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    Massif de Charlevoix, splendide découverte!

    L’été dernier, lors de ma première visite au Massif de Charlevoix pour y faire du vélo de montagne, je suis restée sur mon appétit en réalisant que la hauteur de la montagne me permettait de descendre sur 3 kilomètres. Je m’étais juré d’y retourner cet hiver pour me satisfaire, car ce que j’avais vu me donnait le goût de dévaler les pentes sur autant de kilomètres.

    Première descente sans avoir à monter

    Personnellement, n’ayant pas encore visité toutes les stations de ski du Québec, je suis quand même en mesure de dire que Le Massif de Charlevoix est l’une des rares stations qui a son chalet principal au sommet de la montagne. Tellement, que je me demandais de quelle façon les employés de la montagne procédaient pour que les skieurs et planchistes ne puissent pas débuter leur journée avant l’heure d’ouverture. Normalement, ce n’est pas un défi car il suffit de ne pas laisser monter ceux-ci dans le télésiège avant le temps et le tour est joué. Maintenant, si contrairement à moi vous avez l’habitude de cette montagne, vous êtes tous au courant qu’il faut attendre devant les banderoles oranges qui barrent l’accès aux pistes. L’attente se termine lorsqu’un patrouilleur en motoneige prendra le temps d’aller soulever ou simplement enlever pour laisser passer les skieurs qui patientent pour profiter de l’ouverture des pistes au petit matin. Et bien moi…. J’étais dans le chalet pour m’habiller au chaud et j’ai manqué ce beau départ que je ne connaissais pas! Pourtant j’avais bien lu le texte que ma collègue Dany avait écrit il y a quelques semaines, mais clairement je n’avais pas compris le principe. Si j’avais pu comprendre… J’aurais été au bord des pistes moi aussi!

    Axé sur l’information

    Pour une première visite, je m’attendais à simplement descendre et à découvrir les pistes une après l’autre. Mais rendue face à la montagne, j’ai été prise d’une petite panique: je n’avais aucune idée d’où me lancer pour ma première descente! Alors pour la jouer sécuritaire… J’ai commencé par « La Jean-Noël » et je me suis aperçue qu’au final, j’avais dévalé trois pentes différentes tout en constatant que j’avais l’impression que les pentes étaient infinies! Une fois de retour au sommet, je me suis dit que je ne pouvais pas me mettre de descendre aléatoirement comme ça, il me fallait un plan. Mais que faire? J’ai remarqué qu’il y avait des employés postés devant la grande carte des pistes, ceux-ci donnent information et conseils aux skieurs qui s’approchent de la carte avec un air de réflexion… J’ai dû utiliser cette technique quelques fois dans ma journée. Par la suite, je me demandais comment savoir quand était le bon moment dans ma journée pour chacun des secteurs… Heureusement, il y a des écrans qui nous démontrent le niveau d’achalandage de chacune des remontées en direct. L’information présentée est très fidèle, car je n’ai presque jamais attendu pour remonter. Je planifiais mes descentes en fonction des secteurs et leur achalandage.

    Vue inoubliable

    Comment ne pas parler de la vue lorsqu’on skie pour une première fois au Massif… Semblerait-il que je sois tombée sur une journée à ciel ouvert et que c’est de loin le meilleur temps pour avoir les plus belles vues sur le fleuve Saint-Laurent. En plus, j’ai eu aussi la chance de voir une longue couche de nuages au loin, celle-ci me donnait l’impression d’être au-dessus des nuages un peu comme dans un vol d’avion.

    La vue du Fleuve était partout!

    Que voulez-vous pour dîner?

    Dans une précédente chronique, ma collègue Dany indiquait que l’offre alimentaire était encore minime lors de son passage au début du mois. Depuis, plusieurs options s’offrent aux affamés! Au chalet du sommet, il est possible de commander à la cafétéria et de choisir pour apporter. Dehors, il y a encore le food truck qui permet de faire un petit coup vite pour un lunch sur le pouce et rapide d’accès. Au chalet du bas des pentes, il y a une petite cabane dehors pourtant le nom: Forêt Gourmande. Le seul désavantage, c’est de devoir manger dehors étant donné les normes sanitaires renforcées, pas évident lors d’une journée froide puisque nos doigts gèlent en quelques secondes. Mais je préfère ça plutôt que de faire un aller-retour à la voiture: le stationnement du Massif est vaste, très vaste!

    J’ai bien aimé l’animation au sommet avec DJ ainsi que les mascottes Igor et Ti-Gor qui divertissent les skieurs durant le lunch.

    La Réserve: Une chance que je t’ai…

    Une chance qu’on s’a!

    Un récent bilan de l’Association des stations de ski du Québec pour la saison 2020-21 indique des pertes financières pour bon nombre de stations. La Covid et les mesures sanitaires qui s’en sont suivies ont laissé des séquelles. Pourtant, les stations semblent être remplies à craquer. Nous nous sommes rabattus en très grand nombre sur les sports de plein air. Ainsi, les sports de glisse vivent une hyperactivité qui remplit abondamment les files d’attente aux billetteries et aux remontées mécaniques. Sachez cependant qu’il y a plusieurs secrets bien gardés dans le monde du ski au Québec. La Réserve est l’un de ces bijoux dont l’écrin semble assez bien fermé pour en conserver la tranquillité. Alors que des files d’attente éternelle guettent les stations les plus populaires, La Réserve va son petit bout de chemin en toute quiétude. Et ce n’est pas qu’une « montagnette »! Au contraire. Je te dis, une chance qu’on s’a!

