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    Mont Shefford

    Le ski avec un fil-neige a commencé sur le mont Shefford au tout début des années 1940, et après une pause à cause de la guerre, il a recommencé. J’ai trouvé des articles de journaux indiquant que du ski avec un fil-neige était encore disponible sur le mont Shefford de 1955 à 1961. Il m’a cependant été impossible de trouver à quel endroit était situé ce fil-neige.

    En juin 1962, on a parlé pour la première fois de la possibilité qu’une station de ski ouvre sur le mont Shefford. La station Ski Shefford Valley a effectivement ouvert pour la première fois le 9 janvier 1963. Elle était située le long de la route 112, dans la région de Granby. Le dénivelé mentionné dans une autre publicité était de 500 pieds (152 mètres).

    Comme le montre la publicité ci-dessous, dès le début, la station offrait du ski de nuit. Il y a eu du ski de nuit durant les vingt années suivantes, mais l’horaire a souvent changé. Le ski de nuit s’est terminé après l’hiver 1982-1983.

    Le téléski était à 2 places, alors que le fil-neige avec agrès court, était beaucoup moins long. On peut le voir sur cette photo de 1966. Dans les années suivantes, le téléski sera allongé pour se rendre au nouveau sommet de la montagne. Des sources différentes mentionnent divers dénivelés, mais une estimation raisonnable donne un nouveau dénivelé de l’ordre de 750 pieds (229 mètres). Pour ce qui est du fil-neige, il sera remplacé par un téléski se rendant seulement à mi-montagne. Puis une deuxième arbalète se rendant au sommet sera ajoutée.

    Sur la première photo, on voit le chalet à l’ouverture de la station. Quelques années plus tard, il avait été agrandi comme le montre la deuxième photo.

    Les photos suivantes sont de 1966. On avait organisé une fête avec les enfants déguisés, et un repas barbecue sur la montagne. Cela demandait beaucoup de travail, car il fallait tout monter et tout redescendre. Mais le plaisir valait l’effort.

    Comme le montrent ces 2 photos de 1975, quand la météo collaborait, cette station était populaire. Les skieurs venaient principalement de la grande région de Granby, mais plusieurs clubs de ski de la région de Montréal y venaient en autobus.

    Ces deux photos datent de 1978. On peut y voir de bons skieurs de la station. Dans les années 70, pour les hommes, des skis de 200 à 210 cm de longueur, c’était la norme. Les skieurs d’aujourd’hui auraient besoin d’une sérieuse adaptation à leur style pour pouvoir skier avec de tels skis. Le comportement de ces skis était très différent des skis d’aujourd’hui.

    Quand la station a ouvert ses portes en 1963, elle portait le nom de Ski Shefford Valley. Vers la fin des années 1970, le nom a été changé pour Mont Shefford. Voici 2 épinglettes de la station, et une épinglette utilisée par les moniteurs de l’école de ski.

    En 1963, la station avait seulement 3 pistes, mais rapidement ce nombre a augmenté. Le nombre de pistes a continué d’augmenter pour finalement être de 44. De très nombreuses cartes des pistes ont existé, mais il est difficile de connaître l’année de leur publication. En voici deux qui sont représentatives des pistes de cette station.

    Une station de ski est très tributaire de la météo, encore plus si la station ne fabrique pas de neige. On avait fait l’estimé que sans neige fabriquée, la station serait ouverte en moyenne une cinquantaine de jours par année. Avec de la neige fabriquée, le nombre de jours augmenterait à de 100 à 110 jours par année. La pire année de l’histoire de la station, celle-ci a été ouverte seulement 5 jours. Cette photo date de février 1981, et illustre bien la nécessité d’avoir de la neige fabriquée.

    Ces photos sont de mars 1980, alors que les conditions pour le ski étaient très bonnes.

    Les photos suivantes sont de 1985. Sur une photo, on peut voir les 3 arbalètes de la station. Sur une autre, on retrouve la piste entre les 2 arbalètes allant au sommet. Cette piste était nommée L’Astérisque, puis a porté le nom de La Centrale. On remarquera que le sommet est en bosses, ce qui était souvent le cas. Sur une autre photo, on peut voir les rouleaux qui servaient à travailler les pistes.

    Durant toutes les années de son existence, la station a eu plusieurs propriétaires. Durant une période dans les années 1970 et 1980, il y avait des co-propriétaires. Parmi ceux-ci, il y avait Mme Claudette Fortin et M. Yvon Trottier. M. Trottier était aussi en charge de l’école de ski. On peut voir sur ces photos Mme Fortin, puis M. Trottier, et finalement Mme Lilianne Trottier, l’épouse de M. Trottier.

    Les divers propriétaires de la station savaient depuis longtemps qu’il fallait de la neige artificielle et une remontée mécanique aérienne. Mais ils n’ont jamais réussi à obtenir de l’aide du gouvernement, contrairement à beaucoup d’autres stations de ski. À la fin des années 80, Mme Claudette Fortin était la propriétaire de la station, et elle a fait de gros effort pour avoir de l’aide gouvernementale, malheureusement toujours sans succès. Pour des raisons de santé, elle a mis en vente la station au début de 2001. N’ayant pas trouvé d’acheteur, elle a gardé la station fermée pour l’hiver 2001-2002.

    La station a finalement été vendue et opérée par le nouveau propriétaire pour quelques années. La dernière année d’opération a été l’hiver 2006-2007. Voici quelques photos datant des années 2000, et qui montrent pourquoi la station était très appréciée par les skieurs qui préfèrent skier des pistes pas ou peu travaillées.

    Suite à une inspection et à la surprise du nouveau propriétaire, le Ministère de l’Environnement a exigé l’installation d’un champ d’épuration. Comme son installation était compliquée, le coût était très élevé, et il devenait impossible de rentabiliser la station. Ce qui est triste, c’est qu’on était sur le point d’installer une chaise double.

