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    Un projet pilote de randonnée alpine rassemble 6 stations gaspésiennes

    L’URLS GÎM LANCE UN PROJET PILOTE POUR DÉVELOPPER LA PRATIQUE DE LA RANDONNÉE ALPINE DANS LES STATIONS DE SKI DE LA GASPÉSIE

    Caplan, le premier février 2022

    Alors que la saison de ski bat son plein, il y a du nouveau en Gaspésie : six stations de ski offrent maintenant la randonnée alpine en station, venant consolider la réputation de la région comme destination ski hors-piste par excellence à l’est des rocheuses.

    La station Petit Chic-Chocs à Cap-Chat, le Centre plein air de la Haute-Gaspésie à Sainte-Anne- des-Monts, le Mont Miller à Murdochville (photo d’entête), le Mont Béchervaise à Gaspé, la Station touristique Pin Rouge à New Richmond et le Petit Chamonix à Matapédia participent à ce projet.

    C’est en constatant, en février 2020, que ces stations étaient principalement fréquentées de façon illégale ou non autorisée en dehors des heures régulières d’exploitation, que l’unité régionale de loisir et sport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (URLS GÎM) décide d’élaborer un projet-pilote favorisant une cohabitation sécuritaire entre la pratique de la randonnée alpine et les autres activités des stations, dont l’entretien mécanique des pistes. «

    Réalisé en étroite collaboration avec les stations participantes, l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME) et la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport (DSLS) du ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), le projet pilote permettra de définir un cadre de pratique sécuritaire pour la randonnée alpine en station, tant pendant qu’en dehors des heures régulières d’exploitation. Celui-ci comprend une signalisation complète, des zones d’ascension et de descente, ainsi qu’un horaire de fréquentation.

    Les stations de ski sont d’excellents milieux pour favoriser l’initiation à la randonnée alpine et au ski hors-piste, dans un contexte sécuritaire. Comme l’achat d’un équipement de ski de randonnée alpine est un investissement considérable, L’URLS GÎM fournira des équipements de randonnée alpine à chacune des stations, afin de permettre la réalisation d’activités d’initiation et des prêts d’équipement à faible coût.

    Tourisme Gaspésie se réjouit de cette initiative qui vient bonifier l’offre actuelle telle que l’explique Stéphanie Thibaud, directrice marketing et communications : « Avec ses nombreux domaines skiables, ses services de guide professionnels et l’unique centre d’avalanche de l’est du Canada, la Gaspésie est reconnue comme étant la destination ski hors-piste par excellence au Québec. La pratique en station vient bonifier l’offre actuelle et invite les adeptes à s’initier en toute sécurité avant de prendre d’assaut les Chic-Chocs. »

    « Expérimenté en Gaspésie, ce projet servira à réaliser le guide des bonnes pratiques de la randonnée alpine et du ski hors-piste, destiné à l’ensemble des stations de ski du Québec».

    Marie-Annick Tourillon, directrice gestion des risques, ASSQ

    « Les stations de ski sont l’endroit idéal pour acquérir les compétences nécessaires avant de s’aventurer à la pratique du ski de montagne en milieu naturel et la FQME est vraiment heureuse de s’associer au projet. Les membres de la FQME pourront donc profiter d’un terrain de jeu encore plus grand, en ajoutant aux six sites déjà existants en Gaspésie, les six stations participantes à ce projet. »

    Maxime Bolduc directeur ski, FQME

    • Consultez la page web du projet : https://urlsgim.com//randonnee-alpine-dans-les- stations-de-ski

    Photo d’entête Geneviève Larivière

    Ski Garceau: la cour de récré!

    Jouer dehors

    Avec ses 305 mètres de dénivelé, Ski Garceau fait bonne figure dans le secteur des Laurentides et de Lanaudière. Ses 37 pistes ouvrent autant des horizons d’aventure que des promesses de descentes calmes et détendues. À cet égard, la piste La Route serpente sur presque deux kilomètres pour qui veut flairer le renard, écouter les mésanges ou simplement regarder l’horizon à la vitesse d’avant l’internet. Peu importe la raison de leur visite, le skieur et son amie la planchiste trouveront ici satisfaction lorsque vient le temps de jouer dehors et de s’amuser. Le domaine est vaste et il permet une exploration digne des plus grandes stations du Québec. De plus, l’orientation des pistes face au soleil a tout pour plaire, surtout quand le froid refuse de relâcher son étreinte.

    L’école buissonnière

    En semaine, on trouve à Ski Garceau une très grande variété de skieurs, planchistes et télémarkeurs. C’est à se demander qui travaille, qui étudie! Un coup d’oeil rapide des visiteurs à la seule remontée ouverte en semaine, et l’on constate que l’écart générationnel va de l’arrière-grand-père à la petite fille. Je trouve que cet écart de plus de 75 ans entre les plus vieux et les plus jeunes est réjouissant. Lors d’un passage d’exploration dans un des sous-bois, je fais la rencontre d’un groupe de jeunes ados sympathiques et enjoués. Pas bruyants ni effrayants, ces jeunes embarquent vite dans ma jasette. L’émulation est reine: si l’une saute par-dessus ce petit cliff, les autres devront aussi y aller! Les deux sous-bois que nous faisons ensemble sont superbes! La couverture neigeuse n’est pas encore parfaite, mais on descend sans (trop) laisser de marques sous nos skis. Absente de l’école aujourd’hui, la belle gang s’amuse. Et moi avec eux. Il n’y a pas que sur les bancs d’école qu’on apprend.

    Une destination qui vaut le déplacement

    Par la variété de ses pistes et grâce au tracé de celles-ci, Ski Garceau permet à toute la famille (vraiment toute: de 4 à 80 ans!) d’y trouver son compte. Chacune de mes visites me le confirme. Le secteur est abondamment neigeux, bien que peu épargné par le vent et le froid. Cela est compensé par l’orientation sud-est qui est très agréable. La vue sur le lac Archambault et l’horizon montagneux au-delà de celui-ci, crée ce sentiment que l’on éprouve devant les grands espaces. La station réussit à créer un environnement qui contraste chaleureusement avec la sensation de vastitude (toute relative; on n’est pas dans l’Himalaya quand même!) qui s’offre à nos yeux. Dans le chalet, tout est en simplicité afin d’offrir un accueil convivial. Au sous-sol du chalet (boutique, location et service à la clientèle), le plafond bas et les espaces un peu confinés donnent encore plus l’impression d’être chez-soi. La cafétéria, quant à elle, accueille les affamés et les fatigués dans un cadre d’occupation à 50%. Comme partout ailleurs. On peut y manger son propre lunch ou l’acheter au comptoir. Il est possible de laisser ses sacs à l’intérieur, mais l’espace de rangement est limité. Située un peu en dehors du populaire couloir des basses Laurentides, Ski Garceau récompense favorablement quiconque prolonge sa route pour échapper aux foules des autres destinations plus près de Montréal.

    S’initier à la randonnée alpine en station

    Depuis les deux dernières années, vous avez probablement perçu l’engouement autour de la randonnée alpine (rando alpine, en plus court) augmenter parmi les skieurs de la province. Pratiquée depuis des décennies en Europe, la rando alpine a fait son apparition il y a un peu plus d’une dizaine d’années au Québec et n’a cessé de gagner en popularité. Vous êtes intéressé par la pratique de cette activité mais ne savez pas par où commencer? Les prochaines lignes vous seront utiles pour découvrir les différents aspects de ce sport, allant des conseils vestimentaires aux bonnes pratiques en montagne.

