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    Expérience Mont Alta (Val-David), 14 février 2019

    C’est l’histoire de deux skieurs-grimpeurs qui ont complètement oublié que c’était la Saint-Valentin, et qui ont planifié une sortie de non-couple! Disons que la série de coeurs et de photos de fleurs dans nos fils de nouvelle respectifs nous ont un peu rappelé à l’ordre… mais c’était pas ça qui allait nous empêcher de profiter de la poudreuse d’Alta!

    La récompense neigeuse nous attendait patiemment, pendant qu’on perdait de précieuses minutes dans le trafic montréalais. À notre arrivée vers 10h30, on trouve un stationnement à moitié plein: c’est l’heure à laquelle la deuxième vague de skieurs arrive (nous!) alors que les lève-tôt quittent. Le temps d’enfiler mes bottes au chaud dans l’abri à feu et nous voilà en piste pour la première ascension, par la face du singe (surnom donné juste par moi). Ce n’est pas mon habitude de commencer par là… mes poumons et mes quadriceps s’opposent mais je suis à la remorque de notre cher Marc-Antoine, impossible de fléchir!

    Pendant la transition au sommet, on tente d’évaluer les secteurs où il y a le moins de traces… mais c’est un peu inutile: à Alta, lors des bonnes bordées, les skieurs se répartissent toujours de manière fort égale, se partageant la tarte des premières traces sans inéquité. C’est donc en toute confiance qu’on s’est dirigés vers le secteur Allan/Lanfer. Lors de mon dernier passage, des branches étaient couchées et certains virages étaient serrés. C’est une histoire du passé maintenant!

    Avec toute la neige reçue dans les derniers jours (et ceux à venir!) les obstacles sournois sont bien enfouis. Adieu Snow Snakes, on se reverra au printemps! Notre deuxième ascension se fait par la familiale: Marc-Antoine ajoute un handicap pour se ralentir… il fera cette montée sans les peaux d’ascension sous ses skis de fond à écailles puisque l’inclinaison est moindre dans ce sentier. J’arrive enfin à le suivre!

    Pour notre deuxième descente, Surprenante/Twist/Nouvelle Piste au menu. La neige est toujours bonne, bien légère, aucune surprise sous les spatules. Je m’amuse même à sauter quelques petits obstacles! C’est trop beau, on repart pour une troisième grimpe! La face de singe s’imposera pour gagner du temps et réussir à quitter en respectant notre heure butoir…

    La lumière est encore belle à cette heure grâce à la saison qui avance. Plus tôt en saison, à cause de l’orientation de la montagne, on se retrouve en flat light à partir de 13h00… mais on a encore de superbes rayons de soleil dans la Papoos/Markat/Dolce Vita un peu avant 14h00.

    Aucune pluie n’est annoncée dans les prochains jours! C’est le moment de profiter du meilleur d’Alta… Si vous êtes curieux et voulez essayer le hors-piste ou inviter un débutant à une initiation, des cours sont offerts à la montagne. Celui de demain samedi, le 16 février est complet, mais vous pouvez tout de même réserver pour une date future! (Suivez ce lien pour faire l’achat! https://experiencemontalta.com/boutique/ ) Habitués, n’oubliez pas votre permis de stationnement et votre carte d’abonnement de saison bien en vue sur votre sac ou vos vêtements! Bonne rando-ski à tous!

    Val-D’Irène, Février 2019

    Très belle journée de ski à Val-D’Irène, Février 2019

    Chic Chac, le Mont York, Février 2019

    À la découverte du Mont York!, Février 2019

    Chaud devant: ouvrir les yeux sur les changements climatiques

    Au moment de publier les premiers textes de ce dossier, le Québec vit une vague de redoux comme on en voit de plus en plus souvent, surtout dans la portion sud-ouest de la province. Épisodes de pluie verglaçante, températures supérieures aux normales saisonnières et diminution des périodes de froid favorables à l’enneigement mécanique sont maintenant le pire cauchemar des stations de ski du Québec et d’ailleurs. Force est d’admettre que le portrait de l’industrie du tourisme hivernal et des sports de glisse est en train de se transformer: la diminution de la disponibilité de la ressource première nécessaire à tous les sports hivernaux demande une adaptation de tous les côtés. Mais où donner de la tête devant cette situation où les skieurs et les stations de ski sont à la fois la cause et la solution?

    Même si la sonnette d’alarme a été actionnée depuis plusieurs années déjà dans tous les médias du monde, le citoyen moyen a du mal à bouger. À première vue, difficile de se jeter le blâme, individuellement ou collectivement: à travers les titrages scandaleux, les fausses nouvelles, les théoriciens du complot, les études scientifiques bidon et la propagande pure et dure, l’éducation aux changements climatiques et aux gestes significatifs pour l’amélioration de la situation est une mission laborieuse et les opposants ne manquent pas. À l’échelle nationale, il n’y a pas si longtemps, nos scientifiques se faisaient museler… pas étonnant qu’on ait du mal à écouter un porte-parole qui s’évertue à nous faire abandonner nos sacs de plastique ou à faire l’acquisition d’une voiture électrique!

