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    Mont-Blanc, 6 février: Une belle affaire !

    Au loin, Mont-Tremblant.

    Pas de billets ici…

    Arrivés dès 8 h 15, Pat Gervais et moi sommes le quatrième véhicule à stationner du côté du sommet Faustin. Le réveil à 5 h 30, avec départ à 6 h 30, vaut bien les premières places juste à côté de la billetterie. Le soleil est encore derrière la montagne, mais on le devine : ce bleu azur bien ancré dans le ciel ne ment pas. Il y a bien quelques nuages écartés qui tentent de faire le paon, mais nous savons que ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne soient vaincus par Hélios. En tout cas, nous enfilons nos bottes et nous nous présentons devant la billetterie. Pis, on attend… Après 15 minutes à patienter dans l’ombre de la montagne, force est de réaliser que nous n’avons pas lu l’avis collé dans la vitre du guichet : « Guichet fermé pour la journée. Pour les billets se présenter au versant Mont-Blanc ». Petit tour d’auto. Billets en poche, nous commençons notre journée. Ah oui, la billetterie est ouverte à 10 h 00 quand nous y repassons…

    Bon, enfin des billets.
    Il y a bien quelques nuages…
    Les longues ombres du matin se raccourcissent depuis un mois. C’est bon signe!
    Les bosses sont praticables, mais le fond demeure proche.

    Il fait beau et bon

    Les conditions sont très bonnes. La température avoisine les -10 degrés à l’ouverture et monte en mi-journée. Confortable, malgré un petit nord-ouest bien senti dans la remontée. Évidemment, l’achalandage durcit les surfaces, et quelques plaques glacées apparaissent en cours de journée. Rien de grave. Il faut seulement ajuster son angulation. Ou accepter de déraper. C’est selon. Mon compagnon (oui, nous avons porté nos masques en auto!) fait sa première sortie de ski de la saison. Sur des skis neufs, en plus. Il rayonne! Il carve solidement et il sourit largement. C’est en effet une neige parfaite pour s’anguler le bassin et laisser skis et carres faire le travail. Il y a d’ailleurs des skieurs de tous horizons et calibres sur la montagne. Nous sommes nombreux, mais ça ne cause aucun souci. Au pire du trafic, nous avons attendu une dizaine de minutes en file avant de poser nos fesses sur le siège de la remontée. Une file bien ordonnée et contrôlée par les employés qui ne lésinent pas sur le port du masque, en particulier celui des clients qui oublient… Donc, rien pour appeler sa cousine.

    Pat creuse dans la neige dure.
    Une employée veille au grain… sanitaire, même au sommet. Pas de rassemblement au débarcadère svp.
    Oui, beaucoup de monde, mais cela est de courte durée. Les skieurs se dirigent vers les autres remontées.

    Se remettre sur pied

    J’ai entamé ma saison tardivement, au début décembre. C’est contraire à ma tradition personnelle. J’ai une bonne raison : je n’étais pas prêt plus tôt. En fait, ma jambe droite ne l’était pas. C’est que le 1er mars 2020, je me suis bien planté à Fernie. Disons que j’ai arrêté ma saison avant vous (qui n’avez guère skié plus longtemps que moi!). Il aura fallu beaucoup de détermination et de réhabilitation afin que je puisse remonter sur mes planches. Tout ça pour dire que même les plus sérieuses blessures en ski ne marquent pas la fin de votre « carrière » de skieur. Au contraire, entre les mains des bons thérapeutes, il est possible de retrouver le chemin des pentes de ski. Il faudra évidemment accepter quelques limitations au début. Ainsi, je fais aujourd’hui ma première longue sortie en télémark. Oui ce soir, j’ai mal à la jambe, mais la douleur est proportionnelle à la satisfaction. Dans tout ce flot de skieurs et planchistes qui m’entourent, combien se sont « pété » la cruche comme moi? Si c’est votre cas et que vous lisez ces lignes, vous comprenez de quoi je parle. Il semble en effet que les blessures de ski suffisamment sérieuses pour mettre un terme à la pratique du sport de façon permanente sont rares. Évidemment, il faut pouvoir surmonter ses craintes et ne pas rejouer la vidéo mentale de l’accident à chaque sortie. Merci à tous ceux que je croise sur les pistes et qui ont leur propre histoire de retour sur leurs skis. Vous m’inspirez, même si c’est en secret.

