PLUS

    Démarrage de l’enneigement en station

    La chute de température des derniers jours offre enfin une fenêtre digne de ce nom pour que les stations puissent lancer les opérations d’enneigement des pistes! C’est le cas dans plus d’une dizaine de stations de la province, en voici quelques-unes! D’ailleurs, pour en apprendre davantage sur tout le processus d’enneigement d’une piste, on vous recommande la lecture de cette page très informative du blogue du Massif de Charlevoix sur les coulisses des opérations en montagne!

    Visage du ski: Louis Dufour

    La simple évocation du nom de ce pilier de l’industrie du ski suffit à prouver qu’il mérite fort justement le titre de « légende »: intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides en 1994, il a laissé sa marque dans le paysage hivernal et économique de sa région. Jusqu’à son décès en février 2022, il siégeait encore comme président du conseil d’administration des Sommets. Le mot « retraite » ne faisait pas partie de son vocabulaire car pour lui, il n’était pas question de travail, mais bien de passion. Portrait d’un grand skieur et homme d’affaires.

    Déterminé et visionnaire

    Dès ses premières années au sein de ce qui allait devenir le groupe Les Sommets, Louis Dufour s’est illustré par ses idées, que certains sceptiques avaient accueillies avec méfiance. La décennie 1970 donnera raison au jeune trentenaire qu’il était: l’âge d’or du ski alpin au Québec n’avait qu’à bien se tenir, Louis Dufour allait faire une petite révolution dans la vallée de Saint-Sauveur.

    Reconnu comme un pionnier qui a immensément contribué à l’essor économique de sa région, les éloges ont plu dès l’annonce du décès de monsieur Dufour. Dans un article du Journal le Nord, Simon Cordeau recueille les propos de Jacques Gariépy, maire de Saint-Sauveur: « Souvent on se rencontrait, on parlait de la situation économique de Saint- Sauveur et des Pays-d’en-Haut. Il avait une belle vision du développement des montagnes et du développement immobilier. C’était un homme chaleureux, qui aimait beaucoup son village de Saint-Sauveur ».

    Tout en lumière

    L’une des plus grandes contributions de Louis Dufour à l’industrie du ski est sans contredit la démocratisation du ski de soirée. Fier de parler du plus grand domaine skiable éclairé en Amérique du Nord, il a veillé à l’ajout de pistes éclairées dans chacune des stations membre du regroupement des Sommets. Ainsi, depuis plusieurs décennies déjà, la vallée de Saint-Sauveur est éclairée par les lueurs des stations de ski en opération dès que les soirées et la neige le permettent. 

    Bien que l’éclairage des pistes soit un fait d’armes marquant dans le paysage du ski au Québec, les exploits de Louis Dufour pourraient faire l’objet d’une biographie fort volumineuse. Nommons toutefois ces distinctions: Ex-membre de l’Équipe nationale de ski du Canada, récipiendaire de nombreux prix, dont le Canadian Skiers of Distinction, décerné par SKI CANADA, le Prix Réal Boulanger et Personnalité de l’année en 2003 remis par l’Association des stations de ski du Québec. Mais tous ces prix et mérites sont en réalité bien peu en comparaison avec le legs de l’entreprise co-fondée avec Jacques Hébert.

    La famille avant tout

    Au sommet de l’équipe des Sommets, deux noms de famille: Dufour, et Hébert. L’une des grandes fiertés de Louis Dufour est d’avoir légué sa passion et une entreprise florissante à ses fils, qui occupent chacun des postes importants au sein du groupe: Éric, David et Christian sont fiers de continuer à oeuvrer au développement et à la prospérité de ce fleuron familial. 

    Louis Dufour en compagnie de ses trois fils Éric, David et Christian. Photo Fahri Yavuz Photographe

    Pour Louis Dufour, la famille était même élargie aux collègues de travail, qui aujourd’hui saluent encore les grandes qualités de leur mentor. Michèle Beauchemin, à ses côtés dans l’équipe d’administration depuis plus de trente ans, pèse ses mots: « Louis était un homme d’une grande intégrité et d’une grande humilité; maintenant qu’il nous a quittés, il demeurera pour ceux qui ont eu la chance de le connaître et de travailler avec lui une référence dans le domaine de la gestion d’une station de ski. Un grand homme par sa simplicité, sa gentillesse, sa sensibilité, sa passion pour l’industrie du ski et son grand intérêt pour la famille et tous les employés. »

    Tempête d’hommages

    De la vallée de Saint-Sauveur à l’ensemble de l’industrie du ski, les éloges à l’égard de monsieur Louis Dufour ne mentent pas: grands étaient l’homme et son coeur, grande son oeuvre restera. Yves Juneau, PDG de l’Association des stations de ski du Québec, ainsi que Claude Péloquin, vice-président et directeur général de Bromont, montagne d’expériences, rappellent tous deux que Louis Dufour a agi avec influence et sagesse à plusieurs reprises dans des dossiers permettant aux stations de ski de la province de s’unifier afin de gagner en poids et en crédibilité devant les différentes instances gouvernementales.

