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    Sommet Saint-Sauveur: La star aux trois personnalités

    Hyperactif

    Définition: qui déploie une activité supérieure à la normale. Sommet Saint-Sauveur n’acceptera jamais de se faire dire de rester tranquille. Au contraire! Étant la mesure étalon de la durée des saisons de ski au Québec, SSS a de quoi satisfaire les plus agités d’entre nous. Pleinement assumée sans Concerta et autres psychostimulants, la star des stations de ski dans la périphérie montréalaise ouvre ses remontées qu’il pleuve (il y a bien certaines limites!) ou qu’il neige.

    Le jour de ma plus récente visite, il était tombé 25 centimètres de neige. Jour de poudreuse! Oh, que nous nous sommes éclatés! Mais comme les tempêtes n’arrivent pas tous les jours, la station a de quoi palier aux conditions “ordinaires”, celles que nous connaissons les trois-quarts du temps (3/4 qui ressemblent plus à 9/10…). Grâce à sa grande variété de pistes, ses sous-bois parfois secrets, son enneigement fabriqué et son damage, SSS procure le soulagement dont ont tant besoin les skieurs, télémarkeurs et planchistes en “situation de trop-plein d’énergie” (belle époque d’euphémismes dans laquelle nous vivons!). En ce jour de poudreuse, les conditions de rêve deviennent éventuellement des conditions ordinaires. Malgré cela, la fête continue. On adapte son style de ski, ou on change de skis, et on continue à explorer la montagne qui vibre comme pas une. Trop de caféine ce matin? Dirigez-vous vers une station qui est dans le même état, Sommet Saint-Sauveur.

    Surdoué

    Définition: Aptitude supérieure aux normes, haut potentiel. Dans cette catégorie, Sommet Saint-Sauveur fait preuve d’un QI (quotient identitaire) nettement supérieur. Avec ses caractéristiques uniques et sa personnalité affirmée, la station donne lieu à une expérience de glisse qui va de pout-pout à vroum-vroum. Dit autrement, entre les Red Bird (une piste verte) et Côte 71 (une piste noire) deux univers de glisse cohabitent. Les pistes intermédiaires, quant à elles, parsèment la montagne. J’affectionne particulièrement les Jay et Grand Élan. Peu importe la piste choisie, la glisse sera toujours honorable. C’est ici que la douance entre en jeu. Les pistes sont conçues pour profiter au maximum soit de la vitesse (ligne de pente), soit de la constance de la pente intermédiaire, soit d’un décor bucolique, soit d’un passage discret à l’écart des grands volumes de skieurs, soit d’un cadre forestier, soit de la présence de beaucoup de skieurs. On a le choix des “soit”! Cependant, la douance s’accompagne souvent d’autres traits d’exception. SSS n’y échappe pas. Il n’y a qu’à constater le nombre de transformations et d’améliorations que la station a réalisées au fil des ans pour voir combien elle s’écarte de la norme. En ce sens, on ne peut qu’admirer son “anormalité”! Saint-Sau fait tout bien, souvent mieux.

    Paisible

    Définition: Qui ne s’agite pas. On pourrait croire que Sommet Saint-Sauveur n’a qu’un surcroit d’énergie et qu’une identité unidimensionnelle. Détrompez-vous! De multiples facettes permettent à tous les visiteurs d’y trouver leur compte. Une nouvelle construction abrite la boutique, l’atelier et le service de location des skis démos. Pour ajouter à son cachet résolument moderne, la station y a logé un sympathique café avec terrasse extérieure face au soleil. J’y ai pris un café et une viennoiserie lors d’une pause matinale entre deux descentes dans la poudreuse. C’était simplement agréable de ralentir et de sentir le soleil me chauffer la face bien à l’abri. L’emplacement du café est stratégiquement situé, tout près de la remontée Sommet Express. Le chalet principal, celui des prises de vue classiques depuis la mi-station, est accueillant. Si on le fréquente en dehors des heures de repas, on y trouve facilement une place devant les grandes baies vitrées pour contempler les skieurs en toute quiétude. À SSS, il est facile d’échapper au buzz des descentes rapides et suralimentées. Il n’y a qu’à rejoindre les pistes vertes qui serpentent langoureusement sur les flancs de la station. Tranquillité assurée. On peut aussi pousser sa visite vers le domaine skiable de Sommet Avila. Un peu moins fréquentée, cette partie de la montagne offre un petit répit du mode turbo plus présent du côté Saint-Sauveur.

    Donc trois personnalités pour une même entité, idéale pour la glisse. Une destination star qui est devenue une référence en matière d’expérience hivernale. Sommet Saint-Sauveur: pas normal, juste exceptionnel!

    Post-Scriptum

    Alors que nous mettons en ligne cette chronique, nous apprenons le décès de Monsieur Louis Dufour, un des piliers fondateurs du groupe Les Sommets, ainsi qu’un important visionnaire de l’industrie du ski au Québec. Nous offrons toutes nos sympathies à la famille ainsi qu’aux très nombreux employés et amis de l’organisation. Apprenez-en davantage sur l’oeuvre de Louis Dufour en lisant le communiqué de presse de l’Association des stations de ski du Québec. (Photo Les Sommets)

    Mont Rigaud: Dix fois plutôt qu’une

    Il y a une multitude de raisons d’aimer sa station locale, même quand elle est de taille modeste. D’ailleurs, la taille d’une station de ski n’est qu’une des multiples facettes qui la définissent. En quelques minutes à peine, j’arrive à trouver au moins dix aspects de Ski Mont Rigaud qui me la rendent particulièrement sympathique.

