La nouvelle a pris plus d’un skieur par surprise lorsque l’annonce du rachat du Mont Glen a été faite dans le quotidien La Voix de l’est. Évidemment, l’entourage immédiat de Peter White s’en doutait, lui qui avait déjà énoncé ses regrets devant la fermeture de la station qu’il avait revendue au début des années 2000. Pour les Glenners, cette transaction est réjouissante: ce sera enfin l’occasion de revisiter les pentes dont l’accès n’était plus possible depuis un peu moins de vingt ans.
En entrevue dans le quotidien, Peter White indique qu’il n’a pas l’intention de faire de l’argent avec la station, qu’il souhaite surtout voir ouverte à l’année. De gros investissements sont prévus (remontée mécanique, enneigement, chalet nouvellement rénové) et le désir de pérennité de l’endroit ne fait pas de doute pour l’homme d’affaires. (Lisez l’article détaillé ici dans La Voix de l’est.)(Lisez aussi cet autre article dans Le Reflet du Lac.)
Rare nouvelle dans l’industrie
Les dernières années ont plutôt été celles où l’industrie du ski a assisté à la fermeture de certains de ses domaines skiables: Saint-Pacôme (Rivière Ouelle), Val Neigette (Rimouski) sont les deux dernières à avoir fermé leurs portes. Auparavant, comptons les stations de La Crapaudière (Saint-Malachie, dans Bellechasse), dont les activités ont cessé sensiblement au même moment que Glen (2004-2005), le Mont Shefford (2007) ainsi que Montjoye (2010). D’autres stations ont changé de main ou de vocation mais la réouverture d’une station de ski dans son modèle d’opération classique n’a pas été vue depuis belle lurette.
Pour la plus jeune générations de skieurs, cette montagne a tout d’un mythe. Située en plein coeur des Cantons-de-l’Est, elle est géographiquement en ligne diagonale avec les autres stations bien connues de l’endroit. Son dénivelé (320 mètres) en fait une station modeste face à ses voisines, mais l’attachement des gens qui ont fréquenté l’endroit ne ment pas: il y a un petit quelque chose dans la neige à Glen.
MISE À JOUR DU 7 NOVEMBRE 2022:
La transaction n’a finalement pas eu lieu. Le contexte économique a grandement changé depuis les premières annonces faites par Peter White et celui-ci s’est résolu à ne pas aller de l’avant. Lisez l’article détaillé du Reflet du Lac ici.
La pensée ZoneSki
Peut-être sera-ce la première fois de l’histoire de ZoneSki qu’une station verra sa fiche redevenir active après avoir fait l’objet d’un article sur les stations fermées de la province? Nous souhaitons tout le mieux à Peter White et son entourage pour les grandes décisions et actions à venir!
Alors que la plupart des skieurs sont encore en maillot de bain ou en cuissards, les stations de ski triment dur pour préparer la saison à venir. Quelques nouveautés ont déjà fait l’objet d’annonces plus ou moins discrètes sur les réseaux sociaux des stations: voici ce que ZoneSki a pu glaner en ce début du mois d’août!
Sommet Gabriel a entrepris l’installation d’une nouvelle remontée mécanique, un télésiège à 4 places doté d’un tapis d’embarquement, qui desservira le versant sud de la montagne. Les images de l’annonce, tirées de la page Facebook de Sommet Gabriel:
La Station du Mont Gleason a annoncé s’être équipée d’une dameuse supplémentaire pour améliorer l’entretien des pistes: les dameurs auront maintenant une dameuse Bison Tier 4 de Prinoth.
Le Défi Alpine ayant été couronné de succès pour sa première édition en 2022 (lisez le récit de Félix ici!) une troisième montagne deviendra hôte du défi pour mars 2023: le Massif du Sud!
Le Mont Édouard a finalement réalisé les travaux nécessaires à la remise en place d’une passerelle reliant la montagne au versant Nord-Est, utile autant aux skieurs qu’aux adeptes de vélo de montagne ou de randonnée. Les photos de l’avancement (aussi en entête de cet article) et de la passerelle terminée, tirées de la page Facebook du Mont Édouard:
Val Saint-Côme présentera à nouveau la Coupe du monde de bosses, après une pause de quatre ans. Présentée à Tremblant durant ces quatre années, c’est finalement la candidature de Val Saint-Côme que la FIS a choisi pour présenter cette étape en 2023. Rappelons que la station de Lanaudière s’était retirée des candidats en 2018, devant les critères très élevés de la FIS: depuis, moult travaux et investissements ont été effectués et Val Saint-Côme est prête à recevoir la grande visite!
