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    Récapitulatif en vidéo de la saison de ski 2019-20

    Voici notre récapitulatif en vidéo de la saison de ski 2019-20 au Québec.

    Billets de ski et abonnements: quels achats peut-on récupérer?

    Alors que tous les contribuables cherchent à éviter les diminutions de revenus et que les gouvernements annoncent des mesures d’aide financière, chaque occasion de remboursement de dépenses provoque de longues minutes d’attente sur les lignes téléphoniques. Les annulations de concerts, festivals, congrès et autres événements d’envergure font maintenant partie des nouvelles quotidiennes, sans compter les annonces de mises à pied de travailleurs.

    L’industrie du ski n’y fait pas exception: le premier ministre du Québec a demandé officiellement que les stations de ski et domaines skiables hors-piste soient fermés au public en date du 15 mars dernier. Cette fermeture, d’abord déclarée de manière temporaire, a été confirmée finale pour la saison semaine suivante (le 22 mars) par l’Association des stations de ski du Québec. L’organisme a également donné des recommandations à ses membres sur les procédures à suivre concernant les questionnements à venir, touchant notamment les différents produits vendus par les stations de ski. Voici de quoi y voir plus clair.

    Abonnements saisonniers des stations

    Comme le nom l’indique, les abonnements saisonniers sont valides pour toute la durée de la saison, peu importe la date de début et de fin. Il n’y a donc aucun remboursement possible pour ce type de produit. De plus, plusieurs petites stations municipales avaient déjà clôturé leur saison, ou étaient tout près de le faire. Dans le communiqué émis le 22 mars, il est indiqué : « En conformité avec les règles de l’OPC, les détenteurs d’abonnements saisonniers n’auront pas droit à une compensation financière puisque ces abonnements étaient valides uniquement jusqu’à la fin de la saison 2019-2020 et que celle-ci est maintenant terminée. »

    Certaines stations ont déjà annoncé allonger la période de prévente d’abonnements saisonniers pour 2020-21, d’autres ont préféré mettre les ventes sur pause pour l’instant. Dans plusieurs cas, les stations réfléchissent à savoir de quelle manière elles pourraient offrir des incitatifs supplémentaires pour favoriser la reprise des achats lorsque la situation le permettra.

    Sur une note internationale, le site Internet de Epic Pass mentionne une possibilité de remboursement des billets non-utilisés achetés pour la saison 2019-20. De son côté, Ikon Pass indique être en processus de préparation des politiques et promet une mise à jour rapide sur ses pages et réseaux sociaux.

    Cours de ski

    La portion non-utilisée des cours de ski, qu’ils soient de groupe, privés, ou des forfaits d’initiation est reportable à la saison prochaine ou remboursable, selon les stations. Si vous êtes dans le doute quant à vos cours de ski, contactez directement l’école de glisse de votre station -soyez patients, plusieurs écoles ont fermé les bureaux jusqu’au 13 avril.

    Billets à l’unité ou en carnet

    La plupart des stations qui vend ce type de produit indique la date de validité des billets, qui peut aller de une à deux saisons, ou parfois même n’avoir aucune date d’expiration. Plusieurs stations ont déjà indiqué accepter, de manière exceptionnelle, le report des billets à la saison prochaine. Visitez le site Web ou la page Facebook de la station en cas de doute: plusieurs informations sont déjà disponibles en ligne (nous avons mis quelques liens au pied de cet article). Avec la fermeture des bureaux, vous obtiendrez difficilement réponse à vos questions par téléphone à moins de tomber sur un message pré-enregistré détaillé: privilégiez les courriels.

    Forfaits ski achetés en ligne ou via un tiers (Costco, Tuango, etc.)

    Comme pour les billets achetés à l’unité ou en carnet, la première chose à faire est de vérifier les dates de validité pour chaque produit. Certains forfaits sont valides seulement pour la saison. La station n’est pas dans l’obligation légale de reporter l’utilisation à la saison prochaine lorsqu’elle a stipulé des dates de validité à l’achat. Si vous détenez des forfaits que vous n’avez pas eu l’occasion d’utiliser durant la saison actuelle, il y a tout de même des chances que la station accepte de les honorer l’an prochain: vous le saurez en les contactant directement. À noter que les forfaits de ce genre ne sont pas des certificats-cadeau ni des cartes prépayées, qui eux, n’ont pas de date d’expiration.

    Forfaits avec billets et/ou hébergement (Ski Québec Charlevoix, Express Ski, etc.)

    Par l’entremise de sa page Facebook, Express Ski a indiqué clairement qu’elle procéderait au remboursement de toutes les excursions non effectuées à partir de la date de fermeture des stations. L’entreprise invite ses clients à être patients car la rapidité des remboursements dépend de plusieurs facteurs mais elle tenait à être rassurante: tous les remboursements seront effectués au plus tard à la mi-avril.

    De son côté, Ski Québec Charlevoix a contacté directement par courriel tous les clients qui n’avaient pas encore utilisé les forfaits pour la saison. Si c’est votre cas, vérifiez vos boites aux lettres virtuelles (et n’oubliez pas la boite à pourriels!) ou contactez la centrale de réservation au 1-800-463-1568. À noter que les bureaux sont ouverts avec des heures réduites et que le volume d’appels est élevé: laissez un message sur la boite vocale, quelqu’un retournera votre appel dans les plus brefs délais. Ski Québec Charlevoix a toutefois mentionné qu’elle se colle à la politique d’annulation recommandée par l’ASSQ pour les billets de ski puisqu’en tant que tiers, l’entreprise n’a pas de pouvoir sur les billets vendus: chaque station en demeure responsable.