    Tout d’abord, ce lexique fourni vous permettra de vous familiariser avec les termes couramment utilisés. Libre à vous d’y référer tout en lisant le présent texte ou de le parcourir avant! Ce vocabulaire vous permettra également de mieux suivre conversations avec vos amis initiés ou les propos des conseillers en boutique.

    Le territoire disponible

    Les stations de ski nous ont observé dans les dernières années et force est de constater qu’elles ont su s’adapter à la demande croissante. Aujourd’hui, on recense près d’une trentaine de stations de ski au Québec qui ont aménagé des sentiers d’ascension, voire des secteurs complets dédiés à la rando alpine, et ce nombre augmente à chaque année, même en plein milieu de la saison. Ces sentiers et secteurs sont, à moins d’avis contraires émis par la station, patrouillés, sécuritaires et très faciles d’accès, n’ayant pour la majorité aucune approche à effectuer. Il s’agit du meilleur endroit où se familiariser avec les techniques et le matériel de rando alpine. La proximité avec les services et la patrouille de la station est rassurante et évite de se retrouver en fâcheuse situation.

    Les conseils de base

    Comme pour toute discipline qu’on aborde en tant que néophyte, il faut trouver ses limites et les respecter. Bien entendu, la règle d’or c’est le contrôle, à la fois de notre rythme en ascension et lors de la descente. 

    Ne partez jamais seul pour explorer un nouveau secteur ou aborder une nouvelle discipline: soyez toujours accompagné d’un ami. Qu’il soit au même niveau que vous ou expert aguerri, personne n’est à l’abri d’un incident et les sorties effectuées en solo sont déconseillées.

    Pour le bien de la nature et de la discipline, il est important de partager et respecter l’environnement et les autres participants. Plusieurs stations affichent les règles de base du randonneur alpin à l’entrée des sentiers, assurez-vous de suivre ce code afin de garantir le plaisir de tous les skieurs et de garder le secteur accessible à long terme.

    L’équipement spécifique

    L’avantage de faire une initiation à la rando alpine en station de ski, c’est qu’il y a de fortes chances que la station où vous planifiez votre première ascension offre le service de location d’équipement. Pensez-y à deux fois avant de vous équiper de la tête aux pieds car bien que le billet d’accès aux sentiers soit nettement moins cher que celui des remontées mécaniques, l’équipement est quant à lui, beaucoup plus dispendieux. 

    Sans s’embarquer dans trop de détails techniques, ce que vous devez savoir se résume en un mot: compromis. Vous aurez à choisir entre un équipement plus efficace à la descente, ou plus léger pour faciliter la montée… Même si les nouvelles générations de fixations et bottes hybrides permettent d’avoir de moins en moins de compromis à faire, pour débuter, la meilleure recommandation est d’éviter de choisir un équipement trop spécifique (léger à la montée ou ultra-performant en descente) à moins d’avoir plus d’une paire de skis et de bottes dans votre arsenal.

    Le sac à dos est probablement la pièce d’équipement la plus oubliée dans le choix du matériel. Et pourtant, un sac à dos du mauvais format pour vos besoins rendra votre expérience très désagréable. Trop gros, et trop rempli: vos ascensions seront ralenties, et vous vous sentirez encombré en descente. Trop petit, et vos poches débordent de matériel qui n’y tient pas? Il faut revoir le choix du sac! De plus, le contenu du sac mérite aussi beaucoup d’attention.

    Règle générale, pour des sorties de quelques heures, on choisira un petit sac (25 litres et moins) ou même des fois un hip-bag (sac banane) si vous avez prévu une seule montée. C’est moins gênant lors de la descente et plus léger à la montée, les peaux d’ascension pourront être pliées et rangées dans votre manteau pour la descente. Prévoyez de l’eau, préférablement dans un contenant isolé, et des noix salées. Selon la température, un duvet plus épais pourra être comprimé dans le sac. Gardez votre casque attaché à une sangle du sac pour l’ascension. Un petit ensemble d’outils peut se révéler fort utile pour les ajustements ou bris mineurs. C’est tout! Pas besoin de plus. Étant en station, tout est à portée de la main et nul besoin de prévoir une évacuation de fortune, les patrouilleurs sont là pour ça. 

    L’aspect vestimentaire

    L’élément clé à ne pas négliger est l’habillement. C’est parfois la différence entre une superbe journée, ou une torture! En montant, notre température corporelle augmente drastiquement et la sueur arrive rapidement, il faut donc éviter de partir pour l’ascension trop vêtu, et être prêt à ouvrir les fermetures-éclair d’aération au fil de la randonnée afin de permettre à la chaleur corporelle de s’évacuer sans faire de condensation. Rien de pire que de se mettre à geler dans l’humidité alors que notre corps se rafraîchit à l’arrêt! Petit détail: ne portez jamais vos lunettes de ski sur votre casque ou tuque lors de l’ascension! Inévitablement, la condensation s’y formera, puis il sera impossible de nettoyer la lentille sans l’abimer: oups, vous avez perdu vos lunettes pour le reste de la journée! 

    Ce même principe s’applique pour le haut du corps également. Une fois arrivé en haut de la montagne, si vos couches de base et intermédiaires sont mouillées, le froid peut s’y engouffrer et faire rapidement baisser votre température corporelle. Équipez-vous d’un manteau de ski permettant d’accommoder plusieurs épaisseurs (multicouches) et évitez les manteaux de ski doublés. De l’extérieur vers le corps, on mettra: un hardshell (coquille coupe-vent) par-dessus un duvet, puis une couche intermédiaire d’une épaisseur appropriée et une couche de base. 

    Gérer l’habillage multicouche peut sembler complexe, mais c’est là qu’un minimum de préparation pour la sortie est essentiel. Quelle température fait-il, quelle est la durée de la sortie, ou le niveau d’intensité recherché? Lorsque vous avez choisi les vêtements en fonction des critères énumérés, souvenez-vous qu’on commence la montée avec un petit frisson, comme cela on évite la surchauffe, et on enfile les couches isolantes une fois arrivé en haut. (Pour en apprendre davantage sur le multicouches, suivez les liens des images vers des articles de La Cordée et de MEC.)

    Deux choses particulières à éviter: si vous suez beaucoup, évitez de monter avec votre coquille Gore-Tex car ce type de matériel empêche l’humidité de sortir. Également, à moins d’avoir un duvet synthétique ultra-respirant, les manteaux de duvet en plume d’oie, bien que très respirants, ont tendance à perdre de leur efficacité une fois humides. Ces conseils demeurent très généraux et chaque individu apprend à gérer son habillement en fonction de ses préférences et tolérances. Informez-vous auprès de votre boutique de ski et d’équipement de sport et portez attention à votre gestion naturelle de la chaleur avant de faire un achat impulsif et coûteux!

    En conclusion, le ski de randonnée est définitivement là pour rester parmi les skieurs québécois et est bien plus qu’une simple “mode” en temps de pandémie. Fort heureusement, le nombre croissant des usagers des sentiers pousse les associations comme la FQME et la SÉPAQ à augmenter leur offre de territoires accessibles et entretenus, ce qui permet une meilleure dispersion des randonneurs à travers le Québec. Cet “or blanc” qu’est la neige poudreuse demeure cependant une chasse gardée pour bien des adeptes au Québec et se fait malheureusement de plus en plus rare avec nos hivers plus chauds. Soyez toujours prudents et respectueux lors de vos sorties!

    N.B. Une deuxième partie à ce texte suivra sous peu, vous donnant davantage de conseils sur les sites à explorer et pour pousser plus loin l’apprentissage de la discipline si vous avez eu la piqure après vos premières sorties!

