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    Fierté régionale: centre de plein air Cap-Chat (Gaspésie)

    Le centre de plein-air de Cap-Chat est situé dans la région de la Haute-Gaspésie et est qualifié de centre de ski pour skieurs de niveau avancé. En effet, des pentes soutenues et relativement abruptes offrent des descentes grisantes. Trois sous-bois ainsi qu’un parc à neige permettant de dévaler l’ensemble du dénivelé de la station vous sont aussi offerts, afin d’ajouter un petit plus au défi que représente le domaine de ski. Si vous aimez le soleil, vous serez servi car il s’agit d’un versant sud. De même, si vous n’aimez pas le vent, vous serez ravi de savoir que les contreforts montagneux des Appalaches offrent une bonne protection, en plus d’éviter que la neige fraîche ne soit balayée des pentes. Mais ce n’est pas tout: la cerise sur le sundae est la vue imprenable que l’on a sur les Chics-Chocs qui se dressent devant nous lors des descentes. 

    Le centre de plein-air est géré par un conseil d’administration bénévole, ce qui fait qu’il est géré indépendamment de la municipalité. L’équipe de patrouille de ski est également bénévole. En ce qui a trait au financement, les passes de saison et la vente à l’unité de laisser-passer pour les diverses activités y jouent pour beaucoup. Par contre, devant faire face à des dépenses parfois très onéreuses reliées à l’entretien des infrastructures et de la machinerie de même qu’aux assurances, la ville de Cap-Chat, vient donner un petit coup de pouce au centre via une enveloppe budgétaire qui lui est consacrée.

    La plus grande fierté des gens de la station, c’est le défi qu’offrent les pistes de la montagne: leurs pentes le comportent aucun replat et il s’agit d’une descente constante, de haut en bas. La glissade  sur tubes est très prisée pour les jeunes familles et les après-midis de week-end sont « noirs de monde ». Les ados adorent leur parc à neige, qui offre plusieurs modules en série. Mais surtout, au centre de ski, personne n’est un numéro. L’ambiance y est très chaleureuse et tout le monde parle à tout le monde. Les parents qui y laissent leurs enfants pour la journée le font en toute quiétude, car ils savent qu’il y aura toujours quelqu’un en cas de besoin. Finalement, advenant qu’un parent tarde à venir chercher son enfant en fin de journée, il y aura toujours quelqu’un pour attendre à la station.

    Le plus grand défi est la difficulté à recruter des employés bénévoles pour administrer la station. Les finances ne permettent pas de payer tout ceux qui y œuvrent, il faut donc être prêt à assumer les responsabilités d’un centre de ski sans le salaire. Le second défi demeure le financement: les dépenses parfois très élevées et les revenus plus difficiles à aller chercher engendrent des budgets qui sont légèrement déficitaires, raison pour laquelle la ville de Cap-Chat y apporte son coup de pouce. Lorsque vient de temps d’entreprendre des travaux majeurs, il faut parfois avoir recours à des astuces. Par exemple, lorsqu’ils ont du moderniser le système d’éclairage, la station a pu obtenir une entente afin de récupérer les anciens poteaux d’une ligne électrique qui allait être changée. 

    Pour l’avenir, le centre de plein-air est là pour rester, à condition que la station puisse continuer à recruter des bénévoles, développer des partenariats et faire preuve de créativité lors d’investissements majeurs afin de réduire les coûts qui y sont reliés. La fréquentation de la station est stable et enregistre même une légère hausse. Il n’est pas rare de voir le stationnement plein à craquer lors de journées ensoleillées. Le Centre de plein-air répond hors de tout doute à un besoin de la population locale de sortir dehors et de bouger au cours de l’hiver. 

    Remerciements spéciaux à Bernard Lemieux, président du conseil d’administration du Centre de Plein-air de Cap-Chat, pour nous avoir accordé cette entrevue. 

    Brighton, Utah: leur secret bien gardé!

    Généralement, quand on parle du ski au Utah, on pense aux stations majeures telles Alta, Snowbird et Snowbasin. Cependant, les alentours de Salt Lake City comptent plus de 9 stations et bien que la plupart soient plus petites que les 3 stations majeures, elles ont aussi de petits trésors à découvrir. Voici donc un court reportage qui vous permettra de découvrir la plus vieille station de la région, ouverte en 1936, soit Brighton.

    Les stations de ski de ski de la région de Salt Lake City sont dispersées dans 4 axes différents. Il y a tout d’abord les deux endroits un peu moins enneigés, soient Park City (station de Park City, Deer Valley et The Canyons) et la région de Snowabasin (station de Snowbasin & Powder Mountain), puis les deux « dompes » à neige de la région, soient Little Cottonwood Canyon (station Alta & Snowbird) et Big Cottonwood Canyon (station Brighton & Solitude).

