PLUS

    Telluride, Colorado 23-24 mars – Gagner le gros lot à la « loto-poudreuse »!

    Telluride, cette ville mythique de prospecteurs d’or située à 2660m d’altitude, a été ma deuxième destination. À la base, pour se rendre ici de Taos, les routes du Colorado et du Nouveau-Mexique sont carrément féériques. On a même traversé le Rio Grande, ce fleuve présent dans un grand nombre de films western avec un ravin de 300-400m!

    La ville est située à 2600m d’altitude et on a méticuleusement préservé l’architecture du 19e siècle, ce qui nous plonge un peu dans un scénario de film du far west. Il paraît même que « Hateful Eight » de Quentin Tarantino a été tourné ici, on voit pourquoi!

    Évidemment, pour les amateurs, on est au « Colorado 420 » donc pourquoi ne pas en profiter alors que c’est parfaitement légal? 10 brownies pour 25$, tout un deal tant qu’à moi!

    Nous avions prévu une journée pour conduire de Taos à Telluride., ce qui nous a laissé quelques heures pour visiter. À entendre les résidents, les conditions sur la montagne ne sont pas du tout à leur meilleur, la station n’ayant pas reçu de chute de neige mesurable au cours du dernier mois en plus d’avoir eu des températures anormalement élevées qui ont fait fondre beaucoup de neige.

    La première journée s’est donc passée sur des skis GS dans les quelques pistes damées. Heureusement, une dépression accompagnée de neige est prévue sur la station pendant la journée et la nuit. On prévoyait alors 6po de neige avec des pointes localement de 12po. Les meilleures descentes de la journée ont été vers 15h alors que la station était sous une chute intense de neige depuis quelques heures… Les bosses de béton armé se sont transformées progressivement. À 15h, il devait y avoir déjà une quinzaine de centimètres d’une neige légère mais le fond était toujours omniprésent. Ça a par contre l’air très beau, j’en conviens bien!

    Ici, la piste « Mammoth » vers 15h:

    Et le sous-bois « Satisfaction » lors de ma dernière descente à 15h30:

    La neige devant tomber toute la nuit, disons que je me croisais les doigts pour qu’une accumulation substantielle nous attende le lendemain matin. Nous avons simplement gagné la lotto neige! Le matin suivant, c’était 19-20po de neige qui nous attendait sur la montagne!!! 20po, c’est près de 50-55cm! La veille nous avait laissé sur notre faim avec seulement environ 10% du domaine skiable praticable. Ce matin du 24 mars est donc le temps de tracer et d’exploiter le plein potentiel de la station!

    Par chance, je monte dans la chaise le matin avec un habitué de la place qui me dirige vers des secteurs de la montagne moins achalandés, exactement là où on embarquait soit le « Coonskin Lift ». Les premières traces ce matin dans la « North Chute » sont gracieuseté de votre humble zoneskieur et de son acolyte Jonathan:

    Cette neige est merveilleuse: juste assez dense et épaisse pour ne pas toucher la croûte et aussi juste assez légère pour pleinement en profiter! Plus bas sur North Chute, nos deux traces:

    En vidéo, c’est encore mieux:

    Partout sur cette montagne, c’est le jour et la nuit. La veille, on voyait du gazon, aujourd’hui, c’est tout blanc. Neige aux genoux tout partout, même quand on est en transit. Ici dans Smuggler, une piste intermédiaire, ça flotte:

    Le secteur du « Prospect Bowl » est fermé pour cause de contrôle d’avalanche, qu’à cela ne tienne, direction chaise « Apex », recommandée par ce même habitué de la station, où plusieurs sous-bois et pistes extrêmes nous attendent. Ici, Apex Glade, un superbe sous-bois où il était encore possible de tracer à souhait:

    La piste « Apex » descendue par votre humble zoneskieur:

    Plus les descentes s’enchaînaient, plus le secteur était tracé, étant donné le terrain ouvert relativement limité pour les “chercheurs de poudre”. Évidemment, en bon skieur de l’est, les arbres serrés ne me font évidemment pas peur! Ici, dans le bois à côté de « Sully’s » vers 11h:

    On apprend alors dans la file d’attente du télésiège « Apex » que « Prospect Bowl » ouvrira finalement vers 13h. Direction un des nombreux restaurants présents sur la station. Ici, on a choisi de préserver un ranch qui était présent sur la montagne. Il y a même un Saloon où on y sert de l’excellent Whisky et du Bourbon. Voici le « Gorrondo Ranch » où l’on sert de l’excellent boeuf brisket, des sandwich « pulled pork » et d’excellents burgers, des mets typiquement far west:

    Le clou de la journée: « Prospect bowl » qui ouvre à 13h. Ici une vue globale du secteur:

    Il y a même une file d’attente, je suis là environ 10 minutes après son ouverture. Ici, il y a deux télésièges, le « Gold Hill Express » et le « Prospect Express ». Le terrain est plus intéressant (surtout plus constant) du côté du Gold Hill donc c’est évidemment là que j’ai commencé mon après-midi. On peut tracer à souhait dans « Little Rose »:

    Dans ce secteur, il y a des pistes doubles-losanges+. Voici Dynamo et son couloir à 45-50 degrés skié avec le plus grand plaisir:

    Les bois sur les côtés de Dynamo sont tout aussi exquis! On trace encore à 14h dans « Buzz Glade »:

    Vers 15h, il était temps de faire notre dernière descente. On s’est alors dirigé vers le télésiège « Prospect Express » et le secteur où il faut marcher un peu. Tels des pèlerins sur leur chemin de Compostelle, nous voici gravissant pas à pas notre chemin vers « La Rosa »:

    Pour avoir ce superbe résultat comme dernière descente:

    Une vue d’ensemble du bol « La Rosa »:

    Mes jambes à ce stade-ci de la journée sont simplement mortes… On remonte le Gold Hill, direction base de la montagne. Le secteur « Revelation » est malheureusement resté fermé toute la journée. Parions que samedi matin, ceux qui ont été les premiers à skier ceci se sont régalés:

    Nostalgique, voici la piste avec panorama féérique, la « See Forever » vers la base:

    Nostalgique? Les jambes mortes? Peu importe, le sous-bois « Captain Jack’s » est sur mon chemin! Bonus, on trace encore vers 15h45! Arrêt obligatoire à tous les 3-4 virages mais bon, c’est difficile de refuser ceci:

    Bref, cette tempête de neige m’a permis de découvrir pleinement cette superbe station qu’est Telluride, Colorado. Le jour et la nuit entre le 23 et le 24 mars! Les habitants locaux parlaient même d’une journée top-5 de la saison tellement les conditions y étaient superbes. Ça s’appelle simplement gagner à la « lotto-poudreuse »!