    Yves Juneau ajoute: « Il aimait collaborer avec ses collègues des autres stations. Le travail collectif afin d’amener l’industrie du ski vers de hauts sommets était reconnu de ses pairs, que ce soit par les vétérans de l’industrie tout autant que les jeunes recrues qui faisaient leurs premiers pas dans l’industrie du ski. Il croyait à la collaboration entre stations plutôt qu’à la concurrence. »

    Roger Laroche, en compagnie de Louis Dufour, Alain Cyr, Bernard Trottier et Denis Boulanger. Photo courtoisie Carnet du ski

    De son côté, Roger Laroche, auteur bien connu du Carnet du ski, relate avec émotion le départ de Louis Dufour puisque ceux-ci avaient une tradition bien ancrée: chaque dernier jour de l’ouverture du Sommet Saint-Sauveur, souvent tard en mai, Louis Dufour appelait Roger pour lui annoncer la tombée du rideau de la saison. Lors de cet appel, un petit bilan de la saison se dressait et l’auteur des Carnets se rappelle que malgré les aléas de la météo, monsieur Dufour avait toujours un point de vue optimiste et abordait les saisons à venir avec enthousiasme. Cette passion manquera à plusieurs dans l’industrie, mais l’esprit de Louis continuera à veiller sur la vallée de Saint-Sauveur grâce à la sculpture érigée en son honneur dans la Côte 70. Pour l’amour du ski!

    Une soirée hommage en l’honneur de Louis Dufour

    Samedi le 12 novembre 2022, le Musée du ski des Laurentides a organisé son annuel toast à l’hiver et au ski. Cette année, le toast fut fait en la mémoire de Louis Dufour. De plus, pour souligner sa contribution à la région, la soirée a également été l’occasion du dévoilement officiel d’une rue portant le nom de M. Dufour, le « chemin Louis-Dufour » par la Ville de Saint-Sauveur et la Municipalité de Piedmont. Les fonds recueillis lors de ce cocktail dinatoire permettent de rendre possible l’aménagement du nouvel emplacement du Musée, qui est fort à l’étroit dans ses locaux actuels.

    Festival iF3: À la neige, citoyens!

    Les acronymes de la vie courante nous sont parfaitement connus: GAFA, USB, CH, MTL, etc. Cependant, il est de ces assemblages de lettres qui demeurent cryptiques. C’était pour moi le cas de iF3 quand on m’a proposé de m’y envoyer en mission pour ZoneSki. Puisque la mission venait de mon éditrice et que le mot « Festival » précède les trois lettres et numéro inconnus de moi, je me suis dis que ça serait sûrement bon. En effet, ça l’a été!

    C’est avec beaucoup de plaisir que je me suis régalé de scènes de planchistes qui écorchent tout ce qui est vertical, préférablement en ville. De plus, j’ai vite découvert que j’étais le seul à ne pas connaître ce festival… J’apprends que le festival ne se résume pas qu’au grand écran. En effet, le volet Télévision en direct offre le visionnement en ligne gratuit de plusieurs séquences et entrevues mettant en vedette les gars et les filles qui virevoltent, valsent et trépignent sur leurs skis ou planches. Parlant de filles, elles sont très présentes dans l’auditoire, mais presque totalement absentes des films que j’ai vus.

    Derrière l’acronyme

    Le nom iF3 désigne un festival international de films de freeski, incluant le snowboard. Le passage du festival à Montréal (au National et au Bar TRH) en est à sa 15e édition. Cette année, 110 films ont été soumis au jury. Montréal n’est qu’un des lieux de présentation. S’y ajoutent nombre de villes: Whistler, Ottawa, Trois-Rivières, Chamonix, etc. S’étirant sur plusieurs jours, la projection à Montréal regroupe les films d’une même catégorie. Ainsi, j’assiste à la projection de films de snowboards, essentiellement de style urban. Béton, escaliers, cours d’école, clochers d’église, murs verticaux et autres accotements autoroutiers sont autant de structures et de terrain à avaler pour les planchistes. Du moment qu’il y a de la neige… ne serait-ce qu’un tout petit peu… quitte à la pelleter soi-même!

    L’animateur de la soirée est à l’aise dans son élément. Ses commentaires sont pertinents et brefs. Le tout, sans prétention.

    J’y passe une soirée agréable: tympans sollicités fortement, yeux remplis de blanc et de gris (tsé, la ville), corps shaké par les subwoofers de la salle du National. En prime, à moi seul je fais monter la moyenne d’âge du public présent ce soir. Une belle crowd hipster de 30 ans ma cadette s’entasse devant le bar à l’entracte. Les films de ski seront projetés à un autre moment et dans une autre salle, il faut donc choisir savamment les horaires.

    Bien que les films présentés soient abondamment soutenus et présentés par des grandes marques, on n’est pas dans l’évènement ski/snowboard traditionnel de style Warren Miller des années 90. Il s’agit ici des tendances cinéma actuelles en matière de sports de glisse. On y découvre les skieurs et planchistes qui deviendront les grands noms de leur sport, en marge du courant mainstream. Alors, quand on voit à l’écran un gars qui porte des vêtements de couleur fluo, on n’est pas dans les 80’s; c’est la nouvelle vague rétro qui est à l’oeuvre sous les fringues décolorées de leurs mononcles boomers!

