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    Ski St-Bruno, 12 décembre: Une belle soirée!

    Photo P. Teasdale

    Qui pourrait bien vouloir skier à Ski St-Bruno?

    Des tonnes de monde! La station située à seulement 20 minutes de Montréal ne faillit pas. Son succès dure depuis des décennies auprès des Montréalais et des résidents de la Rive-Sud. Et pour cause! La petite station utilise son terrain avec savoir-faire et efficacité. Alors qu’ailleurs on laisserait des espaces vides, ou sous-exploités, Ski St-Bruno a su optimiser la gestion de son domaine relativement étroit. Sise entre le parc national du Mont-St-Bruno et une carrière, la station de la Montérégie a créé une variété de pistes et de micro-domaines qui lui donnent son caractère unique. Avec ses 1 000 employés, dont 565 moniteurs (!!), SSB tire son épingle du jeu avec une offre de service digne de stations beaucoup plus grandes. Son modeste dénivelé de 134 mètres est largement compensé par l’expérience variée qu’elle offre sur deux versants.

    Une cicatrice bien en vue

    La carrière qui avoisine la station n’est pas d’apparence subtile. Elle défigure le flan de la montagne. Son seul salut est la proximité avec les pistes de Ski St-Bruno ainsi que le partage de la montagne avec le parc national. La carrière DJL produit des granulats et des matériaux pour la construction des routes. C’est la famille Dulude qui en est à l’origine. Fait à noter, la station de ski est née de l’initiative de la famille Dulude, en 1965. La première saison a duré… deux jours! Un hiver pluvieux avait presque mis un terme au projet des frères Dulude. On sait maintenant que leur ténacité et leur vision a donné lieu à l’une des plus grandes écoles de ski au Canada, avec plus de 32 000 apprentis skieurs par année!

    Le parc national du Mont-St-Bruno

    Ce parc québécois est un petit bijou, à l’échelle de la montagne qui l’héberge. Le parc est adjacent à la station, sur son flanc ouest. D’ailleurs, de la piste Richelieu, qui surplombe le parc, on a une vue magnifique sur le lac en contre-bas et sur la végétation qui a repris ses droits depuis la naissance du parc en 1985. Il n’est pas rare que des parents laissent leurs enfants à l’école de ski de la station pour aller faire de la randonnée en raquette ou du ski de fond pendant que leurs rejetons s’amusent avec les moniteurs de SSB. Sur la route qui mène à la station de ski, les chevreuils sont légion. Le parc est clairement un refuge pour cette population de cervidés.

    Alors, en effet, qui peut bien vouloir skier ici?

    Des familles, des célibataires, des retraités, des ados, des couples, des moniteurs et toutes sortes de skieurs et planchistes tels que moi qui ne demandent pas mieux que de pratiquer leur sport d’hiver favori en toute quiétude et sans prétention. Parlant de famille, les Boudrias ont fait de Ski St-Bruno leur domaine skiable de prédilection. N’habitant qu’à 15 minutes de la station, ils viennent régulièrement terminer leurs journées ici. Possédant une passe familiale de soirée, par ailleurs très abordable, ils y viennent régulièrement. Cependant, leur fréquentation des pistes est tributaire de l’horaire sportif des trois enfants athlétiques de la famille. Ludovic, à l’épaule fraîchement démise (pour la 2e fois…) suite à un accident de vélo sur la glace, pratique tous les sports sur lesquels il peut mettre la patte. Maïna quant à elle doit conjuguer avec ses quatre jours de plongeon en vue de sa prochaine participation aux Jeux du Québec. Éloïse, la cadette, joue à la ringuette trois fois par semaine. Elle partage son temps entre son sport et ses activités de romancière en herbe. Les parents, quant à eux, travaillent à temps plein et font le taxi! Histoire de se donner un défi, Éric, le père, s’est mis au télémark il y a deux semaines…

    Sommet Saint-Sauveur, 7 décembre: Comme si de rien n’était.

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    Peur pour rien

    À chaque fois que Miss Météo annonce de la pluie l’hiver, on panique. On a peur que les pistes de ski deviennent des patinoires, que la neige si durement gagnée se transforme en béton, qu’une petite chute devienne un séjour à l’hôpital… On a peur de tout quand il pleut l’hiver. Et souvent à juste titre. Que cela ne tienne. Les lendemains de pluie donnent souvent lieu à une glisse de grande qualité. Il s’agit de savoir choisir sa destination. Il faut aussi savoir anticiper le moment du passage du plus au moins; à quel moment le thermomètre descendra sous zéro. Cet élément est clé. Les vents, souvent forts, qui amènent l’arrivée d’un front froid sont notre meilleur allié. L’humidité de l’air descend et la neige s’assèche. On se croise alors les doigts pour que le mercure demeure en haut de zéro pendant quelques heures; le temps que la neige se débarrasse de son surplus d’eau. Le moment critique: que les dameuses puissent exécuter le grand œuvre après le gel à défaut de quoi le corduroy en sera un de glace. En ce superbe 7 décembre, Sommet Saint-Sauveur a réalisé un lendemain de veille fantastique. Presque parfait!

    Merci madame!

    Ça doit être le soleil. Ou plus simplement le caractère affable des employés. Quoi qu’il en soit, tous les employés que je croise sont dignes de ma reconnaissance. Pensons-y un instant, du stationnement glacé à la billetterie, de la fabrication de la neige à la vérification des passeports vaccinaux, de la remontée à la dameuse, tous et toutes font comme si de rien n’était. Alors que naviguer dans le dédale de portes et couloirs du chalet demande de la patience et un bon sens de l’observation (elles sont soit verrouillées ou à sens unique), des employées n’ont pas hésité à me laisser prendre un raccourci alors que je commençais à montrer des signes de frustration. Sourire en prime. Le chroniqueur est désamorcé. Dehors, on a pris soin de procéder à l’épandage de sable et de gravier pour cause de patinoire généralisée (Je prendrais volontiers plus de gravier, jeune homme). Quand après ma pause thé je réalise que j’ai perdu mes goggles, la dame au service à la clientèle m’offre de prendre en note mes coordonnées au cas où on les retrouverait (Je les ai retrouvées auprès du vérificateur de passeport vaccinal!). Alors, à vous tous et toutes qui ont rendu mon 7 décembre magnifique: Merci!

    Du nouveau

    MSSI est dynamique. En témoigne le bâtiment en construction qui abritera l’atelier. L’ancien était devenu… comment dire, vraiment moche. Avec ses glaçons de plusieurs mètres qui pendaient des bords de toit on savait depuis longtemps que ses jours étaient comptés. Le nouvel immeuble est tout à fait au goût du jour avec ses murs extérieurs en bois au style rustique. Tout près de la remontée Sommet Express, la vieille cabane a été démolie.

