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    Massif du Sud, l’hiver au sud du fleuve, 4 avril 2021

    L’hiver au sud

    Le Massif du Sud a eu beau faire de la publicité sur ses réseaux sociaux concernant les excellentes conditions de glisse ainsi que l’absence de files d’attentes, c’était tout de même assez tranquille en cette journée de Pâques, ce qui permettait d’enchaîner les descentes sans attendre. Le secteur expert ainsi que la totalité des sous-bois à l’exception de la Bipolaire étaient fermés. La neige reçue cette semaine a sans aucun doute contribué à rendre la surface douce et accrocheuse malgré une certaine fermeté en début de matinée. Les endroits glacés ou à découvert étaient étonnamment rares. Malgré un léger ramollissement de la neige en mi-journée, c’était encore l’hiver au sud!

    Les remontées étaient très confortables avec le soleil qui nous réchauffait juste assez pour se sentir bien. Dans les pistes, on sentait un légère brise du nord qui nous gardait au frais ainsi que la neige. Je ne vous cacherai pas que j’aurais quand même aimé goûter à quelques petites bosses du printemps! Lorsque j’ai quitté vers 13h00, on commençait à peine à voir une mince couche de crème se former sur la surface.

    En cette belle journée, on voyait bien le versant sud du Mont Sainte-Anne dont les pistes naturelles s’effacent rapidement.
    Voici une photo prise dans La Familiale à mon arrivée à 9h30. Il y de ces petites lignes dans la neige que l’on apprécie particulièrement…

    Un petit tour en forêt

    Puisque j’habite à Lévis, j’ai l’habitude de skier au Massif du Sud au moins deux ou trois fois par hiver. À chaque visite ou presque, je ne manque pas d’y mettre les spatules en forêt. Malgré le défi que cela représente pour moi, je trouve cela relaxant. Bien que j’y aille doucement, ça me met au défi et ça contribue à rehausser un peu mon niveau de ski. J’étais déçu ce matin de constater qu’un seul sous-bois était accessible. Malgré les pancartes peu invitantes à l’entrée de la Bipolaire, j’ai bien fait de m’y lancer!

    Ces pancartes étaient peu invitantes pour un skieur des bois occasionnel comme moi!

    La neige? Tapée par endroit, mais fondamentalement assez molle! La couverture? Il fallait analyser le terrain et choisir ses lignes, mais rien pour écrire à sa mère. L’achalandage? Quelques skieurs par-ci par-là, sans plus. La sensation? Superbe!

    Suite à cette descente, je me suis demandé pourquoi il n’y avait pas plus de sous-bois accessibles. J’aurais bien aimé poser la question à un patrouilleur mais je n’en ai pas croisé d’assez près.

    La Bipolaire était à la fois paisible et très skiable.

    Une montagne d’experts?

    Au milieu des années 2000, alors que je prenais la décision de m’équiper afin de devenir un skieur plus assidu, je me souviens avoir été marqué par une publicité du Massif du Sud dont j’ignorais alors l’existence. Une collègue de travail me dit alors : « C’est vraiment un bel endroit, mais c’est une montagne d’experts! ». Quelques semaines plus tard, je m’y suis rendu malgré une certaine appréhension. Je me souviens avoir été fortement marqué par le changement de décor au fil de la remontée : d’érablière à forêt de conifères à l’allure de plus en plus boréale à l’approche du sommet. J’ai également aimé l’aspect vintage de la montagne avec son vieux télésiège lent et l’apparence brute et sans artifice des lieux. J’ai été surpris de constater qu’à l’exception de la Familiale – que j’ai d’ailleurs aimé malgré ses faux plats – il n’y avait rien de vraiment facile!

    Est-ce bien une montagne d’experts? J’y pensais en skiant aujourd’hui et je dirais que c’est plutôt une montagne qui s’adresse à des initiés. Les pistes vertes situées au centre de la montagne seraient classées noires dans une grande proportion des stations de ski québécoises, et les sous-bois les plus faciles offrent un défi plus soutenu que les diverses « forêts magiques » que l’on voit ailleurs. Nul besoin d’être un expert pour s’y amuser en autant que l’on soit prêt à sortir de sa zone de confort à certains moments. Il faut y voir une opportunité pour s’améliorer.

    Le Massif du Sud est plein de surprises! En plus des sous-bois spectaculaires et des pentes très inclinées, on y trouve des pistes étroites et bosselées comme La Défi (13a) qui porte d’ailleurs bien son nom.

    Un beau bilan malgré tout

    Au retour de cette belle journée à parcourir le domaine skiable du majestueux Massif du Sud, j’ai rangé mes skis et sorti mon vélo. Le bilan que je fais de la journée est à l’image du bilan de la saison : une belle température, des pistes damées dont la qualité est constante, du personnel passionné et courtois malgré les défis que l’on connaît, et surtout une communauté de skieurs qui respectent bien les règles sanitaires en place dans une immense proportion. On n’aura peut-être pas eu tant de neige et de tempêtes, mais on pourra tout de même dire qu’on n’aura jamais eu aussi peu de redoux qui viennent tout scrapper! En cette fin de saison qui fut un peu spéciale, je garderai un bon souvenir de cette sortie du 4 avril tout comme de l’hiver 2020-2021.

    La Promenade (16) fut mon coup de coeur de la journée! Elle est située à droite sur la carte des pistes.

    Psst!!! C’est pas fini! Je gagerais certainement un petit 10 que le Massif du Sud sera ouvert le week-end prochain…

    Sommet Saint-Sauveur, 2 avril: L’hiver!

    Sans blague!