    Par ailleurs, je salue la pertinente présence de l’organisation POW Canada (Protect our winters) dédiée à la protection de l’environnement dans le cadre des sports de glisse. Je ne peux m’empêcher de noter l’ironie de cette participation dans un contexte où les films mettent en vedette des accès à l’arrière pays à coup de motoneiges puissantes et d’hélicoptères. Il s’agit là d’une raison de plus de supporter POW. Le site web est unilingue anglais.

    Au menu ce soir-là

    Présentée dans une salle au caractère suranné avec ses lourdes tentures en velours rouge et de la moquette usée qui en a vu d’autre, la partie du festival à laquelle j’assiste se déroule exactement là où elle devrait être. Le National est en plein coeur du Village, sur la rue Ontario. Des devantures de commerce sont sales ou négligées. De nombreux commerces ne paient pas de mine ou sont carrément abandonnés. Il n’y a pas plus urbain, avec ce côté trash qui fait corps avec l’esprit des films présentés; pas de luxe, pas de vêtements chics ni de beaux monsieurs venus en grosse bagnole. La petite salle du National est chaleureuse, avec son cachet donnant l’impression d’être venu passer la soirée dans le salon feutré, mais ô combien antique, de grand-mère Aurore.

    Dans un quartier qui fait souvent « trash », la salle du National est en fait l’endroit parfait pour cette représentation.

    Voici un sommaire des films que je visionne ce soir. La présence d’athlètes féminines y est tout à fait marginale, à ma grande surprise et à mon grand regret.

    Fabola est une petite production québécoise entre amis, par Multiplayers Collective. Les planchistes s’en donnent à coeur joie dans un contexte urbain où aucune structure n’est épargnée. Aucun banc de parc ou rampe de parvis d’église n’ont été maltraités durant le tournage. Film sympathique et typique de ce genre. La créativité des planchistes pour se donner des défis en milieu urbain est impressionnante!

    Fabola, il fait beau là!

    Fixin. Ce film de Craig McMorris met en scène des performances urbaines dans le même style que celles vues dans Fabola. Cependant, la production provient de l’ouest et inclus de longues séquences en hors piste. Le contraste entre les plans urbains et le big mountain est sidérant! Je trouve les scènes de hors piste beaucoup plus stimulantes et moins répétitives. En hors piste, tous les accès semblent être faits à partir de véhicules motorisés, sur la neige et dans les airs.

    Fleeting Time. La bande annonce du film de Ben Ferguson et Homestead Creative donne envie de retourner le voir! Présentant de la planche à neige en backcountry dans l’ouest, ce film possède sa personnalité propre avec une composante artistique affirmée: ralentis, effets miroir, musique parfois éthérée, séquences d’horloge en feu sur fond de sommets enneigés… Les big air, sick lines et la vitesse folle des protagonistes feront légende. Malgré une toute discrète mise en garde dans le générique d’ouverture, les planchistes fréquentent abondamment du terrain avalancheux. Ils déclenchent même plusieurs grosses avalanches. Il s’agit d’un film impressionnant et envoûtant; la musique, quand elle n’est pas celle d’un monastère bouddhiste, possède assez de basses pour arrêter un Pacemaker! Encore une fois, hélicoptères et motoneiges sont au service des athlètes qui accèdent à l’arrière pays.

    Des séquences parfois hallucinantes, parfois répétitives. Au final, une belle soirée!

    Un monument érigé en hommage à Louis Dufour

    Saint-Sauveur, 22 octobre 2022 – C’est sur la Côte 70 du Sommet Saint-Sauveur qu’a été dévoilé en après-midi un monument à la mémoire de Louis Dufour, grand bâtisseur de l’industrie québécoise du ski et du tourisme. Un hibou, synonyme de sagesse, a été choisi pour représenter le pionnier ; sculpté dans la pierre, il continuera à veiller sur la vallée de Saint-Sauveur pour les générations à venir. L’œuvre fût réalisée par l’artiste Jean Bisson Biscornet ainsi que l’idéateur Geraldo Pace, tous deux présents pour la cérémonie. « Je tenais à trouver quelque chose qui représentait bien Louis, mais surtout ce qu’il amenait à travers ses relations avec ses proches ainsi qu’avec la communauté. Le hibou est un animal sage et à la vision infaillible. Cela capturait bien son âme et l’importance qu’il avait pour la région. », a confié monsieur Pace le jour du dévoilement.

    Famille et amis de Louis étaient présents sur la montagne pour l’occasion. Béatrice Hébert, Louis-Philippe Hébert et David Dufour ont chacun leur tour pris le micro pour parler de Louis sous différents angles, soit son implication au sein de l’entreprise, son importance pour l’industrie du ski en Amérique du Nord ainsi que son lien avec le monument. Ledit monument a ensuite été dévoilé par la famille Dufour. Des musiciens jouaient des morceaux de musique classique ; combiné à un ciel bleu et une température frôlant les 20 degrés, le contexte s’avérait réellement enchanteur. « Nous sommes fiers d’avoir pu réaliser ce monument en collaboration avec deux artistes de la région. Ce sera, comme Louis l’aurait voulu, un magnifique lieu de rassemblement avec une superbe vue sur la vallée qu’il aimait tant. », a affirmé Louis Philippe Hébert, Président du groupe les Sommets.

    Avec Louis veillant sur la montagne, nous sommes prêts pour l’hiver 2022-2023. Au plaisir de vous voir très prochainement sur les pistes ! 