    Ouais, double fracture ouverte: tibia et péroné. Une sale affaire!
    Un clou tibial en titane sur toute la longueur de la jambe avec un peu de quincaillerie font bien le travail.
    Celle-là, je l’ai bien observée pour essayer de comprendre comment j’ai pu accrocher un « edge » le 1er mars dernier… Elle ne m’a pas donné d’indice.
    Ces larges pistes pentues me laissent encore un peu craintif. Par chance, il n’y a pas de « biscuits de la mort » sur les pistes aujourd’hui!
    En bonne compagnie, j’oublie plus facilement le long et tortueux chemin parcouru depuis 11 mois. « C’est quelle jambe encore qui te fait mal? »

    Gros fun dans le nouveau secteur hors-piste du Mont Adstock

    Dans une sorte de no man’s land : c’est mon feeling alors que je regarde l’horizon au sommet du Mont Adstock, après avoir fait une première ascension en peaux avec deux locaux, Raphael Labrie Poulin et Félix Benjamin-Nobert. Les deux ont participé au développement du nouveau secteur hors-piste de cette montagne près de Thetford Mines, à la croisée des régions du Centre-du-Québec et de Chaudière-Appalaches.

    Alors que nous nous dirigeons vers la première des deux descentes aménagées sur le backside du Mont Adstock, nous rencontrons un autre groupe de skieurs, venu profiter de la neige qui, enfin, consacre l’ouverture officielle du secteur de randonnée alpine. C’est dans la Sasquatch que nous choisissons de nous élancer.

    La descente est longue, plaisante, poudreuse. La cassure du sommet est plus complexe à négocier, mais plus tard le sous-bois s’ouvre et la pente s’adoucit.

    Une rando en trois temps

    L’engouement pour le ski de randonnée alpine est indéniable cet hiver, et heureusement plusieurs initiatives – comme celle que nous vous présentons ici – permettent de diversifier l’offre. Et au Mont Adstock, tout a été pensé pour, justement, offrir une expérience diversifiée pour les skieurs de tous les niveaux, de ceux qui veulent s’initier jusqu’aux plus aguerris.

    L’expédition commence!
    Plusieurs cartes permettent de bien guider les skieurs.

    La première partie du sentier qui sillonne dans la forêt est douce et débouche sur une ouverture à la piste Desjardins. Comme me l’expliquent Raphael et Félix, cette option permet au skieur débutant – qui veut faire de la rando alpine mais qui n’a pas nécessairement fait beaucoup de ski dans sa vie – de pouvoir s’initier au sport et de redescendre dans une piste large sans arbres.

    La montée se poursuit, toujours dans la forêt, avec des points de vue sur le Lac à la Truite. La montée n’est pas encore trop abrupte, mais l’inclinaison augmente.

    Félix (à l’avant-plan) et Raphael ont participé au développement du secteur hors-piste.

    On croise ensuite les sous-bois en arrivant au secteur intermédiaire. Il s’agit de la partie finale des descentes, qui est plus ouverte et moins inclinée que le haut. Le skieur intermédiaire y trouvera son compte pour un 100 mètres de dénivelé super plaisant à sillonner entre les arbres.

    Il est possible de trouver sa ligne non tracée dans le secteur intermédiaire.

    La partie finale de l’ascension est plus technique, tout comme la descente. Le sommet du Mont Adstock, peu importe son versant, est très incliné. C’est un défi pour la montée à certains endroits et, à défaut d’enlever ses skis pour négocier une passe technique, une corde a été ajoutée pour aider le grimpeur.

    Raphael négocie un passage d’ascension plus technique. À l’arrière, le début du secteur intermédiaire.

    Au sommet, des éclaircies dans la forêt permettent d’apprécier le panorama… quand l’absence d’un couvert nuageux dense le permet.

