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    Kimberley Alpine Resort, l’étoile inattendue, 9 février 2020

    Lorsqu’on fait un voyage prolongé à l’extérieur, il est important de varier les stations, leurs styles et leurs types de pentes. La diversité amène une belle dynamique alors qu’on enchaîne 4, 7 ou 10 jours de ski en peu de temps. Même si des grandes montagnes offrent des centaines de pistes, les unes aussi longues que les autres, il demeure agréable de changer d’air et de décor.

    Un endroit comme Kimberley Alpine Resort est parfait pour un compromis entre un géant des Rocheuses et un bébé centre de ski. Son terrain de jeu diversifié en fait à la fois une station familiale et exigeante pour skieur expérimenté.

    La ville de Kimberley est à environ 20 minutes de Cranbrook, l’aéroport le plus proche. Celui-ci peut servir de base à un parcours du sud des Rocheuses canadiennes d’ouest en est. Également situé entre Panorama et Fernie, Kimberley vaut assurément le détour afin de dynamiser votre périple. C’est une station dont on entend peu parler, mais qui mérite amplement votre attention.

    Polaris Lodge, le chalet principal

    Son dénivelé vertical de 751 m couvre 80 pistes sur 729 hectares. Une de ses soeurs du réseau RCR, Mont Sainte-Anne, offre en comparaison 221 hectares skiables. On comprendra qu’en une journée, il faudra littéralement faire du monte / descend pour espérer couvrir une minorité des pistes. Il est préférable d’y passer 2 jours complets pour découvrir les différents secteurs tels que Northstar Mountain ou Black Forest.

    #2 Boundary sur Northstar Mountain, oui on peut aller à gauche ou à droite à travers les arbres selon notre inspiration.

    La remontée principale de la station, North Star Quad, permet d’accéder aux autres versants vers la droite. Elle a également la particularité d’offrir la plus longue piste de ski de soirée accessible au Canada !

    Les secteurs sont bien illustrés par couleur

    Dans une belle descente telle que la #16 Stemwinder, on remarque les options de sous-bois s’ouvrant devant nous vers la gauche. Ils sont très bien indiqués sur la carte à l’aide de cet icone:

    #16 Stemwinder

    Versant Black Forest

    Le nom dit tout: on est au pays de la noire, dans le bois

    Black Forest n’est pas sans rappeler un certain Massif du Sud. L’inclinaison de ses pistes ainsi que les sous-bois denses vous feront travailler très fort. Les pistes sont d’une belle longueur, assez pour avoir le goût de prendre un repos durant la remontée. On peut y passer une journée sans faire le tour.

    #55 Twist

    La vue offerte par la station

    La chaîne Purcell étant au sud-est de la Colombie-Britannique, il serait permis de croire en une vue moins spectaculaire sur les Rocheuses, c’est tout faux. Les vues panoramiques s’enchaînent les unes après les autres.

    La pratique de l’ascension par soi-même étant de plus en plus populaire, le panorama (encore présent) donne une certaine dose de motivation.

    #1 Moe’s

    Ski de fond

    Comme plusieurs stations de ski dans l’ouest, Kimberley possède également un généreux domaine de ski de fond comprenant 25km de sentiers doubles, avec une boucle éclairée pour le soir.

    Atmosphère européenne

    Connue comme la « ville bavaroise des Rocheuses », Kimberley compte environ 7 500 habitants, mais c’est surtout sa toute petite rue piétonne qui en fait son charme. Les jolies boutiques et restaurants vous permettront de passer quelques heures à découvrir l’authenticité qui la distingue.

    Votre cœur d’enfant sera émerveillé devant la plus grande horloge coucou debout au monde !

    Kimberley Alpine Resort est un de ces joyaux dont personne ne parle. On y trouve une ambiance incroyablement sociale, familiale, détendue et sans prétention. Lors de notre passage, il n’avait pas énormément neigé dans les derniers jours et pourtant les sous-bois étaient gorgés de neige fraîche, l’achalandage y est faible. C’est définitivement un coup de cœur assuré.

    Red Mountain Resort, 21 février 2020

    Bel accueil et beaucoup de plaisir lors de notre séjour à Red Mountain Resort à Rossland en Colombie-Britannique, 21 février 2020

    Mont-Sainte-Anne, accident de télécabines, une vingtaine de blessés, 21 février 2020

    Un accident de télécabine a fait une vingtaine de blessés peu avant 10 h en ce vendredi à la station Mont-Sainte-Anne. Ce qui a été possible d’apprendre, les problèmes seraient survenus lors d’un brusque arrêt d’urgence inopiné. Plusieurs passagers ont mentionné avoir senti les télécabines se mettre à balancer dans tous les sens, poussant des passagers sur les vitres au point de les fracasser. 