    1. Small is beautiful. C’est justement grâce à sa taille modeste que Mont Rigaud à réussi au fil des ans à s’affirmer comme une destination importante dans le circuit des destinations ski près de Montréal. En effet, les administrateurs de la station ont su développer un environnement plein air toute saison à l’échelle humaine.

    2. Une station complète. Il ne manque absolument rien ici pour profiter de la montagne: ski/planche à neige, randonnées alpine et pédestre, raquette, fat bike, escalade, festival des couleurs, école de ski réputée, location d’équipement, boutique, cafétéria, bar, terrasse au balcon face à la montagne, tables à pique-nique au pied des pentes, wi-fi gratuit…

    3. Qualité de l’enneigement. Bien qu’elle ne soit pas située dans un “trou à neige” comme on appelle les localités qui reçoivent d’importantes précipitations, Mont Rigaud maîtrise parfaitement l’enneigement fabriqué ainsi que le damage. Quand la station ouvre sa remontée en début de saison, on est assuré de skier sur de la neige sans taches brunes ni cailloux. Au quotidien, le damage est impeccable, sans creux ni dorsales entre les passages de la dameuse. Pour les novices, donc, aucun trou à redouter. Pour les skieurs aguerris, aucune inquiétude: la courbe décrite par nos skis demeure sans écueils.

    4. “Bonjour M. Teasdale!” De passage aux guichets de la billetterie, on vous reconnaît d’une fois à l’autre. À l’ère des “présences” virtuelles, il fait bon savoir qu’ici on a un nom au lieu d’un pseudonyme. De plus, il est réconfortant de sentir qu’on est un invité estimé.

    5. La Société des Nations. Mont Rigaud accueille des visiteurs d’origines multiples. Qu’ils soient de première ou de troisième génération ne fait aucune différence, une fois sur leurs skis ou planche chaque visiteur peut profiter d’un cadre ludique et respectueux. De nombreux Ontariens sillonnent les pentes. Les résidents du Québec sont majoritaires, mais il est agréable de rencontrer des gens pour qui l’hiver n’est pas nécessairement une constituante de leur ADN! Pas de doute qu’ils adoptent l’hiver avec enthousiasme.

    6. Musée du ski ambulant. Dans certaines stations de ski, l’équipement des visiteurs est un catalogue des tendances du jour. Ici ce l’est aussi un peu, mais un grand nombre de visiteurs jouissent de l’hiver sans complexes avec un équipement qui témoigne, disons, de leur longévité sur les pistes (j’évite d’écrire “vieux stock“!). Ce confort sans embarras à être équipé de matériel qui date reflète l’ambiance chez-soi qui règne ici.

    7. Écosystème et géologie. Le Mont Rigaud est le domicile d’une très grande variété d’êtres vivants que l’on peut facilement observer pour peu qu’on ouvre l’œil. Renards, chevreuils, faucons, buses à épaulettes, pins centenaires, érables ne sont qu’un bref échantillonnage des espèces que l’on retrouve sur la montagne. Du côté géologique, la montagne de Rigaud est des plus intéressantes. Il n’y a qu’à descendre la Falaise pour longer des caps rocheux superbes: granit, grès et syénite. En défilant sur la Pic Bois, sur l’autre flanc de la station, on se retrouve au cœur d’une érablière en pente douce. C’est là-même que serpentent les sentiers d’ascension.

    8. Holistique. La station de ski Mont Rigaud donne lieu à une sortie de ski, raquette, vélo, etc, durant laquelle il est très facile de se sentir Zen. Peu de stations peuvent se targuer d’offrir pareille expérience. Pour reprendre les paroles de Raoul Duguay, “toutte est dans toutte”! Une fois assis dans la remontée, on accède à un environnement calme où l’on ressent la beauté des grands espaces. Pour quiconque souhaite décrocher du brouhaha de la vie quotidienne, au Mont Rigaud la zénitude est accessible en quelques secondes à peine. On vient ici pour se détendre. Et ça marche à chaque visite!

    9. La maternelle du ski. Reconnue comme étant la maternelle du ski, Ski Mont Rigaud offre des leçons de ski et de planche à neige à un très grand nombre de novices. Les fins de semaine, les manteaux des instructeurs ponctuent de vert les pistes. Il n’y a pas que la marmaille qui se prévaut de l’expertise des instructeurs certifiés. À tout moment de la semaine, on peut voir sur les pistes des adultes qui reçoivent des leçons. Et pas que des débutants.

    10. C’est Ski Mont Rigaud, simplement! Quand on considère les avantages en regard des inconvénients, le choix est simple: Mont Rigaud offre le maximum de plaisir et de détente en piste à seulement 30 minutes de Montréal. Pas de trafic, une place de stationnement jamais loin du chalet d’accueil et une expérience de glisse sans fla-fla mais toujours agréable font de Mont Rigaud une de mes destinations ski favorites! À quand votre prochaine visite?!

    Mont Gleason, des souvenirs en trois temps

    Des souvenirs d’enfance

    Août 1984 : un avion de type Cessna s’écrase dans le champ devant chez-moi, à St-Albert-de-Warwick. Du haut de mes 5 ans, je le vois piquer du nez alors que je joue aux camions dans la cour de ma maison. Derrière le champ, je remarque pour la première fois une mystérieuse montagne au sommet arrondi.

    Mars 1988 : c’est la répétition générale du grand concert des chorales d’enfants du coin. Pour l’occasion, nous sommes dans le local de musique de l’école secondaire à Warwick. Par la grande fenêtre, je vois la fameuse montagne de plus près, et je constate que de petits humains la sillonnent. Ça me fascine !

