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    Mont-Édouard, Béni des dieux, 12 janvier 2020

    Pour la deuxième journée de notre week-end loin des lieux non béni par les dieux de la poudreuse, nous nous sommes dirigés vers l’Anse-Saint-Jean pour y skier l’un des secrets les mieux gardés au Québec, le Mont-Édouard. Cette magnifique montagne de la région du Saguenay est l’une des plus imposantes au Québec avec plus de 450 mètres de dénivelé et je peux vous confirmer que nous avons profité au maximum de ce gros terrain jeu.

    Pour une rare fois que nous pouvions y voir la montagne durant la tempête

    À partir du sommet à 640 mètres d’altitude

    Ce fut un excellente décision de nous sauver du sud du Québec et de nous rendre dans la région du Saguenay. La qualité et la quantité de neige que l’on y retrouve a de quoi rendre jaloux la majorité des amateurs de glisse des autres régions de la belle province. Juste le fait de skier sur de la neige complètement naturelle est une pure jouissance. Au diable le fond durci glacé par la neige artificielle des stations plus au sud.

    Julien en action dans le haut de l’Otissienne

    Dave Thovex dans cette même piste

    Le dernier gros système météorologique qui a laissé son lot de précipitations liquides et mixtes plus au sud a apporté environ 25 à 30 cm de neige poudreuse sur la montagne. Uniquement de la neige pour notre plus grand bonheur; aucune pluie! Cette dernière bordée était la bienvenue pour le Mont-Édouard, car dans certaines pistes et sous-bois, on pouvait y retrouver quelques obstacles naturels dégarnis. Il fallait être tout même vigilant lors de certaines descentes, surtout dans les sous-bois comme la Robin des Bois.

    Max dans dans la poudreuse du secteur Nord-est

    Et Dave qui en fait autant dans la même piste

    Notre ami Dave, que je surnomme Candide Maurer (la version québécoise de Candide Thovex) a été un guide hors pair tout au long de la journée. Dave nous a fait skier les endroits les plus difficiles et techniques de la montagne, sans oublier le moindre recoin comme la Clusaz, le Mur, la Trinité, la Vallée des bouleaux ainsi que le fameux Secteur Nord Est avec son accès via la passerelle. Et comme si ce n’était pas assez pour nous, Dave nous guidait vers des endroits plaisants, s’assurant de terminer notre descente à la remontée mécanique.

    La passerelle donnant accès au Secteur nord-est et juste à droite l’accès à la Vallée des Bouleaux

    En cette magnifique journée de tempête hivernale, le Mont-Édouard nous offrait sur ses 450 mètres de dénivelé plus de 32 pistes et sous-bois avec 3 remontées mécaniques (deux télésièges quadruples et un tapis magique). Il faut être patient dans la remontée principale (quadruple fixe) pour avoir accès au sommet, car cela prend environs 15 minutes. Une remontée de type débrayable ne serait pas un luxe pour cette grosse montagne. Il est à noter que la remontée principale ferme à 15h15 et que la seconde remontée quadruple (mi-montagne) ferme à 15h30.

    Dave Thovex dans la piste extrême Le Mur

    Depuis 2014, le Mont-Édouard est très reconnu pour son vaste territoire de ski de haute-route qui permet aux amateurs de backcountry de pouvoir y faire de belles descentes dans la neige poudreuse, tout en remontant par eux-même les six divers secteurs et sommets. La popularité de ce sport fait en sorte que la station développe chaque année plus de territoire accessible pour le plus grand plaisir des amateurs de ski au naturel.

    Julien dans la poudreuse de Vallée des bouleaux

    Comme météo, nous avons eu droit à de la neige parfois forte toute la journée. La visibilité était quelque peu réduite par moment. La température était de moins 14 degrés avec pratiquement aucun vent. Le fait de skier dans les sous-bois la majorité de la journée nous a gardé au chaud et ainsi évité les engelures.

    Moi dans le sous-bois du secteur Nord-Est

    En conclusion, nous étions au bon endroit au bon moment! Faire 4h30-5h00 de voiture pour fuir la météo merdique du sud du Québec a été des plus bénéfique et agréable. Redécouvrir cette montagne extrême qu’est le Mont-Édouard avec plusieurs amis l’a été encore en plus. Il faut parfois sortir de sa zone de confort pour nous permettre de redécouvrir ce qu’offrent d’autres régions du Québec comme le Saguenay avec le Mont-Édouard.

