Une journée remplie de joie et de sourires, alors que j’ai amené une amie vivre sa première fois en ski. Murielle, une amie de longue date, avait déjà songé à faire du ski alpin. C’est accessible à tous et il n’est jamais trop tard pour en faire l’essai.
L’association des Stations de Ski du Québec (ASSQ) a lancé un programme qui s’appelle « ma première fois » et pour un tarif de 25$, ça comprend l’équipement, la leçon de ski et l’accès à la zone d’apprentissage. Plus de détails ici: https://maneige.ski/ma-premiere-fois/
Nous avons réservé la visite et Murielle a bénéficié de la totale. Je vous fais grâce de la routine habituelle de la visite à la boutique de location et de l’obtention du billet de remontée qui sont de simples formalités. Le plaisir commence avec la rencontre du moniteur de ski Gilles St-Jacques qui prend en charge Murielle et s’assure de lui faire vivre une expérience axée sur le plaisir.
La station du Lac-Beauport, en banlieue de Québec est dotée de deux pistes d’apprentissage. Pour les premiers pas, la zone PAM est plus appropriée, avec un angle de pente très léger et un tapis magique facile d’accès. Dès le début, Gilles a su mettre en confiance sa cliente et s’est assuré qu’elle ait du plaisir. Les premiers mètres de glisse se sont fait tout en douceur. Lentement, mais sûrement, Murielle a répété les exercices de freinage et d’équilibre jusqu’au point où elle était prête à aller vers la deuxième piste d’apprentissage. Après quelques descentes, Gilles la sentait prête à monter au sommet et y skier la piste la plus facile de la station, la Dorothée.
Mon amie était bien prête à faire ses premières vraies descentes de ski à partir du sommet. Encore une fois, tout au long de cette première, le plaisir était présent. Le panorama du haut de la montagne et la vue sur les Laurentides est magnifique et Gilles s’est assuré de lui faire voir.
Les deux télésièges débrayables sont parfaits pour les néophytes. L’accès est facile et le débarquement est tout en douceur, même pour une débutante. Nous avons complété la session sur la piste La Familiale et encore une fois, Murielle a montré de très belles aptitudes.
Le Relais et son personnel nous ont fait vivre une très belle expérience et Murielle, pour sa première fois, aura gardé le sourire tout au long de la journée. Gilles, son moniteur, a su transmettre sa passion du ski. Voilà une très belle façon de s’initier à un nouveau sport.
Nous avons terminé la journée en trinquant ensemble au bar de la station. Ce soir, alors que je rédige cette chronique, Murielle m’écrit qu’elle a encore le sourire.
Ça vous tente ? Vous savez maintenant quoi faire. C’est accessible à tous.
Je tiens à remercier la station de ski Le Relais pour son accueil chaleureux et à Gilles pour la passion qu’il a su transmettre. Nous sommes trois à avoir passé une très belle journée en ski.
Quarante-trois jours d’attente, c’est long. C’est la durée de l’attente interminable entre l’ouverture de la station le 7 décembre dernier et l’ouverture officielle des sous-bois experts cette fin de semaine. Avant cette date, nous avions visité plusieurs autres stations, et même fait quelques belles découvertes du côté de la Gaspésie, plus gâtée en neige. Mais force est d’admettre que les sous-bois du Massif du Sud sont difficiles à battre. Sans doute parmi les plus beaux du Québec.
Nous arrivons à la montagne à temps pour l’ouverture du télésiège dès 8h30. Un vingt centimètres de neige fraiche nous attend. Vingt centimètres de VRAIE poudreuse. Pas du grésil ni de la neige humide ou compactée par le vent, mais de la vraie poudreuse sèche et légère qui n’offre aucune résistance à nos skis assoiffés. Il fait -14°C, c’est parfait pour conserver la belle texture de neige. En prime, le vent du nord, pourtant prévu par la météo, était absent.
À l’entrée des sous-bois, des pancartes nous mettent en garde: les conditions sont minimales et une bonne lecture de terrain est de mise. Nos premières descentes sont donc plutôt lentes et exploratoires.
