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    Les révolutionnaires du freeski

    Si vous avez vu une scène d’un film de ski ces dernières années, l’idée que ces skieurs professionnels sont non seulement très habiles et talentueux, mais aussi légèrement fous vous est certainement passée par l’esprit ! Force est d’admettre que le freeski a énormément évolué depuis qu’on a popularisé les skis à doubles spatules en 1998. Que l’on parle d’une évolution ou d’une révolution, il est intéressant de savoir qui sont les acteurs principaux qui ont changé le visage de notre sport pour le rendre aussi excitant qu’il est devenu aujourd’hui.  Voici donc un bref tour guidé non-exhaustif pour vous présenter les principaux révolutionnaires du freeski.

    Le “New Canadian Air Force” – C’est essentiellement ce groupe de skieurs qui a révolutionné l’industrie du ski en approchant les compagnies de ski pour créer un ski à doubles spatules. Composé du “parrain” du New School Mike Douglas, ainsi que des québécois JP Auclair, JF Cusson et Vincent Dorion, ces skieurs ont été des catalyseurs pour la mutation de ce sport. Ils ont inventé des sauts créatifs combinés avec des grabs dans les parcs à neige, dans les demi-lunes, ont commencé à glisser sur des railscomme les planches à neige faisaient déjà, tout en utilisant leurs nouvelles spatules derrière leurs skis pour skier, sauter et atterrir à reculons.

    Candide Thovex – Reconnu pour son talent et ses sauts d’une amplitude démesurée, ce dernier est encore une force à reconnaître dans ce sport et ce, depuis 1999.  Ayant gagné les X-games à travers les années en demi-lune, en Big Air, en Slopestyle, il est un skieur très versatile qui n’a jamais eu peur de repousser les limites du possible. S’étant brisé une vertèbre sur un saut de plus de 125 pieds de longueur en 2007, on le retrouve moins dans les parcs à neige de nos jours. Il est plutôt rendu une force dominante dans les compétitions de haute montagne, ayant été nommé champion du mondefreeride pour l’hiver 2009-2010.

    CR Johnson – Il est arrivé sur la grande scène du ski en 1999 en exécutant un 1440, soit 4 rotations dans les airs. Il a aidé à pousser, développer et rendre spectaculaire le ski de demi-lune en sautant à plus de 20 pieds au dessus de celle-ci, en exécutant des manœuvres techniques avec style.  Un skieur progressif, il a inventé certains sauts désaxés et a influencé les skieurs à sortir des parcs à neige pour exécuter leurs prouesses aériennes en zones naturelles et poudreuses. Un accident de ski lui a malheureusement enlevé la vie en février 2010 à Squaw Valley.

    Tanner Hall – Considéré comme un des skieurs les plus complets sur la planète, il a grandement laissé son empreinte sur l’évolution du freeski cette dernière décennie. Cofondateur de la compagnie de skis Armada, précurseur des sauts avec des rotations dans les 2 directions (vers la gauche ET vers la droite), il a également influencé la redéfinition du style avec son Gorilla Steeze, même si ce dernier n’a pas duré longtemps. Il a gagné un nombre impressionnant de médailles d’or dans tout types de compétitions de renom (big air, slopestyle, demi-lune),  filmé sur des rails en milieu urbain, mais on le retrouve de nos jours principalement en zones naturelles à skier de la poudreuse pour sa compagnie de films.

    Simon Dumont – Un des meilleurs skieurs au monde dans la demi-lune depuis plusieurs années, inventeur de nouveaux grabs, Simon est également reconnu pour l’amplitude ahurissante de ses sauts. Il a même battu un record Guiness en sortant à plus de 35 pieds de hauteur d’un quarterpipe en avril 2008. Ce quarterpipe avait lui-même 38 pieds de haut, ce qui amenait Simon à environs 73 pieds de hauteur au dessus du sol… Il skiait à près de 100 km/h pour réussir cet exploit.

    Eric Pollard et Pep Fujas – Eric est un artiste dans l’âme, il a donc innové en cherchant des façons originales et créatives d’envisager notre sport.  C’est ainsi que lui et son ami Pep Fujas ont été dans les premiers skieurs à être filmés en train de skier à reculons dans la poudreuse. Eric a pu travailler à travers les années avec la compagnie Line pour créer des skis larges à doubles spatules qui  permettent d’accomplir de tels exploits.  Pep a donc pu établir un point tournant dans l’industrie en 2003 en sautant d’une falaise avec un 180 pour atterrir à reculons dans la poudreuse.

    Jon Olsson – Il a inventé des sauts qui ont redéfini ce qui est possible dans les airs. En 2006, il a été un des inventeurs des doubles flips désaxés, en nous présentant son fameux kangaroo flip. Il a ensuite inventé d’autres types de doubles flips, le hexo flip, le DJ flip, le tornado flip (pour ne nommer que ceux là), tous des sauts plus compliqués les uns que les autres.  Par exemple, le hexo flip peut être vulgarisé comme un switch double rodeo 1080, une manœuvre assez incroyable à voir et à imaginer. Depuis, des doubles flips de tous genres sont inventés continuellement par la poignée de pros qui sont capables de les exécuter.