    Il y a quelques jours, je me suis mis à rêver de poudreuse fraîche et légère. Naïf, va! Les prévisions météo pour hier laissaient espérer une quinzaine de centimètres de nouvelle neige. Puis dès jeudi, une révision à la baisse s’est imposée pour le secteur des Laurentides. Ainsi donc, ce matin il n’y a rien de neuf au sol! Que du vieux. Et du vieux qui a vécu, si on peut dire. La neige sur laquelle nous skions a fondu, regelé, refondu et re-regelé. Il en a été ainsi depuis deux semaines. C’est dire comme elle a de l’expérience, cette vieille neige. On ne lui en veut pas, mais elle cache mal ses rides et ses accidents de parcours sous forme de granuleuse sévèrement cristallisée, triturée, fragmentée et retransformée. Mais ça c’est sans compter sur le travail des dameuses qui sauvent la donne. Les surfaces deviennent certes très dures en matinée, mais pour ceux qui arrivent tôt le damage est parfait; la glisse, superbe. Rapide, très rapide. Le thermomètre demeure sous zéro et les conditions sont hivernales. Le printemps c’est demain que ça (re)commence.

    La signature des Sommets: un damage parfait à l’ouverture.
    Il est tôt. Il fait -10 degrés. Les ombres sont longues.
    Une neige qui a souffert du temps, mais qui se laisse aimer malgré tout.
    Une belle remontée sextuple.

    Aux remontées

    Le passage aux remontées se fait assez bien. L’achalandage se fait croissant et la station finit par positionner quelques employés pour donner le rythme et s’assurer des mesures sanitaires. Par contre, je demeure perplexe devant cette employée qui semble davantage préoccupée par la présence de ses amis que de s’assurer du flot régulier et équitable des visiteurs… Dans ma file des skieurs seuls (singles), nous attendons de longues minutes alors que de nombreuses personnes sont dirigées vers la chaise sextuple dans un désordre relatif. Après plusieurs remontées, la cadence semble s’être régularisée. Cette frustration est vite pardonnée puisque Sommet Saint-Sauveur a su garder ouvert un bon nombre de pistes (23 selon le site web), et elles sont variées. Le ski (et la planche!) devrait durer jusqu’au début mai.

    Dès qu’il fera au dessus de zéro, la place centrale deviendra plus vivante, tel que le veut la tradition.
    On se réchauffe au soleil.
    Hors des pistes, point de salut! Le sol est souvent dégarni.
    Les cours sont toujours offerts.

    Des p’tites vites…

    Cet hiver j’ai dû composer avec des contraintes physiques suite à un accident de ski l’année dernière. Ça a bien été, mais il m’a fallu progresser avec prudence. Ainsi j’ai découvert les vertus des p’tites vites. Coquin, va; je parle des sorties de ski. Respectant mon habitude vieille de plus de 35 ans, je me rends toujours sur les pentes dès l’ouverture. Même avant. Et je quitte autour de l’heure du lunch, quand les conditions commencent à se dégrader (et que mes vis se mettent à se faire sentir dans mon tibia…). Je veux la meilleure place de stationnement, être proche du chalet (toilette et périodes de repos obligent) et profiter du meilleur ski. Me lever à 5:30 pour arriver aux stations dès 7:30 n’est pas un sacrifice pour moi. À chacun ses manies! Les journées comme aujourd’hui, j’apporte deux paires de ski en prévision des conditions changeantes ou de celles que j’aurais pu sous-estimer. Ainsi, aujourd’hui est jour de ski de carving. Une chose que j’ai toujours faite c’est de jouer de la musique dans ma tête. Les pièces se choisissent d’elles-mêmes au gré du temps, des conditions et de mes humeurs. J’arrive donc ce matin avec des airs de la Compagnie Créole plein la caboche. Après deux virages, mon cortex préfrontal change la toune. Black Sabbath embarque avec Paranoid. C’est b’en pour dire… En tout cas, demain le printemps devrait se manifester en mi-journée. Jour de Bach ou de Doors? Le ski est très bon dans les stations encore ouvertes. Ne rangez pas vos « palettes » trop vite, car ce n’est pas fini!

    Un grand horizon bleu profond et sans nuage.
    Même dans les pistes pour débutants, la vitesse de glisse est rapide sur cette neige granuleuse.
    La rencontre de deux saisons…
    Les outils abandonnés semblent avoir terminé leur labeur pour cet hiver.

    Saison 2020-21: les bons coups dignes de mention

    Un cadre pour un beau point de vue.

    Chacun d’entre nous l’a vécu au moins une fois dans la saison sur les réseaux sociaux: à travers le déluge de commentaires négatifs, c’est parfois difficile de garder la tête hors de l’eau alors qu’on est déjà occupés à jongler avec notre adaptation et notre patience. Pour briser cette vague de négativisme, ZoneSki a voulu lever son chapeau aux stations qui ont fait preuve d’initiative et de créativité tout au long de la saison: voici les bons coups que nous avons relevé et qui méritent d’être applaudis!


    Sommet Saint-Sauveur (Laurentides), lors de la première journée, a donné le ton en instaurant des mesures de distanciation sociale bien encadrées. À ce moment-là, la santé publique avait les yeux rivés sur la station et la saison aurait pu prendre une toute autre tournure dans toute l’industrie du ski au Québec n’eut été de leur proactivité!

    – Julien V-Francoeur


    Le Relais (Québec), faisant bande à part avec sa décision audacieuse de ne pas vendre d’abonnements de saison pour gérer l’achalandage à travers la vente de billets journaliers. Cette décision s’est avérée judicieuse pour offrir une expérience de qualité sans compromis sur la sécurité. Et le bon coup va aussi à Serge, un employé qui personnalise bien l’excellente gestion des mesures sanitaires faites par toute l’équipe du Relais, avec une cordialité sans compromis.

    – Pierre Pinsonnault

    Photo Jacques Boissinot
    Photo Jacques Boissinot

    Gleason (Centre-du-Québec) pour leur système bien rodé de commande de repas préparés sur place: la clientèle  passe par le Wiski Bar pour commander, attend sur des tabourets bien espacés et ressort rapidement avec la commande par une porte passant par la cuisine.