Nous réalisons rapidement que les conditions sont beaucoup mieux que minimales. Au-delà des attentes même ! Nous prenons rapidement confiance et accélérons la cadence pour serpenter à bonne vitesse entre les arbres. L’épaisseur de neige est bonne et sous la poudreuse, le fond n’est pas durci. Il est compacté juste à point par ceux qui ont osé braver les pancartes fermées qui barraient l’accès aux sous-bois depuis le début de la saison. Les bosses qui se forment durant la journée demeurent molles.
Nous passerons une bonne partie de la journée dans nos habituelles pistes chouchoutes: les Polaire (#10B) et Bipolaire (#9B), la Skinusite (#17), la Merveille (#4) et la Cachetière (#3). Ne manquent que la Cathédrale (#8), le Septième ciel (#7) et la Loin-loin (#2) pour une ouverture complète.
Dans ces conditions, il n’est pas surprenant de succomber à la tentation de sauter quelques caps. C’est plus facile (et gentil pour les genoux) quand un coussin moelleux attend plus bas.
Quant aux pistes damées, leur surface est en poudreuse légère sur fond ferme. La neige est tellement tendre que le corduroy disparaît rapidement pour devenir tout en bosses molles. La Grande allée (#13), laissée au naturel, fut certainement la piste la plus achalandée du jour. La texture soyeuse de la neige permettait de skier à bonne vitesse et de défoncer les bosses sans risquer la culbute frontale. Mes conditions de piste favorites!
Une première vraie journée de poudreuse au Massif du Sud cette année, mais certainement pas la dernière. De la neige on en veut, et il reste encore de la place pour battre le record de la saison 2007-2008. Espoir tu nous gardes en vie !!!
Ce matin, on pouvait sentir une certaine fébrilité sur la montagne. Dès l’ouverture, on pouvait voir les dameuses au travail afin de préparer la zone Défi pour la nuit blanche et tout le monde parlait de la tempête qui est censée arriver et effacer les dégâts de la pluie des derniers jours.
Crédit vidéo: Today’s Parks
La condition des pistes
Comme d’habitude, le travail des conducteurs de dameuses de Bromont est exceptionnel. J’ai pu skier environ trois heures dans différentes pistes et toujours y trouver des sections damées. La base est dure sur les pistes, mais il y a de la neige partout.
Malheureusement, la pluie a affecté davantage les sous-bois dans lesquels nous retrouvions beaucoup de branches et quelques roches obligeant ainsi la montagne à laisser seulement 4 sous-bois d’ouverts. Encore une fois, il est important de préciser que les 20 cm de neige qui sont attendus cette nuit devraient permettre à Bromont de retrouver son plein potentiel.
Petit truc pour skier sur du damé toute la journée
Les dameuses de Bromont fonctionnent en continu tout au long de la journée. Il est possible de suivre leur cheminement et ainsi glisser sur de belles pistes fraîchement préparées.
Ma piste coup de cœur
Aujourd’hui, j’avais la chance d’initier une amie au ski et pour réaliser ce défi, nous avons passé une bonne partie de la journée dans le secteur Cantons notamment sur la piste Edmonton. Ce secteur est parfait pour les gens qui commencent à skier puisque les pentes ne sont pas trop abruptes. L’achalandage y est léger ce qui est parfait pour pratiquer ses virages en toute tranquillité.
La démo Rossignol
Le fabricant Rossignol tenait une journée démo ce qui nous a permis d’essayer plusieurs modèles de skis. Mon amie, qui en est à ses débuts, a pu discuter avec les conseillers afin de connaitre le type de ski qui lui conviendrait le mieux. Elle a même essayé plusieurs paires de ski et en évaluer la différence.
Les Guides ambassadeurs
Cette année, Bromont a décidé d’ajouter une belle corde à son arc et de créer un programme de Guide ambassadeur.
Ces derniers sont faciles à identifier avec leur manteau bleu et le gros point d’interrogation dans le dos. Leur tout premier mandat est de répondre à vos questions et vous faire découvrir les nombreux versants de la station. Les guides peuvent vous conseiller les pistes adaptées à votre niveau, et même vous y accompagner pour quelques descentes afin de vous faire découvrir ses trésors cachés. Le matin, ils sont à la base de la montagne pour aider les clients et familles. Plus tard en journée, ils sont au sommet et sur les pentes avec la clientèle. N’hésitez pas à aller les voir, la montagne n’a plus de secrets pour eux.