    Photos d’archives, Jacques Boissinot / ZoneSki

    Les patrouilleurs ont skié sous les télécabines afin de s’enquérir de l’état de santé des passagers, puis lentement, on a fait descendre lentement à reculons les télécabines afin d’évacuer les blessés. 

    Huit personnes ont reçu des blessures plus sérieuses, allant jusqu’à des fractures. Ils ont été transportés à l’hôpital le plus proche, celui de Sainte-Anne-de-Beaupré. Les autres blessés moins graves ont été acheminés dans les hôpitaux de la région de Québec. 

    Un communiqué émis par Resorts of the Canadian Rockies, propriétaire de la station de ski Mont-Sainte-Anne, a mentionné un « arrêt soudain non sollicité ».
    « Nos équipes d’entretien sont mobilisées, ainsi que le manufacturier de la remontée mécanique et plusieurs sous-traitants spécialisés, afin de travailler en collaboration avec les autorités régulatrices pour déterminer la cause de cet arrêt soudain ».

    Photos d’archives, Jacques Boissinot / ZoneSki

    Par la suite, un communiqué a été envoyé aux clients de la station :
    Pour permettre à nos équipes de rallier les effectifs afin d’effectuer le diagnostic complet de l’incident, le ski de soirée sera exceptionnellement fermé ce soir.
    Notez que la télécabine ne sera pas en opération pour la fin de semaine et que des informations supplémentaires vous seront communiquées ultérieurement.

    Photos d’archives, Jacques Boissinot / ZoneSki

    Merci à Vincent Fradet pour les photos qu’il nous a fournis gracieusement.
    Pour plus de photos et lire le reportage Zone911,  CLIQUEZ ICI

    La pensée ZoneSki
    C’est toujours triste de voir ce genre d’accident dans une station de ski. Souhaitons que les enquêteurs pourront apporter des réponses aux multiples questions soulevées par les clients et amateurs de ski. Espérons que la télécabine sera prête et en fonction pour la Relâche scolaire. 

    Ski Saint-Raymond, Douce neige, 21 février 2020

    Bel après-midi de ski à la station Ski Saint-Raymond en ce beau vendredi. La station située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Québec ouvrait à 13 h. À notre arrivée, trois autobus scolaires étaient sur place, laissant présager un achalandage modéré sur les pistes. 

    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Le chalet pris d’assaut
    À l’intérieur du petit chalet, toutes les places étaient réservées par les boites à lunch laissées par les jeunes étudiants alors qu’ils étaient sur les pistes et dans les glissades. Les jeunes avaient pris possession de l’endroit. Le superviseur expérience client, Claude Renaud, veillait au grain. En nous voyant mon amie et moi chercher une place, il nous a invité à tasser les boites à lunch afin de mettre nos bottes de ski allant même s’excuser. J’ai dû lui avouer qu’il s’agissait d’un beau problème, celui d’avoir une station bien achalandée en semaine.

    Le petit chalet. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Douce neige naturelle
    Les pistes étaient recouvertes d’une épaisse couche de neige bien damée par la machinerie. En plantant mes bâtons pour prendre une photo du paysage, j’ai eu la surprise de les voir s’enfoncer un bon 10 cm dans la surface, comme en fait foi la photo de couverture. La glisse était douce et agréable partout sur la montagne. Cette station municipale offre des pistes idéales pour l’apprentissage et un beau parc bien aménagé pour les plus jeunes.

    Murielle glissant en douceur sur cette neige naturelle. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    L’achalandage aux remontées
    Malgré la présence importante d’étudiants, l’attente au télésiège double était acceptable au début, puis rapidement s’est amenuisé plus tard. L’arbalète (t-bar) n’a pas eu besoin d’être mis en route. Le tapis roulant, de son côté, s’est bien acquitté du travail dans la piste d’apprentissage. Plusieurs jeunes avaient opté pour aller aux glissades, laissant les pistes presque désertes une bonne partie de l’après-midi. 

    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki
    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Station municipale
    La station est opérée par la ville de Saint-Raymond. C’est un modèle de gestion qui devrait être suivi par d’autres municipalités selon moi. On dit faussement que le ski est un sport de riche. Vous êtes-vous demandé combien ça coûtait à un parent de faire jouer son enfant au hockey en classe participation ? C’est très cher, mais très bon pour la santé. Vous êtes-vous aussi demandé combien ça coûtait de bâtir et faire fonctionner un aréna pour le hockey ? C’est cher, mais aussi nécessaire. Pourquoi n’en est-il pas de même pour le ski ? Ici, à Saint-Raymond, les familles et les jeunes en profitent, passant du temps au grand air à pratiquer le ski et la planche.

