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    Ouverture de Timberline Lodge Ski Area (Oregon, USA), 15 mai 2020

    La station de ski Timberline, bien connue pour son ski d’été sur le volcan du Mont Hood en Oregon a reçu l’autorisation d’ouvrir sa saison de ski à partir du 15 mai.

    La décision a suivi une annonce du gouverneur de l’Oregon le 5 mai dernier, permettant aux stations de ski ainsi qu’à certains opérateurs d’activités de plein air de rouvrir sous certaines conditions. Il est important de noter que l’Oregon enregistre actuellement 3 541 cas de Covid-19 avec 137 morts. L’état est deux fois plus petit que le Québec en terme de population avec ses 4 millions d’habitants.

    La saison de ski ressuscite en Oregon, mais la direction a prévenu qu’elle serait différente à bien des égards.

    Pour avoir la chance d’accéder à la montagne, il est impératif de s’inscrire en ligne la veille pour le lendemain afin de s’assurer une place. C’est « premier arrivé, premier servi ». Les conditions sont les mêmes, autant pour les détenteurs d’abonnements saisonniers que pour ceux qui souhaitent acheter un billet journalier. La demande d’inscription inclut un formulaire d’évaluation sur l’état de santé du demandeur, afin de valider les risques -ou plutôt l’absence de- d’une transmission du virus.

    Une fois la demande acceptée, les skieurs inscrits reçoivent des instructions pour la préparation avant l’arrivée, le stationnement, la récupération du billet, le comportement dans les remontées, etc.

    Les opérations en montage sont limitées à deux remontées mécaniques (avec une possibilité d’une troisième, tous des télésièges quadruples débrayables). Chaque skieur devra porter un masque ainsi que des gants et des lunettes (ou goggles) . Si les skieurs sont de la même famille ou qu’ils résident sous le même toit, il leur sera possible de monter ensemble. Sinon, chaque skieur doit monter seul ou partager le télésiège avec un seul autre skieur, occupant chaque extrémité du siège. Les files d’attente ont été revues pour permettre la distanciation social de 2 mètres (6 pieds).

    Afin de limiter les risques de blessures et donc de sauvetage, la station déconseille aux skieurs de niveau débutant ou intermédiaire de s’aventurer sur les pentes, les risques étant moins grands pour les skieurs de niveau expert.

    En montagne, il est possible d’accéder aux toilettes, un bar est ouvert ainsi qu’un restaurant, permettant seulement les commandes pour emporter. Comme aucun espace avec tables et chaises n’est disponible, la clientèle doit consommer les aliments et boissons dans le stationnement, façon COVID-19 tailgate party.

    L’hôtel au coeur de la montagne ouvrira en même temps, les clients devront toutefois porter un masque en tout temps et le nombre de chambre disponibles sera limité.

    Le nombre de personne alloué en même temps sur la montagne a été grandement diminué. Bien que le nombre exact reste un secret bien gardé, il est prévu avant tout pour assurer une distanciation sociale et la direction se réserve le droit de le réévaluer quotidiennement, au besoin.

    Les skieurs qui n’ont pas la chance d’obtenir une réservation ont par contre la possibilité d’effectuer l’ascension de la montagne par leurs propres moyens, avec de l’équipement de ski hors-piste par exemple. Cette pratique n’est pas comptabilisée dans le nombre de skieurs présents sur les lieux.
    Source: Site web de la montagne:

    https://www.timberlinelodge.com/coronavirus-updates

    La pensée ZoneSki:

    Même si les frontières sont fermées et que le ski est encore en ce moment inaccessible au Québec, le cas de l’Oregon est intéressant.

    La pandémie de COVID-19 a provoqué une fin abrupte pour la saison de ski 2019-2020 au Québec. Le démarrage des opérations estivales de Timberline donne un exemple de ce que nous pourrions retrouver chez nous dans quelques mois. Ce sera certes un exercice assez complexe pour les stations de ski, mais la créativité nous permettra d’avoir accès à nos montagnes: qu’on se le dise, en 20/21, il y aura du ski! Il reste maintenant à s’entendre sur le quand et le comment, qui seront dictés par la Santé publique et les paliers gouvernementaux…

    Jour de skinusite: 20 excuses faciles pour le patron!

    Vous regardez la neige tomber de la fenêtre de votre bureau (si vous en avez une!)? Vous salivez devant les récits de sortie de nos chroniqueurs? Vos skis grattent à la porte pour sortir mais vous ignorez la demande insistante? Voici de quoi vous aider à vous libérer, l’espace d’une journée… bien sûr, c’est à prendre avec un grain de… neige!

