont-Tyrol. On construisait un fort de glace, et on organisait des compétitions de descentes sur tubes. Pour le plaisir, on traversait en ski une petite étendue d’eau et on skiait dans la neige mouillée au bas des pistes.

    On organisait aussi une mascarade.

    En février 1979 ou 1980, le Mont-Tyrol a participé à un événement hors de l’ordinaire. À l’occasion de la Fête des neiges de Montréal, et grâce à la participation de marchands de la rue St-Denis et de la compagnie Molson, on a transformé en pente de ski la rue St-Denis au sud de Sherbrooke. Heureusement, il faisait froid. La station avait transporté sa dameuse pour l’occasion, et une équipe de skieurs de la station avait participé à une compétition amicale. Dans le dos des skieurs avec un gilet jaune, on retrouvait l’écusson du St-Bernard que l’on peut voir plus haut dans cet article. Que j’aimerais pouvoir dire que j’ai déjà fait du ski alpin sur la rue St-Denis.

    Comme le montrent des articles de journaux de l’époque, le dernier hiver d’opération de la station Mont-Tyrol sous la famille Dagenais a été celui de 1982-1983.

    Dans les années 1970, durant la saison de ski, certains jeunes se construisaient avec de la neige de petits sauts. Suite à leur demande, un été à la fin des années 1970, la station a construit au bas des pistes et sur la droite un saut avec atterrissage sur de la paille. Monique Dagenais se souvient très bien qu’elle faisait transporter 500 balles de foin pour créer cette zone d’atterrissage. Je doute que tous les atterrissages furent en douceur. Cette rampe a fonctionné seulement quelques années.

    Puis, on a créé un bassin d’eau un peu moins à droite, et on a déplacé la rampe. En 1985, grâce à une subvention du gouvernement fédéral, on a inauguré officiellement les rampes de sauts du Mont-Tyrol.

    La station était en vente en 1986, et vendue l’année suivante.

    Sous une nouvelle administration, le Mont-Tyrol a rouvert le 22 février 1991 et a aussi été ouvert pour l’hiver 1991-1992. Cela a été le dernier hiver d’opération de la station.
    Quant au chalet, il a été détruit dans les années suivantes par un incendie d’origine inconnue.

    Le site de saut avec un bassin d’eau a recommencé à être en opération vers le début des années 2000, et en 2021, il est toujours en opération sous la gouverne d’Acroski Laurentides. Les pistes de ski ont cependant disparu, la nature ayant repris ses droits.

    Je remercie la famille Dagenais, et en particulier Alain, Jean-Pierre, Monique et Manon Dagenais pour leur aide, car sans cette aide, il m’aurait été impossible d’écrire cet article. Les articles de journaux trouvés sur le site Internet de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec m’ont aussi été fort utiles.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Plusieurs millions de dollars pour l’amélioration du système d’enneigement au Mont SUTTON

    Sutton, le 15 juillet 2021 – Bien que le Mont SUTTON soit en pleine période estivale, le ski et la neige ne sont jamais totalement mis sur la tablette. En mars dernier, le Mont SUTTON annonçait une deuxième phase importante d’investissements destinés à diversifier et développer l’offre d’activités sur quatre saisons ainsi que de consolider et améliorer le produit ski. Dès ce mois de juillet, des travaux assurant l’amélioration et l’actualisation du système d’enneigement du domaine skiable débutent sur la montagne.

    Près de 10 M$ de dollars au terme de cette phase

    Lors de cette deuxième phase, les travaux afférents au système d’enneigement et de l’entretien des pistes représentent une somme importante de l’enveloppe totale. On parle de près de 1,2 M$ pour cette nouvelle phase, soit donc de 5 M$ spécifiquement pour les conditions de ski depuis l’acquisition de la station par les nouveaux propriétaires en 2016, et d’un total de 10 M$ pour l’expérience globale au terme de cette phase. D’ici la fin de l’été, d’importants travaux en vue d’augmenter la performance et l’efficacité du système d’enneigement seront réalisés.

    Travaux importants

    Les grandes lignes des travaux à venir, et dont on profitera dès cet hiver, s’énumèrent comme suit:

    • Fin des travaux et mise en route de la nouvelle station de pompage du lac
    • Mise à jour des contrôles de deux autres salles de pompage
    • Changement de logiciel de gestion afin d’améliorer l’efficacité énergétique du système
    • Remplacement de trois chambres à vannes dans la montagne
    • Changement des lignes d’eau et d’air de la ligne principale de la Sutton IK sur 1,2 km
    • Achat et installations de 14 nouvelles perches afin d’améliorer l’enneigement à des endroits névralgiques.