    – Jacques Boissinot

    Mont SUTTON et Mont-Orford (Cantons-de-l’Est) qui ont ouvert les télésièges 5 et Rapido lors des fins de semaine, beaucoup plus souvent que par le passé, permettant aux skieurs d’enfiler les descentes avec une attente raisonnable, parfois inexistante.

    – Dale Caluori

    Vallée Bleue (Laurentides) a fait les choses comme une grande, mais sans fanfare ni trompette. Rien n’avait été laissé au hasard: hôtes à l’accueil du chalet pour nous guider dans nos commandes de nourriture à emporter, rappels humoristiques du respect des règles sanitaires, ajout d’infrastructures extérieures pour augmenter notre confort… L’administration ainsi que les employés ont mis leurs efforts en commun pour faire en sorte de protéger les visiteurs, contribuant ainsi au succès de cette saison (qui n’a pas été interrompue une seule fois!).

    – Patrick Teasdale

    Photo Isabelle Émond
    Photo Luc Beaujean

    Ski Saint-Bruno (Montérégie), j’ai bien aimé le concept de « zones », décliné sous différentes thématiques: « Zone Chaleur », « Zone Réchaud », etc. La « Zone Réchaud » était particulièrement intéressante avec les marques sur le plancher. C’était bien délimité, distancé et facile de respecter la bulle des autres.

    – Jean-François Harrington 

    Photo Jean-François Harrington
    Photo Jean-François Harrington

    Mont Grand-Fonds (Charlevoix). Avec un simple système de réservation en ligne, il a été possible tout l’hiver de réserver un moment pour manger son lunch au chaud dans le chalet. À l’entrée, il ne suffisait que de s’identifier pour confirmer sa réservation et une table nous était assignée. Cette méthode permettrait de disperser l’habituelle foule massive vers midi et assurait le respect des consignes sanitaires. C’est très agréable de luncher moins tassés qu’à l’habitude, ce système restera-t-il en fonction après la pandémie?

    – Sarah-Anne Vidal

    Photo Martin Dumas
    Photo Jacques Boissinot

    Club de ski de Beauce (Chaudière-Appalaches), j’étais vraiment content de voir une cantine mobile cet hiver. Le concept me semblait une très bonne idée. C’était une belle opportunité de remplacer le service de cafétéria, tout le monde était gagnant.

    – Louis Ricard

    Parc du Mont Saint-Mathieu (Bas-St-Laurent), en début de saison, le 27 décembre, alors que la plupart des stations restreignent l’entrée au chalet à 15 minutes pour se réchauffer uniquement, la station a aménagé une pièce pour se changer et laisser les sacs sur des tablettes. Mais avant tout, il était possible de dîner à l’intérieur avec notre lunchdans un petit espace pour quatre personnes en réservant une plage à notre arrivée. Nous avions vraiment apprécié cette mesure mise en place afin de nous permettre de dîner au chaud !

    – Harold Giguère

    Photo Martin Dumas

    Ski Montcalm (Lanaudière) qui a offert des endroits désignés dehors, dont certains chauffés, pour se changer et manger en famille: conteneurs compartimentés, terrasse avec paravent et foyers ou lampes chauffantes, super pour le confort!

    – Marie-France Dion

    Photo Geneviève Larivière
    Photo Geneviève Larivière

    Mont Édouard (Saguenay-Lac-St-Jean), avec leur gestion impeccable des communications durant le bris de la roue de retour du télésiège principal. En tenant leur clientèle au courant des détails techniques ainsi que des progrès et pronostic de rétablissement du service, ils ont certainement sauvé la relâche de plusieurs familles.

    – Frédéric Jean

    Chantecler (Laurentides), j’ai bien aimé qu’il y avait autant de tables pique-nique, musique et ambiance à l’extérieur, avec un petit comptoir « take-out » par une fenêtre pour boissons, bouffe de grignotage et même de la bière! En plus, pour faire respecter les mesures sanitaires autour du chalet, il y avait un employé avec chapeau de cowboy et un porte-voix. Au début, j’ai pensé « c’est intense » mais quand on écoutait ce qu’il disait, il y allait dans l’humour ou dans la subtilité genre: « Monsieur, on voit que votre barbe n’est pas faite! » ou  « Madame vous avez vraiment un beau sourire mais on ne doit pas voir vos dents présentement! » en faisant signe de replacer le masque. Toujours agréable quand ça allège l’atmosphère!

    – David Maurer

    Ski Saint-Bruno (Montérégie) et Mont SUTTON (Cantons-de-l’Est) ont fait des boutiques « dépanneur » extérieures avec des articles comme des chauffe-mains, des mitaines, des cache-cou.

    – Josée Gravel

    CPA Lévis (Chaudière-Appalaches) : les employés et bénévoles aidaient parfois les jeunes familles à transporter les skis des enfants de la base vers le support à skis du stationnement. C’est apprécié d’avoir un petit break quand on doit tous garder nos bottes de ski aux pieds. Aussi, pendant que les cours étaient interdits, il y avait souvent un ou deux moniteurs assignés à la pente école pour veiller à la sécurité et donner des conseils de ski aux débutants.

    – Nicolas Dussault

    Photo Nicolas Dussault

    Ski Garceau (Lanaudière), espace extérieur aménagé avec des chapiteaux, dont un très protégé et l’autre ouvert avec une torche propane, très agréable pour manger notre lunch dehors avec un peu de chaleur.