    Voyez notre périple en vidéo!

    Voici un vidéo qui résume le plaisir qu’on a eu dans la neige fraîche au Mont-Édouard ces 11 et 12 janvier 2020!

    Publiée par Zone.Ski sur Lundi 13 janvier 2020

    Lake Louise Ski Resort, immensément authentique, 5 février 2020

    Situé à environ 45 minutes de Banff, Lake Louise n’a plus besoin de présentation. Sa renommée est faite depuis longtemps. Le chic hôtel Fairmont au bord du lac et les touristes qui l’envahissent durant la saison estivale nous amène à penser que ce type d’ambiance se projette jusqu’à la station de ski.

    Au contraire, on y retrouve un endroit plutôt fidèle à une montagne typique où le ski est mis de l’avant, accompagné d’employés très accueillants.

    Le domaine skiable

    Là où la comparaison s’arrête, c’est au niveau de la superficie. Avec 4200 acres, Lake Louise Ski Resort (membre de SkiBig3) est l’un des plus grands domaines skiables d’Amérique du Nord. Les possibilités sont infinies.

    Hour Glass (#112) sur le versant des Back Bowls

    Pour les intéressés, le nombre de pistes s’élève à 156. Bien que certaines soient clairement définies et traditionnelles, lorsqu’on s’aventure dans la section des Back Bowls, il y a bien « 72 » lignes différentes à faire, le fait d’avoir numérotée une piste ne veut plus rien dire.

    Middle limits (#17)

    L’utilisation d’un guide connaissant le terrain de façon approfondi n’est pas un luxe, même si vous y passez plusieurs jours. Chaque jour à 10h ou 13h15, le programme Ski Friends opère des tours depuis 1978. Différentes options s’offriront alors à vous. L’une d’entre elle vous permettra simplement de ne pas skier seul. Vous ferez donc partie d’un groupe avec les mêmes aptitudes.

    Votre accompagnateur vous fera alors découvrir ses endroits favoris et gagner un temps précieux.

    Un très bel exemple est l’unicité de Rock Garden (#142) sur le versant Larch.

    Il n’y a aucun danger de toucher une roche

    Il est fort possible de passer à côté de celle-ci, et ce serait pourtant une grave erreur. On parle d’une belle piste intermédiaire avec une inclinaison raisonnable, garnie de bosses, mais pas n’importe lesquelles ! En dévalant les obstacles un à un, on a l’impression de faire affaire à un trajet simplement accidenté. Après quelques virages, on comprend cependant qu’il y a anguille sous roche.

    Les rochers forment des bosses naturelles

    Les fameux rochers ne sont visibles qu’une fois la descente terminée. Il n’y a aucun souci de toucher aux cailloux ! C’est une drôle de sensation et il est fortement recommandé de mettre Rock Garden sur l’itinéraire.

    Remontée Summit Platter

    Ceux qui recherchent plus de défis sans toutefois être extrêmes, le poma du Summit Platter offre une expérience hors du commun. Le terme l’indique, elle est tout en haut et nous amène au plus haut sommet. Exigeant un vertical de 410 m sur une distance de 1119 m, seule la montée testera vos jambes. Lors du trajet, certains messages sont affichés tel que : « Si vous tombez, accrochez-vous à la corde jaune », ou encore « Faites attention aux skieurs qui peuvent chuter dans la piste ». Bref, on passe tous à travers, et la récompense dans la piste Outer Limits (#19) est géniale.

    Outer Limits (#19)

    Terrain très diversifié

    Étant donné l’immensité du terrain, la disposition permet aux familles et aux groupes de capacités variées de skier ensemble; il y a des descentes pour débutants, intermédiaires et experts au sommet de chaque chaise.

    Quelque part dans les bois sur le versant Larch
    Wolverine (#144)

    Whitehorn Bistro

    Après une bonne avant-midi à skier tout en contemplant les paysages (deux fois plus exigeant, il faut rester concentré !) L’heure de la restauration arrive. Le Whitehorn Bistro est judicieusement installé à la mi-montagne et offre une vue spectaculaire.

    Le menu est d’une qualité exceptionnelle, tel qu’un bison grillé (fondant dans la bouche) accompagné d’un gratin dauphinois, ou encore un plateau de charcuterie avec une variété incroyable, dont des ailes de canard ou du tartare de bison :

    Le facteur météo

    Lorsqu’on visite un endroit comme les Rocheuses, on doit s’attendre à une météo imprévisible. Il neige évidemment beaucoup et les nuages peuvent s’accrocher facilement aux sommets. Ils peuvent donner une journée grise comme nous avons eu où la visibilité peut être dérangeante au point d’avoir le feeling du mal des transports. À l’aide d’un guide, vous optimiserez les meilleures sections du domaine selon la météo du jour.