    Heureusement, la riposte de la science parvient de plus en plus au grand public. Les questionnements et constats se multiplient dans le monde glaciaire et alpin. Statistiques, mesures et degrés à l’appui, la communauté scientifique se penche dorénavant sur l’avenir des sports de glisse, tout continent confondu.

    Qu’en est-il dans notre Belle Province? Les esquisses nous parviennent au compte-gouttes. Peut-être faisons-nous office de cordonnier mal chaussé, mais l’impuissance des stations de ski devant les changements climatiques a de quoi alarmer. Nous qui nous sommes toujours proclamés rois de l’hiver, serions-nous en train de se réclamer d’une nordicité à la dérive?

    Conscientes des enjeux reliés aux changements climatiques, les stations de ski du Québec, par le biais de leur Association, ont mandaté la firme Ouranos, un consortium sur la climatologie et l’adaptation aux changements climatiques, afin de dresser un portrait réaliste de la situation actuelle ainsi qu’une palette de scénarios auxquels les stations devront faire face dans le futur. Un premier rapport est paru en 2018: « Diagnostic des risques et des opportunités liés aux changements climatiques pour le secteur touristique de Québec et de Charlevoix ». Cette phase initiale est déjà porteuse de plusieurs messages préoccupants à prendre avec sérieux. Un deuxième rapport, en cours de clôture, verra le jour dans les prochains mois: « Analyse économique des mesures d’adaptation aux changements climatiques appliquée au secteur du ski alpin au Québec ».

    En résumé, l’industrie du ski alpin du Québec se questionne: sommes-nous armés pour faire face à ces changements? Quels seront les impacts financiers? À quoi devons-nous s’attendre comme conséquences à court, moyen et long terme? Ces préoccupations, qui semblent pour l’instant bien théoriques, auront pourtant des conséquences directement ressenties par vous, les skieurs et planchistes. Ce dossier se veut donc une contribution au constat, aux questionnements, et surtout, à la quête de solutions concrètes, applicables autant par les skieurs que par l’industrie et ce, dans le souhait le plus profond de pouvoir profiter du ski et de l’hiver pour plusieurs générations à venir.

    Changements climatiques: pluie d’inquiétudes pour l’industrie du ski

    Hausse des épisodes de pluie, capacité d’enneigement diminuée, saisons écourtées et entretien des pistes plus coûteux. Le verdict est sans appel: les stations de ski du Québec n’échapperont pas aux changements climatiques. Pour survivre, elles devront s’adapter.

    «Si on est dans l’attente et qu’on ne fait rien, on va être pris par surprise. C’est pour ça qu’il faut agir.» Stéphanie Bleau est coordonnatrice du programme Tourisme chez Ouranos, un consortium qui rassemble des experts sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques. «Le grand défi du tourisme, c’est la vision climatique à long terme. La compréhension des impacts sur l’industrie est difficile. Il faut prendre le temps de le faire. Une fois que c’est fait, on peut passer à un autre niveau», poursuit-elle, à propos des stratégies d’adaptation que les entreprises touristiques devront inévitablement mettre en place.

    Une prise de conscience provinciale

    Cette compréhension commence seulement à poindre. «Le tourisme et les changements climatiques, c’est un domaine qui est assez jeune, même à l’international, on est une poignée de chercheurs», confie Mme Bleau. Le Québec n’est pas à la traîne pour autant.  La Chaire de tourisme Transat de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et Ouranos ont publié en cours d’année 2018 un «Diagnostic [quatre saisons] des risques et opportunités liés aux changements climatiques pour le secteur touristique des régions de Québec et de Charlevoix».

    Pourquoi ces deux régions? Notamment parce que ce sont des destinations hivernales de choix qui ont généré en 2015-2016 1,3 million de visites sur les 5,2 millions jours-ski de la province. On y retrouve les stations Mont-Sainte-Anne, Stoneham, Le Relais, Le Massif et Mont-Grand-Fonds. Québec-Charlevoix est «l’un des trois plus grands marchés du ski au Québec avec les régions des Laurentides et des Cantons-de-l’Est», affirme l’étude.

    Premier constat qui n’a rien pour plaire aux amis skieurs et planchistes: l’hiver est la saison la plus à risque de subir les contrecoups des changements climatiques. Des risques qui prennent naissance dès l’automne, période durant laquelle les stations s’échinent à fabriquer de la neige artificielle. Ce que Mme Bleau considère comme «la solution ultime depuis 40 ans» pour prolonger les saisons pourrait devenir de moins en moins efficace.

    La cause réside dans une hausse des températures jumelée à une hausse probable des précipitations sous forme de pluie lors des périodes de transition entre les saisons, par exemple de la mi-novembre à la mi-décembre. En conséquence, «les températures favorables à la fabrication de neige seront moins fréquentes», indique l’équipe d’experts dans son rapport.