    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki
    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Skier à prix modique 
    Il est possible de pratiquer le ski et la planche à prix modique. Ski Saint-Raymond offre des tarifs avantageux pour les billets de remontée, pour la location d’équipement et pour les leçons de ski. Vous pouvez consulter le site web de la station pour plus de renseignements sur les tarifs et horaires CLIQUEZ ICI

    Station quatre saisons
    D’ailleurs, Claude Renaud nous a mentionné l’intention de la municipalité d’élargir ses horizons pour en faire un centre d’activités quatre saisons et devenir plus actif dans le tourisme plein air. 

    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Au final, nous avons passé un bel après-midi sur les pistes de la station. Murielle en était à sa quatrième sortie depuis ses débuts le 20 janvier dernier. La cinquantenaire a évolué rapidement vers le ski parallèle, multipliant les virages bien ronds tout au long de ses descentes. Murielle a eu beaucoup de plaisir, relevant le défi d’aller explorer des pistes un peu plus difficiles. Ça confirme encore une fois qu’il n’y a pas d’âge pour commencer le ski.
    Sortez prendre l’air, allez skier

    Mont Adstock, admirable adresse! 20 février 2020

    Briser les habitudes et les routines requiert souvent des efforts. Comme il y a loin de la coupe aux lèvres, convertir les « il faudrait » et les « on devrait » en « on le fait » est plutôt rare dans les décisions pour des sorties de ski en semaine. Cependant, lorsque le ciel bleu pur et la neige fraiche sont au rendez-vous, le skieur en négociation avec lui-même parvient parfois à se convaincre: aujourd’hui, j’ai visité Adstock pour la première fois!

    La signature visuelle de la station a été refaite, seule l’entrée du chalet montre encore l’ancien logo.

    Je dois dire que je n’avais que très peu d’images mentales de cette station. Au fil des chroniques produites par mes collègues, j’en avais une vague impression, modifiée par ma connaissance de la région, celle-ci étant toutefois estivale. C’est donc sans attente que j’ai parcouru les kilomètres de route (attention, cahots) jusqu’à la station.

    Bien cachée entre les vallons lorsqu’on arrive de Thetford Mines, la montagne est par contre visible très rapidement au sortir de Black Lake. Même si ces villes sont fusionnées, le paysage, lui, est tout en contrastes! Les haldes de résidus miniers ou de pierre stérile font partie intégrante du décor environnant du lac Noir, si bien qu’on en oublie la géomorphologie naturelle de l’endroit, plutôt accidentée. Pointant son antenne cellulaire bien droit dans les airs, le Mont Adstock nous rappelle qu’il est là, bien naturel et fort de ses 712 mètres. Le dénivelé skiable est de 335m; on y skie presque du sommet.

    Entre Black Lake et la montagne, les haldes de résidus sont omniprésents dans le décor.

    Les locaux connaissent par coeur le nom des lacs visibles du haut des pistes -pour ma part, j’ai seulement reconnu le Grand lac St-François (photo d’entête), hôte de plusieurs de mes séjours en kayak-camping. Cela dit, les étendues d’eau recouvertes de neige sont omniprésentes dans le décor: il faut aller se cacher au fond des bois pour les perdre de vue!

    Le lac à la Truite en arrière-plan.

    Pour découvrir la station, j’ai adopté la fameuse tactique du balayage radar: j’ai emprunté les pistes en ordre, d’une extrémité à l’autre. J’ai donc commencé par la Donat Grenier, et terminé l’exploration dans la Défi Adstock. Après avoir regretté mon choix de skis sur plusieurs virages (je n’avais que mes skis de carving!) j’ai décidé de rester dans les pistes damées pour les descentes subséquentes… mon coup de coeur fut la Coulée, pour ses multiples changements d’angle et virages.

    Aujourd’hui, j’étais gâtée pour les conditions: mes gants chauffants et mon masque en néoprène m’ont fait oublier le -16 degrés ambiant de même que le refroidissement éolien au sommet. Tous les skieurs présents sur la montagne auront eu droit à de superbes pistes: aucun découvert, aucune plaque durcie, ça fait du bien de se lancer dans les pistes en toute confiance!