    Ces nouveautés auront donc un impact direct sur les capacités de production de neige, sur la qualité de celle-ci aussi et donc sur les conditions de ski dès cette prochaine saison. S’ajoutant aux investissements des récentes années destinées à l’amélioration du produit ski, est l’acquisition de matériel d’entretien des pistes tels, une nouvelle dameuse à neige Prinoth et une dameuse avec tour treuil acquises récemment du même manufacturier.

    Les travaux devraient s’échelonner sur une période d’un mois, entre la mi-juillet et la mi-août. Certes, ceux-ci occasionneront de brèves fermetures de certaines sections du réseau de vélo de montagne, mais aucune perturbation majeure n’est prévue pour quelconque activité estivale.

    Destination incontournable quatre saisons

    En parallèle, la nouvelle tyrolienne a été lancée. Le développement de l’offre sur quatre saisons est sans contredit une composante importante de cette deuxième phase. Avec le vélo de montagne, le camping au sommet, la balade en télésiège et maintenant la tyrolienne géante, le Mont SUTTON se positionne dorénavant en tant que joueur important et incontournable des destinations plein air quatre saisons de la région des Cantons-de-l’Est, du Québec et de l’Est de l’Amérique du Nord.


    Le Mont SUTTON est une station de ski majeure du Québec située dans les Cantons-de-l’Est, reconnue dans tout l’Est de l’Amérique du Nord pour son concept de sous-bois unique toute catégorie et ses nombreuses jonctions où il est possible de créer son propre parcours, à chaque descente. Le Mont SUTTON se distingue aussi par son ambiance authentique, sa nature omniprésente, ses conditions de neige exceptionnelles, ses sentiers de vélo de montagne distinctifs, son camping rustique au sommet, ses sculptures en plein air et sa tyrolienne géante!

    Une nouvelle remontée mécanique sur le versant Alfred-Desrochers pour la saison 2021-2022

    Investissement de 4,5 millions $ au Mont-Orford

    Orford, 15 juin 2021 – La Corporation Ski & Golf Mont-Orford est fière d’annoncer qu’une nouvelle remontée mécanique quadruple de la marque Doppelmayr sera opérationnelle pour la saison qui vient sur le versant Alfred-Desrochers, agrémentant ainsi la pratique des skieurs sur ce célèbre versant. En cette année de célébration du 80e anniversaire de la station de ski, la remontée mécanique inaugurée en 1965 par Alfred Desrochers lui-même marque à nouveau l’histoire !

    « Nous sommes heureux de concrétiser ce changement majeur qui s’inscrit dans plusieurs améliorations que nous souhaitons réaliser pour notre belle montagne, mais surtout, qui ravira assurément les amateurs de ski pour qui le versant Alfred-Desrochers a une grande importance », déclare Jacques Demers, président de la Corporation Ski & Golf Mont-Orford.

    UNE EFFICACITÉ ACCRUE
    Les travaux d’installation de la nouvelle remontée quadruple fixe débuteront dans les prochains jours. Cet investissement de 4,5 millions de dollars augmentera significativement la capacité d’accueil des skieurs sur ce versant. « En passant d’une remontée double à une quadruple, la capacité va croitre d’environ 60 %. La remontée sera aussi plus rapide, maximisant ainsi les descentes des skieurs et planchistes. En plus, en fonction des caractéristiques du versant, l’investissement permettra notamment de désengorger celui de Giroux Nord », ajoute Simon Blouin, directeur général de la Corporation.

    Le versant Alfred-Desrochers est grandement apprécié par les familles et les débutants en quête d’une surface d’apprentissage, ainsi que par les amateurs de paysages enchanteurs. Cette nouvelle remontée, généralement à l’abris du vent, permettra de bien répondre aux besoins de ces utilisateurs grâce à son profil plus bas et son tapis d’embarquement facile d’utilisation.

    « Ce qui distingue le Mont-Orford, c’est la variété de terrain à la disposition des skieurs, allant des pistes doubles diamants aux pistes débutantes. Avec la nouvelle remontée, on vient définitivement offrir une zone d’apprentissage encore plus vaste, mais surtout, plus accessible, aux débutants, aux intermédiaires et à l’École de glisse », ajoute Jacques Demers.