    Brighton est sans aucun doute l’une des stations les moins connues de la région de Salt Lake City et pourtant, elle n’a rien à envier à ses consœurs. Tout comme Alta & Snowbird, elle reçoit plus de 500 pouces de neige en moyenne annuellement et elle est la station la plus élevée en altitude, son sommet culminant à 10 500 pieds (3 200m). Côté statistiques et infrastructures, la station compte 66 pistes réparties grosso modo en trois grands secteurs. La répartition des pistes se veut comme suit: 21% de terrain débutant, 40% de terrain intermédiaire et 39% de terrain avancé. 6 remontées permettent de desservir ces pistes, dont 4 télésièges quadruples débrayables; la totalité du domaine skiable est couverte par les remontées mécaniques. La dénivellation de cette montagne est de 1745 pieds (529 mètres) et la saison s’étire normalement de la mi-novembre à la mi-avril. Brighton se targue d’être la station no.1 pour le ski de soirée au Utah avec plus de 200 acres éclairés, le tout desservi par 3 télésièges (1 quad débrayable, 1 quad et 1 triple). Brighton est aussi une station qui encourage le ski en « backcountry », notamment en vendant des billets de ski valides pour une seule remontée, une bonne idée pour les gens désirant s’aventurer hors des limites du domaine skiable. 

    Au premier matin de notre voyage à Salt Lake City, la neige était de la partie. Comme nous supposions que la plupart des secteurs d’Alta et de Snowbird seraient fermés, nous avons opté pour Brighton: bien que possédant un certain challenge, la station ne regorge pas de bowls propices aux avalanches, nous avions donc de très faibles chances de tomber sur des secteurs fermés. À notre arrivée à la station, il y avait un bon 8 pouces de neige de tombé et il neigeait toujours à plein ciel. En tout et partout, la station aura reçu plus de 15 pouces de neige pendant toute cette journée. Et malgré toute cette neige et le fait que nous étions un dimanche, jamais nous n’aurons attendu plus de 20 secondes aux diverses remontées…

    Notre exploration de la montagne a commencé dans le secteur de la chaise Great Western Express (secteur à gauche face à la montagne). Il s’agit du secteur de la montagne comprenant le plus de défi. Les pistes comme la Endless Winter et la Clark’s Roost vous en donnent pour votre argent sur une courte distance alors que d’autres comme la Aspen Glo, la Silver Spur et la Desperado vous offrent une descente plus longue et presque aussi intense. 

    Le secteur du Snake Creek Express vous offre un peu moins de challenge; les sous-bois Hard Coin et Sawbuck peuvent être comparés aux sous-bois du Massif du Sud, mais avec beaucoup plus de neige. Outre ces deux sous-bois, il s’agit du secteur plus familial de la montagne avec le Majestic et le Crest Express qui complètent le trio de remontée desservant cette section (la centrale). 

    Nous avons terminé notre journée avec une visite du secteur du Milly Express. Ce secteur est celui des bowls de la station. Il est beaucoup plus ouvert que les autres et les descentes possibles y sont innombrables. Les meilleures descentes à y faire sont les Scree Slope et le Spaghetti! Cependant, lors de notre visite, en raison des forts vents pendant la tempête, la neige ne restait pas dans le secteur, la poudreuse était donc moins facilement accessible et aussi moins profonde, contrairement au secteur du Great Western Express qui est moins exposé au vent. À 16h30, heure de fermeture des remontées, nous avons arrêté notre journée après avoir vidé nos jambes pour faire le plein de poudreuse!

    Je ne peux passer sous silence le sandwich « ham & cheese » de la cafétéria, bien que très banal de nom, les garnitures qui y sont ajoutées et la quantité de fromage le rendent tout simplement divin! De quoi combler un appétit très vorace en cette journée de poudreuse!

    Pour conclure, à l’ombre des grandes stations de l’Utah, Brighton sait tirer son épingle du jeu : cette station très fréquentée par les locaux demeure une valeur sure pour une journée de poudreuse très tranquille! Les gens du coin le savent mieux que quiconque… 

    Visage du ski: Denis Lacoursière

    Lorsqu’il est question de gens passionnés, on a tous des noms qui nous viennent en tête rapidement. Peu importe le champ d’expertise, on pense à un collègue, un ami, un parent, quelqu’un qu’on sait donner sans compter et qui s’anime à la simple mention de son intérêt. Le ski est l’une des industries qui compte le plus de passionnés et c’est tant mieux! Sans ces passionnés, bien peu de choses auraient été accomplies… Ce texte s’inscrit donc dans la lignée des « reconnaissances aux humains » que j’ai l’intention de publier sporadiquement. Je présente ici le profil d’un patrouilleur dont la grande passion a fait l’unanimité: Denis Lacoursière.

    Denis a marqué tous les gens qu’il a côtoyés. D’une simple rencontre aux visites quotidiennes, chaque personne qui était en contact avec cet homme pourra vous le dire: Denis était un passionné, un vrai! Dans le monde du ski, son nom était déjà bien connu: il a patrouillé pendant 24 ans au Mont Gleason (à Tingwick, tout près de Victoriaville). Ceux qui n’ont pas eu la chance de le rencontrer ont appris à le connaitre à travers les innombrables hommages qu’il a reçus: Denis est malheureusement décédé à Chamonix en mars 2012, lors d’un de ces accidents bêtes auxquels on refuse de croire. 

    J’ai personnellement eu le plaisir de skier avec Denis Lacoursière lors d’un voyage au Utah. J’ai alors appris à connaître un homme au grand sourire, rempli d’humour et d’énergie, et surtout animé du désir d’aider les gens et de les inviter à partager sa passion: le ski, tous azimuts. Lors de l’annonce de son accident, la première pensée qui m’est venue en tête est la même que pour plusieurs gens qui connaissaient bien le skieur: « Live and die for the snow » était sa devise, apposée sur son casque de ski. 

