Les skieurs en manque de neige vont sûrement se présenter en meute à Mont Ste-Anne et Massif… Et tracer la poudreuse en 1 h ou 2 à peine… Parfois, briser la routine et rouler 40 minutes de plus, c’est payant ! Direction Mont Grand Fonds dans Charlevoix !
De la poudreuse, les skieurs en ont tracé toute la journée. 30 cm de poudreuse et 0 minute d’attente au télésiège ! 20 personnes à peine 5 minutes avant l’ouverture des pentes. Et personne à 9 h 40. NIET. NADA.
Lors de la première montée, 5e chaise, on découvre le tapis blanc sous le télésiège… Immaculé.
Toute la journée, des skieurs ont descendu La Chouenneuse le sourire aux lèvres. De la première descente de la journée…
Et plusieurs heures plus tard…
On remet à plus tard les sous-bois et on se lance dans la Mary-Grace en piste à bosses pour aujourd’hui… Bon. Les bosses sont plutôt bien cachées sous le 30 cm de neige. C’est FORMIDABLE ! Une neige dense et compacte, mais pas du tout la sensation d’une neige ventée par la tempête.
Mont Grand Fonds annonce 100 % du secteur alpin ouvert. Cependant, le Secteur Lynx avec ses sous-bois, est très limité. Que les sous-bois Lion et Chevreux d’ouverts. Peu importe. Toute la journée, il aura été possible de tracer avec de la neige aux genoux.
Tout juste aux portes du secteur Lynx, La Nagano était fabuleuse.
Le sous-bois se descendait presque sans inquiétude de rencontrer un obstacle, avec de la neige aux genoux lorsqu’on s’arrêtait près des sapins. Une roche a transpercé la neige dans la section plus pentue, mais pourquoi en parler ? Y a de la neige partout autour ! Soyez aux aguets, et voilà, tout ira bien.
Et pour les skieurs qui apprécient les bords de pistes en poudreuse, plaisir assuré ! La Charlevoix a un bord de piste très large et bien rempli !
Les conditions des pistes damées sont restées belles toute la journée. La neige dense n’a jamais formé de bosses, mais plutôt de doux petits amoncellements moelleux.
Et les enfants profitent de la piste Les Bouleaux, un classique de Grand Fonds, en croyant descendre le « plus meilleur sous-bois de leur vie » !
On peut voir sur le groupe Facebook Zone.ski en direct * des photos du Massif du Sud avec un stationnement bien plein aujourd’hui. Briser la routine nous a bien servi et les absents ont toujours tort. Sincèrement, Mont Grand Fonds mérite beaucoup plus de skieurs. Soyez curieux !
*Accessible à tous, mais vous devez faire une demande pour être membre du groupe.
Après tant de rendez-vous manqués avec la météo depuis décembre, le 7 février restera dans les annales de la saison 2019-2020 de la grande région de Québec pour être «la première» véritable journée de poudreuse digne de ce nom.
Les bordées comme celle reçue jeudi et vendredi sont rares cet hiver. Il était hors de question de la manquer. Direction Massif de Charlevoix avec tous les aléas de la route dans des conditions de neige et de vents assez difficiles. Les 27 centimètres annoncés sur le site de la station n’était qu’un prélude à ce qui attendait véritablement les skieurs et planchistes arrivés tôt, prêts à s’élancer au fil de départ.
J’ai choisi d’entrée de jeu de me rendre au coeur même du sujet, en débutant avec la 42 du Cap-Maillard. C’était un peu gourmand pour des cuisses «à froid», mais ça donnait la mesure du reste de la journée. Les énormes bosses se révélaient sous une épaisse couche de neige qui dépassait facilement la trentaine de centimètres, et approchaient même la quarantaine. Que dire? Sinon à la fois «outch» et «wow»! Bien que la bouchée était grosse pour démarrer la journée, l’appétit vient en mangeant. Il fallait donc passer au prochain service.
Ça s’est passé tout en douceur sous le télésiège quadruple. Une piste qui offre toujours une descente tout confort, régulière. Un détour par le sous-bois La Dérive a définitivement changé le visage de la journée. Par temps si venteux, pourquoi ne pas en profiter pour se mettre à l’abri dans les bois?
Le plat de résistance est donc arrivé par le Camp Boule. J’ai déjà avoué mon amour pour Dominique Maltais. Pas la planchiste, mais la piste. Vendredi, elle était à son paroxysme de beauté. Sans forcer, on pouvait y descendre quasiment d’une traite, enfilant les virages et les sauts. Un pur bonheur. Si j’avais à dresser une liste de mes sous-bois préférés, elle s’y trouverait.
Toujours au Camp Boule, sa presque voisine, La Fortin était tout aussi exceptionnelle. Entre les deux, La Tremblay était agréable, mais trop ventée pour y retirer un maximum de plaisir. La journée s’est terminée par un dessert: L’Estran. Un sous-bois dont j’ignorais l’existence, mais qui vaut le détour. Il est accessible par La Prairie.
C’était du Massif à son meilleur, vendredi. Des conditions exceptionnelles à partager avec seulement quelques passionnés. Les conditions routières ont dû en décourager plusieurs.