    Au sujet de :

    Jean Bisson Biscornet

    Natif de Val-Morin, Jean Bisson Biscornet est revenu s’installer dans les Laurentides après avoir appris et exercé le travail de la pierre outremer. De son atelier à Val-David, il réalise des œuvres singulières : souvent issu d’expérimentations et d’amalgames de matériaux, son art est relié à la vie qui nous entoure. Ses réalisations se retrouvent au Nunavut, aux États-Unis, en Suisse, en Bretagne, en Ontario et au Québec. (artistesartisans.valdavid.com)

    Geraldo Pace

    Bon ami de Louis Dufour, Geraldo Pace a connu beaucoup de succès dans sa carrière professionnelle au fil des années. Délaissant la photographie de mode, il se consacre à la photo commerciale et conceptuelle. En outre, il immortalise des portraits et participe à des projets corporatifs et collaborations avec d’autres artistes qui font appel à sa créativité. « Malgré mon vécu – et peut être grâce à celui-ci – j’ai préservé ma faculté d’émerveillement. Lorsque je cherche une nouvelle source d’inspiration, la Nature pourvoit. » (geraldo-pace.com)

    Le Festival iF3 célèbre son 15e anniversaire

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    LE FESTIVAL iF3 CÉLÈBRE SON 15e ANNIVERSAIRE 

    Plus de 110 films amateurs et professionnels de ski et de snowboard à voir en salles


    Montréal, le 28 septembre 2022
     – En plus du retour à la formule en salles, avec des invités, producteurs et athlètes de partout à travers le monde, le Festival iF3, qui présente les meilleurs films et documentaires internationaux de ski et de planche à neige, souligne cette année son quinzième anniversaire et ajoute des dates et des nouveaux endroits à sa programmation pancanadienne. 

    Débutant à Whistler dans l’ouest canadien (du 19 au 22 octobre), le festival est en simultané le samedi 22 octobre au Ciné-Parc Belle Neige à Val-Morin, pour présenter des films sur les écrans extérieurs et célébrer avec la communauté. Il se poursuit ensuite à Montréal le vendredi 28 et samedi 29 octobre. Une journée de ski/snowboard sur le toit avec projections de films est prévue au Centre Adrénaline Urbaine à Trois-Rivières le 19 novembre.

    Avec le nombre élevé de films à visionner, il y en a pour tous les goûts, des paysages époustouflants, aux prouesses impressionnantes, aux films qui racontent une histoire, et bien plus. Quatre catégories sont en lice pour gagner des prix : amateurs, professionnels, séparés entre le volet ski et le volet planche à neige. 

    Plusieurs femmes dominent cette année et la compétition est féroce chez les dames. Parmi les grosses productions attendues, le film américain Nexus mettant en vedette des skieuses exceptionnelles est à voir. Celui de la Canadienne Nat Segal qui présente le film Beyond Begbie, tourné à Revelstoke, promet d’être un incontournable du festival. 


    Une autre production qui propose toujours du contenu phénoménal, considérée hybride entre américaine et canadienne puisqu’elle met en vedette des athlètes des deux côtés de la frontière, est le film Feel Real de Blank Collective. On y voit d’ailleurs l’athlète et producteur québécois Alexi Godbout et la Canadienne Alexandra Armstrong, entre autres. Puis, du côté de Matchstick Productions, autre méga-production canado-américaine, la bande annonce du film Anywhere From Here est déjà très prometteuse, avec des grosses pointures comme Sam Kuch et Eric Hjorleifson parmi les skieurs vedettes.

    Chez les planchistes, le film suisse La Zone risque de nous surprendre, filmé dans le Col du Cou, aux abords de la frontière française, ainsi que le court métrage de Craig McMorris, frère du médaillé olympique Mark McMorris, qui présente le film Fixin.  

    Du côté des amateurs, le producteur du Saguenay William Pilote et le groupe The Blueberries font partie de la sélection officielle dans la catégorie ski, pour le film Ahouh tourné en Gaspésie l’hiver dernier. Il sera intéressant de visionner aussi le court documentaire de la jeune québécoise Ebonie Finley Roberge intitulé Night Riders qui a été entièrement filmé de nuit en Gaspésie et qui met en vedette un collectif d’athlètes d’ici, notamment la planchiste Magalie Dubois.

    L’équipe de Jérémy Cloutier des Laurentides, revient cette année avec le film Fabola (expression en jargon raccourci ‘il fait beau là!), qui nous fera assurément sourire. 

    Fabola- David Brown – crédit photo @ FestivaliF3

    Le guide des films présentés à l’édition du Festival de cette année se trouve sur la page web du festival : 

    Ski: https://festivalif3.com/fr/guide-des-films/ski/2022/

    Snowboard: https://festivalif3.com/fr/guide-des-films/snowboard/2022/

    *À noter : La programmation du festival est détaillée ci-dessous. Il y a aussi la possibilité de visionner des émissions en direct suivi de diffusion de films le 20 et 21 octobre, le gala des Movie Awards le 22 octobre et des films sur demande du 20 au 22 octobre via le site web www.festivalif3.com pendant le festival prenant place à Whistler, C.-B.

