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    Mont Sainte-Anne, délicieuses descentes, 18 janvier 2021

    Apprécier les privilèges

    Parce que oui, je suis privilégiée. Ayant la chance de pouvoir moduler mon horaire, j’ai travaillé des demi-journées en fin de semaine pour avoir mon lundi libre et pouvoir profiter des conditions de ski après la cohue. Je n’ai même pas besoin d’élaborer: un dimanche après une tempête, même sans restrictions de pandémie, c’est la cohue… alors mieux valait, pour préserver ma santé mentale, m’arranger pour profiter du lundi. Ça fait de moi une privilégiée, et en chaussant mes bottes de ski dans le stationnement, j’avais une pensée pour tous ces travailleurs essentiels qui étaient déjà en poste (peut-être au début de leur 2e shift) alors que je m’apprêtais à prendre place dans une remontée mécanique.

    Se gâter dans la Soumande: les skis ne demandent qu’à être mis à carre!
    En matinée, le soleil plus timide nous a toutefois gratifié d’apparitions notables

    Rien comme la neige naturelle

    Chaque année, on rend hommage aux équipes de neigistes et aux opérateurs de dameuse qui travaillent sans relâche pour faire un pied de nez quotidien à la météo et offrir davantage de domaine skiable à la toujours plus avide clientèle. Chaque année, des records sont brisés: nombre de canons en fonctionnement, volume de production garanti, superficie agrandie, ouverture devancée… mais chaque année, la première grosse tempête nous afflige d’une amnésie collective et nous fait oublier tous ces efforts et dollars investis: malgré la meilleure application de la science derrière la fabrication de neige, rien ne vaut le flocon tombé du ciel. 

    C’est ce que nous avions sous les skis dans toutes les pistes parcourues aujourd’hui. Le versant nord a mérité notre plus grande attention à cause de l’affection portée à l’Anore ou la Première Neige en bosses naturelles, à la Sydney-Dawes (ne vous laissez pas effrayer par les quelques petites branchouilles visibles à l’entrée!), et à toutes les autres pistes au délectable damage parfait. Mon coup de coeur du sud: les Ilots, à déguster avec prudence pour cause de petite rocaille surprise (surtout en fin de piste). À l’image du gâteau trop bien décoré qu’on attaque avec méthode pour ne rien défaire, les pistes se sont laissé avaler tout au long de la journée et chaque bouchée a été méticuleusement savourée. 

    La Première Neige, dans une lumière à laquelle les photos de iPhone ne rendent pas justice!
    Une visite à Sydney, qui vaut le détour!

    Le gâteau figue-raisin

    En ouverture de ce billet, j’ai indiqué être privilégiée. Tous les skieurs qui ont pu exécuter des virages aujourd’hui, où qu’ils fussent, l’étaient aussi. En profitant du calme après la tempête de flocons et d’humains, je cumulais les virages et les descentes en faisant un effort supplémentaire pour profiter du moment présent. Parce que pas loin derrière moi, comme une ombre qui fait fi de l’emplacement du soleil et des nuages, il y avait la possibilité de perdre ce privilège, ce qui m’attriste profondément. Alors je me secouais, je regardais l’éclat du soleil sur la neige recouvrant les montagnes au loin, et je repartais pour une autre bouchée de gâteau. Parfois il goûtait la figue, parfois le raisin… mais j’en ai laissé derrière moi. À qui la chance?

    La Crête et son panorama, à savourer en bordure de piste pour éviter les skieurs trop rapides
    On sentait légèrement plus la neige fabriquée sous les skis au sud, mais rien de désagréable.

    Mont Sutton – Bar ouvert – 17 janvier 2021

    Un peu de mise en contexte

    Pour plusieurs personnes, la tempête de ce week-end n’allait se passer QUE dans les Laurentides. Certains modèles météo ne prévoyaient que de la pluie dans les Cantons de l’Est et une énorme quantité dans les Laurentides, alors que d’autres prévoyaient de la neige aux deux places sans trop en donner aux Cantons malheureusement. C’est donc avec joie que je peux aujourd’hui vous annoncer que ces modèles ont eu tort et que les Cantons, plus particulièrement Sutton, ont reçu plus que leur dose de neige lors de cette tempête. En effet j’étais d’ailleurs à Sutton la veille et je peux vous confirmer que la pluie du village se transformait rapidement en neige lorsqu’on atteignait l’altitude mi-montagne, contribuant à bonifier la quantité de neige tombée aujourd’hui.

    Arrivés tôt pour ne pas rater les précieuses premières descentes vierges, nous pensions être de bonne heure en arrivant à 7h30 mais les stationnements étaient déjà pleins. Encore là, peu surprenant considérant qu’il s’agit de la première « vraie » tempête de neige de la saison dans les Cantons malgré qu’on soit déjà mi-janvier. Pour l’occasion, la montagne a ouvert les télésièges 1, 2W, 2, 3 (à noter que le 3 est resté ouvert peu longtemps), le 4 et le 5, venant probablement remplacer la fermeture du 3.