Mon après-ski
L’après-ski est presque aussi important que le ski lui-même, nous avons décidé d’aller terminer cette belle journée de ski au Brouemont pour y boire une bonne bière méritée.
Il faisait environ -24 degrés à notre arrivée à la station vers 9 h 00. Ce n’était pas chaud, mais une fois très bien habillés, avec le soleil pour nous réchauffer nous étions prêts à affronter les 16 pistes offertes par la station.
Les conditions étaient excellentes ; avec un damé très bien, il n’y avait aucune plaque de neige durcie. Il faut dire que la station est entretenue et opérée par des employés de la Ville de Baie-Comeau, ce qui donne accès à une équipe d’expérience qui met à profit son expertise pour offrir des conditions magnifiques d’année en année. La station a reçu pas loin de 130 cm jusqu’à maintenant.
La montagne est divisée en 2 versants qui ne communiquent pas par le sommet. Il y a un très beau parc à neige qui semble bien populaire auprès des jeunes de la station. La montagne offre également 9 pistes éclairées en soirée.
Il y a aussi de belles glissades en tube prisées par les familles de la région, comme me mentionnait Stéphanie, nouvelle coordonnatrice à la montagne. On voit de plus en plus les efforts des centres pour offrir diverses activités et celle-ci en est un bel exemple. Les jeunes ne veulent pas toujours faire une montée, une descente, une montée, une descente..
Le belvédère en haut de la montagne, nous donne un très beau point de vue sur le versant voisin et sur le paysage nord-côtier.
Il y avait une compétition de ski régionale, qui tenait une épreuve de slalom dans la piste #19. Les jeunes du club hôte ainsi que ceux de la station Gallix ont effectué des descentes spectaculaires tout au long la journée.
Le sous-bois des toutous est très fréquenté par les tout-petits et de plus, même s’il faisait froid, il y avait une centaine de jeunes présents à la station aujourd’hui. Des cours de groupes avaient lieu, c’est merveilleux de voir la relève de la station affronter la météo pour vivre leur passion.
En terminant, je trouve que cette montagne, située à proximité de la ville, a beaucoup à offrir aux familles de la région. Je suis toujours heureux de venir profiter des belles conditions à chaque année.
Le Mont Écho est une station de ski dont plusieurs connaissent le nom, mais peu en ont des souvenirs. C’est normal, la station ayant fermé il y a plus de 40 ans.
Le début de cette station remonte à 1963 quand 5 hommes d’affaire de Waterloo ont formé la société du Mont Écho pour exploiter une station de ski. Le nom de la station vient certainement du fait que la terre sur laquelle la station a été construite était connue sous le nom d’Echo Valley.
La première saison d’exploitation a été l’hiver 1963-1964. Contrairement à plusieurs stations qui ont commencé modestement, on aurait investi 500 000 $ dans la construction et l’équipement pour cette station. Le premier hiver d’opération, un petit chalet temporaire avait été construit, puis démoli l’hiver suivant quand le chalet que l’on peut voir sur certaines photos eu été construit. Ces chiffres sont les chiffres originaux, mais il n’est pas rare que dans le temps, ceux-ci varient un peu d’un document à un autre. -chaise double de 7 200 pieds de long, dénivelé de 1 500 pieds (457 mètres) -débarcadère à mi-chemin à 4 100 pieds -chaise double de 4 200 pieds de long, dénivelé de 1 100 pieds (335 mètres) -poma de 800 pieds de long, dénivelé de 150 pieds (46 mètres) -un grand chalet de 3 étages à la base des pistes, qui a été construit en partie en usine à Waterloo.
Plusieurs photos et informations de cet article proviennent du site de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Les photos suivantes montrent le chalet et le départ de la chaise double principale, ainsi que le débarcadère à mi-chemin.
En plus d’être l’instructeur chef lors de l’ouverture de la station, M. Eric Schiller a été consultant pour l’élaboration du plan des pistes. Il a recommandé que le chalet soit construit plus haut sur la montagne, afin de réduire la longueur du plat au bas des pistes. Cette idée a été écartée par les propriétaires. Ceux-ci voulaient utiliser dans la publicité le fait que la chaise double avec ses 7 200 pieds de long était la plus longue de l’Est du Canada. De plus, on voulait éviter de devoir construire le chalet assez loin de la route d’accès à la station.