    Randonnée alpine: pourquoi payer des droits d’accès?

    Si vous faites partie des skieurs qui souhaitent délaisser les techniques de glisse impliquant des remontées mécaniques, vous avez probablement mis l’aspect financier dans l’équation de votre réflexion. Même si vous êtes seulement tentés par un essai de la randonnée alpine, vous avez sans doute réalisé qu’il faut débourser un certain montant pour l’équipement, parfois substantiellement plus coûteux qu’un équipement alpin classique -selon les choix et priorités. Mais qu’à cela ne tienne, vous vous dites: je n’aurai pas à payer pour skier une fois que je serai équipé! Malheureusement pour vous, cette conclusion est erronée.

    En lisant ces lignes, vous avez réagi de deux manières différentes, selon votre niveau de connaissance de la rando alpine. Si vous avez déjà effectué des ascensions et descentes dans un secteur dédié à cette activité, vous savez qu’il faut débourser un (petit) montant pour y accéder. Si vous êtes novice, vous êtes surpris qu’il faille payer pour skier par nos propres moyens. Après tout, si je monte à la force mes propres muscles, pourquoi payer? Lorsqu’on pose la question à un gestionnaire de station, la réponse est évidente. Mathieu Desmarais, directeur général du Mont Adstock, en a long à dire à ce sujet: « Ça fait maintenant deux ans que nous développons le secteur hors-piste dans le versant Nord-Est de la montagne. Il va sans dire qu’il y a beaucoup de jus de bras de la part des employés et bénévoles de la station. Avant même d’avoir ouvert le secteur, un travail colossal a été fait pour sécuriser les lieux et pour aménager les sentiers. Débourser un faible coût pour avoir accès à ce secteur est alors nettement justifié. Le fait que nous ayons une source de revenus nous motive à poursuivre le développement. Sans source de revenus, le développement se ferait bien moins vite. Jusqu’à présent, tout le monde paie son droit de passage et s’amuse comme des fous dans le bois! »

    Terrains privés: droits d’accès et assurances

    Qu’il s’agisse d’un secteur précis et réservé d’une station de ski opérée avec une remontée mécanique ou d’un terrain privé développé pour la randonnée alpine, le propriétaire du terrain demeure responsable en cas d’incident et doit se munir d’assurances pour que l’accès à son terrain ne le place pas en mauvaise posture. Il est bien logique que les utilisateurs du terrain partagent ces frais. La FQME offre même une couverture protégeant les utilisateurs et les propriétaires des secteurs développés par l’organisme. Cette protection couvre même les skieurs aux prises avec un pépin nécessitant une évacuation de secours -ce qui est très cher! 

    Dans les stations de ski, le coût annuel des assurances, déjà très élevé, est bonifié lorsque la station ajoute du ski de randonnée dans son offre de services: encore une fois, c’est logique, puisqu’il s’agit d’une augmentation des risques. À titre d’exemple, les stations de ski dont l’équipe de patrouille s’occupe également de l’évacuation des blessés dans les secteurs de randonnée alpine doivent le prévoir. Virginie Provost, directrice marketing à Ski Garceau, renchérit: « En tant que skieur-randonneur, vous devez payer un droit d’accès parce que si vous vous blessez, nous irons vous chercher. Votre billet de ski devient votre assurance-responsabilité. De plus, vous glissez sur un terrain privé qui est entretenu par notre équipe. Une légère contribution est de mise pour poursuivre nos activités. »

    Coûts de déboisement et d’entretien

    Qu’il s’agisse d’un domaine skiable déjà existant ou d’un tout nouveau secteur, le développement et l’entretien des lieux ne se fait pas à coût nul. Bien souvent, une équipe de bénévoles armés de leur bonne volonté et de leurs outils personnels s’acquittent de corvées de nettoyage et d’amélioration des pistes et sentiers d’ascension chaque automne. Il est de bon aloi de s’assurer de pouvoir rembourser certaines dépenses associées à la machinerie ou au carburant. C’est donc dire qu’une contribution financière à un secteur hors-piste, payable à la visite ou annuellement, garantit son bon entretien et son développement!

    De plus, si vous empruntez un sentier d’ascension mis en place par une station de ski et que vous descendez dans les pistes de cette station, celles-ci ont été enneigées et travaillées mécaniquement par la station, ce qui vous garantit des conditions optimales en descente! Même s’il s’agit d’un sous-bois, il aura assurément été balisé, défriché, les arbres élagués… encore une fois, rien n’a un coût nul! La directrice ventes et marketing de Owl’s Head, Katrine Scott, précise: « Tout comme le ski  alpin, la randonnée alpine doit être encadrée, organisée et structurée afin d’offrir un produit sécuritaire qui saura répondre aux attentes de ceux qui la pratiquent. Nous devons investir des sommes considérables dans l’aménagement des sentiers, la signalisation, la mise en marché et bien plus encore. Notre souhait est de continuer à bonifier l’offre de ce produit en vue de répondre à la demande croissante, il est donc inévitable pour nous de faire payer la clientèle. »

    Un mot d’ordre: sécurité

    Malgré le fait que ce mot puisse avoir été galvaudé et utilisé pour justifier certaines décisions parfois contestables, il demeure la préoccupation première d’un gestionnaire de station ou d’un secteur hors-piste. Bien avant de se demander « combien » coûterait une évacuation en cas de blessure, sa responsabilité est de tout mettre en place pour minimiser les risques. Nettoyage des arbres tombés, balisage adéquat des ruisseaux et caps rocheux, création de sentiers d’ascension de différents niveaux d’effort, cartographie, installation de matériel de premiers soins à certains endroits stratégiques, développement d’un plan d’évacuation et de prise en charge de situation d’urgence… tout est pensé pour que la clientèle soit en sécurité, à l’ascension comme en descente. 

    Bien sûr, le risque 0 n’existe pas: personne n’est à l’abri d’une blessure suite à une bête chute. Mais toute la réflexion et la préparation d’un secteur dédié au ski de randonnée se fait en fonction de la sécurité des utilisateurs, ce qui maximisera leur plaisir! Nadia Pépin, directrice générale du Mont Gleason, insiste sur ce point: « La randonnée alpine est vraiment un beau sport ! Par contre, derrière le plaisir des skieurs, les gestionnaires des stations de ski mettent beaucoup d’efforts pour assurer la sécurité des usagers. La cohabitation des skieurs de randonnée alpine et des skieurs alpin doit être bien organisée et balisée. Aussi, l’offre de la randonnée alpine en dehors des heures d’opération de la station fait en sorte que nous devons toujours garder en tête la présence des randonneurs et coordonner nos opérations de damage et d’enneigement en conséquence. Heureusement c’est une clientèle qui est très respectueuse des consignes mises en place. »

    En conclusion, le montant que vous déboursez pour accéder à un sentier ou un secteur de randonnée alpine est bien maigre: pour une poignée de dollars, vous achetez la quiétude des lieux et de votre esprit, la pratique d’une activité de plein-air dans un environnement des plus sécuritaires, en plus de soutenir activement un organisme ou une entreprise qui a sa clientèle -et ses bénévoles- à coeur! 

    Lecture complémentaire:

      Randonnée alpine en station: liste de l’offre disponible

      La liste suivante répertorie les stations de ski ayant créé une offre relative à la randonnée alpine: politique d’accès et horaires, secteurs entièrement dédiés, sentiers d’ascension et autres produits spécifiques. Chaque station ayant ses règles d’utilisation et tarifs d’accès, nous vous encourageons à vous renseigner adéquatement avant de profiter des installations! À noter que cette liste ne répertorie que les stations de ski dotées de remontées mécaniques en opération. Si nous avons oublié une station de ski, prière de nous en aviser en nous faisant parvenir les informations, nous les ajouterons dès que possible! Dernière mise à jour: décembre 2023.