    Seth Morrison – Il est l’un des skieurs de haute montagne les plus influents des 10 dernières années. Seth impressionne constamment dans les films de ski sur des montagnes abruptes remplies de falaises. Il descend vite, il descend bien, et il se tape un backflip sur une falaise de 100 pieds en passant par là. Certains croient qu’en plus d’être très talentueux, il serait peut-être un peu fou…

    Shane McConkey – Il a fondé l’IFSA en 1996, soit le International Free Skiers Association, qui a permis d’établir un standard et de rendre crédible les compétitions de ski extrême. Shane est une légende pour notre sport, non seulement pour ses prouesses et accomplissements sur les pentes enneigées, mais aussi pour son implication dans le développement de la technologie des skis.  Il a mis de l’avant le concept des lignes de cotes inversées, ainsi que la cambrure inversée, deux idées qui ont fait grandement évoluer le ski de poudreuse.  Il a également été un des innovateurs du ski-BASE, c’est-à-dire partir skier avec un parachute au dos pour s’élancer du haut de falaises monstrueuses, skis aux pieds. Il est malheureusement décédé dans un accident de ski-BASE en 2009.

    Comme ceci n’est qu’un aperçu de certains des skieurs les plus influents des dix dernières années dans le monde du freeski, il est évident qu’on ne peut mentionner chaque athlète et faits importants de la dernière décennie. Par contre, on remarque aujourd’hui que la relève montre déjà le bout de son nez. Sur la scène freestyle (snowpark, big air, slopestyle), gardez en tête les noms de Tom WallischBobby BrownTJ SchillerSammy CarlsonJF Houle et Charles Gagnier, pour ne nommer que ceux-là, tous des jeunes qui innovent constamment avec des sauts de plus en plus complexes, exécutés avec une facilité déconcertante. Du côté freerideMark AbmaSean PettitSage Cattabriga-Alosa et Eric Hjorleifson (entre autres) nous prouvent aujourd’hui qu’avec du talent, deux skis et un peu de poudreuse, rien n’est impossible…

    Heavenly (Californie), tu fais tourner ma tête!

    Située à l’opposé de Squaw Valley, bien assise sur la frontière du Nevada et de la Californie, la station de Heavenly a un décor très particulier: il faut être tapis au fond d’un sous-bois très reculé pour ne pas apercevoir un coin du lac à l’eau bleu-turquoise qui a fait la marque de commerce de la station !

    Après avoir contourné le lac par le nord-est en partant de Tahoe City (avec quelques  arrêts-photo ici et là) nous voilà à South Lake Tahoe. Cette ville est physiquement marquée par la frontière entre les deux états sus-mentionnés: d’un côté de la ligne, des hotels-casinos à l’architecture douteuse, de l’autre, des jolis arrangements touristiques mêlant boutiques, restaurants et hotels de manière fort esthétique. Logique: les casinos privés sont interdits du côté californien; ce genre d’établissement étant régi de la même manière qu’au Québec par la California State Lottery.

    La station de ski Heavenly dispose en tout de 4 points d’accès terrestres: Stagecoach Lodge et Boulder Lodge du côté du Nevada; puis California Lodge ainsi que la télécabine dont la gare d’arrivée se situe à Heavenly Village, en plein coeur de South Lake Tahoe. Attention aux ouvertures en début de saison… Lors de notre visite, seulement 40% du domaine skiable de la station était ouvert. Force fut de constater que la portion sud du Lac Tahoe a été beaucoup moins choyée en précipitations hivernales que la portion boréale du lac ! Concernant la télécabine, elle est en beaucoup de points semblable à celle qui sera prochainement inaugurée au Massif de Charlevoix: Doppelmayr/CWA 8 places, vocation « 4 saisons », vue imprenable sur un énorme plan d’eau, dotée d’une interstation; son parcours se termine cependant au premier tiers du véritable domaine skiable. Il y a fort à parier que l’installation de cette télécabine soulevé quelques oppositions d’environnementalistes… mais saluons quand même l’objectif de l’infrastructure: rallier la plus forte concentration hôtelière au domaine skiable. Objectif atteint: nous avons eu le loisir de marcher de notre hotel à la base de la télécabine en moins de 5 minutes.

    Au fur et à mesure de l’ascension, le panorama se dévoile: le Lac Tahoe est saisissant ! Voir un lac de cette envergure à près de 2000m d’altitude est peu commun. En effet, le Lac Tahoe est le plus grand lac alpin d’Amérique du Nord avec une superficie de près de 500 km carré; c’est également le 2e lac le plus profond des États-Unis (501m), la première place étant occupée par Crater Lake en Oregon. Avec un lac aussi omniprésent dans le paysage de la station, difficile de regarder où poser les skis !

    Le domaine skiable de Heavenly est le plus vaste de toutes les stations du Lac Tahoe, de même que le plus élevé: le sommet de la station culmine à 3068m et mène à près de 2000 hectares répartis sur 7 sommets, 1066m de dénivelé à parcourir. Fait intéressant à noter, même la carte des pistes montre qu’un incendie a ravagé une partie de la façade nord-ouest des pentes, il y a de cela 8 ans. Cette portion détonne visuellement du flanc de la montagne et est visible même de la rive ouest du lac…

    Arrivés au sommet de la télécabine, on peut déjà accéder au domaine skiable des deux côtés de la frontière CA/NV. À quelques centaines de mètres de la gare d’arrivée de la télécabine, on peut apercevoir le Tamarak Lodge, qui sera fort probablement inauguré pour les Fêtes et qui permettra d’accueillir les skieurs affamés dans un endroit chaleureux -et chauffé ! Pour l’instant, dans ce secteur, le pique-nique se fait à l’extérieur… bien agréable en plein printemps, mais à -12°C en novembre, c’est une autre paire… de gants ! Ceci dit, les burgers du grill d’altitude sont succulents, surtout après une journée en plein air…

    Notre premier objectif: tester le couvert de neige ! Il nous faut donc des pistes non-damées. Après avoir emprunté le Tamarak Express, nous avons parcouru la California Trail ainsi que les sous-bois environnants, en louvoyant vers le sud, jusqu’à la base du Powderbowl Express. Conclusion: la neige n’est pas suffisante pour descendre sans crainte dans les sous-bois ! La pirouette frontale involontaire que j’ai exécutée avec brio -sans casser l’appareil photo- nous convainc de changer de versant.