    La tendance à long terme pour les deux régions en hiver est la même, quoiqu’elle pourrait connaître des variations «minimes» entre les secteurs situés dans les terres et en altitude comparativement à ceux situés en bordure du fleuve. Les secteurs en altitude continueront à recevoir de la «neige en abondance». La Réserve faunique des Laurentides pourrait même en recevoir plus qu’actuellement. On n’y trouve malheureusement aucune station de ski.

    L’hiver, le problème réside surtout dans la variabilité des conditions à cause d’une augmentation possible des redoux en décembre et mars et d’une hausse globale des températures. À titre d’exemple, les activités hivernales pourraient être plus difficilement praticables pendant les semaines de relâche scolaire en mars. Seule bonne nouvelle, il devrait y avoir moins d’épisodes de froid intense, surtout en janvier et février.

    Ces conditions futures, dont certaines sont déjà amorcées, créent une pression économique sur les stations de ski. «L’augmentation des températures ou encore des redoux en mars pourrait provoquer une dégradation de la qualité des pistes et donc une augmentation des coûts d’entretien», sans compter que la clientèle risque d’être moins au rendez-vous ou de changer ses comportements avec des réservations de «dernière minute» en raison de l’incertitude du climat.

    La nordicité en péril

    Le diagnostic posé pour Québec-Charlevoix peut paraître sombre. Mais comme dit le proverbe «Quand on se compare, on se console». En effet, «la saison hivernale demeurera un avantage concurrentiel intéressant pour les régions de Québec et de Charlevoix comparativement au Nord-Est des États-Unis, à l’Ontario ou encore au sud du Québec», notent les experts. Des régions qui connaîtront des changements encore plus marqués. «Il y a des inégalités régionales. Le climat ne se réchauffe pas pareil partout. Par exemple, on risque de recevoir plus de pluie dans le sud», précise Mme Bleau.

    Les deux régions à l’étude sont une photographie de ce qui se passe également ailleurs à des degrés variables. L’intensité des phénomènes prédits dépend aussi de l’action ou de l’inaction des gouvernements à contrer les changements climatiques. Cette étude ne constitue pas une fin, mais un début. Identifier les impacts des changements climatiques sur les activités saisonnières et mieux comprendre les craintes et les observations des gens de l’industrie vise à mieux se préparer. Surtout que le degré de risque est encore aujourd’hui difficilement qualifiable à long terme.

    Pour Mme Bleau, le seul choix qui s’impose à l’industrie touristique est d’embarquer dans le train. L’hiver écope plus que les autres saisons et le ski alpin est un produit phare, d’où l’importance de prendre les commandes. «Une fois qu’on a identifié les impacts, on devra passer à une autre étape, trouver des solutions. Nous ne sommes pas encore à redéfinir les produits d’affaires. On est plutôt à diversifier les produits pour combler les creux d’affaires pendant la saison d’exploitation.» C’est d’ailleurs pourquoi le titre du diagnostic accole «opportunités» à «risques».

    Ces opportunités ne se saisissent pas sans relever certains défis. Particulièrement celui de la capacité financière de chaque entreprise à s’adapter aux changements. «L’industrie du ski est compliquée en termes de modèle économique. Ils font énormément d’efforts, mais ça coûte cher. On fait de la neige artificielle à 25 Cº, mais à quel coût, illustre la spécialiste, qui demeure, malgré tout, optimiste. Il n’y a pas une recette, mais plusieurs recettes. Il y aura toujours du ski au Québec.»

    Régression des glaciers: un indicateur indéniable du réchauffement

    En 2009, les Boliviens ont perdu le seul centre de ski de leur pays, qui se trouvait sur le glacier de Chacaltaya près de la capitale La Paz. En 2014, ce sont les Péruviens qui ont perdu leur lieu de prédilection pour pratiquer les sports de glisse, soit le glacier de Pasturori. La disparition de ces deux glaciers dans les Andes boliviennes et péruviennes est un signe indéniable du changement climatique, avec la conséquence de priver les populations de lieux accessibles pour pratiquer le ski ou la planche à neige.

    Si les Andes souffrent d’un réchauffement, le phénomène n’est pas concentré uniquement là-bas : plus près de nous, les glaciers de l’Ouest canadien régressent également. C’est ce qu’observe sur le terrain le chercheur Christophe Kinnard, glaciologue et professeur au Département des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

    La masse des glaciers comme indice du réchauffement

    « L’étude des glaciers est capitale pour comprendre les changements du climat. Ils sont les premiers à témoigner d’un réchauffement », lance le chercheur. Et ce «témoignage» se transmet par la mesure du bilan de masse annuel, qui permet aux scientifiques de constater l’équilibre entre les gains (accumulation de neige en hiver) et les pertes (fonte de la neige et de glace au printemps et en été) que subit un glacier au cours d’une année.