    On retrouvait des lignes non tracées jusqu’à tard en avant-midi.

    Et ce qu’on retrouvait en dessous des skis?

    Résultat, un bon 25-30cm et plus sont tombés à Sutton depuis samedi, avec les télésiège 4-5-7 fermés samedi à cause des vents, permettant d’avoir une couverture de neige absolument intouchée dans ces secteurs. Tout simplement WOW! Dès leurs ouverture en fin d’avant-midi, nous nous y sommes précipités afin de ne rien manquer et c’était un pari effectivement gagnant!

    On s’est cependant retrouvé à skier la majorité de la journée dans le secteur du 4W, le petit télésiège double qui avait eu quelques pépins il y a quelques semaines est maintenant réparé et 100% fonctionnel. C’est d’ailleurs mon versant préféré de la montagne car on y retrouve des sous-bois et des pistes parmi les plus abruptes de la montagne. Toujours un bon choix et très rarement de l’attente, si elle est ouverte n’hésitez pas!

    On peut se le dire, c’est finalement l’hiver dans les Cantons (enfin!!!) et quant à moi, cet hiver là tout blanc immaculé et avec les conditions de ski idéales, c’est pas mal ma saison préférée je vous dirais. C’est effectivement le cas car on peut skier, les bois sont recouverts d’une surface suffisante de neige pour ne pas avoir peur de s’y aventurer, et on peut faire du ski de randonnée histoire de se tenir un peu plus en forme. Justement en parlant de ça, si jamais vous avez l’idée d’aller monter Sutton à partir du télésiège 5 cette semaine, ils viennent tout juste de construire une nouvelle piste d’ascension dans le bois pour ne pas gêner les skieurs qui descendent. Prenez-la donc, s’il-vous plaît. Tout le monde y trouvera son compte.

    Plus de neige est attendue pour Sutton cette semaine, si vous êtes dans le coin ou hésitez à venir, surtout ne vous retenez pas plus! On se revoit sur les pentes!

    Mont Blanc, la première tempête de l’année frappe les Laurentides, 17 janvier 2021

    La première tempête de 2021 a frappé de plein fouet les Laurentides dans les dernières 48h. Au total, c’est environ 35cm de neige qui sont tombés en deux temps: la neige tombée hier était lourde, humide alors que la nuit dernière, les 10-15cm extra étaient bien plus légers et secs. La meilleure idée était donc d’en profiter aujourd’hui, étant donné le peu de base naturelle qu’il y avait avant cette tempête.

    Donnez-moi une montagne avec 35cm de neige nouvelle et l’expérience est totalement différente.

    Ayant peu visité le mont Blanc au cours des dernières années, je connaissais essentiellement cette montagne pour son terrain damé et enneigé mécaniquement. Aujourd’hui, c’était la journée de l’année où les cordes étaient enlevées les unes après les autres dans les nombreuses pistes laissées naturelles faute d’enneigement mécanique et même quelques sous-bois. Aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Quand vous voyez ceci, c’est synonyme la plupart du temps des meilleures pistes et conditions sur la montagne:

    De l’autre côté de cette pancarte évidemment, voici le genre de conditions auxquelles nous avions accès: neige poudreuse, poudreuse tracée avec une base naturelle meilleure dans les pistes à aire ouverte que dans les sous-bois. Éric ici en action dans le sous-bois Chianti:

    Votre humble zoneskieur en action dans le sous-bois:

    N.B. Le fond n’était cependant vraiment pas loin et la neige nouvelle était assez traître par endroit: les roches n’étaient souvent masquées que par quelques centimètres de neige. Je n’ai pas tenu le compte des roches et souches accrochées au long de cette journée!

    Dans les pistes ouvertes, la couverture était moins traître que dans les sous-bois. La station n’a pas enneigé les pistes Tigre et Panthère sur le versant Faustin, deux de nos préférées aujourd’hui: c’était mou et avec une relativement bonne couverture. Seule la Tigre s’est fait « gratter », surtout dans sa partie du bas mais que dire des bordures de la Panthère tout au long de la journée!

    Du côté du versant mont Blanc, certaines pistes ont été enneigées mécaniquement mais ce fond n’était pas glacé, donc même avec la neige nouvelle, ces pistes pour l’occasion transformées en champ de bosses étaient aussi des plus agréables. Par contre, la piste Exhibition était de loin la plus intéressante:

    L’attente aux remontées, toujours ce facteur clé.