Station Gallix, victime d’un glissement de terrain et d’une inondation en septembre 2021, a entrepris des travaux de réfection des lieux. La station de Sept-Iles, privée de son unique télésiège pour la saison 2021-22, a tout de même accueilli les skieurs désireux de visiter les pistes en randonnée alpine durant l’hiver. Le chantier va bon train avec l’installation de canalisations, de même que les tests sur les différentes pièces de la remontée mécanique, dont une partie a été envoyée chez Doppelmayr à Saint-Jérôme. La direction de la station est très active et transparente dans ses mises à jour pour tenir sa clientèle informée via sa page Facebook. Voici quelques photos de leurs dernières publications:
Voici donc pour cette première petite ronde de nouvelles! Nous restons bien sûr à l’affut pour la suite… bon retour à tous!
Après voir été contrainte à des rencontres virtuelles et des communications numériques pendant plus de 24 mois, l’industrie du ski reprend ses habitudes et retrouve enfin des visages (découverts!) lors de son congrès annuel, qui aura lieu dans les prochaines semaines à Beaupré. Organisé par l’Association des Stations de ski du Québec, ce congrès vise à rassembler tous les intervenants du milieu afin de faire des bilans, projections, rencontres, projets d’affaires et autres plans de développement.
Méconnu du grand public, ce congrès est une des pierres angulaires de l’industrie puisqu’il permet à toutes les stations membres d’assister à des conférences aux sujets variés, de rencontrer des pairs et d’échanger sur des enjeux de l’heure. La rencontre se termine par un gala où des prix sont remis. Pour le public, qui connait davantage l’ASSQ comme étant Maneige.ski, le congrès peut sembler lointain et obscur mais chaque skieur, s’il ouvre un peu l’oeil, peut en constater les influences d’année en année dans sa station.
Des prix pour reconnaitre les efforts des stations
L’an dernier, dans une formule virtuelle, le congrès a créé un nouveau prix, directement relié à la capacité d’adaptation des montagnes face à tous les impératifs amenés par la COVID. Si la saison 2020-2021 s’est déroulée sans encombre majeur et que les amateurs de sports de glisse ont pu en profiter en grand nombre, c’est définitivement grâce au travail incroyable des stations de ski du Québec et à leur adaptation constante au contexte sanitaire. C’est pourquoi en 2021, l’ASSQ a remis un prix exceptionnel en lien avec la pandémie de la COVID-19 à deux montagnes qui se sont distinguées particulièrement : Ski Saint-Bruno et Ski Garceau.
Ce prix souligne la contribution du personnel dévoué dans la mise en place d’un plan d’opération sanitaire efficace pour protéger la santé et assurer la sécurité des employés et de la clientèle tout au long de la saison. « Nous souhaitons toutefois souligner que ce qui a été réalisé dans l’ensemble des stations est vraiment spectaculaire. Nous avons aussi visité des stations pour constater à quel point leur travail méritaient vraiment d’être souligné », exprime Yves Juneau, président et directeur général de l’ASSQ.
Les principaux critères pour l’octroi du prix se basent, entre autres, sur l’excellence du plan opérationnel en temps de COVID-19, le déploiement d’un système de gestion de la capacité d’accueil pour respecter la distanciation de 2 m en tout temps, l’élaboration d’un plan de prévention et de contrôle des risques d’infection liés à la clientèle, le réaménagement des bâtiments intérieurs et des infrastructures extérieures, ainsi que la mise en œuvre d’un plan de prévention de la santé et sécurité en milieu de travail. Ce prix sera à nouveau décerné en 2022.
Ski Saint-Bruno : un plan 360 pour affronter la COVID
Dès les premiers mois de la pandémie, Ski Saint-Bruno prend les devants tôt afin d’assurer correctement l’implantation des mesures sanitaires en créant un comité COVID qui devait constamment apporter des idées et des suggestions sur les mesures en place dans une perspective d’amélioration continue. D’ailleurs, certaines activités pré-saison, comme la Vente d’automne et SSB en couleur, ont permis de roder les processus, de tester la gestion de la capacité (contrôler les entrées, informer les clients des mesures sanitaires, réorganisation des lieux fréquentés, etc.) et d’utiliser le nouveau système de vente de billets en ligne pour accéder à la remontée tout en incorporant le contrôle du nombre d’entrées et la tenue d’un registre à jour en cas d’éclosion.