    Des Bois-Francs aux Alpes

    En 2002, Denis a intégré l’équipe des accompagnateurs du voyagiste Gendron, spécialisé dans l’organisation de voyages de ski. Paul Dubrûle, que Denis appelait «Boss», raconte que pour chaque voyage effectué en compagnie de Denis, on ne s’ennuyait jamais, garanti! C’est d’ailleurs lors d’un séjour à Chamonix que Denis a indiqué son coup de foudre pour cette destination à Paul, malgré la découverte du mal d’altitude! Paul se souvient alors qu’il avait vu Denis très calme et très peu bavard lors d’un repas collectif… le naturel volubile de Denis n’a heureusement pas été affecté très longtemps!

    Au cours des 10 années pendant lesquelles Denis a effectué plus d’une douzaine de voyages en tant qu’accompagnateur pour Gendron, il a entre autres skié à Whistler, Chamonix, Fernie, Breckenridge, Val d’Isère, Alta, Snowbird et Aspen. Yves Bernier, un collègue et ami de Denis, se remémore avec amusement: « Ce fut tout un choc pour lui de constater que Aspen n’avait que 76 pistes et 8 remontées mécaniques, versus les autres grandes stations qu’il avait visitées. Il faut dire qu’il arrivait de Breckenridge: 155 pistes et 31 remontées mécaniques.  Alors qu’il montait dans une lente chaise d’Aspen, il dit à son compagnon de voyage, Jacques Lessard, « Je me pense à Gleason, tellement que je pensais que Aspen était plus gros dans ma tête! » ».

    Celui qui a patrouillé dans cette station des Bois-Francs pendant 24 ans y a été recruté en 1988 par son épouse, Louise. Les années d’implication à la montagne lui ont valu nombre de mérites de la part de l’Organisation de la Patrouille Canadienne de Ski; chaque certificat faisant état de son grand travail et des efforts employés à la promotion du ski, de la sécurité, de même qu’au développement de la patrouille et de la station. C’est d’ailleurs tout naturellement que le Mont Gleason a eu l’idée d’achever un travail entamé par Denis Lacoursière afin de lui rendre hommage: parmi les nouveautés pour la saison 2012-2013, la montagne offrira une nouvelle piste en sous-bois, développée dans un secteur qui tenait grandement Denis à coeur. La piste est située entre la Victoriaville et la Pierre-Ling et représente le plus long parcours hors-piste de la montagne, s’étalant sur 370 mètres.

    Qu’il soit en voyage ou chez lui, Denis n’était pas parmi les skieurs téméraires. Toujours prudent et conscient des risques, il préférait rester avec les skieurs au niveau moins élevé, dans l’objectif de montrer à tous qu’on pouvait avoir du plaisir partout, même en terrain intermédiaire. Son côté patrouilleur était toujours présent; les gens qui ont voyagé avec lui se souviendront qu’il portait en permanence sa trousse de premiers soins; ornée d’un petit macaron « Fun-o-meter », dont l’aiguille était étrangement toujours au maximum… Et c’est ça qu’on retient de Denis: le fun au maximum.

    C’est donc avec plaisir et émotion que les skieurs et planchistes dévaleront le sous-bois Denis-Lacoursière au Mont Gleason. Pour chacun, ce sera l’occasion de penser à un passionné, à ce qu’il laisse comme héritage dans le monde du ski, et de donner au suivant. Car c’est bien là la beauté de la passion: elle se partage, et ne se compte pas. Merci, Denis.

    Remerciements à Yves Bernier et à Paul Dubrûle.

    Les Industries Samson et l’aventure débrayable

    Cet article constitue la suite de l’article «Des remontées mécaniques “Made in Québec”!». Après la publication de ce texte, divers lecteurs ont manifesté l’intérêt d’en apprendre davantage à propos de l’unique télésiège débrayable construit par les Industries Samson en 1971. Ce télésiège débrayable fut installé 13 ans avant la venue du second télésiège du même genre dans la province. Samson, depuis toujours à Lévis, est surtout connue pour avoir implanté des téléskis et des télésièges un peu partout sur les pentes du Québec et des environs. 

    Le télésiège débrayable qui fait l’objet de cet article a été démantelé au cours du printemps 2012, après plus de 40 ans de loyaux services. Jusqu’à tout récemment, il était possible d’apercevoir sa silhouette jaune au sein du secteur expert du mont Sainte-Anne. En effet, ce dernier survolait la piste Sept-Chutes et portait le nom de Sainte-Paix. À son installation, ce télésiège pouvait atteindre une vitesse de 3.5 mètres par secondes, ce qui était plutôt rapide pour l’époque. À titre comparatif, un télésiège fixe roule à une vitesse variant entre  2 et 2.5 m/s; un télésiège débrayable moderne atteint 5 m/s. 

    Pour faire une image simple, un télésiège à pince débrayable se définit comme un siège dont la pince de la chaise se détache du câble principal, permettant un ralentissement au moment du débarquement et de l’embarquement des passagers. La pince fixe, quant à elle, demeure en tout temps serrée autour du câble. 

    Au cours de son existence utile, le télésiège de la Sainte-Paix a subi de très importantes modifications.  Lors de ses premières années de service, il a été converti en appareil à pinces fixes, à cause de quelques problèmes techniques. Par la suite, en 1989, il a été déplacé et sa longueur a été raccourcie de moitié lors de son déménagement vers son dernier site d’exploitation. De nos jours, selon son tracé original, ce télésiège serait situé immédiatement à gauche de la télécabine 8 passagers l’Étoile Filante, en survolant la piste la Gondoleuse. Son embarcadère était attenant à l’arbalète la Connexion.