    Que dire de l’attente aux remontées? Ma priorité #1 cette année est définitivement d’éviter les foules et même les cohues rapportées hier, samedi. On a vu des files d’attente de 30 minutes à certains endroits. Aujourd’hui, au gros maximum, vers 11h, sur le versant Faustin, l’attente s’est élevée tout au plus à 5-7 minutes. Le reste de la journée, elle était carrément de moins de deux minutes par descente, voire inexistante.

    La météo des prochains jours sera enfin plus froide, offrant aux stations une bonne fenêtre d’enneigement. Nous entrons dans « le coeur de l’hiver » et les foules se feront probablement plus rares. Habillez-vous chaudement pour en profiter pleinement.

    Bon ski!

    Mont Grand-Fonds, une belle bordée, 17 janvier 2021

    De palpitantes précipitations

    Depuis le début de la saison, les bonnes bordées de neige n’ont été que rêves pour les skieurs et planchistes de certaines régions du Québec. Et enfin, en milieu de semaine, comme plusieurs j’ai commencé à avoir des palpitations lorsque Miss Météo a annoncé un changement de prévision : il n’y aura pas de pluie sur la rive nord du fleuve mais bel et bien une tempête hivernale! On annonce, selon les régions, de 25cm à 35cm d’une blancheur immaculée. Moi qui affectionne particulièrement les stations régionales et la neige souvent abondante, je suis allé assouvir mes passions au Mont Grand-Fond de la Malbaie, dans la région de Charlevoix. Selon mammezelle Angélique, une charmante employée de la station, 26 cm se sont accumulés à la base de la station. Ça donne un gros coup de pouce mais encore nettement insuffisant pour permettre d’ouvrir plusieurs pistes.

    De l’interdit à l’ouverture

    À l’ouverture de la remontée, trois pistes sont accessibles en plus de la pente-école. La familiale La Ti-Bé qui est damée sur toute sa largeur, La Florence qui elle n’est travaillée qu’au centre afin de laisser la belle poudreuse accessible sur les bordures et La Pétoche laissée en neige naturelle pour le plus grand plaisir de celui qui écrit ces lignes. Quelques (lire plusieurs ?) skieurs et planchistes hors-la-loi ont pris d’assaut maintes pistes toujours inaccessibles, ne pouvant résister à l’interdit, hypnotisé par ce superbe tapis blanc et moelleux qui me hantera toute la journée. Cependant, et heureusement, les banderoles limitant l’accès à la Charlevoix et la Mary Grace ont été retirées en milieu de matinée. Avec le retour des températures froides des prochains jours, la fabrication de neige qui devrait reprendre cette semaine devrait améliorer l’offre de ce diamant brut à découvrir.

    Des installations accessibles

    Comme cette année le mot le plus googlé affecte aussi l’industrie du ski, l’adaptation est la clé ultime. Vu mes expériences du passé, nous étions assez tôt à la montagne pour récupérer nos billets. Stupeur, aucune attente à la billetterie, ça roule très rondement et le personnel sympathique nous dirige vers les différentes options mises en place pour accélérer et faciliter l’accès à la remontée. À ma grande surprise, il est même possible de réserver une plage horaire pour profiter du chalet pour nos dîners froids. Cela est très apprécié par les familles qui n’ont pas toujours l’espace nécessaire pour profiter de cette pause confortablement installées. Malgré tout, les tailgate faisaient tout même parti du paysage dans le stationnement, une nouvelle réalité du ski qui n’est pas toujours déplaisante! À noter que le Mont Grand-Fond est une station très complète. Le ski de randonnée (skin) est ouvert depuis ce matin, mais de plus, les sentiers de raquettes et ski de fond sont ouverts à 100%! Suivez les liens pour plus d’informations.

    La Malbaie, tristement fantôme

    Lorsque je me déplace loin dans Charlevoix, j’ai l’habitude de m’y rendre la veille et d’y profiter un peu de la vie. Habituellement, la ville regorge d’excellents restaurants, c’est vivant et animé. Mais en ce moment, même les hôtels sont quasi vides! C’est très triste pour les gens de la place qui sont habitués à un plus grand achalandage. À tous mes amis skieurs et planchistes, les stations régionales comme le Mont Grand-Fonds sont légion au Québec. Sortez des grands centres et profitez de la quiétude qu’elles procurent pour passer du bon temps en famille ou entre amis. Respectez les consignes sanitaires pour une longue saison et amusez-vous!