    Pour toutes les autres demandes

    Prenez le temps de chercher en ligne avant de tenter de rejoindre quelqu’un par téléphone: la très grande majorité des stations a déjà affiché à plusieurs endroits ses politiques et informations concernant les différents produits achetés et non-utilisés. Si ce n’est pas déjà publié, c’est une question de temps: visitez souvent les pages Facebook et sites Internet. Il est toujours possible de contacter une station de ski par courriel, ou par l’entremise de sa page Facebook, mais les délais de réponse peuvent être longs: qu’il s’agisse d’une station privée ou municipale, toutes sont dans l’obligation de respecter la consigne ministérielle de fermeture des entreprises non-essentielles.

    La pensée ZoneSki

    Tout n’est pas perdu! La grande majorité des achats dont vous n’avez pas pu profiter en 2019-20 seront utilisables l’an prochain, à l’exception des abonnements saisonniers. La plupart des stations fera preuve de souplesse et s’adaptera à la situation, qui demeure sans précédent!

    Il est normal de ressentir une forme d’inquiétude financière dans la situation actuelle. Mais dites-vous que si vous, en tant que consommateur, vous la ressentez… la station de ski le ressent aussi. À part pour un petit nombre de stations d’envergure exceptionnelle dans la province, la rentabilité des stations de ski dépend toujours de la météo et de la réponse de sa clientèle. Pour beaucoup, la prévente des passes printemps/saison prochaine garantit la possibilité d’ouvrir « tôt » à l’automne suivant, puisque les revenus engendrés par la vente de ces passes sert à faire face aux frais de maintien des infrastructures (remontées mécaniques, système d’enneigement, dameuses, chalets), à assurer les salaires des équipes de fabrication de neige et d’entretien des pistes et des membres de l’administration, à régler une partie de la facture d’électricité… sans ces revenus, l’ouverture est repoussée, même si la météo est favorable.

    Vous voulez faire un geste significatif? Achetez local! Encouragez la station de ski près de chez vous (ou moins près, comme vous le sentez!), c’est le moment de démontrer votre soutien. L’achat local, ça encourage les entreprises et les travailleurs d’ici, et c’est un gage de santé économique, surtout hors des grands centres urbains!

    Voici quelques liens utiles sur les politiques en vigueur et autres informations. Plusieurs autres stations ont mis leurs infos sur leurs pages Facebook, bon nombre d’entre elles ont aussi contacté directement leur clientèle par courriel.

    Mont Alouette

    Tous ceux qui ont circulé dans les années 1960 et 1970 sur la route 11 (devenue la 117), ou par la suite sur l’autoroute 15, pouvaient facilement voir en passant à Sainte-Adèle le nom de la station Mont Alouette. Comme le montrent plusieurs photos, ce nom avait été écrit en très grosses lettres sur le terrain de la station de ski.

    Le fondateur de la station ayant été M. Tore Bjonrstad, un skieur norvégien, il n’est pas surprenant que les lettres patentes du 4 décembre 1958 sont au nom de Mont Tore Ltd. L’article ci-dessous montre que l’ouverture officielle de la station n’a pas été de tout repos. La station, d’un dénivelé d’environ 165 mètres, avait lors de l’ouverture un chalet à une certaine hauteur en montagne, et une arbalète double. Selon un article de 1958, celle-ci avait une longueur de 2 600 pieds, et était la plus longue au Québec à cette date. La publicité ci-jointe parle de 3 pistes et d’un stationnement de 1 000 places, ce qui est substantiel. Un guide de cette époque parle aussi d’une arbalète de 40 mètres. Celle-ci partait du niveau du chalet. Le plan ci-dessous n’est pas complet, mais il est intéressant, car il montre approximativement l’emplacement de plusieurs stations de ski dans les Laurentides, dont le Mont Alouette. La station a opéré sous le nom de Mont Tore pour les hivers 1958-1959 et 1959-1960.

    La station a alors été vendue et selon les lettres patentes de septembre 1960, le nom est devenu Mont Alouette Ski Hills Ltd. Le nombre de pistes augmentera à 6 puis à 8 et les dernières statistiques trouvées indiquent qu’il y avait 10 pistes, incluant certainement quelques petites pistes.

    Du début des années 1960 au début des années 1970, M. Jean-Pierre Lequéret a été l’instructeur-chef au Mont Alouette, ainsi qu’à la station Côtes 40-80, située également à Sainte-Adèle. On peut le voir sur la photo principale ainsi que sur les 2 photos suivantes. La troisième photo montre son épouse Gisèle, membre de l’école de ski. J’ai découvert que le très rare écusson de l’école de ski que je possédais avait été conçu par M. Lequéret. Je remercie M. et Mme Lequéret pour leur collaboration.

    J’ai eu beaucoup d’information sur cette période de l’histoire de la station grâce à M. Luc Lachaine, dont le père, Louis-Gilles Lachaine, était de ceux qui ont construit la station de ski. Il en a été le directeur général jusqu’à la saison 1971-72. Les trois paragraphes suivants sont très fortement inspirés des commentaires de M. Lachaine.