    Notre seconde descente se fait dans l’autre piste, la Belzébuth. Similaire à la Sasquatch, c’est-à-dire assez inclinée et technique avant de s’adoucir et de s’ouvrir, elle offre une option parfaite pour répartir l’achalandage.

    On me confirme également qu’une troisième piste sera disponible l’année prochaine… À suivre, donc.

    Plein d’obstacles et de features

    Une des particularités du secteur hors-piste du Mont Adstock est la présence de quelques caps de roche (ne vous en faites pas, il y a des chicken pass). Il y a aussi plusieurs roches à sauter, pour qui aime s’amuser et se donner des frissons en descendant.

    En route vers l’après-ski

    Du sommet, on peut évidemment rejoindre les pistes damées et redescendre à la base de la station de ski. On peut aussi redescendre dans le secteur hors-piste et utiliser le sentier de rando qui porte bien son nom : Après-ski. Celui-ci ramène le skieur dans la dernière partie de la piste Desjardins, permettant de faire quelques virages relaxes avant de déboucher sa bière…

    Plus d’information

    La carte des sentiers et des pistes, les tarifs et les conditions sont disponibles sur une page dédiée à la randonnée alpine au Mont Adstock.

    Les membres de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME) bénéficient d’un rabais de 25% sur les tarifs de randonnée alpine.

    Mont SUTTON, Ruée vers 30 cm d’or blanc, 3 février 2021

    « On n’aura plus les hivers qu’on avait »

    « Dans le coin de Montréal, il mouille toujours »

    Possiblement vrai, sauf que c’est bien mal connaître les montagnes Vertes, dont Sutton profite largement du microclimat hivernal.

    Il faut suivre attentivement ce qui se passe à Sutton cette année, car le phénomène est différent de beaucoup d’autres endroits au Québec. La neige ne cesse de tomber depuis 20 jours, à coup de 5-10 cm, plusieurs fois par semaine. Sans crier gare, l’accumulation totale n’a donné aucun choix à la station la semaine dernière, soit d’ouvrir la totalité de ses pistes.

    Combien de montagnes au Québec pouvaient s’en vanter à la fin janvier ? C’est 56 (à la base) et 70 cm (au sommet) qui sont additionnés au compteur depuis 7 jours.

    La ruée

    Il y avait du monde à la billetterie ce matin, 30 minutes avant l’ouverture ! Avec 5 guichets ouverts, les opérations tournaient rondement. On discutait simplement comment on allait profiter des futures descentes mémorables.

    Il y avait foule pour l’ouverture à 9h

    Le grésil

    Oups, le 24-29 cm tombé depuis 24h a été recouvert d’un méchant grésil, qui a persisté une bonne partie de la journée.

    Le haut de la Miracle

    Notre vision était passablement affectée, au point de descendre sans lunette.

    Givre sur les yeux ? Non merci !

    La bruine gelée a laissé un goût très amer au début de journée, à un tel que point que vers midi, la station s’est passablement vidée, laissant notre bonheur se dévoiler enfin. C’est à ce moment que le plus beau ski débutait.

    La neige skiée par plusieurs n’avait plus de croute à midi

    L’or blanc

    Il est partout, la couverture est épaisse, profonde.

    Secteur VII, Émotion

    Parfois, on se plaint le ventre plein. C’était un peu le sentiment partagé ce matin, alors qu’il n’y avait pas de poudreuse aux mollets, mais la qualité du ski était très belle. Mieux vaut penser à la descente suivante qu’au prochain rendez-vous Zoom, non ?

    Le roi des sous-bois

    On voit une tendance à vouloir développer du ski en forêt un peu partout. Sachez que cet élan est en cours à Mont SUTTON… depuis les années 1960 ! Ici, le concept n’était pas de tailler le bas des branches entre deux pistes déjà existantes. L’idée était plutôt d’y créer un environnement où on aurait l’impression de skier dans un sentier ouvert naturellement, entouré d’arbres.