    Par une journée ensoleillée, Lake Louise a plutôt l’air de ceci :

    Au pied des montagnes, on voit bien le lac et son hôtel à l’horizon. Photo SkiBig3

    Que ce soit une journée au ciel bleu, une poudreuse tombée la veille ou un entre deux comme lors de notre expérience, vous trouverez toujours un terrain contenant une belle neige à brasser ou une vue sur le lac, même par temps gris.

    Le lac, le chalet en bois rond, les montagnes, quoi de mieux ?

    Session Snowpark, Le Relais, février 2020

    Une session de snowpark avec des adeptes de la région de Québec à la station de ski Le Relais, février 2020

    Mont Lac-Vert, au diable le vent! 9 février 2020

    Le vent du sud-ouest

    Dès l’aube, je me préparais à passer une journée qui glace le sang. La température ressentie à Hébertville était à -31 alors que le mercure indiquait -25˚C en me levant… Je me suis dit au diable le vent et le froid, j’y vais ! Le vent à commencer en douceur le matin, mais par la suite, il soufflait entre 10 et 30 km/heure tout le reste de l’après-midi. À ma grande satisfaction une fois rendue, je fus surprise de voir que j’allais seulement subir ce temps frisquet en haut de la montagne. De temps à autre, je voyais les bourrasques déplacées la neige en un filet de fumé blanchâtre qui longeait le sol. Malgré cette température, les jeunes semblaient très heureux de suivre leur cour de ski avec leur moniteur. Le haut de la montagne était glacial, mais la visibilité était d’une clarté qu’on n’aurait pas trouver mieux par ce temps. 

    Les jeunes qui jasent avec leur moniteur
    Voyez la clarté en haut de la montagne

    Championnat SEMAC

    Cette fin de semaine le Mont Lac-Vert était pour une deuxième année consécutive, l’hôte du Championnat SEMAC qui compte environ 150 athlètes âgés entre 13 et 15 ans. « SEMAC » voulant ici décrire les régions d’où proviennent les jeunes, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’Est-du-Québec, la Mauricie, l’Abitibi et la Côte-Nord. Les 40 meilleurs garçons et les 40 meilleures filles de chaque région se sont présentés lors de cette compétition. Malgré le temps froid, cet événement à fait en sorte que le chalet était quand même bondé de gens. Avec leurs skis et leurs bâtons aux couleurs fluorescentes, les participants se faisaient facilement remarquer au travers des autres skieurs de la station. Ces athlètes ont commencé leur journée vêtus de leur tenue de compétition seulement. Brrrr… Durant l’après-midi on les voyaient portant la veste de leur club de compétition respective, du moins jusqu’au haut de la piste destinée pour le championnat « La gaillarde » ! Un grand chapiteau était installé au bas des pentes servant à nourrir les compétiteurs et à animer l’événement.

    Le chalet était bondé de gens pour la compétition.
    Lors de la compétition, les vestes d’hiver étaient de mise avant et après la descente.
    Au retour du dîner, le deuxième télé-siège a été mis en fonction pour alléger l’achalandage !
    Transport spécial pour monter les spectateurs jusqu’au lieu de la compétition.
    Pourquoi pas ? Les participants qui se réchauffent dans le chalet situé en haut de la montagne.

    Le magnifique « corduroy »

    Le magnifique velours côtelé présent dans les pistes damées étant moelleux comme un matelas de mousse. Ma planche à neige enfonçait dedans en laissant une trace minuscule derrière moi. La circulation dans les autres pistes que celle de la compétition était très discrète ce qui m’a permis de profiter de la douceur du « corduroy » jusqu’à 13h.

    Le magnifique corduroy qui a été présent jusqu’à 13h !

    Chaleureux sous-bois

    Pourquoi ne pas aller se réchauffer dans mon sous-bois préféré de la station « Le s5 » ! Vu que le vent était de provenance sud-ouest, la montagne servait de mur pour parer les rafales. Quand je me retrouvais dans un sous-bois, c’était comme si le froid avait disparu. La tempête de neige de cette semaine a bien fait son travail de remplissage, même en forêt. Les traces dans les sous-bois n’étaient pas glacées et me permettaient de même me retrouver dans de la belle poudreuse.