La station montérégienne a également innové lors de sa campagne d’embauche à l’automne 2020, repensée pour effectuer un recrutement sans contact alors que les postulants restaient à l’intérieur de leur voiture. L’événement Portières ouvertes a permis d’embaucher 107 candidats.
Pour la saison de ski 2020-2021, SSB met en place un système efficace de gestion de la capacité (réservation en ligne de billets, de location d’équipement, etc.) et modifie également ses produits pour assurer un plus grand roulement (blocs de 2hrs, 3hrs, 4hres). À l’extérieur, plusieurs initiatives voient le jour, par exemple la mise en place de corridors de sécurité et de postes de vérification à l’entrée du stationnement, une boutique express à l’extérieur pour vendre des items essentiels à la pratique du ski et de la planche à neige, incluant la vente de breuvages, une Cabane École pour éviter que les gens entrent au service à la clientèle, de même que trois Zones chaleur installées dans les stationnements afin que les clients mettent leurs bottes à l’abri du vent.
À l’accueil, rien n’est laissé au hasard afin de faire respecter les mesures sanitaire. L’aménagement est clair et le personnel, amical. (Photo P. Teasdale)
La nouvelle option 2020. Photo JF Harrington
Photo P. Teasdale
Même à l’intérieur, c’est clair. Photo JF Harrington
Ski Garceau : le village nordique
Outre par sa gestion des ressources humaines pour renforcer le maintien des mesures sanitaires et son plan de prévention de la santé et sécurité (COVID) en milieu de travail, Ski Garceau se démarque avec la création d’un Village nordique, où plusieurs services se retrouvent en plein air : la billetterie, un restaurant avec une fenêtre take-out pour le bar, l’aménagement de chapiteaux chauffés, l’ajout de tables distanciées et l’offre du WiFi gratuit à l’extérieur.
Ce réaménagement extérieur se transpose plus globalement à toute la base de la montagne : logistique dans le stationnement, nouveaux débarcadères à différents endroits pour améliorer la fluidité de l’accès au site, gestion des files d’attente aux remontées mécaniques, etc.
Du côté virtuel, pour limiter les déplacements dans les endroits fermés, Ski Garceau transpose en ligne les services de location d’équipement et une nouvelle boutique, avec un système de gestion de la prise de rendez-vous et de la file d’attente virtuelle.
Terrasse de luxe. Photo JF Harrington
Chalet extérieur douillet. Photo JF Harrington
Pour fuir les foules, la rando alpine dans la Zone XP est populaire. Photo JF Harrington
Santé et sécurité en milieu de travail
Dans le cas des deux stations primées, le déploiement d’un plan de prévention de la santé et sécurité en milieu de travail démontre la grande préoccupation pour les employés et les clients. Les mesures comprennent, par exemple, un protocole d’intervention de la Patrouille spécifique à la COVID-19, des équipes dédiées mettant à contribution tous les employés incluant les moniteurs et les patrouilleurs, des formations aux gestionnaires et membres du personnel, et des audits internes pour l’amélioration continue. Tout cela a comme effets de diriger les clients aux bons endroits et de les informer correctement afin d’éviter les attroupements, de les sensibiliser aux règlements de la station, de s’assurer du respect des mesures sanitaires et d’intervenir en cas de non-respect des règles.
Une adaptation constante
On pourrait facilement dire que la saison 2021-22 a mis encore une fois à l’épreuve la capacité d’adaptation des stations de ski du Québec. Il ne faut pas oublier qu’à l’instar des restaurants, elles aussi doivent faire de la gymnastique pour s’adapter aux changements de règles; pensons seulement à l’ouverture des cafétérias en début de saison, puis à leur fermeture quelques semaines plus tard, pour ensuite rouvrir au début du mois de février.
Force est de constater qu’à la lumière des expériences vécues lors de la précédente saison, les stations de ski font preuve d’une très grande agilité pour répondre aux exigences à la fois des amateurs de sports de glisse et des autorités sanitaires. Nous ne pouvons que les en féliciter!
C’est aujourd’hui que ce concluait la saison 2021-22 au Québec avec la dernière piste à laquelle les plus passionnés sont habitués: la côte 70 ouest, ouverte sur une bonne largeur et avec une bonne base, surtout vers le haut. Fait surprenant pour une dernière journée de ski au « Sommet », une marche d’une centaine de mètres était requise du bas de la côte 70 ouest jusqu’au télésiège. On peut en tirer comme conclusion que cette année, ils ont étiré la sauce au maximum parce que même, de mémoire, en juin 2019, la marche était moins longue et la neige permettait de rejoindre le télésiège. Oubliez donc un éventuel lapin sorti du chapeau du Sommet pour du ski en juin cette année, là, c’est officiellement fini!