    1. Le candide: « Mon réveil n’a pas sonné! » (… à l’heure habituelle. Il a plutôt sonné 1h plus tôt, histoire que je puisse me mettre en route pour être dans la première chaise!)
    2. L’opportuniste: « Je n’arrive pas à sortir de mon entrée, je dois pelleter et la charrue n’est pas passée encore! » (… c’est déjà fait depuis l’aube, et je suis dans la chaise en ce moment…)
    3. Le prévoyant: à préparer quelques jours d’avance, quand vous voyez la tempête arriver: *keuf, keuf, keuf* « Je ne me sens pas très bien aujourd’hui, je pense que je couve quelque chose… » Puis, au jour opportun: « J’ai toussé toute la semaine, c’est pire aujourd’hui… »
    4. Le parent futé: « L’école de mes enfants est fermée et je n’ai pas de gardienne! » (Alors je vais les garder… en ski!!)(Inapproprié si vous n’avez PAS d’enfant!)
    5. Le parent futé (bis): « Mon dernier fait une fièvre terrible, impossible de l’envoyer à l’école… » (C’est la fièvre du ski, tout le monde l’a attrapée!)
    6. Le professionnel: « Je vais faire du télétravail aujourd’hui, si ça vous va… » (Je répondrai à quelques courriels à partir de mon téléphone lorsque j’irai aux toilettes entre deux descentes!)
    7. Le sournois: « J’ai un tuyau qui a gelé cette nuit, je dois attendre le plombier! » (Et je jouerai au sous-marin avec un tuba dans la poudreuse!)
    8. Le gars qui magasine: « J’ai commandé des meubles et on doit me les livrer aujourd’hui, je ne sais pas à quelle heure! » (Note à vous-même: inventer un nouveau sofa dont vous vanterez les mérites si on vous questionne…)
    9. Variante sur un même thème: « Mon internet est en panne et ils sont incapables de me dire quand le technicien passera! » (C’est un service essentiel, tout de même!)
    10. Le faux-étourdi: « J’avais oublié, j’ai un rendez-vous pour des examens médicaux aujourd’hui… » (Dr SkiBum, pour vous servir!)
    11. Le menteur préparé: « Ma voiture ne démarre pas ce matin, je dois attendre la dépanneuse… » (Prévoyez la plainte habituelle à propos des tarifs outrageux relatifs à un changement de batterie quelques jours plus tard…)(NOTE: si vous n’avez PAS de voiture, évitez cette excuse!)(D’ailleurs, si vous n’avez pas de voiture, on vous souhaite d’avoir des amis skieurs dotés d’une automobile!)
    12. Le gendre attentionné: « Ma belle-mère est entrée à l’hôpital, ça ne va pas très bien, je vais rester avec ma conjointe/mon conjoint aujourd’hui… » (Dr SkiBum, pour vous servir!)(À utiliser avec parcimonie: l’excuse de la belle-mère est presque aussi fréquente que celle du réveil!)
    13. L’habitant de la campagne: « Ils ont fermé le rang/la route/le pont, je ne peux pas sortir de chez nous! » (Alors je suis parti de l’autre côté… dans une station de ski!)
    14. Le banlieusard: « Le train de banlieue/le métro est en panne! » (… et j’ai pris ma voiture… pour aller en ski!)(Inutile de vous déconseiller d’utiliser cette excuse s’il n’y a PAS de train de banlieue dans votre code régional!)
    15. Le zélé: « Ah Patron, ne vous en faites pas, je vais me rendre, je vais venir en ski s’il le faut! … Mmh? Pas obligé? Vous êtes certain? Aaah… Merci de votre compréhension! » (YAHOO!)
    16. Le syndiqué: « Il y a une grève des cols bleus, ils n’ont pas déneigé les rues chez moi! » (À utiliser si vous n’habitez pas au même endroit que vos collègues ou votre patron…)
    17. Le plombier: « Il y a une grosse panne de courant dans mon secteur, je vais rester à la maison pour chauffer le poêle, histoire que mes tuyaux ne gèlent pas… » (À utiliser APRÈS avoir utilisé l’excuse #7!)
    18. L’opportuniste acharné: « Je me suis barré le dos hier en pelletant… je dois rester couché aujourd’hui! » (À utiliser le lendemain de l’excuse #2, si vous avez besoin d’un 2e jour!)
    19. Le prof planificateur: « Chers élèves, demain, c’est un suppléant qui va être là, moi, je serai très malade. Mais j’irai mieux dans deux jours, promis. »
    20. Le Patron: « Gang, demain, je ne pourrai pas être là. Vous avez ma confiance pour que ça roule en mon absence! Z’avez d’affaire à être au poste! »

    (Bonus: Le travailleur autonome: « J’fais c’que j’veuuuuux!! … et je travaillerai vendredi soir, samedi, dimanche, la nuit… »)

    Attention, si vous prévoyez skier avec vos collègues de travail… parlez-vous avant pour ne pas utiliser tous la même excuse!

    Récapitulatif en vidéo de la saison de ski 2019-20

    Voici notre récapitulatif en vidéo de la saison de ski 2019-20 au Québec.

    Billets de ski et abonnements: quels achats peut-on récupérer?

    Alors que tous les contribuables cherchent à éviter les diminutions de revenus et que les gouvernements annoncent des mesures d’aide financière, chaque occasion de remboursement de dépenses provoque de longues minutes d’attente sur les lignes téléphoniques. Les annulations de concerts, festivals, congrès et autres événements d’envergure font maintenant partie des nouvelles quotidiennes, sans compter les annonces de mises à pied de travailleurs.

    L’industrie du ski n’y fait pas exception: le premier ministre du Québec a demandé officiellement que les stations de ski et domaines skiables hors-piste soient fermés au public en date du 15 mars dernier. Cette fermeture, d’abord déclarée de manière temporaire, a été confirmée finale pour la saison semaine suivante (le 22 mars) par l’Association des stations de ski du Québec. L’organisme a également donné des recommandations à ses membres sur les procédures à suivre concernant les questionnements à venir, touchant notamment les différents produits vendus par les stations de ski. Voici de quoi y voir plus clair.