    – Brigitte Trottier

    Photo Jean-François Harrington

    Le Massif (Charlevoix), si vaste et parfois victime de sa popularité, a trouvé une belle façon d’aider les skieurs dans leurs choix de descentes. La station a entre autres ajouté des écrans informatifs disponibles aux pieds des remontées et dans les chalets, à des endroits stratégiques, pour nous permettre de mieux choisir nos moments de pause et nos descentes en fonction de l’achalandage des remontées et des refuges/toilettes. Également, les guides Bell étaient encore plus proactifs et présents en montagne pour conseiller les chemins à prendre ou les descentes à privilégier selon le niveau de ski des gens et l’état des pistes.

    – Geneviève Larivière

    Photo Geneviève Larivière

    Le Valinouet (Saguenay-Lac-St-Jean): bravo pour les commandes au resto-pub via internet avec une plage horaire de récupération de la commande sans contact, et aussi d’avoir conservé l’ancien chalet en plus du nouveau pour permettre à plus de clients de se réchauffer brièvement.

    – Julie Tremblay

    Photo Julie Tremblay

    Maneige qui n’a pas lâché dès le mois de juin dernier pour proposer un plan sanitaire à la santé publique. Ils ont ensuite négocié avec leurs membres (les stations) qui étaient déjà en gestion de crise suite à la fermeture abrupte de mars 2020. Ces gens ont fait une job fantastique pour préserver notre sport. Merci pour tout !

    – Christophe Deschamps

    Évidemment, la sélection aurait pu être bien plus vaste… mais on voulait vous laisser la parole à vous, les skieurs: avez-vous été témoin d’un bon coup digne de mention? ZoneSki vous invite à le publier avec le #zsboncoup pour inonder les stations de compliments! Si vous préférez le faire en privé, n’hésitez pas à contacter votre station pour leur envoyer un petit mot en guise de remerciement pour la saison particulière: créons une vague de gentillesse pour clore la saison en beauté!

    Pandémie: les impacts positifs sur l’avenir du ski au Québec

    Après une longue période d’incertitude et quelques soubresauts météorologiques, la saison de ski 2020-21 a bel et bien pu démarrer. Étudié et étoffé à plusieurs reprises, le plan sanitaire propre à chaque station de ski a été mis à l’épreuve dès les premiers instants des opérations en montagne. Sollicitant la capacité d’adaptation des stations de ski et de leur clientèle, chaque contrainte -parfaitement justifiée- demandait à la communauté de la glisse d’ajuster ses attentes. Quels apprentissages tirons-nous de cette saison? Les stations seront-elles tentées de conserver certaines des mesures mises en place pour cette année exceptionnelle? Alors que plusieurs dirigeants préparent leur bilan de fin de saison, nous avons voulu nous pencher sur l’expérience « humaine », tant pour les clients que les employés.

    Augmenter la proximité avec la clientèle

    Chose certaine, la pandémie aura permis à plusieurs stations de se rapprocher de leur clientèle. « Pour faire respecter les mesures sanitaires, nous comptions sur des préventionnistes, des employés dont le rôle était de prendre les devants et d’aller vers les skieurs pour informer et sensibiliser. Cela nous a rapproché de notre clientèle, c’était une nouvelle façon d’interagir avec les gens. Autant sur le terrain qu’à travers les commentaires sur les réseaux sociaux, nous avons pu entretenir un dialogue avec nos clients et cela nous a donné une autre vision du service à la clientèle, davantage axée sur la proximité », explique Julien Benoit-Simard, responsable des communications à Gleason.

    Même son de cloche au Massif de Charlevoix, où tout le personnel, du service à la clientèle aux guides Bell en passant par les patrouilleurs et les employés des remontées mécaniques a été présent aux premières lignes, communiquant efficacement les consignes et effectuant des rappels diligents lors des journées de pointe. Maude Barrette Desjardins, directrice communications marketing pour la station, précise qu’après avoir effectué un sondage auprès de sa clientèle, celle-ci affirme s’être toujours sentie en sécurité sur les pistes et dans les aires communes et ce, grâce à la grande présence du personnel qui veillait au bon déroulement des journées.

    Les billetteries en ligne: une recette gagnante

    Si une station a pu tester l’avantage de la billetterie en ligne, c’est bien Le Relais. La station de Lac-Beauport a fait le pari de ne pas vendre d’abonnements saisonniers cet hiver et de plutôt se concentrer uniquement sur la vente de billets journaliers. Selon Mélanie Morneau, directrice générale au Relais, « notre clientèle a grandement apprécié notre gestion de l’achalandage qui permettait une expérience agréable en montagne sans trop d’attente aux remontées. Évidemment, les abonnements saisonniers seront de retour, mais nous nous inspirerons certainement de ce modèle au cours des prochaines années pour nous assurer qu’il y ait un nombre raisonnable de skieurs sur la montagne, et ce, afin d’améliorer l’expérience que nous offrons à nos clients ».

    L’avantage des billetteries en ligne est indéniable, peu importe le volume de transactions: d’autres stations plus familiales comme Vallée Bleue et Ski Montcalm, qui n’étaient pas équipées d’une billetterie en ligne avant la pandémie, ont bénéficié de celle de Maneige.ski, mise en place par l’Association des Stations de Ski du Québec. Dans les deux cas, l’issue est positive, comme l’indique Isabelle Émond, présidente et directrice générale de Vallée Bleue: « C’est formidable pour nous! Savoir combien de gens on attend à notre party, ça nous permet de garantir la meilleure expérience possible à la clientèle ». Joanna Barnowski, directrice à Ski Montcalm, abonde dans le même sens en ajoutant: « C’est aussi merveilleux pour la location d’équipement; on peut se préparer la veille pour le lendemain, et en moins de cinq minutes le client est sur les pistes. Ça désengorge la billetterie, la location, l’école de glisse… que des avantages! ».