    Mon doublé

    J’ai visité La Réserve deux fois en quatre jours. Oh, pas par doute d’avoir manqué quelque subtilité. Non, j’y suis retourné par amour. Comme tous les « réguliers » de la station, c’est l’enneigement et les pistes qui exercent sur moi cet attrait irrésistible. Amour, donc, de la station! D’ailleurs, ce n’est pas en subtilité ni en demi-teintes que La Réserve envoûte ses visiteurs. La passion que l’on éprouve ici nous vient de ce que l’on voit et de ce que l’on vit. Tout est là, devant soi. Pas de cachette. Pas de passages connus seulement des initiés. Non! Des sous-bois ouverts et paisibles à ceux qui font douter de soi, des falaises avec caps de roches et de glace aux pistes damées avec des tracés intelligents, La Réserve en met plein les jambes! Il n’y a qu’à oser. Car disons-le, ce ne sont pas tous les visiteurs qui défieront les Panorama, Chute Libre, Pirouette ou Luge. Profitant d’un enneigement naturel parfait pour mes deux visites, je me tape les bretelles d’avoir su fuir les foules!

    Vue de son sommet, la Loup-Garou Haut est prometteuse. Promesse qu’elle tient quand la neige est profonde, comme ici.

    Des familles de ski

    Il y a des familles de hockey. On en connaît tous. Il y aussi des familles de ski. On en connaît tous, aussi. Je skie parfois avec l’une de celles-ci. Habitués à une petite station de la Montérégie pour laquelle ils sont détenteurs d’une passe de saison, les membres de cette famille ne dédaignent pas sortir dans des stations plus sérieuses. Nous explorons ensemble La Réserve et sa bonne vingtaine de pistes. Oh, méchant changement! « C’est ça une piste diamant noir?! », demande l’un des ados. Ira-t-il l’affronter ou non. Bien sûr que oui. Avec sa soeur juste derrière lui. Puis devant lui. Le chroniqueur et le père des deux ados feront plutôt le tour pour les rejoindre en bas. La descente sans bâtons dans la Chute Libre Haut avec ses passages verticaux glacés fait comprendre aux ados l’origine du nom de la piste. Plus tard, dans la Pirouette Haut ils ont compris à quoi sert l’affûtage des skis. Ludo a même compris ce qu’est l’accélération: F=ma se souvient-il subitement. La Réserve offre peu de pistes de niveau débutant. Ceux-ci y trouvent leur compte, mais s’ils veulent explorer d’autres vues et d’autres directions il leur faudra accepter le passage du vert au bleu. Les deux ados que j’accompagne réalisent à quel point leur calibre monterait en flèche s’ils étaient des habitués de La Réserve. Moi, je les trouve déjà pas mal assez fous!

    Mont Blanc, Plaisir et tranquillité d’esprit garantis

    Progressant sur l’autoroute 15 nord dans les Laurentides profondes, les options de ski s’offrant à nous le long de la route activent nos jambes à chaque regard posé sur une piste aperçue au loin. On en passe, des options de montagne, avant d’aboutir à Mont Blanc! Au moment où la route se fond sur la 117, on en vient presque à se poser le fameux tant qu’à : « Pourquoi ne pas continuer un peu plus, jusqu’au plus gros domaine skiable du coin, rendu là ? ». Pertinente question, mais si on cherche un service à la clientèle impeccable, un sentiment de repos mental enrobé de pistes pour tous les niveaux, la question ne se pose même pas: c’est au Mont Blanc qu’il faut s’arrêter!

    La diversité sans attente

    Une particularité séduisante de la station réside dans l’offre des pistes par versant. Peu importe où l’on est, un terrain facile, intermédiaire, avancé ou expert peut combler le bonheur de tous. De plus, la configuration des pistes tantôt larges, tantôt étroites, d’angle ou de degré d’inclinaison différents rend l’expérience intéressante à chaque descente.  Il y a de belles caractéristiques à découvrir ici et là, ce ne sont pas seulement des autoroutes blanches !

    Comme le temps, c’est de l’argent, tout skieur se respectant n’aime pas poireauter en file au bas des pistes. L’horloge qui tourne nous semble de plus en plus précieuse. Calcule-t-on plus notre temps qu’autrefois ou sommes-nous plus conscients de celui-ci ? Assurément, le ski en semaine à Mont Blanc nous en offre pour notre argent. Ce n’est plus garanti dans plusieurs destinations populaires.

    Le service familial

    La station est réputée pour accueillir les familles, mais même si on vient sans enfant, on s’occupe aussi bien de nous. Les remontées fonctionnent avec une carte RFID… qui après 2 tentatives au guichet, ne coopère toujours pas ! On veut bien nous laisser monter sans problème, mais on ne sera pas plus avancé au prochain tour. Direction la billetterie à nouveau, un gros 15 secondes est nécessaire. Les services de la station sont tellement à proximité qu’un tour de plus ou de moins au guichet extérieur ne demande pas beaucoup d’effort. La préposée nous suggère son accompagnement pour aller voir de plus près l’enjeu. Fort apprécié lui répond-on, mais vous pouvez terminer votre smoothie vert Grinch, ce service ne sera pas nécessaire. Les portes du paradis s’ouvrent d’elles-mêmes et le tour est joué.