    Abonnements saisonniers des stations

    Comme le nom l’indique, les abonnements saisonniers sont valides pour toute la durée de la saison, peu importe la date de début et de fin. Il n’y a donc aucun remboursement possible pour ce type de produit. De plus, plusieurs petites stations municipales avaient déjà clôturé leur saison, ou étaient tout près de le faire. Dans le communiqué émis le 22 mars, il est indiqué : « En conformité avec les règles de l’OPC, les détenteurs d’abonnements saisonniers n’auront pas droit à une compensation financière puisque ces abonnements étaient valides uniquement jusqu’à la fin de la saison 2019-2020 et que celle-ci est maintenant terminée. »

    Certaines stations ont déjà annoncé allonger la période de prévente d’abonnements saisonniers pour 2020-21, d’autres ont préféré mettre les ventes sur pause pour l’instant. Dans plusieurs cas, les stations réfléchissent à savoir de quelle manière elles pourraient offrir des incitatifs supplémentaires pour favoriser la reprise des achats lorsque la situation le permettra.

    Sur une note internationale, le site Internet de Epic Pass mentionne une possibilité de remboursement des billets non-utilisés achetés pour la saison 2019-20. De son côté, Ikon Pass indique être en processus de préparation des politiques et promet une mise à jour rapide sur ses pages et réseaux sociaux.

    Cours de ski

    La portion non-utilisée des cours de ski, qu’ils soient de groupe, privés, ou des forfaits d’initiation est reportable à la saison prochaine ou remboursable, selon les stations. Si vous êtes dans le doute quant à vos cours de ski, contactez directement l’école de glisse de votre station -soyez patients, plusieurs écoles ont fermé les bureaux jusqu’au 13 avril.

    Billets à l’unité ou en carnet

    La plupart des stations qui vend ce type de produit indique la date de validité des billets, qui peut aller de une à deux saisons, ou parfois même n’avoir aucune date d’expiration. Plusieurs stations ont déjà indiqué accepter, de manière exceptionnelle, le report des billets à la saison prochaine. Visitez le site Web ou la page Facebook de la station en cas de doute: plusieurs informations sont déjà disponibles en ligne (nous avons mis quelques liens au pied de cet article). Avec la fermeture des bureaux, vous obtiendrez difficilement réponse à vos questions par téléphone à moins de tomber sur un message pré-enregistré détaillé: privilégiez les courriels.

    Forfaits ski achetés en ligne ou via un tiers (Costco, Tuango, etc.)

    Comme pour les billets achetés à l’unité ou en carnet, la première chose à faire est de vérifier les dates de validité pour chaque produit. Certains forfaits sont valides seulement pour la saison. La station n’est pas dans l’obligation légale de reporter l’utilisation à la saison prochaine lorsqu’elle a stipulé des dates de validité à l’achat. Si vous détenez des forfaits que vous n’avez pas eu l’occasion d’utiliser durant la saison actuelle, il y a tout de même des chances que la station accepte de les honorer l’an prochain: vous le saurez en les contactant directement. À noter que les forfaits de ce genre ne sont pas des certificats-cadeau ni des cartes prépayées, qui eux, n’ont pas de date d’expiration.

    Forfaits avec billets et/ou hébergement (Ski Québec Charlevoix, Express Ski, etc.)

    Par l’entremise de sa page Facebook, Express Ski a indiqué clairement qu’elle procéderait au remboursement de toutes les excursions non effectuées à partir de la date de fermeture des stations. L’entreprise invite ses clients à être patients car la rapidité des remboursements dépend de plusieurs facteurs mais elle tenait à être rassurante: tous les remboursements seront effectués au plus tard à la mi-avril.

    De son côté, Ski Québec Charlevoix a contacté directement par courriel tous les clients qui n’avaient pas encore utilisé les forfaits pour la saison. Si c’est votre cas, vérifiez vos boites aux lettres virtuelles (et n’oubliez pas la boite à pourriels!) ou contactez la centrale de réservation au 1-800-463-1568. À noter que les bureaux sont ouverts avec des heures réduites et que le volume d’appels est élevé: laissez un message sur la boite vocale, quelqu’un retournera votre appel dans les plus brefs délais. Ski Québec Charlevoix a toutefois mentionné qu’elle se colle à la politique d’annulation recommandée par l’ASSQ pour les billets de ski puisqu’en tant que tiers, l’entreprise n’a pas de pouvoir sur les billets vendus: chaque station en demeure responsable.

    Pour toutes les autres demandes

    Prenez le temps de chercher en ligne avant de tenter de rejoindre quelqu’un par téléphone: la très grande majorité des stations a déjà affiché à plusieurs endroits ses politiques et informations concernant les différents produits achetés et non-utilisés. Si ce n’est pas déjà publié, c’est une question de temps: visitez souvent les pages Facebook et sites Internet. Il est toujours possible de contacter une station de ski par courriel, ou par l’entremise de sa page Facebook, mais les délais de réponse peuvent être longs: qu’il s’agisse d’une station privée ou municipale, toutes sont dans l’obligation de respecter la consigne ministérielle de fermeture des entreprises non-essentielles.

    La pensée ZoneSki

    Tout n’est pas perdu! La grande majorité des achats dont vous n’avez pas pu profiter en 2019-20 seront utilisables l’an prochain, à l’exception des abonnements saisonniers. La plupart des stations fera preuve de souplesse et s’adaptera à la situation, qui demeure sans précédent!