    Chose certaine, le paysage est toujours extraordinairement beau et plus on s’élève en altitude, plus les arbres sont biscornus, forgés par le vent et le froid, recouverts d’une neige cristallisée donnant lieu à des reliefs féériques. Nous voilà finalement au plus haut sommet skiable, accessible par le Sky Express. De là nous ferons quelques incursions dans les Skiways Glades: elle est là, la neige ! Ce secteur étant orienté favorablement, le vent y dépose la neige qu’elle retire du versant opposé -la piste Ellie’s était fermée, on y voyait même des roches à découvert.

    Titillés par les Skiways Glades, nous avons poursuivi notre quête de neige fraîche du côté du Nevada, dans le secteur du Dipper/Comet Express. De très jolis sous-bois, bien dégagés, avec une quantité suffisante de neige pour qu’on ne craigne pas les frontflips… c’est dans cette portion de la station que nous avons complété notre journée de ski, heureux d’avoir trouvé des versants accueillants pour nos spatules !

    Hélas, puisque toute bonne chose a une fin, il aura bien fallu rentrer vers le sommet de la télécabine. La descente est toujours un peu tristounette: quitter un aussi bel environnement laisse toujours un petit arrière-goût dans la bouche… mais ce n’est qu’un au revoir !

    Quelques adresses utiles:

    – Ski Heavenly
    – Carte des pistes de la station
    – Hébergement: Embassy Suites Lake Tahoe
    – Tourisme: Tahoe South

    Squaw Valley (Californie), pays de la poudreuse hâtive!

    Il existe plusieurs tactiques pour chasser la déprime de Novembre mais la plus agréable de toutes, pour les amants de l’hiver, est de devancer celui-ci ! C’était l’objectif de notre voyage en Californie. Bien que cet état de la côte ouest américaine évoque plus souvent le soleil, les sandales, le surf et les raisins, il est aussi doté de fort belles montagnes et mérite sa place dans les destinations de choix pour le ski alpin.

    C’est plus précisément vers le Lac Tahoe que nous avons orienté nos spatules. Cette région est sans doute la plus reconnue car elle possède la plus forte concentration de stations de ski de l’état: plus de 10 stations majeures bordent le lac du nord au sud. Parmi celles-ci: Squaw Valley, Alpine Meadows, Diamond Peak, Northstar at Tahoe, Sierra at Tahoe, Sugarbowl, Mount Rose et Heavenly, pour n’en nommer que quelques-unes…

    En suivant l’évolution de la météo les jours précédant notre visite, nous savions que nous aurions droit à des conditions exceptionnelles. Les rapports de chute de neige étaient impressionnants; nous apprendrons plus tard que novembre 2010 restera dans les annales comme le début de saison le plus fulgurant des 10 dernières années au nord du Lac Tahoe.

    Quelques faits à propos de la station de Squaw Valley: inaugurée en 1949, elle fut l’hôte des Jeux Olympiques d’hiver de 1960, dont les cérémonies d’ouverture et de fermeture ont été orchestrées par Walt Disney. Cette station figure parmi les montagnes mondialement réputées pour le calibre de ses pentes, de ses bols et de ses falaises. Elle compte 33 remontées et est la seule station en Amérique du Nord à posséder une télécabine de type Funitel, originaire d’Europe. Le domaine skiable s’étend sur 869m de dénivelé, en 5 sommets couvrant plus de 1600 hectares.

    Cette année, Squaw Valley a inauguré sa saison le 20 novembre. Nous y avons skié une semaine plus tard et notre cadeau de bienvenue fut une bordée de plus de 40 pouces (1 mètre !!) de poudreuse fraîche. Notre premier jour de ski s’est donc déroulé en pleine tempête, nous avons dû fuir (!) dans les bois pour avoir une meilleure visibilité. Dès la matinée, nous avons entendu les détonations des charges explosives: les patrouilleurs s’affairent à déclencher les avalanches dans les bols des hauteurs !

    Le secteur où nous avons passé notre journée, « Snow King », porte très bien son nom et est en très grande partie boisé: à cet endroit, pas de pistes délimitées ! Autrement dit, on peut skier où on veut… Bonheur ! Ces sous-bois de calibre intermédiaire-avancé s’apparentent à certains sous-bois du Québec; le dénivelé y est supérieur à 400m. La neige ne manquait pas et en aucun endroit nous n’avons craint d’écorcher nos skis.

    La journée s’est terminée sur les coups de 16h00, après une dernière descente dans un secteur plus extrême, le KT-22. Ce versant de la station est beaucoup moins boisé et plus élevé de 200m que Snow King ce qui en fait un endroit plus exposé au vent. Il fallait choisir le bon côté des crêtes pour trouver le plus de neige mais encore une fois, point de pénurie de flocons à cet endroit ! Autant le dire tout de suite: de la neige comme ça, ça faisait bien au-delà d’un an qu’on en avait vu, malgré les tempêtes de l’an dernier ! Dieu merci pour nos muscles, après avoir retiré nos chaussures de ski, nous avons pu profiter du spa de l’hébergement installé à l’extérieur, partiellement recouvert.