    Bon ski!

    Taos, Nouveau-Mexique 20 mars – Trois saisons dans la même journée!

    Aujourd’hui est la première journée de mon voyage baptisé « Alpha roadtrip » où je vais skier 18 jours dans 11 stations de l’ouest américain étalé sur 26 jours de voyage en auto essentiellement grâce à la passe Mountain Collective. Vous trouverez plusieurs articles dans les prochains jours en ligne à propos de ce voyage où ZoneSki visitera pour la première fois plusieurs stations.

    Pour arriver à Taos, on est passé par 8 états du midwest essentiellement le long de l’autoroute 70. À voir les températures au Kansas de type canicule avec des pointes à 35 degrés, on commençait à douter de trouver de la neige à cette latitude!

    N.B. Ici, les limites de vitesse sont beaucoup plus élevées qu’au Québec donc aucune crainte de se faire coller un ticket, même à 140km/h!

    Même si le Kansas est très plat comme état (le dénivelé le plus haut vs le plus bas diffère de 300m), on a droit à des paysages remarquables comme ici, ce coucher de soleil sur la US 40 près de La Junta.

    Il nous a fallu 2 jours pour parcourir les 3400km nous séparant de Montréal à Taos. Je dois dire que c’est un record dans mon cas de conduire 2000km dans une journée. Si vous êtes plusieurs conducteurs, c’est faisable mais seul, prévoyez 3 jours au minimum.

    Un problème de taille le soir ici: ne cherchez pas de restaurant ouvert après 20h de l’autoroute 70 jusqu’à Arroyo Hondo, NM tout est fermé! Une chance qu’il nous restait quelques croissants. Disons que ce matin, j’ai eu besoin d’un repas un peu plus soutenant, or à la station même, j’ai pu manger un délicieux Burrito, repas des plus traditionnels du Nouveau-Mexique, pour 8$ qui m’a tenu toute la journée:

    Taos est la station la plus élevée du Nouveau-Mexique avec son sommet, le Kachima Peak culminant à plus de 3800m d’altitude. Oui, même dans un état où les vallées sont désertiques, il est possible de trouver de la neige! La vallée est à 1700m d’altitude (ville où je séjourne, Arroyo Hondo) alors qu’en 20 minutes d’auto dans ce genre de paysages:

    Nous rejoignons la base de la station à 2800m, ce qui laisse grosso modo un dénivelé de 1000m, non le plus grand mais ce qui frappe lorsqu’on arrive ici, c’est l’angle moyen de la montagne: c’est très à pic et un skieur expert y trouve son compte très rapidement.

    La température à la base de la montagne tout au long de la journée a été d’environ 15 degrés alors qu’il faisait sous le point de congélation au sommet sous un soleil radieux. Ici, on parle de 300 jours par année d’ensoleillement, rien de moins, ce qui donne des paysages féériques dès qu’on prend le télésiège du sommet avec en panoramique le Kachima Peak:

    Les conditions sont cependant aux dires de la station anormalement chaudes pour ce temps ci de l’année. Pourtant, malgré tout, la neige est sèche au sommet et je ne peux rêver de meilleures conditions de ski de printemps à partir de la mi-montagne! Que ce soit des pistes larges damées idéales pour du carving à très haute vitesse avec mes Soul 7:

    Des sous-bois comme Castor et Pollux avec un angle de 45-50 degrés qui ne manquent certainement pas de neige avec une base naturelle de 80 pouces:

    Des petits couloirs extrêmes accessibles à mi-montagne comme ici, le « West Basin Ridge »:

    Journée qui peut évidemment se terminer sur une des nombreuses terrasses des différents restaurants de la montagne avec en prime, un fumoir géant ou un restaurant bavarois! Le soleil est très très chaud ici, étant donné la localisation très au sud de la station.

    Bref, comme première impression: c’est super ici. Une montagne faite presque sur mesure pour un skieur expert! C’est environ 75% de la montagne qui est plus qu’intéressant à mes yeux.

    Bref, en cette première journée à Taos, j’ai eu l’hiver en haut avec de la neige sèche, le printemps à mi-montagne et l’été à Arroyo Hondo où on s’est évidemment pris une bonne bière locale par une température de 24 degrés en shorts et T-shirt!

    Bon ski!

    Mont Sutton épique, 15 mars 2017

    Poudreuse épique, achalandage épique: voilà la formule qui consacre la journée du 15 mars 2017 au Mont Sutton. Pour ces deux éléments, elle passera à l’histoire!

    La tempête: vous l’avez vue, entendue, vécue… La neige qui a submergé le Québec les 14 et 15 mars fut d’une ampleur rare. Sur les montagnes de l’Estrie, la tempête a laissé plus de 70 centimètres le 15 mars au matin, et la neige a perduré toute la journée. C’est pas compliqué: on n’en a jusqu’à la taille, dans le stationnement et dans les pistes.

    L’achalandage: moi qui croyait m’en sortir puisque nous sommes en pleine semaine. Eh bien, non! Mauvais calcul. Jamais je n’ai vu un achalandage à ce point épique dans une station de ski. Fermetures d’école, skinusite, grippe alpine: toutes les raisons semblent bonnes pour profiter du pactole neigeux. Et bien entendu, cet achalandage se matérialise d’abord au télésiège II.

    Oui, vous avez bien vu: c’est bel et bien la file du télésiège à 9h!

    J’avais quand même prévu le coup et je suis arrivé à la station très tôt. Je ne suis d’ailleurs pas seul: mon collègue Patrick Teasdale, de ZoneSki, m’accoste à 7:45 à la billetterie.

    Sutton aussi a prévu le coup… enfin, en partie. La billetterie est ouverte très tôt, question de servir les clients à mesure qu’ils arrivent, avec l’effet de désengorger la vente de billets. Par contre, seulement deux télésièges sont en opération à l’ouverture, soit le II et le IV. Et là, laissez-moi vous dire que ça engorge!

    Heureusement, Patrick et moi sommes sortis tôt pour aller nous installer dans la file du télésiège II, ce qui fait que nous avons la chance d’être dans les premières chaises et de profiter de nombre innombrable de faceshots lors de nos premières descentes.