    Il est normal de ressentir une forme d’inquiétude financière dans la situation actuelle. Mais dites-vous que si vous, en tant que consommateur, vous la ressentez… la station de ski le ressent aussi. À part pour un petit nombre de stations d’envergure exceptionnelle dans la province, la rentabilité des stations de ski dépend toujours de la météo et de la réponse de sa clientèle. Pour beaucoup, la prévente des passes printemps/saison prochaine garantit la possibilité d’ouvrir « tôt » à l’automne suivant, puisque les revenus engendrés par la vente de ces passes sert à faire face aux frais de maintien des infrastructures (remontées mécaniques, système d’enneigement, dameuses, chalets), à assurer les salaires des équipes de fabrication de neige et d’entretien des pistes et des membres de l’administration, à régler une partie de la facture d’électricité… sans ces revenus, l’ouverture est repoussée, même si la météo est favorable.

    Vous voulez faire un geste significatif? Achetez local! Encouragez la station de ski près de chez vous (ou moins près, comme vous le sentez!), c’est le moment de démontrer votre soutien. L’achat local, ça encourage les entreprises et les travailleurs d’ici, et c’est un gage de santé économique, surtout hors des grands centres urbains!

    Voici quelques liens utiles sur les politiques en vigueur et autres informations. Plusieurs autres stations ont mis leurs infos sur leurs pages Facebook, bon nombre d’entre elles ont aussi contacté directement leur clientèle par courriel.

    Mont Alouette

    Tous ceux qui ont circulé dans les années 1960 et 1970 sur la route 11 (devenue la 117), ou par la suite sur l’autoroute 15, pouvaient facilement voir en passant à Sainte-Adèle le nom de la station Mont Alouette. Comme le montrent plusieurs photos, ce nom avait été écrit en très grosses lettres sur le terrain de la station de ski.

    Le fondateur de la station ayant été M. Tore Bjonrstad, un skieur norvégien, il n’est pas surprenant que les lettres patentes du 4 décembre 1958 sont au nom de Mont Tore Ltd. L’article ci-dessous montre que l’ouverture officielle de la station n’a pas été de tout repos. La station, d’un dénivelé d’environ 165 mètres, avait lors de l’ouverture un chalet à une certaine hauteur en montagne, et une arbalète double. Selon un article de 1958, celle-ci avait une longueur de 2 600 pieds, et était la plus longue au Québec à cette date. La publicité ci-jointe parle de 3 pistes et d’un stationnement de 1 000 places, ce qui est substantiel. Un guide de cette époque parle aussi d’une arbalète de 40 mètres. Celle-ci partait du niveau du chalet. Le plan ci-dessous n’est pas complet, mais il est intéressant, car il montre approximativement l’emplacement de plusieurs stations de ski dans les Laurentides, dont le Mont Alouette. La station a opéré sous le nom de Mont Tore pour les hivers 1958-1959 et 1959-1960.

    La station a alors été vendue et selon les lettres patentes de septembre 1960, le nom est devenu Mont Alouette Ski Hills Ltd. Le nombre de pistes augmentera à 6 puis à 8 et les dernières statistiques trouvées indiquent qu’il y avait 10 pistes, incluant certainement quelques petites pistes.

    Du début des années 1960 au début des années 1970, M. Jean-Pierre Lequéret a été l’instructeur-chef au Mont Alouette, ainsi qu’à la station Côtes 40-80, située également à Sainte-Adèle. On peut le voir sur la photo principale ainsi que sur les 2 photos suivantes. La troisième photo montre son épouse Gisèle, membre de l’école de ski. J’ai découvert que le très rare écusson de l’école de ski que je possédais avait été conçu par M. Lequéret. Je remercie M. et Mme Lequéret pour leur collaboration.

    J’ai eu beaucoup d’information sur cette période de l’histoire de la station grâce à M. Luc Lachaine, dont le père, Louis-Gilles Lachaine, était de ceux qui ont construit la station de ski. Il en a été le directeur général jusqu’à la saison 1971-72. Les trois paragraphes suivants sont très fortement inspirés des commentaires de M. Lachaine.

    Si on regarde la photo principale, on remarque le chalet original situé juste à la gauche des immenses lettres, celles-ci faisant office de publicité pour la station. Sur les photos suivantes, on peut voir au bas de la montagne le nouveau chalet principal. Il a été construit en 1964 pour répondre à une clientèle beaucoup plus nombreuse qui ne trouvait plus assez de place dans l’autre et qui n’aimait pas non plus devoir monter la route en courbe et souvent enneigée. Devant le nouveau chalet, on a installé une arbalète simple d’un dénivelé d’une quinzaine de mètres, donnant accès à une pente-école. On a aussi construit une patinoire avec des bandes qui n’étaient pas très hautes, et sans filets. Elle était située tout près du stationnement principal et elle permettait aux parents non-skieurs de se dégourdir les jambes en attendant la fin des classes de ski.

    Le Mont Alouette était très populaire à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Les clubs de ski Hampstead, Mont-Royal et Fami-Ski étaient des « réguliers » et jusqu’à 32 autobus se pointaient pour leurs cours de ski les week-ends. Pour tout dire, les 3 stationnements étaient souvent pleins ! La raison ? C’était une station agréable orientée sud-ouest. Le soleil était donc présent toute la journée ou presque. Par contre, sans neige fabriquée, les saisons étaient parfois très courtes, avec une fermeture au début mars.