Les brochures suivantes couvrent la période durant laquelle la station a été en opération. On y retrouve le plan des 15 pistes ainsi que le nom de ces pistes. Ce qui peut surprendre, c’est le prix pour un billet de ski, tout comme le prix pour une heure de leçon privée. C’était très différent des prix d’aujourd’hui.
Une photo très spéciale a été publiée dans un journal en janvier 1966. On indique que la chaise a fonctionné pour permettre le ski au clair de lune. Ceci a possiblement été fait une seule fois, lors de circonstances particulières. En débarquant de la chaise à mi-montagne, et si les pistes du bas étaient en belles conditions, il était certainement possible de les skier en sécurité au clair de lune.
Voici l’épinglette, l’écusson et la médaille de bronze de l’école de ski. Ces items sont tous rares, mais ce qui est unique, c’est l’épinglette au nom d’André Pagé, qui a été gérant de la station de l’hiver 1966-1967 à l’hiver 1971-1972.
Un artiste européen de passage au Québec a fait cette belle peinture du chalet du Mont Écho.
La station a connu de bonnes années comme à l’hiver 1965-1966 avec 100 000 skieurs. Mais la réalité est que la compétition était forte. Ce plan montre le grand nombre de stations de ski dans la région en janvier 1966. Il y avait beaucoup de stations pour le nombre de skieurs, et la construction de l’autoroute 10 a favorisé certaines stations plus que d’autres.
Si dans les faits la station est située à Sutton, dans presque toutes les publicités, on parle de Knowlton. On ne voulait pas créer de confusion, la majorité des skieurs devant passer par Knowlton et utiliser le chemin du Mont Écho pour se rendre à la station. Lorsque l’on se rapprochait de la station, il y avait des panneaux pour indiquer le chemin.
Pour attirer les skieurs, on possédait l’équipement pour bien travailler les pistes, le stationnement de la station était grand et le restaurant du chalet pouvait accueillir jusqu’à 600 personnes. Il y a eu une garderie. On faisait un effort pour que les membres des clubs de ski y viennent en autobus. Une grande rareté, pendant plusieurs années, la station possédait une machine à Rayons-X, et un médecin de la région venait s’occuper des skieurs blessés plus sérieusement. Pour une fracture sans complication, celui-ci faisait un plâtre sur place. Pour les cas plus compliqués, il faisait parfois un plâtre temporaire pour permettre aux blessés de se rendre dans un hôpital.
Je pense que la station avait 2 faiblesses. On n’a jamais fabriqué de neige, et à cause des caprices de la météo, certaines saisons ont été mauvaises financièrement. Mais le plus gros problème a probablement été le long plat entre le sommet de la montagne et le chalet. Les journées froides, se rendre au sommet de la montagne ne devait pas être très agréable pour les skieurs. L’administration était consciente de ce fait, et au besoin, on prêtait des ponchos aux skieurs à l’embarcadère de la chaise principale. Et pour revenir au chalet, ceux-ci devaient faire un peu de ski de fond. De plus, certaines journées, offrir de bonnes conditions sur un aussi long plat exposé au soleil n’était pas facile. Un petit calcul indique que dans le haut de la montagne, 4 200 pieds de long de chaise procurent un dénivelé de 335 mètres, alors que dans le bas, 3 000 pieds de long procurent seulement un dénivelé additionnel de 122 mètres.
La première photo montre que le sommet de la montagne offrait des défis aux skieurs, alors que sur la deuxième photo, on peut constater une pente encore intéressante à skier. Mais en regardant les deux dernières photos, il est facile de comprendre pourquoi M. Schiller avait recommandé de construire le chalet plus haut sur la montagne.
À l’hiver 1967-1968, la station a éprouvé de graves problèmes financiers. En mai 1968, la station a été mise en vente par le Trust Général du Canada agissant comme fiduciaire. En juillet 1969, la station était contrôlée par le Trust Général du Canada et la Compagnie Montreal Trust. Grâce à une gestion serrée, la station est restée en opération pour encore plusieurs années. Au moins pour les hivers 1975-1976 et 1976-1977, il y a eu une cantine au sommet de la montagne. La dernière saison d’opération de la station a été l’hiver 1977-1978. Le Mont Écho est alors devenu la station avec le plus important dénivelé à fermer au Québec. Les derniers propriétaires de la station ont été en 1979 reconnus coupables de l’avoir achetée frauduleusement pour un montant de 375 000 $. L’argent devait être utilisé pour financer une mine.