    Pour quelques années par la suite, le ski libre a été toléré, puis interdit, pour des raisons d’assurance. Sur Google, on peut encore très bien voir les pistes de cette station de ski.

    Je remercie M. Bernard Trottier pour la photo aérienne du Mont Shefford, M. Yvon Trottier ainsi que son épouse Lilianne pour les photos des années 1966 à 1985, et M. François Massicotte pour les photos des années 2000.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Centre de ski Mont-Carmel

    Ski alpin

    Le Centre de ski Mont-Carmel était situé sur le rang Saint Flavien E, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. M. Roland Lapointe a été le fondateur de cette station qui a été inaugurée le 10 janvier 1954. Il y avait alors 1 fil-neige, 3 pistes et un chalet avec restaurant. Pour la saison 1961-1962, on a fait l’acquisition d’une dameuse. La station avait alors 2 remontes-pentes et 4 pistes. Comme on va le voir dans la section sur le saut à ski, M. Lapointe sera impliqué dans les débuts de ce sport au Mont-Carmel.

    En octobre 1962, la station a été vendue à M. Fernand Gauthier et M. Claude Barbeau, ainsi qu’à quelques associés. M. Gauthier était propriétaire de Gauthier Sport Ltée et il avait de grandes ambitions pour la station. On a rapidement acheté une machine pouvant fabriquer de la neige dès que la température est sous le point de congélation. On a aussi annoncé l’achat d’une arbalète, l’addition d’une cinquième pente à la station, ainsi que d’importantes rénovations au chalet. Finalement, on a offert du ski de soirée le samedi soir. L’hiver suivant, il n’y avait plus 1, mais déjà 5 canons à neige. Une association avec le club Kiwanis a donné la chance à des centaines de jeunes de faire du ski à moindre coût.

    Les nouveaux propriétaires n’ont jamais arrêté de faire des améliorations à la station, et chercher des moyens d’attirer les skieurs. Ils ont même réussi à faire venir Nancy Greene à la station pour l’inauguration d’une piste en son nom. J’ai déjà eu la chance de parler avec elle, et c’est vraiment quelqu’un de spécial.

    La station va évoluer jusqu’au point d’avoir 11 pistes dont 5 pour le ski de soirée, ainsi que 3 arbalètes. Dans un guide, j’ai vu un dénivelé de 106 mètres annoncé, mais selon l’information que je possède, c’était généreux comme chiffre. Les 2 épinglettes sont celles que je connais de la station. Voici aussi l’écusson d’instructeur au Mont Carmel.

    Les photos qui suivent ont été captées en mars 2007 par Roger Laroche, titulaire du site carnetduski.com. Elles illustrent le chalet rénové à l’époque, quelques pistes ainsi que MM Gauthier, Barbeau et Laroche.

    En septembre 2008, après 46 ans à s’occuper de la station, M. Fernand Gauthier et M. Claude Barbeau ont vendu la station à M. Claude Morin et au Groupe Lemay. Les nouveaux propriétaires ont annoncé une cure de rajeunissement pour la station.

    Ces photos sont de 2009 et elles montrent qu’il y avait un parc à neige et la possibilité de faire du ski adapté.

    En septembre 2011, on annonce un important investissement de 2,7 millions $, principalement pour un télésiège quadruple. Tout semble baigner dans l’huile pour la station. Puis coup de théâtre, la station ferme abruptement le 17 janvier 2012. La rentabilité est rarement facile à atteindre pour une station de ski, mais je ne connais pas les raisons de cette fermeture si soudaine. Heureusement pour les détenteurs d’une passe de saison, la station Vallée du Parc décide d’honorer ces passes, une belle façon de fidéliser de nouveaux clients pour le futur. Les actifs du Mont-Carmel seront vendus par encan en juillet 2012.

    Alors que cette station était fermée depuis 2 ans, l’organisme Biathlon Mauricie loue celle-ci et la transforme en un centre de biathlon, de ski de fond et de ski hors-piste. Voici quelques photos de la station après sa fermeture en 2012.

    En 2019, l’organisme sans but lucratif a les capacités financières pour faire une offre d’achat de l’ancienne station de ski. Même si cette offre est raisonnable, elle est refusée, car les propriétaires considèrent que le sable sous la station a plus de valeur que le prix offert. Il faut savoir que le sable de qualité n’est pas si commun que cela et qu’il est très en demande par l’industrie de la construction. Après des négociations infructueuses, Biathlon Mauricie a décidé de déménager pour la saison prochaine. Au moment d’écrire cet article, les détails de ce déménagement n’étaient pas connus. L’hiver 2019-2020 marquera donc la fin définitive du Centre de ski Mont-Carmel.

    Saut à ski

    Le sport du saut à ski était populaire au Québec dans les années 1950 et 1960, et des tremplins ont été construits à plusieurs endroits, dont un au Centre de ski Mont-Carmel. On ne peut pas dire que les sauteurs de la Mauricie manquaient de détermination ou d’ingéniosité. Au début de 1960, quelques sauteurs en collaboration avec M. Roland Lapointe, propriétaire de cette station de ski alpin, ont construit un tremplin temporaire. On peut voir sur la première photo des volontaires construisant le tremplin. Celui-ci était une combinaison de cet échafaudage et de la piste plus bas. Le tremplin permettait des sauts de l’ordre de 125 pieds. La compétition inaugurale a eu lieu le 22 février 1960 devant une foule de 5 000 personnes.

    Ce tremplin était vraiment temporaire, car en décembre 1960, il y a eu une souscription populaire, et dès janvier 1961 le tremplin permanant était fonctionnel. Un record de la Mauricie a alors été établi par Jacques Charland avec un saut de 178 pieds. On peut voir ce saut sur la deuxième photo.

    Si on examine attentivement la dernière de ces photos, on remarquera que parfois la piste d’envol était très étroite et qu’il fallait une bonne dose de courage et d’habileté pour être un sauteur.