    Le nerf de la guerre

    En cette région du Québec, fabriquer de la neige est une question de survie pour les stations de ski. Aujourd’hui en est le plus parfait exemple. On ne voit pas ce qui se cache derrière cette procédure, ce qui nous fait l’oublier. Certes les canons crachent leur or blanc en début de saison, mais la neige ainsi fabriquée est née de loin. Sans cet apport technologique, la saison de glisse serait sévèrement hypothéquée. En fait, les saisons de glisse au naturel sont de plus en plus courtes. Le principe de la fabrication de neige est relativement simple: de l’eau est pulvérisée sous haute pression grâce à des canons. Il en résulte une cristallisation des gouttelettes d’eau. On est plus proche de boulettes de glace que des magnifiques cristaux à six branches! Tout débute à partir d’une grande réserve où puiser l’eau. Des pompes à haute puissance amènent cette eau dans un système de distribution élaboré et complexe. Parallèlement, des pompes forcent de l’air dans d’autres canalisations. L’eau et l’air se rencontrent à la sortie des canons à neige. Une bactérie est parfois ajoutée à l’eau afin de permettre la fabrication de neige alors que la température est au dessus de zéro: pseudomonas syringae. Au final, je suis peu concerné par la science derrière cette procédure. Tout ce qui m’importe c’est que je peux skier alors que je ne devrais pas pouvoir le faire!

    Mont-Blanc, 4 décembre: Ça s’en vient bien!

    Un début de saison plus que raisonnable

    C’est un petit matin calme et ensoleillé. Il fait moins vingt degrés… On a vu pire; on a souhaité mieux. Dès 8:15 je suis campé dans la file d’attente à la billetterie. Pas trop de monde à mes côtés. Mon passeport vaccinal est prêt, ma carte d’identité l’est aussi. À cela s’ajoute mon billet journalier de chroniqueur en format PDF. La totale numérique. Si la pile de mon cellulaire meurt, ma journée de ski la rejoint dans l’outre-tombe! Mon tour finit par arriver et quand l’affaire est réglée je file vers la remontée, impatient d’en découdre avec les pistes de Mont-Blanc. Je ne suis pas déçu. La neige fabriquée est excellente et rapide. À chacune de mes remontées la file à l’unique remonte-pente s’allonge, sans toutefois jamais défier ma patience. Le feeling général en est un d’excitation; la fébrilité se voit et s’entend. On se réchauffe comme on peut!

    Prévoir ses sorties

    Cet hiver encore, il faut bien prévoir ses sorties de glisse. Alors qu’il y a à peine deux ans on pouvait juste se réveiller et filer vers la station de son choix, cette saison requiert un peu plus de planification. Cependant, le tout est facilement gérable pour peu qu’on se souvienne de quelques détails (qui n’en sont pas!). D’abord, acheter son billet en ligne avant sa visite semble être une mesure généralisée. Il est sans doute possible de le faire le jour-même de sa visite, mais les billets mis en vente au quotidien sont en quantités limitées. Par ailleurs, la panoplie des mesures sanitaires perdure. Alors, preuve vaccinale, masques et pièces d’identité sont obligatoires. De plus, bien que les salles communes soient accessibles pour se changer et se réchauffer (et pour aller au p’tit coin), il est interdit d’y laisser sacs d’équipement et boîtes à lunch. Tout ça se gère sans grand stress. Un bon conseil: arriver tôt vous assure de stationner près du chalet. Il devient plus simple de faire la navette entre l’habillage et le remisage des sacs dans l’auto, et le contraire en fin de journée. Ici, au Mont Blanc, les salles intérieures sont respectueuses des mesures sanitaires en vigueur. À l’entrée de la cafétéria, l’ado qui vérifie passeports vaccinaux et cartes d’identité fait bien son travail: courtoisie et sourire sont manifestes et sincères.

    Du vrai ski malgré tout

    La neige fabriquée a ses inconvénients. Elle se glace rapidement. Elle est dure. Elle est parfois brunâtre ou jaunâtre. Avant d’être damée, elle demeure pratiquement inutilisable pour la glisse. Durant sa vaporisation, elle n’est pas agréable à recevoir en pleine face. Mais, oh! elle a ses avantages qui surpassent les inconvénients. Essentiellement, on skie! Aujourd’hui en est l’exemple parfait. Sans fabrication de neige on serait encore dans notre salon en train de pleurer. Il y a deux jours à peine, il pleuvait comme dans le temps de Noé. Ce matin, la station nous offre une glisse de grande qualité avec une variété de pistes qui reflète la vocation familiale de Mont-Blanc, tout en offrant du terrain pentu et franchement rapide (surtout une fois la surface bien polie…). Donc, quiconque sait lire entre les lignes comprendra qu’arriver tôt et monter sur des skis/planches bien affûtés est garant d’une sortie optimale. En passant, je n’hésite pas à faire affûter mes skis à toutes les 12-15 sorties environ. La dépense en vaut la peine.

    Du nouveau à l’horizon

    La station a récemment été rachetée par le groupe Forman, dirigé par Steve Fortier. Un plan de développement sera bientôt dévoilé. D’aucuns se réjouissent que la station soit demeurée entre des mains québécoises. La transaction inclue de nombreux terrains et domaines de la région. Groupe Forman rassure sa clientèle en affirmant que l’esprit et l’âme de la famille Mont-Blanc telle que nous la connaissons demeure. Pour le moment, ce changement de propriétaire n’est pas encore visible sur le terrain. Par ailleurs cette journée d’ouverture est à la hauteur de ce qu’on attend d’un début de saison avec, en prime, une DJ qui combine musique et animation. Je me suis presque mis à aimer la pop techno pendant quelques instants. Ça n’a pas duré! (OK, en privé je l’avoue: j’aime ça).

    Mont d’Ailleboust

    La station de ski Mont d’Ailleboust était située à Sainte-Béatrix sur le mont d’Ailleboust. Pour trouver l’origine du mot ‘d’Ailleboust’, il faut remonter en 1736 quand le seigneur Jean d’Ailleboust d’Argenteuil devient propriétaire d’une seigneurie qui portera son nom.

    Le Séminaire de Joliette a obtenu au début de 1958 la permission de la maison-mère d’acheter un terrain à Sainte-Béatrix afin d’en faire un camp été-hiver. Les documents de l’époque mentionnent un prix d’achat de 10 000 $ et une superficie de 245 arpents (207 acres). Ce terrain est situé à une vingtaine de km du Séminaire.

    La bénédiction de la station de ski se fera le 10 janvier 1959. Pour désigner l’endroit, on utilisait le nom : Centre de ski du Séminaire. La remontée mécanique était un fil-neige.

    Pour l’hiver 1960-1961, on avait trouvé un nom très approprié, soit : Centre de ski Sé-Joli. Sé-Joli était les premières lettres de minaire de Joliette. On indiquait que le dénivelé de la station était d’une centaine de mètres, avec 4 pistes ainsi qu’un chalet avec restaurant. C’était ouvert le mardi, jeudi et dimanche après-midi pour 1 $ pour les adultes. Dans les faits, on ouvrait quand les élèves du Séminaire étaient en congé.

    Le Séminaire y a organisé une compétition de ski inter-collégiale en 1961-1962, ainsi que pour les 2 années suivantes. Cette photo date de 1963 et a été publiée dans le journal local L’Étoile du Nord.

    Pour diverses raisons, dont le fait que les élèves pouvaient maintenant retourner chez eux les fins de semaine, le Séminaire a décidé de mettre en vente la station à l’été 1964. La station a été fermée pour l’hiver 1964-1965, et tout indique aussi en 1965-1966 et en 1966-1967.

    La station de ski a rouvert pour l’hiver 1967-1968 sous le nom de Domaine D’Ailleboust.
    C’est le Dr J. G. Hébert qui en était le propriétaire. Il ne faut pas confondre cette personne avec M. Jacques G. Hébert qui fonda le Mont Saint-Sauveur au début des années 1970.