Côté conditions en tant que tel, nous pouvions skier sur une neige printanière sur base durcie avec en prime plusieurs flaques d’eau au long de la descente. Les shorts, t-shirts et accoutrements des plus créatifs étaient de mise aujourd’hui avec un mercure autour de 30 degrés et une chaleur accablante ayant un indice humidex bien présent, mouches noires en prime même! Le problème n’est pas le milieu de la piste, là où l’angle est incliné, mais les endroits névralgiques sont toujours au haut et au bas de la montagne. Ici, même en haut, c’était une dameuse de large au gros maximum pour commencer donc on a laissé faire les attroupements en sortant du télésiège.
La base est passée de près de 3m à moins d’un mètre en deux semaines. La neige recouvrait cependant très bien la largeur de la piste dans la section du milieu.
Notez bien aussi que le domaine skiable, avec une petite marche de quelques dizaines de mètres de plus au sommet, était augmenté avec la Nordique, toujours accessible sauf pour son dernier « pitch » et qui offrait quelques modules pour les amateurs de parcs à neige. Je l’ai fait une fois pour la forme mais sans plus; les meilleures conditions se retrouvaient de loin dans la 70 ouest.
Qui dit dernière journée dit photo de groupe pour immortaliser une fois de plus cette journée de ski lors de la fin de semaine des Patriotes! Célébrons aussi tant qu’à y être la fin des restrictions reliées au COVID-19!!
La sauce s’est cependant gâtée vers 16h alors que la montagne a dû fermer une heure plus tôt que prévu en raison de cellules orageuses particulièrement intenses qui ont causé des dommages importants, du moins sur les routes avoisinantes et même au mobilier présent au bas de la montagne. Disons que je n’aurais pas voulu être dans un télésiège ou sur la montagne pour ces orages… Surtout suite à des alertes répétées de temps violent et même de tornades de la part d’Environnement Canada!
Les gens étaient même pris sur le site et devaient carrément conduire sur une section de gazon pour sortir. La région est d’ailleurs en grande partie ce soir sans électricité. Espérons que les opérations en montagne ne soient pas affectées.
À moins d’une escapade au mois de juin à Killington, la seule station dans l’est de l’Amérique du Nord encore ouverte, ou même, ce rêve que je caresse toujours de skier en plein mois de juillet dans les Andes, ceci conclut ma saison 2021-22. J’en profite pour vous souhaiter un bel été, de bons barbecues et du ski nautique évidemment!
C’est tout simplement parfait : ciel bleu immaculé, plein soleil, neige molle de printemps! Quoi de mieux pour terminer la saison au Mont Sainte-Anne dans une ambiance alliant party et nostalgie, surtout que la station organise pour la première fois un événement de traversée d’un lac artificiel.
Les Folies du printemps renouvelées!
On doit d’emblée souligner l’événement de la journée : la première édition du Splash du Mont Sainte-Anne. C’est vraiment un grand coup qu’a réussi la station pour souligner la fin de la saison de ski. Et c’est tout un succès! On peut dire qu’autant les participants que les spectateurs en ont pour leur argent.
D’ailleurs, l’aménagement du lac artificiel et de la rampe de lancement est impressionnant!
Les compétiteurs, majoritairement des ados et jeunes adultes, offrent un bon spectacle aux nombreux curieux.
Chose certaine, le lac semble être un bon défi à traverser, puisque plusieurs font le plongeon avant d’arriver au bout.
Après deux fins de saison à vivre sous les restrictions sanitaires, on peut dire que ça fait du bien au cœur et à l’esprit de revivre le plaisir des Folies du printemps au Mont Sainte-Anne, de surcroît en version améliorée. Cela vaut un gros BRAVO! pour l’organisation du Splash, qui bonifie grandement les traditionnels spectacles d’après-ski printaniers. D’ailleurs, il y a une superbe ambiance qui anime le parterre après la fermeture de la journée de ski, on dirait que tous veulent que ce moment s’étire le plus longtemps possible!
La nostalgie de la dernière descente
Mais avant le party, il a aussi une journée complète où le ski de printemps est à son meilleur! Les sourires des skieurs en disent long!
Il reste que la dernière journée d’une saison de ski est toujours empreinte d’une certaine nostalgie. Nostalgie des journées enneigées, des beaux moments de l’hiver qui se termine.