    Je remercie M. Denis Martel, que l’on peut voir sur la photo ci-haut, pour m’avoir fait parvenir plusieurs photos. La dernière compétition d’importance de saut à ski au Mont-Carmel a eu lieu en mars 1970, et celui-ci était l’un des participants. Le tremplin a été démoli l’été suivant. On a espéré pouvoir en construire un nouveau, mais cela ne sait jamais produit. Le dernier hiver de saut à ski aura donc été celui de 1969-1970. Plusieurs renseignements contenus dans cet article proviennent de mes recherches dans la banque de données numériques de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Centre de ski de Ste-Émélie

    Cette station était située dans Lanaudière, à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, le long de la route 131. Elle a été construite et opérée par M. Paul Durand, un entrepreneur en construction.

    Celui-ci était un grand amateur de ski alpin, et il rêvait d’une station de ski dans sa région. Vers le milieu des années 1970, ayant trouvé l’endroit qu’il considérait comme idéal, il acheta des terrains près de la route 131, et loua du gouvernement du Québec le haut de la montagne pour une période de 20 ans.

    Comme l’endroit était une forêt et que les moyens financiers de M. Durand n’étaient pas illimités, cela a demandé beaucoup de temps et d’efforts pour donner vie à cette station de ski. Un grand chalet de 2 étages a été construit. Sur la photo suivante, on peut voir le chalet ainsi que le stationnement de la station.

    Les lettres patentes créant la compagnie propriétaire de la station ont été émises en juillet 1978, et le premier hiver d’opération a été l’hiver 1978-1979. Au début, la station avait 2 remontées mécaniques, achetées usagées d’autres stations de ski. Cette première saison d’opération a été financièrement difficile, à cause de problèmes avec l’installation et la certification des remontées mécaniques.

    L’hiver 1979-1980 a malheureusement été lui aussi mauvais financièrement. La neige a été rare, et la station de ski Val St-Côme, située pas très loin, a ouvert ses portes. Pour améliorer son bilan financier, M. Durand a organisé des soupers le samedi soir. Il était aussi possible de louer le chalet pour des mariages ou des réunions de famille.

    Ce plan des pistes montre 3 remontées mécaniques, mais éventuellement, il y en aura quatre, soit deux arbalètes et deux Poma. À son meilleur, cette station affichera 8 pistes et un dénivelé de 180 mètres. L’épinglette de la station était très originale.

    On peut voir sur les photos suivantes certaines des remontées mécaniques.

    La station a continué d’opérer pour les saisons 1980-1981 et 1981-1982. Voici quelques autres photos des pistes ainsi que de la dameuse de la station.

    M. Durand a certainement fait tout ce qu’il pouvait pour rentabiliser la station et en assurer la survie. En février 1982, des changements ont été apportés au capital-actions de la compagnie. La station a aussi été professionnellement évaluée afin d’aider à trouver de nouveaux investisseurs. Comme rien n’a fonctionné, après 4 années d’opération, la station a définitivement fermée ses portes.

    Afin de réduire les pertes, le chalet a été démantelé jusqu’à ses fondations, et les matériaux éventuellement utilisés dans d’autres constructions. Les terrains que possédait la station ont été vendus et sont aujourd’hui privés. Si on regarde très attentivement au centre de cette photo de Google, on peut encore déceler des traces des pistes de ski.

    On peut voir une très intéressante vidéo sur cette station de ski en faisant une recherche utilisant les mots : Sainte-Émélie 150 ans.

    Il m’a été possible d’écrire cet article grâce à la collaboration de Mme Christiane Durand, fille de M. Paul Durand. M. Pierre Dumas, ing. m’a aussi apporté une aide précieuse. Il est l’auteur du Répertoire des sites de ski du Québec. Finalement, plusieurs informations ont été trouvées sur le site Internet de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Ski Saint-Bruno, l’ouverture fait salle comble, 14 novembre 2019

    Le succès hâtif d’une saison passe inévitablement par un démarrage en novembre et Ski Saint-Bruno demeure fidèle à ses habitudes.

    Alors que les villes terminent la collecte des déchets verts (!!!), ironiquement, nous avons eu la chance de skier sur une couverture de neige naturelle incroyable.

    À 8$ le billet, oui, il y avait du monde et oui, il y avait de l’attente. Malgré tout, les sourires étaient nombreux. Lorsqu’on offre aux clients ce qu’ils veulent, ils répondent présent !

    Une piste était disponible sur chacun des versants, soit la 8 et la 13. C’est le seul bémol de la journée. À 19h30, nous attendions toujours la fameuse 4 :

    J’en entends plusieurs mentionner à leurs amis : « T’es allé à Saint-Bruno, toi ? ». Je vais vous dire. Il n’y a aucun mal pour un skieur expérimenté à faire des petites stations. Il faut arrêter de croire en ce monde de performance qu’on a toujours besoin de se dépasser à chaque instant. Que ce soit sur 200 ou 800 m de dénivelé, une belle couche de neige douce demeure gage de satisfaction.

    À noter qu’on demeure sur un tarif très accessible pour vendredi, samedi et dimanche à 19$ + tx.

    Backcountry à l’infini au Chili

    Les pics enneigés des Andes s’étendent à perte de vue et il n’y a aucun skieur à l’horizon. Il y a bien sûr ce grand condor des Andes qui vient me rendre visite, curieux de voir quel type d’animal se promène seul sur ces montagnes. Ce sentiment de quasi solitude est tout simplement reposant, malgré l’effort d’ascension que je viens de terminer. Et la descente s’effectuera sur un grand champ de neige sans trace, outre celles laissées en montant avec mes peaux sous les skis.

    Une première rando en solo pour se dégourdir les jambes en plein mois d’août.

    Cette première journée de reconnexion avec les montagnes et avec le ski en plein milieu de l’hiver austral, au mois d’août 2019, concorde avec la découverte d’un nouveau secteur, peu connu et dont les données existantes sur le Web sont minimales. Ce secteur, on le nomme communément Paso Pehuenche en raison du nom du poste frontalier entre le Chili et l’Argentine dans la région du Maule.