    Secteur V

    Ca fonctionne à merveille. Il est rare d’avoir l’impression de faire une descente « fabriquée par l’homme ». On croit plutôt au dicton : « Hey que la nature est donc bien faite ! ». Elle a eu un petit coup de pouce, mais avec énormément de respect pour la préservation.

    Secteur V

    Il y en a pour tous les goûts, allant des très serrés du côté sud, comme le haut de la Fantaisie, aux intermédiaires comme la Sous-bois Miracle.

    Sous-bois Miracle

    En bout de ligne, une neige d’une belle qualité

    Cette année, le meilleur ski dans les sous-bois se fait au Mont SUTTON, c’est sans équivoque. La semaine passée, 25-30 cm sont tombés en 24h sans même un avertissement de tempête. Lorsque les astres s’alignent, ce qu’il s’y passe devient magique, irréel.

    Un scénario se fabrique souvent dans notre tête, un peu à l’eau de rose.

    Le 3 février 2021, ce n’était peut-être pas le rêve imaginé comme à Hollywood. Certes, le bonheur est dans l’or blanc et c’est au Mont SUTTON qu’on le trouve, plus souvent qu’autrement.

    À 15h30, il y a encore de l’énergie

    Stoneham, 3 février, Elle est où cette neige ?

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Notre météorologue avait vu juste. En voyant ses prédictions sur la carte de Zone.ski, la région de Stoneham semblait épargnée par cette belle tempête hivernale. Il ne s’était pas trompé. Ce matin, alors que la rive-sud de Québec était sous la neige, à mon arrivée à la station, il y avait à peine 5 cm de neige fraîche au sol.

    Secteur des 40

    J’ai stationné dans le secteur des 40 afin de profiter des pistes expertes qui n’avaient pas été travaillée. J’étais déçu de la petite quantité de neige, mais je n’étais surtout pas déçu des conditions de glisse. La première descente était sur une belle surface douce et on arrivait à y faire des premières traces. C’était la première fois que je stationnais dans ce secteur et je risque d’adopter l’endroit. Quelques pas et on est au télésiège. Ça fait des lunes que je skie le secteur et je ne connaissais pas non plus l’existence d’un chalet refuge au même endroit.

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Un peu d’histoire

    L’avant-midi est passé en coup de vent. Nous avons dévalé La Bomba, piste nommée en l’honneur d’Alberto Tomba dont le surnom est « Tomba La Bomba ». Ce skieur italien prolifique était venu participer à une Coupe du Monde de ski qui se tenait dans la piste 46 et avait gagné ce slalom le 5 décembre 1993, à quelques mois des Olympiques d’hiver de Lillehammer. J’avais d’ailleurs eu la chance de couvrir la course pour mon employeur. Des rumeurs ont circulé sur son passage à Stoneham et plusieurs auraient été témoins d’une soirée bien arrosée la veille de cette grande victoire. Il n’en fallait pas plus pour que la station nomme cette piste double noire en l’honneur de « La Bomba ». Revenons à cette piste qui était très belle en début de matinée.

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski
    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Loin de la cohue

    J’étais en compagnie de mon ami Marcel et nous avons skié les pistes ouvertes du secteur. Après la Bomba, c’est la Marquis qui semblait avoir été peu visitée. Cette piste, laissée en bosses, a été nommée en l’honneur d’un autre athlète Olympique, Philippe Marquis. Des signes avertissant des possibilités d’endroits à découvert étaient en place avant de s’y aventurer. Marcel y est allé, derrière un patrouilleur, et j’ai suivi. En effet, la surface de neige était mince et peu de skieurs y étaient passés. Malgré tout, c’était skiable. La Dubé était bien, mais la plus belle, selon moi, était La Grande Virée, une piste bleue qui avait été damée pendant la nuit et qui était recouverte d’un doux duvet. Aucune attente à la remontée du secteur. Je n’ai pas visité les deux autres versants, mais en quittant, le stationnement était à peine à moitié rempli devant le chalet principal.