    Le mont Sainte-Anne avait commandé ce télésiège en 1971, afin d’offrir un lien rapide et direct de la base au sommet. Elle allait donc venir en renfort à l’ancienne cabine 4 passagers de marque Mueller qui était déjà en place à ce moment. À cette époque, l’administration de la montagne voyait grand et tous les moyens étaient bons afin d’être la station numéro 1. Une partie de cette stratégie de développement passait par l’investissement pour des appareils débrayables d’avant-garde. 

    À cause des multiples modifications apportées au télésiège, la simple observation de l’état final de celui-ci ne nous permettait pas de connaître les détails de son fonctionnement original à titre d’appareil débrayable. Afin d’y parvenir, il devenait primordial de consulter les plans originaux consignés dans les archives de chez Samson. Nous tenons d’ailleurs à remercier vivement Monsieur Luc Fagnan, actuel président de l’entreprise: sa grande collaboration nous est précieuse pour les informations et les images présentes dans cet article!

    Afin de bien comprendre le fonctionnement global du télésiège débrayable Samson, il faut segmenter l’appareil selon les fonctions de ses divers mécanismes, qui se suivent et se complètent.  La station aval permettait, premièrement, de réguler la tension du câble de traction, selon le nombre de passagers qui prenait place dans les sièges. Deuxièmement, cette station comprenait le dispositif de retour des sièges.

    La station d’embrayage et de débrayage aval comportait plusieurs fonctions. De manière chronologique, du moment où les sièges y effectuaient leur entrée, jusqu’à leur départ, elle permettait : l’ouverture de la pince débrayable, le ralentissement des sièges lors de leur débrayage, leur entrainement le long du rail conducteur, le cadencement des sièges, leur accélération, leur lancée ainsi que l’embrayage des sièges sur le câble. Un moteur était consacré exclusivement à la mise en marche de la station aval et effectuait la majeure partie de ses fonctions. Il était relié un tube rotatif sectionné et dont ses deux parties effectuaient des rotations à des vitesse différentes. Ceci permettait de faire ralentir et accélérer les sièges selon leur positionnement sur le rail conducteur. 

    La pince débrayable des sièges comprenait trois galets d’entrainement, qui permettait aux sièges de rouler sur le rail conducteur. Deux ressorts internes positionnés de manière perpendiculaire permettaient d’agripper fermement le câble en position détendue une fois les sièges embrayés. Le bras d’ouverture, lorsqu’il s’appuie sur le système de débrayage, comprime ou étire les ressorts, selon leur position, et permet d’ouvrir l’attache de la pince du câble tracteur et de s’en séparer le temps de l’embarquement et du débarquement des passagers. 

     Les pylônes de forme conique Samson permettent de supporter le câble lorsque la pince passe sur les galets ou d’éviter que le câble atteigne une hauteur trop importante en le comprimant vers le bas, lorsque l’on passe sous les galets. Lorsque ces galets sont disposés sur et sous le câble tracteur, ils se nomment galets de support-compression. 

    En ce qui a trait à la station d’embrayage et de débrayage en amont, son principe est le même principe que pour celle qui est située en aval. Il faut cependant spécifier que la station amont  est fixe, ce qui signifie que la régulation de la tension du câble tracteur ne s’effectue pas  à cet endroit. Par contre, elle comprend la station motrice qui permet le déplacement du câble principal, de plus, elle comporte un bras de transmission qui permet d’actionner la station d’embrayage et de débrayage amont, ainsi que l’entrée d’électricité pour alimenter le télésiège qui est entièrement électrifié. 

    Le tout fonctionne en circuit fermé, pour lequel tous les dispositifs de sécurité doivent être en position fermée afin que le télésiège puisse être opéré. Dans le cas où un dispositif de sécurité s’ouvre à cause d’une anomalie, l’ensemble du  télésiège sera immobilisé jusqu’à ce que le problème soit résolu. 

    Comme vous pouvez le constater, par sa technologie et sa complexité ce télésiège était très avant-gardiste. C’est la raison pour laquelle les ingénieurs des Industries Samson, habitués à concevoir des remontées à pinces fixes, sont allés chercher une expertise en cette matière en développant un partenariat avec le constructeur français de télésiège Montaz-Mautino. Ces derniers faisaient concevoir leurs plans par une compagnie d’ingénierie spécialisée dans le transport par câbles nommée Neyrpic. On d’autres mots, Neyrpic a conçu ce télésiège en tenant compte de la morphologie des pièces Samson et ce sont les Industries Samson qui ont vu à la construction des pièces, ainsi qu’au montage du télésiège. 

    Ce partenariat aura permis la construction de deux télésièges débrayables jumeaux, dont l’un fut construit en France par Montaz-Mautino et l’autre par Samson au Québec. Le nôtre comportait cependant une morphologie différente, puisque les deux constructeurs utilisaient leurs propres pièces. 

    Les experts en remontées mécanique s’accordent tous pour dire que cette aventure du débrayable Samson aura permis une lancée importante dans le domaine des télésièges débrayables légers, et ce, une décennie avant la réelle popularisation de cette technologie! 