    Frontière Chili-Argentine.

    Tout part de la route CH-115. Il s’agit d’une route qui grimpe pour ensuite serpenter à travers les Andes, où la neige fait son apparition à une altitude de 2000 mètres. De chaque côté de la route, les montagnes enneigées s’élèvent jusqu’à 3000 mètres avec des options infinies pour les skieurs, allant des larges bols de neige à d’étroits couloirs inclinés. Autre attrait de l’endroit, la Laguna del Maule est un immense lac enclavé entre les montagnes qui offre un décor de ski tout simplement paradisiaque.

    La Laguna del Maule vue du sommet du Cerro Colorado.

    Ce seront donc six jours que je passerai là, deux seuls et quatre accompagnés d’amis chiliens. Et pourtant, après ces six jours, j’ai l’impression de n’avoir skié qu’un pour cent du potentiel de l’endroit.

    Infinité montagneuse.

    Secteur Lo Aguirre (Aduana)

    Le secteur qu’on appelle Lo Aguirre ou Aduana (la douane chilienne) est le premier que l’on rencontre lorsqu’on arrive par la route CH-115. C’est aussi celui où il y a le plus d’activités industrielles, notamment à cause de la présence d’une mine et de constructions hydroélectriques. Néanmoins, une fois parti dans les montagnes, on oublie totalement ce désagrément.

    Rando sur un haut sommet du Cajon de lo Aguirre. Au bas, on voit la mine.

    J’ai fait trois randonnées dans ce secteur, dont deux seul que j’ai moi-même cartographiées (voir conseils à la fin du texte). D’un côté de la route, celui de la mine, les vallées du Cajón de Lo Aguirre offre un accès facile à plusieurs vallées avec des lignes pour tous les goûts, de tous les côtés, et selon la distance qu’on a envie de parcourir. Les panoramas sur les sommets sont hallucinants et ne font que révéler l’infinité montagneuse.

    Descente sur neige suave au Cajon de lo Aguirre.
    Un Condor des Andes me fait une petite visite.

    De l’autre côté de la route, les approches sont plus longues pour accéder aux descentes. Il faut donc avancer sur un long faux-plat pour accéder à des sommets un peu plus dispersés mais tout de même dignes d’intérêt. De ce côté, en compagnie de mon ami Filipo Castillo Fuentes, nous avons fait le Cerro Colorado, une rando de 14 km qui nous mène à un sommet donnant une impressionnante vue sur la Laguna del Maule, qui se trouve l’autre côté du poste douanier, et à une longue descente sur un terrain à la pente modérée.

    En route vers le Cerro Colorado.
    L’ami Filipo Castillo Fuentes durant l’ascension du Cerro Colorado.
    Belle ligne droit devant!

    Secteur de la Laguna del Maule

    De l’autre côté du poste douanier se dévoile le secteur le plus impressionnant, et ce, pour deux raisons : le terrain, facilement accessible, est plus diversifié, et plusieurs descentes plongent directement vers le lac, donnant un sentiment de grandeur à chaque regard.

    La Laguna del Maule.

    Les deux postes douaniers – celui du Chili et celui de l’Argentine – sont donc séparés par cet étendue d’eau et de montagnes, et c’est la route qui s’étale sur une distance d’environ 50 kilomètres qui les connectent. Ainsi, pour accéder au secteur de la Laguna del Maule, il faut passer le poste frontalier du Chili, ce qui signifie aller demander une autorisation des douaniers pour sortir du pays et aller skier.

    Une fois passé la douane, la route rejoint le lac et le suit en bordure à flanc de montagnes. Ici, les options sont innombrables, avec du terrain modéré à extrêmement engageant. Il s’agit seulement de repérer sa descente, stationner la voiture et se lancer dans l’ascension de la ligne convoitée.

    Terrain de jeu de la journée à la frontière Chili-Argentine.
    Les amis chiliens en quête du sommet.

    La partie où nous avons skié pour trois jours se trouve carrément sur la frontière Chili-Argentine. Dû à de meilleures orientations, à un micro climat généré par le lac et à un courant atmosphérique plus froid, ce secteur présente une meilleure qualité de neige que le secteur Lo Aguirre. Mon ami chilien m’affirme qu’on peut y skier sans problème jusqu’en décembre, soit carrément au début de l’été austral.

    Filipo se lance vers une autre montagne convoitée à la frontière Chili-Argentine.
    Lignes vierges, choix difficile…

    Dans ce secteur, nous avons opté davantage pour du ski de couloirs, l’un ayant même une inclinaison de 50 degrés. Chaque descente fut mémorable: une petite couche de neige poudreuse sur base bien stable, proposant les conditions parfaites pour inscrire nos traces sur du terrain engageant.

    Filipo profite de la neige australe. 

    Quelques conseils

    Comme ces deux secteurs – Lo Aguirre et Laguna del Maule – sont non patrouillés, non monitorés (avalanches) et non guidés, il faut s’y rendre en autonomie. De plus, il y a très peu de données disponibles sur le Web concernant les itinéraires de randonnées, ce qui demande donc une vraie préparation si l’on désire y skier. Encore méconnu des étrangers, le secteur commence à peine à être fréquenté par les Chiliens.

    La base pour découvrir le secteur est une carte topographique produite par l’organisme Trekking Chile, qui présente des itinéraires de randonnées en raquettes dont certains peuvent également être effectués en ski de touring.

    Ensuite, pour approfondir la topographie et tracer des itinéraires plus précis, on peut se référer à Mapcarta. Voici le lien direct vers le secteur présenté ici: https://mapcarta.com/fr/20106292.

    Côté température, le secteur bénéficie d’un excellent enneigement et de longues périodes de beau temps entre les tempêtes. Ces deux sites vous donneront les informations métérologiques nécessaires: https://www.mountain-forecast.com/peaks/Laguna-Del-Maule/forecasts/3092 et https://www.meteoblue.com/es/tiempo/semana/paso-pehuenche_argentina_3841674.