    Hygiène et santé: une conscience accrue

    Même si la gestion des bulles a causé quelques maux de tête en début de saison, tant chez les skieurs que pour le personnel en station, le contexte pandémique a amené une plus grande conscience de l’importance de l’hygiène et des gestes barrière, répétés ad nauseam: nettoyage fréquent des mains, distanciation physique, port du masque, etc. Pour Michel Couture, directeur général de Ski Saint-Bruno, la conclusion est simple: personne n’a été malade dans le milieu au cours de la saison! Cet apprentissage mérite d’être appliqué à l’avenir; si vous en avez marre des distributeurs de désinfectant à mains, faites-vous tout de suite à l’idée, ils sont là pour rester! D’ailleurs, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Michel Couture regarde la saison qui vient de se terminer à sa station: « C’est une transformation majeure qu’on a vécu, et ça nous a recentré sur la façon de vendre un produit pour garantir une qualité de service. »

    La clé de voûte de la saison: les employés et bénévoles des stations

    Maude Barrette Desjardins du Massif ne tarit pas d’éloges à propos de l’ensemble des membres du personnel de la station charlevoisienne : « Ils ont tous su s’adapter aux changements et faire vivre à la clientèle une saison exceptionnelle à travers les contraintes bien connues. » Julien Benoit-Simard, responsable des communications à Gleason, tient à souligner le travail de tous les employés, mais particulièrement ceux attitrés à la maintenance : « La pandémie a amené un gros changement quant à leur charge de travail. Leur tâche a été augmentée puisqu’ils devaient constamment désinfecter les surfaces, et ils ont travaillé de façon exemplaire. »

    La pensée ZoneSki

    Il ne faut pas se le cacher: les Québécois ont été chanceux de skier aussi facilement cet hiver et de pouvoir se déplacer entre les régions pour pratiquer leur sport de prédilection. Si ce privilège a pu être conservé, on peut penser que c’est grandement attribuable à l’excellent travail des stations de ski, qui étaient étroitement surveillées par la santé publique, mais aussi à la collaboration des adeptes des sports de glisse qui, en majorité, ont respecté les consignes.

    La mise en place de ces initiatives « forcées » par le contexte pandémique aura entre autres permis de revoir certains aspects du service à la clientèle, de la gestion de l’achalandage et de faire un virage numérique nécessaire pour l’achat en ligne de billets et la location d’équipement. Parfois, les chocs provoquent le changement… et le changement peut s’avérer positif pour l’avenir du ski et pour améliorer l’expérience des skieurs!

    Mont SUTTON, Poudreuse pour fanatiques seulement, 1er avril 2021

    La séquence de ski printanier fut incroyable depuis 2 semaines… un peu avant le temps peut-être. Maintenant le soleil savouré, quoi de mieux qu’une bordée de neige pour changer le mal de place ?!

    Un bon 15 cm de neige est tombé rapidement en quelques heures, comme il arrive si souvent à Sutton. Une fois de plus, la marchandise est livrée ! Pendant que plusieurs passent à autre chose, la poudreuse est toujours au rendez-vous. Elle cherche presque les skieurs à qui l’offrir.

    Une des 100 personnes à se présenter…
    La Youppe-Youppe

    Au printemps, Sutton offre 2 types de descente. Il y a celui avec une couverture plus épaisse, gracieuseté de la fabrication de neige en début d’hiver. L’autre type… comment le définir ? Rock’n’roll ? Intéressant ? À vos risques et périls ? Divertissant ? Pas pour les doux ? Je dirais « Purement Sutton » pour reprendre l’expression favorite du coin.

    Poudreuse par-ci, poudreuse par-là

    Les pistes à couverture parfaite

    Des valeurs sûres comme la Sutton-Ik, la Mohawk, la Dynamique, la Miracle, l’Intrépide et le haut de Alleghanys offrent généralement une belle descente, du matin jusqu’en fin de journée. La couverture généreuse y est pour quelque chose. Il doit passer beaucoup de skieurs pour atteindre le fond.

    Alleghanys
    La Dynamique

    Les pistes Purement Sutton

    Quiconque se présente à Sutton, peu importe le moment de l’année, doit inévitablement s’attendre à faire un parcours accidenté. C’est un peu dans l’ADN de la station. On responsabilise le client en lui laissant accès à certaines pistes pas toujours propres… et on aime ça ! C’est encore plus vrai au printemps alors que certains endroits inclinés ou plus exposés au vent manquent de matière blanche selon la ligne choisie.

    Il faut simplement choisir sa ligne

    Attention, les pistes accessibles sont très praticables. La patrouille n’ouvrira pas quelque chose qui est dangereux. Malgré quelques obstacles imparfaits, on aime bien pouvoir décider par soi-même si ce qu’il reste de neige est acceptable ou non pour ses skis.

    Pourquoi s’en priver ?

    Plus de 425 cm de neige en 2020-2021

    Au-delà du simple fait de pouvoir skier, la saison est un succès pour la neige. Avec plus des 4 mètres reçus cette année, on classe le total des précipitations au 4e rang dans les 10 dernières années à Sutton. Le peu de pluie et une température beaucoup plus stable qu’à l’habitude a permis d’offrir des sous-bois invitants à chaque bordée.

    Sous-bois Miracle

    En route vers un printemps au-delà de Pâques

    Oubliez les télésièges I et VII pour 2021, ils sont désormais fermés. On se concentre sur les remontées II et IV pour accéder aux pistes. L’offre pour les billets est désormais plus grande que la demande. C’est le temps ou jamais d’en profiter sans trop planifier.

    Par la suite, sachez que Sutton ne ferme jamais hâtivement, on étire la saison le plus possible. La station est régulièrement parmi les dernières à tirer sa révérence. Jusqu’à la toute fin, on peut toujours s’offrir les deux types de piste décrits ci-haut.

    On saute encore de joie !

    Le Massif de Charlevoix, la chasse au printemps, 30 mars 2021

    Le Massif de Charlevoix est une station de ski grandiose. Qu’on la visite après une tempête ou sous un soleil de plomb, cette station nous rappelle qu’elle est à part des autres, isolée, au bord du fleuve avec une vue imprenable, pleine de surprises et avec des gens qui portent un sourire contagieux.