Un fait inusité, le Mont Sutton a acheté 25 des 29 pylônes de la station, et à l’automne 1978, ils ont été transportés par hélicoptère et installés au Mont Sutton. On estimait que cela demanderait 2 jours de travail.
Le chalet a été loué par un club de chasse et de pêche jusque vers 2004 ou 2005, quand le chalet a été détruit par un incendie.
Le terrain où était situé le Mont Écho est maintenant une propriété privée. Comme le montre cette photo de Google, il ne reste qu’une très petite trace des pistes de ski.
J’ai eu l’information nécessaire pour écrire cet article grâce à la collaboration de M. André Pagé et de son épouse Denise. La Société d’histoire Héritage Sutton (HS) a aussi été d’une grande aide, me fournissant plusieurs documents, dont la photo principale et les brochures du Mont Écho.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com
La quarantaine de centimètres de neige reçue au Mont-Sainte-Anne ce week-end donne enfin un aperçu de ce que doit être l’hiver à la montagne. Elle a surtout permis pour la première fois l’ouverture d’un grand nombre de pistes.
La fébrilité était au rendez-vous ce lundi en ce jour de «presque» poudreuse. Dès 8h30, on faisait la file à l’entrée du bâtiment des gondoles. La journée s’annonçait parfaite.
C’était sans compter la brume qui s’accrochait au sommet et les rafales de vent. Il faisait, disons, assez frisquet. Autre déception, le versant nord était inaccessible à l’ouverture à cause d’un bris à l’Express du Nord.
La déception le fut encore davantage pour les quelques dizaines de skieurs qui s’y étaient rendus parce qu’aucune banderole n’en interdisait l’accès. Résultat, ils ont dû attendre plus d’une heure à la base du versant avant la mise en fonction des chaises. En cette rare journée de neige, ils ont certainement manqué les plus belles conditions de la journée.
L’idée «presque saugrenue» nous est venue de faire La «S» pour démarrer la matinée. Aie! La poudreuse très ferme, entrecoupée de traces de ski et de planches et de lames de neige, rendait la descente inégale et difficile.
Après cette entrée en matière costaude, les pistes les Îlots et le Gros Vallon se sont avérées un choix plus prudent. Les bosses de la première étaient impeccables et le damé velouté de la seconde tranchait avec les surfaces durcies qui s’imposent depuis le début de saison. La brume conférait au paysage un aspect fantomatique. Très beau.
Mais le fait saillant de notre journée revient, ex æquo, à la qualité des bosses de la Soumande et à celles du sous-bois, la Sydney Dawes. Pour l’avoir exprimé à plusieurs reprises, la Soumande est l’une des plus belles pistes à bosses de niveau intermédiaire. On pouvait les affronter de front à pleine vitesse sans jamais risquer une perte de contrôle. Simplement magique. De son côté, la Sydney a la réputation d’être un sous-bois dans lequel on s’engouffre pour jouer, tout simplement, sans grande difficulté.
Encore à minuit hier, je ne donnais pas cher des conditions de neige pour ce dimanche. Le déluge de calibre Ancien Testament a bel et bien eu lieu (sans, toutefois, l’arche). Et les prévisions de verglas qui sonnaient le glas de la glisse pour dimanche… Toutefois, n’écoutant que son instinct et son besoin de jouer dehors, le chroniqueur a préparé tout son équipement avant d’aller au lit. Grand bien lui en fit, car au réveil il constate que le grésil tombé durant la nuit a été suivi de neige dans les Laurentides. Le verglas a été minime. Résultat: saute dans l’auto, monte dans le Nord et chausse les skis. Le stationnement de Sommet Saint-Sauveur contient un million de places libres. Cela est inversement proportionnel au nombre de visiteurs. Nous ne sommes qu’une poignée à avoir bravé… rien, si ce n’est qu’une route un peu enneigée. J’en profite pour faire connaissance avec bon nombre de skieurs seuls ou en famille (comme celle super sympa de St-Colomban; vous vous reconnaitrez!).