    Nouveautés 2012-13: consolidation et action!

    L’hiver 2011-12 a sans contredit été un hiver décevant au Québec et chez nos voisins du sud. D’abord, au 15 décembre, il n’y avait au Québec que 20 stations d’ouvertes et les domaines skiables étaient plutôt limités durant le temps des Fêtes. Ensuite, selon les régions, les mois de janvier et février ont donné droit à du ski intéressant; mais un des pires -sinon LE pire- redoux de l’histoire a fait fermer la grande majorité des stations de ski du Québec et de la Nouvelle Angleterre à la mi-mars. 

    Suite à cette saison terminée un peu en queue de poisson, deux questions s’imposaient: combien de joueurs allions nous perdre durant l’entre-saison, et comment les survivants allaient-ils réagir? Les stations allaient-elles sauver les meubles, ou plutôt passer à l’action dans l’espoir de combattre la morosité obligatoire après une telle saison?

    En premier lieu, force est d’admettre que nous ne semblons pas avoir perdu beaucoup de joueurs, si on exclut le Mont Carmel tombé au combat en plein mois de janvier l’an dernier. Nous avons eu peur pour le Mont Orignal au cours du printemps, mais l’avenir semble maintenant plus radieux. Certaines stations avaient des grands projets qu’elles ont cependant dû mettre de côté: le Relais, qui avait annoncé la venue d’un nouveau versant, s’est rétractée quelques semaines après son annonce, remettant le projet à l’an prochain.

    Deuxièmement, les nouveautés dans les stations sont habituellement dévoilées à partir de la moitié du mois de septembre environ. Cette année, plusieurs stations avaient déjà bien annoncé leurs couleurs à la fin du mois d’août voire même avant, dans certains cas. Depuis ce temps, c’est le calme plat, comme si toutes les stations qui ont pu faire des investissements durant l’été se sont efforcées de les communiquer rapidement, et les autres stations ont décidé de sauver les meubles (on ne peut pas leur en vouloir!). Au-delà des nouveautés physiques, visibles et palpables en montagne, plusieurs stations vont plutôt privilégier une orientation marketing nouvelle, avec la création de diverses promotions, activités à valeur ajoutée tarifs spéciaux pour clientèle particulière. Tous les efforts sont mis de l’avant pour reconquérir les skieurs échaudés par la dernière saison!

    Ainsi, c’est une année un peu moins « excitante » qu’à l’habitude qui nous attend, en terme de nouveautés physiques dans les stations, mais il n’est pas impossible que des nouveautés sortent d’ici à la saison de ski. De toute façon, au-delà des nouveautés, c’est de la neige dont nous avons réellement besoin cette année!

    Nous nous devons tout de même de noter les nouveautés intéressantes suivantes : 

    Au Québec:

    • Owl’s Head: 5 nouveaux sous-bois et présentation plus sérieuse d’un nouveau versant à venir sur le versant du lac, au cours des prochaines années. Selon nos informations, «Les Falaises» feront jaser cet hiver…
    • Mont Saint-Sauveur: élargissement de la Côte 68 et améliorations au niveau du système d’enneigement artificiel.
    • Ski Morin Heights et Mont Olympia: arrivée du système RFID avec portillons électroniques aux télésièges. Dans le cas du Mont Olympia, un tapis d’embarquement au Quadruple Olympia va également être installé.
    • Mont Avila: Agrandissement du parc de glissades sur tubes, amélioration du système d’enneigement artificiel et rénovations dans le chalet de ski
    • Parc du Mont-Saint-Mathieu: inauguration de 4 nouvelles pistes, incluses dans le secteur hors piste.
    • Vallée du Parc: création d’une zone de glissades sur tubes, amélioration du système d’enneigement et agrandissement du chalet.
    • Mont Gleason: un nouveau sous-bois a été créé cette année, à l’aide d’une grande équipe de bénévoles, à la mémoire du très apprécié patrouilleur Denis Lacoursière qui a péri l’hiver dernier dans une crevasse de Chamonix.

    En Nouvelle-Angleterre:

    Les stations de la Nouvelle Angleterre sont assez muettes sur leurs nouveautés, cette année, signe qu’elles ont aussi trouvé le dernier hiver fort difficile.

    Jay Peak – nouveau télésiège quadruple pour remplacer le Queen’s highway t-bar, signe du rôle plus important qu’aura la base du State Side au cours des prochaines années.

    Burke Mountain – la station a été acquise au cours des derniers mois par Jay Peak. Quelques sous-bois semi-officiels sont maintenant officiels et le secteur boisé Birches/Jungle est prolongé jusqu’à la base du versant principal, ce qui va amener une des plus longues zones boisées accessibles dans la région.

    Sugarloaf – l’expansion sur Burnt Mountain se poursuit, le tout se fait graduellement, vu l’immense terrain à découvrir…

    En conclusion, allons-y avec les stations, croisons-nous les doigts pour avoir de la neige au  lieu d’espérer des nouveautés partout ! De plus, je vous invite à communiquer avec moi au francois@zoneski.com si vous apprenez l’existence d’autres nouveautés dans les stations!