En cette dernière fin de semaine d’opération au Mont Sainte-Anne, tous les éléments sont réunis pour encadrer d’une parfaite nostalgie chaque descente. Sans stress, chaque virage, chaque coup d’oeil sur le paysage permettent de savourer le moment présent.
Le moment présent, que je partage avec mon collègue et ami Michel Longpré, perdure toute la journée. Chaque descente est une répétition de la précédente, dans une piste différente, mais avec le même soleil, la même neige printanière, les mêmes skis qui tournent sur les bosses molles, le même panorama vu et revu sous différents angles.
Le moment présent s’étire jusqu’au dernier virage de la dernière descente. Cette dernière descente se fait lentement, les yeux rivés sur l’horizon et les skis zigzagant sur les plus minutieux contours de la montagne. Le temps se fige dans la nostalgie. Et c’est cette dernière descente de la dernière journée qui reste gravée à travers le passage de l’été pour nous garder nostalgique de la saison passée et nous faire espérer celle qui s’en vient.
Rossignol annonce l’arrivée d’Essential, son nouveau ski à haut potentiel de recyclabilité
Élaboré avec un minimum de matériaux, Essential offre une recyclabilité de 75 %
Montréal, 22 avril 2022 – À l’aube de son 115ème anniversaire, le groupe Rossignol poursuit sa démarche de transformation axée sur le développement durable, l’éco-conception, la gestion du cycle de vie des produits et la mise en œuvre de nouvelles solutions de recyclage, au travers du lancement de son tout nouveau ski, Rossignol Essential.
Disponible en série limitée dès l’Automne-Hiver 2022-2023, le ski Essential de Rossignol a été conçu à partir d’un minimum de matériaux, entièrement naturels, ce qui lui confère une excellente recyclabilité à hauteur de 75 %.
Selon David Bouvier, Directeur Marketing sports de montagne chez Rossignol : « Mieux gérer la fin de vie des produits, c’est mieux concevoir dès le départ ».« C’est ce constat qui nous a inspiré pour fabriquer un ski avec moins de matériaux, tous recyclables et réutilisables. Comparé à un ski traditionnel dont le taux de recyclabilité n’excède pas en moyenne 10 %, nous sommes fiers d’annoncer que le ski Essential est lui recyclable à plus de 75 %. D’ici 2028, nous avons l’ambition qu’un tiers de nos gammes de skis s’intègrent dans une démarche d’économie circulaire.».
D’autres produits (chaussures, bâtons, vêtements) sont en cours de développement dans la même démarche de sobriété, de simplicité et de recyclabilité accrue.
Conscients des enjeux actuels liés au recyclage de ses skis et de sa responsabilité dans ce domaine, groupe Rossignol a conclu un partenariat avec MTB – acteur de référence dans le domaine du recyclage – pour mettre au point un nouveau procédé de broyage, de tri, de séparation et de revalorisation des matériaux à travers un procédé technologique permettant de mieux recycler à la fois les skis conventionnels mais aussi et surtout les nouveaux skis Essential. Dans une démarche de co-développement, Rossignol a conçu le ski Essential en synergie et en synchronisation avec le développement par MTB de ce nouveau procédé de recyclage des skis. Le recyclage s’inscrira dans une démarche d’économie circulaire via des filières organisées. Les matériaux recueillis pourront alimenter les industries de l’automobile, du jardin ou de la construction et demain être réutilisés dans certains nouveaux produits Rossignol. La « Recycling Box » conçue par MTB, outil innovant de recyclage des skis mais aussi de chaussures, bâtons, sera opérationnelle à partir de 2023.
Engagé depuis 2020 dans son programme RESPECT (avec des objectifs de baisse de 30% de son empreinte carbone d’ici 2030 et de 40% de ses déchets industriels d’ici 2025), le Groupe Rossignol souhaite renforcer ses engagements environnementaux et sociétaux et les placer au cœur des grandes orientations stratégiques du Groupe. Les usines du Groupe sont certifiées ISO 14001, fonctionnant à 100% à l’énergie d’origine renouvelable (à partir de Janvier 2023 pour le site de Sallanches)
Cliquez ici pour en savoir plus à propos du programme RESPECT et ici pour le tout nouveau ski Rossignol Essential.