    Quand?Quoi?Où?
    Samedi 22 octobre 2022 Vélo de montagne le jour Visionnement de films de la sélection officielle en soiréeCiné-Parc Belle Neige6820 QC-117, Val-Morin, (Qc) J0T 2R0
    Vendredi 28 octobre 202217 h à 21 h 30 22 h à 3 hVisionnement de films en nomination. Visionnement de films de ski et snowboard urbain en nomination + Soirée festive avec DJ BlasterThéâtre Le National1220 Ste-Catherine E. TRH-BAR 3699 Boul. St-Laurent
    Samedi 29 octobre 202216 h à minuitVisionnement des films en nomination + Ska Sound System + Soirée 15e anniversaire du Festival iF3Théâtre La Tulipe4350 Ave Papineau

    -30-

    À propos du iF3 :

    L’iF3 recherche, reconnaît et récompense le meilleur de ce que la communauté du ski, planche à neige et vélo de montagne a à offrir. Nous produisons des événements novateurs et divertissants et des médias qui unissent le sport avec la culture pour un public local et international.

    L’homme derrière nos cartes météo: Éric Chatigny

    Depuis quelques années déjà, ZoneSki vous présente des cartes météo affichant les événements les plus importants à venir lorsqu’une tempête se dessine à l’horizon. Le dernier design fut réalisé par notre graphiste, Josée Gravel, et le traitement des informations pour en arriver au beau résultat des prévisions est effectué par notre météorologue maison, Éric Chatigny. Enseignant de métier, il occupe toutefois ses temps libres à alimenter son propre site web, et en saison, à produire des cartes nous permettant de guider les skieurs vers la plus belle neige en station.

    De Sainte-Pétronille à la snow belt des Laurentides

    Si vous êtes un lecteur résidant dans cette région choyée par les chutes de neige, il y a de forces chances que vous connaissiez le site web Météo Laurentides, maintenu par M. Chatigny. Celui-ci a fondé son blogue en 2002, et il souffle ses vingt bougies avec enthousiasme cette année! Originaire de l’Ile d’Orléans, Éric a toujours été fasciné par les phénomènes météorologiques. Installé aux premières loges des perturbations se formant au-dessus du fleuve Saint-Laurent, il a longtemps observé les différents aléas météo déferlant sur la pointe ouest de l’ile et sur la ville de Québec. C’était donc tout naturel qu’une fois installé dans les Laurentides, l’intérêt perdure puisqu’il a posé ses pénates dans la fameuse ceinture de neige de la région.

    Éric utilise sa station météo personnelle pour recueillir des données locales.

    C’est son sens de l’observation qui a d’abord permis au passionné de météo de constater que bien souvent, les prévisions fournies par les grands services météo de la province desservaient bien mal sa région adoptive. Après une brève saucette dans le baccalauréat en météorologie à McGill, il a décidé de continuer à perfectionner ses connaissances de manière autodidacte: son choix personnel était simplement motivé par le fait que la formation, très académique, scientifique et froide, l’éloignait de l’aspect passionné qu’il souhaitait conserver pour son passe-temps. Ainsi, de fil en aiguille et de carte radar en prises de notes assidues, Éric a développé une capacité à prévoir avec aisance et grande précision les futures perturbations pour sa région. Plutôt pratique quand on est enseignant: il savait avec assurance si l’école serait fermée pour cause de tempête ou de verglas!

    La météo au service des skieurs

    Alors que les grandes chaines nous font frissonner en évoquant les chiffres sensationnels de refroidissement éolien et de centimètres timides, Éric étudie méthodiquement ses diverses sources, compile les chiffres, observe les images radar, satellite, et analyse les modèles météo. Privilégiant les modèles européens et américains pour leurs plus grande précision, il y ajoute ensuite sa propre expérience: topographie des lieux, température, pression, et surtout, calcul des accumulations neigeuses en « vraie » mesure, et non pas en équivalent eau. Quiconque a déjà pelleté ou skié une neige dense et compactée par le vent sait parfaitement qu’un centimètre de neige n’a pas le même poids selon sa densité! C’est donc avec toutes ces connaissances que notre Monsieur Météo bien à nous produit ses cartes pour notre grand plaisir de skieurs. 

    Notre météorologue maison est également skieur!

    Les stations de ski sont souvent choyées par un micro-climat, généralement provoqué par leur altitude et leur positionnement au sein d’un massif montagneux. Ce sont justement ces micro-climats qui peuvent expliquer une différence de 10, 15 voire 20 cm d’accumulation entre deux stations pourtant éloignées d’à peine 20 kilomètres! Éric les étudie avec soin et peaufine ses prévisions d’un événement météo à l’autre. Il est d’ailleurs fasciné par les « effets lac », qui peuvent générer une tempête à partir d’un rien et saupoudrer généreusement les Monts Valins (Saguenay-Lac-St-Jean) ou les Chic-Chocs (Gaspésie). Souvent, les prévisions des grandes chaines sont conservatrices pour ces régions mais les locaux peuvent en témoigner, les chiffres sont toujours revus à la hausse!