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Neige réparatrice

    À défaut d’avoir reçu une grosse bordée, Stoneham a été bien servie par cette neige qui a adouci la surface et rendu la glisse très agréable. Le temps doux des prochains jours va certainement aider à ramollir les surfaces et la neige fraîche à recouvrir les endroits plus fermes. Plusieurs adeptes de randonnée alpine ont choisi de monter le sommet en utilisant les peaux d’ascension. J’ai beaucoup d’admiration pour eux.

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Si vous le pouvez, profitez des jours de semaine pour aller skier. Nous avons quitté un peu avant midi et comme il n’y a pas de restauration à la station, nous sommes arrêtés chez Pascal Le Boulanger pour y ramasser un délicieux sandwich. Ça semble être l’endroit de prédilection des habitués de Stoneham. J’y ai d’ailleurs rencontré le patron de ma boutique de ski favorite, Performance Bégin, qui m’a rappelé de faire « tuner » mes skis avant que le froid de février s’amène. Voilà une très bonne suggestion.




    Massif de Charlevoix, 1er février 2021

    Avec sa vue magnifique et son vaste domaine skiable, le Massif de Charlevoix est la destination parfaite pour bien débuter la semaine. Sous-bois, pentes à bosses ou pistes damées, chacun y trouve son compte. Voici en vidéo ce que le Massif nous a proposé pour notre sortie de ski en ce premier lundi de février. 

    Bromont, montagne d’expériences 31 janvier 2021

    À Bromont Montagne d’Expériences, c’est pas le froid qui nous arrête! Avec ses 7 versants skiables, on peut suivre les rayons du soleil tout au long de la journée pour rester au chaud en profitant du domaine skiable presque 100% ouvert présentement!

    Centre de plein air de Lévis, de petites attentions, 31 janvier 2021

    Petite attention #1 : l’accueil

    Après un après-midi réussi à la pente-école hier, j’ai proposé à mes filles de 4 et 6 ans de retourner au Centre plein air de Lévis situé à quelques rues de chez moi. À chacune de mes visites, je suis impressionné par l’accueil qui nous y est réservé. Des préposés et parfois même des bénévoles sont là pour s’occuper du stationnement ainsi que pour nous diriger vers la billetterie, le remonte-pente ou la pente-école.

    La neige est belle et la journée radieuse avec un mercure juste assez bas pour garder l’achalandage modéré. Toutes les pistes sont ouvertes et les sourires se devinent sous les masques.

    Un après-midi radieux avec un achalandage modéré.

    Petite attention #2 : le nouveau télésiège quadruple

    Puisque les sorties précédentes se sont passées dans la pente-école, le moment est enfin venu pour moi d’essayer le nouveau télésiège quadruple – l’ancien du Relais – installé cet automne. Rose, 6 ans, était montée deux fois au sommet avec son moniteur quelques jours avant l’arrêt des cours. Léa, 4 ans, se sentait prête pour y aller une première fois.

    Pas que je sois un père-poule, je dois tout de même avouer que l’idée de monter seul avec deux jeunes enfants me rendait quelque peu nerveux! J’ai demandé au préposé à l’embarquement de ralentir la remontée ce à quoi il a acquiescé avec plaisir. N’étant pas une pieuvre, je ne pouvais m’occuper que de la plus jeune des deux. L’embarquement s’est très bien passé et en moins de deux, nous étions dans les airs. Le débarquement a été plus difficile pour Rose qui a chuté dans la descente. Le préposé en place a arrêté la remontée une quinzaine de secondes pour me donner le temps d’aider ma fille à se relever et à dégager le passage.

    Le débarcadère du remonte-pente est bien aménagé.
    Il y a beaucoup d’espace en haut des pistes.

    Petite attention #3 : une piste familiale revue et corrigée

    La piste familiale qui passe près de la route a été réaménagée cette année afin d’offrir une descente encore plus douce et régulière d’un côté et un parc à neige de l’autre. Mes filles ont adoré cette randonnée dans laquelle elles pouvaient prendre goût au ski avec assurance et fierté. Une fois en bas, c’était unanime : on remonte!

    Léa et Rose ont beaucoup de plaisir dans la très douce piste familiale.
    La position de chasse-neige de Léa s’améliore rapidement!