    Poudreuse disponible même après 48h

    La fabrication de neige sur 85% du domaine permet d’offrir une généreuse base lorsque les tempêtes se pointe le bout du nez. Il ne reste plus qu’à attendre… et profiter ! Un moyen 25 cm un lundi et un petit 15 cm un mercredi peuvent vous offrir des conditions incroyables lorsque l’amateur en vous recherche des pistes non travaillées garnies de lignes encore intactes. Comme les foules se dirigent vers d’autres endroits plus jet-set, le 210 mètres de dénivelé nous fait plutôt sentir l’effet d’un généreux 300. De retour à l’une des 3 remontées quadruples sur chacun des versants, on y remonte rapidement et on y retourne ! C’est d’autant plus appréciable avec les très grands froids que nous vivons depuis quelques jours: nous étions en quête d’une bonne journée où enfiler les descentes sans perdre le rythme ou se refroidir dans l’attente, et cette sortie était parfaite!

    Sommet Saint-Sauveur: Enfin, la neige!

    On l’avait vu venir

    Ça faisait plus de 72 heures que les oracles virtuels des super ordinateurs d’Environnement Canada le prédisaient. On aurait finalement une tempête. Tardive, certes, mais on ne se formalise plus des premières chutes de neige abondantes qui arrivent longtemps après le départ du Père Noël. C’est ainsi armé de fébrilité que j’ai loué une chambre d’hôtel à 5 minutes de la station et en arrivant la veille de mon épopée de chevalier des neiges. Au réveil, il y a déjà… 1 centimètre sur mon auto. Enfer et damnation! Une heure plus tard, cependant, ça grouille, ça virevolte et ça s’accumule abondamment. Mes premières descentes me voient tracer des courbes silencieuses et longues. Seul au monde, je crie (de bonheur!) comme un damné. Ciel et bénédiction, cette fois! Sommet Saint-Sauveur est encore bien tranquille en cette heure hâtive. Mais, bam! la tragédie frappe vers 10:00: il ne neige plus! Enfer et damnation, bis. La promesse d’une tempête miraculeuse avait si bien débuté. Patience dans la ouate, la neige se remet à tomber après une accalmie pas bienvenue du tout. À mon départ, vers 14:00, SSS peut se vanter d’avoir reçu une quinzaine de centimètres de neige. Et il neige toujours. Moi, je n’ai plus de jambes!

    J’y viens pour…

    Dans la remontée, un couple ayant adopté le même stratagème que moi (dormir à l’hôtel pour éviter d’avoir à prendre la route durant la tempête) me raconte pourquoi ils viennent à Sommet Saint-Sauveur les jours de tempête. D’abord, la proximité avec Montréal rend l’accès (relativement) rapide. Si près de la ville, le déneigement est habituellement convenable et ce, assez tôt en matinée. Quoique j’ai déjà mis trois heures pour parcourir les 95 km… Par ailleurs, la variété de terrain et de pistes fait en sorte que le couple aura de quoi le mettre au défi, tout en offrant la possibilité de ralentir une fois fatigué en fin de journée. Mais la raison principale qui amène ce couple ici lors des tempêtes c’est que la station sait garder des sections et des pistes non damées. Ça, ça vaut son pesant d’or pour les amoureux de poudreuse.

    Ailleurs, je croise une famille venue d’Ontario pour profiter de la manne blanche (« To get the goods », dit une des dames). Bof! À cinq dans l’auto et après 2,5 heures de route, il n’y a pas de quoi se stresser. Vraiment? Sommet Saint-Sauveur est leur destination ski préférée. Ils y viennent parce qu’ils… y viennent depuis toujours, plusieurs fois par année. Les enfants aiment les pistes vertes qui sont, selon eux, les plus belles au Canada (la mère me fait un clin d’oeil). L’autre mère préfère les pistes situées entre les remontées, surtout en direction de Sommet Avila, les moins achalandées selon elle (je seconde). Autant de petits secteurs « secrets » qui conservent leur poudreuse plus longtemps que les boulevards dans l’axe des remontées mécaniques. Le cadeau du jour: le petit dernier qui me dit qu’il a deux mères, afin de s’assurer que j’avais compris!

    Ça tourne rond à SSS

    Si il y a une station qui est bien rodée, c’est bien Sommet Saint-Sauveur! En opération depuis avant la naissance de la plupart d’entre nous, elle offre une expérience de ski très variée, dans un cadre devenu le symbole du ski au Québec. Les habitués l’appellent encore St-Sau. Son domaine skiable est vaste, et ses points d’accès, multiples. Pour ma part, quand une tempête frappe le secteur des Laurentides c’est presque toujours ici que je me dirige. Je suis assuré d’y trouver de la poudreuse qu’un opérateur de dameuse aura laissé pour nous. La station ne cesse de se transformer et de s’améliorer. N’est-elle pas le porte étendard du groupe Les Sommets? On retrouve à la base un nouveau bâtiment parfaitement intégré dans son environnement, la « shop » de ski et de location. Comme dans certaines grosses stations américaines, SSS possède un revêtement chauffant à l’entrée du chalet. Au même endroit, on peut se restaurer dehors (Covid oblige) sous une structure possédant un toit et donnant sur la classique et vénérable Côte 70 Ouest. Longtemps, et à tort, considérée par plusieurs comme une destination snob, m’as-tu-vu, la station a su démontrer à ses très nombreux et loyaux visiteurs qu’elle est bel et bien une destination pour tous.