    La station, qui était normalement ouverte seulement le samedi et le dimanche, se spécialisait en vélo-ski. On pouvait en louer ou en acheter un pour 120 $. Le fil-neige avait été remplacé par une arbalète double. Le chalet et le restaurant avaient été rénovés. Je ne possède malheureusement aucune photo d’un vélo-ski de cette époque. Assez rapidement, on a offert du ski de soirée.

    Dans les années 1970, la station était maintenant connue sous le nom de Mont d’Ailleboust. Les photos et plusieurs informations concernant cette période m’ont été fournies par la famille Lacasse. Les 3 photos suivantes montrent le sommet principal et son arbalète. On peut aussi voir les réflecteurs pour le ski de soirée.

    Ce plan des pistes de la station a été dessiné au meilleur de ses souvenirs par François Lacasse. Il montre la station vers la fin des années 1970. On remarquera qu’il y a maintenant 2 arbalètes sur le sommet principal, et qu’il existe un 2e sommet desservi par une arbalète. Le dénivelé des deux sommets était assez similaire, mais je possède peu d’informations sur ce 2e sommet, et aucune photo. Il était facile de se rendre en ski au 2e sommet, mais il fallait faire un peu de pas de patin pour en revenir.

    Au printemps, il y avait une mascarade. Sur la droite du sommet principal, on pouvait faire de la traîne sauvage libre.

    J’ai dans ma collection ces 2 épinglettes. La 2e est particulièrement intrigante, car c’est un émail sur cuivre artisanal. Il serait intéressant d’en connaître l’histoire.

    La station était petite en dénivelé, mais elle avait une bonne équipe de compétition. Lors d’une sortie pour une compétition, la fourgonnette a glissé, touché à un banc de neige, et s’est renversée sur le côté. Heureusement, il n’y a pas eu de blessures graves.

    Cette photo de mars 1976 est très spéciale. À gauche, on voit M. Jacques Léonard, qui a été gérant de la station pour le Dr Hébert, puis propriétaire de celle-ci. Au centre, il y a François Lacasse et à droite, son père Pierre. La station a donné ce trophée et ces skis à François en récompense pour ses 3 médailles d’or gagnées aux Jeux du Québec qui ont eu lieu au Centre de ski Mont-Fortin à Saguenay. Celui-ci a gagné le slalom, le slalom géant et le combiné. Un fait que peu de gens savent, c’est que le skieur qui a terminé deuxième au combiné est M. Pierre Karl Péladeau.

    L’achat de cette dameuse a beaucoup facilité l’entretient des pistes. Sur les 2 autres photos, on peut voir le chalet principal avant et après une rénovation. On remarquera sur la 3e photo l’aspect modulaire du chalet, avec son extension à l’arrière. Plusieurs bâtiments de la station avaient un aspect similaire. Il y a une explication à cela. En avril 1957, un incendie a détruit l’ancienne partie du Séminaire de Joliette. On a donc rapidement construit une nouvelle aile, et celle-ci a été en opération pour l’automne 1959. Afin de loger les travailleurs, on avait construit une série de petits bâtiments. Quand les travaux ont été terminés, on les a transportés à la station de ski sur des camions. Certains de ces bâtiments ont été réunis pour créer le chalet principal.

    Sur la photo de gauche, on aperçoit 2 de ces petits bâtiments. Sur la 2e photo, on voit M. Pierre Lacasse portant un dossard Molstar. À l’arrière sur la photo, il y a un cabanon relié à une roulotte, ce qui agrandissait sensiblement celle-ci. Ce genre de construction était très présent dans le parc à roulotte. Dans les années 1970, il y avait pour le public des courses Molstar dans un grand nombre de stations de ski. Un skieur accrédité établissait un temps de référence. Selon la différence entre notre temps et ce temps de référence, on pouvait obtenir une médaille d’or, d’argent ou de bronze.

    Tout comme pour la photo principale, ces photos datent du milieu des années 1980. On peut très bien y voir les 2 arbalètes doubles, le système d’éclairage, et la piste d’Ailleboust.

    Pour l’hiver 1988-1989, il y a eu un changement de propriétaire et de nom, celui-ci devenant le Centre touristique Ste-Béatrix. Malgré la fabrication de neige, le ski de soirée, et l’intention d’installer pour l’été suivant des glissades d’eau, cela a été la dernière année d’opération de la station.

    Aujourd’hui, l’emplacement de la station est devenu un développement immobilier.

    Je remercie les Clercs de St-Viateur pour leur aide à comprendre les débuts de la station, la famille Lacasse pour les photos et les informations concernant les années 1970, et la famille De Gagné pour les photos et les informations concernant les années 1980. Des informations trouvées à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec m’ont aussi été très utiles.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Tremblant, 30 novembre: Magnifique!

    Grosse petite journée

    Je partais avec l’intention de faire une petite journée de ski, ma première de la saison. Je ferais quelques descentes en télémark et je reviendrais tôt. Cependant une fois sur place, le charme irrésistible de Tremblant a opéré. Instantanément. Et comme à chacune de mes visites. Alors, oui, j’ai skié jusqu’à ce que mon genou droit crie au meurtre. Car il faut le dire, c’est une journée de glisse magnifique, exceptionnelle, qui s’offre à moi.

    Ciel bleu ponctué de quelques nuages, thermomètre très favorable et vent à n’en-même-pas-parler. L’achalandage est modeste et les 6 pistes offertes sont sur neige fabriquée. Hors des pistes, point de ski. Oh! Il y a bien quelques audacieux qui ont fait des traces sur de la neige naturelle près du sommet. Dans 10-12 centimètres de neige sans aucune base digne de ce nom…

    La réalité

    La réalité c’est que s’il manque du personnel ici, ça ne paraît pas. Il est clair que, comme toujours à Tremblant, tous les angles ont été couverts. Que ce soit à l’accueil, à la billetterie, à la fabrication de la neige, au restaurant du sommet, etc. ça tourne rondement. L’ambiance est festive et ça sent le temps des Fêtes, même avec un sol complètement dépourvu de neige à la base de la station.

    Les fourmis que sont les équipes d’enneigement sont à pied d’œuvre partout sur la montagne. L’enneigement fabriqué est d’excellente qualité. Il n’y a aucun caillou ou autres débris sortant du sol pas encore gelé. En effet, vous n’avez pas à craindre de sortir vos skis neufs de leur emballage. Au « pire » de la journée, vers 14:00, on détecte quelques petits cailloux perdus faciles à éviter et ne présentant aucun souci. Par ailleurs, en se rapprochant du sommet on constate que Mère Nature a été plus généreuse avec son saupoudrage de neige. Mais pas tant que ça…

    Autre aspect de la réalité: des mesures sanitaires sont en vigueur. Rien de neuf sous le soleil. L’application de ces mesures mérite toutefois quelques mots au sujet des billets, des passes provinciales et des passes de saison. Si vous détenez un abonnement saisonnier, vous ne devrez présenter votre passeport vaccinal qu’une seule fois, lors de votre première visite, ou par vidéoconférence (un rendez-vous est nécessaire). Pour ce qui est des billets quotidiens (et des passes provinciales), il faut présenter le passeport à chaque visite. Vous devrez acheter vos billets d’avance en ligne ou par téléphone et les faire valider sur place. Dans tous les cas, une pièce d’identité est requise. Et puisque qu’on parle de réalité, évitez-donc les mauvaises surprises: visitez le site web de Tremblant afin de ne rien échapper.