    La poudreuse: j’ai rarement, mais très rarement eu la chance de skier dans autant de neige au Québec. Ça ne m’est arrivé que quelques fois – je les compte sur les doigts d’une main – durant mes 35 années de ski. La neige aujourd’hui est légère et n’offre aucune résistance; durant mes premières descentes dans les sous-bois du secteur IV, j’enfonce jusqu’à la taille et l’or blanc me vole au visage, dans la bouche même, et m’aveugle dans un nuage poudreux. «Comme dans l’Ouest» sont d’ailleurs les mots que les gens utilisent pour décrire les conditions, en ajoutant parfois à la blague: «Sutton, BC».

    Patrick dans le sous-bois V:

    À notre deuxième descente dans le secteur du télésiège IV, nous nous heurtons à la dure réalité de la journée: l’achalandage monstre. Ce qui nous pousse à nous exiler vers le secteur du I et du Io, moins pentus et moins skiés, mais tout aussi enneigé:

    Comme le télésiège I n’est pas encore ouvert, nous retournons au II où il y a beaucoup moins de monde. Tous les gens sont au IV. Personnellement, et Patrick est de mon avis, vaut mieux skier qu’attendre et, bien que moins pentu, les secteurs du I et du II sont le fun à descendre. Et les faceshots y sont aussi bons qu’ailleurs!

    Finalement, les télésièges I, V et VII ouvrent vers 11h. Tout comme les sous-bois du versant sud, où nous nous dirigeons après le dîner. Là encore, nous sommes choyés! Patrick en extase dans l’Extase:

    Évidemment, plus la journée avance et moins il reste de poudreuse à faire voler. En après-midi, le domaine skiable se trouve de façon générale assez tapé et en grosses bosses molles.

    La neige continue de tomber assez intensément toute la journée, de sorte qu’à la fermeture le rapport des conditions de glisse du Mont Sutton annonçe 115 cm de neige au sommet depuis les dernières 24 heures. Demain risque d’être une autre journée mémorable: y serez-vous?

    Cobayes collectifs: initiation au télémark

    L’an dernier, les cobayes collectifs ont testé le snowscoot. Cette année, un petit groupe de 7 skieurs volontaires a osé libérer ses talons et essayer le télémark! Voici, en images et en mots, le résumé de leur expérience.

    Catherine Gibeau, 45 ans, niveau: avancé
    À l’approche de cette journée d’initiation au télémark, j’avais plein d’interrogations. Serais-je capable de garder mon équilibre? Vais-je tomber? Est-ce que je vais être en mesure de suivre le groupe? Ces interrogations ce sont vite estompées avec l’approche « step by step » des moniteurs Michel et Luc qui nous ont mis en confiance dès la première descente. La génuflexion sur le plat, pas de problème! La génuflexion sur une diagonale, aucun souci. Mais la génuflexion en enchaînant des virages, là j’étais mêlée. Parfois, c’est le mauvais genou qui plie mais aucun souci encore une fois car on peut toujours revenir à la bonne vieille technique du ski alpin. Oui oui, il suffit de garder l’esprit ouvert, les talons libres c’est la liberté de choisir son style! Lorsqu’en confiance, c’est la souplesse du virage télémark qui se dessine et pour les passages plus compliqués, on se mets en mode ski alpin et le tour est joué.

    Jean-Philippe Desrochers, 45 ans, niveau: expert en voie d’extinction
    Je suis du genre à foncer tout droit vers le bas en ski alpin, le genre agressif, le couteau entre les dents, qui se faufile entre les arbres pour dénicher la poudreuse vierge. Aujourd’hui, j’ai mis mon agressivité de côté pour apprivoiser cette technique tout en souplesse qui m’a donné le goût de danser sur la neige. Et danser sur la neige, c’est exactement ce que Michel et Luc nous ont permis d’accomplir en seulement deux heures de glisse! Ils nous ont transmis l’esprit du télé; la liberté de choisir comment tu joues avec la montagne, la liberté de flotter sur la neige et de danser sur les pistes. Je ne m’imaginais pas que de danser avec des planches serait aussi facile en si peu de temps!

    Alexandre C. Marcoux, 30 ans, niveau: expert
    Ah le télémark, ce mélange de ski de fond et de ski alpin réservé aux amateurs de plein air et de nourriture biologique… Oui, j’avais, avec plus d’humour que de sérieux, certains préjugés envers cette discipline qui m’apparaissait plus contemplative qu’agressive. C’était peut-être par peur que mes jambes ne supportent pas toutes ces flexions. Dans tous les cas, ces préjugés ont duré trop longtemps! Il n’y avait rien de mieux que de l’expérimenter pour défaire tous ces mythes dans ma tête.

    Cette expérimentation fut fort positive puisque nous avons eu la chance d’être bien encadrés, le tout dans un esprit libre. Oui, la liberté du talon, la liberté de descendre de la façon « ski traditionnel » ou d’y ajouter un peu de piquant. Dans cette leçon de télémark, je peux vous dire que le partage de connaissance et de passion était palpable. C’était facile d’oser les défis demandés par nos deux moniteurs. C’est encore plus évident lorsqu’on partage une expérience comme celle-ci, sous une neige abondante et sur une base soyeuse.

    En résumé, ce fut une expérimentation plus qu’agréable. Je n’arrive pas encore à expliquer la sensation que cette liberté du talon a su créer chez moi, même en en discutant avec ceux qui me connaissent et qui font du ski. Je prends les mots de personnes plus expérimentées: « c’est comme si l’on voyait la montagne différemment ». J’ai renoué avec des sensations similaires à mes journées de ski d’enfance ou à ces journées de poudreuse profonde, et cela même sur un terrain qui normalement m’aurait ennuyé. Je ne le dirai pas trop fort, mais je ne crois pas que ça soit la dernière fois que je me libère le talon…

    Frédéric Surprenant, 22 ans, niveau: avancé
    Le télémark était un sport qui m’attirait depuis plusieurs années. C’est rare que nous ayons la chance d’essayer cette façon de glisser, donc lorsque l’occasion s’est présentée, j’ai embarqué dans l’aventure immédiatement. J’ai toujours été impressionné de voir des gens dévaler une pente en télémark. Un sport qui semble demander beaucoup d’agilité et une excellente condition physique. Un peu intimidant au départ mais une fois l’équipement à mes pieds j’ai trouvé rapidement ma confiance.