    Petite attention #4 : pente-école gratuite et grande courtoisie

    En collaboration avec la Ville de Lévis, la pente-école est offerte gratuitement à tous pour toute la saison. Dotée d’un tapis-magique que Léa adore, nous y avons terminé la journée en douceur puisque les petites jambes étaient quelque peu fatiguées. En plus du personnel qui s’occupe de la remontée, deux préposés – des moniteurs je crois – s’y trouvaient afin de s’assurer de la sécurité des descentes. Ceux-ci n’hésitaient pas à donner quelques conseils de ski à ceux qui en manifestaient l’intérêt. Wow!

    Une fois la journée terminée, un bénévole nous a offert de l’aide afin de ramener les skis des enfants près du stationnement. Touché par ce geste généreux, j’ai fait un brin de jasette avec cette âme charitable pour découvrir qu’il s’agissait de Michel Gagné, président du Conseil d’Administration de la station. Je précise que ce dernier ne pouvait d’aucune façon savoir que j’étais chroniqueur pour un médias. J’en profite d’ailleurs pour le remercier encore une fois ainsi qu’à sa formidable équipe! Quel bel après-midi ce fut!

    La pente-école est bien aménagée avec en prime des préposés additionnels qui s’assurent que tout s’y déroule bien.

    Owl’s Head, inauguration de la randonnée alpine, 31 janvier 2021

    En 2014, le secteur « Que’quepart » avait été lancé sans tambour ni trompette, offrant tout un secteur réservé aux experts du hors-piste. 7 ans plus tard, alors que la popularité de cette discipline augmente de façon exponentielle, voilà qu’Owl’s Head revient avec une toute autre formule afin d’encadrer l’ascension et la descente à l’intérieur du domaine skiable.

    Le paysage est très enchanteur

    On adore le sentier généreusement balisé, indiquant même la distance parcourue.

    1 km sur … beaucoup de fun !

    Des panneaux rappelant la majorité des consignes sont affichés à la base et au sommet des sentiers.

    La carte, les règles… tout y est

    Voici un bref aperçu de certaines notions intéressantes :

    1. Il est possible d’effectuer l’ascension et la descente tôt le matin ou en fin de journée, soit avant ou après les opérations de la station.
    2. Il existe un sentier très facile pour ceux qui désirent s’initier à la pratique.
    3. Un abonnement de saison est nécessaire au coût de 80$ pour les adultes (50$ pour les moins de 17 ans).

    Le sentier classé difficile (distance d’environ 2 km après avoir emprunté la portion facile) permet de descendre le bas de la Lilly’s Leap. Évidemment, on peut choisir tout autres pistes du bas de la montagne à partir de cet endroit. Beaucoup d’options s’offrent donc à vous.

    Le bas de la Lilly’s Leap

    Tous les détails concernant la randonnée alpine sont clairement indiqués sur le site.

    La vue, toujours la vue

    Une fois en piste, le lac se dévoile enfin à nous, nous permettant d’apercevoir son immensité.

    La vue…

    Lorsque le ciel est dégagé, on s’évade le temps de reprendre son souffle et profiter du moment.

    Encore la vue…

    Plus de route, moins d’attente aux remontées. C’est vrai, mais pas toujours en 2021

    Pour la plupart, on viendra tout d’abord à Owl’s Head pour utiliser ses remontées mécaniques afin de descendre les pistes. Profondément installé dans les Cantons de l’Est, on n’y arrive pas par hasard. On quitte l’autoroute 10 pendant un bon moment pour se rendre à Mansonville et poursuivre son chemin tout près du lac Memphrémagog. Plus souvent qu’autrement, on doit parcourir plus de distance pour y parvenir, mais ce temps passé en voiture se révèle bénéfique une fois sur place… en temps normal.

    En 2021, c’est un peu moins vrai, mais quand même très respectable. On parle de 5 à 10 minutes à la remontée Sommet, tout dépendant de l’heure où on l’utilise.

    Attente à 10h45, un gros 5 minutes

    La chaise du Lac a été tranquille tout au long de la journée, sans attente.

    Le télésiège Panorama est celui qui est le plus problématique, on peut y perdre facilement 15 minutes.