    L’âme de Tremblant

    N’étant moi-même pas tellement amateur de modes, de tendances, de saveurs du jour ni d’autres patentes en vogue, je m’avoue ravi et charmé par le village au pied de la station. Peu importe la saison, déambuler dans ces rues et ruelles aux couleurs vives et aux oriflammes battant tout vent, le charme et la magie qu’exerce le cœur piétonnier de la station est tout simplement irrésistible. Prendre un café ici, se faire préparer un thé à emporter là ou flâner devant les devantures de boutique, tout est prétexte à savourer le moment et à se laisser envoûter par le charisme de cette station si unique. De nombreux visiteurs marchent lentement en tournant la tête dans toutes les directions.

    Alors que les skieurs se dépêchent de remonter, les flâneurs, au contraire, traînent de la patte et pratiquent un carpe diem enviable. Tout cet univers a été créé de toute pièce, ne l’oublions pas. On pardonne aux visionnaires cet excès, cette démesure, car le charme est puissant et on oublie vite que personne ne vit véritablement ici! Quoi qu’on en dise, la station a une âme. Elle est généreuse, belle et magique.

    Visage du ski: Steve Charbonneau

    Pour certains lecteurs fans de football canadien, ce nom peut paraitre dissonant, apposé à côté du mot « ski ». Et pourtant, ce sportif est bel et bien un skieur accompli, en plus de porter un ballon bien différent de ceux en cuir lacé de sa jeunesse. Portrait d’un athlète qui met tout en oeuvre pour rendre le monde du sport plus inclusif et accessible.

    Du ballon oval aux skis

    Avant de jouer du coude avec intensité au sein des Eskimos d’Edmonton et des Alouettes de Montréal, l’homme avait déjà affirmé sa volonté de ne pas accepter n’importe quoi dans la vie. C’est pour cette raison que durant ses études universitaires il a quitté l’équipe de football de l’Université du New Hampshire suite à un désaccord avec son entraîneur. Ça ne l’a pas empêché de remporter deux coupes Grey. Pas mal pour un gars qui ne rêvait même pas de faire du sport professionnel durant son enfance! Cependant, foncer dans le tas avec détermination fait partie de son ADN.

    Aujourd’hui aux commandes de la Fondation des sports adaptés, la même volonté lui sert de gabarit pour ses actions. Pour Steve, aller de l’avant pour permettre au plus grand nombre possible de personnes à mobilité réduite de pratiquer un sport va de soi. En l’occurrence, le ski est une plateforme idéale pour permettre à tous de se mesurer à ses propres limites et de les surmonter. Même dans la mêlée, Steve Charbonneau n’a jamais perdu de vue le plan de match. “C’est inacceptable qu’un jeune ne puisse pas faire de sport en raison d’un handicap.” Et ça, ça résume son parcours professionnel à la Fondation des sports adaptés.

    Passionné, dites-vous?

    Discuter avec Steve Charbonneau, directeur général de la Fondation des sports adaptés, est une incursion au coeur de la détermination et du don de soi. Et de la parole claire et abondante! Steve raconte comment le football est venu à lui alors qu’il était déjà à l’adolescence un bon athlète qui n’avait pas froid aux yeux. De même, le ski et la Fondation se sont trouvés sur son chemin après sa carrière de footballeur professionnel et son passage en tant que commentateur sportif dans les médias.

    Quand Peter M. Treacy, fondateur de la FSA, a voulu passer le flambeau de la Fondation, Steve s’est trouvé là alors qu’on lui avait demandé de suggérer des candidats au poste de directeur général. Il a alors réalisé le potentiel immense qu’offrait cette opportunité et il l’a saisie. Amener des personnes à mobilité réduite à se dépasser sur les pistes de ski, et ailleurs, lui permettrait de mettre en oeuvre sa vision et son désir de voir tous profiter des mêmes opportunités sportives. Il ne faut que deux minutes d’entrevue avec Steve pour réaliser combien il est passionné par la cause. Pour lui, donner au suivant est plus qu’une devise; c’est une réalisation concrète.

    Un parcours

    Enfant, Steve Charbonneau pratiquait le ski alpin. À l’adolescence, son intérêt pour la glisse semblait principalement tenir de la dimension sociale, la gang, les défis entre amis, etc. Il aimait certes la vitesse et il était un bon skieur. Cependant, son véritable moteur a toujours été le monde, les gens avec qui il évolue, la camaraderie. Son mandat de DG à la FSA est empreint de la même solidarité sociale, le même respect d’autrui et le même souhait de faire partie d’une équipe au sein de laquelle chacun contribue au meilleur de ses habiletés. Steve a délaissé le ski durant ses années de football professionnel afin de ne pas se blesser (vraiment, alors qu’il était footballeur?!).

    Il a renoué avec la glisse après sa retraite du football. Il retrouve dans les descentes rapides l’amour du plein-air qu’il a toujours eu. Comme la FSA était déjà implantée dans le monde du ski, il allait de soi que Steve en perpétue la mission dans ce sport. Cependant, il voulait élargir l’offre de service tout en conservant le ski comme maillon privilégié de la Fondation. Mission accomplie! Malgré ses nombreuses réalisations, Steve Charbonneau place le ski au centre de ses propos durant l’entrevue. Le “je” ne résonne pas beaucoup; c’est davantage le “nous” qu’il énonce. En fait, malgré sa célébrité, il ne recherche absolument pas les feux de la rampe.

    Une vision

    Questionné sur sa vision pour l’organisme qu’il dirige, le DG Charbonneau est toujours aussi volubile. Son objectif numéro un est la croissance de la FSA: une plus grande offre de services, plus de bénévoles, plus de participants et plus de revenus (issus des dons). Pour lui, il est inconcevable qu’une personne, qu’un enfant, ne puisse avoir accès aux sports à cause d’un handicap. Sa vision ultime: que chaque station offre en permanence du ski adapté sous le leadership de la FSA. Steve aimerait que l’expérience soit naturelle, organique et simple pour les opérateurs de station de ski. Que cela soit “fun” pour elles, une formule clés en main. Il souhaite aussi augmenter la visibilité de la Fondation au sein de laquelle le participant d’hiver serait aussi un participant d’été. 

    Un héritage

    Il n’est pas coutumier de parler d’héritage alors qu’une personne est encore vivante ou qu’elle occupe toujours un poste au sein d’une organisation. Cependant, l’heure passée en sa compagnie, ainsi que les informations glanées à son sujet sur le web, pointent toutes dans la même direction: Steve Charbonneau a réussi à élargir la vocation de la FSA, tout en conservant la tradition d’altruisme et de don de soi qui la caractérisait dès ses premières années. Le ski, en particulier, conserve une place privilégiée et croissante dans l’univers des sports adaptés. Steve Charbonneau semble imprégner toute l’organisation de son désir d’aider les autres et de faire en sorte que toutes les personnes à mobilité réduite puissent parvenir à leur plein potentiel. À n’en pas douter, ce DG est à la bonne place au bon moment!