    Si on regarde la photo principale, on remarque le chalet original situé juste à la gauche des immenses lettres, celles-ci faisant office de publicité pour la station. Sur les photos suivantes, on peut voir au bas de la montagne le nouveau chalet principal. Il a été construit en 1964 pour répondre à une clientèle beaucoup plus nombreuse qui ne trouvait plus assez de place dans l’autre et qui n’aimait pas non plus devoir monter la route en courbe et souvent enneigée. Devant le nouveau chalet, on a installé une arbalète simple d’un dénivelé d’une quinzaine de mètres, donnant accès à une pente-école. On a aussi construit une patinoire avec des bandes qui n’étaient pas très hautes, et sans filets. Elle était située tout près du stationnement principal et elle permettait aux parents non-skieurs de se dégourdir les jambes en attendant la fin des classes de ski.

    Le Mont Alouette était très populaire à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Les clubs de ski Hampstead, Mont-Royal et Fami-Ski étaient des « réguliers » et jusqu’à 32 autobus se pointaient pour leurs cours de ski les week-ends. Pour tout dire, les 3 stationnements étaient souvent pleins ! La raison ? C’était une station agréable orientée sud-ouest. Le soleil était donc présent toute la journée ou presque. Par contre, sans neige fabriquée, les saisons étaient parfois très courtes, avec une fermeture au début mars.

    Je n’ai pas de plan des pistes, mais la première photo ci-dessus date de 1970 et on peut y voir les pistes ainsi que 3 arbalètes. Une quatrième arbalète allant au sommet de la montagne sera installée peu de temps après. Voici les commentaires de M. Lachaine sur les pistes principales, en allant de gauche à droite :
    – l’Oriole plutôt facile avec un petit « pitch » qui faisait peur aux skieurs novices
    – la Rouge-Gorge étroite et difficile qui se jetait au bas de l’Oriole
    – la Poulette facile qui est située juste à la gauche de l’arbalète que l’on voit au milieu de la montagne
    – la Pic-Bois avec sa « passe » construite en bois qui surplombait les deux arbalètes doubles qui permettaient aux skieurs d’atteindre le sommet. La vieille arbalète rouge était lourde et semblable à celle qui était à la station Côtes 40-80. La nouvelle arbalète était grise, plus rapide, et était bien sur devenue ma préférée.
    – la Cardinale, une piste intermédiaire à la droite des deux arbalètes et où la majorité des courses de la ligue Nancy Greene se déroulaient
    – l’Aigle la terrible avec son « pitch » pas très long, mais qui faisait peur à la plupart des skieurs (même la dameuse en avait peur!)

    La station a changé de propriétaire en 1971. M. Jacques Viens en a été le propriétaire de la saison 1971-1972 jusqu’à la fermeture de la station en mars 1982. J’ai skié cette station dans les années 1970, et je me souviens qu’il y avait des pistes difficiles. Les deux premières épinglettes sont de la fin des années 60, et la dernière date des années 1970. Le billet des années 1970 illustre combien les prix étaient différents, il y a plus de quarante ans.

    L’hiver 1979-1980 a montré hors de tout doute la nécessité pour une station de ski de pouvoir fabriquer de la neige. Alors que cet hiver a été catastrophique au Mont Alouette, le Mont Habitant a connu sa meilleure saison avec 119 jours de ski. Le propriétaire de la station a alors annoncé son intention d’acheter pour 250 000 $ d’équipement pour fabriquer de la neige. Malheureusement la saison 1981-1982 sera la dernière saison d’opération de la station. Les deux photos suivantes montrent les deux arbalètes qui se rendaient au sommet. Aujourd’hui, il ne reste plus de traces facilement visibles de la station.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Divertissement à distance: des films de ski pour passer le temps!

    La coupure abrupte de la saison de ski nous laisse tous sur notre faim. Au fil des jours qui passent, les restrictions et conditions de sortie nous forcent à revoir nos loisirs extérieurs… et à trouver un penchant intérieur! Heureusement, les connexions internet sont de plus en plus rapides et souvent, on a une bonne bande passante! En collaboration avec le iF3, ZoneSki vous a concocté une liste de films de ski à voir (ou revoir!) pour vous faciliter la distanciation sociale pendant quelques instants! Tous ces films sont disponibles gratuitement en ligne, dans leur version intégrale, en HD. Bon visionnement!

    Films de plus de 40 minutes:

    En rafale:

    Salomon TV: plusieurs perles de ski et snowboard dans la chaine Youtube :

    • Le film All.I.Can. n’est pas disponible gratuitement (sans pirater!) mais il est possible de le louer ou de l’acheter sur plusieurs plateformes (YouTube, iTunes). Ceci dit, on ne se tanne pas du street segment de JP Auclair!

    Courts films (moins de 40 mn): une sélection proposée par le iF3, basée sur les récipiendaires de prix et meilleurs résultats de l’édition 2019. Les  films marqués d’une étoile sont les coups de coeur de Luc Skypowder!

    Snowboard:

    Marie-France Roy “Elle aime” (4 min) *

    Ski et snowboard:

    • Victor de le rue et Pierre Hourtciq “Félicité” (12 min) *

    Ski:

    • Phil Casabon “Nuances”  (11 min) *
    • Sammy Carlson “Overtime” (7 min) *
    • Emile Bergeron “The Big Batch” (8 min)
    • SV Films “Southern Alps” (24 min) *

    Et vous, avez-vous des classiques? Partagez-les avec nous dans les commentaires! 