    Janvier 1990 : c’est bientôt la classe neige, je suis en 4ème année, on est rendus grands, et un nouveau choix s’ajoute en plus de la glissade : le ski alpin. Je supplie ma mère. J’étais prêt à faire la vaisselle à tous les jours de l’hiver et j’ai même prié Jésus. Elle a dit oui.

    Février 1990 : c’est le grand jour ! Accompagné de mon enseignante titulaire Gisèle et de quelques amis, je suis une rapide leçon d’initiation en groupe sur le plateau (aujourd’hui, c’est le bas de la piste Ling) et puis boum, nous voilà libres sur la montagne. Je me souviens de deux choses : une monumentale chute dans le téléski nous obligeant, mon ami Ti-Guy et moi, à descendre une piste difficile sur les fesses; et le bonheur de parcourir la piste familiale. J’étais vraiment heureux que chaque descente dure longtemps!

    Février 1992 : à l’occasion de ma troisième sortie scolaire annuelle au Mont Gleason, je réfléchis… 1- Qui est assez fou pour sauter les roches situées dans la section du haut de la piste Ling ? Il y a des traces et j’aimerais bien voir ça ! (Les roches semblent d’ailleurs avoir été dynamitées dans les années 2000.) 2- Est-ce vrai que les planches à neige, ça brise les pistes de ski ? « C’est sûrement juste une mode et ça va passer », me dis-je alors. En attendant, on entend pas mal de skieurs chialer… 3- Pourquoi est-ce que la nourriture à la cafétéria coûte plus du double de celle de l’école ?

    Des souvenirs d’adolescence

    Je ne suis pas de ceux qui ont eu la chance d’avoir un abonnement de saison, ni même d’être encouragé à skier. Chaque sortie de ski à Gleason se faisait à l’arrachée, après avoir convaincu un ami de m’accompagner et mes parents de m’y reconduire. Alors que j’avais 14 ans, j’ai eu la chance d’être invité à Gleason par mon parrain Martial et mon cousin un peu plus vieux que moi. C’est la première fois que je suis guidé par des skieurs plus avancés que moi qui me poussent à descendre des pistes plus difficiles et plus rapidement. À la fin de la journée, il me donne les lunettes de ski qu’il m’avait prêtées. Ça peut sembler anodin, mais ça fait partie des plus beaux cadeaux que j’ai reçus, d’autant plus que les deux décèderont dans un tragique accident quelques années plus tard.

    Deux ans plus tard, je me pose une grande question : ça veut dire quoi, parabolique ? Ça semble être très technologique, car c’est un mot savant et les skis de ce genre sont plus chers à louer que les longs trucs droits que j’ai aux pieds et qui me coûtent déjà une bonne partie de mon argent de poche mensuel. Méfiant, j’opte plutôt pour les mini-skis qui me semblent très amusants. Ce fut une belle lune de miel qui dura bien quelques années, jusqu’au jour où j’ai décidé de prendre mon ski en main et de m’équiper plus convenablement.

    Les souvenirs de demain

    Tel un pèlerin, je me fais à chaque hiver le devoir et le plaisir de revenir à ma station d’enfance. Je suis accompagné en skis de ma fille de 7 ans et de ma nièce de 12 ans. D’autres membres de ma famille ont plutôt choisi les glissades sur tubes. En arrivant, j’ai souvenir de l’incendie qui a eu lieu dans le bâtiment des opérations de la station un an plus tôt et dont on vient de terminer la nouvelle construction. Les gens du coin, reconnaissons-le, sont proactifs et ne se laissent pas facilement décourager!

    C’est avec joie que j’accompagne les deux skieuses dans les pistes les plus faciles. Il faut savoir que les vertes à Gleason sont si douces et belles qu’elles ne peuvent que faire aimer la glisse. Je recommande chaudement cette station à quiconque veut initier un nouveau skieur ou planchiste. Entendre des « youppi ! » dans les petites bosses de la piste Pierre-Ling et dans le sous-bois la Secrète, ça n’a pas de prix et surtout, ça rend les jeunes vraiment fiers ! Ma seule déception est de ne pas avoir eu l’opportunité d’arrêter au chalet situé dans la Côte à Georges. Je regrette aussi d’habiter aussi loin de la station, puisque le camp de la relâche scolaire qui se tiendra en mars semble très attrayant pour les enfants.

    Réunis dans un restaurant du coin pour le souper, les skieurs et glisseurs sur tubes sont unanimes : ce fut une très belle journée ! Que de belles images et sensations à placer dans le jardin de notre mémoire et ainsi constituer les souvenirs de demain…

    Redécouvrir Stoneham

    Redécouvrir Stoneham : cela peut paraître étrange, surtout pour une des stations de ski parmi les plus connues du Québec. Mais dans mon cas, c’est réellement une redécouverte puisque cela fait près de dix ans que je n’ai pas mis les skis dans cette station de la région de Québec. Je ne saurais trouver la raison… surtout que Stoneham était ma station de prédilection à l’adolescence. Et ce qui est étrange, c’est qu’elle est restée la même tout en ayant changé!

    Mon collègue et ami Michel Longpré, qui est un habitué de la montagne, m’a bien aidé à redécouvrir Stoneham et, surtout, il sait me guider vers des petits bijoux boisés.

    Les mêmes belles pistes damées…

    Côté pistes damées, je dirais que peu de choses ont changé depuis ma dernière visite. Les trois montagnes sur lesquelles se répartissent les pistes ont chacune une morphologie bien différente, ce qui donne un caractère diversifié à la station. C’est quelque chose que je n’avais pas remarqué a priori, mais qui me saute aux yeux maintenant.