    S’intéressant plus particulièrement aux glaciers de montagne, notamment dans les Rocheuses canadiennes et dans les Andes du nord du Chili, Christophe Kinnard et son équipe récoltent des données sur le terrain ainsi qu’en se référant à des images satellites et à des photos aériennes. Ils produisent également des relevés topographiques des surfaces glaciaires à l’aide d’instruments à la fine pointe de la technologie (drones, caméras, lasers, etc.), qui permettent la collecte de nombreux renseignements (couvert neigeux, température, humidité, végétation, type de sol, etc.) liés à l’état des glaciers.

    « De cette façon, nous pouvons concrètement voir et analyser les changements dans l’étendue et le volume des glaciers. Les modèles de bilans de masse que nous développons nous permettent d’estimer combien d’eau un glacier peut accumuler et perdre au cours d’une année en réponses aux changements du climat », précise-t-il.

    L’isotherme zéro degré

    La régression des glaciers est attribuable à plusieurs facteurs climatiques, mais un phénomène nous intéresse particulièrement puisque son impact se fait sentir sur le manteau neigeux, peu importe le type de terrain montagneux. Il s’agit de «l’isotherme zéro degré», une mesure qui représente l’altitude minimale à laquelle la température atteint la valeur de zéro degré Celsius dans l’atmosphère au sein d’une région spécifique et durant un intervalle de temps donné.

    Il s’agit en quelque sorte d’une frontière fictive entre deux masses d’air, de la ligne au-dessus de laquelle les précipitations vont tomber sous forme de neige. Avec les changements climatiques, on remarque que l’isotherme moyen prend de l’altitude, ce qui génère évidemment un impact sur la fonte d’un glacier, mais également sur le type de précipitations que reçoit une région.

    La perte des glaciers de Chacaltaya en Bolivie et de Pasturori au Pérou, où les gens pratiquaient les sports de glisse, serait donc en partie attribuable au fait que l’isotherme zéro aurait remonté en altitude. Comme il s’agit de deux glaciers «de plateau» (peu de dénivelé entre la base et le sommet), une remontée en altitude, même minime, de l’isotherme zéro a comme conséquence que ceux-ci ne peuvent compenser la perte de leur masse lors de la fonte, puisqu’ils se retrouvent en dessous de la zone d’accumulation de neige.

    « Les glaciers se retrouvent donc avec un bilan de masse négatif entre les pertes dues à la fonte normale et la capacité à pallier à cette fonte grâce à ce qui est gagné en précipitations neigeuses. L’équilibre est donc rompu avec comme conséquence, à terme, que le glacier ne se renouvellera pas », résume Christophe Kinnard, ajoutant au passage qu’il ne faut pas oublier que les glaciers sont des réservoirs d’eau douce pour les populations et qu’ils contribuent au cycle hydrologique de la planète.

    L’Ouest canadien

    Le même pattern s’observe dans les Rocheuses canadiennes, évidemment avec certaines nuances compte tenu des différences entre les climats sud-américains et canadiens. « Et, comme partout ailleurs, on remarque dans l’Ouest canadien une tendance au rétrécissement des glaciers, avec une prédominance plus forte dans les chaînes intérieures et dans les massifs des rocheuses », mentionne-t-il.

    Une partie de ses recherches s’effectue sur le glacier Saskatchewan, le plus grand exutoire débouchant du champ de glace Columbia dans les massifs des Rocheuses, du côté de l’Alberta. « On observe une décroissance continue du glacier depuis les années 1980. Et si l’on extrapole cette tendance à la déglaciation, on peut dire que d’ici 2100, les glaciers de cette région auront perdu 70 % de la superficie qu’ils avaient en 2005. On peut donc penser qu’il y restera très peu de superficie glaciaire au tournant du XXIIe siècle », prévoit le glaciologue.

    Parlant des Rocheuses, lorsqu’on lui demande si le projet du Jumbo Glacier Resort, près d’Invermere en Colombie-Britannique, est viable dans ce contexte, M. Kinnard répond ceci après avoir consulté les modèles : « Même avec le scénario le plus optimiste, le domaine skiable sera réduit d’ici 2050 et encore plus d’ici 2100. Et dans le scénario le plus pessimiste, on peut se demander s’il y aura encore du ski là-bas. »

    Et pour le Québec?

    Comme mentionné, l’isotherme zéro degré n’est pas fixe : il varie en fonction des conditions climatiques et des différentes régions. Le Québec ne comporte pas de glaciers de montagne, mais un constat souligné dans cet article nous intéresse particulièrement puisqu’il démontre un impact sur les précipitations neigeuses : il s’agit du lien entre les changements climatiques et la remontée en altitude de l’isotherme zéro degré. Toutefois, Christophe Kinnard est clair : « Un degré de réchauffement, cela fait une grosse différence au Québec pour la saison de ski : il n’y a pas de hautes altitudes et, de plus, on remarque que l’isotherme remonte en latitude, vers le nord. » 

    Protect Our Winters: s’engager dans la lutte contre les changements climatiques

    Fondée aux États-Unis en 2007 par le planchiste professionnel Jeremy Jones, l’organisation Protect Our Winters (POW) se donne comme mandat de rassembler, sensibiliser et mobiliser des passionnés, des athlètes, des marques et des stations pour limiter le réchauffement climatique qui affecte la planète et plus particulièrement les montagnes. Au fil des ans, des initiatives nationales de POW ont éclos un peu partout sur le globe, par exemple en Nouvelle-Zélande, en Norvège, dans différents pays européens dont la France et, tout récemment au Canada. Tous sont mobilisés autour du même slogan : «On a tous besoin de l’hiver» (We all need winter).