      Bas-St-Laurent
      Parc du Mont Comi
      Parc du Mont Saint-Mathieu

      Cantons-de-l’Est
      Bromont, montagne d’expériences
      Mont Orford
      Owl’s Head 
      Mont SUTTON

      Centre-du-Québec
      Mont Gleason

      Charlevoix
      Massif de Charlevoix

      Chaudière-Appalaches
      Massif du Sud
      Mont Adstock

      Côte-Nord
      Ski Gallix

      Gaspésie
      Mont Miller
      Pin Rouge
      Petit Chamonix
      Val d’Irène (attention, la Zone Blanche n’est plus entretenue sur une base régulière)

      Lanaudière
      La Réserve
      Ski Garceau

      Laurentides

      Vallée Bleue
      Mont Avalanche
      Belle Neige
      Mont Habitant
      Sommet Morin Heights
      Sommet Olympia
      Tremblant

      Mauricie
      Vallée du Parc

      Montérégie
      Mont Rigaud

      Québec
      Le Relais
      Mont Sainte-Anne
      Stoneham

      Saguenay / Lac-St-Jean
      Mont Édouard

      Lectures complémentaires:

      Randonnée alpine: lexique des termes

      A

      Approche : Ce ne sont pas tous les endroits où l’on peut directement commencer à monter sur le flanc de montagne lorsqu’on enfile ses skis. L’approche est le chemin d’accès entre, bien souvent, le stationnement et la base de la montagne qu’on s’apprête à gravir.  

      B

      Backcountry Skiing : Le backcountry est le fait de partir en ski de randonnée vers des versants/secteurs non-desservis par des remontées mécaniques ou toute forme d’aménagement artificiel. C’est, d’une certaine façon, la forme la plus pure et sauvage de faire du ski de randonnée car comme son nom l’indique, le skieur s’aventure dans l’arrière-pays pour y descendre des pentes naturelles. 

      Bâtons télescopiques : Très utiles pour de longues ascensions, les bâtons télescopiques sont des bâtons de ski rétractables grâce aux mécanismes de verrouillage, pouvant être raccourcis pour la descente. Ils sont offerts avec un, deux ou trois mécanismes sur le bâton, leur permettant ainsi d’en ajuster la taille ou de les ranger sur son sac par exemple, dans le cas des snowboarders.

      Bottes Tech : Ce type de bottes alpines, dont la forme est différente des bottes de ski alpin classique, est compatible avec les fixations tech. La butée avant est conçue pour pouvoir accueillir les insertions métalliques qui attachent la botte à la fixation tout en permettant un pivot pour les ascensions. La talonnière est conçue d’une façon similaire, de façon à fixer le talon de la botte pour la descente. Les bottes spécialement conçues pour la randonnée alpine sont généralement dotées d’un mode « marche », ce qui donne un plus grand débattement de la partie supérieure de la botte, pour un mouvement plus libre en ascension. Une fois repositionnée en mode « descente », la botte retrouve sa rigidité. Le principal avantage de ces bottes tech est la légèreté, leur principal défaut est le manque d’isolation, ce qui les rend moins agréables à utiliser en station de ski pour du ski alpin régulier.

      C

      Colle à peaux : La colle utilisée pour que les peaux d’ascension tiennent lorsqu’apposées sur la base du ski est une colle “contact”, avec une texture plutôt gluante, qui lui donne la particularité d’être collée solidement, mais de pouvoir être retirée plutôt facilement. Attention cependant de ne pas échapper les peaux sur le sol, les débris et la saleté affectent l’efficacité de la colle. 

      Conversion (Switchback) : Lorsque le sentier d’ascension devient trop à pic, il est coutume de monter de travers  par rapport à l’angle de la piste. On effectue une conversion (changement de direction, souvent à 90 degrés) pour continuer l’ascension lorsqu’il n’est plus possible de traverser le flanc de montagne qu’on monte. Les conversions donnent l’image d’un sentier d’ascension en forme de “Z”.

      Coquille (Hard shell) : La coquille est la couche protectrice entre vous et les éléments les plus redoutables de l’hiver tels que le vent, la neige, la pluie et même le froid. Souvent en Gore-Tex ou en fibre équivalente, elle est peu respirante mais hautement étanche pour vous permettre de demeurer au chaud. 

      Coquille respirante (Soft shell): Similaire au Hard shell, la coquille respirante a cependant la capacité d’être beaucoup plus respirante que sa cousine, mais en contre-partie est beaucoup moins performante à repousser les éléments tels que le vent, la pluie ou la neige mouillée. Le soft shell va plus souvent être utilisé en tant que couche-intermédiaire (si doublée) ou comme coquille pour le printemps.

      Couche de base (Base layer) : Les couches de base sont les vêtements qui se trouvent le plus proche de votre corps dans votre multicouche. Il s’agit habituellement de chandails de sport qui évacuent bien l’humidité, de polars en tissu synthétique ou autres vêtements de sport qui ont comme particularité de bien gérer l’humidité, sans être nécessairement très chauds. 

      D

      Duvet (Down Jacket) : Élément essentiel de votre multicouche, la veste en duvet (synthétique ou naturel) a la particularité d’être très isolante et très légère. Attention cependant si vous avez un duvet naturel, lorsque mouillé ou humide, par exemple après avoir sué dedans, le duvet perd beaucoup de ses propriétés isolantes. Le nom familier de « doudoune » vient en tête à la vue de ces vêtements légers et faciles à compacter.

      F

      Free Touring : Activité de ski hors-piste, pratiquée habituellement avec comme seul but de profiter de la descente au maximum et non de performer dans la montée. Se veut un hybride entre les termes Freeride et Touring. Le Free Touring nécessite de trouver des endroits avec des falaises (cliffs) skiables, de construire des sauts et d’exécuter des figures avec style. 

      Fixations alpines (Style Tectons, Kingpin, Shift, etc.) : Les fixations alpines sont les plus récentes dans l’univers du ski hors-piste et sont, pour certains, la raison pour laquelle le sport a connu une fulgurante expansion dans les dernières années. Très performantes à la descente, elles peuvent être utilisées lors de journées de poudreuse en station sans problème, et sont même de plus en plus aperçues sur des skis de tous les jours. Une de leurs particularités est qu’elles ont bien souvent une talonnière s’apparentant aux fixations de type DIN standard.

      Fixations Low-Tech (légères) : Les fixations Low-tech sont ce que les vétérans du sport ont d’abord connu comme équipement disponible sur le marché. Originellement développées et brevetées par la marque Dynafit, cette dernière disposait d’un monopole sur les fixations avec embouts à pinces métalliques, avant que leur brevet ne soit échu mondialement. C’est d’ailleurs ce qui a permis à plusieurs compagnies d’adopter ce nouveau standard et de développer des bottes avec embouts à métal. Très légères, elles ne sont cependant pas très solides en descente, ayant une petite talonnière et ne sont absolument pas recommandées sur des conditions durcies, en station par exemple. 