Remarquez les supports à ski (photo prise vers 11:00): vides!Tous les moyens sont bons pour initier la marmaille.« Attendez-moi! »Le déluge biblique a quand même laissé des traces. Voici les seules que j’ai vues à la station. Le reste est intact.
Je te prête mes yeux
J’ai le bonheur non seulement de skier dans de superbes conditions, mais aussi de faire la connaissance d’un groupe d’instructeurs de ski en formation de la Fondation des aveugles du Québec ( https://fondationdesaveugles.org/ ). L’organisme prête littéralement ses yeux à des personnes mal voyantes afin de leur permettre de faire du ski. Le directeur, Steve Joseph, m’explique en détail la mission noble et parfois audacieuse de la Fondation. Je vois à l’oeuvre des instructeurs qui mettent au point leurs techniques de formation et qui simulent la non voyance avant d’accueillir les véritables bénéficiaires du programme, la semaine prochaine. Ils m’impressionnent; je leur lève mon chapeau!
« Briefing » après une descente.Le directeur de la Fondation des aveugles du Québec, Steve Joseph.L’acte de foi: faire semblant d’être aveugle, fermer les yeux et écouter les directives de l’instructeur.
Neige particulière
Les conditions sont telles que n’importe quels skis font un excellent travail. Cela est rare! Qu’il s’agisse de skis de GS, de slalom, de fats, de rando alpine, rigides ou souples, peu importe ce qui se trouve sous vos bottes, vous êtes assurés de skier parfaitement. En effet, en surface l’accumulation de quelques centimètres de grésil, mélangés à une fine neige, se marie parfaitement à une base moyennement ferme. Il n’y a aucune plaque durcie ni de glace. Pourtant, tout le monde le redoutait. Je ne vois aucun skieur ou planchiste qui « en arrache ». C’est le genre de journée où tout le monde est bon! Notez que seules 10 pistes sont ouvertes aujourd’hui. Malgré cela, je ne me suis pas ennuyé un seul instant!
« Moi, moi, moi ».Il s’agit sans doute d’un dimanche d’une rare tranquillité pour la patrouille.Les conditions sont parfaites pour tout le monde. Comme une loterie dans laquelle tout les joueurs gagnent!Le parc à neige est minimaliste, mais pas fermé.
J’ai eu un malin plaisir à participer comme accompagnateur pour un bon ami à la 8e édition du Stowe Annual Adaptive Ski Weekend ce dimanche 12 janvier. C’est l’événement annuel regroupant des adeptes du ski adapté de calibre intermédiaire et avancé à Stowe Resort au Vermont, à seulement 2 heures au sud de Montréal. J’y ai rencontré une douzaine de participants de fort calibre rassemblés pour partager leur plaisir de skier, chacune et chacun avec une histoire différente, mais tous avec le sourire aux lèvres dans la pluie, la neige et au soleil bien entouré de pros, experts, bénévoles et amis.
Selon l’organisatrice Mme Pascale Savard québécoise de souche vivant au Vermont, du Green Mountain Adaptive Sports, hôte de l’événement, les bénéfices d’y participer sont le partage des connaissances et la chance de profiter de formation donnée par des experts du ski adapté. Même sous la pluie, son humeur en dit long sur le succès événementiel de la journée.
La météo s’avérait peu attirante vu l’annonce d’un malheureux cocktail météo qu’on allait subir très tôt, sous une pluie battante, en prenant la route. Une fois sur place, rien ne laissait présager qu’on aurait droit à des rayons de soleil pour une bonne partie de la matinée. Le domaine skiable avait subi des répercussions majeures de la pluie diluvienne des derniers jours, le vent allait se mêler de la partie pour limiter les opérations de chaises sur plusieurs sommets. Malgré cela, l’activité a eu lieu sur la portion du bas du domaine Spruce.
C’est dans une ambiance bien joyeuse que j’ai vite réalisé combien les skieurs appréciaient les conseils et discussions des experts collaborant leurs connaissances pour perfectionner le plaisir et la technique de skier des participants. Selon mon ami Francis, les conseils reçus, pratiqués et corrigés vont définitivement améliorer sa technique et sa motivation à glisser sur la neige tout au long de l’hiver.