    Zone.Ski s’est entretenu avec Antoine Pin de POW France, qui répond à nos questions sur différents thèmes liés à la lutte contre les changements climatiques, ainsi qu’au rôle des skieurs et de l’industrie du ski dans ce combat.

    Propos recueillis par Pierre Pinsonnault

    1. Quels sont les enjeux reliés aux changements climatiques qui devraient préoccuper davantage les skieurs?

    Les impacts des changements climatiques ont tendance à être exacerbés en montagne dû au réchauffement plus rapide qui s’y opère. De manière très basique, et pour les stations de plus basse altitude, c’est la disparition complète du manteau neigeux qui est à envisager dans plusieurs points chauds du globe, notamment en Europe de l’Ouest, en Amérique du Sud et, pour l’instant, dans certains points de l’Amérique du Nord.

    La disparition de la ressource en neige et des activités touristiques qui l’accompagnent n’est malheureusement qu’une des nombreuses facettes des problèmes posés par les changements climatiques en montagne et dans le monde : c’est tout le cycle hydrologique d’approvisionnement en eau douce de la planète qui sera chamboulé.

    2. Quelles sont les actions menées par POW pour, d’une part, faire prendre conscience aux skieurs de ces enjeux et, d’autre part, agir sur ces enjeux?

    POW s’est donné deux axes majeurs d’intervention afin d’engager sa communauté à relever le défi climatique.

    Le premier englobe toutes nos actions qui visent à transmettre la science actuelle au plus grand nombre de personnes issues de la communauté outdoor et des sports de glisse. Ainsi, à travers notamment notre websérie Climate Lines, nous nous évertuons à documenter les impacts actuels des changements climatiques sur nos montagnes. Cette websérie, comme d’autre contenus produits par notre organisation, est diffusée auprès des jeunes dans les écoles et au grand public lors de festivals de films de montagne.

    Le deuxième axe vise à mettre dans les mains de nos communautés des occasions de rendre concret leur engagement, que ce soit sur le plan individuel ou à un niveau plus systémique/politique. Ainsi notre programme des «7 conversions pour le climat» présente chaque semaine, par l’entremise de nos réseaux sociaux, un de nos 7 thèmes d’action et les outils, personnes, partenaires, initiatives qui permettent d’agir dans ces domaines particuliers.

    Au niveau systémique, nous mettons également en place des initiatives permettant à notre communauté en France de se sentir investie dans le processus politique et de solliciter ses représentants pour exiger de mettre l’accent sur la priorité environnementale. Au cours de l’élection présidentielle, la campagne «Drop In and Vote» invitait à voter pour le climat et non pour un parti ou pour un candidat. Un de nos projets principaux pour le début de cette année s’articule d’ailleurs autour des élections européennes de 2019, et de la nécessité d’exercer notre pouvoir citoyen pour forcer les institutions à suivre les engagements que les personnes prennent déjà sur le plan individuel.

    3. Que peut-on faire, comme individu appartenant à la grande communauté des skieurs, pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques?

    En tant que skieurs et skieuses, notre impact se trouve essentiellement en deux points : le transport vers les stations de skis et la consommation outrancière d’équipement.

    On se rend compte, une fois que les stations (pour celles qui le font) ont pu accéder à une source renouvelable d’énergie pour leurs infrastructures, que la majeure partie des émissions de ces territoires provient du transport individuel des usagers. En ce sens, nous sommes notamment partenaires de l’initiative Mountain Go, une communauté de covoiturage dédiée aux activités outdoor et de glisse, mais travaillons également avec les stations pour les encourager à créer des espaces de stationnement réservés au covoiturage, offrir des navettes de transport en commun aux usagers, etc.

    Pour ce qui est de l’équipement, il s’agit encore une fois de consommation. L’industrie du ski, comme celles de l’automobile ou des téléphones cellulaires, s’évertue à vouloir nous vendre de nouveaux modèles, aux améliorations discutables, année après année. Il est bien sûr important d’avoir du matériel fiable pour pratiquer nos activités, mais une nouvelle paire de skis chaque année est tout bonnement inutile pour la grande majorité des rideurs et rideuses. Pour s’engager contre cette réalité, nous utilisons plusieurs leviers, comme le soutien à des initiatives issues des compagnies d’équipements elles-mêmes (Worn Wear Tour de Patagonia, programme ZAGreen de ZAG skis), et nous nous associons également à des marques pour qui la durabilité et/ou la circularité sont au cœur du modèle d’affaires (Lagoped et ses vêtements en fibres recyclées, Freegliss qui récupère et répare les skis de location pour les vendre à bas prix).