    Le secteur du télésiège quadruple (qui était desservi par un double et deux arbalètes lors de ma dernière visite) offre quelques belles pistes damées avec plusieurs cassures, bien inclinées et qui ravissent les skieurs intermédiaires et experts.

    Du côté du télésiège quadruple avec les bulles, la morphologie de la montagne est différente : une longue section peu inclinée au départ permet d’aligner de grands virages en carving avant d’arriver à une partie inclinée, un genre de mur où la piste Les Cantons se subdivise en plusieurs options de pistes à losange.

    Et enfin, le fameux secteur des 40 présente des pistes un peu à l’inverse de la montagne voisine avec laquelle il connecte, c’est-à-dire une bonne inclinaison au départ pour se terminer sur une longe section peu inclinée à la fin.

    …et des pistes à bosses

    Pour ce qui est des pistes à bosses, la diversité est également au rendez-vous. Je me rappelle m’être amusé énormément dans mon jeune temps un peu partout sur la montagne à faire de la bosse. Elles sont réparties sur les trois versants et, encore une fois, leur caractère propre permet de bien s’amuser, peu importe où l’on se trouve sur la montagne.

    Deux pistes à bosses sont apparues depuis la dernière fois que je suis venu ici : Le Monstre et la Zipper. Pour le reste, j’ai renoué avec les classiques : La Bossue, La Stoneham, La Tewkesbury et La Marquis.

    Parlant de bosses, il est plaisant de voir l’équipe de compétition de ski acrobatique s’entraîner dans la section inclinée de la Blondeau.

    Des nouveaux sous-bois

    Là où Stoneham a vraiment développé son offre, c’est sur le plan des sous-bois. Je suis agréablement surpris de voir toutes les nouvelles options qui permettent d’arpenter la montagne en skiant dans les boisés. Disons que c’est assez simple : je me souviens du sous-bois Les Merisiers, qui est ouvert depuis longtemps, et de mes descentes illégales d’adolescent rebelle dans des petits couloirs à travers la forêt qui sont aujourd’hui devenus les sous-bois officiels La Sapinière et La Chute.

    J’apprécie vraiment découvrir La Pic-Bois et L’Urubu, sillonner tranquillement entre les arbres du Wapiti et de L’Orignal, qui semblent conserver la neige molle plus longtemps qu’ailleurs. Et m’amuser dans La JP-Auclair, un sous-bois avec une section inclinée technique qui rend bien hommage à l’athlète qui a inspiré son nom.

    Il est vrai que je redécouvre Stoneham lors d’une journée parfaite : peu d’achalandage (c’est en semaine), une température clémente, une petite accumulation de neige durant la nuit et des conditions de glisse qui restent belles jusqu’à mon départ. Bref, il n’y a plus aucune raison pour que j’attende encore aussi longtemps pour revisiter Stoneham!

    Mont Édouard, la tranquillité au cœur de la montagne

    Vive les jours de semaine

    Normalement, je vais toujours au Mont Édouard pendant la fin de semaine mais est toujours plein à craquer durant ces jours. C’est signe de la popularité de la station. Cette fois-ci, j’ai pris une journée de congé pour y aller en semaine et j’ai adoré l’expérience. Le sommet presque pour moi toute seule. L’achalandage est au point mort! Aussitôt descendu, aussitôt en train de remonter! C’est clairement le meilleur moyen pour profiter d’une montagne.

    Le secteur Nord-Est

    Décidément dans tout le domaine skiable du Mont Édouard, c’est de loin le secteur Nord-Est mon préféré. Le passage pour s’y rendre est quelque peu long en planche à neige, car il faut détacher les fixations au complet à moins d’avoir un super élan hors du commun, ce que je n’ai clairement pas quand j’y vais! Depuis que la passerelle n’est plus, il faut descendre dans la coulée et remonter le ponceau. Mais tout ce déplacement en vaut toujours le détour, car le Nord-Est est un beau sous-bois large qui nous donne accès à de la belle neige. Même plusieurs jours après une bordée, il est encore possible de laisser sa trace.

    Une piste, pas pour les peureux

    Pendant la journée, je me poussais à essayer le plus de pistes possibles. Au Mont Édouard, le défi est de taille dans le haut de la montagne. L’inclinaison est très prononcée et beaucoup de pentes sont laissées au naturel. Ce qui nous donne de belles bosses molles la plupart du temps. Mais parmi ces pistes, il y a la 4, « La Desjardins ». C’est en fait la piste de compétition FIS « La Super G », pente damée très pentue au sommet, un vrai beau défi. J’ai toujours eu le stress de me lancer dedans. Chaque fois, je me dis: bah, pas aujourd’hui! J’ai donc joué à « T’es pas game! » avec moi-même, ce qui m’a poussé à m’y rendre. Une fois rendue au niveau où la piste coupe à pic… je n’avais plus le choix! Il fallait maintenant que je la descende. Simplement pour la sensation où mon cœur battait si fort que j’aurais pu compter les battements par minute. Au final, c’est clair que je vais la refaire à chacune de mes visites.

    Avantage d’avoir la mi-montagne

    Pour cette station, il y a plusieurs avantages d’avoir la mi-montagne. Un de ceux-ci est de pouvoir travailler les pistes mécaniquement tôt dans la saison ce qui leur permet d’ouvrir plusieurs pistes mi-montagne hâtivement. Il y a aussi le fait que quand il vente à écorner les bœufs au sommet, ils ne sont pas dans l’obligation de fermer la station. Plusieurs personnes peuvent aussi l’utiliser pour apprendre à skier ou à simplement faire une petite sortie de ski rapide pour se contenter dans une semaine chargée. Peut importe la raison celle-ci sera valable pour profiter de la mi-montagne.