    Fierté régionale: Centre de Plein-Air Lévis (Chaudière-Appalaches)

    Juché sur son perchoir, avec le fleuve en contrebas, on a l’impression de dévaler les pentes tout en plongeant en plein centre-ville de Lévis. En effet, dans cette petite station urbaine, il est fréquent de voir circuler un d’autobus de la ville de Lévis en bordure des pistes. Plus l’on se déplace vers l’est plus ces dernières deviennent abruptes; le code de dificulté passe d’ailleurs du vert au double-noir. Le tout est desservi par deux remontées de surface. En bonus, il vous est possible de trouver un peu de nature en y serpentant dans ses deux sous-bois. 

    La station est une propriété de la ville de Lévis, il s’agit donc d’un service municipal qui permet de démocratiser la pratique de ce sport tant par son accès facile que par ses tarifs avantageux. Ceci implique que la boutique de location est plutôt vaste et permet de louer un équipement à quiconque le désire. L’école de ski et de planche à neige est l’activité majeure présente sur le domaine skiable. Il s’agit également d’une station multiservice: on peut y pratiquer la glissade sur tube de même que louer une partie du chalet pour divers événements. 

    La plus grande fierté des gens de la station est sans contredit la progression soutenue enregistrée auprès dela clientèle: d’année en année, un nombre croissant d’adeptes fréquente l’une des cinq pentes du domaine de ski. Il ne faut pas négliger la grande popularité du parc à neige qui est disponible à quelques pas de la maison.

    Le plus grand défi du centre de plein-air est le fait de devoir opérer une station qui a un domaine de ski limité, combiné à un faible dénivelé tout en s’assurant de conserver l’intérêt auprès de la population locale. Lorsque les skieurs qui le fréquentent deviennent plus aguerris, ils vont assurément skier ailleurs. Le défi réside donc dans l’importance de recruter sans cesse une nouvelle clientèle, afin de voir à la pérennité de la petite station.

    Par sa configuration et sa localisation, ce site est et restera un centre d’initiation pour tous. Les prochaines années seront consacrées à conserver le dynamisme qui y a été développé et à continuer à desservir la population locale, en quête d’un peu de plein-air hivernal non loin de chez eux. 

    Fierté régionale: Tobo-Ski (Saguenay-Lac-St-Jean)

    Pour débuter cette saison, nous orienterons notre exploration des stations régionales vers l’ouest du Lac Saint-Jean. Encore une fois, vous y retrouverez des gens passionnés qui ne comptent pas les heures investies afin d’offrir le meilleur service possible qu’il soit à leurs membres. 

    Le club Tobo-Ski est situé à Saint-Félicien au sud-ouest du Lac Saint-Jean. Cette municipalité est reconnue pour son Zoo naturel, ainsi que pour son Cégep offrant des programmes techniques particuliers relatifs à l’aménagement faunique et forestier. De plus, la ville de Saint-Félicien est située à la jonction des routes 169 et 167,  ce qui en constitue un carrefour pouvant nous mener soit à   Roberval, Dolbeau-Mistassini et même Chibougamau. Donc, ce centre de ski local est très bien blotti à l’intérieur d’un cadre naturel à la rencontre des grands axes routiers.  

    Afin d’en savoir plus sur cette station située en peu en retrait de la municipalité, nous avons parlé à Carole Cantin, secrétaire administrative à la ville de Saint-Félicien. Premièrement, elle nous a signifié que l’objectif principal de la station est de desservir une clientèle locale. En effet, une plus grande partie de la clientèle provient de sa municipalité même. Par contre, étant située à un carrefour routier régional, des gens provenant des localités voisines telles : Saint-Prime, La Doré, Normandin, Roberval et même Dolbeau-Mistassini, où l’on retrouve un autre centre de ski local vont y converger. 

    Deuxièmement, selon l’aménagement de la station, Mme Cantin nous a précisé que l’on recherche à desservir principalement une clientèle familiale. Avec ses sept pistes, ses trois sous-bois, son télésiège double de marque Poma et ses 70 mètres de dénivellation, la station y est toute désignée. Mais attention, le fait que sa dénivellation se situe en-deçà des 100 mètres ne signifie pas l’absence de tout abrupt. Sachez que la piste numéro 6 est plutôt impressionnante. Il arrive même que des enfants, provenant d’autres stations et qui viennent participer à une compétition éprouvent de la crainte avant de s’y lancer. 

    Troisièmement, quand on parle de Tobo-ski, il faut parler de son club de compétition qui en est une très grande fierté.  Son club est très performant et se démarque un peu partout où elle va prendre part à des épreuves de ski en province. C’est sans compter que de nombreuses personnes vont se mobiliser en faisant du bénévolat, dans le cadre de l’organisation de ces activités. Le centre va aussi permettre de développer une saine rivalité régionale avec le club de compétition du centre de Ski Do-Mi-Ski, de Dolbeau-Mistassini. Une distance de tout au plus 40 kilomètres séparent ces deux entités. 

    Quatrièmement, il faut aussi souligner que cette petite station locale doit faire face à des défis à relever. Au cours des dernières années, une baisse de la clientèle a été dénotée. Il y fut un temps où l’on pouvait compter 700 membres, à cette époque, les deux remontées ne fournissaient pas à remonter tout le monde. Aujourd’hui, on compte environ 400 membres. De plus, les soirées de ski offertes en semaines sont plutôt tranquilles, surtout quand le froid plus rude s’installe. À tout cela s’ajoute le fait que bien peu d’étudiants du Cégep fréquentent la station; de plus, la ville de Saint-Félicien ne possède pas de réseau d’autobus et la station se situe en retrait de l’agglomération, ce qui la rend un peu plus difficile d’accès pour les gens ne disposant pas de voiture.