    Ainsi, en tant que skieur, faire attention à la façon dont on se rend en montagne, et limiter la consommation spécifique à notre activité restent des leviers forts. Ceci dit, mettre aux pouvoir des élu(e)s qui ont à cœur de créer un modèle de société respectueux de notre environnement et de ses membres parait être une bonne idée également!

    4. Est-ce que POW est un «statement» politique?

    POW est un appel à la lucidité avant tout. Si «statement» il doit y avoir, ce serait celui d’être en mesure de se confronter à nos limites, à nos peurs, à nos erreurs passées, comme on le ferait pour aborder une sortie en montagne. Le but n’est pas d’être dans le blâme : personne n’est parfait sur cette planète, et c’est la somme de nos imperfections et de nos envies de les surmonter qui nous permettront de créer une société plus juste et plus durable.

    5. Nous avons parlé beaucoup des individus, mais qu’en est-il de l’industrie du ski et au premier chef des stations de ski? Quelle est leur place dans la lutte contre les changements climatiques et que peuvent-elles faire pour y participer?

    Les stations de ski se retrouvent dans une position délicate et qu’on peut qualifier à la limite de la schizophrénie. D’une part, ces acteurs sont aux premières loges du changement qui se produit dans nos montagnes. Que ce soit le niveau du manteau neigeux, les éboulements ou les sécheresses en altitude, les gestionnaires de domaine skiable ne peuvent que constater la tendance qui s’annonce.

    Et pourtant, pour un grand nombre d’entre elles, les stations semblent ne pas prendre la mesure complète de ce qui les attend, et semblent paralysées autour de l’idée que leurs communautés ne peuvent survivre qu’à travers l’exploitation de la saison hivernale pour les sports d’hiver.

    Ainsi, dans le combat contre les changements climatiques, nous pensons que les stations de ski ont plusieurs rôles à jouer. Tout d’abord, elles doivent prendre à cœur leur rôle de témoins et sentinelles des changements en montagne et être les premières à communiquer sur la réalité à laquelle elles font face.

    Ensuite, elles ont également un rôle de sensibilisation à jouer auprès de leurs usagers. En effet, la clientèle qui vient skier est de fait attachée à la neige et doit se sentir concernée et engagée dans le combat contre le réchauffement, et l’intermédiaire privilégiée pour cela doit être la station qui les accueille. Puis, les stations doivent se doter d’infrastructures et de processus qui permettent de limiter, réduire ou compenser leurs impacts principaux, avec en premier lieu, dans plusieurs cas, la quasi impossibilité de se rendre en station efficacement avec les transports en commun.

    Enfin, comme l’a montré le rapport publié par POW aux États Unis, les stations de ski doivent prendre la mesure de leur poids sur l’économie nationale, et faire peser ce poids sur les décideurs, législateurs et industriels pour garantir la mise en place de politiques de lutte contre les changements climatiques, qui permettront de garantir une certaine pérennité à leur activité hivernale et un développement de leur économie sur les quatre saisons.

    6. Si une personne veut s’engager auprès de POW, quelles sont les options qui s’offrent à elle?

    Ce ne sont pas les occasions qui manquent. Il est possible de simplement nous suivre sur les réseaux sociaux et s’informer au travers de nos actions de communication. Il y a également la possibilité d’adhérer à POW dans le pays de son choix et, ainsi, nous soutenir financièrement pour la mise en place de nos actions. Cette adhésion donne accès notamment à un «kit adhérent» (stickers, dépliants, etc.) pour afficher son appartenance à notre communauté et ainsi créer la conversation dans sa propre sphère.

    Mais le meilleur moyen de s’engager auprès de POW est de répandre la bonne parole autour de soi. Les valeurs dont nous faisons la promotion ne sont pas cantonnées au monde de la glisse et de l’outdoor, mais sont partagées par l’ensemble du milieu de l’environnement, de la justice sociale, de l’entraide internationale. Nous aurons accompli notre mission si les personnes qui nous suivent se sentent accompagnées, soutenues et motivées à faire ce qui leur semble être nécessaire pour faire changer notre société.

    WE ALL NEED WINTER, que l’on ride ou non, c’est le message à transmettre partout autour de soi !

    Pour plus d’information:

    POW Canada : https://protectourwinters.ca/
    POW France : http://www.protectourwinters.fr/
    POW international : https://protectourwinters.org/

    Mont Adstock, journée Spéciale ! 3 février 2019

    Nous sommes un dimanche, mais nous savions que cette journée ne serait pas une ballade du dimanche.  Les pistes sont pentues au Mont Adstock !  Le site Internet de la station indiquait 100% des pistes ouvertes.  Avec toute la neige tombée cette semaine, nous avions la ferme intention de profiter au maximum de toutes les pistes noires disponibles.  Nous avons été servis !