    Je n’ai pas de plan des pistes, mais la première photo ci-dessus date de 1970 et on peut y voir les pistes ainsi que 3 arbalètes. Une quatrième arbalète allant au sommet de la montagne sera installée peu de temps après. Voici les commentaires de M. Lachaine sur les pistes principales, en allant de gauche à droite :
    – l’Oriole plutôt facile avec un petit « pitch » qui faisait peur aux skieurs novices
    – la Rouge-Gorge étroite et difficile qui se jetait au bas de l’Oriole
    – la Poulette facile qui est située juste à la gauche de l’arbalète que l’on voit au milieu de la montagne
    – la Pic-Bois avec sa « passe » construite en bois qui surplombait les deux arbalètes doubles qui permettaient aux skieurs d’atteindre le sommet. La vieille arbalète rouge était lourde et semblable à celle qui était à la station Côtes 40-80. La nouvelle arbalète était grise, plus rapide, et était bien sur devenue ma préférée.
    – la Cardinale, une piste intermédiaire à la droite des deux arbalètes et où la majorité des courses de la ligue Nancy Greene se déroulaient
    – l’Aigle la terrible avec son « pitch » pas très long, mais qui faisait peur à la plupart des skieurs (même la dameuse en avait peur!)

    La station a changé de propriétaire en 1971. M. Jacques Viens en a été le propriétaire de la saison 1971-1972 jusqu’à la fermeture de la station en mars 1982. J’ai skié cette station dans les années 1970, et je me souviens qu’il y avait des pistes difficiles. Les deux premières épinglettes sont de la fin des années 60, et la dernière date des années 1970. Le billet des années 1970 illustre combien les prix étaient différents, il y a plus de quarante ans.

    L’hiver 1979-1980 a montré hors de tout doute la nécessité pour une station de ski de pouvoir fabriquer de la neige. Alors que cet hiver a été catastrophique au Mont Alouette, le Mont Habitant a connu sa meilleure saison avec 119 jours de ski. Le propriétaire de la station a alors annoncé son intention d’acheter pour 250 000 $ d’équipement pour fabriquer de la neige. Malheureusement la saison 1981-1982 sera la dernière saison d’opération de la station. Les deux photos suivantes montrent les deux arbalètes qui se rendaient au sommet. Aujourd’hui, il ne reste plus de traces facilement visibles de la station.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Divertissement à distance: des films de ski pour passer le temps!

    La coupure abrupte de la saison de ski nous laisse tous sur notre faim. Au fil des jours qui passent, les restrictions et conditions de sortie nous forcent à revoir nos loisirs extérieurs… et à trouver un penchant intérieur! Heureusement, les connexions internet sont de plus en plus rapides et souvent, on a une bonne bande passante! En collaboration avec le iF3, ZoneSki vous a concocté une liste de films de ski à voir (ou revoir!) pour vous faciliter la distanciation sociale pendant quelques instants! Tous ces films sont disponibles gratuitement en ligne, dans leur version intégrale, en HD. Bon visionnement!

    Films de plus de 40 minutes:

    En rafale:

    Salomon TV: plusieurs perles de ski et snowboard dans la chaine Youtube :

    • Le film All.I.Can. n’est pas disponible gratuitement (sans pirater!) mais il est possible de le louer ou de l’acheter sur plusieurs plateformes (YouTube, iTunes). Ceci dit, on ne se tanne pas du street segment de JP Auclair!

    Courts films (moins de 40 mn): une sélection proposée par le iF3, basée sur les récipiendaires de prix et meilleurs résultats de l’édition 2019. Les  films marqués d’une étoile sont les coups de coeur de Luc Skypowder!

    Snowboard:

    Marie-France Roy « Elle aime » (4 min) *

    Ski et snowboard:

    • Victor de le rue et Pierre Hourtciq « Félicité » (12 min) *

    Ski:

    • Phil Casabon « Nuances »  (11 min) *
    • Sammy Carlson « Overtime » (7 min) *
    • Emile Bergeron « The Big Batch » (8 min)
    • SV Films « Southern Alps » (24 min) *

    Et vous, avez-vous des classiques? Partagez-les avec nous dans les commentaires! 

    MAJ du 26 mars: quelques suggestions de nos lecteurs se sont démarquées! Les voici:

    • Jean-François Houle: Never Over (en sélection dans la catégorie Pro du iF3 2019)

    Descentes précieuses, Massif du Sud, 15 mars 2020

    Nous arrivons à la station tout juste avant l’ouverture de 8h30. Il fait -12°C et la froide brise nordique nous rappelle gentiment que c’est encore l’hiver. La veille (samedi), 10-15 centimètres de nouvelle neige sont tombés sur la montagne, mais les forts vents ont forcé la fermeture de la station. Toute une chance pour nous car il est rare de pouvoir profiter d’une neige vierge un dimanche. L’achalandage de la journée sera plus que raisonnable : aucune attente au télésiège malgré un stationnement quand même assez bien garni.

    Cette neige était donc intouchée lors de nos premières descentes du matin dans les sous-bois. Malgré le vent des jours précédents, le couvert de neige était uniforme.  Les lames de neige, qui se forment souvent en pareilles circonstances, étaient absentes.  Le couvert forestier est un bon brise-vent, mais avec ses limites, car la neige était légèrement compactée. Une texture spéciale, granuleuse très fine, qui nous permet de flotter facilement sans avoir besoin de prendre beaucoup de vitesse, très agréable à skier.  Bien honnêtement, nous avons été surpris par des conditions pas mal mieux que prévues.

    Nous sommes quand même sortis des bois occasionnellement durant la journée pour parcourir quelques pistes plus exposées au soleil. J’ai accompagné les enfants une fois dans la Freeride Parc (#11), mais en tant que spectateur uniquement.