    La deuxième journée de ski à Squaw s’annonçait encore plus prometteuse que la première: la chute de manne blanche s’est poursuivie jusqu’à tard dans la soirée puis le ciel s’est dégagé dans la nuit. Résultat, le lendemain matin: un domaine skiable d’un blanc étincelant, bonus trame solaire et ciel bleu. Encore une fois, les détonations se font entendre et nous savons qu’il faudra aller faire un tour dans ces bols si prometteurs… Les endroits à ne pas manquer: Squaw Peak, le plus haut sommet de la station, avec le Siberia Bowl et le Sun Bowl. Soyez prêts derrière les patrouilleurs…

    C’est le cœur gros que nous avons quitté Squaw Valley: l’ambiance y était très agréable, les employés du Village et de la station sont des passionnés qui ont le service à la clientèle très à cœur. Nous savions cependant que la route autour du Lac Tahoe allait nous permettre de découvrir un paysage féérique, de plus, une autre journée de ski nous attendait à Heavenly !

    Quelques adresses utiles:

    – Squaw Valley USA
    – Carte des pistes de la station
    – Hébergement: The Village at Squaw
    – Tourisme: Official Lake Tahoe Visitor Bureau

    Visage du ski: Simon St-Arnaud

    Parmi tous les sportifs qui rêvent d’escapades plus grandes que nature, bien peu ont la chance et le privilège d’atteindre les sommets tant espérés. Simon St-Arnaud fait partie de ceux qui ne comptent pas les efforts et pour qui les voyages ne sont pas un objectif mais bien un mode de vie… Portrait d’un aventurier alpin au naturel humain.

    Celui qui admet avoir passé son premier niveau de moniteur de ski pour mieux draguer les filles est maintenant loin du skieur frivole: déjà à 25 ans, Simon savait que le ski serait sa vie. Après avoir passé tous les niveaux de l’ACMS et brillé en course universitaire, il lui en fallait plus: une fois l’hiver québécois terminé, Simon partait retrouver sa saison chérie en Amérique du Sud. C’est ainsi qu’il a enseigné le ski au Chili (El Colorado) et en Argentine (Las Lenas), ce qui lui a permis de faire des rencontres déterminantes pour sa carrière d’aventurier alpin.

    Poussé par le désir d’aller plus loin que les domaines skiables communs, Simon s’est bâti une carte avec des idées de voyages. Comme le globetrotteur qui donne un élan à son globe terrestre puis y pose un doigt au hasard en arrêtant la course de la sphère, Simon fait sa liste: à lui les montagnes et la neige ! Celui qui l’initiera au monde du ski hors piste est devenu son partenaire de voyage inconditionnel. Jérôme Grec – un Suisse ! – est un mordu du ski de randonnée qui a eu le bonheur de transmettre sa passion à Simon. Dans les 10 dernières années, les deux comparses ont parcouru le monde en quête de montagnes, à raison d’un grand voyage par an.

    Intéressés par les voyages de Simon, certains producteurs approchent l’aventurier. C’est ainsi que Évasion soumet l’idée: présenter des destinations de haute route en 5 épisodes. L’Aventurier Alpin est né. L’objectif: faire vivre le voyage aux spectateurs ! Simon qualifie lui-même le projet de « documentaire-réalité »; tout ce qu’on y verra est vrai, non-orchestré.

    La première grande randonnée que Simon effectue: la Haute Route. Bien connu des skieurs de randonnée en altitude, c’est le trajet classique à faire pour s’initier au ski de randonnée et aux aventures alpines. Reliant Chamonix à Zermatt, ce sentier de 70km parcourt les plus hauts sommets et cols des Alpes, parsemé de refuges de montagne. Le chemin se fait en autonomie totale, rencontres savoureuses assurées ! Pour Simon, le périple est l’élément déclencheur: chaussé de ses skis et de peaux de phoque, il sait que l’aventure est à sa portée.

    Deuxième destination Évasion: la Scandinavie ! Pays des rennes et des fjords, Simon a eu l’occasion de prouver qu’il y a autant de chaleur chez les humains que de froid dans les montagnes. Après les Alpes et la Scandinavie: l’Alaska. Les 5 épisodes de ce périple seront diffusés cet hiver sur Évasion, à compter du 4 janvier 2011.

    L’équipe de l’Aventurier Alpin est simple et humaine: Simon est accompagné de Jérôme Grec et de son caméraman, Michel Valiquette. À ces trois personnages se joignent des membres de leur entourage: famille et amis participent à certains voyages. Pas de limite d’âge, pas de handicap, pas de préjugés: la haute route est accessible à bien plus de gens que l’on peut le croire. Il n’est pas nécessaire d’être un skieur de calibre olympique… Ce n’est pas tout d’être en forme physiquement; Simon est formel: « Il faut être prêt psychologiquement. »

    Puisque les destinations de haute route sont à l’opposé des tout-inclus dans le sud, il faut prévoir l’imprévisible… et être prêt à l’inconnu ! C’est ce que la série de l’Aventurier Alpin démontre: pas de faux montage, pas de déguisement. Si la météo était mauvaise, le spectateur le verra. Si l’un des équipiers bloque devant un tronçon de sentier plus difficile, la caméra ne le cachera pas. Le travail d’équipe et le soutien sont à l’honneur pour les aventuriers qui savent que la force physique passe au second plan lorsqu’il est question de traverser des kilomètres de terrain dans un monde qu’on peut qualifier de « hostile ».