Et comme le ski sans l’après-ski, ce n’est pas du ski. Il fallait célébrer cette journée de poudreuse au bar en compagnie d’un ami rencontré au hasard d’une descente. Cheers, mon cher Shaun!
Je ne cours généralement pas les festivals ou les regroupements de masse, mais celui-ci est bien différent. J’avoue n’avoir participé qu’à une seule des cinq éditions précédentes du Festival de rando alpine du Mont Tremblant, c’était il y a 3 ans et j’en conserve d’excellents souvenirs. C’est pourquoi Brigitte et moi avons réservé notre week-end tôt cet hiver; nous savions qu’on en aurait pour notre argent et notre déplacement. Le festival n’a pas manqué à son engagement d’offrir une foule d’activités de découverte, de festivités et de défis. Pour ma part, ce sont les randonnées nocturnes qui remportent la palme!
Fortuits par la météo, nous sommes arrivés en soirée jeudi afin d’être là pour une journée de ski en station mémorable. Au réveil vendredi matin, on avait eu droit à plus de 25cm de fraîche qu’on allait tracer dans les sous-bois et quelques hors-piste une bonne partie de la journée, histoire d’attendre l’ouverture du festival en fin de journée.
La randonnée au crépuscule est pour moi la raison principale de participer au festival. Une vingtaine d’adeptes et d’initiés prenaient le départ, tous bien encadrés par une équipe de guide bien rodée et organisée. Notre guide Patrick Boucher a rendu l’expérience bien agréable pour le petit groupe de 6 skieurs.
L’ascension du versant Sud, par la piste de randonnée Vertigo, offre la quiétude de la forêt et la compagnie d’adeptes est bien plaisante. Le tout devient l’attrait secondaire une fois arrivés à la transition. La descente à la frontale de la Beauvallon, qu’ont prit soin de damer les équipes d’entretient, est une expérience vraiment unique à condition d’être équipé d’une lampe frontale assez puissante (je suggère plus de 250 lumens) et bien fixée au casque.
Le samedi, une nouveauté a fait son apparition en cette sixième édition du festival. Le Défi hors-piste de 15km allait en tester plus d’un(e), mais tout est possible lorsqu’on est si bien encadré et supporté. Notre guide Patrick Lussier, accompagné d’une poignée d’assistant(e)s, a tenu le rythme pendant près de 2 heures pour nous amener aux abords d’une crête en aval du Pic Johannsen. Nous nous sommes alors mérité la récompense au terme de l’approche de près de 10km: une descente dans la neige vierge, sur un flanc bien à pic pour satisfaire les plus aventuriers. Cette épreuve était destinée aux mordus de randonnée, mais aussi à ceux de descentes à couper le souffle. Le retour vers le versant Sud n’a duré qu’une petite heure au plus.
S’il avait fallu laisser choisir nos muscles une fois revenus au camp de base, nous serions allés nous reposer en début d’après-midi. Mais le clou du week-end était à venir. La traversée nocturne, au départ du versant Sud, avec un magnifique coucher de soleil en prime allait nous faire oublier la bonne fatigue accumulée. Malgré la frigidité du mercure aux alentours de -20 C, l’expérience était sublime. Toujours en petits groupes accompagnés d’une guide nommée Michelle, on aura mis 2 heures à gravir le Mont Tremblant jusqu’au Grand Manitou.
Sur place, nous attendaient thé, barres énergétiques et la grande salle bien à l’abri des éléments, pour se préparer à la mythique descente de nuit vers le versant Nord en passant par la Beauchemin. Le clair de lune exceptionnel allait couronner l’expérience. Au départ, près de 200 skieurs partaient en succession de petits groupes d’une vingtaine, afin d’assurer une descente sécuritaire sur une surface fraichement travaillée, comme du glaçage de gâteau!
Arrivés à la Fourchette du Diable, l’ambiance festive, l’animation agrémentaient le début d’un succulent souper à la fondue au fromage, l’événement signature du festival selon moi. La soirée est superbement organisée avec animation, tirages, la présence du ‘Band des patrouilleurs’ et un service de navette pour raccompagner les skieurs au versant Sud.
POW est un fier partenaire du festival, omniprésent tout le week-end durant. D’ailleurs, le festival se félicite de limiter son empreinte environnementale en assurant un enviable 99% de retour des matière recyclables et en s’assurant de n’employer aucun item à usage unique lors de ses activités. Saviez-vous aussi que le Mont Tremblant est une des premières stations de ski au Québec à formellement s’associer avec l’Organisation POW (Protect Our Winters)? L’organisation fait de sa mission la lutte contre les changements climatiques qui ne mettent pas que nos sports préférés en péril. Quelle bonne façon d’aligner la démographie distincte et influente des aimants de sports de glisse à une cause tellement actuelle! L’intention est de transformer la connexion et l’amour du plein air en actions concrètes et ainsi muter notre passion en un but commun.
L’attrait définitif de la pratique du ski de randonnée alpine est de fouler des flancs de neige vierge et de vivre une expérience autrement inaccessible. Le festival 2020 a certainement permis à plus de 300 adeptes de jouir de tous ces bénéfices réunis. Mais il aura aussi stimulé plusieurs novices à en découvrir la magie. Si les activités que j’ai choisi de mettre en lumière semblent intimidantes, sachez que le festival offre tout aussi bien la location d’équipement tel que split-boards et ski de randonnée alpine, que l’encadrement pour en démystifier l’usage sur des distances raisonnables. Mettez ça à votre agenda l’an prochain, on s’y retrouve!