    J’ai trouvé les bottes de télémark beaucoup plus confortables que des bottes de ski conventionnelles. Les deux moniteurs avaient une bonne méthode d’enseignement pour descendre la pente école tout en gardant le contrôle. À chaque descente, nous avons incorporé des nouvelles techniques pour progresser du ski alpin au télémark. J’ai fait trois descentes sur la grosse montagne et c’était remarquable! La sensation d’avoir le talon libre était vraiment plaisante. L’ensemble de l’équipe ZoneSki a même fait quelques virages dans un sous-bois et dans une piste à bosses. Lorsque j’ai rendu mon matériel, j’avais le gros sourire pour le très bel avant-midi sur les pentes du Mont Sutton en télémark! J’adore ! Je suis déjà à la recherche d’un équipement sur les sites de petites annonces…

    David Lachance, 36 ans, niveau: expert
    J’avais l’impression que le télémark était franchement difficile à pratiquer. Avant de l’essayer, ma seule expérience avec les talons libres se limitait au ski de fond classique. Inutile de mentionner que tourner avec ce type de skis demande une dextérité particulière. Je m’attendais aussi à un sport physiquement exigeant pour les jambes. Étant un skieur alpin qui utilise des bottes plus rigides que la moyenne des ours, le fait d’avoir le talon détaché ne coïncidait simplement pas avec la manière dont j’avais skié les 30 dernières années.

    Enfiler l’équipement m’a permis d’atténuer un peu mes craintes. Les bottes de télémark sont très confortables. De plus, j’ai l’impression d’avoir une botte aux pieds qui offre une certaine résistance en flexion. Une sensation beaucoup plus près de la chaussure de ski alpin que celle de ski de fond. Enfiler les skis a ajouté à mon sentiment de confiance. Certes, le talon est libre, mais la limite de la fixation est assez facilement atteignable. Pas si simple d’aller se coller le genou par terre en télémark!

    En début de leçon, on nous enseigne à utiliser les skis exactement comme on le fait en alpin. Cette magnifique porte de sortie permet de faire grimper, encore une fois, le niveau de confiance. Les enseignants sont de vieux routiers. Ils savent bien transmettre les rudiments de base. Il ne faut que les appliquer et faire preuve d’un peu de patience. L’approche étant d’avantage basée sur la position du squelette que sur la résistance musculaire, l’apprentissage en est grandement facilité. La technique est aussi plus près des concepts qui sont enseignés en ski alpin.

    Il neige à plein ciel et la neige s’accumule sur les pistes. Les premiers efforts, à basse vitesse, sont laborieux. Dès que l’on augmente le rythme, ça va beaucoup mieux et je commence à apprécier ce style. Facile de constater que la position doit être parfaitement centrée, car le moindre déséquilibre vers l’avant est sans pardon. Le télémark est définitivement un sport de sensation!

    C’est sans trop d’anicroches que je passe à travers les deux heures de cours. Je suis heureux de constater que contrairement à ce que je pouvais croire, ce n’est pas si difficile. La fluidité que cette manière de skier peut apporter est sans égal. J’apprécie aussi beaucoup l’aspect gracieux des plus habiles. Nous avons emprunté des pistes avec quelques petits amoncellements et j’ai beaucoup aimé le rythme qu’imposent ces petites bosses en télémark. J’ai bien apprécié l’expérience et je me promets de l’essayer à nouveau prochainement!

    Sarah-Anne Vidal, 31 ans, niveau: avancé
    Depuis que je suis adolescente et que j’ai vu le père d’une amie faire du télémark, j’ai envie d’essayer ce sport. Je n’ai jamais osé faire le saut, je craignais que mes jambes protestent et ne tiennent pas le coup. Je n’avais pas envie de passer ma journée au sol à me relever, comme lorsque j’ai débuté le ski il y a plusieurs années! Je croyais également que le télémark s’adressait à des gens exceptionnellement en forme, des crinqués aux quads disproportionnés…

    En acceptant de devenir cobaye, j’appréhendais les chutes à répétition, les pertes de contrôle, bref, je craignais de vivre une expérience assez traumatisante pour ne pas avoir envie de récidiver. Mais quand on me met au défi, je fonce! Une fois sur place, les moniteurs ont pris le temps de nous rassurer en nous faisant expérimenter divers exercices de stabilité et de familiarisation avec l’équipement.

    J’ai été agréablement surprise de la rigidité et du contrôle qu’offrent les fixations et les bottes. Je m’attendais à avoir un contrôle semblable à celui du ski de fond, assez faible, ce qui aurait été passablement désastreux. Après quelques descentes dans la zone familiale où les moniteurs ont corrigé notre technique et nous ont donné quelques conseils personnalisés, nous sommes montés au sommet et le vrai plaisir a commencé! Quand on prend un peu de vitesse, l’équilibre devient plus facile, les virages prennent un peu d’aplomb et la magie opère. J’ai adoré l’expérience, la patience des moniteurs et le groupe de fous avec qui j’ai vécu mon initiation. Maintenant que j’ai (un peu trop) aimé ma première expérience, il ne reste plus qu’à me lancer à la recherche d’un équipement, peaufiner ma technique et réduire les moments où je triche en optant pour la rassurante position alpine au lieu de persévérer en télémark!

    Alexandre Coulombe, 30 ans, niveau: expert
    Avant cet essai, je croyais que le télémark était un sport impossible à faire ou à apprendre si on n’est pas très en forme. Je dois dire que je me suis royalement trompé! Évidemment, lorsqu’on le pratique de manière intense, le télémark nous brûle assurément les cuisses! Cependant, en suivant les conseils des moniteurs, je me suis aperçu qu’il y a moyen de bien développer notre technique sans trop se fatiguer, ce qui rend le sport encore plus agréable.

    J’ai grandement aimé mon expérience. L’apprentissage de la technique de base s’est bien déroulé, ce qui fait que j’ai apprécié ce nouveau sport très rapidement. Le talon libre est un atout indéniable. On peut appliquer la technique typique du télémark avec la flexion du genou intérieur tout en retournant en mode ski alpin, en gardant les talons collés sur les skis. Cependant, il faut faire attention pour ne pas rester dans sa zone de confort en étant trop souvent en mode “ski alpin”. Nos deux moniteurs étaient extrêmement gentils et compétents. Ils nous ont montré la technique de base avec des exercices simples et facile à comprendre. Mais par-dessus tout, ils se sont assurés que nous ayons du plaisir en apprenant! Je vais assurément refaire du télémark dans un futur rapproché, principalement pour la grande versatilité que nous offre ce sport!