    Mont-Orford : trois montagnes, trois saveurs !

    Alors que je me préparais à ma première visite au Mont-Orford, j’ai compris que cette station de ski avait des allures de crème glacée napolitaine. C’est en y skiant que j’ai pleinement réalisé que chacune des trois montagnes avait une saveur bien à elle. Accompagné et guidé par ma collègue Geneviève de zone.ski, j’ai eu le plaisir de découvrir un endroit à la fois charmant et historique assez loin de l’image de montagne d’experts que je m’en faisais.

    Trois montagnes, trois saveurs !

    Allons-y de gauche à droite sur la carte des pistes. D’abord, il y a le Mont-Giroux, ses deux versants et ses multiples personnalités. Geneviève, télémarks aux pieds, m’y a entraîné dans le secteur des Légendes. Mon niveau de ski n’ayant rien de légendaire et pas plus que les conditions du moment, j’y ai trouvé de longs sous-bois d’une bonne intensité que je devine fort agréables suite à une bordée fraîche. J’en ai bien un peu arraché, il n’en demeure pas moins que je n’ai pu que constater le charme des lieux. Pour le reste, on retrouve sur cette première montagne un champ de bosses, quelques pistes larges et damées de divers niveaux ainsi que la piste familiale de la station. C’est un terrain de jeu parfait pour un skieur ou planchiste moyen ou avancé en quête de défis occasionnels ou de descentes typées slalom.

    Le Mont-Orford, situé au centre et desservi notamment par une remontée mécanique hybride, fait en quelque sorte office de plat de résistance. On y retrouve parmi les plus beaux panoramas que j’aies eu la chance de contempler dans la quinzaine de montagnes visitées dans ma vie. Montagne de caractère reconnue pour ses sous-bois pas-piqués-des-vers tels la Porc-Épic ou l’Écureuil, sa partie centrale convient bien aux skieurs recherchant des sensations fortes. Les pistes de contournement situées aux extrémités sont, quant à elles, beaucoup plus douces.

    En terminant : il y a le mont Alfred-Desrochers, mon chouchou ! Ceux qui me connaissent le savent, je suis un skieur contemplatif qui apprécie les ambiance sereines, voire un peu à l’ancienne. Cette partie du domaine skiable l’est, ancienne, puisqu’elle fut inaugurée il y a 81 ans. Le vieux télésiège double qui le desservait vient tout juste d’être remplacé par un quadruple fixe plus moderne. On dit de ce premier qu’il se distinguait par son aspect silencieux. Je vous dirais de ce deuxième qu’il n’est pas trop bruyant non plus. N’y ayant skié que brièvement, je me promets lors d’une prochaine visite d’y explorer en profondeur les quatre pistes faciles/intermédiaires et quelques peu sauvages qui s’y trouvent.


    Une piste particulière et unique

    La piste la 4 km m’a littéralement conquis! Offrant une superbe vue sur Magog et la station Owl’s Head, cette piste à faible inclinaison est caractérisée par son étroitesse ainsi que ses grands virages. Je l’ai trouvée particulièrement indiquée pour s’échauffer en début de journée ou pour se reposer les jambes entre deux grosses descentes. Elle offre au début un certain défi en raison de sa faible largeur obligeant un contrôle de la vitesse par de petits rayons ainsi que la présence de quelques falaises en sa bordure. C’est le genre de piste que j’aime peu importe les conditions de neige et ce même si elle est glacée. Et la vue… je n’en reviens pas encore, wow !

    Pour conclure, j’ai découvert une station de ski très diversifiée ayant tout pour plaire aux différents types de skieurs et planchistes. Avec ses trois montagnes distinctes, ses parcs à neige, ses pistes et sous-bois variés, son dénivelé appréciable, ses nombreuses remontées, son grand chalet et sa touche historique, le Mont-Orford a sans doute peu à envier aux Tremblants et Sainte-Anne de ce monde !



    Ski Mont Blanc: Journée de démo

    Essaie ça!

    La montagne est si bien connue qu’il n’est plus nécessaire de la présenter, ni de la représenter. Sa réputation parle d’elle-même. Cependant, comme dans toutes les stations de ski des évènements ponctuels marquent le calendrier de la saison. Ainsi, les journées de démo de skis comme celle qui a eu lieu en ce rayonnant samedi sont-elles des opportunités en or de tester de nouveaux skis. Lors de ma visite, les six fabricants présents mettaient à notre disposition un vaste éventail de skis pour l’amateur un tant soi peu curieux d’essayer des skis allant de 62 à 108 millimètres au patin. Aujourd’hui, peu importe où et comment vous pratiquez le ski, une paire de planches vous est destinée. Ce large spectre de possibilités garantit que tous y trouveront leur compte. Saluons les équipes de techniciens, hommes et femmes, qui bravent le temps froid et venteux afin que nous puissions expérimenter leurs équipements respectifs: Salomon, Atomic, Rossignol, Dynastar, Head et Fischer. Disons-le franchement, quelle autre occasion a-t-on d’essayer gratuitement autant de skis que l’on veut en une seule journée et en un seul endroit?! Une mention spéciale est adressée à la patrouille qui est à la fois discrète et pourtant rapidement présente en cas d’incident.

    Des impressions

    Interviewés sur place et à chaud, des skieurs partagent leurs impressions sur tel ou tel ski.