    Pour Simon, la beauté de ses voyages réside dans le fait que ceux-ci n’ont pas vraiment de fin: une fois arrivés à destination, puis rentrés au bercail, le travail de montage et de préparation à la diffusion commence. Simon avoue avoir autant de plaisir à vivre l’expédition qu’à la revoir et à participer à la conception des épisodes ! Notre Aventurier Alpin est déjà certain que le spectateur vivra les mêmes émotions que lui en regardant la série car chaque instant montré est vécu et réel, empreint de sensibilité envers les humains et la nature. Pour Simon, son objectif est atteint: partager sa passion du ski de haute route, dans une vision partagée par son équipe: simple et humaine.

    Au cours de l’hiver, Simon poursuit son travail d’organisateur d’événements spéciaux au Mont Tremblant mais l’appel du voyage est encore présent ! Toujours en quête d’un sommet à atteindre, Simon n’a pas encore rayé toutes les destinations de sa liste… et si la téléportation existait, l’Aventurier s’en servirait seulement pour s’éviter l’avion !

    L’homme qui n’aime pas l’hiver

    « Ah ! Comme la neige a neigé ! » s’exclamait Émile Nelligan. À son tour, Gilles Vigneault chante « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! ». La réponse de l’homme qui n’aime pas l’hiver est tonitruante : « Moéssi j’n’ai plein l’cul, d’l’hiver !! » hurle Elvis Gratton. Les mots sont différents mais le désespoir fondamental semble le même : il appert que râler contre l’hiver soit partie prenante du caractère et des passe-temps des Québécois. 

    L’homme qui n’aime pas l’hiver, comme bien d’autres citoyens de la Belle Province, voit difficilement comment tirer parti de ce qui lui est imposé. Certes, il est du propre de l’être humain de toujours chercher à améliorer sa condition, mais là s’arrête la défense intellectuelle du râleur québécois. Foncièrement têtu, relativement borné, monteur aux barricades chevronné, le Québécois se refuse à trouver une solution au malaise qu’il vit, employant toutes ses énergies à la simple dénonciation du fait –avec ou sans classe.

    L’homme qui n’aime pas l’hiver investit une fortune de temps et d’argent pour contrer « la morte saison ». Palmiers factices, lampes à luminothérapie, bronzage aux néons, Noël Hawaïen, piscines intérieures, voyages à rabais dans le Sud, condo en Floride, économiseurs d’écran en plage (bonus bruits de vagues), flamands roses, alouette ! Tous les moyens sont bons pour accentuer le déni saisonnier, déjà bien mis en branle par la désormais célèbre déprime de Novembre. Quand on pense que certains peuples vivent 6 mois par an dans une nuit éclairée par les aurores boréales, on se questionne sur le secret de leur survie !

    L’homme qui n’aime pas l’hiver ne trouve de compréhension que parmi ses semblables; il en va de même pour celui qui prend plaisir à voir le mercure tomber en même temps que les feuilles des arbres colorés et les premiers flocons. L’un reproche à l’autre son manque d’ouverture et de respect envers Dame Nature et le cycle des saisons, l’autre traite l’un d’imbécile heureux. Dialogue de sourds, dont le mutisme est accentué par les campagnes publicitaires qui matraquent l’esprit : évadez-vous, réchauffez-vous, gâtez-vous, reposez-vous ! Comme si l’hiver était une prison gardée par un bourreau de travail et les tropiques une retraite (dorée !) exempte de tracas et d’obligations !

    L’homme qui n’aime pas l’hiver maugrée en passant la souffleuse (s’il n’a pas embauché quelqu’un pour déneiger à sa place), rouspète en grattant les vitres de sa voiture, râle en conduisant sur les routes enneigées, tempête (!) contre les bancs de neige qui le privent d’un stationnement, grogne devant le prix des pneus d’hiver (mais paie le gros prix pour son SUV), peste sur le prix de l’électricité, ronchonne en s’habillant « comme un oignon » et fulmine lorsque la batterie du sus-mentionné SUV déclare forfait contre le froid.

    L’homme qui n’aime pas l’hiver ne possède pas de raquettes, n’apprécie pas le bruit de la neige qui craque sous les bottes, n’a jamais tiré la langue pour avaler les gros flocons, déteste la sensation de l’air froid qui colle aux narines et rechigne à porter une tuque.

    L’homme qui n’aime pas l’hiver installe ses décorations de Noël le 1er novembre parce que « ça va être fait avant l’hiver », n’appelle pas la neige « neige » mais bien « m… blanche », perd la notion du temps après 3 semaines de froid « icitte y’a 2 saisons, pi l’hiver dure 6 mois ! », voudrait que son chien apprenne à se servir d’une litière pour se soulager et passe ses longues soirées d’hiver devant le hockey –sport qui se pratique avec des patins, sur de la glace ! Car oui, l’homme qui n’aime pas l’hiver est un peu paradoxal.

    ©Yoh 2010

    L’homme qui n’aime pas l’hiver trouve quand même ça joli la première chute de neige.
    L’homme qui n’aime pas l’hiver va skier, de temps en temps, quand il fait beau.
    L’homme qui n’aime pas l’hiver joue parfois dehors, avec ses enfants, le temps d’un bonhomme de neige, d’un igloo ou d’une descente en traîneau.
    L’homme qui n’aime pas l’hiver profite bien des feux dans la cheminée.
    L’homme qui n’aime pas l’hiver se remémore parfois ses classiques d’enfant, entre La guerre des tuques, Ciné-cadeau, la parade du Carnaval de Québec, la pêche aux p’tits poissons des chenaux, le chocolat chaud de maman en rentrant avec le nez qui coule et les joues rosies par le froid.
    Alors, l’homme qui n’aime pas l’hiver soupire de nostalgie.