    Toutes les informations pour passer la douane et accéder au secteur de la Laguna del Maule sont ici: http://www.gobernaciontalca.gov.cl/pehuenche/. Sortez votre espagnol, puisque personne ne parle anglais et encore moins français là-bas.

    Mont Bélair

    Le Mont Bélair était situé sur la 4e avenue à Val-Morin dans les Laurentides, et facilement accessible de la route 117. La station a commencé ses opérations vers la fin des années 40, ou au début des années 50. Elle était située sur les terrains de Cléophas Bélair, et son fils Ubald s’occupait des opérations de la station. On considérait que la station avait une piste, mais comme on peut le voir sur la photo principale, cette piste était passablement large.

    Au début, il y avait un fil-neige pour permettre aux skieurs de gravir les quelque 60 mètres de dénivelé de la station.

    Vers le milieu des années 50, le fil-neige a été remplacé par un téléski à enrouleurs 2 places de marque Müller. Comme on peut le voir sur la première photo, la remontée commençait au début du plat qu’il y a au bas de la piste, et n’était pas très loin du stationnement. La deuxième photo montre la piste à partir du haut. On remarquera que la station était située tout près de la route d’accès. Pour l’entretien des pistes, il semblerait que l’on partageait de l’équipement avec la station Sun Valley, située pas très loin.

    Sur cette photo, on aperçoit la maison de Cléophas, qui deviendra plus tard celle d’Ubald, et sur la gauche, une partie d’un autre bâtiment, qui était de couleur verte. Ce bâtiment était le restaurant de la station, et on y servait la nourriture préparée par la famille Bélair. Dans les débuts, un morceau de tarte était 15 sous et un sandwich 25 sous. Les bonnes journées, on pouvait vendre une quinzaine de tartes. La station était ouverte les fins de semaine, ainsi que les jours de congé.

    M. Bernard Trottier a été responsable de l’école de ski pour les hivers 1959-1960 ainsi que 1960-1961. Il s’occupait aussi de la boutique de ski. Sur ces deux photos, on peut voir M. Trottier fin prêt pour donner des leçons de ski. Les cours de ski étaient dans le temps très populaires, car l’équipement était plus difficile d’utilisation qu’aujourd’hui.

    En 1961, la résidence d’Ubald Bélair, alors propriétaire de la station, a été détruite par un incendie, en même temps que la boutique de ski. Cet incendie a possiblement influencé certaines décisions. M. Ttrottier a quitté la station pour se joindre à une autre station, et en 1962 la station a changé de nom pour prendre celui de Domaine Val-Morin. J’ai vu dans un journal de mars 1963, que la station avait été mise en vente, ce qui incluait tout l’équipement et un terrain d’une superficie de 1 500 000 pieds carrés (139 355 mètres carrés). La station a été vendue et serait restée en opération jusque vers 1966.

    Aujourd’hui, l’endroit est toujours connu sous le nom de Domaine Val-Morin. La partie du bas de ce terrain ayant peu d’inclinaison, elle est devenue un bel endroit pour les maisons mobiles. Ce qui était le haut de la piste de ski est partiellement caché par des arbres, mais des jeunes l’utiliseraient pour glisser.

    Il m’a été possible d’écrire cet article grâce à la collaboration de M. Bernard Trottier et de sa fille Brigitte, ainsi que de celle de Mme H. Viau, petite-fille de Cléophas Bélair.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Une tempête de nouveautés souffle sur les stations de ski du Québec pour 2019-2020

    Terrebonne, le 7 novembre 2019 – Les premiers flocons sont tombés au sommet des montagnes, signe indéniable que l’hiver approche ! Les amateurs de sports de glisse jubileront à la vue des canons à neige qui souffleront des montagnes de neige dans les prochains jours. Si les amateurs de ski voient les premiers grains de neige comme un signe que la saison approche, les stations de ski déploient leurs équipes sur le terrain depuis déjà plusieurs semaines pour préparer cette saison de ski 2019-2020. Dans la majorité des régions du Québec, un vent de nouveautés déferle sur les stations de ski, allant de l’aménagement de nouvelles pistes jusqu’à l’installation de nouvelles remontées mécaniques, en passant par de nouvelles infrastructures d’enneigement et d’accueil.

    Aperçu des nouveautés de la saison 2019-2020

    Bas-Saint-Laurent

    Le Parc du Mont-Saint-Mathieu se renouvèle cette année en offrant à sa clientèle une nouvelle remontée mécanique de type Téléski à enrouleur, en plus d’investir 1,25 M $ dans le réaménagement du domaine skiable. Les skieurs et planchistes pourront profiter de l’installation de la nouvelle remontée dès janvier 2020, sur la section Est de la montagne.

    Cantons-de-l’Est

    Le Mont Orford a procédé à l’installation d’une nouvelle remontée mécanique, soit un tout nouveau tapis magique double recouvert d’un dôme. Cette nouveauté jamais vue au Québec s’ajoute au réaménagement des aires d’apprentissage qui a nécessité un investissement de 500 000 $, des actions qui permettront une meilleure fluidité dans l’apprentissage du ski et de la planche à neige. L’agrandissement du chalet, une modification importante pour les visiteurs, permettra le regroupement des services dans le même espace, ce qui facilitera grandement la visite des skieurs et planchistes. De plus, des ajouts au système d’enneigement actuel donneront plus de neige, plus tôt, dans plus de secteurs de la montagne, incluant le mont Alfred-Desrochers.

    De son côté, Bromont, montagne d’expériences présentera cette année le tout nouveau Chalet du Sommet, situé tout près du haut de la remontée mécanique principale. Offrant une vue à couper le souffle sur le paysage des Cantons-de-l’Est, cet investissement de 16 M $ promet une expérience hors du commun à ses visiteurs. À même ce chalet, les clients pourront retrouver des menus alléchants ainsi qu’une carte de boissons pour l’après-ski. L’espace pourra également être loué pour des événements privés. Le Chalet du Sommet s’inscrit dans le cadre du Projet Altitude qui consiste en des investissements de 101 M$ échelonnés jusqu’en 2026.