    Pierre: Il trouve son bonheur, et son défi, dans les Rossignol Hero Elite ST Ti. Il les trouve rigides, nerveux et explosifs. Leur court rayon de virage le met au défi. Il ne peut plus remonter sur ses skis… agés de 20 ans! Sa conjointe n’est pas certaine, mais il lui semble que des skis de la gamme Nova, pour femmes, lui seraient agréables à skier. Elle essaye plusieurs skis aujourd’hui, mais sans trop en percevoir les différences.

    Margo: Dans la jeune cinquantaine, cette skieuse confirmée ne cherche pas à remplacer ses skis. Cependant, elle ne peut résister à l’attrait des Head Supershape E-Original. Après quelques minutes à discuter avec le technicien, elle part en piste les essayer. Avec 66 millimètres au patin, les skis lui ont fait creuser des tranchées dont elle n’a même jamais rêvé! Enthousiaste, Margo reconnaît que malgré toute l’excitation que lui procure ces skis, ils ne sont pas pour elle. Elle craint de ne pas être en mesure de les “dominer” quand elle sera fatiguée, en fin d’après-midi. Par contre, le sourire qui dépasse de son couvre-visage en dit long sur son expérience avec les Head!

    Bobby: Avec une vingtaine pleine de testostérone, ce jeune homme costaud me laisse le convaincre d’essayer des Salomon. Il demeure d’abord un peu sceptique; les skis sont tous pareils, non? Non! Après deux descentes avec une paire de skis de la série S (il ne sait plus lesquels au moment où je le retrouve), il vient de vivre une révélation! Il ne peut que répéter qu’une chose: ” Oh, my God!” Il ne croyait pas qu’une expérience de ski pouvait être aussi révélatrice. Il jure que les Elan SCX (c’était quand même en 1995 qu’ils ont vu le jour…) qu’il a sous les pieds, et que son père lui a donnés, ne toucheront plus jamais la neige!

    Louis-Paul: Pour lui, aucun intérêt à essayer des skis. Rien. Niet. Nada. On jase et j’apprends qu’il fait beaucoup de ski et qu’il est expérimenté. Essayer un nouveau produit pourrait, selon lui, causer deux réponses. L’une, l’envie de changer. Il ne souhaite aucunement investir dans de l’équipement neuf. Trop cher. L’autre, la déception d’avoir perdu une dizaine de minutes au comptoir des démos et de ne pas avoir trouvé “chaussure à son pied” dit-il. Alors, Louis-Paul continue ses descentes avec ses vieilles planches.

    Au delà des commentaires que je relate, chaque personne à qui j’ai parlé témoigne d’un coup de coeur pour une marque ou une autre. Effectué d’une manière non scientifique, mon sondage maison révèle un engouement certain pour les skis testés. Il n’y a qu’à voir le “buzz” autour des comptoirs de démos pour réaliser à quel point les visiteurs du Mont-Blanc aiment leur sport.

    Y’a pas que les démos dans la vie!

    C’est juste. Je m’emballe à côtoyer les techniciens, représentants et visiteurs aux comptoirs des différents fabricants. Cependant, tous les visiteurs ne passent pas par ici. Ailleurs sur la montagne, la vie “normale” suit son cours. L’école de ski du Mont Blanc est en pleine effervescence. Les très nombreux enfants qui colorent les pistes derrière leurs instructeurs circulent à la queue leu leu ou dans le désordre le plus amusant. Rendu à cette période de la saison, nombreux sont les jeunes apprentis qui ont gagné en confiance. Et en vitesse! Ils ne rechignent pas à suivre l’instructeur dans la forêt des toutous.

    Parmi cette foule de jeunes et nouveaux adeptes se retrouvent les skieurs qui viennent se détendre et profiter du grand air sans prétention ni aucune aspiration olympique. S’ajoutent à eux, les skieurs et planchistes performants à la recherche de la transcendance de l’espace-temps. On les retrouve principalement dans les Panoramique, Guy McCann, Mambo, Moustache, etc. Pour eux, point de salut à l’intérieur des limites. Je trouve ma place quelque part entre ces catégories. Mont Blanc reste une destination fantastique, où tous peuvent vivre leur rêve de repos, de grandeur ou de skis neufs.

    Owl’s Head, terrain de jeu insoupçonné

    La pratique du ski alpin ou de la planche à neige est évidemment associée au simple mot sport, au plein air hivernal ou encore à l’exercice physique. Les non-initiés croiront à tort le « peu » d’effort requis pour pratiquer ce remplissage d’air frais en le comparant à d’autres sports traditionnellement plus exigeants. À Owl’s Head, en bordure du Lac Memphrémagog, la descente alpine y est offerte pour tous les âges sous une panoplie de déclinaisons. Le jeu, l’essence même du sport, y est drôlement amusant. Voici quelques exemples de diversités parfois méconnues de la station.

    Les 3 parcs à neige

    La transformation d’Owl’s Head s’opère devant nos yeux année après année depuis le changement de propriétaire en 2018 et ne cesse d’évoluer à chaque saison. Une des grandes nouveautés cette année donne accès à non pas 1, ni 2, mais 3 parcs à neige ! Cette offre très généreuse est répartie sur 3 secteurs différents.

    Le premier étant destiné aux petits téméraires qu’on ne laisse pas encore aller seul en piste, mais sur ces modules tout près de l’accueil, ils s’en donnent à cœur joie et à répétition.

    Dans les autres parcs, les modules et sauts n’en finissent plus. Les options sont grandes et offrent parfois 2 choix pour s’exécuter, rendant l’expérience moins redondante.