    ©Yoh 2010

    L’homme qui n’aime pas l’hiver ne sait plus comment l’aimer. Année après année, il se désole du réchauffement climatique, a de la peine pour l’ours sur sa banquise, s’inquiète pour les pingouins et achète ces boules de verre avec une mini-tempête et un décor-souvenir du Mont Tremblant.

    L’homme qui n’aime pas l’hiver doit réapprendre. Il utilisera ses sens pour voir la blancheur de la neige, sentir la fraicheur de l’air, écouter les flocons qui tombent en sourdine, toucher le givre dans les fenêtres et goûter chaque instant de féérie gelée, car l’hiver met une partie de la terre en dormance et il peut être apprécié en silence.

    À l’homme qui n’aime pas l’hiver, je lui murmure doucement : sors de toi, va jouer dehors ! Prépare tes skis, ta planche… et souris devant l’or blanc qui t’attend !

    Lexique montagnard à l’usage du skieur

    « Par monts et par vaux » « à en perdre le Nord », voilà ce que bien des gens risquent lorsque vient le moment de s’y retrouver dans les différents termes géographiques caractérisant un environnement montagnard. Futile sujet pour certains d’entre vous; cependant après la lecture de ce lexique, vous serez à même de constater que vous utilisez quotidiennement des termes très spécifiques à la géomorphologie (« étude des formes de la terre »). Des noms de pistes de stations aux appellations de routes en passant par les formes observables, la dénomination des éléments d’un paysage de montagne est plus accessible que l’on pense…

    Dans un ordre que l’on veut logique, voici les définitions qui nous intéressent. Chaque terme est associé à une image tirée du paysage québécois. En espérant que ce lexique vous sera utile !

    Entrainement: skier avant le ski

    Les premiers flocons ont déjà blanchi de multiples sommets québécois, sans compter toutes les photos et vidéos qui nous parviennent de l’est des États-Unis: pas de doute, l’hiver arrive ! L’heure est aux préparatifs, la pré-saison bat son plein. À travers les mise au point du matériel, il ne faut pas négliger la mise au point du corps humain ! Le présent article se veut un recueil de conseils utiles aux skieurs et planchistes afin de se remettre en forme (ou l’améliorer !) avant la saison de glisse.

    Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Michèle Lareau, étudiante en kinésiologie à l’Université de Montréal et entraineur au Nautilus Plus de l’Ile des Soeurs. Grâce à sa formation et son expérience professionnelle, Michèle met ses connaissances du corps humain au service du sport: elle se spécialise entre autres dans les entrainements ciblés pour les sportifs, de même que pour les personnes atteintes de troubles cardiaques et pulmonaires.

    En guise de préambule

    Très peu de skieurs peuvent se vanter de skier 12 mois par année, d’où l’importance d’effectuer un entrainement logique et efficace. Lors des mois «d’inactivité» (sans ski/planche), il faut pratiquer des activités physiques variées, non-spécifiques au ski. La raison est fort simple: mieux vaut éviter d’entrainer les muscles de notre corps continuellement de la même manière; ce déséquilibre génèrerait par la suite des inconforts et des blessures d’usure, entre autres aux articulations trop sollicitées. Ainsi, en dehors de la glisse, vous pouvez courir, pédaler, plonger, patiner, danser, surfer, nager… bref, faites ce que vous aimez, l’important c’est de bouger ! (Tiens donc…)

    Commencer du bon pied

    À l’approche de la saison de ski ou de planche, les besoins en entrainement se précisent et se définissent: chaque personne aura un niveau de forme physique différent, c’est la raison pour laquelle un véritable bon entrainement est bâti sur mesure, pour chaque individu. Il existe cependant des lignes directrices qu’il est bon de connaître afin d’élaborer une base d’entrainement, qui pourra être ensuite augmentée et peaufinée.

    D’abord, il faut concevoir l’entrainement en fonction du type de ski ou de planche pratiqué. Le but d’un entrainement spécifique est de recréer le plus fidèlement possible les mouvements et pressions imprimés au corps lors de la pratique de l’activité ciblée. C’est ce que Michèle fait, à l’aide de l’étude des mouvements du corps lors de la pratique d’un sport. Ainsi, logiquement, en analysant le style d’un skieur, il est possible d’effectuer des exercices qui sollicitent les muscles  avec la même force, dans le même angle. Par exemple, un skieur de bosse travaillera en puissance et privilégiera les sauts en alternance (jump squat). À l’opposé, un skieur de carving travaillera son endurance et poussera ses muscles à garder des postures précises, pendant une durée précise. Les deux types de skieurs peuvent visualiser leur corps lors d’une descente de bosses, ou d’une descente en long rayon, puis recréer ces mouvements à l’entrainement.

    Autre conseil: la durée d’un entrainement doit recréer les conditions de vie du skieur/planchiste ! Par exemple, on doit entrainer les jambes, à raison de 10 à 15 minutes consécutives (le temps d’une descente !), puis entrainer le haut du corps -étirement des lombaires, rotation des bras, etc.- pendant un autre 10 à 15 minutes (le temps d’une remontée !). Et on recommence avec les jambes… Cette structure d’entrainement permettra de donner la même récupération au corps qu’en réalité, pendant une journée de ski.