      H

      Haute-route : Faire de la haute-route signifie partir en randonnée alpine avec tout son équipement de camping ou de survie, dans le but de se promener de refuge en refuge ou de camping en camping. Le nom donné à l’activité provient de la route originale reliant Chamonix à Zermatt par les crêtes et cols montagneux des Alpes. Bien entendu très populaire en Europe, ce type d’activité est possible grâce au réseau de refuges très développés chez nos cousins, mais demeure encore relativement inaccessible au Québec, faute de refuges facilement rejoignables les uns aux autres. L’un des secteurs les plus prisés pour la haute-route se situe dans l’arrière-pays du Mont Édouard (Saguenay Lac-St-Jean).

      M

      Matériel de sécurité avalanche : Bien souvent vendu en “kit”, le matériel comporte trois objets indispensables à avoir dans son sac lors qu’on prévoit des sorties de randonnée alpine dans des secteurs à risque élevé d’avalanches. Les objets sont une pelle, une sonde et le DVA. La pelle est pliable et compacte, similaire à ce qu’on retrouve dans son véhicule, afin de déterrer quelqu’un d’enseveli si le malheur frappe. Elle est essentielle car le temps est compté lorsque quelqu’un est pris dans une avalanche et les précieuses secondes gagnées avec une pelle font bien souvent la différence. La sonde (probe) est un long bâton extensible (souvent jusqu’à 2 mètres de long) qui n’est utilisé que très rarement mais n’en demeure pas moins un élément essentiel du kit d’avalanche. Elle est utilisée lorsque le D.V.A. retrouve une personne ensevelie, afin de piquer en quadrillé la section de neige critique. La sonde, avec ses marquages de longueur, est aussi utilisée lorsqu’on creuse un trou à neige pour évaluer les différentes couches de neiges et avoir des indications de profondeur. Le Détecteur de Victime d’Avalanche (D.V.A.), aussi appelé beacon ou « Émetteur-Récepteur », est un outil essentiel pour s’aventurer dans des terrains avalancheux, mais non nécessaire en station au Québec (il est conseillé dans certaines stations dans l’Ouest ou en Europe cependant). Le DVA doit être mis en mode « send » afin d’émettre un signal détectable par les autres DVA lorsqu’un skieur se retrouve enseveli sous une avalanche. Il s’agit d’un élément essentiel de votre matériel de sécurité d’avalanche et son utilisation doit être bien comprise par tous les porteurs lors d’une sortie hors des sentiers battus. À noter que plusieurs niveaux de cours et formations sont disponibles pour se familiariser avec le matériel spécifique, les terrains avalancheux et les risques inhérents à la pratique du ski dans ces secteurs.

      P

      Peaux d’ascension : Autrefois constituées de vraies peaux de phoque, aujourd’hui ce sont des matériaux synthétiques qui remplacent la fourrure animale que l’on colle sous les skis. Le sens du poil est primordial : d’un côté, la peau glisse sur la neige et de l’autre, elle s’y agrippe pour avancer et permettre l’ascension en sentier. Les différents matériaux (majoritairement du nylon et du mohair) ont des propriétés distinctes quant à leur poids, leur résistance à l’humidité et à leur glisse. Plusieurs fabricants ont développé leur propre combinaison. Les peaux doivent être taillées de manière à recouvrir la base du ski sans dépasser des carres.

      S

      Sentier de d’ascension (Skin track) : Sentier dédié à la montée pour les skieurs, habituellement large pour une seule personne. Les sentiers d’ascension sont généralement balisés lorsqu’ils se situent sur des territoires dédiés à la pratique de la randonnée alpine.

      Ski d’alpinisme : Ski hors piste, avec comme particularité de combiner la discipline et l’équipement d’alpinisme. Surtout pratiqué en Europe et dans les Rocheuses, les skieurs vont, par exemple, descendre des parois en rappel ou escalader des parois rocheuses, les skis sur le dos.

      Slackcountry : Le Slackcountry est le fait de partir en Touring à partir d’un domaine skiable desservi par des remontées mécaniques. Généralement, les montagnes qui offrent ce type de ski ont des sections de leur montagne qui sont dédiées au Slackcountry. Il peut aussi se pratiquer de façon non-officielle, tout simplement en chaussant ses peaux et ses skis au sommet d’une montagne et de partir à l’aventure dans l’arrière-pays.

      Splitboard : Ne pas oublier les planchistes! Il faut parler de la plus grande innovation qui leur permet de suivre leurs amis skieurs dans leurs aventures, le splitboard. Comme son nom l’indique, le splitboard est une planche à neige qui peut être séparée en deux sur la longueur, avec un système de re-positionnement des fixations de snowboard, pour leur donner l’agilité de mouvement de deux palettes comme leurs cousins les skieurs. Une fois séparées, les deux moitiés de la planche à neige sont donc utilisables comme des skis, puis lors de la transition, un système d’œillets et d’attaches, spécifique à chaque marque de planche à neige, permet de recomposer la planche à neige. Un désavantage connu de ces planches à neige séparables est cependant qu’elles ont tendance à être moins flexibles et joueuses que les planches à neige en un seul morceau.  

      R

      Randonnée alpine (Synonymes : Touring, Ski d’ascension, ski de randonnée) : La randonnée alpine est la discipline qui consiste à monter de ses propres moyens (à pied, en peaux ou en raquette) en haut d’une montagne dans le but de la descendre en ski ou simplement de faire une randonnée en ski.

      T

      Transition (Changement de mode) : La transition est l’étape entre l’ascension et la descente (ou l’inverse): on change de mode (positionnement) sur les bottes (marche ou descente), on retire ou pose les peaux sur les skis, on adapte notre habillement, et on se prépare soit à (re)monter ou (re)descendre. Le terme souvent utilisé est « transitionner », bien que celui-ci ne soit pas officiel dans le dictionnaire…

      *** À noter que ce lexique est voué à être évolutif. D’autres définitions s’ajouteront au fil du temps.

      Lecture complémentaire:

      Cobayes collectifs: essai des skis pliables Elan Voyager

      PHOTOS JACQUES BOISSINOT / ZONE.SKI

      Au début de la saison, nous avons appris l’existence de ces skis pliables. Une brève recherche sur Internet nous indique qu’il s’agit de la version « consommateur » créée par Elan, qui a d’abord conçu et produit avec succès des skis pliables utilisés entre autres par les troupes militaires slovènes. Les Elan Voyager sont donc le petit frère « grand marché » de la version militaire, nommée IBEX Tactix. Leur apparition date d’il y a quelques années et le IBEX est aussi offert en ski de touring; le Voyager a fait son entrée officiellement en 2021.

      Le Voyager est offert en trois déclinaisons de coloris, mais la construction du ski demeure identique peu importe la couleur choisie. Disponible en trois longueurs (160, 166 et 172cm), il présente une ligne de cote de 127-78-110, pour un rayon de 14,9m. Ce sont donc de fiers représentants de la catégorie all-mountain. Deux options d’équipement sont disponibles à l’achat, soient l’ensemble « en déplacement » et l’ensemble « citadin ». Le sac de transport de l’ensemble « en déplacement » est d’un plus gros format, pourvu de roulettes, et permet d’emporter davantage de matériel et vêtements pour un séjour un peu plus long.

      Pour l’essai, nous avons eu l’ensemble « citadin », dont le sac de transport contient skis, bâtons télescopiques, et de quoi nettoyer et assécher l’équipement avant de le ranger. Le poids de la paire de skis est de plus de 7 kg (pour les 172cm), le reste du sac et des accessoires est relativement léger. Nous avons fait tester les skis par plusieurs types de skieurs, et voici ce qu’ils en ont pensé!

      Nicolas Dussault: skieur intermédiaire, longueur testée: 160cm.