    L’inclinaison au début de la piste est faible alors plusieurs jeunes peuvent s’y adonner sans trop de misère ni d’expérience. Un endroit parfait pour apprendre.

    Plus loin, les grands sauts ferment le parcours. Il est donc assez long pour enchaîner plusieurs manœuvres en une seule descente. Au total pour les 3 parcs, on compte : 7 sauts, 12 rails et modules, 1 boardercross, 2 rollers doubles, 1 hip, 1 volcan et 1 pipe d’initiation.

    Les longues descentes de slalom

    Les paysages d’Owl’s Head n’ont plus besoin de présentation, espérons-le ! La découverte faite lors de la première visite demeure appréciable, même après la 10e sortie. Au-delà de la vue, les longues pistes permettent de belles descentes soutenues où les jambes travaillent longtemps, surtout si on enchaîne le sommet jusqu’en bas, vers les remontées Panorama ou du Lac en passant par Lakeview, Upward Trail ou Chouette. Coquin qu’est ce corps, nous faisant sentir une chaleur soutenue dans les jambes, poussées au dépassement.

    Lilly’s Leap

    Les sous-bois méconnus

    Il faut être un amateur averti, aiguisé et allumé pour skier les sous-bois à Owl’s Head. Ils ne sont pas tous présentés ni mis de l’avant facilement. C’est un peu ce qui en fait leur charme. Lorsqu’on y plonge, on a l’impression de jouer ailleurs, pour reprendre le slogan de l’endroit.

    Le sous-bois Ponsoon, mis à part ses 2 entrées étroites, est vaste malgré ses apparences extrêmes. Il est possible de contourner aisément les parties les plus abruptes. On peut par la suite se laisser aller et chercher à faire ses propres traces, même la fin de semaine, après 48h suivant une bonne bordée.

    Un sous-bois moins subtil et très facile est celui consacré aux futurs prodiges, situé entre Bambi Crossing et Petite Allée. Les petits s’y plaisent, mais les grands peuvent aussi s’y lancer.

    Ski-in / Ski-out

    Quiconque a déjà pu démarrer sa journée en chaussant les bottes à quelques pas de l’endroit où il a dormi le confirmera, la vie parfaite existe lorsqu’on est à 30 secondes à pied des pistes. Le grand luxe c’est celui où l’on part de notre chambre à coucher habillé pour jouer dehors sans prendre la voiture.

    Hormis les innombrables chalets et condos sillonnant le secteur du bas de la montagne, l’hôtel MTN Haus se retrouvant au-dessus du chalet principal s’assure qu’on y soit douillet avec un lit grand format. Cet hébergement vraiment discret au cœur même de l’accueil principal est suffisamment populaire, vaut mieux s’y prendre tôt.

    On sent de plus en plus la nouvelle identité de la station prendre forme au fil des années. C’est un endroit génial pour venir s’y amuser, peu importe quel type de joueur on est.

    Massif du Sud : (presque) toujours beau!

    «Chaque fois que je viens au Massif du Sud, ça me rappelle que j’oublie toujours comment c’est beau!» C’est la phrase que je lance à mon ami et collègue de Zone.Ski, Michel Longpré, alors que nous embarquons dans le télésiège après notre première descente.

    Des conditions (presque) toujours belles

    Notre première descente se fait dans Le Chevreuil (la 11), une piste damée, inclinée et qui revêt une certaine forme de ludisme avec ses cassures et ses nombreux tournants. Les conditions de glisse sont parfaites, avec une neige poudreuse damée sur un fond qui mord bien, sans glace. Notre seconde descente se fait dans La Promenade (la 16), une intermédiaire qui sillonne le côté gauche de la montagne lorsqu’on descend. Même conditions de glisse, même plaisir à skier cette belle neige en enlignant les virages soyeux.

    Dans la piste La Promenade, avec vue sur la vallée du Saint-Laurent et, au loin, de Mont Sainte-Anne.

    En fait, ce n’est pas une surprise d’avoir de si belles conditions au Massif du Sud. C’est la norme! Chaque fois que je viens, que ce soit quelques jours après une tempête ou encore après un épisode de mauvaise température, je retrouve des pistes travaillées à la perfection, presque jamais de glace et surtout, pas grattées par le passage des skieurs. Il faut dire que le faible achalandage que connaît généralement la station, la remontée en télésiège tranquille et la bonne dispersion des skieurs sur la montagne sont trois éléments faisant que les pistes ne sont jamais sur-achalandées.

    Un paysage toujours beau (du moins, quand on peut le voir…)

    Parlant de la remontée tranquille en télésiège… Certains diront que le quadruple du Massif du Sud est lent. Pour ma part, je préfère dire que c’est une balade qui dure une petite éternité dans un cadre naturel magnifique, entre les sapins enneigés et les courbes formant un généreux massif montagneux au pied duquel s’étendent les valons de la vallée jusqu’au fleuve Saint-Laurent. C’est définitivement un de mes moments de contemplation parmi les plus appréciés en station de ski au Québec.

    Du télésiège, les points de vue sont magnifiques.

    Je crois qu’en skiant au Massif du Sud, il faut se placer dans un autre état d’esprit. On vient ici pour la qualité et non la quantité. Le ski fast food, à coup de télésiège débrayable et de gondole de luxe, permet peut-être d’enligner le double de descentes en un avant-midi, mais à quel prix? Des pistes achalandées, grattées, glacées…

    Quand je décide de skier au Massif du Sud, je sais que j’y passerai la journée, de l’ouverture à la fermeture, et que chacune de mes descentes sera de qualité. Et puis, après avoir passé la journée dans les sous-bois bien enneigés, entre-coupés de quelques pistes damées, je sais que mes jambes auront assez travaillé pour mériter le repos d’après-ski au bar le Sous-bois (quand la situation sanitaire le permettra).