    Le Valinouët, la bordée de l’espoir, 17 janvier 2021

    20 cm de satisfaction

    Encore au début de la semaine, l’attente de la neige était ancrée en moi comme s’il n’y avait rien de plus important. La hâte de savourer ce plaisir d’enfin pourfendre la poudreuse à grand coup de planche à neige me dévorait l’esprit. J’espérais une bordée assez épaisse pour que la station ait enfin un fond de neige beaucoup moins mince que dans les dernières semaines. Les 20 centimètres tombés ont comblé le manque de neige un peu partout dans les pistes. Il reste encore quelques endroits plus minces alors il faut être encore prudent. J’aurais voulu en avoir plus, mais on doit faire avec ce qu’on a. Cette saison est spéciale à tous points de vue.

    Les 20 centimètres qui nous permettent de se promener partout ! « Sous-bois La Gauthier »
    Toute cette neige me donne confiance pour exécuter quelques sauts !
    Les familles s’amusent beaucoup dans la familiale !

    Enfin dans les sous-bois

    Pour moi, aller dans les sous-bois signifie que la quantité de neige est assez importante pour que les atterrissages soient bien absorbés après un saut. Aujourd’hui, c’était le moment tant attendu! La surface enneigée était rendue compacte et même glacée par endroits. Cette tempête a fait plusieurs heureux à commencer par moi ! Avec toute cette poudreuse, j’étais énervée comme un petit enfant qui sent la tempête arrivée. J’ai sauté dans mon auto pour être sur place dès l’ouverture et en profiter au maximum.

    Quelque part dans « La Yéti »

    L’achaladage

    Depuis le début de la saison, la faible quantité de neige a fait en sorte que le Valinouët n’avait pas encore connu de journée avec un fort débit d’achalandage comme ce fut le cas aujourd’hui. La station a bien réagi puisqu’un peu plus tard dans la journée certains relatifs à la configuration des airs d’attente ont été diminués en séparant la file du télésiège en deux. Pour le télésiège principal, les préposés ont installé des piquets pour permettre de faire une file en zigzag.

    La distanciation est bien appliquée par bulle.

    Vive la compagnie

    La familiale « Le Boulevard » a été prise d’assaut par mon amie et moi pour lui permettre de reprendre le ski. Comme je suis souvent seule dans mes sorties, j’ai trouvé que c’était plaisant d’avoir enfin de la compagnie sur les pentes avec moi. On a rit un bon coup, car au début elle n’avait pas du tout confiance en ce qu’elle pouvait accomplir et était énormément stressée. Avec de la pratique, descente après descente, elle était de plus en plus solide et arrivait même à faire du slalom. Vais-je avoir sa compagnie plus souvent ? Là, est la question ! Je l’espère vraiment ! À suivre…

    Mon amie et son sourire qui veut toute dire !

    Pour finir, voici ma parole du jour, « Là où il y a de la neige, il y a de l’espoir ! »

    Owl’s Head, Finalement sur neige naturelle, 17 janvier 2021

    Un modeste 15 centimètres (plus selon moi)

    Finalement, la neige que nous attendions cet hiver en Estrie commence à tomber. Il y a de la neige au sol depuis quelques semaines en raison de quelques averses ici et là et une température stable. Par contre, c’est en fin de semaine que nous commençons à recevoir une quantité de neige qui nous laisse finalement sortir des pistes à neige artificielle dans les stations de ski. Depuis samedi matin, il neige en terrain montagneux en Estrie ; c’est effectivement le cas à Owl’s Head, où il est tombé au moins une quinzaine de centimètres de neige lourde. La neige lourde est parfaite pour finalement couvrir les obstacles qui énervent les skieurs sous la neige tôt en saison. La station annonce toujours 15 pistes ouvertes sur 50. Toutefois, une grande partie du domaine skiable avait des traces en raison de ceux qui ne pouvaient pas attendre l’ouverture officielle de certaines pistes. Les chaises Sommet et Panorama donnent accès à l’entièreté du domaine skiable. La chaise du Lac devrait ouvrir dans les prochaines semaines. 

    Korman’s Dive
    Kamikaze
    Centennial
    Vers 11 h, la neige s’est vraiment mise à tomber et n’a pas cessé jusqu’à la fermeture.

    La chaise du Sommet – une des meilleures en Estrie

    À Owl’s Head, c’est la chaise du Sommet qui en donne le plus aux skieurs. Il y a plus de 400 mètres de dénivelé servi par cette remontée haute vitesse. Il y a rarement une longue attente – ce qui est toujours une bonne raison pour visiter Owl’s Head. Malgré les restrictions de limiter la capacité des chaises à 50 %, l’attente n’était pas si terrible. Au pire, on attendait une quinzaine de minutes entre 10 h et midi. Le reste de la journée, l’attente était aux alentours de 5 minutes – ce qui est acceptable cette saison ! Rendu au sommet, les pistes majeures comme Lilly’s Leap, Centennial et Korman’s Dive étaient ouvertes. La neige qui ne cessait de tomber rendait les secteurs en dehors de ces pistes de plus en plus praticables selon ceux qui s’y aventuraient. Souhaitons que la station puisse profiter des températures basses cette semaine pour enneiger des pistes comme la Colorado, Standard et le secteur du Lac. 