    Un cours sur mesure pour le ski

    Grand passionné devant l’éternel, Éric Chatigny se fait un point d’honneur de partager ses connaissances et de vulgariser les phénomènes météo par le biais de son site web. Admirateur de Laurent Foucreault, un météorologue fort actif dans les années 1980 et 1990, il suit ses traces et construit des cours permettant aux curieux de se familiariser avec les divers outils accessibles grâce à Internet. À l’instar du météorologue vulgarisateur ayant mis sur pied un cours télévisé intitulé « La météo de nos jours », Éric a bâti un cours axé sur la randonnée alpine: « Initiation à la météo hivernale du Québec », permettant d’évaluer les conditions et risques météorologiques lors d’une sortie en station ou dans un domaine hors-piste. Curieux d’acquérir ces connaissances? Suivez ce lien pour en apprendre davantage!

    Nouveautés 2022-23: 2e mouture!

    Les annonces se font en plus petit nombre ces temps-ci, certaines ayant déjà été dévoilées au printemps, d’autres sont encore en attente. Les stations sont fort occupées avec la fin de leur saison estivale, et la pré-saison se révèle chargée vu la relance de certaines activités qui avaient été mises sur pause à cause de la pandémie. Voici donc la deuxième ronde de nouvelles de l’industrie!

    En plus du nouveau télésiège au Sommet Gabriel, nous verrons une autre remontée être installée dans les Laurentides: un télésiège quadruple sera mis en place en remplacement du télésiège double à Belle-Neige (à noter qu’une erreur dans la date du communiqué porte à croire que l’annonce est plus ancienne, mais elle date bel et bien de 2022!). Cette remontée portera le nom de La Fenster, en hommage aux fondateurs de la station. 

    Le Mont Grand-Fonds (Charlevoix) investit sur son secteur débutant en effectuant l’installation d’un tapis magique. Le Mont Rigaud (Montérégie) complète également son secteur débutant avec un dôme illuminé sur son tapis magique.

    Améliorations sur les structures d’enneigement:

    • Tous les Sommets des Laurentides effectuent des travaux d’entretien et perfectionnement sur leurs systèmes d’enneigement mécanique. 
    • Le Mont SUTTON (Cantons-de-l’Est) complète la phase de son méga projet entamé il y a quelques années.
    • Mont Grand-Fonds bonifie également son parc de canons à neige.
    • Ski Garceau (Lanaudière) en fait de même et se prépare à annoncer d’autres nouveautés, qu’on relaiera avec plaisir! 
    • Le Mont Rigaud n’est pas en reste avec la complétion de son projet entamé l’an dernier (pompes, canalisations); la station a aussi modernisé l’éclairage de ses pistes, tout comme le Mont Gleason (Centre-du-Québec).
    • Camp Fortune (Outaouais) ajoute des canons à neige à sa flotte.
    • Selon le blogue de la station, les investissements à Tremblant sont mis en pause

    Transactions: Val Neigette (Bas-St-Laurent) est à vendre. Espérons que cette station trouvera preneur et que nous verrons des annonces de relance!

    Hors-Québec, la nouvelle qui a retenu l’attention des skieurs dans l’Est de l’Amérique du Nord fut l’enchère remportée par Pacific Group Resorts Inc, qui est le nouveau propriétaire de Jay Peak (Vermont) (lecture en anglais). La station aura sans doute plusieurs autres annonces à faire dans les prochaines semaines. 

    Pour prendre connaissance des nouvelles déjà publiées précédemment, suivez ces liens:

    Mont Glen: quand Peter rachète avec son coeur

    La nouvelle a pris plus d’un skieur par surprise lorsque l’annonce du rachat du Mont Glen a été faite dans le quotidien La Voix de l’est. Évidemment, l’entourage immédiat de Peter White s’en doutait, lui qui avait déjà énoncé ses regrets devant la fermeture de la station qu’il avait revendue au début des années 2000. Pour les Glenners, cette transaction est réjouissante: ce sera enfin l’occasion de revisiter les pentes dont l’accès n’était plus possible depuis un peu moins de vingt ans. 

    En entrevue dans le quotidien, Peter White indique qu’il n’a pas l’intention de faire de l’argent avec la station, qu’il souhaite surtout voir ouverte à l’année. De gros investissements sont prévus (remontée mécanique, enneigement, chalet nouvellement rénové) et le désir de pérennité de l’endroit ne fait pas de doute pour l’homme d’affaires. (Lisez l’article détaillé ici dans La Voix de l’est.)(Lisez aussi cet autre article dans Le Reflet du Lac.)

    Rare nouvelle dans l’industrie

    Les dernières années ont plutôt été celles où l’industrie du ski a assisté à la fermeture de certains de ses domaines skiables: Saint-Pacôme (Rivière Ouelle), Val Neigette (Rimouski) sont les deux dernières à avoir fermé leurs portes. Auparavant, comptons les stations de La Crapaudière (Saint-Malachie, dans Bellechasse), dont les activités ont cessé sensiblement au même moment que Glen (2004-2005), le Mont Shefford (2007) ainsi que Montjoye (2010). D’autres stations ont changé de main ou de vocation mais la réouverture d’une station de ski dans son modèle d’opération classique n’a pas été vue depuis belle lurette.

    Pour la plus jeune générations de skieurs, cette montagne a tout d’un mythe. Située en plein coeur des Cantons-de-l’Est, elle est géographiquement en ligne diagonale avec les autres stations bien connues de l’endroit. Son dénivelé (320 mètres) en fait une station modeste face à ses voisines, mais l’attachement des gens qui ont fréquenté l’endroit ne ment pas: il y a un petit quelque chose dans la neige à Glen.