    MAJ du 26 mars: quelques suggestions de nos lecteurs se sont démarquées! Les voici:

    • Jean-François Houle: Never Over (en sélection dans la catégorie Pro du iF3 2019)

    Descentes précieuses, Massif du Sud, 15 mars 2020

    Nous arrivons à la station tout juste avant l’ouverture de 8h30. Il fait -12°C et la froide brise nordique nous rappelle gentiment que c’est encore l’hiver. La veille (samedi), 10-15 centimètres de nouvelle neige sont tombés sur la montagne, mais les forts vents ont forcé la fermeture de la station. Toute une chance pour nous car il est rare de pouvoir profiter d’une neige vierge un dimanche. L’achalandage de la journée sera plus que raisonnable : aucune attente au télésiège malgré un stationnement quand même assez bien garni.

    Cette neige était donc intouchée lors de nos premières descentes du matin dans les sous-bois. Malgré le vent des jours précédents, le couvert de neige était uniforme.  Les lames de neige, qui se forment souvent en pareilles circonstances, étaient absentes.  Le couvert forestier est un bon brise-vent, mais avec ses limites, car la neige était légèrement compactée. Une texture spéciale, granuleuse très fine, qui nous permet de flotter facilement sans avoir besoin de prendre beaucoup de vitesse, très agréable à skier.  Bien honnêtement, nous avons été surpris par des conditions pas mal mieux que prévues.

    Nous sommes quand même sortis des bois occasionnellement durant la journée pour parcourir quelques pistes plus exposées au soleil. J’ai accompagné les enfants une fois dans la Freeride Parc (#11), mais en tant que spectateur uniquement.

    La Pow Pow (#16C), normalement toute en énormes bosses, était aplanie. À croire qu’elle avait été damée récemment ! Fidèle à sa vocation, elle demeurait laissée au naturel. Les nouvelles bosses naissantes se négociaient très facilement. Une piste rafraîchie vraiment plaisante à dévaler !

    L’autre piste laissée au naturel, la Surprenante (#5), portait bien son nom avec ses icebergs camouflés sous la neige ventée.  Il fallait faire attention, mais une bonne lecture de terrain permettait de suivre des lignes excitantes.  J’y ai d’ailleurs croisés deux touristes égarés qui semblaient bien connaître le lexique des mots d’église.  À la recherche de la Familiale, ils ont plutôt fait une descente sur le fond de culotte dans la piste la plus à pic de la station ! Le photographe s’est gardé une petite gêne, préférant plutôt immortaliser un skieur plus aguerri !

    En milieu d’après-midi, comme plusieurs skieurs du Québec fort probablement, nous apprenions l’annonce de fermeture de tous les centres de ski de la province.  Soudainement, chaque descente devenait de plus en plus précieuse. Comme si nous n’allions plus jamais skier ! Un dilemme se présentait : accélérer la cadence pour skier le plus de pistes possibles, ou prendre notre temps pour savourer nos dernières descentes ? Finalement, nous choisissons de terminer notre saison à un seul endroit, dans le plus beau sous-bois du Québec. Une piste unique que nous aurons le temps d’apprécier à trois reprises, en passant d’une réserve de neige à une demi-lune boisée, mais toujours dans le même décor envoûtant.  Quoi de mieux qu’un dimanche à la Cathédrale pour communier joyeusement avec la nature ?

    C’est tellement trop tôt pour fermer, mais nous acceptons les raisons.  Espérons que ce soit temporaire.  Au pire, il y a toujours la possibilité de lire et relire cette chronique pour se remémorer de beaux moments !  Prenez tous bien soin de vous !

    Station Gallix, en veux-tu de la neige, en v’là! 14 mars 2020

    C’est ni plus ni moins que 60 cm qui se sont abattus sur la montagne et sur la région de Sept-Îles de vendredi soir à samedi. Les rues de la ville ont été paralysées pendant une partie de la nuit. À mon réveil vers 4 h 45 du matin, lorsque j’ai regardé à l’extérieur, je savais que j’allais vivre une grosse journée de ski. J’ai pris une heure pour déneiger ma voiture afin de me rendre à la station. Je voulais être des premiers à la montagne pour pouvoir exploiter le secteur hors-piste et par la suite être encore une fois dans les premiers pour l’ouverture du remonte-pente de la station.

    Secteur hors-piste
    C’était ma première fois cette année dans le hors-piste ; j’étais donc accompagné de 3 amis habitués dans ce secteur. Il y avait beaucoup de neige et l’ascension tout au haut de la montagne nous a pris une heure, soit environ le double du temps qu’à la normale. Nous avons dû nous alterner assez souvent pour ouvrir la voie, mais le jeu en valait la chandelle ! À la première descente, on a compris que ce serait une journée épique. Il y avait tellement de neige. Il fallait prendre de la vitesse dans la partie du haut exposée au vent afin d’aller assez vite dans le secteur plus boisé pour pouvoir s’amuser à fond dans cette dompe de neige pas possible. J’ai fait 3 descentes pour tester différents passages que le secteur offre. C’était tout à fait superbe !

    En station à l’ouverture de la remontée
    La station a été en mesure d’ouvrir une heure plus tard, soit à 10 h, car il y avait vraiment trop de neige partout ! Toute l’équipe a accompli un travail colossal pour déneiger le tout et permettre aux amateurs de poudreuse de s’élancer afin de vivre une journée mémorable. Les premières descentes dans le secteur expert (1 et 2 losanges) dont la Patrouille, la Suicide et la Panique étaient tout à fait magiques tellement il y avait de la neige.