    À lire également:

    La Fondation des sports adaptés: fabrique de sourires

    Bien attaché à son fauteuil, le gaillard dévale seul la piste. Au bout de ses bras, d’étranges bâtons courts se terminent avec de très petits skis, les stabilos. Il va vite. L’angulation de son corps et de son fauteuil en témoignent. Sur son visage bronzé, le regard et le sourire ne trompent pas: ce gars-là s’amuse comme un petit fou! Totalement autonome aujourd’hui, il a fait ses débuts avec un pilote-instructeur. Sa vie d’avant, avec jambes fonctionnelles, ne lui manque pas un brin. Bienvenue dans l’univers du ski adapté!

    Pour l’aventure et pour le fun

    La Fondation des sports adaptés permet à chaque année à des centaines de Québécois de pratiquer leur sport favori, défiant ainsi ce que plusieurs seraient tentés d’appeler « des limites ». Les personnes à mobilité réduite ont rejeté les adjectifs réducteurs qui les qualifiaient il n’y a pas si longtemps encore. En effet, elles sont nombreuses à sortir de chez-elles en quête d’aventure, de défi ou tout simplement pour avoir du fun. Et qu’on se le dise, l’hiver n’est pas plus une barrière pour elles qu’il ne l’est pour l’ensemble des skieurs. Cet hiver, la FSA devrait être 100% opérationnelle avec quelques mesures sanitaires, en vertu des règles de la santé publique. Point de départ pour toutes les activités adaptées, la FSA proposera des activités hivernales à Owl’s Head, bien entendu, ainsi qu’à Bromont Montagne d’Expériences, Mont Orford, Stoneham, au Massif du Sud et au Relais. Par ailleurs, l’unité mobile de ski adapté est active dans une multitude d’autres stations. Que vous souhaitiez devenir participant, bénévole ou donateur, vous trouverez plus de détails directement dans la section Hiver du site de la FSA: https://www.sportsadaptes.ca/hiver.

    Le bébé a grandi

    En entrevue, son directeur général, Steve Charbonneau, partage sa vision: « Je rêve du jour où chaque station de ski aura les installations requises afin que tous puissent y faire du ski sans complication et de manière aussi naturelle et spontanée que tous les autres skieurs ». La FSA est présente dans plusieurs stations du Québec, principalement en Estrie. La base de la Fondation est Owl’s Head. C’est d’ailleurs là qu’elle est née, sous l’impulsion de Peter M. Treacy, en 1995. Quand Monsieur Treacy a cherché à passer le flambeau, sa route a croisé celle de Steve Charbonneau, ancien footballeur professionnel. Depuis, la croissance, l’omniprésence et le dynamisme de la FSA ont été décuplés. Son PDG a élargi l’offre de services afin de proposer des activités adaptées en toute saison et sous de multiples formes: ski nautique, équitation, escalade, camps pour soldats blessés, activités scolaires, cyclisme, ski nordique, kayak, etc. À en croire Steve Charbonneau, cette liste est destinée à s’élargir encore davantage, car le but est de donner du bonheur au plus grand nombre possible. D’ailleurs, à la Fondation, le mot « bonheur » revient souvent dans les conversations!

    Don d’argent, don de soi

    Les donateurs et les bénévoles sont le moteur de la FSA. Les deux composantes s’unissent afin d’offrir des services et du soutien aux participants. Parlons d’abord des plus de 225 bénévoles: leurs motivations sont variées, mais elles se rejoignent toutes sous le visage du don de soi. En effet, il faut du coeur pour accompagner et encadrer les personnes à mobilité réduite. Les bénévoles n’en manquent pas! Plusieurs racontent comment procurer du bonheur aux autres leur fait d’abord du bien à eux-mêmes. Par exemple, pour le ski adapté, les pilotes-instructeurs de fauteuil adapté suivent une formation qui vise à amener les participants à prendre leur envol en vue d’une autonomie croissante à skis. Et les donateurs, alors? Pour faire simple, rappelons que l’argent est le « nerf de la guerre ». Qu’ils soient corporatifs ou privés, qu’ils soient dans les 6 chiffres ou dans les simples chiffres, les dons permettent à la Fondation d’opérer avec un budget annuel avoisinant les 500 000$. Le DG Charbonneau se fait un point d’honneur d’être facilement accessible pour tous les donateurs, bénévoles et quiconque a des questions au sujet de la Fondation. Lors d’événements de levée de fonds, Steve Charbonneau prend un grand plaisir à rencontrer tous les participants. Dans ses propres mots: « La fondation est une fabrique de sourires! »

    Témoignage d’un « ex » devenu bénévole

    Alain Côté est un ex-soldat. Et un ex-bénéficiaire d’un programme de ski adapté pour soldats. Blessé au combat, son retour à la vie civile ne s’est pas fait sans heurts. Il a trouvé un sens profond à sa vie sans uniforme en s’impliquant avec la Fondation des sports adaptés. En entrevue, Alain raconte avec émotion comment son rôle de pilote (leader, dans le jargon de la Fondation) de chaise à ski adapté lui a permis de redonner au suivant. Pour lui, la FSA est « une usine à bonheur. C’est comme aller à Disney! »

    Il a découvert qu’il aimait rendre les gens heureux, les faire sourire. La valorisation qui en découle lui fait le plus grand bien. Sa famille l’a remarqué. Se sentir utile et important lui fait du bien. De son propre aveu, accompagner les skieurs à mobilité réduite est une situation win-win. Alain en retire autant (ou plus?) que les participants: « La Fondation est une chaîne. Chaque maillon compte ». L’ancien militaire de carrière retrouve cette dimension qu’il a cultivée durant toutes ses années de mission: rendre service. « Ça me nourrit », dit-il.

    Le plus dur pour Alain en tant que pilote de chaise adaptée? Contrôler son excès d’empathie et ralentir son rythme d’ancien soldat. Il était viscéral pour lui de chercher à faire le plus possible pour les participants. Il a appris que c’est le contraire qu’il doit mettre de l’avant: laisser le participant faire ses propres erreurs, faire ses choix, découvrir ses possibilités afin de pouvoir éventuellement voler (skier) de ses propres ailes. Le rythme militaire n’a qu’une seule cadence: vite, très vite. Alain a découvert les vertus thérapeutiques et relationnelles de la lenteur. Apprendre à prendre son temps l’a aidé à s’ancrer dans le moment présent. « L’adrénaline fait place au bonheur », philosophe-t-il. Alain continuera son implication au sein de la FSA aussi longtemps qu’il le pourra. Il résume ainsi son travail avec la Fondation: « Je suis devenu une meilleure personne ». 

    Et toi, ami skieur?

    On ne peut pas rester insensible à la mission de la Fondation des sports adaptés. Considérant qu’il n’en coûte environ que 80$ par jour à un participant pour dévaler les pistes avec pilote et chaise adaptée, chacun peut considérer la possibilité de contribuer à la cause. Que ce soit à titre de bénévole ou de donateur, la Fondation a besoin de vous: il n’y a pas de petit don -de soi ou d’argent, que des bonnes actions!

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    Réflexions et conseils pour skier davantage en temps de pandémie

    Les sports de glisse ont sans contredit gagné en popularité l’hiver passé, avec des bons et des mauvais côtés. Les bons d’abord : les Québécois se sont réappropriés l’hiver et ses plaisirs, ce qui a permis à l’industrie du ski de survivre à la tempête Covid-19, favorisant par ricochet le tourisme local. Et les mauvais? Restrictions obligent, il a fallu planifier davantage nos sorties plusieurs jours d’avance, une nouvelle habitude qui nous faisait jongler avec l’incertitude de la météo. De plus, l’achalandage dans les stations de ski était considérable, un aspect auquel les adeptes n’avaient généralement pas été confrontés au cours des dernières années.