    En général, pour un skieur de fin de semaine, il est difficile d’avoir un dénivelé aussi imposant au Québec avec si peu d’achalandage.

    En combinant Lilly’s Leap jusqu’à Upward Trail, les cuisses chauffent

    Enfin, la chaise du Lac !

    Il aura fallu beaucoup de temps avant d’ouvrir la chaise « du Lac », mais nous y sommes enfin arrivés. Ceci donne donc accès à tous les secteurs de la montagne. Bien que cette remontée offre techniquement deux descentes différentes, elles sont parmi les plus intéressantes de la station pour un skieur avec un peu d’expérience.

    Upward Trail

    La plupart des pistes offrent présentement le même type de surface. Avec 17 cm tombés depuis mercredi et le mélange de fabrication de neige, on y voit de tout. C’est un bon moment pour découvrir la station, en remontée mécanique… ou grâce à vos enjambées dans le bois !

    Mont Sainte-Anne, une belle découverte, 30 janvier 2021

    Un panorama magnifique

    Depuis quelques années, j’hésitais à me rendre au Mont Sainte-Anne car je le trouvais si peu sur mon chemin… Étant donné que je viens du Saguenay, on doit soit passer par la route du petit parc ou faire le tour par Québec. Cette fois-ci, j’ai décidé de faire le détour et de m’y rendre. J’ai toujours eu le sentiment d’y être déjà allée, mais j’ai réalisé aujourd’hui que c’était réellement ma première expérience sur ce mont en hiver. Quand je suis arrivée en haut des bulles face à « L’Express », ma première impression a été : « wow, c’est magnifique ici ! » Tout au loin, j’avais la vue du village et du fleuve Saint-Laurent qui m’a complètement éblouis l’esprit. J’étais figée là, regardant le panorama. Loin de moi l’idée que j’allais tomber sous le choc quelques heures plus tard en arrivant à « La Crête » ! Voici ce qui m’attendait :

    « La Crête » me fait réaliser que la beauté des paysages au Québec est à tout casser !

    Des pistes longues et plaisantes

    Lorsque je me suis lancée dans ma première descente, j’ai pris la direction de « La Pichard » qui rejoint « La Familiale » vers la fin. J’ai eu l’impression de descendre pendant plusieurs kilomètres sur une largeur de pistes dignes d’une autoroute à skieur. C’est certain que je m’en souviendrais si j’avais déjà descendu les pentes du Mont Sainte-Anne auparavant, car c’est marquant de pouvoir surfer des pistes sur une aussi longue distance. J’ai descendu cette piste plusieurs fois dans ma journée car elle était plaisante. Elle fait presque deux kilomètres et forcément beaucoup plus si on ajoute le bas de la familiale.

    En route vers « La Pichard » !
    Vers l’infini et plus loin encore dans « La Pichard » !

    Les conditions

    Ma seule déception a été d’être venue lors d’une fin de semaine si peu garnie en nouvelle neige. Bien que je me sois amusée malgré le fond durci et les plaques de glace, je m’imagine cette montagne avec une belle bordée de neige et tous les sous-bois ouverts. C’est à suivre… Je vais devoir revenir pour découvrir le reste du domaine skiable.

    Vers « La Super S », la pente la plus glacée que j’ai vu aujourd’hui.
    Sur le versant nord, les pistes étaient moins glacées.

    Ma petite frayeur

    Je fais de la planche à neige depuis au moins 25 ans et je n’ai pas souvenir d’être arrivée dans une pente qui m’a donné une aussi grande frayeur. « La Super S » a une inclinaison très surprenante. Vue du bas de pente, je n’avais pourtant pas du tout l’impression qu’elle était aussi pentue. Je me suis dit : « yes, enfin un double losange qui n’est pas une pente à bosse ! » Lorsque je me suis aperçue de son état glacée, la patate voulait tout simplement exploser dans ma cage thoracique ! Mais devinez quoi ? Comme j’étais déjà engagée dans la pente, ma seule issue était de la descendre. En douceur et avec prudence, je me suis lancée dans cette descente où pour la première depuis longtemps, je ne me sentais pas du tout en contrôle de la situation. Je voyais des skieurs passés et ça me redonnait du courage pour continuer. Sans la croûte glacée, je suis certaine que cette piste aurait pu devenir ma préférée car j’aime les défis de cette taille.