    Shady Lady
    Malgré les banderoles, quelques personnes ont cédé à la tentation de poudreuse.
    Les sous-bois manquent encore un peu de neige pour leur ouverture officielle, mais plusieurs sont devenues praticables aujourd’hui (Kandahar).
    L’attente typique à la chaise du Sommet
    La chaise bleue était ouverte aux heures de pointe pour ceux qui ne voulaient pas attendre.

    L’hiver s’installe finalement

    Des températures hivernales sont annoncées prochainement. Les petites accumulations de neige quotidiennes et l’enneigement artificiel devraient permettre la station à ouvrir beaucoup plus de pistes prochainement. Owl’s Head demeure une excellente option si vous voulez vous évader des foules de la pandémie qui existe aux autres stations plus près des endroits urbains. Si vous ne le savez pas déjà, vous devrez acheter votre billet en ligne pour skier à Owl’s Head cette saison. Choisir une station moins achalandée est un important critère pour moi cette saison. Une journée à Owl’s Head fait oublier la pandémie temporairement – presque !  

    Les basses températures cette semaine donneront l’occasion à la station de terminer l’enneigement dans plusieurs pistes (comme le bas de la Kamikaze).

    LA RÉSERVE, 32CM DE BONHEUR, 16 JANVIER 2021

    Lorsqu’on eut vent du système météo en prévision du week-end, on s’est rapidement rendu à l’évidence que l’occasion parfaite de combler notre désir de finalement visiter La Réserve dans Lanaudière se présentait. On m’avait souvent vanté les mérites de ses 305 m de dénivelé, mais on m’avait visiblement trop peu parlé des sous-bois et caps rocheux pour les adeptes en quête de sensations ! Autrement, j’y serais venu bien avant cette année. Qui plus est, la route 125 qui y mène est un itinéraire charmant, agrémente la conduite sportive et peu stressante, surtout pendant une tempête de neige. Ça a vraiment bien commencé ma journée !

    Les plus petits n’ont pas peur des falaises, plusieurs jeunes sont habiles à La Réserve.
    Les patrouilleurs aussi peuvent s’amuser!
    Tout au long de la journée, plusieurs adeptes de ski de randonnée alpine se sont prévalu des magnifiques conditions.

    S’il m’a prit plus de temps qu’à l’habitude à m’orienter en station, c’est certes à cause de l’ivresse de la belle bordée de neige qu’on avait reçue et qui continuerait de tomber toute la journée durant. La Réserve a probablement reçu une des plus belles dompe au Québec en ce samedi et son directeur exécutif adjoint, Sylvain Gagnon, en était franchement soulagé. On a d’abord constaté l’état des lieux en profitant des pistes travaillées mécaniquement, fraîchement recouvertes. Après le dîner, on s’est lancé avec un peu de retard dans les sous-bois sur le flanc ouest. Oh, l’avoir su ! Ces sous-bois ont encore besoin d’un peu de neige (qui viendra, soyez patients). Je vous assure toutefois que leur couverture permet d’appréhender les portions plus exposées puisqu’ils bénéficient d’une couverture fort agréable à dévaler sans hésitation. La nouvelle neige nous en a donné pour notre déplacement, et plus encore. Nous nous étions fixé l’objectif de faire une montée en randonnée alpine, mais après chaque descente de la Loup-garou ou de la Sous, nous en étions incapables. On remontait presque immédiatement en télésiège pour une autre descente exigeante, comme je les aime.

    Les pistes du flanc ouest: plaisirs garantis.
    Quelques pistes n’ont pas encore tout à fait la couverture idéale, c’est le cas de la Chute libre avec ses caps rocheux.
    Les sous-bois sur le flanc ouest étaient vraiment agréables à dévaler.
    Au lunch: constatez l’accumulation de neige sur la voiture à mi-journée, les conditions n’ont fait que s’améliorer par la suite.

    La Réserve est une des rares stations à avoir choisi, en cet hiver pandémique spécial, d’opter pour la formule premier arrivé premier servi pour l’attribution de billets de jour. La formule est toute simple, puisque le stationnement contient environ 500 places et qu’il n’y a pas d’autre option pour s’y rendre ou y garer sa voiture, lorsque le stationnement atteint sa capacité l’accès y est ainsi limité. Victime du succès retentissant de la formule, la station considère d’afficher sur leur page web la limite de billets qui seront vendus le lendemain afin de maintenir l’achalandage à un niveau acceptable. Vous êtes prévenus : skier la Réserve, c’est arriver tôt pour profiter d’un domaine skiable vraiment attrayant, sans tracas, pour la journée ou pour un bloc de 3 heures et à un prix dérisoire pour sa valeur. L’ascension en randonnée alpine y est permise aussi sur deux itinéraires. La face sud n’est toutefois pas encore ouverte.