    À Owl’s Head, une nouvelle remontée mécanique quadruple fixe sera en opération pour la saison 2019-2020. L’investissement de 3,5 M $ augmentera la capacité d’embarquement à 2 200 personnes à l’heure, ce qui améliorera nettement l’expérience-client. D’importantes rénovations ont eu lieu au chalet, comprenant un nouvel espace restauration et bar, ainsi que l’hôtel Mtn Haus complètement rénové, au dernier étage du chalet. Et comme bien d’autres stations de ski, la station a amélioré le système de fabrication de neige pour offrir maintenant l’enneigement mécanique sur 80 % du domaine skiable.

    Au Mont SUTTON, de nouvelles acquisitions dans les systèmes d’enneigement et les équipements d’entretien des pistes ont été faites à la hauteur de 1,3 M $. Les amateurs d’après-ski seront ravis d’apprendre que des améliorations ont été apportées au comptoir café Le Petit Tucker et qu’un petit restaurant au pied des pistes a été ajouté à l’offre de restauration. Le Club de ski pourra compter sur une piste réaménagée pour l’entraînement et les compétitions.

    Centre-du-Québec

    Le mont Gleason offre, quant à lui, une nouvelle remontée mécanique quadruple d’une valeur de 3,6 M $, à sa clientèle, ce qui représente le plus important investissement depuis l’ouverture de la station de ski, il y a 50 ans. La capacité d’embarquement de 2 400 personnes à l’heure surpasse la capacité actuelle des remontées aériennes existantes, qui est de 2 123 personnes à l’heure. Cet ajout a permis le démantèlement de remontées de type T-Bar, l’espace ainsi libéré ajoute une nouvelle piste à bosses nommée la T-Bar. En plus de cette nouvelle piste, différents réaménagements de pistes existantes ajouteront 8 % de domaine skiable à la montagne. De plus, les skieurs et planchistes pourront se procurer des billets de ski journaliers en ligne et éviteront les files d’attente grâce à une borne de distribution de billets.

    Charlevoix

    Le Massif de Charlevoix offrira dès cet hiver une variété d’options d’hébergement tout près des pistes de ski à ses clients, au sommet de la montagne (Chalets-Forêt et Refuges), qui s’ajoute à l’hébergement à la base de la montagne Les Caches de la Grande Pointe, construites l’année dernière. La station de ski est également en plein développement d’unités d’habitation de tous genres, à proximité des pistes. Une nouvelle activité de luge de nuit, la Pleine Luge, bonifiera les activités hivernales proposées aux visiteurs, complémentaires au ski. La station de ski développe actuellement son offre d’activités estivales et automnales pour devenir un véritable pôle récréotouristique quatre saisons.

    Chaudière-Appalaches

    La Coopérative de solidarité récréotouristique du Mont Adstock annonce, quant à elle, un investissement de 1,3 M $ pour la création de trois nouvelles pistes familiales et l’enneigement de celles-ci. À ces investissements s’ajoute une nouvelle piste de compétition respectant les normes de la FIS.

    Gaspésie

    La mise à niveau de la Station touristique Pin Rouge se poursuit avec l’automatisation de la fabrication de neige dans la montagne, qui permettra une ouverture devancée de la saison de ski.

    Lanaudière

    Ski Montcalm se dote cette année d’un nouveau tapis magique couvert d’un dôme, une première au Québec, un cadeau qui sera fort apprécié des nouveaux skieurs à l’occasion du 50e anniversaire de la station. La station réaménage également toute la zone d’apprentissage, pour tripler la superficie et offrir une expérience-client des plus agréables.

    À Ski Garceau, ce sont 500 000 $ qui ont été investis un peu partout à la montagne : parmi les améliorations, un nouveau tapis magique desservira une nouvelle pente école, le système d’enneigement s’est vu grandement bonifié et une zone d’apprentissage par le terrain a été aménagée.

    Laurentides

    La Station Mont Tremblant a investi 10,3 M $ en montagne pour l’amélioration de l’enneigement au versant Soleil, l’achat de deux dameuses, la phase II des rénovations du chalet principal du sommet Grand Manitou et l’arrivée d’une roulotte alimentaire qui se déplacera en montagne. De nouveaux investissements viendront bonifier la capacité d’enneigement visant principalement la piste Algonquin du versant Soleil.

    Le Sommet Saint-Sauveur se dote d’une nouvelle remontée mécanique à 6 places avec bancs chauffants, pour offrir un confort inégalé à sa clientèle. L’investissement de 8,6 M $ inclut cette nouvelle remontée ainsi que l’achat de nouveaux équipements d’entretien des pistes et une nouvelle flotte d’équipement de location. Les Sommet Morin HeightsSommet OlympiaSommet Gabriel ont quant à eux subi diverses améliorations, dont de nouvelles pistes et des aires renouvelées pour rehausser l’expérience client.

    Mauricie

    De nouvelles pistes et de nouveaux sous-bois ainsi qu’une augmentation des pistes éclairées et enneigées mécaniquement satisferont les clients de Vallée du Parc en 2019-2020.

    Montérégie

    Au Mont Rigaud, la clientèle débutante sera mieux servie avec l’ajout d’un 2e tapis magique d’une longueur de 400 pieds.

    Montréal

    La Pente à neige agrandit son domaine skiable en ajoutant une nouvelle piste de niveau intermédiaire, en plus d’une remontée mécanique de type T-Bar pour y accéder, ainsi qu’une remontée mécanique spécifiquement pour les glissades sur tubes. Les Montréalais(es) pourront vivre une expérience de ski améliorée sans sortir de la ville, le tout accessible en métro.