    « La Super S » vu d’en haut, l’angle ne semble pas être impressionnant, mais il faut y être pour la ressentir !

    Pour terminer, le Mont Sainte-Anne est pour moi une belle découverte et je suis certaine que dans d’autres conditions il pourrait même devenir un de mes centres de ski préférés !

    La Réserve, 30 janvier: Pas si froid que ça!

    Hey, on est au mois de janvier…

    Vraiment, là! Je me suis habillé comme si j’étais Ernest Shackleton dans l’Arctique. Avant qu’il n’y meurt, en tout cas (quoique ce n’est pas le froid qui l’a tué, mais une crise cardiaque). D’habitude, je me fie à mes propres observations sur différents sites de météo pour décider quoi porter en guise de linceul (en expédition, il faut toujours revêtir ce dans quoi on veut mourir. Juste au cas où…). Malheur, cette fois j’ai écouté mes « amis ». Pfff! Ils ont dû capter une prévision météo sur Tele-Tubbies Channel. Ainsi rempli de leurs « conseils », j’en ai mis épais sur mon pauvre dos. Eh bien, ce n’est vraiment pas nécessaire. On est en janvier. JANVIER! Donc température froide certes, mais pas polaire. En fait, ma plus grande surprise tient à la dureté des surfaces. Je commence ma journée avec des skis de touring relativement souples. Mais, je change vite d’avis. Mes skis de carving sortent de l’auto dans le temps de le dire. Plusieurs pistes ont une surface couverte de petites balles glacées. La combinaison death cookies et skis de randonnée alpine est pour moi un très mauvais souvenir. On s’en reparlera un de ces jours. Ceci étant dit, il n’y a pas de glace. De plus, je vois de nombreux skieurs en équipement de randonnée sur les pistes; ils ont l’air bien heureux, eux. Les biscuits de la mort sont finalement une Némésis bien propre à moi. Maudite affaire!

    Des surfaces balayées par le vent et durcies, mais sans glace.
    Température hivernale, mais fort acceptable. Le ciel reste gris avant midi.
    Surface durcie= bonheur des coureurs!
    Côté neige naturelle, il faut bien choisir ses lignes. C’est encore mince.

    En famille et entre amis

    Oui, oui le ski est bon en « gang ». Bulle, qu’il faut dire maintenant. Les familles sont au rendez-vous, ainsi que les groupes qui respectent (?) le concept de la bulle sanitaire. Je n’observe aucun manquement à ce chapitre. À l’intérieur du chalet on circule librement, mais en nombre limité. Aux remontées, les employés veillent au grain. Donc, aucun souci. J’aime le côté relaxe à l’intérieur du chalet. On sent la sécurité sanitaire tout en étant dans une atmosphère détendue. Plusieurs visiteurs mangent à l’auto: à l’intérieur ou à l’extérieur style tail gate party. C’est amusant! Pour moi c’est une journée agréable, mais qui n’a rien pour appeler ma cousine. Je rêve encore d’une tempête salvatrice… Je termine ici avec quelques images qui rendent parfois mieux l’ordinaire, même quand il est très bien.

    Pic-nic à l’auto en gang.
    Un point de vue classique à La Réserve.
    Une piste verte qui est soutenue et qui serpente à travers la montagne: La familiale.
    Difficile d’être plus clair… Aucune attente d’un côté ni de l’autre aujourd’hui.
    Le Versant nature est accessible, mais demeure timidement enneigé. Il s’agit de neige naturelle.
    Un beau « pitch ». Il est court mais bien à pic quand on le prend de face.
    Les randonneurs alpins sont nombreux. Plusieurs montent en peaux et redescendent sur pistes.
    Très peu d’attente.
    Un ciel voilé n’est pas toujours moche. Au contraire!
    Adios Mama!
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