    Après cette bonne bordée, l’achalandage était perceptible, mais tout à fait tolérable en piste.
    Une brève éclaircie en milieu d’après-midi permet de constater la vue qu’offre La Réserve.

    La Réserve sait aussi s’occuper de sa clientèle fidèle. Ainsi, aux détenteurs de passes saisonnières, on réserve en début de journée un des deux chaises quadruples réduisant par le fait même leur temps d’attente. Au fur et à mesure que l’achalandage se réduit, il faut rester à l’affût de l’ouverture de lignes pour tous dans ce remonte-pente ce qui permet de répartir plus équitablement le temps d’attente. J’avoue que cette attention a bien du mérite. 

    La Réserve s’occupe bien de la clientèle fidèle. Les lignes dédiées aux membres en sont un exemple.

    Owl’s Head, émotions extrêmes, 10 janvier 2021

    L’effort mental que nous déployons chaque jour depuis des mois chacun de notre côté n’a plus d’égal. Bien sûr, le déroulement de la journée ci-bas semblera banal comparé à certaines situations récentes, mais elle reflète bien les hauts et les bas de la vie quotidienne.

    Une journée en montagne au grand air devrait être simple et forcément heureuse, sans embûche. Ce n’est pas toujours le cas. L’important est de continuer à persévérer, espérer. Le bonheur se présente souvent lorsqu’on ne l’attend plus. C’est alors qu’il révèle des moments magiques…

    (Voir beaucoup plus bas pour la récompense.)

    L’enregistrement et la vue promise

    Owl’s Head demande de faire un peu plus de route pour s’y rendre, car la station est située à Mansonville un peu à retrait en Estrie. Par contre, l’attente pour remonter à cet endroit ne dépasse jamais 5 minutes même lors des journées occupées. C’est un avantage énorme si on n’aime pas trop socialiser en bas des pentes.

    Dès votre arrivée sur place, en tant que visiteur quotidien (sans billet de saison), vous serez accueilli par un distributeur complètement autonome vous donnant accès électroniquement à la station. Vous faites une lecture de votre code QR obtenu lors de l’achat en ligne et puis hop, en piste ! C’est simple comme « bonjour ».

    Autonomie totale

    Par la suite, direction pour la chaise du Sommet question de profiter d’une des plus belles vues au Québec en ski. La configuration de la piste Lilly’s Leap met en valeur de façon incroyable cet endroit, gracieuseté du lac Memphrémagog.

    Oups, léger problème… la remontée ne fonctionne pas, bris mécanique depuis 10h00 !

    Remontée Sommet à gauche, Bleu à droite

    Payer plus de 60$ sans y avoir accès et faire toute cette route, ça bouillonne un peu à l’intérieur.

    (La cerise s’en vient, encore un peu plus bas. Ce seront deux plutôt qu’une.)

    Heureusement, Owl’s Head offre à nos yeux d’innombrables angles pour profiter du spectacle visuel. La chaise bleue se situe juste à côté de celle en panne et monte tout de même à une hauteur intéressante.

    Shady Lady

    C’est beau, la neige est d’une belle qualité, le ciel est divertissant, mais lorsque c’est un peu incliné comme cette piste intermédiaire, ça devient exigeant techniquement.

    Le bas de la montagne

    Compte tenu de la situation, on profite du bas de la montagne où les pistes faciles des remontées « Familiale » et « Panorama » se situent.

    La vue est encore là

    La neige est toujours intéressante pour du « recyclé depuis plusieurs jours ». Il n’y pas de balles de golf ni d’obstacles gênants sur tout le domaine ouvert.

    Chouette

    L’équipe d’entretien travaille fort et les canons sont actifs un peu partout dans le haut pour augmenter le nombre de pistes qui est maintenant à 12 sur 50.

    100% sécuritaire

    Le volet « santé » de la montagne est pris très au sérieux. Personne ne monte sans se faire vérifier au niveau du couvre-visage. On s’assure que les bulles familiales sont respectées. Lorsqu’on est dans les airs, le suivi est fait également par le bas, à pied (oui oui, quelqu’un est en bas et vérifie vers le haut !), afin d’insister que l’on conserve notre protection pour les autres. Même constat au débarcadère rendu en haut. Si vous baissez la garde, vous le saurez.

    À l’intérieur, les consignes sont claires. On peut évidemment aller aux toilettes et se réchauffer.

    Très bien indiqué partout sur le site

    La double cerise sur le sundae

    Alors que la journée s’achève, un moment inattendu se produit. Le préposé en haut de la chaise Panorama nous suggère fortement ceci : « La chaise Sommet est ouverte !!! »

    On s’y lance sans se poser de question et c’est l’extase, rien de moins. Personne n’a descendu cette piste de la journée ou presque.