Depuis le début de la semaine qu’une tempête est annoncée et, cette fois, c’est bien réel, enfin ! Très fébrile, avec quelques papillons dans les jambons, j’ai décidé depuis quelques jours d’aller soigner ma «skinusite» au Massif du Sud, situé à Saint-Philémon dans la région de Bellechasse.
Pour plusieurs, cette montagne n’a plus besoin de présentation. Pour les autres qui ne la connaissent pas, c’est lors d’un journée comme celle-ci que je vous souhaite de la découvrir ! Le Massif du Sud est connu et reconnu pour sa neige abondante et son secteur extrême. Les sous-bois y sont très pentus, et avec un dénivelé de 400 mètres, il est fort possible que vous preniez une ou deux et même trois pauses lors de vos descentes. La station est fermée en semaine et l’ouverture se fait le vendredi, avis aux chasseurs de poudre !
Arrivés très tôt à la station, qui débute ses opérations à 8h30, le plan est de profiter au maximum des premières traces disponibles. Un vieux dicton dit « il n’y a pas d’ami les jours de poudreuse » a été modifié pour aujourd’hui. Comme nous sommes un groupe d’amis s’étant déplacés pour la journée, le thème est plutôt « je partage ma poudre» 😉
D’entrée en piste, je me dirige rapidement vers la piste La Merveille. Elle porte très bien son nom ce matin, je suis le premier à y laisser des traces et c’est la raison de ma présence ici! Les «first track» comme celles-là sont épiques comme descente. Dame nature ne m’avait pas très gâté cette année mais maintenant, c’est sans rancune, Dame.
Lors de journée comme celle-ci, tous les skieurs sont souriants, ça transpire la bonne humeur. La preuve s’entendait un peu partout dans la montagne : Yahouuu, Wouhhhouuu, Oh Yeahhh et autres cris de joie sont ce que j’ai le plus entendu aujourd’hui. Plus la journée avançait et plus les conditions s’amélioraient. En milieu d’après-midi, nos traces se recouvraient presqu’à mesure. Ceux et celles qui y seront samedi matin auront droit à des conditions exceptionnelles !
Outre la qualité de la montagne, l’après-ski y est très souvent fort agréable. L’ambiance chaleureuse du Bar le Sous-Bois nous permet de terminer cette superbe journée en nous racontant les faits saillants de la journée tout en dégustant une bonne bière bien méritée. Samedi le 8 février, l’ambiance devrait être survoltée puisque le Massif du Sud fête son trentième anniversaire. Bonne Fête et bonne continuité !
On dit souvent du ski alpin qu’il est le sport multi-génération par excellence: enfants, parents, grands-parents peuvent s’y adonner tous ensemble et partager le bonheur de la glisse. C’est d’autant plus vrai lorsque les enfants « tombent dedans » à un tout jeune âge grâce à leurs parents! Mais qu’en est-il lorsqu’un adulte désire s’y mettre? Bien souvent, les doutes, hésitations et inquiétudes sont un frein au projet. « Je suis trop vieux pour ça ! » L’est-on vraiment? Qu’est-ce qui fait qu’on devient trop vieux pour une activité physique? En réalité, bien peu de choses, au-delà des simples barrières psychologiques. Discussion avec un moniteur autour de la grande réflexion suivante: « Il n’est jamais trop tard pour skier! »
Les embûches
Les excuses et les « défaites », Jean Cherrier les a entendues jusqu’à plus soif. Trop vieux, pas assez forte, peur d’aller vite, trop ceci, peur des blessures, pas assez cela… « Foutaises! » lance-t-il. Celui qui a commencé sa carrière de moniteur à Avila à 55 ans éprouve une grande affection pour toute sa clientèle, peu importe l’âge, mais il admet volontiers avoir un faible pour les « grands enfants ». Autant l’idée de travailler avec des jeunes pour forger et construire la relève lui plait, autant la clientèle adulte le stimule et sollicite sa force: sa grande écoute. Aujourd’hui à l’aube de la soixantaine, il a développé toute une série de trucs pour abattre les craintes des skieurs réticents. Sa tactique? Mettre en confiance, avant toute chose.
Mais comment expliquer l’éventail d’arguments « contre »? D’emblée, le moniteur pointe du doigt le manque de connaissances: « Les fausses perceptions que les adultes peuvent avoir du sport sont souvent alimentées par la représentation dans les médias et les récits d’histoires traumatisantes ». Il est bien vrai qu’on médiatise rarement le petit bonheur bien simple d’une famille en pleine descente dans une piste verte… et bien qu’on puisse se réjouir de voir un Éric Guay, une Marie-Michèle Gagnon ou une des sœurs Dufour-Lapointe triompher à la télé, le patriotisme est très loin lorsqu’on doit se motiver à chausser des skis!