      J’ai adoré ces skis car ils allaient bien à différentes vitesses, et dans différents types de terrains. Sur le damé, ils répondent bien en virage et peuvent prendre une bonne vitesse tout en restant stables; ils étaient également agréables à utiliser à très basse vitesse. Je suis un skieur lourd et malgré tout, je ne les sentais pas mous. Attention toutefois de ne pas les porter à l’envers! Une inscription subtile sur la spatule donne l’indication du sens correct. Carrément impossibles à skier lorsque mis à l’envers… on se demande soudainement pourquoi on est devenu un si mauvais skieur, jusqu’à ce qu’on se rappelle de ce détail.

      Le système de montage est ingénieux, mais il faut tout de même forcer un peu, ce qui est difficile (voire frustrant) à l’extérieur lorsqu’il fait froid. Le mode d’emploi est simple et facile à comprendre. Ces skis n’ont pas que des qualités : ils sont très lourds  (3400g/ski pour les 160cm) et esthétiquement peu attrayants. Et surtout, ils sont très chers si on compare avec d’autres skis de type all-moutain.

      L’éléphant dans la pièce: pourquoi achèterait-on des skis pliables? Je tente une réponse! L’une de mes récentes motivations à remplacer mon petit VUS par une mini-fourgonnette a été de vouloir transporter mes skis en compagnie de mes deux enfants et ce, de façon sécuritaire, sans m’embarrasser d’une boîte de transport sur le toit ou autre support à skis. S’il y avait des skis pliables de qualité à prix raisonnable sur le marché, cela pourrait faire partie des incitatifs à revenir à une voiture un peu plus petite dans les prochaines années.

      Jacques Boissinot: skieur expert, longueur testée: 172cm.

      Le ski pliable m’a agréablement surpris. Après quelques virages on oublie la fonction pliable et on profite de la douceur de glisse du ski. J’aime skier vite et ce ski ne m’a pas déçu. Je l’ai poussé à 86km/h sur les pistes et il est resté stable et précis. Je suis habitué à des skis de performance qui sont vifs et réactifs, mais mes genoux en paient le prix. Les Voyager étaient tout le contraire; j’aurais pu passer la journée sur les pistes sans fatiguer mes vieilles articulations.

      Aspects positifs:
      – Le ski est facile à transporter et son sac est bien conçu.
      – La glisse est sans surprise et le ski est très stable à haute vitesse.
      – Les bâtons télescopiques, fournis avec les skis, sont très facile à ajuster et légers.
      – L’ensemble ski et bâtons dans son sac est facile à transporter, prend peu de place dans une valise de voiture et est peu encombrant pour voyager, soit en avion ou en train.

      Aspects négatifs:
      – Le mécanisme du loquet qui fixe la plaque pivotante est difficile à manipuler « à sec » et la difficulté augmente avec la neige après une session de ski.
      – Le système de blocage des freins, qui permet de plier les skis, est difficile à actionner (loquet vert fluo), on a un peu peur de se pincer les doigts en le manipulant.
      – Bien que les skis soient fournis avec un linge pour essuyer les carres, le sac semble conserver l’humidité et les carres rouillent facilement.

      En conclusion, j’ai aimé les skis à l’essai sur neige. Par contre, je me demande si le produit est approprié pour le marché québécois: ceux parmi nous qui aiment voyager pour aller dans l’Ouest canadien le font souvent pour skier la poudreuse, donc des skis plus larges seraient de mise, malgré la polyvalence du Voyager. Quant à l’espace occupé par le sac une fois le tout plié et rangé, c’est un aspect moins important pour moi puisque je possède une voiture au coffre spacieux. Cependant, le marché européen me parait davantage approprié pour ces produits.

      Sarah-Anne Vidal: skieuse intermédiaire, longueur essayée: 172cm.

      C’est avec un intérêt mitigé que j’ai fait l’essai des skis pliables Voyager de Elan. Après une seule descente, j’ai changé d’avis quant au produit : je suis très agréablement surprise!

      À première vue, les skis peuvent sembler difficile à manipuler, à plier/déplier. Après un ou deux essais pour se familiariser avec les leviers et les étapes à suivre, c’est dans le sac, et on gagne de la vitesse en manipulation! La conception est facile, intuitive et robuste : ces skis sont faits pour durer. En piste, on ne pourrait aucunement croire qu’ils ne sont pas fabriqués tout d’un bout : on ne sent aucune ondulation ou vibration. 

      J’ai voulu tester les Voyager sur tous les terrains. Dans le damé, ils répondent particulièrement bien. On n’a pas à se battre pour tourner : une fois le virage entamé, le ski fait le reste du travail. Avec un rayon de 14,9m, ce ski classé all-mountain arrive au maximum de ce qu’il peut offrir lorsqu’on visite les sous-bois. Son poids vient jouer contre lui hors des pistes damées, d’autant plus que sa largeur au patin n’est que de 78mm. On ne flotte pas sur la neige profonde avec les Voyageurs. Après essai, je classerais davantage ce ski comme un ski de piste pour sa personnalité. 

      Un bref aperçu de Sarah-Anne en piste avec les Voyager:

      Des skis pliables, mais pourquoi donc? Pour le Québec, voire le Canada, je ne comprends pas l’utilité de posséder cette paire de skis lorsqu’on constate le prix très élevé à l’achat (près de 2 000$). Toutefois, en Europe par exemple, où les transports en commun arrêtent à la base des montagnes et où en général, les appartements sont plus petits, c’est une toute autre réalité. 

      Patrick Teasdale: skieur intermédiaire-avancé, longueur essayée: 172cm.

      Avant de sauter en piste, j’ai longuement analysé le mécanisme fixation-charnière et les skis dans leur ensemble. Le système de charnières est plus que solide une fois positionné pour la descente. La plaque de carbone de la fixation est très solide. La finition est impeccable; le concept innovateur d’intégration des pièces métalliques de la charnière dans la base est d’une grande efficacité.

      En skiant, on n’a aucune perception du fait que les skis sont pliables: ceux-ci procurent un bon rebond en sortie de virage, la transition est facile d’un virage à l’autre et d’un carre à l’autre, la rigidité du ski est constante selon la force appliquée. Aucun doute possible: les Voyager inspirent confiance en descente sur le damé. C’est d’ailleurs à mon avis leur terrain de prédilection, bien qu’ils soient cotés all-mountain. J’ai eu une révélation en skiant: il me faut des skis joueurs et prévisibles comme ça! J’ai eu la sensation d’être devenu un meilleur skieur après quelques heures d’essai.

      Après mes essais, quelques questions demeurent dans mon esprit. Je serais curieux de connaitre la résistance à la rouille pour les parties métalliques du mécanisme: il faut en effet accorder un bon moment au séchage et nettoyage des pièces afin de s’assurer que la neige fondue en eau ne s’accumule pas à l’intérieur des différents mécanismes. Aussi, qu’arrive-t-il lors des entretiens (cirage/aiguisage) en atelier? Même si la manipulation des skis est plus facile au chaud qu’au froid, je trouve qu’il persiste de bons risques de couper nos gants ou nos mains nues à cause des gestes qui nous obligent à tenir les skis par les carres. Globalement, même si le ski est très agréable à skier en piste, son poids ainsi que son prix à l’achat me font me demander si le Québec a besoin de ces skis.

      Voici une démonstration de l’utilisation du mécanisme par Jacques Boissinot:

      Geneviève Larivière: skieuse avancée, longueur essayée: 172cm.

      C’est d’abord la curiosité qui m’a fait essayer ces skis pliables. Après avoir inspecté le mécanisme sous tous ses angles, force est d’admettre que la robustesse est au rendez-vous, mais qu’en est-il une fois en piste? J’ai été confondue!