    Mes coups de cœur de la journée
    Cette journée m’a offerte quelques coups de cœur puisque j’avais des frissons à chaque descente. Le secteur hors-piste a été un moment fort tout comme les descentes en station. Je me disais que je vivais une journée dont j’allais me rappeler longtemps. Aujourd’hui avec tout ce qui se passe partout dans nos stations et dans le monde entier, je me sens privilégié d’avoir pu en profiter.

    Après-ski
    La station Gallix a ajouté une formule Après-ski tous les samedis depuis quelques semaines à 15 h. Beau Fiasco a donné une performance très appréciée grâce à leurs compositions et reprises qui ont animé le bar de la station.

    C’est sûr qu’aujourd’hui, quand on a ramassé nos équipements et vidé nos casiers, j’avais un pincement au cœur. Voir la saison maintenant suspendue pour un moment, c’est difficile même si on en comprend très bien la raison. Il faut se dire qu’on aura eu la chance de savourer une journée mémorable, sûrement la meilleure de la saison… et peut-être à vie !

    Une neige de janvier et des températures printanières – Vive le mois de mars dans les Alpes!

    Destination

    À une heure de Genève et à un peu plus de deux heures de Lyon, la commune de Morzine-Avoriaz est une station de ski qui fait partie du domaine des Portes-du-Soleil, à cheval sur la France et la Suisse, reliant ainsi 12 stations sur un domaine skiable de 650 km, soit 306 pistes au total.

    Domaine des Portes du Soleil sur France et Suisse

    Malgré le fourmillement de skieurs que l’on voit en fin de journée dans le village ou le matin pour accéder aux remontées, on se croise bien peu sur les pistes à cette période de fin de congés scolaires.
    La station de moyenne montagne qui s’est développée autour de deux magnifiques villages, Morzine-Nyon-Les Gets se situe entre 1550 et 2019 mètres d’altitude tandis que la station d’Avoriaz créée dans les années 1960 par Jean Vuarnet a sa base à 1800 mètres et s’élève jusqu’à à 2300 mètres sur les hauts forts.

    Piste Jean Vuarnet sur les hauts-forts d’Avoriaz
    Haut des Mossettes à la frontière suisse – ne pas oublier son passeport si on descend de l’autre côté!

    Cette année, la station s’est agrandie pour mieux profiter d’un versant splendide sur les sommets d’Avoriaz qui ouvre sur les Dents du Midi et le massif du Mont Blanc. Deux télésièges se croisent pour profiter pleinement de la pleine largeur de ce secteur. Celui qui vient d’ouvrir (Les Cases) est moins exposé au vent, ce qui permet aux skieurs d’accéder en tout temps à ces nouvelles pistes. C’est dans la neige folle que nous nous y sommes régalés à répétition après les plus belles chutes de neige de la saison d’après les locaux. Quelle chance!

    Ancien télésiège de Cuboré qui assure encore une des jonctions entre les secteurs qui se développent. La vue sur les Dents du Midi y est la plus époustouflante!
    Nous sommes nombreux à nous amuser dans les premiers 50 cm de neige fraîche tombés tout au début de notre séjour!

    Ambiance

    En bas, dans le village qui se trouve à 1000 mètres d’altitude, on se balade au milieu des jonquilles. Durant notre séjour, la limite pluie-neige a oscillé autour des 1400 mètres d’altitude, nous permettant ainsi de faire du ski dans des conditions féeriques sur Avoriaz : 120 cm de neige et du soleil de mars sur plusieurs journées. Nous qui rêvions de faire du beau ski et de nous prélasser en terrasse, rêve exaucé!
    Les vacanciers semblent avoir autant de plaisir d’être à ski que sans et un verre à la main, à danser en chaussures de ski sur la musique mixée d’un DJ animateur de foule. On voit vraiment que l’expérience « montagne » va bien au-delà du ski aujourd’hui.

    Les 3 à 8 enflammés dans le village d’Avoriaz! (La Folie Douce avec DJ)
    Refuge des Mossettes où l’on s’attarde à midi… dur de repartir après le Génépi offert par la maison!

    Nouvelle réalité météorologique et perspectives

    L’envers du décor a bien sûr été des pluies torrentielles à plus basse altitude et dans la vallée.
    On observe donc que tout comme au Québec, les phénomènes sont plus « intenses »; les fortes précipitations sont souvent accompagnées de très forts vents (100 km/h et qui contraignent la station à fermer certains secteurs), ce qu’on ne connaissait pas il y a quelques années.

    Notre séjour a été très révélateur d’une tendance au réchauffement climatique qui contraint les stations à planifier la connexion de leurs stations de moyenne et haute montagne ainsi qu’à diversifier leurs activités sur 4 saisons. Vélo de montagne, rafting, restauration de qualité, air frais attirent aujourd’hui les touristes de toute l’Europe à l’année.
    Nous avons donc baigné dans cette actualité effervescente autour des élections municipales imminentes en France et le sujet du développement des stations divise ses résidents.

    Le matin tôt, on entend le déclenchement des avalanches; la neige s’accumulent encore plus dans ces nouvelles pistes, quel bonheur!

    La gourmandise des promoteurs immobiliers dans les projets d’envergure de construction d’un gros porteur peut fait peur tandis que d’autres envisagent cette réalité inéluctable en mettant de l’avant les énergies vertes et la diminution de la circulation routière.
    L’avenir des stations de ski est en train de se dessiner, nul doute!