M. Cherrier poursuit sa réflexion: « La plupart des adultes, au début du cours, voient ça très gros et très compliqué. Mon travail est de faire tomber la barrière des craintes et de bâtir la confiance. Mon but avoué est de démolir le mythe de la difficulté! » Et, petit à petit, de victoire en victoire, le moniteur amène son élève au niveau suivant. Jamais trop vite, toujours lorsque l’élève est prêt. Il a même ses phrases préparées, pour chaque inquiétude et chaque scénario. Sa préférée est la réponse au classique « Je suis trop vieux pour ça! »: « Trop vieux pour quoi exactement? Vous y avez pensé, vous en avez envie, et vous êtes ici… vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne expérience! »
La piste du succès
Les dernières avancées dans le monde de l’apprentissage de la glisse donnent d’ailleurs un sérieux coup de main aux moniteurs: l’apprentissage basé sur le terrain, cette méthode que les stations privilégient de plus en plus pour les débutants, sert en effet de terrain de jeu idéal pour explorer les nouvelles sensations. Par des côtes, buttes, virages et reliefs sculptés, le skieur peut glisser à sa guise dans un environnement contrôlé et conçu sur mesure pour faciliter la progression. Résultat? Des skieurs moins stressés, le sourire accroché aux lèvres, qui en redemandent! « Quand est-ce que je peux revenir? » Ça aussi, Jean Cherrier l’entend souvent. Mais la phrase qui le réjouit le plus est celle-ci: « Je ne peux pas croire que je me suis privé de ce plaisir aussi longtemps! » Une fois les premières craintes tombées et les premières sueurs froides oubliées, l’adulte ébahi constate: « Je ne pensais pas que c’était aussi facile! » est donc dans le palmarès des phrases prononcées en piste.
Il ne faut pas se leurrer: oui, les chutes sont possibles. Oui, les risques sont présents. Mais bien souvent, les blessures atteignent davantage l’orgueil, et les chutes sont génératrices de rires. Quand tombe-t-on? Dans la découverte et l’apprentissage des sports de glisse, la prise de vitesse est associée à la perte de contrôle, donc aux chutes. Logiquement, c’est le premier combat de tous les moniteurs et grâce à l’apprentissage basé sur le terrain, l’environnement contrôlé diminue grandement les risques de chutes en permettant au débutant de se familiariser graduellement avec les sensations associées à la vitesse. La conclusion est donc facile: en retirant le facteur « stress », on ne garde que le plaisir!
L’allié assuré: un moniteur
En vieillissant, on devient plus facilement conscient de nos « incapacités », et notre logique d’adulte nous pousse à faire appel à des spécialistes, peu importe le domaine concerné. Pour les mêmes raisons qu’on confie notre voiture au mécanicien, notre sourire au dentiste et nos athlètes à des entraineurs, on devrait confier notre apprentissage à un moniteur! Ils sont les plus qualifiés pour nous permettre de chasser les appréhensions et chausser les skis. Ils sont passionnés et partagent quotidiennement avec leurs élèves les joies de l’accomplissement et de la réussite, peu importe la taille de la victoire! Jean Cherrier résume le tout avec une phrase magique: « Rendez-vous service et donnez-vous l’occasion d’apprendre de la bonne façon. Il n’est jamais trop tard pour skier! »
Ce texte a été rédigé pour l’infolettre de Maneige, édition février 2017
Avec un réveil à 4:30 et un départ à 5:15, je suis en droit de m’attendre à la totale neigeuse. Surtout que tous les gourous météo prédisent depuis 48 heures une avalanche sur l’Estrie… Puis, toutes ces écoles fermées avant même que le premier flocon ne naisse. Et cette fébrilité qui m’anime depuis 24 heures. Les signes ne mentent pas: il va en tomber une simonak! Mais voilà, à 5:15 il n’y a pas de quoi réveiller sa cousine; à Vaudreuil, ce ne sont guère que 5 à 7 centimètres qui reposent au sol. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve les bras et la mine basses devant un ciel gris, mais sans flocons. Déçu! En route, il « neigette ». À la station, c’est une accumulation toute modeste qui m’accueille. Et re-déçu. Au moins, l’école est fermée: je suis en congé! Cependant, c’est sous-estimer la Grâce du ciel, car il ne faut qu’une heure de ski gris et ordinaire avant que la Grande Machine Céleste s’active. Et là, mon ami skieur, mes ambitions neigeuses sont plus que satisfaites. Il y en a en masse, intensément, et longtemps! Tant mieux, car la route du retour sera longue et lente.
Plein la face
À compter de 10:00, le ciel est épais de flocons. Le vent commence à se lever. La neige s’accumule au sol, et sur nous durant la remontée. Les lunettes de ski sont obligatoires. Des bosses molles commencent à se former. La horde de skieurs en congé s’épaissit. Les genoux plient davantage pour absorber le relief de plus en plus dynamique. Les bordures de piste nous laissent caler à ne plus voir les spatules (c’est bon signe!). Les 7 versants et les quelques 140 pistes imbibent le flot de skieurs en quête de vraie neige. Chaque descente voit les traces de ski faites plus tôt s’effacer progressivement. Quelques sections de pistes font entendre un son de neige ferme dans les virages, mais ça arrive de moins en moins. Sur le Versant des Épinettes, les Ottawa, Petawawa, Cornwall et autres Barrie ouvrent grand la gueule pour avaler les skieurs au bonheur croissant. Du ciel tout autant que de derrière les autres skieurs, ma face se remplit de neige. Sur tout le Versant du Village, tout est beau et bon. En particulier, les Cowansville et Knowlton qui ne sont pas en reste. Il y a sur la montagne beaucoup de monde, mais l’ampleur du terrain nous disperse tant et si bien que nous avons tout l’espace voulu pour nous penser meilleurs qu’on est vraiment! Dans la Brome, j’ai entendu le son des flocons percutant mon capuchon, puis à l’arrêt, le silence.