    La Pow Pow (#16C), normalement toute en énormes bosses, était aplanie. À croire qu’elle avait été damée récemment ! Fidèle à sa vocation, elle demeurait laissée au naturel. Les nouvelles bosses naissantes se négociaient très facilement. Une piste rafraîchie vraiment plaisante à dévaler !

    L’autre piste laissée au naturel, la Surprenante (#5), portait bien son nom avec ses icebergs camouflés sous la neige ventée.  Il fallait faire attention, mais une bonne lecture de terrain permettait de suivre des lignes excitantes.  J’y ai d’ailleurs croisés deux touristes égarés qui semblaient bien connaître le lexique des mots d’église.  À la recherche de la Familiale, ils ont plutôt fait une descente sur le fond de culotte dans la piste la plus à pic de la station ! Le photographe s’est gardé une petite gêne, préférant plutôt immortaliser un skieur plus aguerri !

    En milieu d’après-midi, comme plusieurs skieurs du Québec fort probablement, nous apprenions l’annonce de fermeture de tous les centres de ski de la province.  Soudainement, chaque descente devenait de plus en plus précieuse. Comme si nous n’allions plus jamais skier ! Un dilemme se présentait : accélérer la cadence pour skier le plus de pistes possibles, ou prendre notre temps pour savourer nos dernières descentes ? Finalement, nous choisissons de terminer notre saison à un seul endroit, dans le plus beau sous-bois du Québec. Une piste unique que nous aurons le temps d’apprécier à trois reprises, en passant d’une réserve de neige à une demi-lune boisée, mais toujours dans le même décor envoûtant.  Quoi de mieux qu’un dimanche à la Cathédrale pour communier joyeusement avec la nature ?

    C’est tellement trop tôt pour fermer, mais nous acceptons les raisons.  Espérons que ce soit temporaire.  Au pire, il y a toujours la possibilité de lire et relire cette chronique pour se remémorer de beaux moments !  Prenez tous bien soin de vous !

    Station Gallix, en veux-tu de la neige, en v’là! 14 mars 2020

    C’est ni plus ni moins que 60 cm qui se sont abattus sur la montagne et sur la région de Sept-Îles de vendredi soir à samedi. Les rues de la ville ont été paralysées pendant une partie de la nuit. À mon réveil vers 4 h 45 du matin, lorsque j’ai regardé à l’extérieur, je savais que j’allais vivre une grosse journée de ski. J’ai pris une heure pour déneiger ma voiture afin de me rendre à la station. Je voulais être des premiers à la montagne pour pouvoir exploiter le secteur hors-piste et par la suite être encore une fois dans les premiers pour l’ouverture du remonte-pente de la station.

    Secteur hors-piste
    C’était ma première fois cette année dans le hors-piste ; j’étais donc accompagné de 3 amis habitués dans ce secteur. Il y avait beaucoup de neige et l’ascension tout au haut de la montagne nous a pris une heure, soit environ le double du temps qu’à la normale. Nous avons dû nous alterner assez souvent pour ouvrir la voie, mais le jeu en valait la chandelle ! À la première descente, on a compris que ce serait une journée épique. Il y avait tellement de neige. Il fallait prendre de la vitesse dans la partie du haut exposée au vent afin d’aller assez vite dans le secteur plus boisé pour pouvoir s’amuser à fond dans cette dompe de neige pas possible. J’ai fait 3 descentes pour tester différents passages que le secteur offre. C’était tout à fait superbe !

    En station à l’ouverture de la remontée
    La station a été en mesure d’ouvrir une heure plus tard, soit à 10 h, car il y avait vraiment trop de neige partout ! Toute l’équipe a accompli un travail colossal pour déneiger le tout et permettre aux amateurs de poudreuse de s’élancer afin de vivre une journée mémorable. Les premières descentes dans le secteur expert (1 et 2 losanges) dont la Patrouille, la Suicide et la Panique étaient tout à fait magiques tellement il y avait de la neige.

    Mes coups de cœur de la journée
    Cette journée m’a offerte quelques coups de cœur puisque j’avais des frissons à chaque descente. Le secteur hors-piste a été un moment fort tout comme les descentes en station. Je me disais que je vivais une journée dont j’allais me rappeler longtemps. Aujourd’hui avec tout ce qui se passe partout dans nos stations et dans le monde entier, je me sens privilégié d’avoir pu en profiter.

    Après-ski
    La station Gallix a ajouté une formule Après-ski tous les samedis depuis quelques semaines à 15 h. Beau Fiasco a donné une performance très appréciée grâce à leurs compositions et reprises qui ont animé le bar de la station.

    C’est sûr qu’aujourd’hui, quand on a ramassé nos équipements et vidé nos casiers, j’avais un pincement au cœur. Voir la saison maintenant suspendue pour un moment, c’est difficile même si on en comprend très bien la raison. Il faut se dire qu’on aura eu la chance de savourer une journée mémorable, sûrement la meilleure de la saison… et peut-être à vie !

    Une neige de janvier et des températures printanières – Vive le mois de mars dans les Alpes!

    Destination

    À une heure de Genève et à un peu plus de deux heures de Lyon, la commune de Morzine-Avoriaz est une station de ski qui fait partie du domaine des Portes-du-Soleil, à cheval sur la France et la Suisse, reliant ainsi 12 stations sur un domaine skiable de 650 km, soit 306 pistes au total.