    La montagne offre assurément du terrain pour tous les skieurs, qu’ils soient débutants ou experts, amateurs de pistes damées ou de sous-bois. J’ai repéré quelques pistes qui vaudront une future visite de ma part, armée de mes skis de sous-bois: l’Érable, la Caisse des Hauts-reliefs et la Bénévole sont très attirantes -elles ont été souffrantes aujourd’hui pour mes skis de pistes, mais ce n’est que partie remise! On se reverra, Adstock!

    Expérience Mont-Alta: la classe-neige!

    NOTE: CE TEXTE A ÉTÉ ÉCRIT EN FÉVRIER 2020. NOUS AVONS CONSERVÉ LE TEMPS PRÉSENT DANS LE RÉCIT MAIS CERTAINS DÉTAILS CONCERNANT LA FORMATION DÉCRITE PEUVENT AVOIR CHANGÉ DEPUIS.

    La montagne mythique

    En tant que formateur pour Expérience Mont-Alta, je porte un manteau aux couleurs de la station. Peu importe où je vais, il y a invariablement quelqu’un pour me demander si la station existe encore! De l’Estrie aux Laurentides, il semble que la vieille station autrefois renommée pour son utilisation industrielle du “Duct-Tape” et de la broche possède une aura qui la situe quelque part au sein du panthéon des stations québécoises. Bien que ses installations physiques se soient envolées en fumée il y a plusieurs années, Alta demeure une exception, une sorte de mythe. Tel un phénix, la station n’a jamais cessé de vivre dans le coeur de ses adeptes; elle est renée de ses cendres. Expérience Mont-Alta est le fruit de cette résurrection. On y venait pour la neige abondante et naturelle, sans damage. On y vient encore pour les mêmes raisons, cette fois sans chalet ni remontée mécanique. Il s’agit de l’endroit idéal pour s’initier à la randonnée alpine (ski de haute-route). C’est ce que je me propose de relater dans ces lignes. On regrette toutefois l’absence de “café” gratuit; celui qui s’écoulait des larges interstices du plafond, laissant fuir au goutte à goutte l’eau de fonte de la glace emprisonnée dans l’entre-toit. Un beau brun Arabica profond…

    La barrière du site.
    La patrouille a ses propres quartiers. Un patrouilleur est présent presque en tout temps. Des toilettes chimiques réduisent les risques de neige jaune…
    Le manteau du formateur. La station est connue et reconnue.

    Initiation à la randonnée alpine

    Depuis déjà trois ans la station offre aux skieurs, télémarkeurs et planchistes de niveau intermédiaire et avancé une formation de 3 heures qui permet de s’initier aux plaisirs de la randonnée alpine. L’équipement peut être loué localement, ou dans la région de Montréal. On a vu des novices faire l’ascension en peaux, en raquettes et même à pieds! Nous privilégions les peaux d’ascension, histoire de se la couler la plus douce possible. Après tout, il faut se conserver des forces pour les descentes et les remontées subséquentes. Un accueil dès 9 heures permet à tous les participants de briser la glace (sociale) et de se présenter formellement. Le formateur y va ensuite de la partie théorique d’une durée d’environ 45 minutes. La patrouille nous laisse “squatter” son local durant cette partie importante. On y traite de sécurité, d’équipement, de planification, etc.

    Le stationnement, à l’arrivée des participants.
    La première ascension, juste avant de mettre en pratique le “kick-back” qui permet de monter en diagonale sur un terrain à pic.
    Dans la partie la plus abrupte de la montée directe. On expérimente avec la limite d’adhérence des peaux…

    Après les nécessaires palabres, il est temps de coller les peaux et de monter sur ses planches. La première ascension se fait par le sentier le plus accessible (facile). D’une durée de 40 minutes, l’ascension est parsemée de conseils techniques et de courtes pauses qui permettent à tous d’adapter leur tenue vestimentaire à mesure que la température du corps augmente. De plus, le formateur en profite pour observer ses ouailles: essoufflement, fatigue, engelures, équipement, etc. Une fois au sommet, on procède au retrait et au rangement des peaux d’ascension. On adapte son habillement pour parer à l’hypothermie. On s’abreuve. Le casque est mis, les bottes remises en mode descente, les “split boards” réassemblés, pis on décolle! Le groupe suit les recommandations du formateur pour le choix de la piste. Habituellement, on y va très mollo; nous skions sur de la neige naturelle non damée; une nouvelle expérience pour la plupart des participants. Pour les deuxième et troisième remontées, nous empruntons le sentier direct. Tout au plus faut-il 25 minutes pour atteindre le sommet. Selon les aspirations et le niveau d’habileté du groupe, le formateur recommandera plusieurs options de descente: pistes ouvertes, terrain à pic, sous-bois. Le lieu est d’un dénivelé assez modeste (178 mètres), mais son terrain de près de 30 pistes comporte des passages passablement sérieux. Rares sont les novices qui repartent sans avoir eu la piqûre; c’est dans l’enthousiasme et la fatigue que tous rentrent chez eux. Et hop, de nouveaux adeptes fraîchement convertis!