    ZoneSki tient à remercier le personnel de l’école de glisse et la boutique de location du Mont SUTTON, Isabelle Émond, ainsi que les moniteurs Luc Delisle et Michel Camirand. Pour plus d’informations à propos des cours de télémark, visitez le site web de la station!

    15 raisons qui prouvent que le meilleur ski du monde est au Québec!

    Accordons-nous un peu de chauvinisme et permettons-nous un petit « pétage » de bretelles: le meilleur ski au monde, c’est chez nous, oui-oui! Sceptique? Lisez ce qui suit…

    1. Le Québec est la capitale mondiale du ski de soirée: près d’une cinquantaine de stations (totalisant plus de 500 pistes!) permettent aux skieurs de dévaler des pentes éclairées, parfois jusqu’aux petites heures du matin!

    2. Il y a toujours plus de neige en montagne qu’en ville! Pendant que le gazon est vert en banlieue… les pistes sont blanches! Et c’est vrai autant en automne qu’au printemps!

    Webcam Tremblant, 23 octobre 2016

    3. Au Québec, on fait du ski comme on va au cinéma: une petite soirée après le travail pour relaxer, un après-midi de fin de semaine avec les enfants… c’est à notre portée, c’est dans notre culture!

    Le Relais (Photo G. Larivière)

    4. Au printemps, on peut déguster de la tire d’érable sans même retirer ses skis!

    5. Pas de neige? Pas grave, on en fabrique!

    6. Au Québec, on a CE paysage (Massif de Charlevoix):

    7. Au Québec, pas besoin de rouler des heures pour skier: il y a près de 75 stations de ski dans toute la province… dont une dizaine dans l’enceinte-même d’une ville!

    8. Le Québec est riche en matières premières renouvelables: eau, bois… ça tombe bien, ça prend de l’eau pour faire de la neige, et du bois pour skier dans les sous-bois!

    9. Qui peut se vanter d’avoir le plaisir de manger une poutine en milieu d’une journée de ski, sans scrupules, autre qu’un skieur québécois?

    Poutine sans scrupules (Photo J. Boissinot)

    10. Chaque station a son identité et c’est un défi de découvrir les secrets qu’elles renferment!

    11. On fournit les meilleurs athlètes de la glisse du monde: on apprend à skier dans toutes les conditions… pas étonnant qu’on performe dans toutes les conditions! Alexandre Bilodeau, Marie-Michèle Gagnon, Mélanie Turgeon, Dominique Maltais, Éric Guay, Maxence Parrot, Jean-Luc Brassard, les soeurs Dufour, Jasey-Jay Anderson, Jennifer Heil, Sébastien Toutant, JP Auclair, Kaya Turski, Kim Lamarre… on a besoin de continuer?

    12. On a un fort sentiment d’appartenance à la station où on a appris à skier: pour chaque skieur, SA station c’est LA meilleure!

    Le Relais (Photo T. Thériault)

    13. Il y a toujours de la poudreuse quelque part au Québec…

    Belle Neige (Photo C. Deschamps)

    14. … et si on préfère le velours cordé, il y a toujours une piste damée à la perfection quelque part au Québec. En fait, on est les meilleurs pour le damage. Point à la ligne.

    Mont Chalco (Photo C. Deschamps)

    15. Comme on sait fêter, on est des experts en après-ski. Danser en bottes de ski? Pas de problème!

    Les après-ski du Massif de Charlevoix

    Si vous avez encore besoin d’être convaincu… il ne vous reste plus qu’à chausser vos skis et à dévaler les pistes de la Belle Province, en solo ou entre amis!

    Ce palmarès a été publié dans l’infolettre de Maneige.ski en novembre 2016

    Suivez le guide à Sommet Edelweiss

    Photos David Lemieux

    Chaque station de l’Outaouais a sa propre personnalité. Sommet Edelweiss, c’est notre destination préférée quand on skie en famille en Outaouais. Tout le monde peut dévaler les pistes ensemble car elles sont toutes sur un même versant. De ce fait, personne ne peut se perdre à la station et en prime tous les skieurs de tous les niveaux y trouvent leur compte.

    Sommet Edelweiss, c’est aussi la station où nos enfants ont appris à skier. C’est ici que tout a commencé pour eux et c’est aussi ici, il y a quelques années, où nous avons regardé notre garçon s’en aller prendre le télésiège tout seul comme un grand pour la première fois, avec ses amis, sans ses parents. Sommet Edelweiss est devenu notre station d’adoption depuis que nous résidons en Outaouais. Comme elle n’est située qu’à 30 minutes de route de Gatineau, on peut même y aller en semaine après le travail.

    1. De longues pistes, avec de la variété

    Bien que Sommet Edelweiss possède moins de versants que les trois autres stations de l’Outaouais à proximité de Gatineau, elle tire son épingle du jeu par son dénivelé skiable qui est un peu plus grand. Cet avantage procure donc des descentes un peu plus longues pour les skieurs. Pour découvrir les plus longues descentes de la station, lorsque vous débarquez du télésiège quadruple Edelbahn Express, tournez à gauche, et suivez les indications de la piste Easy Street, d’une longueur de 1.5 km, et la Chemin des Bois; ces deux pistes s’entremêlent tout au long de la descente. L’une ou l’autre, ou la combinaison de différents segments de ces deux pistes, vous garantit les plus longues descentes de la station. Grâce à de nombreux embranchements entre ces deux pistes, il est possible d’y faire plusieurs descentes sans vraiment avoir fait exactement le même parcours.

    Vers la fin de son parcours, le bas de la piste Easy Street est renommé Rue Principale et s’élargit. Dans sa partie la plus large, sur un côté, il y a même un rebord naturel qui imite celui d’une demi-lune, idéal pour faire des sauts ou autres manœuvres acrobatiques.  Il y a une belle pente large et constante dans la fin de la piste, idéale pour pratiquer de nouvelles techniques. D’ailleurs, vers le bas de la piste, il est possible d’aller rejoindre un mini-parc à neige et d’y faire quelques sauts, avant d’arriver à l’embarquement du télésiège Edelbahn Express. C’est donc une descente loin d’être monotone, avec beaucoup de variété, et qui gagne à être répétée plusieurs fois.