    Bonheur de la montagne pour les randonneurs aussi…

    Mont Grand-Fonds et Massif de Charlevoix: le combo parfait pour une fin de semaine!

    Charlevoix. Ce seul nom convoque l’imaginaire des skieurs québécois: les montagnes, les sapins enneigés de la forêt boréale, la vue sur le fleuve, l’abondance de neige, l’hiver rigoureux… Lorsqu’on choisit de skier dans cette région, c’est souvent le Massif de Charlevoix qui vient en tête, et avec raison étant donné sa réputation. Il y a aussi le Mont Grand-Fonds, dont le nom circule de plus en plus auprès des initiés qui recherchent une ambiance plus authentique. En fait, ces deux montagnes sont tellement complémentaires que leur combinaison en fait une expérience complète pour quiconque désire tourner ses spatules vers Charlevoix pour un weekend. Et voici pourquoi.

    Direction des skis: Charlevoix

    Les raisons sont multiples pour se diriger vers Charlevoix. Si le désir de s’évader dans les grands espaces et d’être en vacances pas trop loin de chez soi sont des raisons légitimes, celle qui revient le plus souvent sur les lèvres fait référence aux conditions d’enneigement. De fait, lorsque la température devient maussade en Estrie ou dans les Laurentides, voire même dans la région de Québec, les bulletins météo provenant de Charlevoix montrent plus souvent qu’autrement les centimètres qui s’accumulent.

    La Charlevoix au Mont Grand-Fonds porte bien son nom: elle se perd dans les montagnes, avec un coup d’oeil sur le fleuve en arrière-plan.

    On le sait: la neige convoque les skieurs et, bon an mal an, cette région remporte la palme à une distance raisonnable des grands centres. Il est donc normal que notre instinct de skieurs avide de neige nous pousse à y aller une fois, puis à y revenir plusieurs autres fois…

    La région abrite deux stations de ski: le populaire Massif de Charlevoix, un incontournable, et un peu plus loin le sympatique Mont Grand-Fonds, tout aussi incontournable mais pour des raisons différentes.

    Je me suis d’ailleurs arrêté aux deux endroits pour y skier durant la fin de semaine du 7 et 8 mars pour, justement, tester leur complémentarité.

    L’authentique Mont Grand-Fonds

    Achalandage au télésiège du Mont Grand-Fonds, le samedi vers 10h30.

    Vous le savez comme moi: après avoir travaillé toute la semaine, la hâte de skier nous envahit le samedi venu. Le hic, c’est qu’elle envahit aussi des dizaines de milliers de skieurs. Le samedi est donc une journée assez achalandée dans les stations de ski… mais pas au Mont Grand-Fonds! Voilà donc une bonne raison de faire l’heure de route de plus qui la sépare du Massif de Charlevoix pour débuter sa fin de semaine!

    Conditions parfaites dans la piste Les Braconniers!

    L’ambiance au Mont Grand-Fonds, situé près de La Malbaie, est à des années lumières des grosses stations du Québec, et c’est ce qui fait son charme. Ici, on fait un pas en arrière pour apprécier le ski dans son expression la plus simple: un télésiège quadruple et un téléski amènent les skieurs au sommet des 335 mètres de dénivelé et des 20 pistes pour tous les goûts. Avec pas ou peu d’attente aux remontées mécaniques, ce n’est pas l’occasion qui manque pour faire autant de descentes que les jambes le permettent, de surcroît dans des conditions de glisse toujours top! Ce qui ne fait d’ailleurs pas exception lors de mon passage le samedi 7 mars 2020.

    En bas de la montagne.

    Pour ceux qui aiment les défis, les pistes à bosses comme L’Émérentienne et La Chouenneuse sauront mettre à l’épreuve vos cuisses, alors que les sous-bois pentus du Versant du Lynx joueront avec votre témérité.

    L’Émérentienne: belle piste à bosses inclinée!
    Il y a du défi dans Le Mur sur le versant du Lynx.

    Et bien sûr il y a l’après-ski, qui est d’une autre époque, sans prétention et très «chalet de ski années 1980», avec des groupes qui font revivre les vieux succès rock et pop. L’ambiance est garantie!

    Parfois, cela fait du bien de sortir des sentiers battus, d’oser aller un peu plus loin pour vivre un autre type d’expérience. D’ailleurs, petit conseil: les hébergements à La Malbaie sont généralement moins chers qu’à Baie-Saint-Paul, et la ville offre un aussi bon choix de restaurants pour tous les goûts et tous les budgets.

    Le réputé Massif de Charlevoix

    Le haut de La Petite-Rivière; une plongée vers le fleuve.

    Comme beaucoup de skieurs auront skié la veille, dimanche est tout indiqué pour terminer la fin de semaine en profitant du Massif de Charlevoix. Généralement plus tranquille comme journée, ce sera l’occasion de profiter à fond des 770 mètres de dénivelé et des 53 pistes de cette station de ski moderne.

    Télécabines luxueuses, ski luxueux dans La Gagnon.

    On pourrait dire que l’expérience de ski est complémentaire à celle vécue la veille. De l’ambiance plus laid back qui prédomine au Mont Grand-Fonds, ici on se précipite un peu plus pour faire le tour de la station et de ses différents secteurs (Maillard, Grande-Pointe, Camp-Boule). Chaque descente offre ce regard en plongé sur le fleuve, qui est devenu le symbole pour le ski au Massif de Charlevoix et duquel on ne se tanne juste pas.

    Plus on descend dans L’Anguille, plus on se rapproche du fleuve.