      Mise à carre facile, virages agréables, aucune mauvaise surprise en terrain damé. Mais c’est mal me connaitre que de s’imaginer que j’en resterais là… il fallait bien sûr que j’aille mettre les Voyager à l’épreuve dans les sous-bois! Après quatre virages tout en méfiance, je me suis rendue à l’évidence: ces skis ont de multiples personnalités! Lorsqu’on change de posture pour se regrouper et adopter la bonne position pour des bosses et des sous-bois, on oublie la raideur qu’on avait apprécié en piste, et qui nous faisait redouter un terrain accidenté: ils sont tout aussi maniables et même un peu joueurs. Le poids plutôt élevé des skis, pourtant facile à oublier sur le terrain travaillé mécaniquement, devient encombrant lorsqu’on veut skier de manière dynamique en accumulant un peu de « air-time ». 

      Une petite note sur l’allure du ski: je ne suis pas du genre à choisir des skis pour leur aspect cosmétique, mais les skis testés (Voyager Black) sont très sobres et je ne les considèrerais pas en premier si j’avais à choisir un design particulier. Ceci étant dit, concernant leur utilité: serait-ce un ski pour les skieurs qui chercheraient à ne posséder qu’une seule paire, convenable dans toutes les conditions, pour en profiter à tout moment entre deux rencontres Zoom en s’évadant du mini-condo au pied des pistes? On peut se questionner, puisque le télétravail, qui est devenu la norme pour bien des gens, a peut-être redéfini la façon de consommer le ski.

      La pensée ZoneSki

      Au-delà des essais et des questionnements, il n’en demeure pas moins que ces skis à charnières sont une belle invention. Tant sur l’aspect mécanique que pour la robustesse ou le plaisir de les skier, tout y est et c’est une fort belle innovation. Cependant, comme l’indiquent nos testeurs, la curiosité du matériel n’en garantit pas l’achat! Lorsque qu’interrogé à ce sujet, Gabriel, un employé de SkiTown, nous a affirmé qu’aucune paire de Voyager n’avait encore été vendue à la boutique. Certes, le personnel reçoit beaucoup de questions de la part des clients qui passent devant le présentoir installé à côté des caisses. La curiosité est grande, mais les gens demeurent perplexes quant à la pertinence du concept ainsi que de la solidité-rigidité du produit. Sans oublier que le prix de vente fait froncer les sourcils!

      Mont Habitant: Vintage!

      D’une autre époque et contemporaine à la fois

      Fondée à une époque où les concepts de neige fabriquée et de damage n’existaient même pas, le Mont Habitant peut se targuer de chevaucher les grandes époques du développement du ski au Québec. En fait, la station est née tout juste avant la Révolution Tranquille. Alors que les deux remontées mécaniques et le chalet ne sont pas d’origine (bonne nouvelle!), l’ambiance de la station est définitivement vintage. Et qu’on prenne garde: vintage ne signifie pas vieux. Il s’agit de ce qu’une époque révolue avait à offrir de mieux. Ainsi, Mont Habitant honore ses origines en ayant su conserver une dynamique où le skieur est un invité qui est au coeur des préoccupations de la direction et des employés. Comme à une autre époque, je vous dis. Ici, personne de pressé. Malgré ses origines bien assumées, la station des Laurentides, voisine de Sommet St-Sauveur, offre une expérience de glisse actuelle. Pour une visite en images de l’historique de Mont Habitant, il n’y a qu’à se promener dans le chalet et prendre le temps de regarder les multiples photos d’époque. Pour une visite en vrai de la station, il n’y a qu’à prendre une remontée et dévaler les pistes tracées à l’époque où le skieur était plus important que la dameuse.

      Peu c’est parfois mieux

      Les visiteurs fidèles à la station sont légion. D’ailleurs en semaine, les matinées sont plutôt achalandées. Et pas que depuis la pandémie. De très nombreux retraités détenteurs de passes de saison s’y donnent rendez-vous depuis toujours pour une matinée à leur goût. Vers 11:30, une bonne partie de ces visiteurs lève-tôt retourne à ses affaires. La place se dégage quelque peu et le domaine skiable s’offre au visiteur d’occasion, dont je suis. Sur papier, le nombre de pistes laisse perplexe: 11. Par contre, une fois engagé sur celles-ci, le visiteur découvre un univers de glisse insoupçonné. Le tracé et le relief des pistes constituent les meilleurs atouts de la station. Une seule piste verte, La Cabane, caresse le flanc droit. Le flanc gauche vous précipite dans deux pitchs honorables qui savent mettre au défi la technique du skieur: La Tuque, et sa voisine tout aussi audacieuse, W’Ski. La station, toujours encline à honorer les tendances courantes, permet la remontée en peaux d’ascension. On aurait souhaité y trouver un sentier dédié. Malheureusement, les chalets privés qui bordent La Cabane forcent le randonneur alpin à monter en bordure de piste. Dommage. Ailleurs sur la montagne, de belles et honnêtes pistes bleues offrent un beau terrain ondulé où travailler sa technique.

      Rencontres bohèmes

      Ponctuée de rencontres marquantes, ma vie se racontera un jour en anecdotes de moments privilégiés. Mes deux visites en une semaine au Mont Habitant ne font pas exception. De plus, elles renforcent en moi ce sentiment d’être ici comme à la maison. À preuve, ces deux veufs en couple depuis peu qui mangent dehors sous une légère neige qui n’embarrasse pas le moins du monde leur complicité. Mon arrivée marque une pause dans leur bulle; ils m’accueillent chaleureusement. On parle de l’amour, du ski, de la mort. Et de la vie qui continue après le départ de celle que l’on a épousée 45 ans plus tôt. Plus tôt, à mon arrivée, je fais la connaissance de Vicky et de Stéphanie. Enjouées et très sympathiques, les deux employées assignées à l’atelier et à la location me parlent de leur boulot et du quotidien à la station. Pas de game, pas de prétention, pas de hauteur. Juste une rencontre chaleureuse qui, encore une fois, accentue le sentiment d’être bienvenu au sein de la famille du Mont Habitant. En visite avec mon frère aîné et mon épouse, la compagnie est bonne. Dans sa simplicité et à travers son accueil cordial, la station nous rapproche. Durant les remontées, on jase de tout et de rien. On se remémore des souvenirs. En descente, on met notre chapeau de skieurs individualistes; on fonce et on se défonce. À l’image du Mont Habitant lui-même, c’est une visite entre le passé et le présent qui nous berce et nous traverse. On aurait voulu trouver meilleure destination pour faire un à trois qu’on n’y serait pas parvenu. Tel des cajuns à la bohème inspirée, nous pensons qu’il est digne de laisser le bon temps rouler!

      Massif du Sud, c’est sous-bois!

      En me rendant au Massif du Sud, j’étais persuadée n’y être jamais allée. Par contre, quand je suis sortie de mon premier sous-bois « La Cathédrale » situé du côté gauche de la montagne en sortant du télésiège, en voyant le faux plat lors de mon retour vers le télésiège, j’ai réalisé que j’étais déjà venue ici auparavant avec un de mes amis skieur! Et c’était tout un avantage d’être accompagnée d’un skieur lorsqu’on est planchiste dans cette montagne: on peut profiter d’un bâton pour s’aider au retour des sous-bois « 2 à 8 », ou si l’ami est sympa, nous fera taxi… Sinon c’est certain qu’en planche, il sera impossible de ne pas devoir détacher une fixation et pousser du pied!