    Domaine des Portes du Soleil sur France et Suisse

    Malgré le fourmillement de skieurs que l’on voit en fin de journée dans le village ou le matin pour accéder aux remontées, on se croise bien peu sur les pistes à cette période de fin de congés scolaires.
    La station de moyenne montagne qui s’est développée autour de deux magnifiques villages, Morzine-Nyon-Les Gets se situe entre 1550 et 2019 mètres d’altitude tandis que la station d’Avoriaz créée dans les années 1960 par Jean Vuarnet a sa base à 1800 mètres et s’élève jusqu’à à 2300 mètres sur les hauts forts.

    Piste Jean Vuarnet sur les hauts-forts d’Avoriaz
    Haut des Mossettes à la frontière suisse – ne pas oublier son passeport si on descend de l’autre côté!

    Cette année, la station s’est agrandie pour mieux profiter d’un versant splendide sur les sommets d’Avoriaz qui ouvre sur les Dents du Midi et le massif du Mont Blanc. Deux télésièges se croisent pour profiter pleinement de la pleine largeur de ce secteur. Celui qui vient d’ouvrir (Les Cases) est moins exposé au vent, ce qui permet aux skieurs d’accéder en tout temps à ces nouvelles pistes. C’est dans la neige folle que nous nous y sommes régalés à répétition après les plus belles chutes de neige de la saison d’après les locaux. Quelle chance!

    Ancien télésiège de Cuboré qui assure encore une des jonctions entre les secteurs qui se développent. La vue sur les Dents du Midi y est la plus époustouflante!
    Nous sommes nombreux à nous amuser dans les premiers 50 cm de neige fraîche tombés tout au début de notre séjour!

    Ambiance

    En bas, dans le village qui se trouve à 1000 mètres d’altitude, on se balade au milieu des jonquilles. Durant notre séjour, la limite pluie-neige a oscillé autour des 1400 mètres d’altitude, nous permettant ainsi de faire du ski dans des conditions féeriques sur Avoriaz : 120 cm de neige et du soleil de mars sur plusieurs journées. Nous qui rêvions de faire du beau ski et de nous prélasser en terrasse, rêve exaucé!
    Les vacanciers semblent avoir autant de plaisir d’être à ski que sans et un verre à la main, à danser en chaussures de ski sur la musique mixée d’un DJ animateur de foule. On voit vraiment que l’expérience « montagne » va bien au-delà du ski aujourd’hui.

    Les 3 à 8 enflammés dans le village d’Avoriaz! (La Folie Douce avec DJ)
    Refuge des Mossettes où l’on s’attarde à midi… dur de repartir après le Génépi offert par la maison!

    Nouvelle réalité météorologique et perspectives

    L’envers du décor a bien sûr été des pluies torrentielles à plus basse altitude et dans la vallée.
    On observe donc que tout comme au Québec, les phénomènes sont plus « intenses »; les fortes précipitations sont souvent accompagnées de très forts vents (100 km/h et qui contraignent la station à fermer certains secteurs), ce qu’on ne connaissait pas il y a quelques années.

    Notre séjour a été très révélateur d’une tendance au réchauffement climatique qui contraint les stations à planifier la connexion de leurs stations de moyenne et haute montagne ainsi qu’à diversifier leurs activités sur 4 saisons. Vélo de montagne, rafting, restauration de qualité, air frais attirent aujourd’hui les touristes de toute l’Europe à l’année.
    Nous avons donc baigné dans cette actualité effervescente autour des élections municipales imminentes en France et le sujet du développement des stations divise ses résidents.

    Le matin tôt, on entend le déclenchement des avalanches; la neige s’accumulent encore plus dans ces nouvelles pistes, quel bonheur!

    La gourmandise des promoteurs immobiliers dans les projets d’envergure de construction d’un gros porteur peut fait peur tandis que d’autres envisagent cette réalité inéluctable en mettant de l’avant les énergies vertes et la diminution de la circulation routière.
    L’avenir des stations de ski est en train de se dessiner, nul doute!

    Bonheur de la montagne pour les randonneurs aussi…

    Mont Grand-Fonds et Massif de Charlevoix: le combo parfait pour une fin de semaine!

    Charlevoix. Ce seul nom convoque l’imaginaire des skieurs québécois: les montagnes, les sapins enneigés de la forêt boréale, la vue sur le fleuve, l’abondance de neige, l’hiver rigoureux… Lorsqu’on choisit de skier dans cette région, c’est souvent le Massif de Charlevoix qui vient en tête, et avec raison étant donné sa réputation. Il y a aussi le Mont Grand-Fonds, dont le nom circule de plus en plus auprès des initiés qui recherchent une ambiance plus authentique. En fait, ces deux montagnes sont tellement complémentaires que leur combinaison en fait une expérience complète pour quiconque désire tourner ses spatules vers Charlevoix pour un weekend. Et voici pourquoi.

    Direction des skis: Charlevoix

    Les raisons sont multiples pour se diriger vers Charlevoix. Si le désir de s’évader dans les grands espaces et d’être en vacances pas trop loin de chez soi sont des raisons légitimes, celle qui revient le plus souvent sur les lèvres fait référence aux conditions d’enneigement. De fait, lorsque la température devient maussade en Estrie ou dans les Laurentides, voire même dans la région de Québec, les bulletins météo provenant de Charlevoix montrent plus souvent qu’autrement les centimètres qui s’accumulent.

    La Charlevoix au Mont Grand-Fonds porte bien son nom: elle se perd dans les montagnes, avec un coup d’oeil sur le fleuve en arrière-plan.