    Aujourd’hui, ce n’était pas la journée parfaite.

    Ce matin à notre arrivée, la température était assez froide et le vent soufflait fortement sur la montagne au point où nous nous demandions pourquoi les gens rebroussaient chemin. Plus le temps s’est avancé en matinée et plus le soleil a percé, plus la neige s’est transformée et plus les sourires sont revenus sur les visages à demi-découverts.

    Au début de la journée, il y avait seulement 2 descentes de possibles sur le secteur Grande Pointe, la Petite Rivière et la Martine. Cette dernière n’était pas damée et petit à petit, le sol a dégelé et la piste était fort agréable à skier. Le secteur du Camp Boule offrait la majorité de ses pistes damées. Il y a 48h, la station recevait une vingtaine de centimètres de nouvelle neige après les sursauts de la météo. Avec les arbres enneigés, les dégâts étaient à peine visible. Virages après virages, la glisse bien que rapide, y était tout de même très agréable.

    L’attente était nulle aux remontées.

    Même si la journée devenait de plus en plus parfaite, l’attente aux remontées était nulle.

    J’aimerais mentionner que la station a fait l’acquisition d’un système qui calcule les temps d’attente aux remontées afin de mieux drainer les skieurs sur la montagne. L’interface est simple et intuitive et vous retrouverez ces écrans à plusieurs endroits dans la station. C’est pratique et ça donne une bonne idée pour gérer l’achalandage. La seule autre station à avoir un système similaire est Tremblant au sommet de la télécabine (le fameux tableau des « feux de circulation »).

    L’appel du soleil

    C’est en début d’après midi que les patrouilleurs ouvraient quelques pistes du secteur Maillard. Après un lunch bien mérité à l’auto, nous nous sommes dirigés vers l’Archipel.

    Cette piste offre un décor assez agréable avec ses ilots d’arbres et ses multiples chemins. C’est au début même de la piste que nous pouvions comprendre qu’il y avait eu pas mal de neige de tombé, pas damée et donc, assez technique à skier. Comme le secteur venait d’ouvrir, c’était vierge de traces, mais au fur et à mesure que les skieurs passent dedans, les descentes sont moins fatigantes.

    De retour par l’Anguille, la neige était totalement printanière et le bonheur était enfin arrivé !

    Le Massif l’an prochain

    L’an prochain, le Massif annonce 7 millions de $ d’investissement pour amorcer sa saison 2021/2022. Annonce intéressante, la station souhaite continuer à limiter l’achalandage comme elle l’a fait cette année. De plus, il sera le temps de faire connaissance avec le Club Med, qui apportera sans doute son lot de changements sur les opérations dès décembre 2021.

    En attendant la prochaine saison, l’actuelle n’a pas dit son dernier mot. Le Massif a annoncé être ouvert jusqu’au 11 avril et ils ont encore assez de matière première pour y arriver. Profitez-en, après la prochaine tempête il y aura encore un peu de printemps. Ensuite, le vélo prendra sa place dans les pentes de la station quatre saisons.

    Mont Édouard, le printemps déguisé en hiver, 27 mars 2021

    Hier, en voyant enfin tomber quelques flocons sur la ville de Saguenay, l’espoir revivait dans mon coeur. N’ayant pas réussi à faire une sortie dans les dernières semaines, je craignais d’être de passer à côté d’une belle journée de planche à neige avec des conditions printanières… 

    Hiver le matin, printemps l’après-midi

    En arrivant ce matin, j’ai constaté qu’il y avait un peu plus de 10 cm de neige accumulée au sol. Plus je montais vers la mi-montagne, plus je trouvais que la neige avait un aspect hivernal. Les allures de poudreuse qu’elle me laissait paraître du haut du télésiège me donnait de plus en plus hâte d’arriver en haut pour me lancer sur les pentes. Qui l’eut cru de pouvoir surfer sur une couche assez importante de neige poudreuse en cette fin du mois de mars ! Au courant de l’après-midi, la neige s’est transformée en devenant compacte et durcie. Les pistes contenaient des plaques de neige « slusheuse » qui faisaient coller ma planche au sol par moment.

    Première descente du matin, une belle poudreuse dans la 5A « L’Éternité » !
    En aprés-midi, il y avait quelques plaques de neige « slusheuse » dans les pentes. Ici c’est dans la 9 « L’Anjeanoise » !

    Mi-montagne pour un retour après la pluie

    Après deux jours de pluie en ville, l’annonce de réouverture de la station était attendue. À mon désespoir, j’ai lu que seule la remontée B de la mi-montagne serait en fonction samedi matin dès 9h. J’espérais une montagne complète mais étant donné la météo désastreuse, je me suis dit : « Au moins, on ouvre et on va nous permettre de profiter des flocons tombés en toute sécurité ! » Quatre pistes et quelques embranchements étaient offerts aujourd’hui : les 3, 4A, 5, 5A, 6, 9 et 9A. Les pentes visibles du sommet étaient très tentantes ! 

    À la mi-montagne dans la 6 « La Baieriveraine », la vue sur l’Anse-Saint-Jean est splendide !
    Ma piste préférée à partir du sommet fut la 7 « La Falaise » !

    Pistes non-damées pour mon plaisir

    Le début de matinée était génial, autant côté neige que côté achalandage. Aucune attente jusqu’à 10 h 30 ! On monte et on redescend aussi vite que possible pour profiter de tous les coins contenant de la fabuleuse poudreuse en se disant que cet or blanc va forcément changer de consistance. Effectivement : plus la journée avançait et plus l’aspect de la neige changeait !