Cette station de ski était située dans la vallée de Saint-Sauveur, à l’opposé de la station Sommet Saint-Sauveur. Son histoire remonte à 1929, quand le marquis Nicolò degli Albizzi a acheté des terres qu’il utilisera pour permettre la pratique du ski à ses clients. Celui-ci possédait à Saint-Sauveur une pension huppée, ouverte uniquement en hiver. Le prix par jour fait sourire, car il était de 5 $.
En 1938, il vend son établissement à son cousin le Duc Dimitri de Leuchtenberg. Cette photo montre que l’endroit était fort joli (photo collection SHGPH). Celui-ci a continué d’opérer la station de ski pour ses clients, mais aussi pour les clients du Win-Sum-Inn, auberge bien connue de Saint-Sauveur.
Une particularité de cette station est que durant son existence, elle a été en activité sur des terres appartenant à plus d’un propriétaire grâce à des ententes ou des baux de location. Ceux qui opéraient la station n’étaient donc pas nécessairement ceux qui possédaient les terres.
La station de ski a été connue au début sous le nom de Marquis’ Hill, puis de Duke’ Ski Lift, et finalement de Côte La Marquise. Pendant plusieurs années, il n’y avait pas de remonte-pente. La première remontée mécanique date de la toute fin de 1938, ou du début de 1939, et a été un fil-neige. La première photo ci-dessous est de cette époque. Elle est particulièrement importante, car elle indique l’emplacement de ce fil-neige, et aussi celui du petit chalet. Par la suite, le fil-neige sera remplacé par une arbalète. La suivante est du petit chalet qui était connu sous le nom: La Chaumière. On y retrouvait uniquement un poêle à bois et quelques chaises pour pouvoir se réchauffer et se reposer. Occasionnellement, on y vendait des sandwichs déjà préparés. On peut voir qu’à cette époque il y avait encore un bon nombre d’arbres dans le haut des pistes.
Les deux dernières photos sont des années1950. On remarquera que comme pour les skis, les bottes de ski sont très différentes d’aujourd’hui. Au début des années 1960, on changera l’arbalète pour une autre plus performante, et un nouveau chalet sera construit, un peu plus bas que l’arbalète. Le petit chalet sera déplacé et deviendra une section du nouveau chalet. On peut voir ce chalet sur la photo principale.
Commençant à la fin des années 1950, Lucien Charette et son épouse ont administré la station, puis à partir de 1967 et pour une dizaine d’années, il était aussi un des actionnaires de la compagnie Mont-Royal Ski-Tows Inc., qui a acheté la station. Un autre actionnaire et gestionnaire de la station était Jean H. Richer. Cette compagnie avait été créée en 1945 pour pouvoir soumissionner sur l’opération de remonte-pentes sur le Mont-Royal et dans quelques parcs de la ville de Montréal. C’est le maire de Montréal Camillien Houde qui était derrière cette idée. La compagnie n’a pas gagné et a plutôt administré les côtes 68-69-70 et 71 à Saint-Sauveur, puis aussi la station La Marquise.
Cette belle épinglette date du début des années 1960, et seulement une centaine aurait été fabriquée. M. Charette avait demandé à un ami professeur de faire un concours, et cette épinglette est inspirée du dessein gagnant. On retrouve le même logo sur cette photo de la fin des années 1960. Au centre de la photo, on voit nul autre que Pierre Plouffe, champion de ski nautique et très bon skieur alpin, lors d’une visite à la station. Photo gracieuseté de Jacques Provost.
Ces documents, provenant du Musée du ski des Laurentides, illustrent très bien l’augmentation des prix depuis les années 1960. On peut voir sur les 2 photos que les pistes principales avaient une bonne inclinaison, et aussi combien la vallée de Saint-Sauveur était peu développée il n’y a pas si longtemps. Je remercie André Charrette qui est la source de ces documents, et aussi pour avoir partagé ses souvenirs de l’histoire de la station.
Paul Lalonde a été impliqué avec la station La Marquise des années 1940 jusque dans les années 1970. Il a d’ailleurs fondé l’école de ski de la station vers 1960 et en a été le directeur jusqu’en 1970. On le voit avec sur son gilet l’épinglette d’instructeur à La Marquise, et aussi avec les instructeurs de l’école. Un grand merci à la famille Lalonde d’avoir partagé plusieurs photos.
On n’est pas certain de l’endroit exact où cette photo a été prise, mais elle illustre parfaitement la difficulté que pouvait représenter l’utilisation d’un fil neige quand il était long. Soit on devait être costaud, soit on devait être plusieurs ou soit on devait se tenir très bas, afin de pouvoir supporter le poids du câble.