    Afin de pallier à cette problématique, l’administration a décidé d’agir en baissant le coût des billets et de toujours les conserver bas. Grâce à cette action, il a été possible de noter une remontée de la clientèle, tant au niveau des membres que des billets journaliers. C’est surtout une clientèle adulte qui a répondu à l’appel, la clientèle étudiante est demeurée stable. Malgré cette réussite, il faut rester vigilant et agir pour conserver cette affluence. Par exemple, le fait d’avoir aménagé une bonne billetterie efficace permet de réduire les temps d’attentes au minimum et éviter divers désagréments inhérents à la pratique du ski. 

    D’autres projets ont été mis en branle afin de continuer à viser cette cible. Afin de continuer à miser sur une clientèle familiale, la station, qui comptait déjà des pistes de ski de fond, a aménagé des pistes de glissades sur tubes ainsi que des sentiers de raquette. Et pour la clientèle adolescente, la station est dotée d’un petit parc à neige, ce dernier comprend aussi un saut. En finale, Mme Cantin nous affirme que si l’on voulait faire un portrait général du Club Tobo-ski, on pourrait dire que «petit train va loin». Il s’agit donc d’une petite station locale, mais qui est en mesure d’offrir un service de qualité depuis plusieurs années.

    Le dernier film de Timberline (Oregon, 2012)

    C‘est avec plaisir que nous vous présentons nos dernières aventures estivales en vidéo. Suiviez une partie de l’équipe de ZoneSki dans un secret bien gardé où la neige est au rendez-vous 365 jours par année, à moins de 6h d’avion du Québec. Bon visionnement!

    Ski au Japon: par où commencer

    Le Japon a été l’objet d’une couverture médiatique qui a fait saliver les skieurs au cours des dernières années. Bien que les plaisirs gastronomiques nippons aient pu attirer l’attention de certains, c’est surtout les images de virages effectués dans une poudreuse profonde qui ont captivé les passionnés de glisse. Ces images ne sont pas le fruit du hasard, ni le résultat d’un montage vidéo exceptionnel. Avec certaines stations recevant annuellement près de 15m de neige, le Japon se situe en tête de liste lorsqu’il est question de quantité de précipitations et de qualité des conditions de ski.

    Le Japon offre près de 600 centres de ski, répartis un peu partout sur son territoire. Il peut rapidement devenir difficile de s’y retrouver et il est impossible de cibler facilement les destinations valant le voyage jusqu’au pays du soleil levant. Voici donc quelques propositions pour les skieurs désirant visiter un pays aussi riche en histoire qu’en possibilités de ski. Pour les plus aventureux, je vous conseille de mettre la main sur le livre Snow Search Japan, qui est de loin le meilleur livre concernant cette destination, et de vous planifier un voyage taillé à la hauteur de vos aspirations.

    Niseko (Hokkaido)
    Niseko, situé sur l’île d’Hokkaido est définitivement un incontournable pour les skieurs à la recherche de poudreuse. Il n’est pas rare que les cycles de tempêtes de neige laissent quotidiennement près de 50cm de neige par jour sur ce petit village, et ce, durant plusieurs jours consécutifs. Quatre stations sont regroupées sur le massif du Mont Annupuri. Les indécis seront ravis d’apprendre qu’il est possible de skier les quatre stations à l’aide d’une seule passe de remontée. Aucun choix déchirant n’est donc à faire le matin d’une importante bordée puisqu’il est possible de profiter de tout ce que les stations ont à offrir. La popularité de la station est telle qu’il n’est pas rare qu’il y ait plus de touristes étrangers que de japonais dans les files d’attente.

    Hakuba (Nagano, Honshu)
    Située près de Nagano, cette vallée compte près de treize centres de ski. C’est sur ces mêmes montagnes que se sont déroulées la majorité des événements alpins des Jeux d’hiver de 1998. Les alpes japonaises qui entourent la vallée sont parmi les plus belles chaines de montagne du pays. Les skieurs aguerris apprécieront le défi qu’offre les montagnes plus abruptes et plus longues des stations d’Hakuba, en comparaison avec les stations situées sur Hokkaido. La localisation plus au sud de cette station fait en sorte que les températures se réchauffent plus tôt en saison. Les probabilités de pluie sont aussi plus élevées que les stations situées plus au nord. Janvier est généralement le meilleur temps de l’année pour visiter ce coin du Japon.

    Myoko (Niigata, Honshu)
    Six différentes stations se partagent les flancs du Mont Myoko. Seki Onsen, la plus petite d’entre elles remporte près d’une année sur deux la palme de la destination la plus enneigée du Japon. Offrant uniquement deux remontées mécaniques dont une chaise double et une chaise simple, le risque de se perdre sur les pentes est plutôt faible. Par contre, la quantité restreinte de terrain est largement compensée par sa qualité ainsi que le faible nombre de skieurs avec qui partager la précieuse poudreuse. De plus, la station est située au cœur d’un des centres de onsen les plus réputé du Japon. Une thérapie parfaite pour relaxer les muscles endoloris par une journée de ski où il a été trop facile d’oublier de dîner.