    Mon chaleureux sous-bois préféré dans toute sa splendeur !

    STOWE MOUNTAIN RESORT, UNE JOURNÉE PLUS QUE MÉMORABLE, 9 FÉVRIER 2020

    Chaque saison, il y a quelques sorties de ski qui se démarquent des autres. Aujourd’hui était une de ces journées. Ce n’est pas un secret, il vient de tomber une quantité énorme de neige dans les montagnes de l’Estrie et du Vermont. C’est près d’une quarantaine de centimètres qui sont tombés à la station Stowe Mountain Resort, assez pour pouvoir ouvrir l’entièreté du domaine skiable. 

    La neige est tombée vendredi et fut suivi par un jour froid et venteux samedi. Si vous aimez les paysages hivernaux, dimanche était la journée pour vous. Les montagnes complètement recouvertes de neige sous un ciel bleu et un soleil radieux, c’est quelque chose à voir. En se dirigeant vers la station, le clair de lune nous suivait en chemin. La beauté surréaliste des environs nous a fait rapidement oublier la température du matin, qui était aux alentours de -30 ! Une température que nous avons rarement vu jusqu’a présent cette saison. 

    La pleine lune en route vers la station
    La pleine lune en route vers la station

    À Stowe, la remontée principale Four Runner ouvre à 7 h 30 les fins de semaines. La station se situant à environ 90 minutes de la frontière, c’est difficile de se rendre à la montagne aussi tôt. Par contre, si vous êtes matinal comme moi et vous réveiller un dimanche matin à 4 h 15 ne vous dérange pas, je vous recommande d’arriver à 7 h 30 pour en profiter ! Imaginez l’expérience premières traces qu’on trouve ailleurs, mais accessible à tous. C’est encore plus beau un matin ensoleillé comme aujourd’hui. 

    Lord
    Sunrise

    Une fois le soleil levé, la température a graduellement monté. Vers 10 h, le mercure était au-dessus de -10. En après-midi, il était aux alentours de -5. Étant donné le froid du matin, j’ai débuté ma journée dans les pistes travaillées. Les descentes comme la Lift Line et Hayride étaient fabuleuses. La neige travaillée offrait la sensation d’un tapis sous les skis. Ces pistes sont aussi parmi les plus abruptes que vous trouverez ici. De plus, le dénivelé est long et soutenu, sans faux plats. À 8 h 30, c’était l’ouverture des télécabines. Les pistes intermédiaires Perry Merrill et Gondolier qui font face au soleil et étaient sublimes ce matin. 

    Lift Line
    Hayride
    Gondolier
    Perry Merrill (Seulement quelques traces avant moi)

    J‘ai continué sur les pistes damées jusqu’à 10 h. À ce moment, la neige avait dégelée dans les sous-bois. C’est dans la forêt que j’ai passé la grande majorité du reste de ma journée. Disons que quarante centimètres de neige fait du bien aux sous-bois. Je n’ai pas vu d’endroits glacés ou à découvert dans ces secteurs. Stowe n’est pas reconnu pour le ski de sous-bois, toutefois, il y en a partout à travers la station (plusieurs ne sont pas indiqués sur la carte des pistes). 

    Chinclip
    Chinclip
    Les sous-bois pleins de neige
    Starr

    Depuis l’acquisition de Stowe par Vail Resorts, on entend parfois des histoires d’horreurs au sujet de l’achalandage de la station. Heureusement, je n’ai jamais eu à attendre plus que 5 minutes pour embarquer dans les remontées. Plusieurs ont probablement décidé de skier hier et vendredi au lieu d’aujourd’hui. L’efficacité des remontées aide aussi énormément à réduire l’attente. 

    Plus de neige est attendue cette semaine. On est présentement dans la meilleure partie de la saison. Il y a du beau ski à faire peu importe la station ou région que vous choisissez. À vous d’en profiter !

    Mont Sutton, la tempête qu’on attendait, 8 février 2020

    On ne peut malheureusement pas dire que la saison 2019-2020 a été des plus stables pour les Cantons de l’Est jusqu’ici ; les épisodes de pluies qui ont suivi les quelques maigres tempêtes auxquelles nous avons eu droit, redoux momentanés…. tout ça pour faire un cocktail de conditions malheureusement trop marginales pour s’aventurer dans les bois. Heureusement, cependant, en février, l’hiver n’a pas dit son dernier mot! Le vendredi 7 février, la tempête qui a tardé à arriver sur les Cantons de l’Est a laissé un bon manteau blanc de plus d’une trentaine de centimètres pendant la journée et entre 5 et 10 encore pendant la nuit, promettant un samedi matin généralement dégagé, mais froid.