Pour pouvoir bien skier avec des skis longs et étroits, il était essentiel d’avoir une bonne technique. Les instructeurs de ski étaient très valorisés. Sur ces photos, on voit M. Lalonde enseignant le ski autant à des jeunes qu’à des adultes.
Ce plan des pistes dans les années 1970 a été fait par Pierre Dumas en collaboration avec Robert Miron. On voit qu’il y avait alors une autre arbalète dans le haut des pistes. Je ne possède malheureusement aucune photo de ce secteur de la station. Pour ce qui est du dénivelé, on parle d’environ 140 mètres au début de la station, et de 175 mètres lors de la fermeture.
Les photos suivantes sont de Georges Couture et de son fils José. On constate que le père en 1950, et le fils dans les années 1970, ont tous les deux du style.
Cette photo du petit chalet dans les années 1950 montre au loin le village de Saint-Sauveur, dont le clocher de son église.
José Couture a été très actif à la station. Il a été instructeur, il a été compétiteur, et à ses moments libres, il a même été Père Noël.
Voici une médaille de La Marquise, deux écussons d’entraîneur, (le 2e de Luc Bertrand) et une épinglette originale des années 1970, clairement inspirée par l’équipe de compétition.
Les années 1970 ont marqué le début du ski acrobatique. Un jeune, Patrice Saindon, qui pratiquait les sauts, a fait une mauvaise chute, et est décédé. En sa mémoire, on a organisé un événement. Sur la droite de la première photo, il y a son père, qui a fabriqué les gros écussons commémoratifs. Au centre, on peut voir deux jeunes habillés en marquise et en marquis. Sur la gauche, on remarquera Bernard Derome, personnalité très connue du monde de la télévision. L’autre photo montre la médaille commémorative de 1974.
Vers le milieu des années 1970, on a commencé à expérimenter avec le ski sur gazon. Cela n’est jamais devenu vraiment populaire, car ce n’était pas un sport facile ou sans risque de blessures. Sur ces photos, on peut voir José Couture et sa future épouse Diane pratiquant ce sport à La Marquise.
Quoi de mieux pour terminer cet article, que des photos de ski de poudreuse dans la piste La Cuvette, la piste à droite sur la photo de gauche. Malheureusement pour la station, la neige a été rare dans certaines régions du Québec au début des années 1980. Ceci a certainement causé la fermeture de la station dont le dernier hiver d’opération a été celui de 1981-1982, tel que confirmé par mes recherches à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Aujourd’hui, il reste très peu de traces de la station, car des maisons ont été construites en très grand nombre sur les terrains de la station ainsi que sur ceux avoisinants.
En plus de toutes les personnes mentionnées dans l’article, je dois tout particulièrement remercier Robert Miron, dont la collaboration a été essentielle à la rédaction de cet article. Sans ses connaissances de l’histoire de la station ainsi que les photos de la famille de Paul Lalonde qu’il m’a fournies, je n’aurais même pas songé à écrire cet article.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com
Le beau temps est de retour, les chaudes journées rallongent et sont de plus en plus fréquentes, signe que le printemps est bien installé depuis plusieurs semaines déjà en Estrie. Pour le Mont SUTTON, avec la fin de saison qui approche à grands pas, c’est le moment de l’année pour organiser le fameux défi Réal. Pour les habitués, c’set ce qu’ont peu comparer au glas qui sonne pour la fin de saison. Qu’est-ce que c’est le défi Réal exactement ? Qui est ce fameux Réal ?
Ce n’est pas peu dire que la famille Boulanger a eu un énorme impact pour la petite municipalité de Sutton quand ils sont venus s’y installer en 1945. Tout a commencé par leur entreprise familiale, Les Produits Laitiers Sutton, qui a permis à la famille Boulanger de se faire un nom dans la communauté, et de pouvoir profiter de ce qui était à l’époque un Mont Sutton complètement sauvage. Ce n’est qu’après avoir vu ses frères Benoît et Hercule revenir exténués d’une journée complète à ne faire qu’une ou deux descentes de ce qu’on appelait à l’époque le « ski sauvage » sur le massif de Sutton que Réal eut la curiosité d’essayer cette déclinaison du sport de glisse, à l’époque encore peu populaire. Inutile de vous préciser qu’il en a eu la piqûre.
C’est donc le 17 décembre 1960 que la première saison de ski sur le Massif de Sutton fut inaugurée. Comme on peut le voir sur cette photo d’archives, la première version du Mont SUTTON ne se concentrait que sur ce qui est aujourd’hui le télésiège II. 10 ans plus tard seulement, représenté par la carte couleur, le Mont SUTTON ressemble à 90% à ce que nous connaissons aujourd’hui. C’est difficilement plus authentique!