    Une pause en descente. La neige naturelle et encore propice à faire ses propres traces, met au défi plus d’un skieur!
    L’anticipation: le moment juste avant la première descente.
    L’abri à la base, avec foyer central et protégé du vent. Accueillant!

    Au plaisir de skier avec vous

    Si la tentation vous chatouille les jambes mais que vous avez une réserve ou des craintes, faites-nous confiance pour vous initier à la rando alpine. Consultez https://experiencemontalta.com/ pour les détails et les dates. Nous pourrions peut-être renouveler votre pratique de la glisse, qui sait!

    Au sujet du formateur et rédacteur de cet article: Patrick Teasdale est membre de l’équipe de chroniqueurs de Zone.Ski. Il est un adepte du télémark et du ski alpin. Avec plus de trente ans d’expérience sur les pentes enneigées, et près du double dans la vie, il prétend que tout ce qu’il sait faire pour gagner sa vie c’est enseigner. On fait ce qu’on peut! Du kayak de mer au télémark, du thé japonais à la musique de Debussy, de Yourcenar à Tournier, du ciel à la montagne, Patrick aime simplement partager ce qui le passionne. En vérité, tout le passionne! Sa devise: On ne vit que deux fois!

    Un homme heureux, venu de loin pour être de la partie.
    Une participante pleine d’énergie et d’assurance!

    STATION DU MONT GLEASON, UN P’TIT NORDET ENTRE AMIS – 19 FÉVRIER 2020

    Il y a de ces journées de skis! Ce matin, en compagnie du papaternel et de trois autres amis, je prends la direction de la Station du Mont Gleason dans le centre du Québec. Puisqu’hier Mère Nature avait saupoudré quelques centimètres de nouvelle neige sur plusieurs régions, nous ne nous doutions pas qu’à la station Éole avait tout soufflé.

    Dès notre arrivée, nous remarquons que la nouvelle remontée n’est pas en opération. Plusieurs équipes de travailleurs sont à l’oeuvre. Je questionne donc la gentille dame de l’accueil pour apprendre que des travaux sur le câble sont en cours, et que la remontée ne sera pas en opération aujourd’hui. Seules les remontées Laurent Lemaire, et la chaise double sont en fonction. C’est en entrant dans le chalet que j’aperçois une affiche qui mentionne que ce sont des travaux d’épissure qui sont en cours. Le nouveau câble de la remontée a pris trop d’étirement, il doit être raccourci.

    Les spécialistes de l’épissure

    Pour les néophytes, l’épissure est destinée à raccorder les deux extrémités d’un câble pour en faire une boucle sans fin. C’est en réalité le joint du câble ou les torons sont tressés décalés de façon à créer un câble sans fin. Contrairement à ce qu’on peut penser, l’épissure d’un câble de remontée peu atteindre plus d’une trentaine de mètres, et l’opération est entièrement réalisée de façon manuelle. C’est tout un art, et très peu de gens sont autorisés à exécuter cette opération.

    L’ampleur du chantier, plusieurs équipes à l’oeuvre

    C’est donc sous les coups de 9 heures que notre petit groupe se dirige vers la chaise double. Comme nous sommes tous d’excellents rapports qualité/poids, nous créons des paires pas trop larges afin de ne pas être trop coincés.

    L’ancêtre et son ami Serge, un excellent rapport qualité poids.

    Fidèles à nos habitudes, nous débutons par une piste familiale, question de se mettre en jambes. C’est lors de cette première descente, dans un tournant de la piste « Gaudreau », que nous sommes happés de plein fouet par Éole. Celui-ci avait bien fait sentir sa présence au sommet, mais c’est en descente qu’il frappe le plus fort. Le papaternel septuagénaire, qui d’ordinaire y va de virages glissés, doit y aller d’un tout droit jusqu’à la base, le souffle éolien le repoussant sans retenue.

    En bon stratège, je suggère à mes acolytes de se rendre dans un autre secteur de la montagne pour voir si nous serons toujours vigoureusement soufflés. Nous empruntons donc « La Côte à Georges », bien à l’abri entre les arbres matures, le vent est plutôt faible, mais dès que nous arrivons dans le bas de la « Cascade », nous sommes heurtés de plus belle par cet aquilon puissant venant du nord. Comme me le disait un vieille ami sage, « Il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements » Heureusement, notre harde est très bien équipée pour affronter les rafales d’Éole, et celui-ci, bien qu’il ait tenté de nous atteindre toute la journée, n’y parviendra pas.