    Sommet Olympia: le temps d’une peau

    Un peu populaire

    Un peu?! Tu veux rire! S’il y a un sport de plein air qui est en pleine ascension (!) c’est bien la randonnée alpine. De tout à fait marginale à grand public, il n’aura fallu que quelques années à cette pratique de la glisse pour devenir le goût du jour. Et pour cause! Malgré le coût relativement élevé de l’équipement, la pratique de la randonnée alpine est d’une simplicité désarmante: monte, descend! Un nombre croissant de stations de ski (dont Sommet Olympia) ont flairé la demande et offrent des sentiers d’ascension sécurisés et balisés. La descente se fait fréquemment à l’intérieur du domaine skiable conventionnel, en pistes. Une belle grimace au visage de l’hiver qui s’affirme timidement cette année (il y encore peu de neige en forêt)! Ainsi, montés sur nos peaux d’ascension, nous sommes légion à « s’essouffler le pompon » afin d’atteindre les sommets. Sommet Olympia rend disponible en ligne une excellente carte topographique pour profiter au maximum des différents sentiers (suivez le lien).

    Pourquoi se donner tant de trouble?

    Les remontées mécaniques font pourtant bien l’affaire, et pas mal plus rapidement. Idéalement, c’est hors des stations de ski que la rando alpine se pratique. Il faut pour cela que les conditions de neige soient propices. Ce n’est pas toujours le cas. C’est là que Sommet Olympia sauve la donne d’excellente manière. D’emblée, il faut reconnaître qu’il y a plusieurs dimensions à la randonnée alpine. Pour bon nombre d’adeptes ce n’est pas la descente qui compte le plus. Prendre le temps de préparer ses skis et bottes avant l’ascension, prendre à nouveau du temps pour ranger l’équipement une fois rendu au sommet ou tout simplement savourer la nature sont autant de facteurs qui poussent les adeptes à monter par leurs propres moyens. Par ailleurs, pratiquer ce sport en station est plus accessible: moins de temps requis pour la montée, pistes damées, on n’est pas seuls (c’est un euphémisme!), etc. Une considération importante, sur ou hors pistes, est l’effort physique et les bénéfices qui s’ensuivent. Dans son livre Un coeur pour la vie, le docteur Martin Juneau prône les avantages de l’exercice intermittent à haute intensité (entraînement par intervalles). La randonnée alpine est idéale pour cette forme d’exercice. Au final, à chacun sa motivation.

    On est quand même en station

    Ne l’oublions pas! Le choix des skis est d’abord guidé par l’ascension, c’est une évidence. Mais puisque la descente se fait en pistes, les skis doivent être en mesure d’affronter du damé pas toujours mou… La plupart des randonneurs optent pour des skis de deux types: les All Mountain ou les Free Ride. Ces deux grandes catégories représentent un bon compromis entre nature sauvage et ski en pistes. Des skis spécialement conçus pour la poudreuse, et très, très larges sont habituellement en dehors de leur compétence sur les pistes. Quant aux skis de « carving », ils se prêtent mal à la randonnée alpine à cause de leur profile (sidecut) peu avantageux pour la neige fraîche et leur rigidité. Chaque fabricant de ski a ses chouchous. On l’a souvent entendu depuis deux ans: faites vos recherches!

    P.S: Le calme et la grande cordialité du personnel à Sommet Olympia m’étonnent à chaque fois! Certaines journées, l’achalandage est monstre; malgré cela, on s’y sent toujours comme un invité. Chapeau!

    Les sous-bois du Mont Sainte-Anne: mes choix personnels!

    Bien connus des habitués, les sous-bois du Mont Sainte-Anne sont souvent découverts par hasard pour les visiteurs moins familiers avec les lieux. Comme la montagne est vaste, il peut être parfois difficile de prioriser les pistes à visiter et malgré la taille du domaine skiable, celui-ci ne propose que très peu de sous-bois sur la carte, ce qui explique pourquoi les pistes boisées sont moins connues. Voici donc ma sélection personnelle, avec quelques conseils pour s’amuser pleinement peu importe le niveau de difficulté! (Pour mieux suivre la lecture de ce texte, ayez sous les yeux les cartes des pistes de la station, disponibles en ligne.)

    VERSANT SUD
    La Cachette (bleue)(éclairée de soir)

    C’est sans doute le plus petit de tous les sous-bois de la carte. Il se prend à partir du croisement (fort achalandé de jour) de l’Antre du Dragon, juste après avoir passé l’embarcadère de la Tortue. C’est un des rares sous-bois éclairé pour le ski de soirée dans toute la province. Loin d’être difficile, il est fréquemment emprunté de jour par les très jeunes skieurs suivis de leurs parents. La foule qui le fréquente est différente le soir! Rapidement traversé, il tombe dans la Beaupré et a un petit goût de « revenez-y », surtout dans les heures suivant une bonne bordée. Méfiez-vous à la sortie, les skieurs circulant dans la Beaupré ont le regard tourné vers la droite à cause du virage, vous serez donc dans leur angle mort.

    La Palette (bleue)

    Bien cachées du côté droit de la montagne sur la carte des pistes, la Palette et sa voisine Yahoo (noire) sont accessibles par la piste Montmorency. Ne manquez pas l’entrée, située à gauche: le devers de la Montmorency nous porte sur la droite à cet endroit. Le couloir étroit et irrégulier qui mène à la Yahoo et la Palette n’est pas pour tout le monde; plusieurs planchistes se privent de ces pistes à cause du manque de manoeuvrabilité dans le couloir d’accès. Mais une fois sur place, la Palette nous accueille avec un terrain large, bien dégagé, et une pente facile à négocier. Il faut garder la gauche pour éviter la surprise de se retrouver dans les cassures de la Yahoo. Même si les deux pistes débouchent dans la Pichard, la Yahoo est beaucoup plus longue et arrive directement derrière la cabane à sucre, ce qui peut surprendre.