    Concernant la fréquence d’entrainement, il faut bien évidemment commencer doucement (2 fois par semaine), puis augmenter graduellement, jusqu’à un maximum de 4 séances d’entraînement par semaine. Inutile de dépasser cette fréquence ! Vous fatiguerez votre corps et serez déçus des résultats. En somme, peu importe que vous soyez un athlète ou un skieur « de fin de semaine », vous devez écouter la sensation de fatigue que votre corps vous dicte.

    Mise en garde: ne tombez pas dans le panneau du « même pas mal ! ». Il est certain que lors de vos premières séances d’entraînement, vous ne ressentirez pas la grande fatigue d’une journée de ski. Votre corps doit se réhabituer aux mouvements, la fatigue viendra bien assez vite ! C’est la raison pour laquelle vous devez augmenter progressivement l’intensité de l’entrainement.

    Les machines, des bons outils ?

    Si vous n’avez pas la possibilité de courir, marcher ou pédaler à l’extérieur (l’oxygénation du corps est toujours meilleure !), vous pouvez sans problème avoir recours aux outils d’exercice « fixes »: tapis roulant, vélo stationnaire, elliptique… De plus, avec un abonnement pour un entrainement en salle, vous pourrez bénéficier des conseils d’entraineurs directement sur place.

    Juste pour les skieurs: certains d’entre vous connaissent peut-être déjà le Skier’s Edge, un outil d’aide à l’entrainement mis au point par une équipe de spécialistes américains il y a déjà plus de vingt ans. Cet appareil, destiné à recréer le mouvement exact du « carving », est le seul outil qui fasse travailler le corps sans à-coups ni chocs: un bonbon pour les articulations ! Il est très souvent utilisé pour favoriser la récupération du corps après un accident; il est également l’outil de prédilection pour l’entrainement des skieurs de l’équipe américaine ! Vous pouvez obtenir plus de renseignements en visitant le site web.

    Les intervalles: idéal pour gagner du temps !

    Le concept des intervalles est très simple: en alternant les périodes de repos avec les périodes d’effort, le corps est sollicité de la même manière que lors d’un entraînement à un rythme soutenu. À titre d’exemple, les résultats d’un entrainement d’une heure en continu peut être obtenus par un entrainement en intervalles de moins de 30 minutes.

    Lors d’entrainement par intervalles, le canevas recommandé est de faire un échauffement de 5 minutes (rythme modéré), puis 1 minute « à fond » (le rythme maximum que vous pouvez tenir pendant 1 minute), 1 minute à modéré, 1 minute à fond, etc. Il est impératif de terminer par le « cool down », 5 minutes de temps de récupération (voire plus, selon le besoin). Le même principe peut être appliqué à la course, au vélo, à l’elliptique, à la natation… au choix !

    Ciel, mes abdos !

    Les muscles abdominaux sont parmi les muscles les plus préoccupants du corps humain: difficilement exerçables, on ne perçoit leur importance bien souvent que lorsqu’ils sont douloureux. Ils sont constamment sollicités par nos mouvements quotidiens et servent au maintien global du corps ! D’où leur grande importance en ski et en planche… Comment les exercer ? Évitez les « Ab-King-Pro » et autres appareils en berceau ! Ils ne sont pas efficaces… Vous pouvez privilégier la technique du « Jack Knife », effectuée à l’aide d’un ballon d’entrainement (voir cette vidéo sur Youtube).

    Aïe, mes courbatures !

    Signes douloureux d’une journée intense, les courbatures sont des micro-déchirures dans les fibres musculaires. Oubliez les histoires d’acide lactique, d’étirements qui évitent les courbatures, de décoctions-miracle-supra-protéinées, de recommencer l’activité le lendemain avec encore plus d’intensité… tout ça ne contribuera qu’à augmenter votre douleur -physique ou mentale ! Les micro-déchirures musculaires ont besoin d’un temps de récupération, qui varie avec les individus. Il faut en moyenne compter entre 2 et 4 jours pour voir la douleur disparaître, puis le double de cette période une récupération complète.

    Le secret de Michèle -et de tous les entraineurs: ne pas s’étirer après une méga-journée dans la poudreuse ! De manière générale, il faut éviter d’étirer des muscles après les avoir trop grandement sollicités: l’étirement accentuera les micro-déchirures.

    Pour récupérer rapidement et éliminer les courbatures, il est essentiel de favoriser la réparation du muscle: repos, hydratation, et visite au spa ! En effet, il est prouvé que les changements de température rapides facilitent la réparation des fibres musculaires en augmentant la fréquence cardiaque, ce qui favorise l’élimination des déchets. Lors des périodes de “repos”, vous pouvez pratiquer des activités physiques légères, elles contribueront à maintenir votre forme globale et votre bonne circulation sanguine.

    Justement, qu’en est-il de l’étirement ?

    Michèle nous le donne en mille: l’étirement, ce n’est pas une activité POST-entrainement… C’EST l’entrainement ! Car pour s’étirer, il faut être échauffé… mais il faut étirer les bons muscles ! Il est déconseillé d’étirer ceux que vous venez tout juste d’entrainer en musculation. L’objectif d’un étirement est de conserver l’élasticité et la flexibilité des muscles; pour ce faire, il faut effectuer l’étirement dans tous les angles anatomiques. La bonne manière de travailler est d’étirer un muscle jusqu’à ce qu’on sente la tension diminuer, d’augmenter graduellement la force ou l’angle, sans jamais donner de coups.