    La Côte à Georges, une piste de choix.
    Le bas de la Cascade, plus venteux

    Notre groupe enfilera les descentes les unes après les autres, nous visiterons toutes les pistes. La surface, bien qu’elle soit balayée par endroits, est très plaisante à skier. Les pistes sont toutes damées, et nos carres adhèrent parfaitement. J’ai pris un malin plaisir à dévaler la « Ling » à moyenne/grande vitesse. Les pitchs, petits vallons, et faux plats offrent des variations de vitesse que j’affectionne particulièrement, je la referai à de nombreuses reprises.

    En terminant, la station du Mont Gleason est déjà en prévente des abonnements pour la saison 2020-2021. Le tarif est le même que celui de l’automne 2020, avec la possibilité de skier dès la semaine de relâche scolaire, et ce, jusqu’à la fin de la présente saison. Pour les gens du Centre du Québec qui n’ont toujours pas de d’abonnement saisonnier, et qui voudraient s’en procurer un, cette promotion risque d’être un incitatif fort intéressant.

    Bon ski à tous.

    Le Relais, les Jeunes de Coeur, 17 février 2020.


    Ça faisait un bout que j’entendais parler du groupe « Les Jeunes de Cœur » qui s’est formé au centre de ski le Relais au Lac-Beauport et je voulais rencontrer des membres. Les jeunes de coeur, un club réservé aux plus de 50 ans, se rencontrent au centre de ski Le Relais au Lac Beauport. Le groupe carbure à la bonne humeur et au plaisir de skier. Ce matin, alors que la température était parfaite, j’ai décidé d’aller skier, en ayant en tête d’en rencontrer quelques-uns. J’ai été servi. Serge, le directeur de salle, m’a fait rencontrer le premier membre qu’il a croisé.

    John, le jeune de coeur, prt ˆ skier. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    John, un jeune de cœur de 75 ans, m’a accueilli avec le sourire. Cet homme à la retraite a commencé à skier à l’âge vénérable de 68 ans et aujourd’hui, il profite de l’hiver en skiant le plus souvent possible. Ce club a été créé il y a plusieurs années et compte un peu plus de 100 membres actifs. Les règles sont simples pour joindre le club : être détenteur d’un billet de saison au Relais, avoir plus de 50 ans et aimer skier. Il y a d’autres modalités simples, mais je vous en fais grâce. 

    Carroll et John. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Aussitôt sortis, nous croisons Carroll, un sympathique octogénaire de descendance irlandaise. Carroll entre au chalet, alors que John et moi sortons faire quelques descentes. Nous le retrouverons plus tard au chalet pour le lunch, comme plusieurs autres membres du club. John est un très bon skieur, mais il tient à commencer sa journée dans la Familiale. D’ailleurs, tous les membres du groupe rencontré sont de bons skieurs. Les pistes noires et double-noires n’ont pas de secret pour eux.

    John au sommet d’une piste noire. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    On me raconte en parti les activités qu’on organise. La semaine dernière, des membres sont allés skier au Mont-Grand-Fond dans Charlevoix. Ce jeudi, c’est un rallye sur la montagne, un peu comme une course au trésor. John me fait rire en ajoutant « nous sommes des enfants. » Le club organise aussi des souper et des 3 à 5 les après-midi et encore, il ajoute « parce que nous sommes couchés à 7h si on fait des 5 à 7. » On me parle aussi des journées de printemps passées sur le patio ensoleillé de la station.

    John, Suzanne, Solange, Louise et Paul. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Au hasard d’une remontée, nous croisons plusieurs membres. John suggère de les attendre avant de descendre. Ils ont une chose en commun, la bonne humeur. Tout le monde se salue chaleureusement et on continue à skier avec le sourire.

    Solange toute souriante. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    On me dit aimer le télésiège à six places, donnant la possibilité de discuter lors des remontées. Les blagues sont au rendez-vous. Le plaisir est palpable. Louise me fait part de son intégration au groupe l’an dernier. La jeune retraitée de l’éducation a été accueillie avec chaleur dès la première journée. 

    John, Louise, Solange et Paul. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki
    Louise, Carroll, Paul et John. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Au dîner, plusieurs tables sont occupées par des membres. À ma table, la souriante Louise, de gauche à droite, Carroll le sympathique descendant irlandais, Paul l’ex-patrouilleur pince-sans-rire et finalement John. Je pose la question à chacun des membres attablée. Pourquoi Le Relais ? Tous avaient la même réponse. La proximité, l’entretien des pistes, la propreté du chalet, le prix des billets de saison et tous terminent leur réponse par la gentillesse et la courtoisie des employés. 