    Nous arrivons à la station vers 9h00, il y a déjà beaucoup de monde.  Rien de trop surprenant puisque c’était la journée spéciale Desjardins avec le billet journalier offert à 10$ pour tous (toutes taxes incluses). Du ski très abordable !

    Malgré la foule, l’attente au remonte-pente n’a jamais dépassé 3-4 minutes.  Un placier s’affairait à bien remplir les chaises.  Le tapis d’embarquement est efficace et l’ascension au sommet se fait rapidement.

    Le Défi Adstock (piste 24), probablement la descente la plus difficile de la station avec son classement double losanges, était ouverte de haut en bas.  Justement, le principal défi se trouvait dans son premier tiers avec sa couverture neigeuse minimale.  Il fallait zigzaguer avec précautions entre les bosses, les roches et les bébés épinettes.  Mais il n’y a pas de plaisir sans défi, donc nous avons arpenté ce secteur plusieurs fois.

    De leur côté, les enfants ont rapidement trouvé le sentier caché qui sert d’entrée secondaire au Défi Adstock.  Il permet de contourner les principaux obstacles à découvert du haut de la piste.

    La deuxième moitié était toute en bosses molles, avec de la neige encore bien poudreuse.  Une récompense pour ceux qui osaient s’aventurer jusqu’ici !

    Des sous-bois superbes et remplis de neige :

    Le coup de cœur de la journée fut sans conteste La Spéciale (piste 14) qui a subi un réaménagement notoire.  Deux modules ont été judicieusement disposés dans la piste.  Une rampe (photo à la une) et un « box » (photo ci-dessous), avec tous deux des remblais adjacents permettant de faire des sauts impressionnants.  Tout juste avant le dernier « pitch » de la piste, la cassure a été accentuée afin de permettre à ceux qui arrivent rapidement de prendre leur envol !  Les enfants et ados s’en donnaient à cœur joie.  Même les plus vieux se laissaient tenter !

    Bien franchement, cette sortie fut l’une de nos plus belles de la saison.  Une journée sans vent avec un mercure très confortable de -7°C en après-midi.  Des pistes enneigées et une ambiance chaleureuse.  Nous avons skié jusqu’à la toute fin avec une dernière remontée bonus à 16h00.  Le Mont Adstock à son meilleur.  Nous serons de retour très bientôt !

    Massif du Sud, classique “powder day”, 1 février 2019

    Les bordées de neige se succèdent cette saison et ainsi vont les « powder day »! Aujourd’hui, le classique vendredi au Massif du Sud nous a permis de profiter des quelques 40 cm de neige tombés depuis dimanche dernier (55 cm dans les 7 derniers jours).

    L’achalandage était moins intense qu’à l’habitude aujourd’hui, peut-être en raison du froid intense (ressenti de -37 selon météo média) ou peut-être en raison de la banque de congés qui s’épuise, mais la poudreuse s’est fait tracer ici à un rythme plus lent qu’à l’habitude. 8h20, on attend le départ des chaises, le soleil est sur le point de sortir des nuages et le vent souffle. Il fait vraiment très froid.

    Fidèles à leur style, les pistes 11, 14 et 15 n’ont pas été damées et les bords de pistes sont larges pour conserver la poudreuse, mais on commencera notre journée par le sous-bois #7 qui nous rappelle trop de bons souvenirs. Pour traverser le plat et se rendre à l’entrée, la glisse n’est pas excellente, mais une fois dans le « pitch », c’est parfait ! On carve entre les gros arbres, laissant un profond sillon derrière. La poudreuse est profonde, simplement en enchaînant les virages, la vitesse se contrôle toute seule! Le fond est inexistant, aucun risque de piège. Avec le froid et le vent, la neige s’est compactée et on peut la surfer rapidement en surface ou creuser tranquillement chaque virage.

    Ce secteur est vraiment beau; les arbres sont clairsemés, la pente est abrupte et plusieurs petits caps permettent de « jumper ». Les sous-bois à l’est de la remontée sont les plus courus et nous y feront plusieurs descentes. Il faudra vraiment travailler fort toute la journée pour avancer sur le plat qui nous ramène aux chaises mais malgré tout, le « flat to flat » en vaut vraiment la peine.

    Entre temps, un petit tour dans la 14, là où le vent a d’avantage compacté la poudreuse. Les virages sont plus difficiles à faire et le vent est glacial, alors on coupe vers le sous-bois # 13B. Encore une fois, même si la pente est moins forte et que la vitesse est moins là, le terrain et la neige nous font tripper!

    Un peu plus tard, le haut des pentes deviendra glacé avec le vent, ce qui améliorera un peu la glisse. Une dizaine de descentes de poudreuse plus tard, entrecoupées de quelques pauses pour se réchauffer, on tire notre révérence et on retourne se décongeler à l’intérieur. La journée est satisfaisante et il en reste pour demain!