    Outaouais

    Le Sommet Edelweiss réalise un investissement de près de 2 M $ dans un pavillon supplémentaire annexé au chalet principal à l’extrême Est, permettant une augmentation des places assises et un coup d’œil exceptionnel sur la montagne.

    La station Camp Fortune fête cette année son 100e anniversaire. Plusieurs festivités auront lieu tout au long de la saison, qui démarrera prochainement avec un système d’enneigement plus efficace.

    Québec

    La Station touristique Stoneham ajoute un nouveau sous-bois, nommée la Pic-Bois, d’une longueur de 600 mètres et d’un dénivelé de 130 mètres. En comptant l’ensemble des sous-bois de la montagne, c’est maintenant 30 % du domaine skiable qui est consacré aux terrains boisés. De nouveaux équipements ont aussi été acquis pour optimiser l’enneigement de la montagne.

    Saguenay-Lac-Saint-Jean – Nord-du-Québec

    Le Mont-Édouard bonifie son offre aux amateurs de ski de haute-route en plus d’améliorer les pistes existantes. La deuxième phase d’amélioration des systèmes d’enneigement est terminée, ce qui permettra à la station d’ouvrir le domaine skiable plus tôt dans l’année.

    Des heures de plaisir en famille sur les montagnes du Québec

    Profiter de l’hiver à l’extérieur en famille, c’est la promesse de souvenirs impérissables et de belles joues rouges. Le ski est l’activité familiale par excellence où tous peuvent participer et avoir du plaisir. Les stations de ski accueillent les clientèles de familles et de débutants à bras grands ouverts en offrant des expériences facilitées, notamment par des forfaits adaptés comprenant la location d’équipement, la leçon de ski et le billet de ski. Les terrains d’apprentissage sont pensés pour les petits et grands débutants, qui peuvent apprendre dans un contexte stimulant et novateur. Consultez les offres de forfaits d’initiation des stations de ski ici : https://maneige.ski/forfaits-dinitiation/. Choisir le ski en famille, le choix gagnant !

    Le ski possible très bientôt !

    Sommet Saint-Sauveur a ouvert ses portes vendredi 8 novembre, étant la première station au Québec à le faire. Au même moment, le Mont-Édouard ouvrait une piste pour l’entrainement des équipes de compétition, mais non au public. Les stations de ski travaillent activement sur le terrain pour pouvoir ouvrir leurs portes très prochainement. La plupart seront ouvertes en novembre et décembre. Ski Saint-Bruno ouvrira le 14 novembre et Camp Fortune, le 16 novembre. Pour connaitre les conditions de neige des stations de ski du Québec, consultez le https://maneige.ski/conditions-de-neige/.

    À propos de l’Association des stations de ski du Québec et de l’industrie

    Fondée en 1979, l’ASSQ est un organisme sans but lucratif regroupant l’ensemble des stations de ski au Québec. Sa mission est de promouvoir et de défendre les intérêts des stations, de favoriser le développement de la relève et de supporter l’industrie afin d’offrir aux skieurs et planchistes des expériences mémorables en montagne. Le ski alpin et la planche à neige sont pratiqués par environ 1,4 million de Québécois.

    Source: Association des stations de ski du Québec.

    La Pensée ZoneSki

    Nous saluons ces investissements et ces ajouts afin d’assurer la pérennité du sport que nous aimons. La neige a commencé à tomber sur le Québec et nous serons sur les pistes avec vous en 2019-2020.

    5 conseils météo pour profiter de la saison

    L’apogée de l’automne se situe au moment précis où le soleil met en valeur les couleurs orange et rouge sur les feuilles encore présentes dans les arbres. On l’apprécie également pour sa chaleur, nous conservant en mode été malgré un fond d’air frais. Lorsque les rayons se cachent, ce changement de température semble souvent drastique, comme le climat hivernal avec lequel nous devons composer.

    On le sait, les écarts de température sont de plus en plus fréquents. Il faut maintenant danser avec la météo en évitant de lui marcher sur les pieds. Il existe beaucoup d’astuces pour maîtriser la valse hivernale.

    Voici 5 conseils qui vous permettront d’en profiter pleinement :

    1. Démarrez la saison en piste le plus tôt possible. Attendre les conditions optimales et 100% des pentes ouvertes pour sa première sortie est une erreur. Le corps doit s’habituer graduellement. En sortant rapidement, vous aurez la grande forme lorsque la neige sera magique.

    2. Puisez une journée de congé en semaine dans votre banque pour profiter des conditions d’après tempête. Lorsque chose faite, vous voudrez répéter l’expérience, c’est garanti.

    3. Prévoyez un séjour de 2-3 nuits à l’extérieur de la maison. Sortez des sentiers battus. Lorsqu’on est près d’un centre de ski, les opportunités se présentent d’elles-mêmes. Plus souvent qu’autrement, on hésite à se déplacer, en attendant LA journée. Avec les 2 pieds sur place au réveil, c’est inévitable, on est plus actif et souvent étonné des belles conditions.

    4. Faites vos rencontres sociales sur les pentes. Le brunch du dimanche au restaurant, alors qu’une belle journée ensoleillée se dessine, devrait être évité. C’est prévu depuis des mois, et alors ?

    5. Apprenez à maîtriser la météo selon vos propres besoins. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Il existe une multitude d’outils pour faire son propre diagnostique :

    – Ventusky est précis, mais à la fois simple visuellement.
    – Spotwx offre une perspective orientée sur les graphiques.

    Plus que jamais, il faut prendre le meilleur quand il passe, demeurer flexible et s’adapter. Le temps où on se levait un samedi matin de février et décidait d’aller skier pour la première fois est révolu. S’il a fait +4 la veille et -16 durant la nuit, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Vous aurez compris le principe : « priorité ski » lorsque la météo le commande.

    Au final, on observe généralement deux types de réflexion au terme d’une saison :
    « J’ai fait du très beau ski cette année ! » ou « Un autre hiver où il a mouillé, je suis sorti seulement trois fois ! »

    Pourtant, les deux ont vécu dans la même province, voir même ville.