    On ne se tanne pas non plus de skier les pistes sans arrêt. Les remontées mécaniques, toutes débrayables, permettent d’enfiler les descentes à un rythme effréné et de faire beaucoup de dénivelé en une seule journée. À force de rapidité, les jambes sont en feu et le temps vient à bout des skieurs les plus aguerris, même avec beaucoup de volonté.

    Heureusement, l’après ski au Massif de Charlevoix est aussi un incontournable, avec en plus une zone extérieure pour profiter pleinement du printemps. Évidemment, l’après-ski est moins populaire un dimanche (mais c’est pas grave, on a bien fait la fête la veille!), quoique avec l’arrivée du printemps, gageons que plusieurs skieurs s’accrocheront les bottines pour boire une p’tite frette sous les chauds rayons du soleil.

    Gageons qu’au printemps, l’espace extérieur sera rempli «d’après-skieurs»!

    La quantité de neige que reçoit l’endroit est palpable sous les spatules. Lors de mon passage le dimanche 8 mars 2020, les conditions de glisse sont superbes: de la neige malléable sur base molle avec à peine quelques plaques de glace sur l’ensemble du domaine skiable, ce qui est excellent pour une des stations de ski parmi les plus achalandées du Québec. Quoique nous sommes un dimanche, donc il y a moins de skieurs sur les pistes. Ceci explique donc cela, et conforte le choix d’itinéraire de cette fin de semaine dans Charlevoix!

    La grosseur des bosses témoigne de l’épaisseur de neige dans La Tremblay.

    Le Massif (PRSF), Mon genre de quarantaine (de centimètres), 14 Mars 2020

    La saison touche à sa fin et pour beaucoup, elle est toujours trop courte d’autant plus que le Sud du Québec a récemment été touché par des températures bien haut-delà des normales qui ont sérieusement affecté le manteau neigeux de certaines régions. Pour ma part, étant à Montréal, c’est l’apocalypse. Presque plus de neige à l’horizon et les quelques souvenirs de l’hiver se résument aux blocs de glace sales sur les trottoirs et dans le fond des stationnements. Triste sillage… Mais, comme notre province est vaste et que les températures sont très variables en fonction des régions, jamais je ne perds espoir et on le sait le ski au Québec, c’est dans l’Est que ça se passe. Devant mon ordinateur cette semaine, témoin du déluge qui s’abattait sur la ville, je n’ai pu m’empêcher de satisfaire ma curiosité en allant voir comment la Gaspésie et le Charlevoix se faisaient traiter. WOW ! Ma décision est prise. 5:30 du matin samedi matin, j’embarque dans mon auto et c’est direction le Charlevoix pour possiblement une des dernières journées de poudreuse de la saison (j’en suis déjà nostalgique).

    Aussitôt arrivé à la hauteur du Mont Ste-Anne, je ne peux que me réjouir de voir la quantité de neige sur les bords de l’autoroute. Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini ce que je me dis. La qualité de la neige au sommet et surtout sa quantité parle d’elle-même. Définitivement, on a trouvé notre pépite d’or. Suis-je surpris ? Pas tellement, car je connais bien la réputation du Massif. Reste à voir si la petite pluie de la nuit n’a pas trop affecté les conditions. Première constatation en descendant chercher mon billet (oui, je recommande à tout le monde de toujours acheter son billet en bas au lieu de faire la file en haut) l’altitude y est pour beaucoup. On commence dans de superbes conditions, aucune glace et un damé style sucre en poudre pour terminer dans du damé durci voir croûté avec des plaques de glace. Deuxième constatation, après voir fait mon petit tour dans le bois, mamma mia qu’il y a de la neige ici ! Encore plus que je n’aurais pu l’espérer. Ajoutez à cela le soleil qui semblait vouloir se montrer le bout du nez entre les nuages et les paysages, comme d’habitude, étaient tout simplement magnifiques. 

    Malgré toute l’excitation d’avoir retrouvé l’hiver et les pistes qui offraient une superbe prise à carre, on sait tous pourquoi le Massif est ce qu’il est, et c’est en grande partie selon moi grâce à son secteur hors-piste du Liguori. Devenu de plus en plus populaire auprès des adeptes de sous-bois et ceux en quête de poudreuse, le secteur est presque devenu victime de son succès tellement qu’on voit maintenant des files de personnes qui sont prêtes à monter par le chemin du sommet. Fort heureusement cependant, la montagne a aménagé une belle piste dédiée uniquement aux personnes voulant monter en peaux et qui se rend exactement au même endroit que le chemin pour monter à pied. C’est en haut qu’on retrouve la vraie mine d’or ; plus de 40cm de neige presque vierge sur une base molle et sans aucune croûte, en grande partie grâce à l’altitude du Mont Liguori. Attention, contenu explicite ci-dessous.

    Est-ce que la base est bonne au Massif? Je vous laisse en juger par vous-même
    Le sourire scotché au visage
    Pas facile la vie des fois

    Poudreuse légère et abondante, on continuait de tracer des sections complètes de sous-bois de la montagne même jusqu’à 2:30 de l’après-midi. L’excitation était tellement présente qu’on a même décidé de remonter pas 2, pas 3, pas 4, mais 5 fois en après-midi le secteur afin de profiter de ces dernières descentes sur l’or blanc avant que le printemps ne fasse son oeuvre.