    Thollon les Mémises: sublime panorama sur le Lac Léman

    De tous les sentiments merveilleux que j’éprouve en tant que skieur, l’un de mes préférés est de glisser dans la neige au-dessus d’une étendue d’eau à proximité. Cela s’explique peut-être en partie par le fait que je suis du signe du poisson et que je suis instinctivement attiré par les espaces aquatiques. Et si je peux pratiquer mon sport favori en même temps, c’est encore mieux!

    Au cours des années, j’ai visité plusieurs stations de ski qui avaient pour toile de fond de magnifiques lacs. Dans l’ouest américain où je pense avant tout aux stations autour du pittoresque Lac Tahoe (particulièrement Heavenly); en Idaho où j’ai passé trois jours formidables à Schweizer Mountain située à quelques kilomètres du très beau Lac Pend Oreille. Au Québec où j’ai savouré des panoramas grandioses sur lac Memphrémagog d’Orford et d’Owls Head et il va sans dire que je ne me lasse jamais de la reine de toutes les stations de ski au bord de l’eau: Le Massif de Charlevoix.

    De l’autre côté de l’Atlantique, il y a deux ans, je me suis régalé dans le canton suisse de Schwyz à une heure au sud de Zürich où il y a plusieurs montagnes skiables autour du magnifique Lac de Lucerne. L’hiver dernier, j’en ai trouvé une en France qui est également impressionnante de beauté: Thollon les Mémises. J’ai trébuché sur cette petite station, côté sud du lac Léman, en planifiant mes deux dernières visites dans les Alpes en provenance de Genève. À une heure seulement de l’aéroport, j’avais l’intention d’y passer mon jour d’arrivée après un vol de nuit en provenance de New York, mais le temps n’a pas coopéré. Heureusement, en mars dernier, en retournant à Genève depuis Valais, une étonnante région à l’extrême ouest de la Suisse, j’étais enfin chanceux – une journée de printemps idéale et un ciel absolument bleu – alors je n’ai pas hésité une seconde pour m’y rendre.

    Parfait pour une visite d’une journée

    L’aventure a commencé lorsque j’ai quitté l’autoroute 9 à l’extrémité Est du lac Léman pour rouler plein ouest sur une route à deux voies au bord du lac, avant de monter à Thollon les Mémises. Bien que la station ne soit pas énorme selon les normes des Alpes (on y rapporte 50 kilomètres de pistes balisées); elle est suffisamment grande au standard américain pour s’occuper une journée. Après avoir pris le tram pour arriver en moyenne montagne, on constate à quel point son slogan (« Entre ciel et lac ») est parfait pour décrire son panorama époustouflant.

    À une altitude relativement basse, Thollon les Mémises était déjà en pleine saison printanière. En milieu de la matinée la neige était toujours très dure alors je me suis contenté de faire un petit tour pour prendre des photos jusqu’à ce que la surface fonde un peu. Toutefois, j’ai été étonné de voir des enfants âgés d’à peine six ans aussi bien quedes adolescents en train de skier ces conditions guère idéales comme Jean-Claude Killy, sans aucune plainte. Il était évident que la clientèle y était presque exclusivement composée de familles locales ; de toute la journée je n’ai vu personne d’autre aussi enthousiasmé que moi.

    Vers 12h30, après avoir skié la plupart des pistes (la majorité porte des noms de fleurs très évocateurs), il était temps de retourner au sommet pour descendre la piste la plus intéressante de la station: Les Vielles Cases. Quel plaisir de glisser à travers les bois qui longent des falaises dramatiques avec des vues imprenables sur le lac à chaque virage ainsi que les villes de Lausanne et de Montreux – célèbre pour son festival de jazz de renommée mondiale et pour son rôle dans la chanson classique de Deep Purple, « Smoke On The Water » – en arrière-plan (video, pas la mienne). La piste m’a tellement plu que je l’ai refaite deux fois!

    Une heure plus tard, j’ai décidé de retourner au restaurant pour prendre un délicieux lunch, boire quelques bières, et tranquillement me faire bronzer le visage sur la terrasse. J’ai terminé l’après-midi avec une magnifique descente, Les Lanches, une piste classée noire qui mène jusqu’à la base.

    Avec autant de grands domaines de ski à proximité, Thollon les Mémises pourrait être considéré comme une nouveauté pour un visiteur de passage comme moi. Cela dit, c’est une façon inoubliable de passer une journée et on ne peut pas battre le prix du billet de journée à 21€ (un peu plus d’une trentaine de dollars canadiens): c’est le tarif normal et non pas un spécial de fin de saison! De plus, j’ai remarqué que les prix de la nourriture et des boissons étaient très abordables.

    En conclusion, la prochaine fois que l’aéroport de Genève vous sert comme point d’accès pour un séjour de ski, il faut absolument vous accorder une journée ensoleillée pour cette belle station!

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