    UN PROJET ÉCORESPONSABLE
    La Corporation a retenu les services de la firme d’experts-conseils en environnement et en gestion de l’eau RAPPEL pour superviser la gestion environnementale des travaux qui seront effectués à la montagne afin de conserver le précieux paysage qui nous entoure.

    Sommet Saint-Sauveur, 2 mai 2020: Fin de la saison 2020-21 au Québec

    La saison de ski au Québec a pris fin aujourd’hui sur les coups de 17h00 alors que le dernier remonte-pente en opération s’est arrêté au Sommet Saint-Sauveur. Du 30 octobre 2020 à aujourd’hui, le 2 mai 2021, il se sera écoulé 154 jours d’opération de cette station des Laurentides qui, encore une fois cette année, aura offert l’ouverture la plus hâtive en pleine incertitude causée par la pandémie de COVID-19, ainsi que la fermeture la plus tardive. Encore cette saison, ils auront mérité le titre de « la plus longue saison au Québec », même si nous sommes habitués au fil des ans à skier « normalement » jusqu’à la journée nationale des patriotes et même exceptionnellement en 2019 avec quelques virages possible jusqu’en juin. Le printemps anormalement chaud aura eu le dernier mot pour emporter la saison 2020-21 au Québec quelques semaines plus tôt qu’à l’habitude.

    Retour sur cette saison de ski marquée par le COVID-19

    Alors que tous les projecteurs étaient braqués sur le Sommet Saint-Sauveur lors de son ouverture du 30 octobre 2020, ouverture limitée aux membres et quelques privilégiés dont je fis partie, la station a donné le ton à cette saison côté respect strict des mesures sanitaires de prévention de la propagation du COVID-19. On peut carrément les remercier parce que si la station n’avait pas appliqué de façon très stricte toutes les mesures recommandées par la direction de la santé publique, la saison 2020-21 aurait carrément pu prendre une toute autre tournure qui aurait pu aller jusqu’à la fermeture des stations de ski et l’annulation de cette dernière saison. Chaque skieur au Québec peut officiellement les remercier!

    En piste

    Côté conditions, la seule piste au Québec encore ouverte, la côte 70 ouest, offrait encore une très bonne couverture, montrant certes quelques signes de fatigue mais je l’ai déjà vue en bien moins bon état qu’aujourd’hui lors des fermetures des années précédentes. Il devait même rester à certains endroits une base de plus de 1,50m comme ici en haut où la piste est encore ouverte pleine largeur:

    Notez bien l’épaisseur de la base!

    La météo étant ensoleillée avec un mercure avoisinant les 15 degrés, la neige rencontrée était très molle, de type gros sel et ski de printemps, plus qu’à l’habitude étant donné que la station n’a pas épandu de sel cette année parce qu’aucune équipe de compétition ne s’y entraînait en raison des règles sanitaires en zone rouge. La partie du milieu n’était plus ouverte pleine largeur mais offrait encore des conditions très acceptables pour du ski en mai. On pouvait même y aller de quelques virages de bon carving dans cette neige molle pas trop bosselée:

    Évidemment, pour finir, le dernier pitch permettait de tester nos réflexes dans un champ de bosses molles en règle:

    Chacun pouvait y aller de sa meilleure technique et tester ses réflexes. C’était même fort agréable! Ici, Éric en action:

    Frédéric en action où on peut définitivement voir que les bosses molles se faisaient exploser les unes après les autres:

    Vers 16h30, nous savions évidemment que nous en étions à nos derniers virages. Évidemment, zone.ski est une communauté de mordus du ski qui nous permet à chaque saison de fraterniser avec de nouveaux skieurs qui sont là dès les premiers virages et jusqu’aux derniers. Ici, le temps d’une photo de famille avec des collaborateurs passés, présents et peut-être futurs:

    Et finalement, vers 17h, la remontée mécanique s’est arrêtée alors que les mordus se sont amassés au sommet pour leur dernière descente de la saison 2020-21:

    Nous avons évidemment pu profiter pleinement de nos quelques derniers virages de la saison sur une piste plutôt déserte:

    À moins évidemment d’un revirement de situation où j’aurais ma deuxième dose de vaccin dans un avenir rapproché, ceci conclut vraisemblablement ma saison 2020-21. Une saison où je n’avais pas beaucoup d’attentes mais qui m’aura tout de même donné un score de 36 jours de ski. J’ai évidemment mis certaines priorités différentes par rapport aux saisons précédentes comme notamment être en mode recherche pour « éviter les foules » et je peux vous dire que ce fut un pari réussi!

    Bon ski, bon été et à l’an prochain!

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