    Paysage hivernal féérique
    La vue du secteur Maillard sur le 1 au Liguori
    Ça travaille fort

    La morale de cette petite histoire sur ma journée d’hier est qu’il ne faut jamais désespérer sur les conditions au Québec, où qu’on soit, on est presque assurés de trouver de belles conditions si on cherche un peu et qu’on est prêt à faire de la route. J’aimerais rappeler qu’en ces temps difficiles, il est important de souvent se laver les mains et de faire bien attention même si on joue à l’extérieur à garder des standards d’hygiène élevés, surtout lorsqu’on décide de rentrer au chalet se réchauffer. Supportez vos petites stations locales et n’ayez pas peur de sortir dehors. La saison déjà difficile a fait faire des cauchemars à certains propriétaires de stations; la peur de voir leur achalandage baisser drastiquement suite aux annonces récentes pourrait mettre en péril certaines opérations pour les prochaines années. Soyez prudents, mais surtout rappelez-vous, sortir dehors et profiter du soleil et des beautés de l’hiver n’est pas tout simplement annulé jusqu’à nouvel ordre. 

    Restez prudents et bon ski!

    Mais que vois-je, est-ce un mirage?
    Un gars qui revient tout juste de l’ouest et qui n’est pas déçu de sa trouvaille

    Le Valinouët, de la pluie… Non merci ! 11 mars 2020

    Premier arrivé, premier servi

    Aujourd’hui, jamais rien n’aurait pu m’empêcher de me pointer à la station Le Valinouët, à la première heure du matin, l’heure d’ouverture (9h30), appelons la comme nous voulons, le temps était compté ! Je pars de chez moi à 7h30 pour laisser ma fille à l’école et après, la route vers le paradis de la neige est à moi. Sourire dans le visage, il faut à tout prix que je sois rendue sur place et dans mon habit de neige à 9h. En attente pour ma première montée, je constate que les pentes ont été damées pour le bon rendement de chacune d’elle. Une mince couche de neige tombée après le damage dissimule l’épais velours côtelé laissé par la dameuse. Pour sûr, la journée va être une extase. Mais où vais-je me lancer pour ma première descente de la journée ? Après réflexion, en voyant tout le monde se garocher dans tous les sens, je décide d’aller où personne ne semble vouloir aller… Le Boulevard (oui, oui une familiale), mon seul objectif étant de me lancer dans ma routine principale à cette montagne, Le Ruisseau !

    En attendant que le télésiège ouvre…
    « Le Ruisseau » complètement vierge de trace !

    Y fait frette pour le bout du nez

    Il était facile de constater que le vent venait du Nord-Ouest. Pourquoi ? Le vent nous poussait en plein visage en se dirigeant vers le chemin du versant Nord-Ouest qui est fermé durant la semaine. Le vent était froid, mon nez dévêtu me le faisait savoir assez vite lors de mes descentes. Mes lunettes gelaient à l’intérieur… Mes yeux étaient peut-être un peu trop écarquillés pour ne rien manquer et généraient ainsi trop de chaleur. Ça reste à voir ! Dans le chalet au dîner, les gens disaient que ce n’étaient pas très chaud aujourd’hui pendant que moi, j‘étais en train de penser à me mettre des chauffe-orteils pour mes pauvres petits pieds frileux. Pas le temps d’avoir froid, si je veux en profiter pleinement.

    Ma première descente, direction le vent dans la figure !

    Aujourd’hui, c’est pour les grands

    C’est la première fois cette année que j’ai la chance d’aller à la montagne pendant une journée de semaine où tous les jeunes sont à l’école. Je réalise donc que la semaine, c’est pour les grands. Aucun enfant n’est présent, pas que je n’aime pas la présence de ceux-ci, mais je vois qu’une journée comme celle-ci nous permet de profiter de tous les endroits sans se préoccuper du sens qu’un jeune tournera devant toi. Les parents, les retraités, les grands-parents et les adultes qui profitent d’une journée de vacances pour sortir dehors et prendre un grand bol d’air frais sans leurs marmailles, c’est tout aussi beau à voir.

    Les adultes au travail !

    Coup de coeur de la journée : Le sous-bois Yéti

    Voilà donc que je me lance à la recherche d’un autre sous-bois qui pourrait tout autant m’éblouir que « Le Ruisseau ». Lors d’une remontée, j’ai parlé de la montagne avec un couple qui était assis avec moi sur les chaises à trois places. Nous en sommes venu au verdict, il m’apportait dans le sous-bois « Le Yéti ». Je ne sais pas pourquoi je n’y étais jamais allé encore dans ma vie. Une chose est sûre, je l’ai adoré assez pour y retourner deux autres fois ! Je ne suis pas une fille qui saute des « cliffs » donc certainement que c’était la peur de l’inconnu qui m’a empêchée de m’y rendre dans les années antérieures. Certes, il est un peu plus pentu, mais une journée d’après tempête, il n’y pas de craintes à avoir. C’est certain que l’on réussi à trouver un coin non skié quelque part. Celui-ci te sert de ralentissement… Pourvu qu’il ne t’arrêtera pas complètement comme au moment où je me suis retrouvée enfoncer jusqu’aux genoux dans cette poudreuse sans trace ! 

    Sous-bois « Le Yéti »
    De la neige à profusion !
    Mais où est donc ma planche ?

    C’est le moment idéal pour se rendre au Valinouët avec la tempête, le décor est tout simplement féerique. Pour finir, comme j’ai tendance à aimer partager avec vous l’avancement du nouveau chalet, le voici !

    Ça avance pas mal !
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