    Si ces « mauvais côtés » ont été une surprise pour les habitués, le sachant on peut maintenant élaborer des petites stratégies pour y pallier dans le contexte où l’on s’enligne pour un autre hiver sous le signe de la pandémie, quoique un peu moins restrictif que la saison précédente, puisque les stations de ski pourront opérer à 100% de leur capacité.

    Reste à savoir si la clientèle qui a redécouvert les plaisirs du ski et de la planche à neige sera au rendez-vous cet hiver avec autant d’assiduité. Il est encore trop tôt pour le dire, mais dans tous les cas, Zone.Ski vous offre ici quelques petits conseils pour vous faire esquiver les désagréments de l’hiver passé et profiter à plein des pistes dans les prochains mois.

    Dimanche printannier tranquille à Owls Head. Photo: Pierre Pinsonnault

    S’adapter plutôt que planifier

    Plusieurs d’entre nous sommes habitués à ne pas se casser la tête; on regarde la météo la veille et hop!, on décide à quelle station on skie le lendemain : Tremblant, Sutton, Mont Sainte-Anne, Massif de Charlevoix, etc… Les grosses stations ont toujours la cote! Bien que cela ait été encore possible l’hiver passé, surtout la semaine, il fut plus difficile durant les weekends de se laisser guider par une telle spontanéité. Le résultat? On réserve plusieurs jours d’avance, la météo joue de ses caprices et finalement on se dit : « Avoir su, j’aurais skié hier. » Ou encore : « La neige est toute tombée dans une autre région, c’est là que j’aurais dû skier! »

    Premières traces, photo Pierre Ponsonnault
    Poudreuse au Mont Grand-Fonds le 27 mars 2021. Photo Pierre Pinsonnault / Zone.Ski

    Il ne faut pas s’y méprendre : une mauvaise journée de ski est toujours mieux qu’une bonne journée au bureau. Mais quand on travaille, on veut optimiser nos fins de semaine de ski. Comment faire, donc, pour conserver cette spontanéité, éviter les foules et s’adapter à la météo? Le défi semble impossible à relever, et pourtant! Même si la réservation sera encore nécessaire partout, plusieurs petites et moyennes stations peu achalandées, réparties dans toutes les régions, vous attendent avec des conditions de rêve. C’est donc le temps de sortir des sentiers battus!

    Sortir des sentiers battus… en station!

    Bien sûr, c’est toujours tentant de se diriger vers les grosses stations un lendemain de tempête ou lors d’une belle journée de fin de semaine ensoleillée, mais dites-vous que ce magnétisme opère pour bien des skieurs. On l’a d’ailleurs vu l’hiver passé, avec les interminables files d’attente. Pourtant, certaines stations peut-être moins pimpantes – mais tout aussi plaisantes – ont conservé une belle sérénité tout au long de la saison blanche. Reste à savoir qu’est-ce qu’on veut dire lors d’un souper entre chums : « J’ai skié au Massif de Charlevoix, il y avait pas mal de monde, mais la vue est bien belle. » Ou bien : « J’ai skié au Mont Avalanche et j’ai fait de la poudreuse toute la journée! »

    Attente à la télécabine du Massif de Charlevoix. Photo: Dany Martel

    Voici quelques stations, certaines assez près des centres urbains, pour sortir des sentiers battus la fin de semaine :

    • Mont Avalanche, Belle Neige et Vallée Bleue dans les Laurentides
    • Mont Chilly en Outaouais
    • Owl’s Head en Estrie
    • Mont Apic au Centre-du-Québec
    • Mont Adstock dans Chaudière-Appalaches
    • Mont Grand-Fonds dans Charlevoix
    • Mont Lac-Vert au Lac-Saint-Jean
    • Mont Saint-Mathieu au Bas-Saint-Laurent
    • Val d’Irène en Gaspésie
    Fuir le foules un samedi au Mont Apic. Photo: Pierre Pinsonnault

    Ski de rando et ski de semaine

    Évidemment, si vous avez la chance de skier la semaine, ou à tout le moins de vous permettre quelques « skinusites », ça serait un euphémisme que de dire de ne pas en profiter au maximum!

    Personnellement, l’hiver passé, j’ai opté pour une stratégie mixte de ski en station la semaine et de ski de randonnée alpine la fin de semaine. Durant les jours de semaines, atteint de skinusites et de grippes alpines, j’ai pu quelques fois passer de la chaise de télétravail au télésiège (clin d’œil ici à la géniale pub du Mont Orford) pour profiter des stations de ski peu achalandées. Mais comme plusieurs, je dois majoritairement me rabattre sur les fins de semaine pour assouvir ma passion pour le ski alpin. Puisque je n’apprécie pas les foules ni l’attente, j’ai plutôt décidé de dédier mes fins de semaines au ski de randonnée alpine, découvrant une autre facette des domaines skiables au Québec et de nouveaux endroits pour skier.

    Le secteur de randonnée alpine du Mont Adstock est ouvert depuis la saison 2020-2021. Photo: Pierre Pinsonnault

    Grâce aux efforts de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), de la Sépaq et de plusieurs stations de ski, il est désormais possible de se sauver de l’achalandage aux remontées mécaniques la fin de semaine en choisissant l’ascension « à l’huile de muscles », et ce, avec moins de contraintes de réservation. À titre d’exemple, au cours des dernières saisons, les stations de Gleason, Stoneham, Orford, Bromont, Mont Orignal, Mont Adstock, Mont SUTTON et bien d’autres ont ajouté des sentiers réservés à l’ascension. À noter que les activités de glisse en pratique libre (ski de randonnée) n’exigeront pas la vérification du passeport vaccinal. Cependant, si vous continuez votre journée dans une station de ski en opération, vous devrez le présenter. Vérifiez les conditions de visite, les carte des pistes, et découvrez votre montagne préférée sous un autre angle!

    La carte des secteurs de randonnée alpine au Québec est disponible sur le site web de la FQME.

    Ski alpin et passeport vaccinal: préparez votre code QR!

    La nouvelle circule depuis les petites heures en ce 2 novembre 2021: le passeport vaccinal sera exigé pour fréquenter les stations de ski de la province dès l’ouverture de celles-ci. En octobre dernier, nous avions publié un texte qui reprenait les grandes lignes des restrictions en vigueur pour les activités d’automne. Plusieurs stations avaient déjà alors affiché les informations en indiquant qu’elles pourraient être modifiées d’ici au début de la saison hivernale. Ces politiques seront donc mises à jour avec les informations suivantes.

    Différentes règles pour les sports hivernaux

    Le passeport vaccinal était déjà exigé pour toutes les activités sportives pratiquées à l’intérieur (gymnase, badminton, etc.), ainsi que pour les activités culturelles ou de loisirs: cinéma, restaurant, bars, spectacles, etc. Pour cet hiver, la pratique des sports hivernaux extérieurs sera soumise à différentes règles d’accès. En point de presse mardi après-midi, les instances gouvernementales ont confirmé l’information qui coulait depuis quelques heures. L’annonce d’aujourd’hui vient clarifier et répondre à toutes les questions.