    Dans la 5A en début de matinée, on y avait un plaisir fou !
    Dans la 3 « La Passe de Roches », la neige était non-damée sur tout un côté de piste.

    Initiation au snowscout

    Depuis le début de la saison, j’avais envie d’essayer une machine que l’on voit de plus en plus, soit un skibike ou un snowscout. Je me suis décidée en regardant sur le site internet du Mont Édouard, et en montant dans le télésiège, j’ai vu qu’on en faisait la location. L’aventure a mal débutée puisqu’à deux reprises je n’ai pas réussi à m’asseoir dans le télésiège. Mais quelle honte ! Après trois tentatives me voilà enfin en train de monter. Loin de me douter que ce sport de glisse serait aussi difficile, je me suis lancée dans la familiale en me disant qu’après j’irais faire une piste intermédiaire. Soyons réaliste ! J’ai réussi à faire seulement cinq descentes dans la familiale dans tout mon après-midi. Pourquoi ? Parce que je tombais tellement de fois que je finissais par prendre des pauses à tous les 100 mètres. Je lève mon chapeau à tous ceux qui font ce sport et qui sont en contrôle de leur belle bête.

    Voici le snowscout que j’ai loué à la boutique Sports Experts du Mont Édouard.
    Quoi de mieux que la familiale pour s’initier à un nouveau sport de glisse.

    Cette journée fut agréable et chaude en ce début de printemps. Profitons bien des prochaines sorties, car les stations travaillent fort pour ouvrir et nous donner accès aux plus grands nombres de pistes qu’il est possible.

    Mont Grand-Fonds, Surprise, de la poudreuse, 27 mars 2021

    Premières traces, photo Pierre Ponsonnault
    Poudreuse au Mont Grand-Fonds le 27 mars 2021. Photo Pierre Pinsonnault / Zone.Ski

    Une belle surprise nous attendait ce matin au Mont Grand-Fonds dans Charlevoix. Nous savions que la météo annonçait de la neige dans la nuit de vendredi à samedi alors que le Québec se faisait laver sous une pluie battante. Mon collègue Pierre a été plus matinal et il s’est pointé à la station pour les premières traces à l’ouverture, comme en fait foi la photo en une. Malgré tout, à 10 h, lors de ma première remontée, la neige y était encore.

    Les spatules sous la neige. Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski
    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    De la neige pour Pâques

    La station affichait un 20 cm de neige sur leur site et ça ressemblait à ça. Deux pistes avaient été damées, La Ti-Bé et la Florence étaient bien nivelées et la glisse était douce sur ce couvert de neige fraîche. La Pétoche offrait de belles bosses moelleuses sous les spatules des skis. Dame-Nature prévoit laisser un autre 15 cm la nuit de samedi à dimanche et les prévisions pour la semaine parlent de neige pour la région. En discutant avec le directeur général de la station, Sébastien Tremblay se disait confiant de pouvoir ouvrir jusqu’à Pâques avec les dernières précipitations. De mémoire, c’est la première fois qu’il tombe si peu de neige sur la station, ajoutait-il. Malgré tout, Grand-Fonds a offert de très belles conditions à ses clients cet hiver.

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski
    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Fier des employés
    Le Mont Grand-Fonds est reconnu pour son accueil. Les employés sont les ambassadeurs de la station. Les gens sont souriants et la bonne humeur est palpable, ce qui rend le séjour agréable, du début à la fin. Le directeur général est fier de la tenue de la station cet hiver en temps de Pandémie. On a tout fait pour rendre l’endroit sécuritaire, tout en donnant le plus de service à la clientèle disait-il. À l’entrée du chalet, une préposée vous demande la raison de votre visite à l’intérieur. Il est possible de s’y réchauffer, d’utiliser les toilettes, d’y mettre confortablement ses bottes de ski, d’y laisser son sac dans les étagères, et même de réserver une plage horaire pour manger à une table si vous êtes résidant d’une zone orange comme c’est le cas pour la station. La cafétéria offre un très bon service et il n’y a pas d’achalandage ou d’attente. Le personnel bourdonne à l’intérieur avec le lavage continuel des sites. Les clients se sentent en sécurité.

    Vivement la normalité
    Je dois vous avouer que j’ai hâte au retour de la normalité en station. J’ai hâte de pouvoir terminer ma journée de ski au 2e étage, dans le secteur pub, et d’y prendre une bière fraîche en regardant le feu de foyer. De chez-moi sur la rive-sud de Québec, c’est deux heures de route, mais ça vaut tellement la peine de s’y rendre. Bien sûr, les pistes sont belles, l’entretien des pistes est rigoureux et les employés s’assurent de vous faire passer un bon moment. C’est l’ensemble de l’œuvre qui rend le séjour si agréable. J’ai déjà hâte d’y retourner. Bonne fin de saison.

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski




    Mont Orford, retour du froid, 27 mars 2021

    Une semaine chaude 

    J’espère que plusieurs ont profité des journées de ski de printemps que nous avons eu pendant la dernière semaine, parce qu’on doit maintenant payer le prix ! On a vu nos pistes de bosses et sous-bois bien couvertes de neige naturelle en Estrie se transformer en herbe dans une période d’une semaine ! Il y a deux jours, il faisait au-delà de 20 degrés ! De plus, toutes les stations de l’Estrie étaient fermées hier en raison des pluies abondantes. Cela étant dit, nos stations de ski sont résiliantes ! Et comme ça peut être seulement le cas ici au Québec, c’est de la neige qui tombait du ciel ce matin au Mont Orford ! J’habite la région depuis assez longtemps que la météo ne me surprend plus. 

    Le retour de la neige

    Merci aux dameuses
    La température a chuté pendant la nuit. Les dameuses ont pu commencer à travailler les pistes seulement près de l’heure d’ouverture. C’est alors sur le versant Giroux Nord que la journée a débuté. Les pistes Magnum, Magog, Familiale et Jean-Davignon sont toujours ouvertes. Bien sûr, la neige naturelle est chose du passé, mais la couverture demeure complète sur les pistes à neige artificielle. 