Le week-end…
Il sera sublime! L’air plus sec et résolument plus froid rendra les pistes parfaites. Réputé pour le damage de ses pistes, Bromont Montagne d’Expérience travaillera sans relâche pour mettre sous vos planches et skis le corduroy idéal: léger, profond et égal. Et je prédis que vous serez nombreux à la station. Alors, arrivez tôt et profitez de conditions qui compteront parmi les meilleures de la province.
En recherche d’une excursion hors du commun pour célébrer une occasion spéciale, notre choix s’est arrêté sur la Haute-Route, mythique trajet reliant Chamonix à Zermatt. Le plan était fait: l’année du cinquantième anniversaire d’une des nôtres allait être souligné en grand! Nous étions loin de nous douter que la météo livrerait notre plus grand cadeau : une température ensoleillée, le froid nécessaire à limiter les risques d’avalanches au minimum et par le fait même la plus belle aventure alpine qu’on aurait pu imaginer.
Quelques mois après avoir décidé de notre destination, tous les membres du groupe se rencontrait au Lac Supérieur, question de coordonner les grandes lignes de notre aventure, regarder les cartes, comparer nos sacs à dos et surtout faire une randonnée avec l’équipement recommandé par nos guides sur l’itinéraire du Mont Johannsen. À quelques semaines seulement de notre randonnée, nous sommes tous un peu nerveux devant l’inconnu du périple qui nous attend.
Par ce beau dimanche de mars nous avions rendez-vous à l’hôtel de montagne le Prieuré de Chamonix. Nous avions deux jours sur place avant d’entamer la Haute-Route; c’est à ce moment que nous allons rencontrer nos guides. Histoire de s’acclimater, nous avons opté pour faire la Vallée Blanche comme petite mise-en-bouche. Tout fonctionne à merveille, la météo était de notre côté et la réservation de dernière minute avec la Compagnie des Guides a rendu la coordination très aisée. Pour les néophytes, le parcours de ski de la Vallée Blanche est la descente depuis l’Aiguille du Midi surplombant Chamonix à 3842m sur la Mer de Glace. Nous avons eu droit à une journée fabuleuse sur des conditions de ski variées, mais bien plaisantes. Le tout s’est terminé avec le traditionnel arrêt à la terrasse du restaurant Les 2 Gares.
Au dernier matin avant le départ, nous rencontrons finalement Caroline et Adam George, un charmant couple Suisse-Américain. Ils seront nos guides pour ce voyage tant attendu. Ils suggèrent une randonnée sur les Aiguilles Rouges, sur le flanc Nord de la Vallée de Chamonix. Nous partons du Brévent vers le col Cornu pour monter à l’Aiguille de la Floria. On entame une descente sur la Combe du Pouce puis on montera sous la Tête de Béchay. La descente dans la Combe de Bérard fut superbe, la pente est raide et la neige mordante, s’ensuit la montée au Col de Bérard par une chaleur un peu surprenante. Finalement, nous descendons jusqu’a Buet, de là on reprend le train jusqu’à Chamonix. La journée entière se déroulait sous un soleil resplendissant et omniprésent.
Jour 1
Le jour du départ nous laissons nos bagages qui seront transférés jusqu’à l’hôtel à Zermatt et nous partons avec le seul nécessaire pour les six prochains jours. Nous prenons l’autobus de la ville jusqu’au Grand Montet, une petite télécabine et une chaise avant la première ascension en peaux vers le Col des Rachasses. La descente sur le glacier d’Argentière est notre première glisse vers l’aventure alpine. Le paysage est grandiose, la météo assure un mélange soleil et air alpin rafraichissants. Après un bon lunch sur un rocher en plein milieu du glacier, nous enfilons nos peaux et montons à notre premier refuge, celui d’Argentière.
C’est une journée plus facile que la veille: nous pratiquons nos conversions avant d’arriver à destination car dans les prochains jours il y en aura de plus en plus, le niveau de difficulté sera aussi plus exigeant. Les conversions sont des virages à près de 180 degrés durant l’ascension avec les peaux d’ascension sous les skis. Cette manœuvre est nécessaire en grimpe pour permettre de pratiquer des Z dans la montagne.
Une fois au refuge, nous passons du temps à nous réchauffer au soleil, faire sécher nos chaussons et vêtements humides tout en regardant les petits avions de touristes qui longent la vallée avant d’entrer pour le souper à peine quelques minutes avant le coucher du soleil. La soirée ne s’éternise pas, tout le monde est au lit vers 20h30. Dans ce refuge, il fait bien humide et le froid est omniprésent, ce sera le seul refuge que nous trouverons un peu inconfortable.