      Au coeur de la fôret

      J’avais beaucoup entendu parler en bien des sous-bois du Massif du Sud. La plupart du temps, ce qu’on en dit, c’est qu’il y a toujours de la neige dans ceux-ci. Je le confirme! J’ai passé la plus merveilleuse des journées et j’ai vraiment eu du mal à quitter les sous-bois pour aller dévaler les pistes, qui étaient pour la plupart laissées non-damées pour le plaisir des skieurs. La force de la station est clairement les sous-bois! Il y en a tout simplement partout. Presque toutes les pentes mènent à une splendide forêt aménagée nous permettant de profiter de toute cette neige accumulée. Il y en a même un qui se nomme « La Junior » , située au coeur des pistes desservies par le petit Poma. Tout est prévu pour que l’on aie envie de passer notre journée entière dans les sous-bois.

      Votre santé leur tient à coeur

      À vrai dire, depuis que la Covid s’est invitée dans nos vies, le Massif du Sud est une des stations que j’ai visitées qui s’applique le plus à faire respecter les mesures pour tous les visiteurs, et ce même à partir du stationnement. L’employé qui nous place dans celui-ci prend le temps de venir nous parler et nous expliquer ce qu’il est permis ou non de faire. Comme c’est toujours les mêmes questions qu’on se pose lorsque l’on change de station (Est-ce qu’on peut se changer à l’intérieur? Est-ce que notre sac peut rester dans les cases? Quels sont les services pour l’heure du lunch?), ce fort sympathique monsieur a toutes les réponses et nous aide à débuter notre journée avec les bonnes informations. Les voici: Il est permis de se changer et de laisse notre sac dans les cases, pour le dîner il est possible de se procurer un repas chaud à la cafétéria du chalet, un menu bien complet avec du choix, tant qu’il est consommé dehors ou dans l’auto par la suite. Une fois préparés, il faut passer par une petite cabane pour présenter notre passeport vaccinal. Dans le chalet, une employée est présente pour nous assigner une table désinfectée. La disposition du chalet permet de gérer la circulation des skieurs: on entre par un endroit et on sort par une autre porte. Tout y est pour notre sécurité!

      La montagne des gens sympa!

      Tout au long de ma journée, j’ai eu l’occasion de parler avec plusieurs skieurs, autant dans le télésiège que dans les pistes et les sous-bois. J’ai mentionné à un skieur que j’allais faire des photos de lui et quelques virages après on s’est arrêtés jaser au milieu du sous-bois. Ensuite dans le télésiège, j’ai reçu de sages conseils pour commencer ma découverte des pistes de la montagne, qui m’ont d’ailleurs énormément servi pour me diriger dans les secteurs. Plusieurs skieurs m’ont permis de faire du pouce dans la familiale à la sortie des sous-bois car c’est une piste à faible inclinaison, ce qui devient un peu pénible pour les planchistes, surtout lorsque la journée avance!

      Le bon samaritain qui a pris le temps de me jaser en plein milieu du sous-bois « Le Polaire »

      Coup de coeur « La Bipolaire »

      Décidément, ma piste coup de coeur est un sous-bois! Il fallait le prévoir. « La Bipolaire » commence avec une pente douce pour aboutir à une descente moyennement pentue (il est classé simple losange), ce qui était parfait à mes yeux. Le sous-bois est assez large pour que je puisse y laisser ma trace dans une neige fraîchement tombée et qui n’a pas encore été skiée. Pour finir, lorsque l’on sort de « La Bipolaire », on peut apercevoir « La polaire » qui est tout aussi plaisante à dévaler.

      Une chose est certaine, je suis restée sur mon appétit: je n’ai pas réussi à découvrir toutes les pistes et sous-bois, alors je me donne le mandat d’y retourner cet hiver si mon calendrier me le permet! Je lève mon chapeau à tous les employés qui s’acharnent à faire respecter les règles sanitaires et nous donner une montagne si agréable à skier, vous le faites à merveille!

      Club Ski Beauce, un centre multisport

      Cette station quelque peu méconnue et au long historique, située à moins de 40 minutes de voiture du pont Pierre-Laporte, est une destination idéale pour une sortie différente où il est possible de pratiquer plusieurs activités à prix raisonnable. Puisque la montagne est modeste, pourquoi pas un duo ou un trio d’activités ? En plus du ski alpin, le Club Ski Beauce offre à sa clientèle trois glissades sur tubes ainsi que du ski de fond et de la raquette.

      Le ski alpin et la glissade : un terrain ludique

      Que dire des pistes de ski alpin et planches à neige ? Elles sont assurément surprenantes, et aussi atypiques qu’amusantes ! On voudrait toutefois que le plaisir dure un peu plus longtemps vu le dénivelé skiable de seulement 97 mètres. Il y a d’abord la grande et large piste centrale (combiné des pistes #3 et #4) qui est formée de gros vallons. Quel plaisir pour les petits (et les grands !) en quête de facilité ou de défi, selon le tracé choisi. Il s’agit de pistes idéales pour faire des exercices de ski ou de planche avec changement de relief. Les autres pistes de la station, à gauche comme à droite, sont pour la plupart très étroites et souvent pentues. Lors de ma visite, je me suis beaucoup amusé en les descendant soit en faisant de petits rayons ou de grands zig-zags. J’ai également pu y apercevoir les trois belles glissades sur tubes situées sur le côté des pistes. Cela m’a donné le goût d’y revenir bientôt avec mes enfants.

      Le parc à neige, tout récemment nommé le Jam Pak suite à un concours, est digne de mention avec sa grande variété de sauts et de modules. À lui seul, il vaut le détour en raison de sa taille et de sa qualité.

      Le ski de fond et la raquette : en toute tranquillité

      Après avoir descendu l’une après l’autre chacune des pistes de ski alpin de la station, j’ai regagné ma voiture et me suis dirigé vers l’entrée des pistes de ski de fond et sentiers de raquette situé à environ 2 minutes de voiture du chalet principal. J’y ai découvert une coquette érablière ainsi qu’une dense forêt de conifères tout au long d’un parcours paisible et relativement plat. J’ai parcouru environ 6 km dans des pistes de ski de fond parfaitement entretenues. J’y ai également croisé d’invitants sentiers de raquette se faufilant dans les bois ainsi qu’un relais pour s’y réchauffer et reposer.

      Éloge aux remontées mécaniques terrestres

      L’une des caractéristiques du Club Ski Beauce est qu’elle est desservie par deux remontées mécaniques terrestres : un téléski et un Poma. Je ne ferai pas semblant : moi qui ai toujours rêvé d’être pilote d’avion, j’adore tout ce qui me fait lever dans les airs. Je suis donc un adepte des télésièges et autres télécabines aériennes. Il n’en demeure pas moins que j’apprécie à l’occasion le côté rustique, pour ne pas dire vintage, des téléskis de tous genres. Après tout, ces remontées à l’ancienne commencent à se faire plus rares au fil des années.

      Les avantages des remontées terrestres sont nombreux : elle sont moins exposées aux vents, offrent une expérience plus sportive, permettent de sortir à différents endroits, sont généralement plus rapides que les télésièges fixes, sont plus simples à réparer, coûtent moins cher d’entretien, et par-dessus tout elles rappellent de bons souvenirs aux nostalgiques de mon genre !

      Lors de ma visite, il y a eu un arrêt du téléski. Heureusement, un mécanicien de la station était dans les parages et a été en mesure d’effectuer très rapidement et efficacement l’ajustement requis.

      Que dire de plus? J’ai passé une superbe journée malgré la température très froide à pratiquer mes deux activités de glisse préférées !

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