    La Lilly’s Leap (photo de couverture) n’a jamais été aussi belle depuis longtemps. Le fond est mou, généreux, tout le monde est soudainement un expert démesuré des virages inclinés et l’extase est à son comble.

    Une fois les émotions remises en place, l’autre cerise arrive lorsqu’on constate la notification suivante :

    Le ski c’est comme le bonheur : monte, descends, monte, descends. Il n’est jamais égal, parfois il est absent, mais lorsqu’il est présent, tous les malheurs du monde s’amenuisent soudainement. Aller à Owl’s Head et profiter de cette vue, sachant qu’on se soucie de nous comme client mérite certainement d’être souligné. Bravo aux opérations pour la gestion sans faille.

    Lilly’s Leap

    Sommet Saint-Sauveur, 10 janvier 2021 : Comme dans un écrin!

    Les diamants

    Si j’avais des diamants (ne serait-ce qu’un seul), je les mettrais dans un écrin. J’aurais assez peur de les perdre que je prendrais beaucoup de moyens pour m’assurer de les préserver. Si j’avais des diamants, je voudrais en parler à tout le monde et ne rien en révéler à la fois. J’aurais assez peur de me les faire voler que je resterais muet tout en en parlant. Si j’avais des diamants, j’en scruterais chaque facette afin d’y voir l’éclat de la lumière danser au coin de mon oeil. J’aurais assez peur de manquer ça que je n’oserais plus fermer les yeux. C’est exactement comment je me sens ce matin à Sommet Saint-Sauveur! Mes diamants sont autant de fins cristaux de givre iridescents enroulés autour des branches d’arbres. Un spectacle que j’ai rarement vu cette saison. Avec le calme qui règne et le peu d’achalandage sur les pistes à l’ouverture, la lumière éclatante du soleil et ces milliards de diamants crient : « Bienvenue! »

    Des cristaux iridescents et la lumière rasante contribuent à faire de ce début de journée un moment furtif. Dans une heure, la foule commencera son avancée inexorable…
    À l’ouverture, les lève-tôt sont peu nombreux.
    Les ombres portées s’étirent bien au-delà de leur source. Le soleil vole bas; il est tôt… et nous sommes au début janvier.

    Faire la paix avec les canons

    La saison 2020-2021 a débuté timidement et lentement, si lentement. Entre COVID et précipitations très faibles, la grâce du skieur lui provient de la fabrication de neige. N’eût été cette technologie, tout skieur s’aventurant sur pistes avec ses bons skis en ferait des skis de roche en moins de deux! Car en dehors des pistes enneigées artificiellement, il est présentement hors de question de se risquer (oui, je sais quelques personnes téméraires le font…). C’est grâce aux canons à neige et aux puissants systèmes d’enneigement que Sommet Saint-Sauveur tire son épingle du jeu. À mon arrivée dans le stationnement, je vois les canons qui crachent leur trésor. Je ne les ai jamais aimés. Pourtant, cette année, plus que jamais, je fais la paix avec eux. Ils sauvent la donne. D’ailleurs à en juger par le nombre très rapidement croissant de visiteurs, je ne suis pas le seul à honorer la fusion cristalline de l’air comprimé et de l’eau glacée! Il n’y a pas que dans l’air que cette neige fabriquée se manifeste. Sous mes skis aussi! Vers midi, les surfaces durcies et glacées sont légion. S’en offusquer serait de mauvaise foi. La station a su damer les pistes pour une glisse parfaite à l’ouverture. Le polissage des surfaces, c’est nous skieurs qui le faisons!

    Les canons sont à l’oeuvre. Ils sauvent ce début de saison qui serait misérable sans eux.
    Les surfaces trahissent leur origine fabriquée de manière proportionnelle au nombre (très rapidement croissant) de visiteurs.
    Partout sur le domaine de la station on évolue sur de la neige; aussi peu naturelle soit-elle. Et on peut s’en réjouir!
    Aux remontées, les files d’attente s’allongent rapidement. Sans surprise et, finalement, sans trop de désagrément!
    Arriver tôt est garant des meilleures conditions et des plus beaux virages.