Jour 2
C’est déjà l’aube et tout le monde est debout pour le petit déjeuner. Après un remplissage des thermos de thé, le groupe se met en route pour la cabane du Mont-Fort. Nous montons au Col du Chardonnet en crampons-bottes puis en ski, pour en redescendre vers la Suisse, bien assurés en rappel, et nous enfilons une longue descente sur des conditions de neige printanière en plein glacier de Saleina jusqu’à Praz du Fort, où un taxi nous attend pour nous amener au pied de la station de ski Verbier (Châble). Une journée de plus sous le soleil ardent en altitude dans les Alpes.
Pour nous rendre à la cabane du Mont-Fort, les installations de Verbier nous épargnent une ascension de près de mille mètres. Happy hour au chaud soleil à 2400m, vue magnifique vue sur le domaine skiable des 4 Vallées (Verbier) depuis la terrasse. Cette cabane offre des chambres à occupation quadruple, comme c’est moins occupé en semaine nous avons chacun notre chambre en plus d’une douche, quel luxe inattendu!
Jour 3
Nous sommes déjà vendredi: deuxième matin en refuge, la routine s’installe et on s’extirpe de nos lits pour être sur le chemin à 8h00 tapantes: c’est presque du luxe de partir si tard! Une fois de plus, Galarneau sera de la partie toute la journée durant. On enfile les cols de la Chaux, de Momin, un petit groupe ira au sommet du Mont Rosablanche (3336m). Pour ceux-ci l’ascension aura été de 1100m, pour le reste du groupe ce sera environ 850m, on aura alors fait quatre transitions (peaux à ski ou l’inverse). La journée termine quand même tôt, vers 14h à la cabane du Prafleuri (2662m) où nous attend un délice alpin à base de pommes de terre et de fromage: le rösti suisse garni d’un œuf et de lard, accompagné bien entendu de 50cl de cervoise locale! Au menu ce soir: un délice de porc aux olives, du bon vin et un sommeil rapide, le tout bien mérité!
Jour 4
Au troisième matin, pas de temps à perdre: l’ascension doit se faire avant le lever du soleil sur le Col des Roux. Le soleil nous accompagnera à partir du premier lieu de transition, dominant le lac des Dix (sommets). La traverse de 6km nous amène au Pas de Chat après 500m de dénivelé latéral tout le long du lac. Cette traverse à ski est assez exigeante: la pente est très abrupte et toujours en inclinaison vers la gauche. On enfile les peaux et couteaux pour la montée de 543m jusqu’à la cabane des Dix. La chaleur est étouffante pour certains, l’ascension est redoutable dans cette portion de l’itinéraire.
Arrivés à la majestueuse cabane des Dix (2928m), on revient en milieu plus social. C’est samedi, les Suisses adorent y séjourner le weekend: nous sommes à seulement une heure de la station de ski Arolla. Le site permet d’accéder à tant de terrain que c’est un lieu bien prisé. L’ambiance y est conviviale; nos guides et un membre du groupe opteront pour une escapade d’une heure à la recherche de quelques bons virages en neige ramollie au soleil sur un sommet de 300 m à proximité.
Jour 5
Nous sortons en même temps que le soleil au dessus des Pointes de Tsena Réfien. Une courte descente sur une neige durcie par le froid nous mène au pied de la Serpentine. On progressera lentement en peaux, en crampons, encordés sur le glacier. L’itinéraire est assez exigeant, les pentes sont abruptes, on enjambe quelques profondes crevasses mais nos guides savent prévenir les risques et s’assurent que le tout soit fait sécuritairement. Tout au long de notre trajet, nous aurons droit à des périodes d’ombre sous les falaises et montagnes en succession d’exposition au plaisant soleil alpin. Le plaisir est double en rejoignant le Pigne d’Arolla (3796m), par un soleil brillant et un vent qui maintient la température sous zéro. La vue est magnifique et les conditions de neige de la descente jusqu’à la cabane des Vignettes sont impressionnantes. Certaines portions sont bien abruptes mais la neige transportée par le vent aide à bien en gérer le défi. La cabane qui nous abrite pour ce soir est bien serrée entre les sommets et les falaises agressives avoisinantes. On aura droit au meilleur repas de la semaine selon certains, un spaghetti bolognaise et des joues de porc délectables.
Jour 6
Ce matin, la fébrilité est au rendez-vous. Nos guides nous ont bien préparés à cette exigeante journée de plus de 1200m d’ascension en trois étapes qui oscillent entre la Suisse et l’Italie. On initie le déplacement à pieds sur quelques 100m au travers du col des Vignettes, on enfile nos skis pour descendre au bas du col de l’Évêque, puis on monte progressivement, et on redescend au bas du col du Mont Brûlé. L’ascension suivante se fait à crampons sur une face bien pentue, le dernier effort nous mène au col de Valpelline (3554m). Si la journée a commencé avec un vent alpin relativement froid souvent dans l’ombre des rochers, on termine l’ascension en t-shirt au très chaud soleil avant d’entamer notre dernière descente vers Zermatt en passant par Zmuttgletcher. Cette superbe descente de plus de 15km aboutit à Fury en pleine station de ski. On en a profité au sommet pour célébrer amicalement les 50 ans de Renée! La pause champagne et bière est forcément méritée une fois arrivés à Fury après 2 heures de descentes fascinantes.