C’est justement cette vision du développement des pistes, et leur renommée aujourd’hui, qui ont fait de Réal et de la famille Boulanger des icônes de l’industrie du tourisme du ski, dans l’Est tout comme dans l’Ouest canadien. La Sno-engineering inc. a eu l’occasion à plusieurs reprises d’embaucher Réal pour tracer les pistes de stations au québec, comme le Valinouët, Orford, Comi, le Mont Ste-Marie, Bolton Ski Area au Vermont et même le célèbre versant BlackComb en Colombie-Britannique.
Alors le défi Réal, on comprend que c’est en l’honneur de Réal Boulanger, véritable icône du ski en Amérique du Nord, mais c’est quoi le principe ? À la dernière journée de ski de la saison, la montagne promet de faire rouler le télésiège principal, le II, tant et aussi longtemps qu’il y a un minimum de deux personnes par chaise, à chaque deux chaises, du moins jusqu’à ce que le soleil ne soit couché complètement. À plusieurs reprises dans le passé, nous avons réussi à faire tenir cette promesse jusqu’au coucher de soleil mais c’est en avril 2019 que le record absolu a été battu, laissant la chaise rouler jusqu’à 19h33! Cette année malheureusement, ce n’est que jusqu’à 18h40 que nous avons réussi à faire tourner la chaise, la foule était nettement moins grande que les années passées, probablement à cause des conditions de fin de saison plus que marginales, et le peu de neige restant au bas du II. C’est ce qui a mis fin à une saison particulière au Mont Sutton, avec bien des hauts et des bas, plusieurs bas, et une saison estivale qui ne saurait commencer trop vite en Estrie!
Suffit de trouver son chemin
Évidemment, après chaque défi Réal, s’en suit un après-ski bien mérité au bar le Tucker, mythique terrasse et bar de la montagne, avec de la musique « live » et un gros BBQ où les vrais de vrais peuvent goûter au dernier après-ski de la saison. L’authenticité, l’histoire et l’équipe derrière Sutton sont toutes des raisons parmi lesquelles je suis heureux d’y skier chaque année depuis maintenant plus d’une décennie.
Le versant Nord a su conserver ce cachet rustique, authentique, des journées de printemps.
Ah, vous frottiez vos bâtons de golf au Brasso? Vous huiliez la chaîne de votre bicyclette à l’huile d’abrasin? Vous polissiez la lame rouillée de votre tondeuse avec une crème exfoliante? Désolé de vous avoir manqués sur les pentes de Tremblant. Car ici au printemps, il n’y a guère autre chose que les skieurs et planchistes s’imaginent pouvoir faire. Le ski de printemps s’y déroule parfois brièvement, mais toujours en grandes pompes. Et sur des tonnes de neige, bien que selon l’orientation des pistes l’herbe brune commence à reprendre ses droits.
Les deux pôles de Tremblant sont sérieusement mis en contraste lors de ces journées festives dignes des plus nobles pèlerinages. Au versant principal, les très nombreux visiteurs et autres touristes aux Kodak hyperactifs déambulent en espadrilles et en tenue printanière. Ils flirtent avec les boutiques et finissent pas s’assoir à une terrasse, le temps d’un combo bière/burger. Printemps oblige, l’arôme irrésistible des viandes grillées vient à bout même des moins carnivores du lot. Dans un autre univers, le versant Nord exprime sa plus forte antinomie. Pas de touristes, pas de nouveaux mariés sur fond de neige, pas d’adolescentes en gougounes Prada bras dessus bras dessous à 8 de large. Que des skieurs et des planchistes. Juste ça. Mais quel rituel! Quel party saisonnier, et quel plaisir! Les BBQ sont là, les sourires sont là aussi et tous ceux qui refusent la mort de l’hiver se donnent rendez-vous au temple de l’hédonisme que constitue la glisse à Tremblant en avril.
Alors si par un malheureux destin vous avez manqué le week-end de Pâques sur les pentes de la légendaire station, vous devrez prendre votre mal en patience pour au moins 7 mois. Si au contraire un fabuleux destin vous a projeté sur ces pentes magiques, mais en fin de vie, vous conviendrez avec moi qu’il n’y a pas plus heureuse bipolarité: avec ses deux visages, Tremblant demeure le roi du ski de printemps!