    Pour l’accès aux sports hivernaux extérieurs à accès libre (ski de fond, patin, raquette, ski de randonnée, par exemple), on n’exigera PAS le passeport vaccinal, mais les participants sont tenus de respecter les gestes barrière: lavage fréquent des mains, respect d’une distance de plus de 1 mètre, port du couvre-visage à l’intérieur (chalet, refuge).

    Pour les sports demandant l’utilisation d’un remonte-pente: le passeport vaccinal SERA EXIGÉ pour tous les visiteurs de 13 ans et plus, avec la même habitude du port du couvre-visage dans les télécabines fermées (comme l’an dernier, foulard ou cache-cou conviendront dans les remontées). Ces règles seront en vigueur dès le 15 novembre 2021.

    Les procédures de vérification du statut vaccinal des visiteurs en station seront dévoilées sous peu: chaque station de ski ayant une configuration particulière en terme de stationnements, d’accès aux chalets ou aux pistes, les dirigeants doivent encore se pencher sur la meilleure manière d’effectuer ces vérifications afin de limiter l’impact sur la circulation et les accès aux services. À noter que les skieurs qui ne disposent pas d’un téléphone intelligent doté de l’application VaxiCode doivent penser à imprimer et plastifier (ou protéger par une pochette) leur preuve vaccinale, disponible en ligne. Cette preuve vaccinale, jumelée à une pièce d’identité, garantira l’accès aux stations.

    L’application du passeport vaccinal dans les stations de ski du Québec permettra à celles-ci de fonctionner à 100% de la capacité de leurs remontées mécaniques, ce qui constitue un soulagement pour les gestionnaires des stations. Après avoir traversé la saison dernière malgré les incertitudes et les changements, les stations de ski accueillent très positivement cette nouvelle. Dans un communiqué émis quelques minutes après le point de presse, l’Association des stations de ski du Québec se réjouit: « C’est une excellente nouvelle de pouvoir opérer à 100 % la capacité des remontées mécaniques et de ne plus avoir à limiter le nombre de visiteurs à l’extérieur.  Pour l’industrie du ski, la mise en place du passeport vaccinal constitue assurément un défi opérationnel, mais elle permet des assouplissements bien perçus par l’ensemble des exploitants. Nos sondages démontrent que la très grande majorité de notre clientèle est favorable au passeport vaccinal. Les visiteurs pourront donc profiter des pentes enneigées du Québec en toute tranquillité d’esprit cette saison. » déclare Yves Juneau, président-directeur général de l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ).

    Le personnel vacciné également ?

    (Mise à jour 16h00) Selon les consignes acheminées aux stations de ski, d’après les directives de la CNESST, aucun employé ni bénévole considéré comme travailleur (patrouilleur, par exemple) n’est assujetti à la validation du passeport vaccinal lors de ses journées de travail en station. Les employés qui ne sont pas complètement vaccinés peuvent donc continuer à effectuer les tâches pour lesquelles ils sont embauchés.

    Les preuves vaccinales en ski: pas un cas unique au Québec

    Dans l’ouest canadien, RCR a fait l’annonce hier (1er novembre) que les stations de son groupe (Nkiska Ski Area, Fernie Alpine Resort, Kimberley Ski Resort et Kicking Horse Mountain Resort) exigeront une preuve de couverture vaccinale suffisante pour fréquenter les pentes pour la saison. La station vancouvéroise Grouse Mountain avait fait une annonce identique il y a plus de deux semaines. Plusieurs stations voisines emboiteront sans doute le pas.

    En Europe, pour l’instant, aucun passeport vaccinal (pass sanitaire) n’est exigé pour aller en ski mais cette condition risque de changer, selon la détérioration de la situation épidémiologique. Les pays ont des politiques différentes d’accès selon le statut vaccinal des visiteurs (quarantaines, preuves de tests négatifs).  

    La pensée ZoneSki

    Cette nouvelle est réjouissante non seulement pour les stations qui opèreront à pleine capacité, mais aussi pour plusieurs skieurs qui, l’an dernier, se sont privés de leur loisir préféré, faisant partie d’un groupe de population plus à risque. Qu’il s’agisse de leur âge ou d’un problème de santé chronique, beaucoup ont fait le choix de mettre la pratique du ski alpin sur pause pour leur sécurité, en attendant de voir les conditions pour la saison 2021-22. Comme pour tous les sports et loisirs, le ski alpin est une activité qui nous permet une évasion du stress quotidien, et tous souhaitent en tirer un maximum de bonheur. Ce sera à nouveau possible cette année, dans un contexte sécuritaire pour tous. À vos planches, bon ski!

    Améliorations et acquisitions: les nouveautés en station pour 2021-22

    Signe que les stations de ski abordent la saison à venir avec optimisme, plusieurs travaux et investissements ont été effectués dans les derniers mois. Pour bon nombre de ces stations, réaliser ces investissements représente un exploit, sachant les coûts d’exploitation et la gestion de capacité diminuée avec lesquels les dirigeants doivent composer depuis l’an dernier. Cet article effectue un bref tour d’horizon des annonces faites par les stations, histoire de patienter un peu en attendant les premiers flocons!

    Remontées mécaniques

    Au Mont-Orford, le mythique télésiège double aux pylônes rouges du versant Alfred-Desrochers a été démantelé à la fin de la saison 2020-21. Un télésiège quadruple sera en fonction dès la saison prochaine, celui-ci permettra d’augmenter de 60% la capacité d’embarquement et désengorgera le versant Giroux Nord. Les travaux de 4,5M$ effectués dans ce secteur de la montagne le rendent plus accessible aux débutants; le versant Alfred-Desrochers bénéficiant déjà d’un enneigement mécanique complet depuis 2019. La station a également ajouté un deuxième tapis convoyeur à sa pente-école, les deux tapis sont recouverts d’un dôme protecteur pour rendre les remontées plus confortables pour les tout-petits. À noter que les chaises doubles de l’ancienne remontée ont trouvé preneur en… moins de 20 minutes. Désolé pour les collectionneurs!

    D’autres remontées mécaniques feront également leur apparition au Massif de Charlevoix, qui se dote d’un nouveau secteur d’apprentissage au pied des pentes, nommé le Brise-Glace. Il comportera un tapis convoyeur et un téléski. 

    Bromont, montagne d’expériences (BME) investit elle aussi pour la clientèle débutante en ajoutant deux tapis convoyeurs à sa pente-école. Les remontées des Épinettes et du Midi ont chacune été dotées d’un tapis d’embarquement. Tremblant a changé les câbles des remontées Duncan Express et Cabriolet.

    Le Mont Sainte-Anne indique avoir effectué des investissements de 1,5M$ sur l’entretien et la modernisation de la télécabine, entre autres en remplaçant des panneaux de contrôle et l’ensemble des composantes électroniques de la remontée. Le projet est un assemblage neuf qui vient remplacer des composantes déjà adéquates dans le but de prolonger la durée de vie de la télécabine. Le Mont Miller a également effectué une importante réfection de son t-bar, le plus vieux en opération au Canada.

    Au moment d’écrire ces lignes, les nouvelles se font attendre du côté de la station Gallix à Sept-Iles, où une inondation a rendu la seule remontée mécanique inopérable le 27 septembre dernier. Un glissement de terrain a provoqué l’affaissement de la gare de départ. L’évaluation des travaux est toujours en cours et la direction de la station affiche un optimisme prudent quant à la tenue de la prochaine saison de ski.