La Haute-Route nous a permis à tous et chacun de dépasser un ou plusieurs objectifs. Pour certains, c’était un dépassement physique, mental ou technique; pour d’autres une découverte géographique et le défi de vacances enivrantes en altitude. Le périple fut sans équivoque notre plus belle expérience alpine à vie, le groupe d’amis que nous formions au départ n’est que plus fort, riche de l’aventure qui nous unit maintenant.
Ce mythique parcours est différente pour tous, les trajets peuvent et doivent être adaptés aux capacités de chaque membre du groupe qui désire s’y aventurer. La météo doit avoir son mot aussi, si notre expérience fut agrémentée par le soleil et des températures permissives, il serait prudent d’être prêt à vivre une aventure bien différente sous des conditions moins amicales. La montagne garde le dernier mot, peu importe le niveau de préparation. C’est pourquoi il faut être préparé pour le périple et se munir d’un encadrement professionnel afin de s’assurer de prendre les bonnes décisions à chaque instant du voyage. On espère que notre récit saura vous inspirer à aller vivre l’expérience d’une vie de skieur!
Le Mont Apic a toujours attiré mon attention. Est-ce le désir de dévaler ses pistes «à pic», de me promener dans ses sous-bois, ou encore de voir de mes yeux comment une montagne au Centre-du-Québec peut encore vivre de la neige naturelle…? Je ne saurais mettre le doigt sur la raison exacte. Toujours est-il que je n’y avais jamais mis les skis avant le dimanche 2 février 2020, même si le centre de ski est seulement à une heure de route de mon domicile.
Passé Plessisville, je suis attentif afin de ne pas manquer le 10e Rang, où je dois tourner pour me rapprocher de la station. Finalement, je passe tout droit, faute d’indication. Je me fais une réflexion: «La petite station de 95 mètres de dénivelé est un secret que les gens de coin semblent bien garder, il doit bien y avoir une raison pour ça!» Je rebrousse chemin et prends le fameux 10e Rang, où en peu de temps le Mont Apic se dévoile dans sa splendeur.
Lorsque j’entre dans le chalet au premier étage, le feeling d’être à la fois chez soi et de prendre une bouffée d’histoire m’enveloppe malgré le fait qu’il ait été récemment rénové. La jeune femme à la billetterie, souriante, m’accueille comme si elle m’avait toujours connu. Quelques secondes plus tard, le directeur général, Samuel Bradette, me serre la pince. La question me brûle les lèvres et je ne peux m’empêcher de lui poser: «Comment faites-vous pour survivre avec seulement de la neige naturelle?»
Sa réponse est authentique, à l’image de la station qu’il gère: «C’est sûr que c’est pas facile, dit-il d’emblée. Cette année, nous avons ouvert le 18 janvier. En plus, avec les changements climatiques, les saisons vont raccourcir. Nous n’aurons pas le choix de recourir à la neige fabriquée à court ou moyen terme.»
Mais comme quoi aucun défi n’est à son épreuve, la station – qui n’offre pas de ski de soirée – aura six pistes éclairées le temps d’une fin de semaine pour permettre de skier le jour tombé. Avis aux intéressés: Mont Apic sous les étoiles se déroulera les 14 et 15 février.
Alors que je termine la discussion avec Samuel, mon collègue Michel Longpré me rejoint pour partager la journée avec moi. Pour lui, ce n’est pas la première visite ici. Il m’avait d’ailleurs peint un portrait enviable du Mont Apic, ce qui a ajouté à ma motivation de venir y skier.
Et la découverte commence…
Deux téléskis desservent les 14 pistes et sous-bois. Nous empruntons celui de gauche pour entamer notre journée de ski.
Avant même notre première descente, un patrouilleur nous accoste: «Faites attention, le damage des pistes a été minimal. Vous savez, la couche de neige est pas mal mince, c’est un défi de damer les pistes. Mais comptez sur moi pour venir vous ramasser s’il vous arrive quelque chose!», lance-t-il en rigolant. Ce ton familier, qu’on retrouve dans les stations en région, a quelque chose de réconfortant.
Malgré l’avertissement, Michel et moi trouvons que les conditions sont bien correctes. En fait, le défi du damage des pistes a été relevé avec brio dans les circonstances, malgré certains passages plus bosselés. Mais on comprend bien qu’il est impossible de gratter, faute de quoi on aurait un mélange neige-terre.
Michel dans La Brisson:
Nous allons ensuite découvrir le côté droit de la montagne, et empruntons l’autre téléski. Je m’élance dans La Lafond:
Au Mont Apic, le temps s’arrête. Il n’y a pas de course à vouloir skier avant tout le monde, à se dépêcher pour éviter les files, à se presser pour profiter au maximum de la journée. Ici, on prend le temps de parler en haut des pistes, d’échanger avec les gens du coin, de relaxer. Relaxer. Ce mot existe-t-il encore, même en pratiquant un sport – le ski – qui est supposé nous relaxer?