    2. Un vaste chalet accessible

    Le chalet principal de la station offre le plus grand nombre de places assises en Outaouais. Que ce soit dans la section directement en face du service à la clientèle, dans l’ancienne section circulaire ou à la cafétéria située au deuxième étage, vous y trouverez assurément de la place pour vous y arrêter à n’importe quel moment de la journée. Bien que la cafétéria se trouve au deuxième étage du chalet principal, vous apprécierez grandement le fait qu’il n’y a aucune marche à monter pour s’y rendre. En effet, il n’y a pas d’escalier, car un corridor légèrement incliné permet aux skieurs en bottes de ski de passer d’un niveau à un autre sans aucun effort. En fait, on ne se rend même pas compte qu’on se retrouve sur des étages différents… on a vraiment l’impression d’accéder à tous les services de la station sur un même et unique niveau. C’est la seule station située près de Gatineau où l’on retrouve cette particularité. Pour les skieurs handicapés, c’est un avantage non négligeable! Soulignons également la présence d’un deuxième bâtiment à la station, qui offre des tables et des places assises supplémentaires ainsi que des micro-ondes pour les skieurs qui souhaitent faire réchauffer leurs repas. Ces tables et ces places assises supplémentaires sont situées dans une grande salle juste au dessus du service de location d’équipement.

    3. Une descente dynamique sous le télésiège Edelbahn Express

    La piste Zoomer est une belle piste classée intermédiaire, rectiligne, qui suit la trajectoire du télésiège Edelbahn Express. Cette piste est essentiellement composée de deux sections très inclinées, interrompues par un replat (et même une légère remontée) qui nécessite de conserver un bon élan pour le franchir. La particularité de cette piste est que les deux sections inclinées peuvent convenir tout aussi bien à des skieurs experts qui veulent « ouvrir à fond la machine » qu’à de bons skieurs novices qui veulent « passer au prochain niveau ». Bref, c’est la piste de choix pour s’améliorer, quel que soit votre niveau. Il est recommandé de skier la ligne de pente la plus directe sous le télésiège, car par automatisme, la plupart des skieurs évitent cette ligne et il en résulte que cette partie de la piste n’est à peu près jamais grattée. C’est précisément là que vous y trouverez la meilleure neige de la piste.

    4. Du ski en « soirée » dès 15h

    Le ski de soirée commence de bonne heure au Sommet Edelweiss… dès 15h! En Outaouais, et donc par le fait même à Sommet Edelweiss, le soleil demeure présent dans le ciel plus longtemps que dans le reste de la province, grâce à sa position plus à l’ouest. Par exemple, vers la fin de l’après-midi, cela se traduit par en moyenne 20 minutes de plus de clarté naturelle que dans la région de la ville de Québec.

    5. Une pente école repensée

    Depuis la saison 2016-2017, la pente-école a été repensée et reprofilée afin de faciliter l’apprentissage des skieurs débutants. L’idée est d’incorporer, dans un environnement sécuritaire, les éléments naturels que l’on retrouve ailleurs sur la montagne. Au lieu de les affronter sur les pentes plus inclinées, les débutants peuvent se familiariser avec ces éléments sur une pente douce, d’une manière plus intuitive et dans une atmosphère plus détendue. En sommes, au lieu d’apprendre à skier sur la défensive, en essayant toujours de s’arrêter, on apprend plutôt aux skieurs novices à faire face aux éléments de manière proactive, avec les bonnes techniques, sans peur de tomber.

    Pour une journée de ski, simple, sans artifice ni tracas, seul ou en famille, Sommet Edelweiss livre la marchandise sur toute la ligne!

    Suivez le guide au Mont Gleason

    Photos David Lachance

    À environ 20 minutes de Victoriaville, le Mont Gleason est proéminent dans un paysage avec peu de relief. L’ambiance chaleureuse et des gens franchement sympathiques m’ont séduit dès mes premières visites. La station n’aurait pas pu choisir un meilleur slogan: « Familial et authentique ». C’est un endroit extrêmement agréable à visiter; le genre de station que l’on peut appeler une pépinière à skieurs: autant les grands que les plus petits y trouveront leur compte!

    1. Une station pour apprendre

    Du haut de ses 200 mètres de dénivelé, Gleason peut paraître impressionnant pour les tout-petits. La pente école a été réaménagée dernièrement pour avantager la progression des nouveaux adeptes. Le “ZAG” ou Zone d’apprentissage Gleason est constituée d’un ensemble de terrains permettant aux jeunes glisseurs de bien maîtriser leur équipement avant de s’aventurer tout en haut de la montagne. Les tapis d’embarquement aux deux remontées mécaniques principales rendent la tâche plus facile aux skieurs en herbe. Du sommet, la piste « Pierre-Ling » est parfaite pour l’initiation. D’une longueur de 1,5 km et d’une bonne largeur, sa pente douce et constante en fait une piste de choix pour y apprendre à skier.

    2. Le premier défi: « La Cascade »

    Il n’y a pas que des tout-petits qui fréquentent le Mont Gleason. Les skieurs plus aguerris peuvent aussi y trouver leur compte. L’inclinaison du premier segment de “la Cascade” en fait la piste des premiers défis pour plusieurs. On peut y acquérir une bonne vitesse et la faible inclinaison au bas de la pente laisse amplement de temps aux jeunes fusées de se ressaisir. « La Cascade » est aussi une de mes pistes préférées. J’apprécie beaucoup son tracé, qui fait une ligne droite entre le sommet et le chalet principal.

    3. Les sensations fortes

    Une fois les bases bien maîtrisées, le Mont Gleason permet aussi d’y lâcher un peu son fou. Différentes sections de la montagne sont aménagées en parc à neige. On retrouve des sauts ainsi que des modules dans la 4, dans la 4A ainsi que dans le bas de la « MRC d’Arthabaska ». Lors d’évènements, la station sort l’artillerie lourde. Depuis 2011, l’acquisition d’un airbag offre aux plus téméraires la chance de tester leurs spectaculaires manœuvres. Cela dit, ce qui retient le plus l’attention est sans contredits la piste de skicross. « La Victoriaville », qui se trouve directement sous la remontée principale, est un attrait qui rend accessible à tous la découverte de quelques sensations fortes.

    4. L’initiation aux sous-bois

    Quel incroyable endroit pour s’initier aux sous-bois ! « L’Odyssée », « Le 5 à 7 » (qui relie les pistes no. 7 et 5… à ne pas confondre!) ainsi que « Le Ruisseau » sont classées de facile à difficile. Les arbres y sont bien espacés et les faibles inclinaisons rendent la conduite entre ces derniers accessible à tous. Dès que l’on se sent un peu plus à l’aise à zigzaguer entre les branches, « Le sous-bois de la 4 » et le sous-bois « Denis-Lacoursière » deviennent rapidement des secteurs à visiter. Gleason est définitivement une station pour la famille, même dans les bois.