    Fidèle à mes habitudes les jours de tempêtes, j’arrive toujours avant l’ouverture histoire d’ouvrir les pistes et de profiter des meilleures conditions et aujourd’hui ne faisais pas exception. Gardez ça pour vous, mais… le meilleur truc à Sutton est d’aller se stationner aux stationnements du 5 en haut. Toujours de la place et le Télésiège IV ouvre à la même heure que le II (principal). Mais ça… surtout ne l’ébruitez pas trop.

    Rares sont les fois où j’ai été déçu lors d’une journée de 30 cm+ à Sutton et aujourd’hui était effectivement assez épique. Entre 8h30 (heure d’ouverture) et jusqu’à même 11h00, les skieurs venant de la ville n’était que peu ou pas encore arrivés, nous avions la montagne à nous seuls ou presque. Peu d’attente aux télésièges jusqu’à 9h30 et graduellement tous les télésièges de la montagne ont ouvert, à mon plus grand bonheur. Fait cocasse, j’ai rencontré un skieur d’Orford qui m’a raconté venir systématiquement à Sutton les journées de poudreuse, car 8 télésièges desservent la montagne au grand complet, permettant de bien disperser les foules. Bon point monsieur.

    Victime de leur succès, les sous-bois de Sutton se tracent malheureusement beaucoup trop vite maintenant… ce qui nous oblige à être créatifs un peu.


    Tranquillement, mais surement, le soleil s’est pointé le bout du nez en fin d’avant-midi, toujours un peu en bataille contre les nuages incessants et une faible neige qui continuait de tomber au courant de la journée. Côté lumière hivernale, il ne se fait pas vraiment mieux si vous voulez mon avis.

    11:45 AM un samedi de poudreuse. Il reste encore plusieurs trésors cachés.

    Malgré tout, pour y avoir skié en très grande majorité les dernières années, je peux vous garantir qu’à mesure que la journée avance, on trouve encore et toujours de petits trésors cachés dans la montagne même en fin d’avant-midi. Trop rapidement, mais heureusement pour la montagne, la foule est arrivée et a assiégé les pistes et sous-bois de Sutton pour tracer chaque pouce carré de piste encore vierge, nous laissant de superbes bosses encore molles dans la plupart des pistes très populaires et sous-bois, à mon plus grand bonheur. Quel plaisir que de sauter d’une bosse à l’autre et de se rendre compte qu’elles sont encore molles comme un oreiller et qu’elles vont pardonner peu importe l’angle et la vitesse d’entrée.

    Si vous prévoyez une sortie de ski à Sutton dans les prochains jours, vous allez certainement avoir droit à de superbes conditions en pistes et en sous-bois avec 100 % du domaine skiable, mais Sutton n’est plus le secret aussi bien gardé qu’auparavant pour la poudreuse et les sous-bois infinis. Comme le dit l’expression anglophone sharing is caring, dépêchez-vous d’en profiter encore pendant que c’est beau et si vous pouvez prendre congé cette semaine avec les petites averses de neige prévues, vous ne serez certainement pas déçus ! Bon ski!

    Une belle journée comme ça fini encore mieux au Tucker en après-ski

    Mont Orford, ouvert à son plein potentiel, 8 février 2020

    Enfin, les prières de certains skieurs ont été écoutées et une tempête de taille pointait le bout de son nez un peu partout au Québec, surtout en Estrie. Les quelques 30 cm reçus vendredi ont permis à Orford d’ouvrir toutes ses pistes ainsi que tous ses sous-bois à notre plus grand bonheur, et ce n’est pas le -27 °C annoncé qui allait nous arrêter. C’est donc avec plusieurs épaisseurs  que nous sommes allés dans tous les versants du Mont Orford.
    Voici les conditions en fonctions des différents monts.

    Le sous-bois Porc-Épic

    Le mont Alfred-DesRochers

    En arrivant, nous avons décidé de commencer à dégourdir nos jambes dans la section Est de la montagne. Nous pouvions y retrouver une belle quantité de neige, le vent, bien que présent, se faisait sentir seulement dans les remonte-pentes et il n’y avait presque personne. De mon point de vue, c’est clairement dans cette section que j’ai retrouvé les plus belles conditions de la journée, et ce, peu importe la piste.