    MISE À JOUR DU 7 NOVEMBRE 2022:

    La transaction n’a finalement pas eu lieu. Le contexte économique a grandement changé depuis les premières annonces faites par Peter White et celui-ci s’est résolu à ne pas aller de l’avant. Lisez l’article détaillé du Reflet du Lac ici.

    La pensée ZoneSki

    Peut-être sera-ce la première fois de l’histoire de ZoneSki qu’une station verra sa fiche redevenir active après avoir fait l’objet d’un article sur les stations fermées de la province? Nous souhaitons tout le mieux à Peter White et son entourage pour les grandes décisions et actions à venir!

    Lisez l’article des stations fermées: Mont Glen

    Saison 2022-23: les premières annonces

    Alors que la plupart des skieurs sont encore en maillot de bain ou en cuissards, les stations de ski triment dur pour préparer la saison à venir. Quelques nouveautés ont déjà fait l’objet d’annonces plus ou moins discrètes sur les réseaux sociaux des stations: voici ce que ZoneSki a pu glaner en ce début du mois d’août!

    • Sommet Gabriel a entrepris l’installation d’une nouvelle remontée mécanique, un télésiège à 4 places doté d’un tapis d’embarquement, qui desservira le versant sud de la montagne. Les images de l’annonce, tirées de la page Facebook de Sommet Gabriel:
    • La Station du Mont Gleason a annoncé s’être équipée d’une dameuse supplémentaire pour améliorer l’entretien des pistes: les dameurs auront maintenant une dameuse Bison Tier 4 de Prinoth.
    • Le Mont Édouard a finalement réalisé les travaux nécessaires à la remise en place d’une passerelle reliant la montagne au versant Nord-Est, utile autant aux skieurs qu’aux adeptes de vélo de montagne ou de randonnée. Les photos de l’avancement (aussi en entête de cet article) et de la passerelle terminée, tirées de la page Facebook du Mont Édouard:
    • Val Saint-Côme présentera à nouveau la Coupe du monde de bosses, après une pause de quatre ans. Présentée à Tremblant durant ces quatre années, c’est finalement la candidature de Val Saint-Côme que la FIS a choisi pour présenter cette étape en 2023. Rappelons que la station de Lanaudière s’était retirée des candidats en 2018, devant les critères très élevés de la FIS: depuis, moult travaux et investissements ont été effectués et Val Saint-Côme est prête à recevoir la grande visite!
    • Station Gallix, victime d’un glissement de terrain et d’une inondation en septembre 2021, a entrepris des travaux de réfection des lieux. La station de Sept-Iles, privée de son unique télésiège pour la saison 2021-22, a tout de même accueilli les skieurs désireux de visiter les pistes en randonnée alpine durant l’hiver. Le chantier va bon train avec l’installation de canalisations, de même que les tests sur les différentes pièces de la remontée mécanique, dont une partie a été envoyée chez Doppelmayr à Saint-Jérôme. La direction de la station est très active et transparente dans ses mises à jour pour tenir sa clientèle informée via sa page Facebook. Voici quelques photos de leurs dernières publications:

    Voici donc pour cette première petite ronde de nouvelles! Nous restons bien sûr à l’affut pour la suite… bon retour à tous!

    Congrès 2022: L’industrie du ski se rassemble et souligne ses bons coups!

    On s'arrête, on regarde

    Après voir été contrainte à des rencontres virtuelles et des communications numériques pendant plus de 24 mois, l’industrie du ski reprend ses habitudes et retrouve enfin des visages (découverts!) lors de son congrès annuel, qui aura lieu dans les prochaines semaines à Beaupré. Organisé par l’Association des Stations de ski du Québec, ce congrès vise à rassembler tous les intervenants du milieu afin de faire des bilans, projections, rencontres, projets d’affaires et autres plans de développement.

    Méconnu du grand public, ce congrès est une des pierres angulaires de l’industrie puisqu’il permet à toutes les stations membres d’assister à des conférences aux sujets variés, de rencontrer des pairs et d’échanger sur des enjeux de l’heure. La rencontre se termine par un gala où des prix sont remis. Pour le public, qui connait davantage l’ASSQ comme étant Maneige.ski, le congrès peut sembler lointain et obscur mais chaque skieur, s’il ouvre un peu l’oeil, peut en constater les influences d’année en année dans sa station.

    Des prix pour reconnaitre les efforts des stations

    L’an dernier, dans une formule virtuelle, le congrès a créé un nouveau prix, directement relié à la capacité d’adaptation des montagnes face à tous les impératifs amenés par la COVID. Si la saison 2020-2021 s’est déroulée sans encombre majeur et que les amateurs de sports de glisse ont pu en profiter en grand nombre, c’est définitivement grâce au travail incroyable des stations de ski du Québec et à leur adaptation constante au contexte sanitaire. C’est pourquoi en 2021, l’ASSQ a remis un prix exceptionnel en lien avec la pandémie de la COVID-19 à deux montagnes qui se sont distinguées particulièrement : Ski Saint-Bruno et Ski Garceau.