    Solange, Paul et Louise. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Nous retournons sur les pistes après un léger lunch. Les pistes sont encore en parfaites conditions. On se dirige vers les pistes noires plus pentues. Le rythme est bon et on enfile les descentes jusqu’à 15h15. Les « jeunes » me confirment les leçons de ski hebdomadaires et les mises au point offertes aux membres. 

    Louise en action. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Plusieurs membres du groupe sont des ex-patrouilleurs, ex-moniteurs et érudits du ski. Nous terminons la journée au chalet autour d’une table. D’autres se joignent à nous et le plaisir est au rendez-vous au terme de cette magnifique journée. Je retiens une chose importante, ce club est un groupe de joyeux lurons qui profite de la vie, un jour à la fois. La station aura encore une fois livré la marchandise aux membres du club et aux clients. Voilà, selon moi, une belle alternative aux retraités qui se rencontrent dans les cafés populaires. 

    Sortez skier, profitez de la journée. C’est d’ailleurs ma journée favorite, parce que c’est aujourd’hui.

    Val d’Irène, En avez-vous fait la découverte? 17 février 2020

    Plusieurs endroits au Québec sont de véritables petits joyaux du plaisir de la glisse que certains appellent des secrets bien gardés. Val d’Irène est l’une de ces remarquables destinations ski, et il vaut mieux ne pas garder ce secret pour soi. Cette montagne offre un éventail bien intéressant de possibilités de ski: en station, le Versant Nord complètement différent et duquel on revient en navette ainsi que la Zone Blanche pour du hors-piste  accessible uniquement en ski de randonnée.

    On a mis le cap sur Val d’Irène sur le chemin du retour de notre séjour en Gaspésie; notre ami Mark de l’Île du Prince Édouard en parle tellement en bien qu’il nous avait convaincus. Il y passe presque tous les weekends de l’hiver en compagnie de sa famille et amis. On ne pouvait pas le manquer vu la présence de sa luge ‘mini-bus’ unique construite pour explorer les montagnes avoisinantes; c’est un grand amateur de ski hors-piste.

    En ce superbe lundi du Jour de la famille au Nouveau-Brunswick, la station fonctionne à plein rendement. Normalement en opération du vendredi au dimanche, plusieurs journées spéciales sont également à l’horaire, mieux vaut vérifier leur calendrier en ligne. Une activité locale pleine d’ambiance se déroulait sur la montagne, la Journée blanche de la Polyvalente de Sayabec avec plus d’une soixantaine d’adeptes de la glisse, du secondaire I à IV.

    Une des rares stations au Québec jouissant de neige entièrement naturelle, la couverture de neige était parfaite. Les sous-bois s’offrent virage après virage dans une neige légère et folle, même après un weekend apparemment des plus occupés.

    Le Versant Nord m’a complètement soufflé par l’angle de ses pentes à près de 40 degrés; toutes les pistes à l’exception d’une sont des doubles diamants noires. La piste Penchée m’a vraiment donné du plaisir dans de la belle neige vierge. Ce versant n’est pas accessible à tous les jours d’opération, il faut donc vérifier son ouverture selon les conditions de neige et l’horaire de la navette.

    Je n’ai malheureusement pas pu prendre le temps de visiter la Zone blanche, ce n’est que partie remise. C’est une vraie trappe à neige et on ne s’y aventure que si on possède les connaissances nécessaires pour reconnaître les risques d’avalanche. Pour les adeptes de ski hors-piste, s’y aventurer nécessite quelques précautions dont: l’enregistrement avant d’y accéder, un moyen de communication (comme le cellulaire), le matériel d’avalanche, etc. C’est sans doute pourquoi j’y reviendrai sous peu.

    Afin d’y planifier un séjour qui ralliera tant votre quête de sensations et de neige naturelle dans une ambiance bien agréable, Valdi.ski ou Val d’Irène saura répondre à vos attentes.Les chalets à louer ou à vendre y sont bien abordables! Faites vos recherches et planifiez votre prochain séjour en famille, en couple ou entre amis.

    Ma première fois: une journée spéciale pour les futurs skieurs!