    Ouin il ne manque pas de neige

    Mont Giroux

    Après quelques descentes, nous avons tenté d’aller faire un tour dans la section du Mont Giroux. Une fois arrivé, j’avais l’impression d’être sur une autre montagne. Le vent était glacial, la surface des pistes était extrêmement dure et les endroits de poudreuses étaient plus difficile à trouver. Toutefois, j’ai bien apprécié pouvoir regarder la compétition de ski de vitesse qui se déroulait juste en dessus des remontes pentes.  Nous avons donc rapidement décidé d’aller continuer la journée dans la section Orford.

    -30°C avec le vent

    La section Orford et ses sous-bois

    Pour ma part, les sous-bois d’Orford ont toujours été parmi mes préférés. J’adore leur niveau de difficulté et les immenses sapins bordés de neige qu’on peut y retrouver. De plus, ils nous permettent de nous cacher du froid et du vent sibérien de cette journée. Dans la grande majorité des sous-bois, nous pouvons retrouver une bonne couche de neige, mais il faut faire attention puisque certaines roches sont encore présentes. La prochaine tempête réglera sûrement ce problème.

    Quoi de plus beau que des sapins enneigés

    La section Orford et ses pistes

    Les pistes étaient bien couvertes de neige et je n’ai rencontré pratiquement aucune surface glacée. Au contraire, à plusieurs endroits, il y avait de grosses surfaces de poudreuse, notamment sur les côtés de pistes.

    La grande coulée

    Ma piste coup de cœur

    Pour ce qui est des sous-bois, j’ai toujours eu un faible pour l’Écureuil qui se retrouve dans la section Orford. Je ne sais pas si c’est sa position géographique ou le fait qu’elle soit un peu cachée des skieurs, mais je trouve toujours que c’est dans cette piste que nous pouvons retrouver les plus belles conditions.

    L’Écureuil

    Parmi les autres descentes, j’ai bien aimé faire la 4 km qui se retrouve aussi dans la section Orford. Dans cette longues piste habituellement bien travaillée, de la belle poudreuse s’accumule sur les bords et on peut la terminer dans un snow-park  pour pratiquer quelques sauts.

    Le grand V

    Les investissements

    Pour ma part, c’était la première fois que j’allais à Orford cette année et je dois avouer avoir été agréablement surpris par les nombreux investissements réalisés par la montagne.  Que ce soit le nouveau chalet dans lequel nous pouvons laisser nos skis, les télévisions qui permettent de suivre en direct les conditions dans plusieurs secteurs de la montagne, une immense billetterie ultra rapide ou la nouvelle bulle fermée pour le tapis dans la pente école, il faut avouer qu’Orford n’a pas eu peur d’investir pour notre plus grand plaisir.

    Une bulle parfaite pour nous protéger du froid

    À tous les lecteurs de Zone Ski, bonne glisse 🙂

    Mont Adstock, 40 cm qui changent tout, 8 février 2020

    Le Mont Adstock est une montagne escarpée et difficile à enneiger. Le fond des pistes caillouteux et inégal requiert une bonne quantité de neige pour tout couvrir et rendre la glisse possible. Depuis le début de la saison, beaucoup de pistes restaient fermées (ou présentaient des conditions minimales). Aucunement la faute de la station, qui compte sur plusieurs nouveaux canons à neige dernier cri. C’est que les flocons se sont faits rares cette année, ou du moins jusqu’à cette semaine. Mais voilà que la quarantaine de centimètres tombés jeudi et vendredi derniers ont tout changé. En fait, c’est près de quatre-vingts centimètres de neige qui se sont abattus sur la montagne au cours des 7 derniers jours (source : maneige.ski). La montagne est méconnaissable,  au grand plaisir de tous !