    Dameuse sur la Pente Douce à l’ouverture
    Le versant Giroux Nord

    Vers 9 h 30, l’Hybride a ouvert donnant accès aux pistes sur le Mont Orford. La Trois-Ruisseaux, la Maxi et la Grande Coulée ont survi la chaleur de la semaine. De plus, au sommet, avec la nouvelle neige reçue, on se croyait encore en hiver. L’équipe d’entretien a fait un bon travail avec les pistes. Ce n’est pas évident de remettre une montagne en état après la semaine que nous avons eu. 

    Grande Coulée
    Grande Coulée
    Trois-Ruisseaux
    Maxi

    On se rend à Pâques
    Le Mont Orford devrait être en d’encore meilleures conditions demain avec le gel prévu ce soir. Je prévois que la station pourra survivre une autre semaine pour nous donner du ski pendant la fin de semaine de Pâques. On annonce même des températures hivernales et de la neige pour la semaine prochaine. Toutefois, c’est toujours une bonne idée de confirmer avec la station avant de vous déplacer à ce temps de l’année. 


    Étant ma dernière visite à Orford cette année, j’aimerais féliciter la station pour avoir offert du beau ski durant toute la saison, mais surtout d’avoir opéré la chaise Rapido à chaque fin de semaine ce qui a grandement réduit le temps d’attente ! 

    Finalement, pu d’attente le samedi!

    Parc du Mont-Comi, soubresaut hivernal, 27 mars 2021

    Pour skier de la neige fraiche aujourd’hui, il fallait avoir la foi… et parcourir pas mal de kilomètres! C’est ce que nous avons adopté comme tactique et les sceptiques ont été confondus, alors que la pluie se changeait en neige et que la tempête s’abattait sur la montagne vendredi après-midi. Les surfaces alors dégarnies montrant une terre humide ont été recouvertes d’une quinzaine de centimètre de neige, manne inespérée permettant au Mont-Comi d’offrir une dizaine de pistes pour la journée. 

    Outre le t-bar du secteur débutant, une seule remontée mécanique était en fonction: le télésiège quadruple principal.
    Accessibles après une ouverture progressive, quelques sous-bois (ici, le Sous-bois II) étaient dignes d’être visités.

    Montagne cherche neige fraiche pour ses skieurs

    Pendant que la grande majorité des stations de la province vivait un impitoyable cycle de nettoyage du printemps, quelques montagnes ont bénéficié d’un soubresaut hivernal bienfaiteur, permettant des descentes plutôt glorieuses malgré le domaine skiable restreint. C’est en ayant une pensée pour toutes les stations contraintes d’annoncer leur fermeture au cours des derniers jours que nous avons parcouru les pistes du Mont-Comi: nous voilà bien choyés de pouvoir glisser sur de la neige fraiche!

    Plusieurs pistes avaient été laissées au naturel, sans damage.
    Les côtés de pistes à l’abri du vent étaient à privilégier pour un maximum de neige sous les spatules.

    Des virages en mini-wheats

    Le côté nutritif était bien là: à l’exception des endroits exposés au vent, les pistes étaient recouvertes d’une neige sèche, très confortable à skier. Fidèle à son habitude, le Mont-Comi a laissé plusieurs de ses pistes à l’état naturel, se contentant de travailler mécaniquement les pistes faciles. Le côté givré, lui, était un peu plus sournois: au détour d’un virage, au coin d’un endroit exposé au vent, les plaques de neige durcie, voire même de glace, étaient parfois imprévisibles et ne permettaient pas un ski « en toute confiance ». Il fallait choisir le bon côté de piste, celui à l’abri des rafales de la nuit, pour s’amuser dans les bosses et la neige plus profonde.

    Il fallait bien lire la pente avant de s’élancer, au risque de devoir effectuer un changement de direction imprévu pour éviter un obstacle naturel.

    Pépinière de « multiglisseurs » de haut calibre

    La station se qualifie de « multiglisse »: pour quiconque visite le Mont-Comi pour la première fois, le paysage est assez différent des habitués urbains. C’est sans doute la station qui comporte le plus haut ratio de snowboarders, et de télémarkeurs. Skier à Comi, c’est une garantie d’avoir un très fort niveau de ski, ce que nous avons constaté sur les pistes aujourd’hui: pas de skis trop étroits, pas de débutants -même les très jeunes skieurs étaient solides sur leurs planches. Il faut le dire, avec les événements organisés depuis plusieurs années, tels que Snowmission, qui aurait réalisé sa 20e édition en 2020,  et le Téléfestival, bien instauré depuis près de 3 décennies, les occasions ne manquent pas pour découvrir ou perfectionner des techniques de glisse alternatives.

    Les descentes dans les pistes damées roulaient doux -sauf dans le premier tiers en hauteur, très exposé au vent.

    Une deuxième fin en queue de poisson?

    Connue pour son ski de printemps tardif (on y a déjà skié un 3 mai!), la station du Mont-Comi est toutefois prudente quant aux pronostics de la date de fermeture. Les prochains jours pourraient être porteurs de quelques tempêtes mais le printemps déjà chaud a grandement affecté le domaine skiable, au désarroi des habitués de l’endroit. Après avoir été contraintes de fermer l’an dernier tandis que le couvert neigeux était généreux, les stations de la province encore ouvertes se préparent bien malgré elles à fermer de manière hâtive, alors que pour une fois, les skieurs sont au rendez-vous… si vous voulez faire quelques virages avant la gadoue printanière, ne tardez pas trop!

    Cette photo représente parfaitement les conditions du jour: des bosses bien remplies de neige fraiche, avec quelques endroits à la couverture très mince ici et là…
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