    Le mot de la fin

    Si vous planifiez un gros voyage de ski, il est recommandé de cesser tout entrainement une dizaine de jours avant le début du voyage ! Vous pouvez bien évidemment continuer le ski mais le repos du corps par l’absence de l’entrainement sera bénéfique pour l’énergie que vous aurez lors du voyage. Sur ce… bon ski avant le ski !

    Conseils: skier avec un enfant, génie ou folie?

    Photo Christophe Deschamps

    Ça y est ! Vous vous réveillez un matin en vous disant « il est temps de mettre le petit sur les planches ! » Bonne idée. Pour ce faire, nul besoin de suivre un guide de survie, néanmoins, plusieurs choses sont à prendre en considération pour bien planifier vos déplacements et réussir vos expériences…

    Comment et par quoi commencer ?

    L’équipement :

    Comme pour un adulte, une séance d’essayage est de mise dans un magasin spécialisé. Présentement, dans la région de Montréal, les magasins Oberson ont un éventail très complet pour les petits. N’hésitez pas à demander des conseils. Il existe 2 manières de s’équiper, soient l’achat-rachat et la location. Le prix des deux options est assez similaire sur 2 ans. L’achat coute 150$ pour des skis + bottes alors que la location vous en coûtera 80$ pour la saison pour le même kit. Vous pouvez acheter de l’équipement usagé, c’est aussi très avantageux.

    Les skis dureront de 2 à 3 saisons. Les bottes quant à elles seront à changer à chaque saison dans la majorité des cas. Ne visez pas de l’équipement trop grand dans l’espoir de l’utiliser plus longtemps car vous jouerez à coup sûr sur le confort et la sécurité de votre enfant pour y arriver…

    N’oubliez pas l’achat d’un casque. Vous trouverez dans les magasins des casques thématiques aux couleurs du héros préféré de votre enfant qu’il portera avec fierté.

    La montagne :

    Le plus important pour vous en tant que parent est de mettre de côté toute source de frustration possible mais comme toujours, la patience est de mise. Ne perdez de vue aucun élément: attente aux caisses/billetteries, stationnement éloigné, type de remontée disponible dans la pente école, prix du billet de remontée pour les enfants… Tous ces critères sont à considérer pour une expérience réussie.

    Maintenant, quelques conseils :

    * Évitez les stations qui font payer le billet de ski pour un enfant de moins de 5 ans. À cet âge, le prix du billet peut devenir une véritable fraude si votre petit décide de ne pas faire plus d’une descente.

    * Choisissez une station qui offre un service de garde. Ça vous assurera un répit et vous pourrez faire quelques descentes pendant que votre enfant s’amuse avec d’autres enfants.

    * Évitez les stations dont la seule remontée de surface est un téléski. Ce type de remontée est très exigeant pour les jambes des parents lorsqu’il s’agit de remonter avec un enfant. Les tapis magiques ou télésièges sont beaucoup plus adaptés.

    * Rendez-vous tôt en montagne afin d’éviter d’être stationné trop loin du chalet de la station.

    * Allez luncher avant la masse des gens : vous éviterez l’engorgement aux caisses, le manque de place et les frustrations subséquentes.

    * Prévoyez « plus que moins » : barres tendres, fruits, jus, mouchoirs, mitaines, gants, couches… ne vous faites pas prendre au dépourvu !

    Quand et par quoi commencer ?

    Généralement, un enfant est en mesure de skier vers l’âge de 3 ans. Lorsqu’il est bien à l’aise sur ses jambes et qu’il court partout facilement, il est prêt à monter sur des planches.

    Ensuite, une fois que votre bambin est à l’aise dans ses descentes, vous pourrez lui faire goûter la glisse en le laissant descendre seul sur de courtes distances. Il est conseillé de ne pas abuser du harnais afin que votre enfant ne s’habitue pas trop à se faire guider sans effort. Donnez-lui le gout d’aller plus loin… mais par lui-même !

    Laissez votre enfant aller à son rythme. L’apprentissage de la glisse demande un équilibre tout particulier qu’il lui faudra apprendre à maitriser. Il faut être patient et il ne sera pas rare qu’une session de ski ne dure que quelques minutes seulement les premières fois. Respectez ses limites et faites en sorte que son expérience lui donne le goût de revenir et de persévérer.

    Les cours :

    C’est l’idéal lorsque votre enfant peut faire une heure de ski sans décrocher. Ma fille a passé une heure l’an dernier à 2 ans et demi au Mont Avalanche avec un moniteur. Le tout s’est bien passé et elle a appris à se tenir plus en équilibre, elle est maintenant beaucoup plus en confiance sur ses skis. À cet âge, il faut une patience sans fin et le plus de répétition possible. L’enfant comprend comment tourner en général au bout de 3 ou 4 leçons de ski, ensuite, les progrès se font rapidement, mais il faut être persévérant !

    Qui sait, dans quelques années, le ski deviendra une sortie familiale incontournable, peut-être même que vos enfants vous dépasseront… Cela arrive plus vite que l’on pense et bien qu’il soit difficile au départ d’initier un tout petit, les sorties sont de plus en plus faciles à programmer avec le temps.

    Photo Geneviève Larivière

    La télécabine du Massif de Charlevoix en images

    Cet article présente une rétrospective des moments marquants de la construction et du développement du Massif de Charlevoix. Vous y trouverez une visite guidée du chantier de la télécabine, des images à couper le souffle de l’opération « héligrue » ainsi qu’une sélection d’images au fil du temps.

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