Nous enfilons les descentes, parcourant la montagne et ses recoins, pour arriver au moment du dîner. Le chalet, rénové, nous accueille dans son décor propre et convivial.
Le ski est aussi un sport coûteux pour les familles. Mais pas ici. Le forfait Famille, par exemple, est ridiculement bas : pour 79,50$ + tx, une famille de 2 adultes et 4 enfants peut skier pour la journée! Il y a aussi «les dimanches des municipalités», où les habitants d’une municipalité environnante, différente chaque dimanche, obtiennent un 50% de rabais sur leur billet de ski.
Après le dîner, je remarque qu’il y a un sous-bois d’ouvert, soit le bas du Fortier. Je décide de m’y aventurer malgré la couverture neigeuse défaillante.
C’est skiable, mais davantage de neige serait évidemment bienvenue. Toujours est-il qu’il semble y avoir plusieurs beaux sous-bois au Mont Apic, mais je devrai revenir une autre fois pour les découvrir.
Le temps s’arrête, que je disais plus haut, mais le temps passe aussi. Après avoir skié environ cinq heures, il temps pour nous de repartir.
Alors, quelles sont, finalement, ces fameuses raisons qui poussent les skieurs du Mont Apic à garder jalousement leur secret? Les pistes inclinées, le peu de skieurs qui fait qu’on ne se pile pas sur les skis, des beaux sous-bois, un cachet qu’on pourrait qualifier «d’historique rénové», le prix des billets de ski… Mais aussi, l’authenticité, la convivialité et, surtout, quelque chose qui s’est perdu dans la majorité des centres de ski contemporains: la chaleur humaine qui, en fin de compte, fait qu’on y vit une expérience tout simplement naturelle.
J’ai effectué un retour dans mon enfance, adolescence et jeune vingtaine aujourd’hui dans une belle station de ski de la région de Lanaudière, située à proximité du chalet familial de St-Donat: Ski Garceau.
Ski Garceau, c’est une montagne avec un dénivelé de 305 mètres offrant plus de 35 pistes et sous-bois sur un versant plein soleil avec quatre remontées mécaniques dont deux chaises quadruples. Cette montagne fait partie de la fameuse ceinture de neige des Laurentides (snowbelt) qui procure de plus grosses et fréquentes précipitations de neige.
Ça faisait déjà quelques années que j’avais skié cette montagne et aujourd’hui j’ai pu y constater de beaux changements et de belles améliorations qui ne font qu’augmenter le plaisir de pratiquer mon sport favori. Le Mont Garceau était surtout reconnu comme étant une montagne très ensoleillée avec des pistes larges et damées et un système d’enneigement mécanique qui couvrait pratiquement tout son domaine skiable. C’est encore vrai, mais depuis quelques années, la station a su innover en donnant des sous-bois à sa clientèle plus téméraire!
J’ai été agréablement surpris de skier plusieurs sous-bois que je n’avais jamais eu la chance d’essayer auparavant comme le Cap Romain 1-2 et 3 ainsi que la Chouette et le Porc épic. Chacun de ceux-ci offre un challenge différent sur neige naturelle et s’ajoute à l’un des plus longs sous-bois au Québec, bien nommé « Sous-bois ». Une fois que vous aurez fait le tour de ceux-ci, vous devriez sentir vos quadriceps surchauffer quelque peu dû aux nombreuses bosses et endroits techniques à dévaler.
La montagne était en opération avec 100% de son domaine skiable et nous l’avons pratiquement parcouru en entier. Les pistes régulières de la station avaient une excellente couverture de neige, mais il fallait tout de même avoir des skis bien affûtés surtout dans les endroits plus inclinés. En ce qui à trait au sous-bois, ceux-ci étaient quelque peu rapides et il fallait être tout de même vigilant avec certains obstacles naturels. Une bonne chute de neige serait de mise pour améliorer la situation.
J’ai été quelque peu déçu par le changement de vocation de certaines pistes; comme la partie centrale de la Chiquita qui est devenue une piste damée, et l’Abrupte qui était dans mon jeune temps très inclinée et plus bosselée, et surtout, en neige naturelle. Elles ont perdu de leur saveur pour moi à cause d’un fond glacé par la neige fabriquée.
En cette journée du Super Bowl, la station n’était pas trop achalandée. Pratiquement aucune attente aux remontées mécaniques et plus la journée avançait et moins il y avait de skieurs en piste. La température était parfaite avec -3 degrés sous un ciel nuageux, mais nous avons eu droit à quelques percées de soleil vers l’heure du midi.
J’ai également bien aimé le nouveau look qu’on a donné à la cafétéria du chalet de ski; rafraîchissant tout en étant toujours aussi chaleureux et accueillant. Malgré plusieurs agrandissements et améliorations, avec les années ce chalet de ski est le même que j’ai connu lors de mon enfance et me fait revive de beaux souvenirs à chaque fois.
Je suis content de me retour aux sources malgré l’absence de précipitation significative depuis une semaine. Ski Garceau nous a offert en général de bonnes conditions de glisse sur la totalité de son domaine skiable et une belle expérience en montagne surtout avec ses nombreux sous-bois. Un retour à cette montagne sera de mise cette saison lorsque dame nature laissera de belles et bonnes quantités de neige fraîche sur celle-ci.