    5. Des installations confortables

    Il y a quelques années, Laurent Lemaire, mécène de la montagne, fit un don des plus significatif à la station. En effet, Le chalet du sommet a été offert par M. Lemaire. Fabriqué de bois rond, le petit chalet a énormément de cachet. On y retrouve un grand foyer central, ainsi qu’un service de restauration grandement apprécié des clients. Le chalet principal s’est aussi refait une beauté. La zone de restauration a été revue et un agrandissement a permis l’aménagement d’un nouvel espace bar. L’esthétique du bar est tout à fait charmante et l’ambiance y est amicale et décontractée. Exactement à l’image de la station, le Wiski est l’endroit par excellence pour relaxer entre amis à la fin d’une belle journée sur les pentes.

    Gleason est sans contredit la station des premières fois dans le centre du Québec. Je recommande fortement aux familles qui désirent s’initier aux sports de glisse de venir la visiter. D’autres raisons sont aussi dignes de mention. Entre autres, les glissades sur chambre à air permettent de varier les plaisirs. Pendant la fin de semaine, une garderie est disponible sur place pour les enfants d’un an et plus. C’est aussi une station qui permet se dégourdir les pattes après le boulot puisqu’elle offre du ski de soirée du mercredi au samedi. Après avoir visité le Mont Gleason, vous ne pourrez qu’être d’accord avec le slogan: « Familial et authentique »!

    Catski au Chic-Chac

    Ce n’est plus un secret, le Chic-Chac est LE spot où épancher sa soif de poudreuse au Québec. C’est vrai! Vous avez plus de chance de gagner à la loto que d’avoir une mauvaise journée de ski ici (faits à l’appui). Chanceux dans notre malchance, David Ménard et moi-même sommes arrivés le week-end juste avant la dompe monumentale de plus d’un mètre de neige. Cependant, le ciel bleu et la neige fraîche se prenaient toutefois extrêmement bien, jumelés à la bonne humeur de l’équipe du Chic-Chac. À faire et à refaire. Enjoy!

    Suivez le guide au Mont Blanc

    Photos Jacques Poulin

    Quand je pense au Mont Blanc, je pense à la diversité des pistes et à la proximité de la station de la route 117. La station, qui est à moins de 20 minutes au nord de Sainte-Agathe, existe depuis plus de 60 ans. Au début il n’y avait que huit pistes sur le Mont Blanc. Aujourd’hui il y a 43 pistes sur trois monts, soit le Mont Blanc, le Mont Faustin et le Mont Blanc Nord. Il est facile de skier d’un versant à un autre. La famille Robinson a été propriétaire de la station pendant plus de 50 ans, et a apporté régulièrement des améliorations à la station. La station a de nouveaux propriétaires depuis la saison 2021-2022, et ceux-ci continuent de faire des changements.    

    Comme cela fait de très nombreuses années que je skie à cette station, j’ai connu des samedis achalandés et des jours tranquilles de semaine, tout comme des conditions allant de pistes avec une base ferme à des pistes pleines de poudreuse. Une année au printemps, j’ai eu la chance d’être le dernier skieur pour la saison sur la montagne (sauf les patrouilleurs), et cela m’a donné pour un instant la sensation de skier une station privée. J’ai de nombreux souvenirs de belles descentes de poudreuse ou sur des pistes parfaitement damées.

    1. Le versant Mont Blanc, la Slalom Géant

    C’est le versant idéal pour commencer sa journée de ski, car c’est l’endroit avec le plus de soleil tôt le matin. On y retrouve un tout nouveau centre de services qui est maintenant le point névralgique des opérations, incluant la billetterie, l’école de neige et la boutique. Comme première descente pour se réchauffer, il n’y a rien de tel que la Yodel, une belle piste verte. Puis comme deuxième descente, j’aime skier la Slalom Géant, dont la largeur offre plusieurs lignes de descente. Il y a une particularité au Mont Blanc, c’est que certaines pistes sont parfois travaillées, parfois laisser en bosses. Avant de se lancer dans une piste, il est donc recommandé de vérifier dans quelle condition elle est. Pour ceux qui aiment les pistes plus difficiles, il y a le sous-bois Max ou l’Exhibition avec ses bosses. La pente école est directement devant le chalet principal et il est donc très facile pour les parents de voir leurs enfants s’amuser en prenant une leçon.

    2. Le versant Mont Blanc Nord, la Guy McCann

    Quand il commence à y avoir un peu plus de skieurs, c’est le temps de changer de versant et de suivre le soleil. Le versant Mont Blanc Nord en milieu d’avant-midi commence à être bien éclairé par le soleil. Une exception serait les jours où il y a de la poudreuse, car alors dès que ce versant est ouvert, c’est l’endroit où aller pour s’amuser. S’il fait froid, il y a un chalet au bas des pistes pour se réchauffer, mais on ne peut pas y manger. Pour les débutants, il est important de savoir que sur ce versant, il n’y a pas de pistes vertes et majoritairement des pistes noires. J’aime beaucoup skier la Guy McCann qui est une piste large parfois damée, parfois en bosses. Je ne vais jamais oublier certaines descentes que j’ai faites au printemps dans cette piste. Ce versant offre deux pistes particulièrement appropriées si l’on veut faire une photo d’un autre skieur, soit la Panoramique et la Chute.

    3. Le versant Mont Faustin, la Loup et la Renard

    Au bas de ce versant, il y a un chalet bien pratique si on ne veut pas retourner au chalet principal. Les fins de semaine, on y retrouve une cafétéria. Deux pistes intéressantes de ce versant sont la Renard à droite, normalement damée, et la Loup à gauche, normalement non damée. Ces pistes ont des ondulations amusantes à skier. Plus la saison de ski avance, plus le soleil y est bien présent en après-midi. Quand la quantité de neige devient assez importante, particulièrement au printemps, la Tigre est un incontournable. On retrouve sur ce versant 2 parcs à neige, un plus difficile, et un autre avec des ondulations et des obstacles plus facile.