    Des sous-bois (presque) toujours beaux

    Parlant de sous-bois, mais pas du bar, les habitués du Massif du Sud savent déjà où je m’en vais pour les prochaines lignes : tracer le neige entre les arbres de la quinzaine de boisés répartis sur la montagne.

    Encore une fois, outre quand ils sont fermés par manque de neige ou à cause des aléas climatiques, les sous-bois du Massif du Sud sont toujours beaux, même plusieurs jours après une tempête. S’il n’y a plus de poudreuse à tracer, soyez assurés d’y trouver de la neige malléable avec quelques bosses molles. Outre les raisons mentionnées ci-dessus en lien avec le faible achalandage et la bonne répartition des skieurs sur la montagne, cela est dû au fait que la station est fermée en semaine, ce qui a indéniablement un impact positif sur la qualité de la glisse.

    Les choix de descentes boisées sont multiples. Parmi celles que Michel et moi apprécient durant notre journée, mentionnons La Bipolaire, La Merveille et La Cachetière. Même trois jours après la dernière chute de neige, les conditions y sont superbes! Il s’agit de sous-bois avec les arbres bien espacés, des conifères qui accumulent la neige et nous donnent l’impression de skier entre de gros cornets de crème glacée.

    Et évidemment, on ne peut passer sous silence la fameuse Surprenante (la 5 pour les intimes), ce mur incliné avec ses cassures, une des pistes à bosses parmi les plus emblématiques du Québec. Encore une fois, les conditions y sont superbes!

    Belle neige dans la 5.

    Bref, c’est le genre de journée qu’il me faut pour me rappeler de ne jamais oublier : au Massif du Sud, c’est toujours beau… quand les astres sont bien alignés!

    Un projet pilote de randonnée alpine rassemble 6 stations gaspésiennes

    L’URLS GÎM LANCE UN PROJET PILOTE POUR DÉVELOPPER LA PRATIQUE DE LA RANDONNÉE ALPINE DANS LES STATIONS DE SKI DE LA GASPÉSIE

    Caplan, le premier février 2022

    Alors que la saison de ski bat son plein, il y a du nouveau en Gaspésie : six stations de ski offrent maintenant la randonnée alpine en station, venant consolider la réputation de la région comme destination ski hors-piste par excellence à l’est des rocheuses.

    La station Petit Chic-Chocs à Cap-Chat, le Centre plein air de la Haute-Gaspésie à Sainte-Anne- des-Monts, le Mont Miller à Murdochville (photo d’entête), le Mont Béchervaise à Gaspé, la Station touristique Pin Rouge à New Richmond et le Petit Chamonix à Matapédia participent à ce projet.

    C’est en constatant, en février 2020, que ces stations étaient principalement fréquentées de façon illégale ou non autorisée en dehors des heures régulières d’exploitation, que l’unité régionale de loisir et sport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (URLS GÎM) décide d’élaborer un projet-pilote favorisant une cohabitation sécuritaire entre la pratique de la randonnée alpine et les autres activités des stations, dont l’entretien mécanique des pistes. «

    Réalisé en étroite collaboration avec les stations participantes, l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME) et la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport (DSLS) du ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), le projet pilote permettra de définir un cadre de pratique sécuritaire pour la randonnée alpine en station, tant pendant qu’en dehors des heures régulières d’exploitation. Celui-ci comprend une signalisation complète, des zones d’ascension et de descente, ainsi qu’un horaire de fréquentation.

    Les stations de ski sont d’excellents milieux pour favoriser l’initiation à la randonnée alpine et au ski hors-piste, dans un contexte sécuritaire. Comme l’achat d’un équipement de ski de randonnée alpine est un investissement considérable, L’URLS GÎM fournira des équipements de randonnée alpine à chacune des stations, afin de permettre la réalisation d’activités d’initiation et des prêts d’équipement à faible coût.

    Tourisme Gaspésie se réjouit de cette initiative qui vient bonifier l’offre actuelle telle que l’explique Stéphanie Thibaud, directrice marketing et communications : « Avec ses nombreux domaines skiables, ses services de guide professionnels et l’unique centre d’avalanche de l’est du Canada, la Gaspésie est reconnue comme étant la destination ski hors-piste par excellence au Québec. La pratique en station vient bonifier l’offre actuelle et invite les adeptes à s’initier en toute sécurité avant de prendre d’assaut les Chic-Chocs. »

    « Expérimenté en Gaspésie, ce projet servira à réaliser le guide des bonnes pratiques de la randonnée alpine et du ski hors-piste, destiné à l’ensemble des stations de ski du Québec».

    Marie-Annick Tourillon, directrice gestion des risques, ASSQ

    « Les stations de ski sont l’endroit idéal pour acquérir les compétences nécessaires avant de s’aventurer à la pratique du ski de montagne en milieu naturel et la FQME est vraiment heureuse de s’associer au projet. Les membres de la FQME pourront donc profiter d’un terrain de jeu encore plus grand, en ajoutant aux six sites déjà existants en Gaspésie, les six stations participantes à ce projet. »

    Maxime Bolduc directeur ski, FQME

    • Consultez la page web du projet : https://urlsgim.com//randonnee-alpine-dans-les- stations-de-ski

    Photo d’entête Geneviève Larivière

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