    À notre arrivée à la station, le stationnement était déjà plein. Il aura fallu stationner la voiture en bordure de la route du Mont Adstock et faire une bonne marche jusqu’au chalet. Le vent frisquet et la température de -16°C n’auront fait peur à personne en ce lendemain de tempête. Coûte que coûte, plusieurs voulaient profiter de la manne blanche tant attendue. Et à notre plus grande satisfaction, la « Défi Adstock » et la « Caisse des Hauts-Reliefs » étaient ouvertes (pourtant indiquées fermées sur le site Internet de la station).  Tous ont donc eu droit à un domaine skiable ouvert à 99,9%. Le  0,1 % fermé étant un petit bout de piste surnommé le « mur » ! D’ailleurs, sa piste jumelle en haut de la « Géante »  était tout à fait skiable :

    La « Défi Adstock » ouvrait officiellement pour la première fois de la saison aujourd’hui.  Cette piste triple losanges, évidemment laissée au naturel (car aucune dameuse n’oserait s’y aventurer), nous offrait des conditions de neige alléchantes dans sa portion du haut moins pentue :

    Mais attachez vos tuques dans le « pitch » central.  Ou plutôt gare à vos skis.  Les conditions sont minimales, donc le défi consiste surtout à éviter de toucher le fond rocheux et à contourner les fardoches.  À nos risques et périls, nous l’aurons tracé trois fois, sans rencontrer personne.  Traces qui auront laissé quelques cicatrices sous mes skis !  Mais bon, pas de plaisir sans casser des œufs !

    La « Caisse des Hauts-Reliefs » était beaucoup plus populaire, avec une couverture de neige cette fois très bonne :

    Plusieurs pistes étaient laissées en neige naturelle afin que tous puissent profiter au maximum de la tempête.  La « Spéciale », normalement damée à ce temps-ci de l’année, n’a reçu aucune neige fabriquée depuis le début de la saison.  Sa configuration accidentée combinée à l’épaisse couche de nouvelle neige fut le coup de cœur de notre journée (photo à la une).  Même la « Bossue » était  à moitié laissée au naturel :

    Les pistes naturelles étaient si belles que nous avons presque oublié les sous-bois.  C’est rare en ce qui nous concerne.  La couverture était aussi au rendez-vous :

    La Bénévole :

    L’Érablière :

    Fait cocasse de la journée, nous avons croisé plusieurs personnes bizarrement habillées sur les pistes.  Et non, ce n’était pas une mode locale.  Il s’agissait plutôt de la journée thématique « vintage » du Mont Adstock.  Wow !  Ça valait une photo souvenir :

    Bon ski !

    Owl’s Head, Tout inclus, 8 février 2020

    L’expression « tout inclus » peut faire référence à des vacances où tous dont on a besoin est comblé. Pour le skieur aujourd’hui skiant à Owl’s Head, l’expression s’applique tout autant. Le skieur a eu évidemment la neige, mais aussi la visibilité, l’accès, le choix et en prime, la bonne compagnie de sa fille!

    La Kormans Dive est damée

    La neige
    Le chiffre est 38 cm depuis jeudi. De la belle poudreuse froide que le vent un peu mordant ramène sur la piste lorsqu’elle s’égare. Quelque part sous la couche duveteuse, vers les 10 cm je dirais, se trouve une croûte plus cassante. Le témoignage d’un épisode de verglas jeudi, on le voit d’ailleurs sur les arbres. Cette strate croustillante n’affecte pas vraiment la glisse, mais on l’entend à mesure que les cristaux sont projetés aux passages des planches. C’est un peu étrange, mais ça reste une journée de poudreuse. Certaines pistes n’ont pas été damées, telle la Colorado et la partie experte de la Standard. C’est tracé assez rapidement, mais il a été possible de trouver des passages vierges toute la journée, particulièrement dans les sous-bois.

    Aussi la Colorado
    La Colorado
    Nouveau canon en fonction aujourd’hui dans la Kamikazee

    La vue
    Le ciel plus nuageux le matin, mais dégagé l’après-midi offre une bonne visibilité du relief. Mais aussi, les éclaircies montrent ce qui fait la renommée de cette station des Canton-de-l’Est : la vue du lac Memphrémagog. L’expérience devient complète à Owl’s Head quand on a la chance de s’arrêter dans la piste, respirer et admirer ce spectacle.

    La Couloir à partir de la Lake View
    Sommet de la Colorado

    L’achalandage
    Comme on pouvait le prévoir, nous n’étions pas les seuls à vouloir profiter de la tempête. Le stationnement n’était pourtant rempli qu’à moitié à l’heure de l’ouverture (8h30 le week-end), mais s’est bien rempli durant la journée. Comme toutes les remontées sont en fonction, l’attente aux chaises était généralement nulle ou faible. Surtout du côté de la chaise Panorama (chaise noire) ou Du Lac.