    Enfilade Les Ilots (bleue) – La Belle (noire simple losange)

    Les Ilots sont accessibles à partir du sommet: direction le Gros Vallon, et on pique à droite juste après le chalet du sommet. Sans être vraiment un sous-bois au sens propre, les Ilots est une piste assez étroite, dont la largeur s’amenuise vers la fin. Quelques gros conifères ponctuent les bosses et on en sort revigoré après avoir perdu un peu de chaleur corporelle dans les remontées mécaniques. Puis, on traverse prudemment le Gros Vallon pour enfiler juste en face vers le secteur Belle/Buissonnière. Les deux pistes ont une inclinaison similaire, la Buissonnière étant toutefois dépourvue d’arbres. La Belle est un sous-bois d’une très bonne largeur et bien dégagé, on peut descendre en longs zigzags autant qu’en lignes serrées sans risquer une collision avec un autre skieur plus rapide qui nous surprendrait. La Belle se termine dans le Couloir, qu’il faut longer vers la gauche pour retrouver la Beaupré. Évitez d’enfiler dans le secteur juste en bas du Couloir en face de la sortie de la Belle, ce n’est pas une piste et la finale est très hasardeuse à cause de la présence de conduites d’eau pour les canons à neige.

    La Triumph (noire double losange)

    Elle se prend à partir de la Crête, donc il faut faire la partie « ski de fond » du sommet vers l’ouest. Vous passerez alors devant l’entrée de la Brunelle, assurément le sous-bois le plus redoutable de la station! À partir du haut de la Crête, la piste Triumph a deux entrées, je préfère la deuxième (plus bas), avant d’arriver à la piste Munster. Avec son autre voisine la Schnell, ces trois sous-bois constituent le secteur de la Forêt Noire, qui est bien souvent le dernier de la montagne à ouvrir en saison car il faut une très grande quantité de neige pour que les pistes soient sécuritaires et agréables. Allez-y sans hésitation après une bordée de 15cm ou plus! La Triumph est la seule double losange du trio mais les trois pistes se voisinent et leur inclinaison est très similaire, avec un départ plutôt abrupt. La Triumph est la plus longue des trois pistes, qui se retrouvent dans le même entonnoir pour la sortie vers la Crête. Si vous en êtes à votre première visite dans ce secteur, prenez le temps de planifier votre ligne avant de vous lancer, et soyez attentifs à votre environnement: certains skieurs descendent plus vite que d’autres! Avant la sortie, évitez de trop tirer à gauche, vous vous retrouverez dans un ruisseau qui serpente juste à côté de l’Espoir.

    VERSANT NORD
    Sidney-Dawes (bleue)

    Aucun des sous-bois du versant Nord n’est extrême, ce qui permet à tous les skieurs de s’y lancer peu importe le niveau de confort. Les plus craintifs gagneront en confiance dans la Forêt Enchantée, tandis que les plus aguerris s’amuseront à augmenter la vitesse et le nombre de virages consécutifs dans la Sidney-Dawes ou la Vital-Roy. Ma préférée des trois du versant est la Sidney-Dawes pour sa longueur, et la variété de son relief. Tantôt plus pentue, tantôt plus calme, ses différents passages plus ou moins étroits permettent des descentes aux personnalités multiples. Mon conseil: après une bonne bordée, même si vous ne faites pas les premières traces, gardez la droite en descente pour un maximum de neige vierge. Vous trouverez l’entrée de ce sous-bois à partir de l’Escapade, une piste verte coupant la Soumande et la Quanik. Attention aux intersections!

    Le Mont Sutton 2.0 charme toujours

    Crédit : Phil Émond

    Le Mont Sutton occupe une place particulière dans mon cœur, puisqu’il s’agit de la montagne dans ma cour arrière depuis presque 20 ans maintenant. J’ai toujours aimé son côté naturel, ses sous-bois, l’accueil chaleureux de son personnel aux différents chalets, son microclimat qui lui procure un enneigement plus généreux que certaines autres montagnes de la région et ses secteurs plus inclinés. C’est vraiment le genre de montagne qui forme un certain type de skieur car il faut aimer les bosses et les pistes au naturel pour y trouver son compte. Depuis l’acquisition de la montagne par ses nouveaux propriétaires en 2016, non seulement la montagne a su conserver son cachet mais elle se modernise pour le mieux et fait face aux nouveaux défis de l’industrie, avec des investissements totalisant près de 10M$ dans différents aspects de l’expérience en montagne. C’est d’ailleurs l’automne dernier que la montagne a annoncé une deuxième phase d’investissements majeurs afin de diversifier et de développer leur offre 4 saisons, mais nous nous concentrerons principalement sur les améliorations hivernales de la montagne. 

    Un des investissements notoires est sans contredit celui fait dans leur système d’enneigement mécanique des pistes. Malgré le fameux microclimat dont bénéficie la montagne, les changements climatiques sont malheureusement plus présents que jamais et ont pour effet, entre autres, de raccourcir considérablement la saison dans la région des Cantons de l’Est. La neige et les températures froides arrivent plus tard et la chaleur printanière arrive plus rapidement. Au cours des 5 dernières saisons, c’est 5M$ qui ont été investis spécifiquement dans les conditions de ski, avec un meilleur système permettant une neige fabriquée de meilleure qualité, en quantité supérieure, et mieux dispersée sur l’ensemble du domaine skiable. Avec le froid qui fait rage ces jours-ci, j’ai pu constater que la montagne a ouvert les vannes à pleine capacité au niveau de l’enneigement. Attention de ne pas s’aventurer dans les pistes fermées, particulièrement en ce moment car beaucoup de tuyaux et de machinerie y sont dispersés. 