    Ce prix souligne la contribution du personnel dévoué dans la mise en place d’un plan d’opération sanitaire efficace pour protéger la santé et assurer la sécurité des employés et de la clientèle tout au long de la saison. « Nous souhaitons toutefois souligner que ce qui a été réalisé dans l’ensemble des stations est vraiment spectaculaire. Nous avons aussi visité des stations pour constater à quel point leur travail méritaient vraiment d’être souligné », exprime Yves Juneau, président et directeur général de l’ASSQ.

    Les principaux critères pour l’octroi du prix se basent, entre autres, sur l’excellence du plan opérationnel en temps de COVID-19, le déploiement d’un système de gestion de la capacité d’accueil pour respecter la distanciation de 2 m en tout temps, l’élaboration d’un plan de prévention et de contrôle des risques d’infection liés à la clientèle, le réaménagement des bâtiments intérieurs et des infrastructures extérieures, ainsi que la mise en œuvre d’un plan de prévention de la santé et sécurité en milieu de travail. Ce prix sera à nouveau décerné en 2022.

    Ski Saint-Bruno : un plan 360 pour affronter la COVID

    Dès les premiers mois de la pandémie, Ski Saint-Bruno prend les devants tôt afin d’assurer correctement l’implantation des mesures sanitaires en créant un comité COVID qui devait constamment apporter des idées et des suggestions sur les mesures en place dans une perspective d’amélioration continue. D’ailleurs, certaines activités pré-saison, comme la Vente d’automne et SSB en couleur, ont permis de roder les processus, de tester la gestion de la capacité (contrôler les entrées, informer les clients des mesures sanitaires, réorganisation des lieux fréquentés, etc.) et d’utiliser le nouveau système de vente de billets en ligne pour accéder à la remontée tout en incorporant le contrôle du nombre d’entrées et la tenue d’un registre à jour en cas d’éclosion.

    La station montérégienne a également innové lors de sa campagne d’embauche à l’automne 2020, repensée pour effectuer un recrutement sans contact alors que les postulants restaient à l’intérieur de leur voiture. L’événement Portières ouvertes a permis d’embaucher 107 candidats.

    Pour la saison de ski 2020-2021, SSB met en place un système efficace de gestion de la capacité (réservation en ligne de billets, de location d’équipement, etc.) et modifie également ses produits pour assurer un plus grand roulement (blocs de 2hrs, 3hrs, 4hres). À l’extérieur, plusieurs initiatives voient le jour, par exemple la mise en place de corridors de sécurité et de postes de vérification à l’entrée du stationnement, une boutique express à l’extérieur pour vendre des items essentiels à la pratique du ski et de la planche à neige, incluant la vente de breuvages, une Cabane École pour éviter que les gens entrent au service à la clientèle, de même que trois Zones chaleur installées dans les stationnements afin que les clients mettent leurs bottes à l’abri du vent.

    Ski Garceau : le village nordique

    Outre par sa gestion des ressources humaines pour renforcer le maintien des mesures sanitaires et son plan de prévention de la santé et sécurité (COVID) en milieu de travail, Ski Garceau se démarque avec la création d’un Village nordique, où plusieurs services se  retrouvent en plein air : la billetterie, un restaurant avec une fenêtre take-out pour le bar, l’aménagement de chapiteaux chauffés, l’ajout de tables distanciées et l’offre du WiFi gratuit à l’extérieur.

    Ce réaménagement extérieur se transpose plus globalement à toute la base de la montagne : logistique dans le stationnement, nouveaux débarcadères à différents endroits pour améliorer la fluidité de l’accès au site, gestion des files d’attente aux remontées mécaniques, etc.

    Du côté virtuel, pour limiter les déplacements dans les endroits fermés, Ski Garceau transpose en ligne les services de location d’équipement et une nouvelle boutique, avec un système de gestion de la prise de rendez-vous et de la file d’attente virtuelle.

    Santé et sécurité en milieu de travail

    Dans le cas des deux stations primées, le déploiement d’un plan de prévention de la santé et sécurité en milieu de travail démontre la grande préoccupation pour les employés et les clients. Les mesures comprennent, par exemple, un protocole d’intervention de la Patrouille spécifique à la COVID-19, des équipes dédiées mettant à contribution tous les employés incluant les moniteurs et les patrouilleurs, des formations aux gestionnaires et membres du personnel, et des audits internes pour l’amélioration continue. Tout cela a comme effets de diriger les clients aux bons endroits et de les informer correctement afin d’éviter les attroupements, de les sensibiliser aux règlements de la station, de s’assurer du respect des mesures sanitaires et d’intervenir en cas de non-respect des règles.

    Une adaptation constante

    On pourrait facilement dire que la saison 2021-22 a mis encore une fois à l’épreuve la capacité d’adaptation des stations de ski du Québec. Il ne faut pas oublier qu’à l’instar des restaurants, elles aussi doivent faire de la gymnastique pour s’adapter aux changements de règles; pensons seulement à l’ouverture des cafétérias en début de saison, puis à leur fermeture quelques semaines plus tard, pour ensuite rouvrir au début du mois de février.

    Force est de constater qu’à la lumière des expériences vécues lors de la précédente saison, les stations de ski font preuve d’une très grande agilité pour répondre aux exigences à la fois des amateurs de sports de glisse et des autorités sanitaires. Nous ne pouvons que les en féliciter!

    ×