    Murielle en solo dans la piste DorothŽe sous l'oeil vigilant de Gilles, son moniteur. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Certains ont commencé le ski si jeunes qu’ils n’ont pas vraiment de souvenirs tangibles de la toute première fois qu’ils ont chaussé les planches, si ce n’est que des photos et anecdotes fournies par les témoins. Puisqu’il n’y a pas d’âge pour apprendre, d’autres skieurs ont bien en mémoire leur première expérience en ski, ayant goûté aux plaisirs de la glisse à un âge plus mûr. Vous hésitez encore? Profitez d’une journée « Ma première fois » au Québec! Initiative de Ski Canada, elle s’appelle « Never Ever Days » dans le reste du pays. Voici la petite histoire!

    Même si l’apprentissage d’une nouvelle discipline est souvent associé à l’enfance, il n’est jamais trop tard pour essayer quelque chose de nouveau; et c’est bien là-dessus que comptent les stations de ski à travers le pays! Accrocher les jeunes skieurs, c’est bien, mais intéresser leurs parents, c’est encore mieux! C’est l’origine des « Never Ever Days », ou « Ma première fois », née d’une réflexion orientée sur les skieurs débutants d’âge adulte, qui a évolué, au Québec, vers les skieurs de tous âges (5 ans et plus).

    La création des « premières fois »

    Puisqu’il fallait bien commencer quelque part, les « Never Ever Days » ont été développés sous forme de cours-laboratoire, testés sur les humains, à Whistler-Blackcomb. Sur une période de 5 ans, la formule a été développée et améliorée afin d’atteindre un niveau digne des attentes de Ski Canada, qui a jugé être prêt, en 2016, à lancer sa toute première journée pancanadienne. Les journées « Ma première fois » étaient nées, chapeautées par l’Association des Stations de Ski du Québec dans la Belle Province.

    Plusieurs types de programmes du même genre existaient déjà, développés ici et là de manière indépendante par les stations de ski. Cependant, l’idée de « fédérer » les programmes a permis à toute l’industrie du ski de bénéficier d’une meilleure compréhension de la clientèle. L’âge moyen, le niveau et l’expérience en ski, le niveau de satisfaction… quoi de plus important pour perfectionner un service? La pratique! Les journées « Ma première fois » seront de retour cette année au Québec et partout ailleurs au Canada.

    À ne pas confondre avec le programme Iniski/Inisurf, qui s’adresse à un public de tout âge, à tout moment de la saison, la journée « Ma première fois » s’adresse exclusivement aux adultes et a lieu à des dates précises en saison. La prise en charge est complète: pour 25$, la station fournit tout l’équipement en location, le cours de glisse d’une heure et le billet de ski. L’occasion est trop belle pour être passée sous silence!

    Quelques chiffres de 2016

    Alors que Ski Canada visait la participation d’une trentaine de stations de ski à travers le Canada, c’est en réalité 80 d’entre elles qui ont décidé d’adhérer au programme. Au total, 2462 cours de glisse ont été donnés, dont 639 au Québec, dans 37 stations. La clientèle présente, à plus de 70% féminine, était constituée de milléniaux (27,8%) et de 35-44 ans (44,4%). Plus de la moitié (56,8%) d’entre eux ont déclaré n’avoir jamais essayé le ski ou le snowboard avant la journée d’initiation… et 83,8% affirment être presque certain de retourner en ski grâce à l’expérience positive vécue lors de leur initiation.

    En 2020, la journée officielle Ma Première Fois a eu lieu le 26 janvier et près de 50 stations de la province ont participé. Le forfait Ma première fois demeure disponible tout au long de l’hiver dans de nombreuses stations de ski. À ce jour, plus de 3 000 réservations ont été faites avec ce forfait, et plusieurs dates sont encore disponibles via la centrale de réservation en ligne.

    Une porte ouverte pour les immigrants

    Bien souvent, la gêne, la méconnaissance du climat et du sport ainsi que la peur de se blesser sont les freins qui stoppent l’élan d’un skieur en devenir, surtout lorsqu’il n’est pas né « dans la neige ». La façon dont les journées « Ma première fois » gère cet aspect, en rassurant la clientèle et en énumérant bien simplement et clairement les items à apporter ainsi que la préparation à effectuer avant de se rendre au cours de glisse, favorise grandement le succès des journées. C’est bien sûr ce qui explique la forte proportion (40%) d’immigrants ayant goûté au ski lors des « Never Ever Days »!

    Curieux? Intéressé? Passez le mot à un non-skieur… et faites-leur vivre leur toute première fois! Pour savoir si une station près de chez vous participera et pour connaitre les dates de l’événement, suivez ce lien!

    Cet article a été originalement publié dans l’infolettre de Maneige et a été mis à jour en février 2020 pour la plateforme ZoneSki.

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