    Machinerie

    Afin d’améliorer la capacité de travail de ses pistes, Le Valinouët a fait l’acquisition de deux nouvelles dameuses. Idem dans les Cantons-de-l’Est, où Bromont a aussi ajouté deux dameuses à sa flotte. Vallée Bleue n’est pas en reste avec une dameuse toute neuve acquise au printemps dernier, de même que le Mont Adstock, qui a ajouté une dameuse équipée d’un treuil à sa machinerie d’entretien. Tremblant s’est également doté d’une nouvelle dameuse. Presque tous les nouveaux engins sont le Bison X de Prinoth. Le Chic-Chac a ajouté un quatrième catski pour augmenter son volume de sorties en hors-piste.

    Enneigement

    Le Massif de Charlevoix a investi dans son système d’enneigement en ajoutant plus d’une centaine de perches dont la moitié de ce nombre s’ajoutera à celles déjà présentes dans la piste Petite-Rivière (photo d’entête de cet article). La station a également modifié son approvisionnement en eau afin de doubler sa capacité d’enneigement. Ces travaux totalisent plus de 3M$ et permettront à la station d’optimiser sa production en fonction des températures par l’automatisation d’une grande partie du système.

    Bromont n’est pas du reste avec 16 ventilateurs performants qui rejoignent l’arsenal déjà solide de l’endroit.

    De son côté, le Mont SUTTON complète sa deuxième phase pour l’amélioration de son système d’enneigement, qui implique une nouvelle station de pompage, la modernisation de quelques lignes d’eau et d’air, la mise en place d’un nouveau système de gestion et contrôle pour maximiser l’efficacité de la production, ainsi que l’installation de 14 perches positionnées à des endroits stratégiques de la montagne. Une douzaine de perches et deux canons à neige ont également été ajoutés dans l’arsenal du Mont Adstock.

    Le Mont Miller a fait l’achat de trois canons à neige pour bien commencer et étirer la saison de ski. Ski Garceau, Ski Montcalm, Mont Rigaud et Gleason ont aussi annoncé avoir effectué des investissements pour moderniser leur système d’enneigement et le rendre plus efficace énergétiquement.

    Même scénario du côté du Mont Sainte-Anne, qui annonce avoir effectué une mise à jour en plus de l’entretien annuel de son système d’enneigement: la station a alloué un budget de 1,5M$ en projets spéciaux cette année pour continuer d’améliorer la performance du système, notamment via le remplacement d’une section d’environ un demi-kilomètre de la conduite principale.

    Le Mont Sainte-Marie a quant à lui effectué une amélioration de son système d’enneigement ainsi que du dynamitage pour augmenter sa capacité de production.

    Terrain / Randonnée alpine

    Les skieurs nocturnes seront gratifiés d’une piste éclairée supplémentaire à Gleason, la station propose également un nouveau sentier d’ascension.

    Parc du Mont-Orford: la station inaugurera trois sentiers d’ascension supplémentaires ainsi que trois abris au sommet de chacun de ses versants, accessibles aux adeptes de randonnée alpine.

    Le Mont Orignal offre désormais deux pistes de randonnée alpine, de même que Stoneham, qui en ajoute un dans le secteur des bulles. À noter que l’abonnement de randonnée alpine est désormais valide pour Stoneham ET le Mont Sainte-Anne. En Mauricie, la station Vallée-du-Parc ajoute elle aussi deux sentiers pour la randonnée alpine. Dans la région de Chaudière-Appalaches, le Mont Adstock ajoute deux descentes dans son secteur hors-piste, ainsi qu’un sentier d’ascension jusqu’au grand sommet.

    Un nouveau parcours d’auto-apprentissage sera accessible aux skieurs qui souhaitent s’initier par eux-mêmes aux joies du ski alpin à Ski Saint-Bruno. Ce parcours est situé en pied de montagne et des initiateurs le sillonneront pour aider les débutants à se familiariser avec les sensations et techniques de glisse tout en respectant leur rythme d’apprentissage.

    Au Massif du Sud, le ponceau à la sortie de la piste 5 a subi une réfection majeure, permettant par le fait même de stabiliser le sentier d’ascension « A » .

    Vallée Bleue ajoute un sous-bois à ses pistes (« La forêt des marmottes ») et a effectué des travaux d’élargissement du parc à neige ainsi que du débarcadère de la zone d’apprentissage.

    Le Mont Édouard a effectué des travaux d’élargissement de la piste 7 en bas de montagne en plus d’avoir fait un entretien majeur de ses quatre secteurs de haute-route, dans l’objectif d’ouvrir plus tôt et prolonger la saison, si la neige le permet bien entendu.

    Le Mont Blanc a changé de mains, vendu par la famille Robinson au Groupe Forman. Peu d’informations ont été communiquées quant aux intentions des nouveaux acquéreurs, qui ont indiqué que « Cet hiver, vous reverrez les sourires de tous nos collaborateurs, que vous connaissez si bien. Mont Blanc, au fil des saisons, continuera sa mission de faire découvrir les territoires exceptionnels des Laurentides à tous, sans oublier sa future devise: Mont Blanc, bon à en profiter en tout temps, 12 mois par an et ce autant pour les petits que les grands. »

    Technologies

    Deux stations de plus utiliseront désormais la technologie RFID pour effectuer le contrôle d’accès aux remontées mécaniques, soient le Mont SUTTON et Vallée-du-Parc.

    Bâtiments

    Les dernières années ont vu plusieurs chalets et bâtiments de ski partir en fumée. Ce fut le cas à Gleason, dont le chantier d’agrandissement du bâtiment des opérations a été ravagé par les flammes. Après avoir installé un énorme abri temporaire pour terminer la saison 2020-21, la station a finalement reconstruit son bâtiment, qui sera opérationnel dès les premiers jours de la saison.

    Du côté du Mont Cascades, où le chalet principal a été la proie d’un incendie le 1er août dernier, la direction a inscrit un message porteur d’espoir lisible sur son site internet, en date du 15 octobre: « Chers skieurs, chers planchistes, l’installation des bâtiments temporaires est bel et bien commencée. Nous sommes dans les temps et le travail s’organise bien. […] Nous sommes impatients de vous accueillir et de vous voir sur les pentes cet hiver! »

    Bromont effectue la construction d’un nouveau chalet au pied du Mont Soleil, spécialement dédié aux familles en apprentissage de la glisse.

    L’ancien chalet de ski du Valinouët, que la station avait gardé en fonction exceptionnellement l’hiver dernier, a été détruit au printemps. La station affirme avoir un projet hôtelier est dans les cartons afin d’utiliser l’espace laissé vacant. Un autre chantier majeur verra le jour au Mont Adstock, où l’actuel chalet sera détruit au printemps prochain: un nouveau chalet sera érigé pour la saison 2022-23.

    La pensée ZoneSki

    Les stations n’ont pas encore toutes affiché leurs nouveautés pour la saison à venir, d’autres nouvelles pourraient suivre. Chose certaine, tout est mis en oeuvre pour offrir la meilleure saison et les meilleures conditions possible à la clientèle, et ce, malgré un contexte plutôt précaire, où il faut jongler avec financement, main-d’oeuvre, météo et normes. Soyez reconnaissants et enthousiastes face au travail abattu par le personnel de votre station de ski: un petit merci lors de vos visites fait toujours le plus grand bien!

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