M. Geoff Krill, instructeur de ski adapté depuis près de 25 ans, est Président de l’EasternAdaptive Sports (EAS) une organisation dont le mandat stimule les personnes avec un handicap à retrouver amitié, éducation et renforcement personnel via le sport. L’EAS est un collaborateur de l’événement. On aperçoit M. Krill ici à droite en train de donner des instructions à Francis Courchesne, un habitué du Mont Sutton.
Mme Kelly Brush est une professionnelle de la santé impliquée dans la fondation qui porte son nom dont la mission vise à réaliser une vie active pour les victimes de lésions de la moelle épinière. Sa fondation est une autre collaboratrice importante de l’événement.
M. Chris Young est un athlète américain médaillé plusieurs fois lors de jeux paralympiques de 1994 à 2006 et aussi champion du ski adapté aux fameux X-Games. Il donne volontairement son temps avec Spaulding Rehabilitation Network de Boston, l’organisation est aussi collaboratrice de l’événement. Les participants ont bien apprécié recevoir ses conseils, il est à droite en jaune.
Malgré ce qu’on pourrait croire, le ski adapté n’est pas un sport réservé aux élites, c’est bel et bien un sport que peuvent contempler plusieurs handicapés. Malgré le défi quotidien de vivre un handicap en temps, efforts, ressources et j’en passe ; planifier une journée de ski lorsqu’on vit avec un handicap a bien son lot de défis, mais aucun n’est insurmontable lorsqu’on a le privilège de compter sur des fondations, bénévoles, la famille ou des amis pour le pratiquer.
Voyez vous-même les skieurs adaptés profiter de la journée mémorable dont l’organisation peut certainement être bien fière.
Vérifier la disponibilité de la chambre des invités du chalet des amis au Camp Boule du Massif.
Monter au Massif la veille de la tempête.
Arriver au chalet et espérer toute la soirée que la tempête commence.
Se coucher et ne pas encore avoir vu la tempête.
Ne pas dormir de la nuit, écouter le vent et rêver à la neige.
6 h 04, courriel du Massif : alerte neige, 13 cm. 13 cm ???!! Vraiment ??!!
La billetterie bourdonne d’abeilles-skieuses dès l’ouverture à 8 h et les employés les informent que les télécabines et le secteur Maillard sont fermés. Malgré ce vent à écorner les bœufs, c’est une excellente nouvelle que la station demeure ouverte.
Des skieurs ne feront que des pistes, d’autres, les sous-bois. Cette dernière option était la meilleure aujourd’hui, si votre technique était à point. Il faut se rappeler que c’est la première tempête majeure de la saison, alors les bosses durcies sont camouflées par cette nouvelle neige et les souches pas trop loin, et tôt ce matin, il en fallait plus encore.
Certains ont passé toute la matinée dans la Fortin. On peut comprendre ! Belle neige, mais quelques lames durcies par le vent demandent toute l’attention du skieur.
La Fortin, secteur Camp Boule.
Alors que la Dominique Maltais était très ventée au sommet, mais la dernière partie, malgré le manque de dénivelé, offrait quelques minutes de plaisir.
Dominique Maltais, Secteur Camp Boule.
Un membre du groupe Facebook Zone.ski partage avec nous quelques photos de sa journée dans les sous-bois. Merci Alain Blanchette ! Il semble que vous ayez eu une superbe journée !!
Sûrement, en fin d’après-midi, avec la chute de neige constante durant la journée, les conditions se sont améliorées.
Skier au Massif en pleine tempête, c’est aussi apprendre à skier avec le vent. Descendre La Simard qui fait face au vent n’était pas la meilleure idée. La Lavoie était à peine plus camouflée, tandis que La Bouchard, il fallait pôler pour avancer tellement que le vent était puissant. Les pistes sont ventées, alors il faut adapter son ski entre la surface durcie et les lames de neige.
La Lavoie…. et le vent.
Et… quitter dès que possible le sommet du Camp Boule. Les bourrasques de vent sont insoutenables!
Sommet du Camp Boule.
Mais, tout au long de la journée, il a neigé intensément et les conditions s’amélioraient d’heure en heure.
Plusieurs parlaient d’une skinusite pour demain matin… (toux). Lundi 13 janvier sera un beau lundi !