    En demeurant alerte sur la météo et ses changements draconiens, on évite le pire et profite du meilleur.

    Killington, VT 6 novembre 2019 – C’est parti pour la saison 2019-20!

    Alors que plusieurs stations commencent leur enneigement depuis 24h, Killington, profitant du système le plus puissant en Amérique du Nord, est déjà ouvert depuis quelques jours. Il est certain que de produire de la neige à des températures très limite n’est pas ce qu’il y a de plus efficace mais qu’à cela ne tienne, un nombre important de canons étaient en opération aujourd’hui dans les secteurs les plus hauts en altitude, là où le mercure était sous zéro toute la journée. Pour accéder aux pistes, seuls les vrais connaissent ce fameux escalier qu’il faut emprunter du sommet et surtout en fin de journée pour une marche d’environ 5-10 minutes dépendamment de ce qu’il vous reste dans le réservoir comme énergie:

    Ici, la Great Northern qui ouvrira dans les prochains jours, histoire de nous éviter la descente de l’escalier:

    Côté conditions, une piste et demie étaient ouvertes soit la Rime, située en-dessous du nouveau télésiège North Ridge Quad, où les conditions étaient hivernales, le haut en neige durcie mais sans trop de bosses, ce qui permettait un carving agressif avec des skis de courses! Je n’étais pas le seul Québécois aujourd’hui en quête de neige, j’ai d’ailleurs skié une partie de la journée avec Philippe et Déyan, son fils, deux résidents de Mont-Tremblant, qui s’en donnaient à coeur joie (voir Déyan sur photo de couverture):

    Vers le bas de la piste, c’était autre chose: champ de bosses molles avec conditions durcies entre les bosses. Il fallait faire attention sur la gauche de la piste où quelques roches sont apparues au fil de la journée. Il fallait aussi choisir parfois son moment pour descendre étant donné le flot de skieurs… C’est un peu toujours la même histoire en début de saison:

    L’autre demie-piste ouverte était la Reason avec un parc à neige et quelques modules. La piste était aussi accessible pour les skieurs ne faisant pas de modules, histoire de faire changement de temps en temps:

    L’attente a été quasi nulle tout au long de la journée:

    Domaine de Rougemont

    Cette station de ski était située dans la municipalité de Saint-Jean-Baptiste, sur le flanc nord-ouest du Mont Rougemont. On y accédait par le Rang du Cordon que l’on peut voir au bas de la photo, trouvé sur la BAnQ. L’inauguration a eu lieu le 20 décembre 1961.

    La station avait alors un dénivelé de l’ordre de 180 mètres, 3 pistes, un T-Bar d’une longueur de 550 mètres, ainsi qu’un fil-neige dans le bas de la station. Il existait une pente pour les amateurs de toboggan, avec un dénivelé d’une cinquantaine de mètres. Il était possible de faire du ski de nuit le mercredi, le samedi et le dimanche. La station possédait deux pavillons, un pour tous les skieurs et un autre exclusivement pour les membres du club de ski. Il était donc avantageux de devenir membre de ce club.

    Dans le chalet principal, on retrouvait un restaurant, une infirmerie ainsi qu’une boutique de ski, qui était opérée par M. Bernard Trottier. On remarquera sur le devant de la photo les nombreux toboggans. Cette activité était populaire, et on en louait jusqu’à une centaine dans une journée.

    Celui-ci était aussi en charge de l’école de ski. Sur la droite de la photo principale, on peut voir M. Trottier avec 3 de ses instructeurs. Sur la photo ci-dessous, on retrouve l’épouse de M. Trottier, Pierrette, qui donne des cours. Dans le haut, on observera le fil-neige. Voici l’écusson que portaient les instructeurs de la station.

    À gauche, on peut voir l’épinglette officielle de la station, et sur la droite, une très grande rareté, soit une épinglette qui est un émail sur cuivre artisanal. Il serait intéressant de connaître l’histoire de cette épinglette.

    En 1964, on a installé une chaise double de marque Muller. L’embarquement de cette chaise se faisait à environ 60 mètres du bas des pistes, mais la chaise se terminait plus haut que le haut du T-Bar. Le dénivelé de la station est alors passé de 180 mètres à environ 236 mètres, et le nombre de pistes est devenu de 7. Partant du sommet, on retrouvait une nouvelle piste passablement abrupte. Heureusement, il était possible de descendre du sommet en utilisant une piste facile.

    Pour rentabiliser la station, on y tenait des compétitions de ski, des soirées de danse, ainsi que des présentations de films de ski. Plusieurs clubs de ski de la grande région de Montréal organisaient le transport par autobus pour venir y skier. Cette photo montre le kiosque du Domaine de Rougemont lors d’un Salon de Ski. On peut voir sur la photo M. et Mme. Trottier. Le plan des pistes visible à l’arrière indique des pistes sur la droite, ces pistes n’ont finalement jamais existé. De plus, la représentation de la station est très stylisée, le début de la chaise n’étant pas au même niveau que le T-Bar. Ce qui est vrai, c’est que les pistes dans le haut étaient relativement étroites, mais qu’elles étaient larges dans le bas.

    Les propriétaires de la station de ski possédaient aussi un terrain de camping situé pas très loin, et ils espéraient que l’Expo 67 amènerait de nombreux clients, ce qui aurait permis de renflouer les finances de la station. Cela n’a malheureusement pas été le cas. La saison de ski 1966-1967 a donc été la dernière saison d’opération de la station. La chaise double a été vendu au Mont Gabriel, et le pavillon du club de ski, c’était en fait une grande maison, a été vendu à un particulier. Aujourd’hui, la nature a repris ses droits, et il ne reste plus de traces de la station.

    Cet article a été rendu possible grâce à la collaboration de M. et de Mme. Trottier, ainsi que de leur fille Brigitte.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

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