    Le couvre-feu qui découvre les gens

    Est-ce le confinement, le couvre-feu ou le sentiment d’isolement qui en découle? Je ne saurais le dire avec assurance, mais les très nombreux skieurs et planchistes présents sur les pistes témoignent de la vigueur de notre sport et du profond désir de tous de sortir de la torpeur virale. Pour moi, c’est une excellente nouvelle. Ce très fort achalandage démontre à quel point nous tenons à défier l’ennui et l’isolement. Que nous soyons si nombreux et que nous ayons à attendre, parfois d’assez longues minutes, aux remontées assure la pérennité de l’industrie de la glisse. Tant d’industries et de domaines économiques souffrent des conséquences de la COVID. Au moins, les stations de ski survivent grâce à notre présence. Alors, surfaces dures, attentes longues, habillement à l’auto, stationnements remplis, nombre de billets journaliers limités sont autant de compromis que je considère comme acceptables et que j’accueille avec bienveillance cet hiver. Que la glisse soit avec vous. Et avec votre masque. Amènes-en!

    S’habiller à l’auto demande certaines contorsions et une bonne logistique!
    La location d’équipement se fait rondement et demeure très populaire.
    La billetterie vers 8:15. Attendez voir vers 10:00… Pourtant, ça se dégage progressivement.
    Petit passage « hors-piste ». Durée de franchissement: 3 secondes!

    Mont Sutton – Délectable Samedi – 9 Janvier 2021

    L’hiver est de retour

    C’est officiel, on est maintenant en 2021, l’année dernière a été mise aux vidanges et on repart sur de bonnes bases. Parlant de bases justement, la neige est venue faire son tour à Sutton la semaine dernière avec un beau petit 15 à 20 cm tout beau tout frais et des épisodes de neige intermittente tout au long de la semaine. Étant maintenant ici à temps plein, je peux témoigner du micro-climat dont bénéficie la montagne et vous confirmer qu’il y a bel et bien eu de la neige par-ci par là presque tous les jours. Ces chutes de neige et l’habitude de Sutton d’ouvrir ses pistes de façon « hâtive » font que la montagne peut maintenant se vanter d’avoir 17 pistes d’ouvertes avec presque tous les secteurs de la montagne en opération.

    L’attente initiale faisait plus de peur que de mal. 10-15 minutes maximum et on émbarquait dans la chaise

    Grande nouvelle également : le télésiège 2 (le principal quadruple) a ouvert en fin de journée!!! Enfin!! Plus besoin de commencer sa journée dans le 3 pour aller rejoindre le télésiège 4 qui nous amène au sommet de la montagne. L’ouverture de cette chaise principale permet également de rendre disponible une bonne partie du terrain skiable du bas de la montagne! Je ne serais pas surpris de voir le nombre de pistes augmenter en flèche cette semaine.

    Saurez-vous remarquer dans cette photo qu’est-ce qui est inhabituel depuis le début de cette saison?

    Et les conditions?

    Somme toute, les conditions sont généralement assez bonnes mais on frappe souvent des plaques de glace qui ont été créées par la neige artificielle et la pluie du temps des fêtes. Ça, on n’y échappe pas. Il reste encore de la neige folle à skier des dernières bordées en côté de piste et parfois sur la piste même. Des pistes comme la Youp-Youp sont absolument à éviter pour l’instant puisque c’est un des accès directs pour se rendre à la chaise 4. Le premier pitch a donc été com-plè-tement gratté par les skieurs et planchistes. Quel dommage…

    Le soleil a été de la partie toute la journée. Puisque la montagne fait face au Nord, on perd le soleil de face en après-midi. Cependant, les habitués de Sutton vont reconnaître que les vues et la lumière qui est orientée vers le secteur du Dos de l’Orignal sont absolument magnifiques pendant les journées ensoleillées. Le petit givre blanc sur tous les arbres et les sapins encore gorgés de neige contribuent à donner à ces points de vue des teintes oranges, roses et tout le spectre des couleurs du coucher de soleil. Il annonce encore beau demain (dimanche) et pour une bonne partie de la semaine on ne peut demander mieux côté météo.

    Le Verdict?

    Nous avons terminé notre journée dans le coin du télésiège 1 qui lui aussi est nouvellement en fonction ce qui permet de desservir toute la partie « basse » de la montagne. C’est là que nous avons terminé notre journée. J’ai pris l’habitude d’aller dans ce secteur qui est parfois regardé de haut par bien des gens mais qui a quelques derniers pitchs avant de se rendre au stationnement. Étant donné son achalandage presque nul, elle cache des petites pochettes de neige fraîche. Malheureusement pour aujourd’hui, tout avait été skié et la neige artificielle (donc la glace) a refait surface.

    De manière générale le ski est très beau en ce moment à Sutton et je recommanderais à quiconque qui est dans le coin d’aller y faire un tour. Les consignes entourant l’hygiène sont très bien respectées par l’équipe sur place. De manière générale, les gens semblent bien s’y conformer. Avec le télésiège 2 qui vient d’ouvrir (pour de bon je l’espère!), on peut dire que la saison est officiellement lancée! À nous les chutes de neige surprises de Sutton, les bosses, les sous-bois et bien plus.

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