    En plus des canons, la station s’est dotée de nouvelles dameuses Prinorth (fabriquées dans la région), dont une équipée d’un treuil, permettant de travailler les pentes plus abruptes. Les vieilles machines de type Tucker, iconiques de la station, demeurent toutefois dans la cour de la machinerie et sont toujours utilisées, en plus des nouveaux équipements. Je vais vous avouer qu’il est peu fréquent de skier du très beau damé à Sutton. Ce n’est évidemment pas l’attrait principal de l’endroit mais j’ai pu noter une nette amélioration quant pistes travaillées cette année, et ce, malgré la saison très pauvre en neige que nous vivons présentement. 

    Encore une preuve de la volonté de fer des propriétaires de moderniser la montagne, c’est le passage aux lecteurs RFID au lieu des billets imprimés. Bye-bye billets de couleur, files d’attente interminables lors des journées de poudreuse, ou encore l’achat de billet la veille pour prévoir sa journée de tempête le lendemain: il est maintenant possible de recharger sa carte d’accès directement sur le site (oui oui, vous m’avez bien lu!) et d’acheter des billets pour plusieurs journées en ligne. C’était, à mon avis, un service que la montagne tardait à offrir alors que presque toutes les montagnes des Cantons étaient passées au RFID, et un autre pas extrêmement bien accueilli vers la modernité de la montagne. 

    Mon dernier point coup de cœur est l’amélioration de l’offre de randonnée alpine de Sutton. En effet, bien qu’ils aient ouvert leur nouveau sentier d’ascension au stationnement du V l’hiver dernier, celui-ci se trouve maintenant mieux balisé, somme toute bien entretenu et bien affiché sur la carte des pistes de randonnée. Plus court pour se rendre au sommet que le sentier partant du P1 et du P2, il est plus abrupt et nécessite un peu plus d’habiletés que celui de l’autre côté de la montagne. Si c’est votre première expérience, je vous recommande de commencer par le sentier principal. Intéressant pour ceux qui en sont à leurs premières expériences et qui hésitent à s’équiper, la boutique de location offre maintenant du matériel de ski de randonnée en location journalière. À mon humble opinion, Sutton n’avait pas vraiment le choix d’améliorer son offre de ski de randonnée; la station était tellement victime de son succès que si la direction ne faisait rien, ç’aurait été le chaos dans les sous-bois tellement l’activité a pris son envol. 

    Présentement, les conditions ne sont pas du tout à leur meilleur je dois vous avouer, mais la montagne fait des efforts herculéens pour nous offrir une saison de qualité, et avec la neige qui s’en vient, je suis persuadé que Sutton parviendra encore et toujours à attirer, non seulement les super mordus du ski, mais également un plus grand public. Les investissements faits dans les dernières années vont définitivement dans ce sens et, ce n’est encore qu’un début! J’ai bien hâte de voir ce que les prochaines années nous réservent, tout ce que je souhaite cependant, c’est que la montagne ne perde pas son cachet rustique qu’on aime tous tant.

    Mont-Sainte-Anne, au rythme de la météo

    Photo Jacques Boissinot / Zone.Ski

    Depuis quelques années, la neige se fait attendre au Québec en début de saison. Bien sûr, les stations font des miracles avec la fabrication de neige, multipliant les canons sur les pistes, afin de nous donner des conditions agréables. La saison de ski 2021-2022 ne fait pas exception.

    Le secteur experts pour le panorama

    La vue en haut de ce secteur est toujours aussi spectaculaire. Par temps clair, on peut voir l’immensité du Saint-Laurent, de l’Île d’Orléans et à l’ouest, la ville de Québec. Les experts et skieurs avancés qui n’ont jamais visité le Mont-Sainte-Anne vont y trouver un paysage à couper le souffle.

    La station de la région de Québec a ouvert le secteur expert plus tôt en semaine. Lors de mon passage, La Crête et La Beauregard avaient été damées. Les autres pistes du secteur étaient laissées au naturel. Le secteur Forêt Noire offre un gros défi aux amateurs de sensations fortes et plusieurs s’y étaient aventurés.

    Cette vue nous fait oublier la longue piste que les locaux se plaisent à appeler « la Alex Harvey » tellement elle fait penser à une piste de ski de fond. Le Panorama Express, un télésiège quadruple débrayable, permet de multiplier les descentes rapides. Ce télésiège rapide a l’avantage de ne pas se rendre à la base de la montagne, évitant la longue glisse vers la télécabine. Son achalandage y est habituellement plus léger et l’attente est minimale.

    Le Versant-Nord

    En début de saison et au printemps, ce secteur reçoit plus de neige. Le dénivelé est certes moindre, mais les pistes offrent un bon défi. Le versant offre quelques sous-bois plus faciles, ce qui est idéal pour les plus jeunes qui veulent expérimenter le ski à travers les arbres. Aux amateurs de glisse en douceur, La Première Neige, accessible par la Quanick, offre une descente silencieuse. La neige naturelle est palpable sous les spatules.