    On le sait: la neige convoque les skieurs et, bon an mal an, cette région remporte la palme à une distance raisonnable des grands centres. Il est donc normal que notre instinct de skieurs avide de neige nous pousse à y aller une fois, puis à y revenir plusieurs autres fois…

    La région abrite deux stations de ski: le populaire Massif de Charlevoix, un incontournable, et un peu plus loin le sympatique Mont Grand-Fonds, tout aussi incontournable mais pour des raisons différentes.

    Je me suis d’ailleurs arrêté aux deux endroits pour y skier durant la fin de semaine du 7 et 8 mars pour, justement, tester leur complémentarité.

    L’authentique Mont Grand-Fonds

    Achalandage au télésiège du Mont Grand-Fonds, le samedi vers 10h30.

    Vous le savez comme moi: après avoir travaillé toute la semaine, la hâte de skier nous envahit le samedi venu. Le hic, c’est qu’elle envahit aussi des dizaines de milliers de skieurs. Le samedi est donc une journée assez achalandée dans les stations de ski… mais pas au Mont Grand-Fonds! Voilà donc une bonne raison de faire l’heure de route de plus qui la sépare du Massif de Charlevoix pour débuter sa fin de semaine!

    Conditions parfaites dans la piste Les Braconniers!

    L’ambiance au Mont Grand-Fonds, situé près de La Malbaie, est à des années lumières des grosses stations du Québec, et c’est ce qui fait son charme. Ici, on fait un pas en arrière pour apprécier le ski dans son expression la plus simple: un télésiège quadruple et un téléski amènent les skieurs au sommet des 335 mètres de dénivelé et des 20 pistes pour tous les goûts. Avec pas ou peu d’attente aux remontées mécaniques, ce n’est pas l’occasion qui manque pour faire autant de descentes que les jambes le permettent, de surcroît dans des conditions de glisse toujours top! Ce qui ne fait d’ailleurs pas exception lors de mon passage le samedi 7 mars 2020.

    En bas de la montagne.

    Pour ceux qui aiment les défis, les pistes à bosses comme L’Émérentienne et La Chouenneuse sauront mettre à l’épreuve vos cuisses, alors que les sous-bois pentus du Versant du Lynx joueront avec votre témérité.

    L’Émérentienne: belle piste à bosses inclinée!
    Il y a du défi dans Le Mur sur le versant du Lynx.

    Et bien sûr il y a l’après-ski, qui est d’une autre époque, sans prétention et très «chalet de ski années 1980», avec des groupes qui font revivre les vieux succès rock et pop. L’ambiance est garantie!

    Parfois, cela fait du bien de sortir des sentiers battus, d’oser aller un peu plus loin pour vivre un autre type d’expérience. D’ailleurs, petit conseil: les hébergements à La Malbaie sont généralement moins chers qu’à Baie-Saint-Paul, et la ville offre un aussi bon choix de restaurants pour tous les goûts et tous les budgets.

    Le réputé Massif de Charlevoix

    Le haut de La Petite-Rivière; une plongée vers le fleuve.

    Comme beaucoup de skieurs auront skié la veille, dimanche est tout indiqué pour terminer la fin de semaine en profitant du Massif de Charlevoix. Généralement plus tranquille comme journée, ce sera l’occasion de profiter à fond des 770 mètres de dénivelé et des 53 pistes de cette station de ski moderne.

    Télécabines luxueuses, ski luxueux dans La Gagnon.

    On pourrait dire que l’expérience de ski est complémentaire à celle vécue la veille. De l’ambiance plus laid back qui prédomine au Mont Grand-Fonds, ici on se précipite un peu plus pour faire le tour de la station et de ses différents secteurs (Maillard, Grande-Pointe, Camp-Boule). Chaque descente offre ce regard en plongé sur le fleuve, qui est devenu le symbole pour le ski au Massif de Charlevoix et duquel on ne se tanne juste pas.

    Plus on descend dans L’Anguille, plus on se rapproche du fleuve.

    On ne se tanne pas non plus de skier les pistes sans arrêt. Les remontées mécaniques, toutes débrayables, permettent d’enfiler les descentes à un rythme effréné et de faire beaucoup de dénivelé en une seule journée. À force de rapidité, les jambes sont en feu et le temps vient à bout des skieurs les plus aguerris, même avec beaucoup de volonté.

    Heureusement, l’après ski au Massif de Charlevoix est aussi un incontournable, avec en plus une zone extérieure pour profiter pleinement du printemps. Évidemment, l’après-ski est moins populaire un dimanche (mais c’est pas grave, on a bien fait la fête la veille!), quoique avec l’arrivée du printemps, gageons que plusieurs skieurs s’accrocheront les bottines pour boire une p’tite frette sous les chauds rayons du soleil.

    Gageons qu’au printemps, l’espace extérieur sera rempli «d’après-skieurs»!

    La quantité de neige que reçoit l’endroit est palpable sous les spatules. Lors de mon passage le dimanche 8 mars 2020, les conditions de glisse sont superbes: de la neige malléable sur base molle avec à peine quelques plaques de glace sur l’ensemble du domaine skiable, ce qui est excellent pour une des stations de ski parmi les plus achalandées du Québec. Quoique nous sommes un dimanche, donc il y a moins de skieurs sur les pistes. Ceci explique donc cela, et conforte le choix d’itinéraire de cette fin de semaine dans Charlevoix!

    La grosseur des bosses témoigne de l’épaisseur de neige dans La Tremblay.
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