    Base

    Le choix
    Toutes les 50 pistes sont ouvertes. Ce qu’il y a de bien à Owl’s Head, c’est la quantité de combinaisons à faire. Quelques suggestions (allez voir le plan des pistes):
    – Kandahar, Centennial, Allée, Grande Allée.
    – Kormans Dive, Kamikazee, Centennial, Bas de la Colorado.
    – L’Urubu, Lilly’s Leap, Upward Trail.
    Aussi, la station compte plusieurs pistes refuge. Soit un refuge de calme, comme la Panorama ou la Chouette ; soit un refuge de neige, qui conserve des poches de poudreuses plus tard dans la journée telle l’Outside Edge ou la Couloir.

    Upward Trail
    Grande Allée
    Outside Egde

    La famille
    Owl’s Head est pour moi un bon souvenir de jeunesse, et apparemment, c’est vrai pour la génération qui me suit. Ma fille n’a pas hésité à m’accompagner aujourd’hui en partie à cause du choix de destination. C’est que la station, maintenant encore plus avec ses installations renouvelées, rend l’expérience familiale encore plus agréable; pour la fonctionnalité du chalet, la zone d’accès/débarcadère, l’espace divans et le coût raisonnable du billet. 

    Tout inclus donc, particulièrement le plaisir brut de la glisse en douceur pour cette journée d’après-tempête. La bonne nouvelle, c’est que demain sera pareil; la neige sera bien conservée avec une nuit en dessous de -20 °C et du soleil mur à mur pendant la journée ! Bon ski !

    10 pistes à bosses à dévaler au naturel

    Ce petit palmarès va réveiller la chèvre de montagne en vous! Bien sûr, quand on pense au ski de bosses, il se forme dans notre esprit l’image des descentes aux obstacles parfaits, où les plus habiles alignent les sauts tandis que le reste des mortels tente tant bien que mal de survivre sans débouler jusqu’en bas. Mais au-delà des bosses parfaites sculptées par l’homme, certaines pistes se transforment en champ de bosses et en obstacles naturels dès que la neige se pointe. On vous propose un palmarès des dix pistes à bosses ou à l’état naturel qui font partie de mes coups cœurs au Québec. Ce ne sont pas nécessairement les pistes les plus grosses ou les plus techniques, ce sont des pistes qui nous font vibrer et qu’on aime refaire à chaque visite en station. Suivez-nous!

    10. La Jean-Luc Brassard au Mont Olympia. Lorsque cette piste est laissée à l’état naturel, elle devient un véritable terrain jeu avec son dénivelé accidenté !

    9. La Dufour au Massif de Charlevoix. Voilà une belle piste à bosses d’une bonne longueur qui vient solliciter notre endurance tout en nous récompensant d’un panorama à couper le souffle !

    8. La Trottoir au Mont Garceau. Étroite, accidentée et bien en bosses, cette piste nous permet amplement de nous dépasser !

    7. La Tourmente au Mont Ste-Anne. Ce n’est pas la plus longue, la plus grosse ou la plus pentue, mais c’est l’un des endroits où je me suis le plus amusé dans cette station. La piste lorsqu’ouverte, offre un terrain des plus irréguliers nous permettant d’affronter quelques obstacles naturels.

    6. L’intrépide au Mont Orford. L’inclinaison du terrain, combinée aux obstacles en font une piste de choix pour les amateurs de pistes naturelles.

    5. La Windigo au Mont Tremblant. Longue, large, parsemée de gros sapins, cette piste devient rapidement un immense champ de bosses sculptées par le passage des nombreux skieurs et planchistes. Un incontournable des premières journées du printemps.

    4. L’Émérentienne au Mont Grand-Fonds. Une des très belles pistes à bosses au Québec. D’une longueur de plus de 1.7km elle saura rassasier les plus fervents amateurs de bosses !

    3. La Pirouette à La Réserve. Comment oublier une première descente dans cette piste mythique. Les papillons dans l’estomac sont assurés ! Sa conception accidentée est unique telle une chute étagée !

    2. La Contour au Mont Orford. Tel le cheval sauvage galopant à toute vitesse, cette piste ne se laisse pas apprivoiser facilement. Une descente dans un terrain aux mille facettes dans une pente constante. Cette piste est devenue l’une de mes favorites au fil de mes visites au Mont Orford.

    1. L’Écore au Massif de Charlevoix. Une pente à bosses qui en impose de par sa longueur et surtout de par sa dénivellation importante. De plus, la vue sur le fleuve et les montagnes nous laisse l’impression d’être plongé dans une carte postale. Même les plus aguerris ressentiront les effets de la descente envahir leur jambes !

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