    Teine (Hokkaido)
    Cette station située à moins de 20 minutes du centre-ville de Sapporo est probablement la station d’Hokkaido offrant le terrain avancé le plus varié. Les chutes, sous-bois et arêtes largement enneigées ne font pas fureur auprès des skieurs japonais. C’est définitivement une très bonne nouvelle pour tous les amateurs de poudreuse qui n’aiment pas avoir l’impression d’avoir à se battre autant qu’à un boxing day pour des virages de poudreuse. Fait à noter, le terrain plus accidenté de la station fait en sorte que ses conditions sont généralement optimales  à compter de la mi-février.

    Kamui Links (Hokkaido)
    Cette station familiale située près de la ville d’Asahikawa, deuxième ville en importance de l’île d’Hokkaido, n’a rien à envier aux stations pouvant se payer des campagnes publicitaires internationales. En fait, cette station offre ce que peu de station au Japon ont: un accès légal au ski hors-piste. Alors que cette forme de pratique du ski est au mieux tolérée dans la majeure partie des centres de ski, Kamui a balisé un versant complet afin de permettre aux skieurs de profiter d’une expérience de poudreuse incomparable. Assurez-vous de vous garder un peu de temps pour visiter une des nombreuses brasseries de saké d’Asahikawa. Avis aux intéressés : les échantillons sont souvent gratuits et nombreux.

    Nozawa onsen (Nagano, Honshu)
    Le centre de ski situé dans le village du même nom n’attire pas autant les touristes étrangers que certaines autres stations. Il n’en demeure pas moins que le terrain est varié et la majorité des skieurs y trouvera son compte. Certains apprécieront se promener dans le dédale de rues et ruelles situé au pied de ses pentes alors que d’autres aimeront l’authenticité typiquement japonaise du patelin. Ce charmant village de montagne offre en plus 13 onsen gratuits. La promiscuité est par contre à l’heure du jour, où entrer dans une des piscines fait plus penser à un concours où il s’agit de mettre le plus de joueurs de football dans une Mini-Austin.

    Le Japon recèle des destinations qui méritent d’être connues. Une chose est certaine, ceux qui oseront faire le voyage outremer ne seront pas déçus. Les délices japonais et la poudreuse sont les principales raisons qui risquent de pousser les plus aventureux à s’y rendre. La gentillesse des japonais et l’expérience de dépaysement total sont probablement les raisons qui m’ont poussé à y retourner.

    Un test pour notre résilience collective

    C’est ce que sera la prochaine saison de ski: un test. Notre résilience, notre capacité à occulter une mauvaise expérience passée, sera durement mise à l’épreuve. Tant du côté des stations que des skieurs et planchistes…

    Le spectre de la saison qui a commencé trop tard l’an dernier plane depuis quelques semaines déjà: pour conjurer le mauvais sort, on annonce les nouveautés plus tôt, on lance les campagnes d’abonnements, on se jette sur l’Almanach des Fermiers, on prie Saint-Bernard, on accroche un chapelet, on sacrifie une poule… (trouvez l’intrus!)

    Les skieurs seront-ils au rendez-vous?

    L’interrogation qui turlupine tout le monde ne trouvera réponse qu’au premier bilan partiel, après les Fêtes, une fois que toutes les ouvertures progressives auront été complétées. C’est un suspense dont ont se passerait tous! Mais, évidemment, on hausse les épaules, en signe de «que voulez-vous?».

    En tant que skieuse, je me croise doigts et orteils pour une meilleure saison. Même si quelques stations ont été relativement épargnées, la majorité aura bu le bouillon. Un bouillon amer, un mauvais mélange de découragement collectif, d’acharnement météorologique, de coïncidences fâcheuses et d’astres non-alignés. Personne ne voudra d’un deuxième service…

    En ce qui me concerne, ma résilience se porte bien. Je sais que tout est «temporaire», qu’il ne peut y avoir deux saisons consécutives identiques, que chaque station fait toujours au meilleur de ses capacités et de ses ressources (humaines, financières, matérielles), et qu’une grande part des conditions de ski est laissée entre les mains d’une entité incontrôlable. Je ne peux que faire confiance… car ne pas le faire serait carrément de perdre foi en l’hiver!

    Je lève mon chapeau à tous les artisans de l’industrie du ski au Québec: directeurs de stations, des opérations, préposés à la billetterie, au service à la clientèle, patrouilleurs, moniteurs, techniciens, mécaniciens, opérateurs de remontées mécaniques, de surfaceuses, aux responsables du marketing, des communications, aux gestionnaires, aux visionnaires… vous êtes un «tout humain» dont la résilience comptera plus que jamais cette année. Je vous lève ma tuque parce que sans vous, l’hiver ne serait pas aussi agréable. Et je vous lève mon casque parce que vous avez le dos solide et des nerfs d’acier.

    En fait, ma résilience a non seulement foi en l’hiver, mais elle a encore plus foi en ce «tout humain», qui travaille chaque année sans répit, sans compter les heures, les jours, les nuits, pour une industrie pleine d’aléas, pour une clientèle qu’on doit séduire chaque année, au nom du plaisir de la glisse hivernale.

    Ne perdez pas votre passion, et notre résilience collective passera le test.

    D’ici là, je souhaite à tous d’avoir un bel automne, la forme et la santé: soyez d’attaque pour l’hiver… on décroisera nos doigts et nos orteils quand on enfilera nos bottes!

    À bientôt!

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