    4. Les petits extras au Mont Blanc, la cabane à sucre

    Les habitués savent que lorsque le soleil commence à être plus haut dans le ciel, la cabane à sucre au sommet de la montagne ouvre. C’est un petit plaisir à ne pas manquer que de manger de la tire sur la neige. Quand il fait beau et chaud, l’endroit est extrêmement occupé. Une autre activité annuelle à ne pas manquer, c’est la Super Démo de ski qui se tient près du chalet principal. La date varie de la fin de décembre au début de février, mais est toujours un samedi. C’est l’endroit idéal pour essayer plusieurs marques de skis qui peuvent varier d’une année à une autre.

    Certains skieurs vont venir au Mont Blanc pour la journée et d’autres pour plusieurs jours en couchant à l’hôtel ou en louant un condominium. Je suis certain que tous vont prendre plaisir à découvrir les nombreuses pistes dont je n’ai pas parlé. Vous allez aussi constater combien les pistes sont différentes et qu’il est impossible de s’ennuyer. C’est encore plus vrai si l’on vient après une tempête de neige, ce qui se produit assez souvent, car la station est située dans une région des Laurentides où la neige est normalement abondante.

    Suivez le guide à Ski Montcalm

    Photos Philippe Lapointe

    À toi, mon ami. J’ai entendu dire que tu viendrais faire ton tour à Ski Montcalm pour la première fois. Alors je te laisse un petit guide pour que tu puisses profiter de cette journée au maximum! D’abord, tente d’arriver tôt: les conditions d’enneigement son maximales ici. En route, tu pourras constater que le couvert de neige est généreux et qu’il épaissit à mesure que tu approches de la station. À ton arrivée, tu pourras profiter d’un large stationnement à proximité du chalet.

    Ne t’inquiète pas pour les premières traces, la montagne ouvre en trois étapes, tu auras donc la chance de skier un damé parfait, ou, si Mère Nature coopère, débuter dans la poudreuse, plusieurs fois par jour. Si tu ne me trouves pas en arrivant, demande aux différents membres du personnel, ils sont tous très courtois. N’hésite pas à t’informer auprès des préposés aux remontées mécaniques, ils sauront te guider sur la montagne. Je te laisse ici cinq coups de cœur, ils sont là pour t’aider à te familiariser avec les différents aspects de la montagne.

    1. La pente école « Début »

    Je qualifierais la montagne de familiale. Je sais que tu es un skieur aguerri, mais sache qu’ici, les jeunes familles profitent beaucoup de la pente école, la « Début ». Le secteur débutant a ses propres remontées. D’abord, un tapis magique, qui permet aux débutants de se familiariser avec les premières manœuvres. Ensuite, il y a la chaise double, tu as donc la chance d’essayer pour la première fois une remontée aérienne sans craindre la hauteur, celle-ci étant très peu élevée. La piste est aussi très bien aménagée, et elle te permet de bien apprendre à glisser et à contrôler ta vitesse et tes virages avant que tu ne t’engages dans le reste de la montagne. Par la suite, tu auras l’embarras du choix, Ski Montcalm compte 24 pistes et de nombreuses remontées mécaniques. N’oublie pas, si des membres de ta famille n’ont jamais essayé, c’est le temps pour eux de venir apprendre en compagnie d’un des nombreux moniteurs qualifiés disponibles à la station.

    2. Le versant principal

    Ce secteur ouvre en premier. C’est ici que tu y feras tes premiers virages. Il est idéal pour l’échauffement. Desservi par le seul télésiège quadruple de la station, c’est en un rien de temps que tu seras porté au sommet. Pour débuter, je te suggère d’emprunter la « Grande Allée ». Cette piste sillonne le versant et elle te permettra de bien te faire une idée du type de terrain avec lequel tu joueras toute la journée. À l’exception du « Mur » et du « Pitch » les pistes ici sont toutes plutôt faciles, et elles te permettront de bien démarrer ta journée.

    3. Le versant Nord

    Il se peut que tu aies de la difficulté à me trouver. Je suis fort probablement au versant Nord. J’aime beaucoup ce versant puisqu’il me donne accès à de nombreuses pistes de tout calibre. J’affectionne particulièrement la « Cachette ». Je sais, c’est un sous-bois, mais il est très bien aménagé et il ne te causera pas de soucis. En venant m’y rejoindre, fais-toi plaisir en dévalant la « Compétition », elle est sur ton chemin. Tu y retrouveras ces sensations que seules les vraies pistes de compétitions peuvent te procurer.

    4. Le versant Sud

    Lorsque nous nous serons finalement retrouvés, j’en profiterai pour te faire découvrir le versant Sud. Je sais, il n’a que deux pistes, mais elles sont tout simplement magnifiques. On débutera par la « Perfection ». C’est une piste débutante, mais qui surprend, crois-moi. Tu pourras y faire de beaux grands virages à moyenne vitesse, sans craindre de te faire bousculer. On se gâtera ensuite dans « l’Olympic », une autre belle intermédiaire de la station. Longue et droite, elle est synonyme de bonheur.

    5. Les plaisirs hors pistes

    Si le cœur t’en dit et que tu as été rassasié par la visite de la montagne munie de tes planches, je te suggère les glissades sur tubes ou encore la randonnée en raquette. Le secteur de glisse sur tube est situé tout près du chalet. Les pistes qui le composent sont toujours très bien entretenues et sécuritaires. Tu y retrouveras ton sourire d’enfant. L’ascension se fait au moyen d’une remontée mécanique, donc tu n’as pas à gravir le secteur à pied. Il est d’ailleurs possible, moyennant un léger supplément, de combiner les laisser-passer journaliers de ski et de glissades sur tubes. Tu peux également, si tu le désires, emprunter les nombreux sentiers de raquettes. Tu pourras effectuer l’ascension de la montagne où tu y retrouveras la quiétude de la nature et les magnifiques paysages de la région.

    En terminant, sache que les installations du chalet sont très fonctionnelles. Celui-ci a subi une cure de rajeunissement et il est maintenant plus grand et fonctionnel qu’avant. Tu y retrouveras l’école de glisse, la location, la billetterie, le bar et le service de restauration. Son ambiance chaleureuse te donnera l’impression d’être à la maison. Peut-être auras-tu aussi la chance d’y rencontrer John ou Joanna, les propriétaires et descendants du fondateur, M. Tadek Barnowski. Ils se feront un plaisir de t’en apprendre un peu plus sur l’historique de la montagne, et qui sait, peut-être auras-tu droit à une des nombreuses anecdotes savoureuses qui se sont déroulées ici!

    ×