    La télécabine

    Cet hiver, seulement la moitié des télécabines ont été placées sur le fil. La remontée avait subi de gros problèmes la saison dernière et on a tout fait afin de la remettre en place, nous dit-on. Son accès est facile et afin de respecter les normes sanitaires, un employé s’assure que le masque est bien en place avant d’entrer dans le bâtiment pour l’embarquement. Avant d’y monter, les placiers s’informent sur votre aisance à partager les quatre places permises sur les huit normalement disponibles. Le passage se fait en douceur et l’embarquement est relativement rapide en semaine. Toutes les remontées, sauf l’arbalète sur le secteur ouest, étaient ouvertes.

    Les mesures sanitaires

    Comme partout ailleurs au Québec, on doit se plier aux mesures sanitaires dans les stations de ski. Nous sommes chanceux de pouvoir continuer à skier, alors que plusieurs sportifs n’ont pas cette chance de pratiquer leur sport favori. Je pense aux joueurs de hockey, aux joueurs de tennis et aux adeptes de sports intérieurs. Au Mont-Sainte-Anne, tout est mis en place afin de nous permettre de continuer à pratiquer la glisse. On va même plus loin que ce que la Santé Publique recommande. À l’approche de la billetterie, on nous incite à porter le masque sur le nez, même si nous sommes dehors et que la distanciation de deux mètres est respectée. De grâce, soyez gentils avec les guides qui tentent de faire respecter les règles de la station. Ce sont les messagers, sans plus.

    J’aurais un bémol à ajouter à propos des normes sanitaires. Lors de mon passage au chalet du Versant-Nord, un grillage limitait l’accès intérieur au tiers du chalet. Seulement deux tables étaient accessibles et forçaient les rapprochements, ce qui va à l’encontre du gros bon sens. Il serait souhaitable d’avoir un employé sur place afin de s’assurer de l’utilisation du chalet comme un refuge temporaire. On m’a toutefois dit que le chalet en entier était accessible le week-end.  Au lieu de cela, il y avait un employé au télésiège muni d’un scanner à billets qui semblait s’ennuyer alors que l’attente était modérée. Au mieux, il aurait pu faire office de placier.

    Nous sommes toutefois chanceux, malgré la situation mondiale, de pouvoir continuer à pratiquer la glisse. Nous devrons continuer à être patients encore un certain temps. La liste des pistes devrait s’allonger d’ici peu à la station. On prévoit une bonne bordée en début de semaine. D’ici là, vivement la neige et les tempêtes.

    Parc du Mont Saint-Mathieu : une station que l’on gagne à connaître !

    Une station quelque peu méconnue

    Je plaide coupable : je ne m’étais jamais véritablement intéressé à cette montagne avant de m’y rendre. Située à mi-chemin entre Rivière-du-Loup et Rimouski, son éloignement des centres urbains ne semble pas nuire à sa popularité puisque l’achalandage était assez important lors de ma visite le dimanche 9 janvier dernier. Bien qu’un peu moins haute que le Massif du Sud (au sud-ouest) et le Parc du Mont Comi (au nord-est), elle offre une belle diversité de pistes incluant de jolis sous-bois intermédiaires plutôt dégagés et surtout très amusants ! J’y ai également aperçu quelques randonneurs en raquettes ou en skis équipés de peaux d’ascension, ainsi que de nombreux adeptes de glissades sur tubes. J’ai été agréablement surpris par la modernité de la station avec son spacieux chalet, ses bornes de recharge pour véhicules électriques ainsi qu’un système de vérification RFID pour accéder au télésiège principal. Le parc de location d’équipement de glisse m’a également semblé être à jour et bien garni.

    Voici les nouveautés pour la saison 2021-2022 : ajout de 7 journées de ski supplémentaires, ouverture du téléski les vendredis, la création d’un parcours enchanté pour les enfants ainsi que d’un nouveau sous-bois.

    Une montagne divisée en deux parties

    Au moment de ma visite, le téléski de la partie est (à gauche sur la carte des pistes) était fermé en raison du manque de neige. Un patrouilleur m’a dit qu’il manquait encore « deux fois 15 centimètres de neige » afin de pouvoir ouvrir la remontée mécanique terrestre installée en 2020. Rémi, un moniteur impliqué dans le développement de la station, m’a parlé d’un projet en cours visant à enneiger mécaniquement cette partie de la montagne et pouvoir ainsi ouvrir la remontée plus rapidement. Plusieurs pistes de ce secteur étaient tout de même ouvertes pour ceux qui montent de façon autonome ou qui sont prêts à pôler un peu à l’aller et au retour.

    Je suis allé y faire un tour pour y découvrir de splendides décors ainsi que des pistes laissées au naturel. Puisque j’ai aimé, je me suis promis d’y retourner lorsqu’il y aura davantage de neige. J’ai alors pensé : mais pourquoi la plupart des stations de ski dament-elles presque systématiquement la quasi-totalité de leurs pistes ? Quel dommage… et bravo au Parc du Mont Saint-Mathieu !

    La partie ouest (à droite sur la carte des pistes), aussi appelée « la vieille partie » par les gens du coin, est caractérisée par la présence d’un parc à neige, de sous-bois courts et de pistes majoritairement damées de tous niveaux incluant quatre options de descentes faciles. Accompagné de ma conjointe Julie qui est une skieuse peu expérimentée, elle a particulièrement aimé la pente-douce qui surprend par sa longueur et son tracé diversifié.

    L’étiquette ou le savoir-vivre en piste

    La configuration des pistes de la partie ouest de la montagne fait en sorte que les skieurs ayant emprunté le parc à neige ou les sous-bois situés dans le haut se retrouvent presque inévitablement ensuite dans des pistes vertes plutôt étroites. C’est avec surprise, crainte et frustration que j’y ai vu des débutants se faire couper et frôler à toute vitesse et à répétition par des skieurs et planchistes imprudents et peu respectueux. Mais quel manque de savoir-vivre !

    Puisque cela se produit dans toutes les stations de ski, je me suis promis que désormais, toutes les fois où je le pourrai, j’interpellerai poliment les fautifs pour leur demander de ralentir et de respecter les skieurs et planchistes qui sont devant eux. Si nous ne le faisons pas, qui le fera? Les patrouilleurs ne peuvent pas être partout à la fois et les skieurs en apprentissage ou plus lents méritent eux aussi de s’amuser en toute sécurité ainsi que de passer une belle journée à pratiquer ce sport que nous aimons.

    Une offre touristique quatre saisons

    La municipalité de Saint-Mathieu-de-Rioux voit sa population doubler durant les saisons estivales et automnales en raison des chalets, campings et diverses activités à proximité. Aux abords des splendides lacs Saint-Mathieu et Petit-Saint-Mathieu, on retrouve également un restaurant touristique, une plage municipale, des sentiers pédestres et de vélo ainsi qu’un terrain de golf de 9 trous accompagné d’un champ de pratique.

    En hiver, en plus de la station de ski, des sentiers de motoneige et de raquette sont accessibles aux visiteurs. Si vous venez séjourner dans le Bas-Saint-Laurent durant la saison froide, soyez prévoyants puisque plusieurs hôtels et restaurants prennent congé et ferment leurs portes durant quelques semaines.

    Je reviendrai assurément au Parc du Mont Saint-Mathieu! Bon ski !

    Le Valinouët, de l’ombre au parhélie!

    Des paysages inouïs

    À la montagne, les prises de vue sont d’une beauté intense. Au sommet, nous pouvons voir des arbres écrasés sous le poids de la neige et ici, ce n’est pas provoqué par les canons à neige : 100% neige naturelle! Dans certaines pistes, nous pouvoir aussi apercevoir des chaînes de montagnes à perte de vue. Quand le ciel est dégagé, j’ai réalisé que le versant principal est très longtemps à l’ombre, car le soleil se pointe en arrière de la montagne tôt le matin. Lorsque le soleil monte, si l’on regarde au bon moment dans le ciel, il est possible de voir un phénomène d’optique atmosphérique lié à la réflexion de la lumière solaire sur les petits cristaux de glace en suspension. Le parhélie que j’ai vu avait formé un halo de lumière, une réflexion du soleil ainsi qu’un arc-en-ciel.

    L’avantage d’une journée froide

    Car oui, il y en a, des avantages! D’abord, l’achalandage est minime presque toute la journée. La plupart du temps, il faut se convaincre de bouger de chez soi ce qui fait en sorte que plusieurs personnes se désistent. Il suffit de sauter dans nos habits plus chauds, d’apporter des chauffes-pieds (hot shots) et le tour est joué. Qui sait, peut-être que cette température pourra vous faire réaliser que votre planche ou vos skis mériteraient de recevoir un peu d’amour (comprendre: un petit entretien!), car avec une neige glaciale, la glisse est différente et peut nous donner l’impression que nos planches collent au sol, souvent par manque de cire. De plus, les temps très froids durcissent la neige, et des carres fraichement aiguisés pourront attaquer les virages sans risque de décrocher.

    Le parc à neige

    J’ai mis quelques sorties avant de vous parler du parc à neige de la station: il fallait laisser le temps aux responsables de préparer la piste! La zone a été redessinée presqu’au même moment que la construction du nouveau chalet. Pour ce faire, la piste « La Turcotte » a été sculptée avant l’arrivée de l’automne: creux et monticules de hauteurs différentes ont été créés. Trois amoncellements de terre de suite ont été aménagés du plus petit au plus grand pour y confectionner des sauts style « big air ». Du haut du télésiège, ceux-ci ne semblent pas aussi imposants que lorsque nous sommes en face… Malgré tout mon bon vouloir, je n’ai pas encore eu le courage de me lancer dans ces sauts. Finissant avec des rampes et des « box », le parc à neige garantit l’amusement de tous ceux qui adorent faire quelques acrobaties dans leur journée de plein-air.

    Découverte d’un passage…

    Lors d’une journée où je m’étais donné le mandat d’explorer ce versant en me disant que je le connaissais par cœur, j’ai réalisé que je n’avais que très peu emprunté la piste « La Laprise ». J’ai été agréablement surprise par cette pente qui n’a pas un défi énorme quand on parle de son inclinaison, mais elle offre certains passages très pentus. Elle a aussi plusieurs bosses naturelles qui nous donnent la sensation d’être dans une montagne russe lorsqu’on la descend à pleine vitesse. Mais par-dessus tout, j’ai découvert le passage vers « La Bégin », qui a les allures d’une petite demi-lune non-aménagée et non-damée: ce sera assurément ma première destination lors de la prochaine bordée de poudreuse au Valinouët!

    Mise à jour des mesures sanitaires: dans mes précédents textes, je vous donnais toujours une petite info sur les différentes procédures instaurées à la station. Cette fois-ci, je dois mentionner qu’avec le resserrement des règles, il n’est plus possible de laisser les sacs dans le chalet, mais il est encore permis de se changer au chaud.

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